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21 juin 2025
APRÈS LA PRÉSIDENTIELLE, LE NIGERIA À L'HEURE DES COMPTES
Les opérations de décompte se poursuivent dimanche au Nigeria, où une course serrée oppose les trois favoris à la présidentielle de samedi, qui s'est globalement déroulée dans le calme malgré quelques incidents sécuritaires et des couacs logistiques
Plus de 87 millions d'électeurs étaient appelés à choisir parmi 18 candidats l'homme qui aura la lourde tâche pendant quatre ans de redresser le pays le plus peuplé d'Afrique, plombé par une économie en berne, les violences récurrentes de groupes armés et de bandits, ainsi qu'un appauvrissement généralisé de la population.
Comme Juliette Ogbonda, de nombreux électeurs sont restés pour compter à voix haute pendant que les agents électoraux dépouillaient les bulletins à la nuit tombée.
"Je veux m'assurer que cette élection est transparente, libre et juste", expliquait cette réceptionniste de 30 ans, à Port Harcourt (sud-est).
Situation inédite depuis le retour à la démocratie en 1999, le Nigeria pourrait connaître une présidentielle à deux tours si l'outsider Peter Obi, qui a réussi à s'imposer comme un challenger sérieux face aux deux partis dominant traditionnellement la politique nigériane, transforme l'essai dans les urnes.
L'ex-gouverneur d'Anambra (sud-est), un chrétien de 61 ans soutenu par le petit Parti travailliste (LP) et très populaire auprès de la jeunesse, affronte deux vétérans rompus à l'exercice du pouvoir.
Bola Tinubu, 70 ans, représente l'APC du président Muahammadu Buhari, qui se retire comme le veut la Constitution après deux mandats au bilan très critiqué.Considéré comme l'un des hommes les plus riches et influents du pays, cet ancien gouverneur de la capitale économique Lagos, un Yorouba de confession musulmane, a prévenu: cette fois, "c'est mon tour".
A 76 ans, l'ancien vice-président Atiku Abubakar, de l'opposition (PDP, au pouvoir de 1999 à 2015), briguera pour la sixième fois la présidence.Originaire du nord et de confession musulmane, il espère rafler de nombreux votes dans cette partie du pays.
Pour être élu dès le premier tour, le vainqueur doit obtenir, outre la majorité des suffrages exprimés, au moins 25% des voix dans les deux tiers des 36 Etats de la fédération auxquels s'ajoute le territoire de la capitale fédérale, Abuja.Sinon un second tour devrait avoir lieu dans les 21 jours.
- Intimidations et violences -
Les données recueillies dans les quelque 176.000 bureaux de vote sont censées remonter plus rapidement que lors des élections précédentes à Abuja grâce au transfert électronique des résultats, expérimenté pour la première fois au plan national.
Mais le scrutin s'est poursuivi bien après l'heure officielle de fermeture (14H30 locales) dans plusieurs régions du pays, comme à Anambra (sud-est) ou Kano (nord), où de nombreux électeurs continuaient à voter tard dans la soirée, principalement à cause de retards dans le déploiement du matériel ou des défaillances techniques.
"Nous resterons ici jusqu'à ce que chacun d'entre nous ait voté parce que le vote a commencé tard.Le matériel électoral est arrivé vers 13H30", a dénoncé dans la soirée Adamu Abdullahi, 35 ans, qui attendait encore son tour dans un bureau de vote du quartier Fagge, à Kano.
Dans l'ensemble, le scrutin s'est déroulé pacifiquement, selon plusieurs observateurs, même si le président de la Commission électorale (Inec), Mahmood Yakubu, a reconnu que des incidents sécuritaires avaient "perturbé le vote" dans plusieurs endroits, notamment à Lagos et dans le sud-est du pays.
Dans l'Etat de Bayelsa, le scrutin a ainsi été suspendu dans une centaine de bureaux de vote, et doit reprendre dimanche.
Le cabinet d'analyse SBM Intelligence a dit avoir documenté des "actes d'intimidations et de violence" localisés contre les électeurs ou les bureaux de vote dans au moins 13 Etats pendant la journée de samedi.
Ce scrutin est crucial : le Nigeria - 216 millions d'habitants - devrait devenir en 2050 le troisième pays le plus peuplé au monde, tandis que l'Afrique de l'Ouest est menacée par un fort recul démocratique et la propagation de violences jihadistes.
La première économie du continent est devenue une puissance culturelle mondiale, grâce notamment à l'Afrobeats, genre musical qui enflamme la planète avec des stars comme Burna Boy et Wizkid.
Mais face aux immenses difficultés du quotidien, aggravées par de récentes pénuries d'essence et de billets de banque, de nombreux Nigérians appellent au "changement", écœurés par des décennies de mauvaise gouvernance et une élite vieillissante, réputée corrompue.
La participation, faible lors des scrutins précédents (33% en 2019) est une autre inconnue. L'Inec n'a pas précisé quand elle annoncerait les résultats mais ils sont attendus dans les prochains jours.
AU BURKINA FASO, LA FRANCE EN SURSIS APRÈS LE DÉPART DE SABRE
Les griefs à l’encontre de l’ex-puissance coloniale sont certes nombreux et partagés à divers degrés: refus de reconnaître les crimes de la colonisation, arrogance, soutien à des régimes honnis. Mais la perspective d’un divorce complet ne séduit guère
Des bâtisses ocres aux élégantes façades un peu usées, des ponts juchés sur un canal arboré: l’université de Ouagadougou offre un tableau paisible dans un pays en crise.
C’est ici, dans l'amphithéâtre Khadafi, dirigeant libyen déboulonné par l’intervention française de 2012 qui avait propagé les groupes armés jihadistes dans le Sahel, qu’Emmanuel Macron avait en 2017 prononcé un discours "historique" devant la jeunesse burkinabè.
À l’époque, Pema Neya, était encore étudiant. Ce leader d’un mouvement de jeunesse se souvient parfaitement de ce moment. "On l’a vu comme le discours de quelqu’un qui voulait prêcher du nouveau", dit-il.
Depuis, les groupes jihadistes ont encore gagné du terrain, et la diplomatie française est plus que jamais dans le viseur.
Encouragé par une nébuleuse de mouvements de jeunesse, le régime du capitaine Ibrahim Traoré arrivé au pouvoir par un coup d'Etat en septembre 2022, a obtenu le départ de l’ambassadeur de France et celui des forces spéciales de Sabre.
Samedi, le drapeau français a été replié en catimini dans l’enceinte du camp de Kamboinsin, où était basée la force Sabre, après quinze années de présence.
Pendant ce temps-là, les attaques jihadistes se multiplient et le Burkina Faso compte ses morts.
Mais dans la capitale, la guerre paraît encore loin et la sécurité demeure, après deux coups d’État en huit mois.
Lors du dernier en septembre 2022, les images de l’attaque de l’ambassade de France et de manifestants brandissant des drapeaux russes ont fait la Une.
Pourtant, le Burkina Faso accueille une importante communauté française et à Ouagadougou, on ne perçoit pas de trace d’hostilité à son égard.
Les griefs à l’encontre de l’ex-puissance coloniale sont certes nombreux et partagés à divers degrés: refus de reconnaître les crimes de la colonisation, arrogance, soutien à des régimes honnis.
Mais la perspective d’un divorce complet ne séduit guère.
"Les dirigeants français, pour mobiliser leurs opinions publiques, parlent de sentiment anti-français en Afrique. Ce n’est pas juste", estime Pema Neya. "Les Français sont des amis, des frères, ils sont très bien accueillis. Beaucoup sont là, dans nos quartiers, ils vivent les mêmes réalités, ils comprennent ce qu’on dit !", mais "les jeunes ne supportent plus cette politique française condescendante et paternaliste".
- "Rien à cirer des Russes" -
"Moi, je critique la politique française, mais je n’en ai rien à cirer des Russes et il y a plein de gens comme moi en Afrique", ajoute-t-il.
L'analyste burkinabè Mahamoudou Sawadogo partage cette opinion: "C’est la politique française qui est décriée, mais pas les Français.L’attitude résignée de la France va peut-être calmer les choses".
Dans un contexte de mobilisation contre les groupes jihadistes, les voix nuancées se font toutefois discrètes. "Il y a une majorité silencieuse qui n’a pas forcément la possibilité de s’exprimer", souligne l’expert en relations internationales Oumarou Paul Koalaga. "Quand vous parcourez les réseaux sociaux, les médias, il y a confrontation d’idées et tout le monde n’est pas dans l’optique d’une rupture totale et brutale avec la France. Malheureusement, ces personnes ne sont pas celles qu’on entend".
La minorité bruyante, elle, se satisfait d’une première victoire - le départ des soldats français - et fait bloc derrière le régime.
"L’impossible est devenu possible", se réjouit Lassané Sawadogo, leader du Front pour la défense de la patri (FDS), l’un des mouvements pro-régime qui organisent des manifestations régulières où fleurissent les drapeaux russes.
"Je demande aux Français de comprendre que nous n’avons pas de problèmes avec eux, même le président Emmanuel Macron on ne le déteste pas, mais on déteste ce système que ses ancêtres nous ont imposé et dont il est la continuité", assure-t-il.
Un "système" accusé d’être à l’origine de la plupart des maux du pays, à grand renforts de théories complotistes qui suscitent encore une large adhésion au sein de la population.
"Ces mouvements nous mettent mal à l’aise, les jeunes qui les suivent sont en majorité des analphabètes: dès qu’on les critique, ils nous accusent d’être pro-français", s’inquiète un responsable de la société civile, pourtant favorable au régime, sous couvert d’anonymat.
Selon Oumarou Paul Koalaga, "le régime a besoin de l’adhésion d’une certaine opinion, mais dans les faits, il ne veut pas aller plus loin" et la "coopération" avec Paris "continue".
Lassané Sawadogo, lui, ne baisse pas la garde: "Les Africains ont compris que l’indépendance ça ne se négocie pas, ça s’arrache. Et malheur à Macron s’il n’a pas compris ça et que toute l’Afrique se révolte (...) Ça peut tourner mal".
LE MARIAGE ENTRE DIFFERENTE RELIGION, CETTE EQUATION A PLUSIEURS INCONNUS
La différence de religion empêche beaucoup de jeunes de vivre leur amour. Selon les religieux, le christianisme et l’islam acceptent le mariage entre deux personnes de religion différente, mais à des conditions.
La différence de religion empêche beaucoup de jeunes de vivre leur amour. Selon les religieux, le christianisme et l’islam acceptent le mariage entre deux personnes de religion différente, mais à des conditions.
La religion freine l'amour. Beaucoup de gens pensent qu’aimer une personne d'une religion différente est une perte de temps. Lionel Diatta, un jeune chrétien d’une trentaine d'années, dit avoir rompu avec sa bien-aimée à cause de leur différence de religion. "Je n'avais jamais pensé qu’un jour, je tomberai amoureux d'une musulmane, parce qu'il y a trop de complications. Mais, j'ai par malchance rencontré une fille musulmane que j'ai beaucoup aimée, en espérant trouver une solution pour l'épouser. Je l'aime, mais, elle voulait que je me convertisse. Ce qui était hors de question pour moi. Je croyais qu'on pourrait se marier et que chacun suive tranquillement sa religion. Nous étions très heureux’’.
Les choses pour les deux tourtereaux se sont gâtées, lorsque la maman de la fille a eu vent de cette relation. ‘’Sa mère ne supportait pas notre couple. Elle a commencé à s’embrouiller avec sa fille. Malgré cela, on a continué à vivre notre amour, en croyant qu'elle allait céder un jour. Mais, plus on avançait, plus ça devenait compliquer, parce que les disputes continuaient de plus belle, à cause de moi. Alors j'ai compris que, si on ne met pas fin à notre relation, elle allait perdre sa mère et sa famille", narre-t-il.
Pour ne pas séparer la fille de ses parents, dit-il : "Un jour, je l’ai appelée et je lui ai dit qu’il fallait qu'on mette fin à notre relation, parce que je ne voulais pas qu’elle ait des problèmes avec ses parents. Que je n’allais jamais accepter qu'une personne me sépare de mes parents. Donc, que moi aussi je ne voulais pas le faire à autrui. Elle a pleuré, m’a supplié de reconsidérer ma décision. C'était trop difficile pour nous tous, mais, j'ai fini par la convaincre".
Malgré leur séparation, dit-il, ils continuent de s'aimer, mais, ne peuvent pas vivre leur amour. "Je savais qu’elle allait défier ses parents, à cause de moi. J'ai pris cette décision très difficile pour moi. Malgré notre séparation, on continue de s'appeler", confie Lionel Diatta.
Même cas de figure pour Mariama Touré, une étudiante de 26 ans, qui déclare être en couple avec un chrétien de nationalité congolaise. Mais, elle sait que, tant que ce dernier ne se convertit pas, ils ne pourront pas se marier. "Je n’aurais aucun souci à dire à mes parents que je veux un chrétien, mais, je sais qu’ils seront dans l’obligation de me demander de rompre, s’il ne se convertit pas à l’islam. Et s’ils me le demandent, je le ferai, même si ça va me blesser, car, ce sont mes parents et leurs bénédictions comptent plus que tout », lance-t-elle.
Ce genre de relations est toujours risqué, c'est pourquoi, dit-elle : "Je ne m’investis pas à fond dans cette relation, pour ne pas être brisée dans l’avenir".
Certains fidèles s'opposent catégoriquement au mariage entre des personnes de religion différente
Eva Marie colle Faye, ménagère âgée d’une trentaine années environ, résidente à Keur Massar, s'oppose catégoriquement à l'union entre des personnes de religion différente. Selon elle, la différence de religion est un frein insurmontable. "Je dis carrément que c’est un grand obstacle. Parce que, dans la religion chrétienne, ce que l’église veut véritablement au fond, c’est qu’une chrétienne soit mariée avec un chrétien. C’est ça la logique. On veut tous montrer notre appartenance dans notre religion. Et si on se marie entre nous, cela va nous permettre d’éviter la dispersion des familles, mais aussi, des enfants", déclare-t-elle.
Dans la même veine, elle soutient que c'est maintenant qu'on voit une relation entre musulman et chrétien, mais, auparavant, ça se faisait en cachette. "Chaque parent désire voir son enfant être dans la même religion que lui. Pour la paix et le bien-être de tous, je suggère que chacun reste dans sa religion", déclare-t-elle.
Du même avis, Abdoulaye Diallo, un jeune musulman de 27 ans, soutient qu'il n'est pas question pour lui de se marier avec une personne de religion différente. "Je ne vais pas jamais me marier avec une chrétienne. Je suis né et j’ai grandi dans une famille purement musulmane qui ne joue pas avec la religion. Je suis sûr et certain que mes parents aussi ne vont jamais accepter, c’est pourquoi, je ne pense même pas à ça. Parce que, je ne veux pas créer de conflits entre ma famille et moi. Ma position semble être un peu égoïste, mais, c’est juste que la religion est sacrée. Et je ne prendrais pas la responsabilité de pousser quelqu’un à abandonner sa religion. Donc, je dois prendre la bonne décision, en choisissant une femme qui aura les mêmes croyances que moi. Cela va contribuer surtout sur la foi de mes futurs enfants, mais aussi, pour le maintien de la famille sur le plan religieux", explique-t-il.
Position des religieux
L'islam et le christianisme autorisent tous le mariage entre musulmans et chrétiens, mais à des conditions. Selon Imam Ahmet Kanté, la Charia islamique autorise effectivement à l'homme musulman d’épouser une chrétienne qui a la foi en Dieu, bien sûr. Par contre, soutient-il, elle l’interdit d’épouser une femme asiatique qui n'a pas de religion. Quant à la femme musulmane, la Charia lui interdit d'épouser un chrétien. En effet, explique Imam Ahmet Kanté, le projet conjugal va poser problème, parce que, pour l'islam, l'homme est le chef de famille, donc, c’est lui qui doit orienter sa famille en matière de foi, d'éducation, de valeur, ce qui fait que, quand, la femme musulmane est mariée à un homme qui n'est pas musulman, c'est extrêmement compliqué.
Selon lui, quand une musulmane épouse un chrétien, elle n'est pas cohérente avec sa foi et elle a transgressé un interdit. Elle est en situation de péché et son mariage n'est pas valable du point de vu de la Charia et, donc, elle aura beaucoup de problèmes de conscience dans son mariage. ‘’ Nous les imams, on en sait quelque chose’’, fait-il savoir.
L'Abbé Christophe Diamé Ndour, Vicaire à la Paroisse Saint François d'Assise de Keur Massar, indique que l'église accepte le mariage entre musulmans et chrétiens. Selon lui, quand on voit des parents refuser que leur enfant épouse un chrétien ou bien une musulmane, c'est pour une question de sécurité, pour que l'enfant ne quitte pas sa religion chrétienne, pour adopter une autre religion. D'après Abbé Ndour, pour que cette union soit acceptée par l’église, il faut d'abord que les deux personnes puissent s'aimer, ça ne doit pas être quelque chose de négocier. Il faut aussi que chacun respecte l'autre dans sa foi.
La deuxième condition, dit-il, c'est la monogamie, qu'on puisse arriver à signer à la mairie la monogamie pour toute la vie. Et la troisième condition, dit-il, est que les enfants qui naîtront de ce mariage puissent être éduqués selon la foi chrétienne.
PELERINAGE AUX LIEUX SAINTS DE LA CHRETIENTE, LES INSCRIPTIONS OUVERTES A PARTIR DU 1ER MARS
Les inscriptions pour le pèlerinage aux Lieux saints de la chrétienté sont ouvertes à compter du 1er mars 2023, a-t-on appris du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec).
Les inscriptions pour le pèlerinage aux Lieux saints de la chrétienté sont ouvertes à compter du 1er mars 2023, a-t-on appris du Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec).
Le pèlerinage aura lieu du 23 août au 12 septembre 2023, suivant l’itinéraire Dakar- Jérusalem- Nazareth-Rome-Lourdes-Dakar, indique le Cinpec dans un communiqué transmis à l’Aps.
Le Comité interdiocésain national des pèlerinages catholiques (Cinpec), qui déclare agir «au nom et pour le compte de l’Eglise catholique du Sénégal», entend convoyer 400 pèlerins répartis en huit (8) groupes de 50 personnes. La structure signale que «ce grand moment de la vie» de l’Eglise «sera placé sous le signe de la communion».
Elle rappelle que le pèlerinage catholique, inscrit dans la tradition multiséculaire de l’Eglise, est «essentiellement une démarche de foi dont la fécondité s’éprouve au quotidien dans le témoignage de tous ceux qui auront mis leurs pas sur les pas du Christ et des saints».
DAKAR, CAPITALE DE L’ARMÉE DE L’AIR EN AFRIQUE
L’Association des forces aériennes africaines (Aaaf) parrainée par les forces aériennes américaines en Afrique et l’armée de l’air sénégalaise, co-organisent le 12e Symposium annuel des chefs d’état-major de l’air africains à Dakar du 27 février au 3 mars
L’Association des forces aériennes africaines (Aaaf), parrainée par les forces aériennes américaines en Afrique, et l’armée de l’air sénégalaise, co-organisent le 12e Symposium annuel des chefs d’état-major de l’air africains à Dakar, du 27 février au 3 mars 2023. Environ 40 pays africains participent à cette rencontre. Ce sera l’occasion de s’appuyer sur les symposiums précédents, d’élargir l’adhésion à l’Association des forces aériennes africaines, d’identifier les principaux défis auxquels sont confrontés les chefs d’armée de l’air africains. Mais aussi de renforcer les réseaux de partenaires, de discuter du transport aérien stratégique et de partager les meilleures pratiques pour renforcer les capacités des partenaires. Le symposium de cette année comprendra diverses séances en petits groupes pour favoriser un esprit de collaboration, un forum des hauts dirigeants enrôlés et des événements culturels pour renforcer le partenariat entre toutes les nations concernées.
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CAN U20, LE SENEGAL EN QUARTS DE FINALE
Une équipe avec une soif de victoire insatiable. C’est la description parfaite des protégés du sélectionneur des moins de 20 ans, Malick Daf. Déjà assuré de disputer les quarts de finale de cette CAN, le Sénégal n’a pas voulu lever le pied face à l'Egypte
Une équipe avec une soif de victoire insatiable. C’est la description parfaite des protégés du sélectionneur des moins de 20 ans, Malick Daf. Déjà assuré de disputer les quarts de finale de cette CAN U20, le Sénégal n’a pas voulu lever le pied ce samedi face à l’Egypte.
Les Pharaons qui n’étaient plus maîtres de leur destin se devaient de gagner contre les Lionceaux tout en espérant une contre performance du Nigéria dans l’autre rencontre face au Mozambique. Mais c’était sans compter la détermination des minots sénégalais de terminer cette phase de poule avec un carton plein.
Le Sénégal s’est imposé sur le score de 4 buts à 0 avec un triplé de Pape Demba Diop et une réalisation d’Ibou Sané. Quant à l’Egypte, elle est éliminée de la compétition qu’elle organise.
LE PREMIER MINISTRE MALIEN JUGE QUE LA DÉMOCRATIE VIENT APRÈS LA SÉCURITÉ
Choguel Kokalla Maïga a jugé vendredi à Ouagadougou que "la démocratie vient après la sécurité", invitant les populations du Mali et du Burkina à soutenir leurs armées dans la lutte contre les groupes jihadistes
Le Premier ministre malien a jugé vendredi à Ouagadougou que "la démocratie vient après la sécurité", invitant les populations du Mali et du Burkina Faso à soutenir leurs armées dans la lutte contre les groupes jihadistes qui frappent les deux pays dirigés par des juntes militaires.
"Nous avons décidé de (...) lutter pour la paix des populations, leur donner la sécurité physique, alimentaire, éducationnelle, sanitaire et autres, parce que sans sécurité, il n'y a pas de démocratie, la démocratie vient après la sécurité", a déclaré Choguel Kokalla Maïga à la sortie d'un conseil conjoint de ministres burkinabè et maliens. Il a ajouté que les deux pays allaient se "donner la main" et "soutenir" leurs "armées pour aller de l'avant", car "ce sont elles seules qui peuvent restaurer la souveraineté et la confiance en nos populations. Une fois qu'on a cela, le reste va suivre".
Son homolgue burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambela, a lui affirmé que le conseil des ministres conjoint avait permis de "baliser le terrain en vue de réaliser les rêves de nos populations" et de "voir comment nous allions poser les jalons pour la fédération des deux pays, des deux peuples". M. Kyélem avait lancé son idée de créer une "fédération" entre le Mali et le Burkina lors d'une visite à Bamako début février. "Dans cette perspective, une grande commission mixte va bientôt se réunir à Bamako", a-t-il annoncé.
Le Burkina Faso, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans la spirale de la violence jihadiste apparue au Mali quelques années auparavant et qui s'est étendue au delà de ses frontières. Le nouveau pouvoir issu du dernier coup d'Etat du 30 septembre 2022, mené par le capitaine Ibrahim Traoré, a obtenu le départ des 400 soldats français des forces spéciales de l'opération Sabre basés à Ouagadougou. Un scénario qui rappelle celui du Mali où le régime issu de deux coups d'Etat en 2020 et 2021 a poussé les militaires français de la force Barkhane vers la sortie. Choguel Maïga, arrivé jeudi à Ouagadougou, assistera samedi à la cérémonie d'ouverture du Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco), dont le Mali est le pays invité d'honneur.
L'UNION AFRICAINE CONDAMNE LES DÉCLARATIONS CHOQUANTES DU PRÉSIDENT TUNISIEN SUR LES MIGRANTS
Le président Kais Saied avait prôné mardi des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables"
L'Union africaine (UA) a condamné les propos du président tunisien sur les migrants originaires d'Afrique subsaharienne et appelé ses Etats membres à "s'abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes".
Dans un communiqué, le ministère tunisien des Affaires étrangères a rejeté samedi des "accusations sans fondement". Le président Kais Saied avait prôné mardi des "mesures urgentes" contre l'immigration clandestine de ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, affirmant que leur présence en Tunisie était source de "violence, de crimes et d'actes inacceptables", des propos dénoncés par des ONG. Lors d'une réunion, il a aussi tenu des propos très durs sur l'arrivée de "hordes de migrants clandestins" et insisté sur "la nécessité de mettre rapidement fin" à cette immigration.
Dans un communiqué vendredi, le président de la commission de l'Union Africaine, Moussa Faki Mahamat, "condamne fermement les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains, qui vont à l'encontre de la lettre et de l'esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs". Il "rappelle à tous les pays, en particulier aux Etats membres de l'UA, qu'ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du droit international (...), à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d'où qu'ils viennent, s'abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux". M. Mahamat a affirmé en outre "l'engagement de la commission à soutenir les autorités tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière".
Le ministère tunisien des Affaires étrangères a regretté une "confusion injustifiée et incompréhensible" dans la déclaration de l'UA entre les migrants légaux et "les groupes illégaux qui se livrent au trafic d'êtres humains (...) et exploitent (les migrants) à des fins criminelles". Le chef de la diplomatie tunisienne Nabil Ammar a rencontré vendredi des ambassadeurs de pays africains qui ont exprimé "leur souci de respecter les lois tunisiennes relatives à l'immigration", selon le communiqué. La diplomatie tunisienne a affirmé aussi "l'engagement des autorités à protéger les résidents étrangers de toutes les nationalités".
Dans un autre communiqué vendredi, l'Ambassade du Mali en Tunisie a dit suivre "avec la plus grande préoccupation la situation des Maliens" dans le pays. Evoquant "des moments très inquiétants", elle a invité ses ressortissants "au calme et à la vigilance" et demandé "pour ceux qui le souhaitent à s'inscrire pour un retour volontaire".
Le discours de M. Saied, qui concentre tous les pouvoirs après avoir suspendu en juillet 2021 le Parlement et limogé le gouvernement, est survenu alors que le pays traverse une grave crise économique marquée par des pénuries récurrentes de produits de base, sur fond de tensions politiques. Selon des chiffres officiels cités par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), la Tunisie, un pays de quelque 12 millions d'habitants, compte plus de 21.000 ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, en majorité en situation irrégulière.
MACRON VA PRÉSENTER LUNDI UNE NOUVELLE STRATÉGIE POUR L'AFRIQUE
Dans un discours à l'Eysée, deux jours avant le début d'une tournée en Afrique centrale, le président français précisera sa "vision du partenariat avec les pays africains" et "le cap qu'il se donne" pour son second second quinquennat
Le président français Emmanuel Macron présentera lundi sa stratégie pour l'Afrique pour les quatre ans à venir afin d'"approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent", a annoncé vendredi l'Elysée.
Dans un discours à l'Eysée, deux jours avant le début d'une tournée en Afrique centrale, il précisera sa "vision du partenariat avec les pays africains" et "le cap qu'il se donne" pour son second second quinquennat, a indiqué un conseiller du président. Emmanuel Macron va se rendre dans quatre pays d'Afrique centrale la semaine prochaine: Gabon, Angola, Congo et République démocratique du Congo. "Il exposera les objectifs de ce déplacement et, plus largement, ses priorités et sa méthode pour approfondir le partenariat entre la France, l'Europe et le continent africain", a précisé l'Elysée dans un communiqué.
Ce discours, programmé à 17H00 (16H00 GMT), sera suivi d'une conférence de presse avec des journalistes français et africains à distance. Il fera suite au discours prononcé à Ougadougou, le 28 novembre 2017, dans lequel Emmanuel Macron avait marqué sa volonté de tourner la page avec la politique africaine post-coloniale de la France, empreinte de collusions politiques et de liens sulfureux, et tendu la main à une jeunesse africaine de plus en plus méfiante vis-à-vis de la France. Mais le sentiment antifrançais a depuis gagné du terrain dans l'ancien "pré carré" africain de Paris, l'armée française a dû quitter le Mali et le Burkina Faso où elle était engagée dans des opérations antiterroristes et l'influence française sur le continent est de plus en plus disputée par la Russie et la Chine.
Le discours comme la tournée africaine seront aussi l'occasion de présenter les nouveaux contours de la présence militaire française sur le continent après la fin de l'opération Barkhane et le retrait de l'armée du Mali et du Burkina à la demande des juntes au pouvoir dans ces deux pays. Le chef de l'Etat pourra "expliquer davantage l'évolution de notre présence militaire en Afrique, une évolution qui concerne prioritairement l'Afrique de l'ouest mais aussi l'Afrique centrale", a précisé le conseiller. "La philosophie de ce changement, c'est pas de mettre plus ou de mettre moins (d'hommes), les choses vont d'ailleurs évoluer entre différents pays, c'est de coopérer autrement", a ajouté le conseiller. "On sort d'un cycle où la France a eu besoin ou tendance à se mettre en première ligne. Nous rentrons dans un cycle ou nous allons travailler en deuxième rideau", a-t-il spécifié.