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11 août 2025
ACCIDENT DE LA ROUTE, UN BILAN MACABRE
Les statistiques 2022 de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers sur les victimes d’accidents sur la voie publique, causés par les cyclomoteurs font froid dans le dos.
Les statistiques 2022 de la Brigade nationale des Sapeurs-pompiers sur les victimes d’accidents sur la voie publique, causés par les cyclomoteurs font froid dans le dos.
L’année dernière, 3 847 piétons ont été victimes (renversés par un cyclomoteur) et 46 personnes en ont perdu la vie. 3100 cyclomoteurs ont été victimes (renversés
par un véhicule automobile) avec 118 décès.
1569 collisions entre cyclomoteurs ont eu lieu l’année dernière et ont causé 25 décès. 2 390 personnes victimes de dérapages et chutes de cyclomoteur ont causé 47 décès. 10 personnes victimes de chute à partir d’un cyclomoteur en mouvement enregistrées avec 1 décès.
MULTIPLE PHOTOS
PAUL POGBA CONFIE SA GALÈRE APRÈS L’HISTOIRE AVEC SON FRÈRE ET SON MARABOUT
Paul Pogba a été réentendu le 28 mars par les juges. Le milieu de la Juventus est toujours en quête de vérité sur son incroyable séquestration du 19 mars 2022.
Paul Pogba a été réentendu le 28 mars par les juges. Le milieu de la Juventus est toujours en quête de vérité sur son incroyable séquestration du 19 mars 2022.
Paul Pogba a de nouveau été entendu par les juges. Le 28 mars, le milieu de la Juventus s’est prêté, devant les magistrats, à un difficile exercice rétrospectif pour tenter de démêler le fil de cette incroyable histoire, qui aura vu quelques-uns de ses proches mis en examen pour « extorsion en bande organisée et avec arme, « arrestation, enlèvement, séquestration ou détention arbitraire en bande organisée » et « association de malfaiteurs criminelle ».
Le champion du monde 2018 est longuement revenu sur les sommes d’argent qu’il a prêtées ou données ces dernières années à ses amis, sans toujours tenir le compte des montants, malgré des investissements souvent hasardeux.
Il tente de se reconstruire
Il a aussi et surtout commenté cette manière que ses proches avaient parfois de le culpabiliser. Comme le soir des faits, juste avant que Roushdane K., un des hommes gravitant dans son entourage, ne fasse entrer dans l’appartement les hommes cagoulés et armés : « Roushdane voulait me mettre mal à l’aise en me disant : “T’as vu où Boubacar habite ? Tu as vu notre situation ? », relate le milieu de l’équipe de France. Alors que les braqueurs réclament 13 millions d’euros, Paul Pogba (30 ans), crédule, dit avoir réfléchi à la meilleure solution pour se sauver, lui et ses amis, de ce mauvais pas : « Le lendemain du braquage, je dis que je vais payer. Que je vais essayer de réunir les fonds sans que la banque s’en aperçoive pour ne pas que ça soit déclaré. »
« Cette affaire a eu beaucoup d’impact sur mon corps et mes blessures »
Il finit par retirer 100 000 € en cash, le maximum qu’il pouvait obtenir. Méfiant, il prend quand même la peine de faire un selfie avec les liasses de billets pour prouver le retrait. Quant à son ancien ami Adama, qui a été interpellé fin mars en provenance de Dubaï, Pogba le considère comme une « victime », comme lui, « du braquage », mais ne peut se prononcer sur son rôle exact dans le reste de l’affaire.
Depuis sa séquestration, la star tente de se reconstruire et a discuté avec ses proches de l’impact psychologique. « J’ai gardé ça pendant beaucoup de temps tout seul, puis je me suis confié. Cette affaire a eu beaucoup d’impact sur mon corps, notamment sur mes blessures. J’en ai parlé au manager de l’équipe de France (Didier Deschamps) ».
Le marabout confirme recevoir jusqu’à 25 000 euros en liquide pour des actions humanitaires
Auditionné par les policiers en fin d’année dernière, Birmane D., désigné dans ses vidéos par Mathias Pogba, le frère de Paul, comme le marabout du footballeur, a expliqué avoir été présenté à Paul Pogba par Serge Aurier, ancien latéral du PSG. S’il a reconnu avoir parlé de religion avec Paul Pogba, Birmane D. a nié avoir marabouté Kylian Mbappé, comme il l’avait fait auprès du Parisien.
« La seule fois que j’ai parlé de Mbappé avec Paul, c’était après le match face à l’Argentine au Mondial 2018 (en huitièmes de finale, 4-3 pour la France) quand il a couru très vite. J’ai dit à Paul qu’il est super le petit, et Paul m’a dit qu’il est tellement fort qu’il remercie Dieu de l’avoir parmi nous, qu’il nous soulage vraiment. Alors toutes ces histoires sont des bêtises. »
Il a confirmé avoir été destinataire à plusieurs reprises d’importantes sommes d’argent en liquide de la part du footballeur, parfois 25 000 €, afin de mener à bien des projets humanitaires en Afrique. « Paul, c’est quelqu’un de très généreux. Il suffisait de lui demander pour qu’il donne », a assuré le marabout.
SITOR NDOUR ACQUITTÉ
Sitor Ndour est libre. Poursuivi pour viol par sa bonne âgée seulement de 17 ans au moment des faits, il a été acquitté par le président de la chambre criminelle de Dakar.
Sitor Ndour est libre. Poursuivi pour viol par sa bonne âgée seulement de 17 ans au moment des faits, il a été acquitté par le président de la chambre criminelle de Dakar. Pourtant lors du procès, le maître des poursuites avait requis à son encontre 10 ans de réclusion criminelle même s’il a toujours contesté les faits objet de la poursuite.
Il faut dire qu’auparavant, la partie civile avait pris la parole pour réclamer 50 millions de nos francs à titre de dommages et intérêts. Pour mémoire, le juge d’instruction avait fait une délégation judiciaire et avait confié aux éléments de la Sureté urbaine, de poser un certain nombre d’actes dont l’audition du Docteur Mouhamadou Nazir Sylla, qui avait examiné la jeune fille après le viol présumé. Et l’homme de l’art a conclu à une défloration ancienne de l’hymen et une absence de lésion traumatique. Selon le médecin, il n’y a pas de rougeur dans les parties intimes et il n’a pas non plus constaté de traces de sang ni de traces de sperme. Pour la défense, la petite fille ne dit pas la vérité et les conclusions du médecin révèlent qu’elle n’était pas vierge, contrairement à ce qu’elle dit. D’où la requête aux fins de non-lieu et de mainlevée d’office du mandat et de mise en liberté provisoire déposée. Pour ce qui la concerne, la partie civile avait confirmé ses accusations nonobstant les dénégations de Sitor Ndour. S’agissant des traces de sperme, la petite fille âgée de 17 ans avait soutenu qu’elle s’était lavée, avant de se rendre devant les enquêteurs pour déposer la plainte. Ces faits de viol présumé ont eu lieu juste au lendemain de la Tabaski de l’année dernière, au domicile du désormais ancien président du Conseil d’administration de la Société d’aménagement et d’exploitation des Terres du Delta (Saed).
IDRISSA SECK EN VEDETTE DANS LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les parutions de mercredi 19 avril se consacrent auxIDRISSA SEC divergences entre la majorité présidentielle et le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE)
Dakar, 19 avr (APS) – ‘’Idrissa Seck perdu par ses calculs’’, ‘’Idy (le surnom du concerné) dans le tourbillon’’, ‘’Idrissa Seck entre plusieurs feux’’, ‘’Idy au centre du jeu’’, ‘’Idy presque sursitaire’’, ‘’BBY recadre Idy’’. Les divergences entre la majorité présidentielle et le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) préoccupent les quotidiens.
Après avoir fait élire Macky Sall au second tour de l’élection présidentielle de 2012, Idrissa Seck est devenu l’un de ses principaux opposants.
Les deux hommes politiques ont scellé des retrouvailles en 2020, Macky Sall le nommant président du CESE.
Mais les divergences semblent surgir de nouveau depuis que M. Seck a fait une déclaration de candidature à l’élection présidentielle du 25 février 2024 et a soutenu que la Constitution n’autorise pas Macky Sall d’y participer.
‘’Très en colère contre le président du [CESE], les leaders de BBY (la coalition de partis politiques de la majorité présidentielle) disent s’étonner de l’attitude d’Idrissa Seck’’, note L’As sur la base d’une déclaration dans laquelle ils dénoncent la candidature unilatérale de l’ancien Premier ministre à la prochaine élection présidentielle.
‘’Certains (parmi les leaders de BBY) sont mêmes décidés à le faire éjecter du fauteuil qu’il occupe au CESE […] Mais tout cela ne trompe personne’’, commente Le Quotidien.
‘’Le ton monte au CESE, où on exige la démission ou l’éviction du président en exercice’’, constate Sud Quotidien.
EnQuête fait remarquer que ‘’resté discret, presque effacé de la scène politique depuis son ralliement au camp présidentiel’’, Idrissa Seck ‘’est revenu au cœur du débat politique depuis plusieurs jours’’.
Le même journal lui prête l’intention d’entretenir la ‘’proximité’’ avec le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, dans le but de ‘’s’imposer comme une sorte de troisième voie dans l’espace politique sénégalais’’.
Le Témoin Quotidien n’a pas l’air dupe de la querelle entre Idrissa Seck et les autres leaders de BBY. ‘’Il y a un ‘deal’ entre le président du CESE et le président de la République. Pour faire quoi ? On ne devrait pas tarder à le savoir ! Mais retenez bien que […] ces deux-là s’entendent comme larrons en foire’’, soutient-il.
C’est au milieu de la tempête survenue entre Idrissa Seck et la coalition présidentielle que huit des 12 membres du bureau du CESE dénoncent l’‘’absentéisme’’ et l’‘’oisiveté’’ du président de ladite institution, rapporte L’info.
‘’D’énormes difficultés’’
Le journal Tribune jure qu’‘’à force de faire des calculs, le président de Rewmi (le parti politique d’Idrissa Seck), qui a rejoint Macky Sall, est en train de tout perdre […] et aura d’énormes difficultés pour gagner une élection présidentielle’’.
‘’Dépôt d’un préavis de grève aujourd’hui, port de brassards rouges les 19 et 20 avril. Journées de présence passive le 28 avril et le 2 mai. Grève totale de soixante-douze heures, les 22, 23 et 24 mai, ensuite les 14, 15 et 16 juin’’, écrit Vox Populi. Il s’agit du ‘’plan’’ élaboré par le Syndicat des agents des impôts et domaines pour obtenir la libération de leur collègue Bassirou Diomage Faye, également secrétaire général de Pastef-Les patriotes (opposition).
Arrêté la semaine dernière, M. Faye a été placé sous mandat de dépôt pour les délits présumés d’outrage à magistrat, diffamation et actes de nature à compromettre la paix publique.
‘’Ces agents des impôts et domaines […] exigent la libération immédiate et sans condition de leur collègue Bassirou Diomaye Faye’’, note WalfQuotidien.
‘’Son éligibilité est toujours en question’’, écrit Le Soleil, concernant l’ancien ministre Karim Wade, qui se serait inscrit sur les listes électorales auprès d’une commission administrative ouverte en Turquie par le ministère sénégalais de l’Intérieur.
Condamné à six ans de prison et au paiement d’une forte amende en 2015 pour des faits de détournement de deniers publics, M. Wade est privé de ses droits politiques, ce qui l’empêche de voter et d’être éligible.
‘’Des spécialistes interrogés estiment que cette inscription n’est pas automatique’’, affirme le même journal.
Seule une modification du Code électoral ou le vote d’une loi d’amnistie des faits pour lesquels il a été condamné peuvent permettre à Karim Wade de retrouver ses droits politiques, ont dit des spécialistes aux journaux Le Soleil et Source A.
Des militants du PDS (opposition) ont exprimé la volonté de le désigner candidat de leur parti à l’élection présidentielle.
Certaines collectivités locales tardent à appliquer la loi autorisant la hausse des salaires des employés de la fonction publique locale, ‘’au motif qu’elles n’ont pas assez de moyens’’ pour cela, lit-on dans L’Observateur.
MULTIPLE PHOTOS
KARIM WADE, LE VŒU, LE RÊVE, LA TOURNÉE ET LE WOLOF
La demande d’inscription sur les listes électorales de Karim Wade en Turquie en fait-il un candidat en 2024 ? La réponse ne peut être fournie que par la Direction générale des élections et le Conseil constitutionnel qui devront statuer sur cette demande.
La demande d’inscription sur les listes électorales de Karim Wade en Turquie en fait-il un candidat en 2024 ? La réponse ne peut être fournie que par la Direction générale des élections et le Conseil constitutionnel qui devront accepter ou non cette demande.
Les photos ont fait le tour de la toile. Karim Wade, bien sapé sur son trente et un s’inscrivant sur les listes électorales en vue de la Présidentielle de 2024. Le fils de l’ancien président de la République s’est fait enrôler en Turquie, une juridiction qui fait partie des 37 pays où les citoyens sénégalais établis à l’extérieur sont autorisés à s’inscrire sur les listes électorales, le Qatar, son lieu de résidence depuis sa sortie de prison n’ayant pas été retenu.
Sourire aux lèvres, une petite balade dans les ruelles d’Istanbul... Et puis, Emedia a appris que l’ancien ministre a rencontré des représentants de la communauté sénégalaise dont le président de l’Association des Sénégalais de Turquie avec qui il a prié dans une mosquée de la ville. « Des échanges dans un wolof limpide », confie-t-on, sans preuve en images. Mais ça, c’est la communication.
Sur le récépissé d’inscription remis à l’intéressé, on peut lire : « A sollicité auprès de la commission une demande d’inscription sur la liste électorale de la commune de Point E conformément aux dispositions de l’article L36 du code électoral ». Fait important : Karim Wade a un récépissé du demandeur et non celui de l’électeur. « En lui délivrant un récépissé d’inscription, la Commission administrative n’a pas rejeté sa demande. Donc, il n’est pas ouvert un contentieux concomitant à l’enrôlement. Pour l’heure, il est épargné du contentieux concomitant à la révision mais il reste deux niveaux de contentieux : après la publication des listes provisoires et pendant la consolidation du fichier par les services centraux », précise Ndiaga Sylla, expert électoral.
Le débat sur la perte de ses droits civiques et politiques
Pour le docteur Mamadou Salif Sané, maitre de conférences à l’Ufr Sciences juridiques et politiques de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis qui intervenait sur les ondes de Sud Fm, le fils de Abdoulaye Wade n’est pas out. « Je l’ai toujours dit : ‘’Karim Wade n’a jamais perdu ses droits civiques et politiques »,a-t-il souligné. Les experts qui étaient mandatés pour un audit du fichier électoral national en 2021, « établissent clairement que la permanence de l’exclusion sur les listes électorales pour des délits et crimes commis viole l’esprit de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Cet article du traité de 1966 donne le droit à tout citoyen de voter et d’être élu, sans restrictions déraisonnables ».
Flou dans le code électoral
Mais ce que l’enseignant- chercheur et les experts ne disent pas, c’est qu’il existe un flou. Et pour cause, deux dispositions du code électoral concentrent les critiques des experts : les anciens articles L31 et L32, devenus L29 et L30. « À moins d’être condamné à mort, personne ne peut être inéligible à vie, s’exclamait Issaga Kampo, le chef de la mission d’audit. Le problème, c’est qu’on ne sait pas de quoi on parle. Il y a un flou artistique. En matière électorale, un article de loi doit être clair, les durées d’inéligibilité selon les peines bien définies, afin d’éviter que chacun l’interprète à sa manière ».
Pour lui, une confusion est faite entre le code électoral et l’article 34 du code pénal, qui établit que les tribunaux jugeant en correctionnelle peuvent, dans certains cas, interdire l’exercice de droits civiques, civils et de famille, dont le vote et l’inéligibilité. Ce qui n’a été le cas ni pour Khalifa Sall ni pour Karim Wade. Issaga Kampo était formel : les deux opposants sont donc éligibles. Ndiaga Sylla explique : « Le problème de droit que cela pose, c’est que la déchéance électorale constitue une peine complémentaire, accessoire, qui doit forcément être prononcée par le juge. Le code électoral ne peut pas
établir de manière automatique et indifférenciée la déchéance électorale. Si le juge ne l’a pas prononcée (dans les cas des condamnations de Khalifa Sall et Karim Wade), c’est que cette peine n’est pas prévue pour ces délits. »
La candidature de Karim Wade à la Présidentielle du 24 février 2019 avait déjà été jugée irrecevable par le Conseil constitutionnel sénégalais du fait qu’il n’était pas inscrit sur les listes électorales et de sa condamnation en vertu de l’article L31. En réalité, la loi électorale avait été modifiée à quelques mois du dépôt des candidatures.
Toutefois, certaines personnes parlent de révision des articles L31 et L32 du Code électoral et l’adoption d’une loi d’amnistie. Ce, dans le dessein de remettre dans le jeu politique ces deux personnalités. Serigne Thiam, Enseignant-chercheur à la Faculté des Sciences juridiques et politiques (Fsjp) de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar rappelle qu’au sujet de ce débat sur l’éligibilité de Karim et Khalifa Sall, « certains avancent qu’après les 6 ou 5 ans de leur condamnation, ils doivent automatiquement recouvrer leur droit d’être éligibles ». Pour lui, ils font une confusion.
Expiration de l’inéligibilité de Karim Wade
Karim Wade est depuis le 21août 2020, date d’expiration du délai de son inéligibilité, redevenu électeur et éligible, informaient ses avocats dans un communiqué. Selon eux, « le Code électoral ne peut plus être invoqué par l’Etat du Sénégal pour faire obstacle à l’inscription de leur client sur les listes électorales et à sa candidature à toute élection ». Ces avocats deman’daient, la « réinscription sans délai » de leur client sur les listes électorales.
À noter que « Karim Wade avait été radié des listes électorales, par le biais de l’article L.31 du Code électoral qui lui a été opposé. Cette disposi- tion limite l’interdiction d’ins- cription sur les listes à une durée de 5 ans. Depuis le 21 août 2020, Karim Wade devient électeur et éligible, en vertu de la loi électorale et par l’expiration du délai de 5 ans suivant la décision de la Cour suprême du 20 août 2015 qui avait rejeté son pourvoi contre l’arrêt de condamnation par la CREI ».
20% DES POISSONS PECHES ILLEGALEMENT DANS LE MONDE PROVIENNENT DE SIX PAYS D’AFRIQUE DE L’OUEST DONT LE SENEGAL
Un rapport terrifiant de l’Ecofin sur le pillage de nos ressources halieutiques , Un manque à gagner annuel de plus de 1500 milliards CFA/an pour les économies des pays braqués
Un rapport terrifiant de l’Ecofin sur le pillage de nos ressources halieutiques , Un manque à gagner annuel de plus de 1500 milliards CFA/an pour les économies des pays braqués
Dans une de ses récentes éditions, « Le Témoin » avait dénoncé les licences de pêche accordées aux entreprises franches d’exportation (Eef) ayant des bateaux français, chinois, espagnols, coréens et italiens battant pavillon « sénégalais » de complaisance qui pillent nos ressources halieutiques. Une criminalité maritime internationale à laquelle le ministre de la Pêche, Pape Sagna Mbaye, entend mettre fin à travers une hausse de 250 % sur les redevances des licences. Un mois après, l’histoire semble donner raison à la fois au « Témoin » et au ministère de la Pêche suite à un rapport terrifiant de l’Agence Ecofin (Genève) révélant que 20 % des poissons pêchés illégalement dans le monde proviennent de six pays d’Afrique de l’Ouest dont le Sénégal.
Selon les résultats de cette enquête d’Ecofin, une agence spécialisée en information économique basée à Yaoundé et à Genève, 20 % des poissons pêchés illicitement dans le monde proviennent des eaux territoriales de six pays d’Afrique de l’Ouest à savoir la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Léone. Il s’agit d’espèces de qualité à haute valeur commerciale à l’international comme le thiof, le poulpe, le thon, la dorade, la sole, les crevettes et la sardinelle. Ce pillage à grande échelle a provoqué un manque à gagner de plus de 1500 milliards CFA au détriment du Trésor public des pays braqués dont le Sénégal.
Le rapport de l’Agence Ecofin déplore que les chalutiers chinois profitent de la faiblesse de nombreux Etats africains pour racler illégalement les fonds marins. «Un désastre tant économique qu’écologique face auquel les gouvernements africains sont impuissants en raison de leurs moyens de surveillance limités ou du fait de leur dépendance aux financements de Pékin » lit-on. Selon toujours l’Ecofin, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) pénalise non seulement les économies des six pays concernés mais aussi la pêche artisanale et les millions de familles qui en vivent. Encore une fois, dans les six pays ouest-africains (y compris le Sénégal) dont les ressources halieutiques sont les plus pillées à l’échelle mondiale, le manque à gagner est estimé à environ 2,3 milliards de dollars par an soit plus de 1500 milliards CFA. De plus, ce pillage à grande échelle entraîne la destruction de quelque 300 000 emplois. « Parce que la flotte chinoise de pêche en eaux lointaines se compose notamment de gros chalutiers et de palangriers. Si l’empire du Milieu n’est pas l’unique pays du monde à pratiquer la pêche illicite, c’est l’échelle et le mode opératoire de la flotte chinoise qui représentent une cause majeure de destruction des écosystèmes marins. Pékin ne revendique officiellement qu’une flotte de pêche en haute mer de 2500 navires mais des études sérieuses menées par des ONG avancent le chiffre de plus de 18 000 gros bateaux de pêche chinois qui sillonnent les océans et les mers à travers le monde » révèle l’Ecofin dans son rapport parcouru par « Le Témoin ».
Les chinois en chefs de gang….
D’après Ecofin toujours, en Afrique comme en Amérique latine ou dans l’Océan indien, la plupart de ces navires chinois pratiquent le chalutage par le fond, une forme extrêmement destructrice de pêche qui rafle tout sur son passage et qui est en grande partie responsable de la disparition quasi-totale de poissons dans les eaux nationales chinoises. « Lorsqu’ils raclent les fonds marins d’un pays en toute illégalité, ces bateaux désactivent leur système d’identification automatique (AIS), un dispositif qui renseigne sur leur identité, leur statut, leur position et leur trajet pendant au moins 8 heures en moyenne. Certains navires opèrent même sous le pavillon du pays d’accueil quand ils entrent dans ses eaux territoriales pour éviter de se faire répertorier par les AIS. A titre d’exemple, les navires « Yu Feng 1, 3 et 4 » battent le pavillon chinois quand ils sont dans les eaux internationales, avant d’opérer sous pavillon ghanéen quand ils pêchent dans la zone économique exclusive (ZEE) du Ghana » expliquent les enquêteurs maritimes relevant la méthode criminelle de ces navires braqueurs. En Afrique de l’Ouest, lit-on encore dans le rapport, les reporters du réseau Ij–Reporta ont part constaté que les chalutiers chinois qui pratiquent la pêche illégale sont également impliqués dans d’autres activités illicites comme le trafic d’espèces animales africaines utilisées dans la médecine chinoise et dans la fabrication de fentanyl, un puissant opioïde synthétique dont l’usage détourné comme drogue provoque souvent des overdoses et des décès.
L’impuissance et la complicité des gouvernements dénoncées !
Le rapport de l’agence Ecofin précise que la pêche illicite pratiquée par la Chine ne se limite pas aux côtes mauritaniennes, sénégalaises, gambiennes, bissau-guinéennes et sierra léonaises. Elle touche également de nombreux pays côtiers du continent dont le Cameroun, la République du Congo, le Gabon, le Nigeria, l’Afrique du Sud, la Namibie, la Côte d’Ivoire et le Liberia. « Dans la zone économique exclusive du Sahara occidental, des chalutiers et des palangriers battant pavillon chinois ont, par exemple, pêché pendant plus d’un million d’heures en 2022. Les Etats insulaires de l’Océan indien comme les Seychelles, l’Île Maurice et Madagascar ne sont pas en reste. En conclusion, Ecofin rapporte que cette pêche illégale donne souvent lieu à des confrontations entre les pêcheurs africains et les équipages chinois. « En 2020, trois pêcheurs mauritaniens sont décédés lorsque leur pirogue fut percutée par un gros chalutier chinois. De nombreuses manifestations ont également été organisées ces dernières années par des communautés de petits pêcheurs au Sénégal, au Ghana, en Sierra Leone, en Guinée, au Nigeria, en Gambie et au Togo, pour protester contre la perte de leurs moyens de subsistance et les dommages environnementaux causés par la flotte chinoise de pêche en haute mer. A quelques rares exceptions près, les gouvernements africains sont impuissants dans la lutte contre ces activités illicites des navires chinois, soit parce qu’ils ne veulent pas compromettre les financements qu’ils reçoivent de Pékin, soit du fait des moyens de surveillance dérisoires dont ils disposent » indique l’agence spécialisée en informations économiques basée à Genève et à Yaoundé.
Par Christian SENE
LE «MBOUROU AK SOOW» VOUS SALUE BIEN !
En attendant sans doute que la fumée se dissipe et que l’on sache ce qu’il y a derrière ce « baara yeggo », on ne peut s’empêcher de ressentir la détestation impression qu’on nous enfume !
En attendant sans doute que la fumée se dissipe et que l’on sache ce qu’il y a derrière ce « baara yeggo », on ne peut s’empêcher de ressentir la détestation impression qu’on nous enfume ! Une fois de plus. Ces deux-là, larrons en foire, nous avaient bien entubés la première fois lorsque, alors que le Dialogue politique national présidé par le débonnaire Big Fam battait son plein, ils nous avaient révélé qu’ils avaient négocié pendant des mois et que leur deal avait abouti !
En échange de ses presque 21 % de suffrages obtenus durant la présidentielle de 2019, qu’il lui apportait, le président de la République nommait Idrissa Seck à la tête d’une institution dotée d’un budget de plusieurs milliards et lui offrait, cerise sur le gâteau, deux postes ministériels. Sur le plan purement arithmétique, avec 80 % des voix des Sénégalais, Macky pouvait gouverner tranquillement car ayant réussi à réduire l’opposition à sa plus simple expression. Il pouvait envisager 2024 avec sérénité puisque Idrissa Seck, qui devait lui succéder à cette échéance-là, couvrirait ses arrières. Et le tour serait joué ! Sauf que tout ne s’est pas passé comme prévu, les locales puis les législatives ayant fait apparaître l’effondrement de Rewmi dont le leader a même perdu son fief jusque-là inexpugnable de Thiès.
D’où la tentation du reniement du président par rapport au désistement en faveur d’Idrissa Seck et aussi par rapport au troisième mandat ! Surtout que nulle part dans les calculs n’était apparu ce diable d’Ousmane Sonko, surgi comme un grain de sable pour rendre immangeable le « Mbourou ak Soow » ! Comment donc liquider ce dangereux adversaire que les poursuites judiciaires et les complots ne font que rendre plus populaire et dont les fédayins sont prêts à tout brûler en cas de disqualification à la présidentielle de 2024 ? Il faut manœuvrer. Et à la manœuvre, justement, il y a Idrissa Seck. C’est en mission commandée qu’il s’est rendu à l’heure du laitier chez Ousmane Sonko le 30 mars où il a effectué la prière de l’aube après avoir prié la veille chez le président de la République avec ce dernier dans le rôle de l’imam pour le Maghrib et Idy dirigeant le Isha avec Macky derrière.
Une chose est sûre : c’est dans le cadre de ces manœuvres que se situe la déclaration de candidature du leader de Rewmi. Pour servir de leurre ou pour jouer le rôle de ballon de sonde ? Nul ne saurait répondre à cette question pour le moment. Nul sauf le président Macky Sall, Idrissa Seck et Abdoulaye Daouda Diallo ! Visiblement, seules ces trois personnes sont au courant de ce « deal » comme semble le laisser entendre le président du Cese qui a traité par le mépris les attaques dont il fait l’objet dans le camp présidentiel. On a tout lieu de penser que ceux qui attaquent Idy ne sont pas dans la confidence. Il est en tout cas significatif que seuls des insulteurs périphériques ont fait dessorties, les grosses caisses et autres barytons n’ayant pas été actionnés. Autrement dit, c’est louche qu’un responsable du camp présidentiel dise sa volonté de se porter candidat pour la mère des batailles en 2024 alors même pourtant que le chef de ce même camp piaffe d’y aller pour un « deuxième quinquennat », que ce même responsable disqualifie ce chef et qu’il ne se fasse pas agonir. Mieux, qu’il ait gardé son moelleux strapontin de président d’une institution aussi dotée budgétairement que le CESE ! Et aussi sans perdre ses ministres au Gouvernement !
En réalité, le simple fait qu’Idrissa Seck et son parti conservent tous ces strapontins et ne se soient pas fait insulter davantage — à preuve parle ton inhabituellement courtois du communiqué du secrétariat exécutif permanent de Benno hier — que les quelques banderilles qui lui ont été décochées, le simple fait aussi que le Président, plutôt que de rester à la maison pour y éteindre le feu qui brûlerait, soit allé l’âme en paix effectuer son petit pèlerinage, tout cela prouve à l’évidence qu’il y a un « deal » entre le président du Cese et le président de la République. Pour faire quoi ? On ne devrait pas tarder à le savoir ! Mais retenez-bien, encore une fois, que ces deux-là s’entendent comme larrons en foire ou comme… « Mbourou ak Soow » !
«ENTRER DANS LA COMPETITION AVEC BEAUCOUP DE CONFIANCE»
Sans beaucoup de compétitions dans les jambes, l’équipe nationale du Sénégal U-17 va pourtant aborder la coupe d’Afrique des nations de la catégorie (29 avril au 19 mai 2023) avec beaucoup de confiance. C’est la conviction du sélectionneur, Sérigne Saliou
Sans beaucoup de compétitions dans les jambes, l’équipe nationale du Sénégal U-17 va pourtant aborder la coupe d’Afrique des nations de la catégorie (29 avril au 19 mai 2023) avec beaucoup de confiance. C’est la conviction du sélectionneur, Sérigne Saliou Dia.
Le Sénégal va lancer dans quelques jours sa sélection des moins 17 ans à la CAN qui se jouera du 29 avril au 19 mai prochain en Algérie. Après la dynamique de victoires de ses différentes sélections nationales, la balle est désormais dans le camp des cadets sénégalais qui, à l’instar de ses devanciers, n’ont jamais étrenné le trophée continental. Pour le sélectionneur Serigne Saliou Dia, cette donne ne constitue pas une pression supplémentaire. L’essentiel pour lui, c’est d’entrer dans la compétition et de l’aborder avec beaucoup de confiance. «Nous n’avons pas des U20 et des U23 mais des U17, des garçons qui commencent les entraînements et la compétition. Si l’on prend l’histoire des U17 au Sénégal, chaque saison, ils ont quatre à six matchs au maximum. Cela veut dire que ce qui est important pour nous, c’est de mettre en place des aptitudes, des choses qui devront nous permettre d’entrer dans la compétition avec beaucoup de confiance», a-t-il confié au micro de la RFM. Après ses deux matchs de préparation remportés contre le Cameroun, l’équipe nationale du Sénégal des moins de 17 ans a toutefois vu ses nombreux joueurs recalés par les tests IRM qui sont obligatoires à toutes les équipes qualifiées à la CAN de cette catégorie U17.
A ce sujet, le technicien sénégalais dit ne pas se faire de soucis. Même s’il reconnait cela peut bien porter préjudice à son équipe. «C’est compliqué. Les garçons grandissent différemment. Le Sénégal a un énorme réservoir de joueurs. Il fallait rechercher d’autres joueurs. Cela ne s’est pas bien passé au début. Il fallait essayer de mettre en place un groupe même si ce n’est pas avec le même vécu», a-t-il souligné. Le Sénégal, on le rappelle, a récemment perdu ses deux derniers matchs de préparation contre le Burkina Faso et le Maroc.
A moins de deux semaines du coup d’envoi de la CAN U17 qui se jouera en Algérie (29 avril au 19 mai 2023), le sélectionneur des Lionceaux aura le temps de réajuster l’effectif avec cet autre match qu’ils vont livrer en terre algérienne avant le début de la compétition le 29 avril prochain. La délégation sénégalaise va rallier l’Algérie en fin de semaine.
BOUTOUPA CAMARACOUNDA, DIAGNOSTIC D’UNE COMMUNE SANS ELECTRICITE QUI A MAL PARTOUT
La commune de Boutoupa Camaracounda traine encore le pas dans le domaine de la modernité.
La commune de Boutoupa Camaracounda traine encore le pas dans le domaine de la modernité. Cette localité du département de Ziguinchor est l’une des rares sinon la seule commune qui n’est pas électrifiée. Un passif qui freine l’élan de retour de ses populations déplacées qui accusent l’Etat « d’oublier » magistralement leur commune qui vit encore sous l’ère de l’antiquité.
«Quelle est la commune au Sénégal qui n’est pas électrifiée ? » Il faudra se déplacer jusqu’à Ziguinchor pour trouver la réponse à cette question. En effet, Boutoupa Camaracounda dans le département de Ziguinchor détient aujourd’hui le triste record des communes non encore électrifiées dans le pays. C’est l’une des rares communes du pays sinon la seule qui n’est pas électrifiée. Plongée dans le noir depuis des lustres, Boutoupa CamaraCounda s’explique encore difficilement cet état de fait. Aucun de ses 24 villages n’est électrifié, même le chef de lieu de commune Boutoupa est plongé dans le noir. « C’est inacceptable qu’on court depuis des décennies derrière cette électrification. Nous avons fait notre devoir envers l’Etat et le Président mais on est toujours là dans cette période de la préhistoire sans électricité », se désole le nouveau maire Ousmane Sanding qui estime que le Président Macky Sall et son régime ont oublié Boutoupa qui est pourtant l’une des rares communes qui gagne pour la mouvance présidentielle lors de joutes électorales. Même le maire déchu de cette commune Malang Gassama perd le nord lorsqu’il est interpellé sur cette situation de non électrification de sa commune. « C’est la seule commune au Sénégal qui n’est pas électrifiée. Des promesses, nous en avons reçues tellement avec des missions çà et là qui viennent mais toujours rien», peste le maire de la commune qui estime que cette situation freine considérablement le retour des populations déplacées». Une situation déplorable et déplorée par les populations qui pointent un doigt accusateur sur l’entreprise en charge des travaux. « Les travaux s’effectuent à pas de caméléon. Depuis le mois de juillet dernier, l’équipe de « ETM » en charge des travaux est présente une semaine et disparait pendant trois semaines. Et pourtant, toutes les conditions sont réunies pour leurs agents en terme de logement, de restauration … », déplore Ousmane Sanding qui, sans détours, est d’avis que le Président Macky Sall n’aime pas Boutoupa. « Cette situation est très déplorable, inimaginable, invivable. Boutoupa et le Président, c’est une question de moi je t’aime. Mais ce que nous voyons, nous disons au gouvernement et à Macky Sall nous t’aimons mais Macky Sall n’aime pas Boutoupa … », lance avec dépit le maire de Boutoupa Camaracounda qui enfonce le clou. « C’est une commune qui souffre de tout en terme d’électricité, de pistes de production, d’accès à l’eau : aucune mesure d’accompagnement n’est aujourd’hui visible de la part de l’Etat en faveur de Boutoupa. Nous avons une commune retour. Le manque d’électrification freine le retour des populations car ces populations ne peuvent pas quitter des zones éclairées et rejoindre leurs contrées dans le noir. C’est incompréhensible », lance avec dépit l’élu qui interpelle le chef de l’Etat Macky Sall pour éclairer la zone.
La question d’insécurité longtemps agitée et qui semblait retarder l’électrification de la zone n’est plus d’actualité selon ces mêmes populations qui dressent un tableau reluisant de la situation sécuritaire de la zone. « Il y a la paix aujourd’hui à Boutoupa, notre commune n’est plus une zone rouge. Ici, les gens bougent comme ils veulent. Alors qu’on ne nous parle plus d’insécurité qui entravait l’électrification de la commune … Nous réclamons l’électricité. Nous ne pouvons pas être les seules populations dans cette situation», martèle l’imam de Boutoupa. Comme pour ne pas arranger les choses, le manque d’électricité est insoutenable dans cette contrée du département de Ziguinchor surtout dans ce contexte de Ramadan marqué ces derniers jours par une forte chaleur. « A cette période de Ramadan, les morceaux de glace sont vendus entre 200 et 250 francs Cfa. Une situation déplorable», peste M. Sanding Aujourd’hui c’est la dynamique de retour des populations déplacées qui en prend un sacré coup. L’élan du retour est ralenti par cette situation de manque d’électricité. Boutoupa plongée dans le noir avec ses 24 villages, les populations crient à une discrimination qui ne dit pas son nom et continuent de réclamer l’électricité dont le manque freine considérablement le développement de cette contrée très éprouvée par les années de conflit. Un manque d’électricité qui continue de plonger ces populations de la commune de Boutoupa dans le noir. Une situation inexplicable et inacceptable par les populations de cette zone qui pourtant essaient tant bien que mal d’effacer les stigmates du conflit.
SOUVERAINETÉ ALIMENTAIRE EN BLÉ, UN OBJECTIF REALISABLE ET VIABLE !
Dans un futur proche, la question de la souveraineté alimentaire en blé se conjuguera au passé, puisque les pré requis sont là (sols, climat, eau, privé).
Dans un futur proche, la question de la souveraineté alimentaire en blé se conjuguera au passé, puisque les pré requis sont là (sols, climat, eau, privé). C’est ce que laisse entendre Alla Séne Guèye, Président directeur général de African industries Gateway Sa et président Commission économie et finance à la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), par ailleurs spécialiste du blé.
Le conflit Russo-Ukrainien ayant entrainé l’indisponibilité de certains produits alimentaires hautement stratégiques comme le blé, obligeant, en juin 2022, le chef de l’Etat Sénégalais Macky Sall, en sa qualité de président de l’Union africaine (Ua) à rencontrer son homologue Vladimir Poutine à Sotchi (Russie) pour lui demander de contribuer à l’accalmie dans la guerre en Ukraine et à la libération des stocks de céréales et de fertilisants dont le blocage affecte particulièrement les pays africains, a ouvert grandement les yeux des autorités sénégalaises.
En effet, le ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire s’est résolu à régler, dans les années à venir, cette dépendance en blé. Selon Alla Sène Guèye, Président directeur général (Pdg) de African industries Gateway (Aig) et président de la Commission économie et finance à la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), non moins spécialiste du blé, tous les éléments concourent à l’atteinte d’un tel objectif qui, dit-il, est «réalisable et viable». Pour s’en convaincre, il renseigne que le Sénégal dispose immensément de terres lourdes et légères (argileuses et humifères) mais également salées très favorables à la culture du blé. De la basse vallée jusqu’à la moyenne vallée, les terres sont largement favorables à cette spéculation.
A cela s’ajoute le climat tempéré et l’eau disponible en abondance dans la vallée. Donc, de novembre à mars, on peut valablement cultiver le blé, sans une moindre difficulté. Mieux, l’Institut Sénégalais de recherches agricoles (Isra) a expérimenté la culture du blé dans le sol sablonneux à Sangalkam où les récoltes ont été au rendez-vous et même en Casamance, sur la partie façade maritime. Globalement, partout où le climat est tempéré, il est possible de cultiver du blé.
Pour ce qui concerne l’approche technologique, l’Isra a développé quatre (4) variétés de blé tendre et quatre (4) autres de blé dur. Sur ce, le spécialiste du blé rassure qu’il n’y pas de «soucis à se faire», non sans saluer l’engagement du ministre de l’Agriculture qui a importé «des semences de blé» qui ont «bien données». Certes, admet-t-il, «Le Sénégal ne dispose pas encore de capital semencier en blé, mais cela n’entrave en rien d’arriver à l’objectif de non dépendance en blé».
LES COLLECTIVITES TERRITORIALES APPELEES A COLLABORER POUR L’ACCES AU FONCIER
Pour devenir autonome en blé, il faut environ «200.000 hectares parce que le Sénégal importe 800.000 tonnes de blé tendre annuellement, pour la farine boulangère et pâtissière, et quelques 200.000 tonnes de blé dur, équivalent en semoule, pour faire les macaronis, les spaghettis, les vermicelles, les couscous, entre autres». Pour ce faire, le privé préconise un partenariat public-privé (Ppp), avec les collectivités territoriales. A entendre le spécialiste du blé, jusqu’ici «l’Etat a mobilisé le foncier, à travers la Société nationale d’aménagement et d’exploitation des terres du Delta (Saed), qui aménage à 8.000.000 l’hectare et rétrocède quasi-gratuitement l’hectare. Ce qui, à ses yeux, pose problème»
Dans l’approche innovante, «le privé se propose d’apporter un financement aux collectivités territoriales qui, à leur tour, se chargeront de territorialiser la dette, en permettant aux agriculteurs d’accéder aux financements apportés par le privé mais aussi en leur donnant les terres pour exploiter, moyennant les charges d’exploitation», a expliqué Alla Séne Guèye.
Convaincu que l’eau est un constituant très essentiel dans l’agriculture, il met en exergue leur approche (le privé), qui consiste à faire de l’irrigation sous pression, laquelle est différente de l’irrigation gravitaire. En clair, il s’agira de pivot d’irrigation. Et ce système sera autonome, en faisant de l’éolienne dans la vallée puisque, dans cette zone, la vitesse de vent monte jusqu’à 4,50m. Donc, valablement, «on pourra irriguer jour et nuit».
S’agissant de l’investissement, le privé dit pouvoir aménager à 4.000.000 de FCFA l’hectare, contre le double proposé par la Saed. «La Saed aménage à 8.000.000 l’hectare ; mais nous (le privé) pouvons aménager à 4.000.000 de FCFA l’hectare, y compris le défrichage, le terrassement et l’irrigation sous pression, avec le pivot d’irrigation», a-t-il expliqué. Toutefois, s’empresse-t-il de préciser, la Saed travaille sur du lourd, contrairement à eux.
7000 HECTARES DE POUR LA SAISON PROCHAINE
Dans son approche graduelle, ledit privé entend faire, à partir de novembre prochain, 7 000 hectares ; soit 10 tonnes l’hectare. Ce qui donne 42.000.000 tonnes pour cette première expérience. Comparé aux 800.000 tonnes, «nous sommes loin de couvrir nos besoins. Mais, progressivement, nous y arriverons, dans un futur proche». Donc, sur cette base, «nous allons pouvoir valider notre modèle».
Quant à la mobilisation des ressources financières, le président de la Commission économie et finance de la Cnes fait savoir qu’avec «la garantie de la tutelle (ministère), il est tout à fait possible de lever des fonds jusqu’à 100.000.000 de FCFA, d’ici novembre prochain».
Aujourd’hui, soutient-il, «Avec la garantie de la dette, nos partenaires financiers sont prêts à mettre sur la table le montant souhaité, en 90 jours seulement».
LE MATERIEL AGRICOLE DISPONIBLE
Pour ce qui est de la disponibilité du matériel y afférent, il précise que pour ce qui concerne les 7000 hectares, le matériel agricole est disponible. «Avec ce matériel, nous pouvons aménager 100 hectares par jour. Donc, en 70 jours, nous pouvons aménager la surface des 7000 hectares. Concernant la récolte, ce sont les mêmes moissonneuses de riz qui moissonnent le blé. Ce qui est un grand avantage pour le début de cette spéculation. Par compte, si l’on doit aller à l’échelle, il faudra impérativement mettre en place une usine d’assemblage de machines agricoles. En revanche, il n’écarte pas la possibilité de coopérer avec toute autre entreprise à même de remplir leur cahier de charges en termes d’assemblage de ce matériel agricole.