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22 juin 2025
Par Assane SAADA
LA PLACE
Un temps d’épouvante et de haine, de langues fourchues. Les voici rivés aux camps qu’ils se sont assignés. De manipulation, des calomnies, des insultes comme armes pour signer une victoire d’une meute convaincue qu’il n’y a pas un combat autre que le leur
Un temps d’épouvante et de haine, des langues fourchues. Les voici rivés aux camps qu’ils se sont assignés. Des manipulations, des calomnies, des insultes… comme armes pour signer une victoire d’une meute convaincue qu’il n’y a pas un combat autre que le leur, un horizon différent, une mobilisation plus urgente… La politique politicienne qui habille le pays les priverait de lumière que leurs yeux se sont adaptés au noir. Ne voyant plus que des ténèbres. Des volontés d’en découdre se mouvant dans une obscurité, renversant tout dans un mélange d’enthousiasme et de désespoir. S’engager dans une épreuve dont une mort serait la seule issue. Une prière d’adieu psalmodiée dans une incohérence. Leurs dernières volontés : une imploration à vivre encore un instant, encore un petit moment pour être de la fête, détruire l’avenir qu’ils ont promis, la réalisation de cet autre monde pour lequel ils se sont engagés. Inspirant une terreur tant qu’ils la redoutent. Trop et pas assez pour vendre l’espoir… le désespoir.
Ils avaient l’instant dont le moment semble devenir son contradicteur. Des silences assourdissants grondent. Un tonnerre de mots, un orage qui éclate. Des interpellations, des appels à une préservation d’une stabilité. Par tous temps, en toutes situations où s’est trouvé le pays, des populations, nanties de leur dévouement patriotique, instruites par l’histoire des luttes héroïques jusqu’ici menées, ont fait de la stabilité un impératif et ont œuvré à des solutions ayant permis au jeu politique ou politicien de traverser le feu, sortir des soubresauts. Des expériences et des acquis de luttes démocratiques raisonnablement menées. Elles ont généré des alternances et vont engendrer d’autres changements fruits de la raison, de l’expérience et de la patience.
Sortir des évidences et des spirales vindicatives
Dans Passion de liberté, Abdoulaye Bathily, évoquant une audience avec Nelson Mandela (p. 316), écrit : « S’adressant directement à moi, il me demanda : « How my friend, president Diouf ? » Je lui répondis que le président Diouf allait bien. Et je poursuivis, un tantinet provocateur « D’ailleurs je vais me présenter contre lui à la prochaine élection présidentielle, en février 1993, et je le battrai à coup sûr ; et je réaliserai le souhait d’alternance du peuple sénégalais. Quoiqu’il eût la gentillesse de me souhaiter bonne chance, pour autant, il ne manqua pas de me rappeler avec insistance, ce que le président Diouf avait fait pour soutenir leur cause. Et puis il ajouta ces paroles de sagesse, et de réalisme : « Voyons, camarades, dans nos jugements des phénomènes et des situations, il faut prendre en compte les perspectives où on se place. Vous, en tant qu’opposant de Diouf, vous insistez sur ce qui fait avancer votre cause. Il en est de même pour nous. »
« Prendre en compte les perspectives où on se place. » Certainement sortir du « brouhaha des évidences et des spirales vindicatives ». Cheminer courageusement vers l’équilibre. Méditons ces mots de Jean Birnbaum dans Le courage de la nuance : « (…) l’éthique intransigeante de la mesure, Camus l’a empruntée à Athènes, (…) dans la culture grecque qu’il chérit et dont il a retenu une méfiance à l’égard de la démesure, un souci de la limite : limite posée à la fatuité des esprits qui croient tout savoir, comme à la violence des militants qui se croient tout permis. Mais une telle éthique n’a rien d’abstrait, c’est l’expérience qui lui donne forme et force. À commencer par la pauvreté, que Camus a connue enfant : « Je n’ai pas appris la liberté dans Marx. Il est vrai : je l’ai apprise dans la misère. Mais la plupart d’entre vous ne savent pas ce que ce mot veut dire », lancera-t-il aux intellectuels bourgeois, et autres spécialistes du progrès, qui s’autorisent à parler au nom du prolétariat, mais dont l’éloge enflammé du peuple cache mal un glacial dédain. « De la flatterie la plus dégoûtante au mépris ingénu, il est difficile de savoir ce qui, dans ces homélies, est le plus insultant », tranche-t-il dans sa belle préface à La Maison du peuple, le célèbre roman de Louis Guilloux. »
Rêver ou réussir à gouverner « un peuple roi » comme celui du Sénégal, c’est être contraint à la lucidité, à la mesure… Et c’est là où des politiques et autres politiciens se fourvoient. Un vivre ensemble est un chantier de tous les jours. Trouver à chaque instant le « secret de l’obéissance volontaire ». Une équation presque insoluble pour des partis ou des coalitions sans âme. Un assemblage où se côtoient des gens dont les idées sont souvent opposées, un magma d’où vont monter des luttes de lignes et ou d’intérêts. Des problèmes particuliers ayant conduit les uns et les autres à être ensemble. Personne n’acceptant d’être exclu de la fête ou d’être lésé dans le partage. Comme des gamins qui ont cotisé pour une réjouissance collective.
AIR SÉNÉGAL RENONCE À PILOTER L’A220-300
Deux ans après la signature du contrat de livraison de 5 appareils A220 avec la société Macquarie AirFinance, Air Sénégal vient d’annuler définitivement ce contrat.
Selon le site Italia vola, la compagnie Air Sénégal a annulé le contrat qui prévoyait la fourniture de cinq avions Airbus. La raison inclut l’échec de la livraison de deux Airbus A220-300 en décembre et aux mauvaises performances des moteurs Pratt & Whitney (Pw1100). Air Sénégal aurait misé sur Embraer E195-E2, un autre appareil qui souffre du même problème.
Deux ans après la signature du contrat de livraison de 5 appareils A220 avec la société Macquarie AirFinance, Air Sénégal vient d’annuler définitivement ce contrat. Selon le site Italia vola, l’annonce a été faite par le directeur marketing et commercial de la compagnie sénégalaise, Éric Iba Gueye, lors de sa visite à Milan. Parmi les raisons qui ont poussé Air Sénégal à résilier le protocole, on peut noter l’échec de la livraison de deux Airbus A220-300 en décembre dernier et l’immobilisation au sol du premier avion livré depuis la mi-novembre, cumulée aux mauvaises performances des moteurs Pratt & Whitney (Pw 1100).
Airbus, loueur dans le contrat, a également décidé de ne plus accepter ce genre de moteurs supplémentaires équipant ses avions, après qu’un nombre supérieur à la normale d’arrêts en vol et de décollages interrompus ont été signalés sur des avions utilisant les derniers moteurs aux normes de construction. Pratt & Whitney prétend avoir résolu ce problème, cependant, il ne parvient pas à effectuer des modifications sur les avions de type A220, A320neo et E2 d’Embraer et les « contraintes de fiabilité du PW1000 pourraient durer toute l’année », prévient PDG de Raytheon Technologies, Gregory Hayes. Air Sénégal, précise Éric Iba Gueye, « est à la recherche d’un autre type d’avion pour remplacer l’A220-300 ». Les yeux sont tournés vers l’Embraer E195-E2, concurrent direct de l’A220. Cependant, il ressort que Embraer E195-E2, connaît également la même difficulté.
L’AFP THIÈS VOTE BENNO BOKK YAAKAAR
À Thiès, l’Afp régionale ne soutiendra pas une éventuelle candidature de Alioune Sarr. Mbaye Dione et Cie invitent plutôt le parti à voter le candidat de Benno bokk yaakaar.
À Thiès, l’Afp régionale ne soutiendra pas une éventuelle candidature de Alioune Sarr. Mbaye Dione et Cie invitent plutôt le parti à voter le candidat de Benno bokk yaakaar. En Assemblée générale, samedi, à Niakhène (département de Tivaouane), sous la conduite de son secrétaire général, la Coordination régionale de Thiès a considéré que le meilleur cheval pour 2024 se trouve dans Benno bokk yaakaar. Ces Progressistes rappellent que « le candidat de l’Afp ne saurait être que celui désigné le moment opportun par la coalition Bby », précisent Mbaye Dione et ses camarades.
Malgré la position affichée, cette coordination indique qu’elle « ne se lassera pas de le rappeler et de le répéter, que l’objectif fondamental visé par l’Afp est la conquête du pouvoir, avec la ferme volonté d’inscrire ce rêve dans la durabilité, et, d’être à l’avant-garde des combats qui s’engagent pour l’émancipation de la nation ». L’Afp/Thiès invite le parti à privilégier le débat interne au sein de ses instances dans « la discipline, la droiture, la vigilance et le respect vis-à-vis du Peuple sénégalais en général et de nos militants en particulier ».
CONSEIL DES MINISTRES DECENTRALISE, UN SÉJOUR DANS LE PAKAO SUR FOND DE REVENDICATIONS
Sédhiou accueille, après 2015, le Conseil des ministres. Le chef de l’Etat est attendu aujourd’hui avec des solutions aux nombreuses doléances de la région.
Sédhiou accueille, après 2015, le Conseil des ministres. Le chef de l’Etat est attendu aujourd’hui avec des solutions aux nombreuses doléances de la région.
Le Président Macky Sall est finalement attendu à Sédhiou ce lundi, vers 17h. Après sa descente d’avion à l’aérodrome de Diendé, présentement en chantier, il aura droit à un bain de foule tout au long de la dizaine de kilomètres qui sépare cet endroit de la ville de Sédhiou, selon le programme annoncé. Il installera son quartier général entre la gouvernance et la mairie. Le Conseil présidentiel sur le développement de la région est prévu le lendemain, mardi, à partir de 10h et va donner les orientations d’un nouveau programme prioritaire et son enveloppe qui devraient être entérinées en Conseil des ministres. Cette journée marathon se poursuit avec l’inauguration du pont de Marsassoum.
Chaque jour à partir de 21 heures, les audiences nocturnes qui font courir du monde vont ponctuer son séjour. Pour la journée du mercredi 1er mars, à 10h, le Conseil des ministres sera suivi de l’inauguration de l’hôpital régional, Amadou Tidiane Bâ. Jeudi 2 mars, le chef de l’Etat procédera au lancement des travaux de la Boucle du Pakao allant de Sandiniéry à Saré Téning, en passant par la cité religieuse de Karantaba et la commune de Kolibantang. C’est dans le département de Goudomp que Macky Sall va inaugurer également la centrale électrique de Tanaff réalisée par l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (Omvg). Vendredi 3 mars, l’hôte de Sédhiou est attendu à la grande mosquée pour la prière inaugurale de ce lieu de culte entièrement rénové.
Après cet étape, Macky Sall, qui est attendu à Ndiamacouta et à Bogal, procèdera d’abord à l’inauguration du centre de formation professionnelle en foresterie de Bounkiling. Au terme de cinq jours d’un agenda fourni, le président de la République va rejoindre Dakar samedi 4 mars.
La colère des populations
Avec ce Conseil des ministres décentralisé, c’est l’effervescence à Sédhiou où les politiques sonnent la mobilisation alors que des populations dans plusieurs localités des profondeurs en profitent pour égrener un chapelet de doléances liées à l’éclairage public, l’accès à l’eau potable, au désenclavement et une situation sanitaire précaire. C’est le cas notamment à Kolibantang et Karantaba où des populations de ces deux communes, arborant des brassards rouges, ont investi la rue pour exposer leurs revendications. Il en est de même pour les populations du Pakao installées sur l’axe Sitaba Kolda qui, lasses d’attendre la concrétisation du programme de l’électrification de 800 villages, crient leur ras le bol. Se sentant abandonnées à leur triste sort, elles réclament également la réhabilitation du barrage de Diop Counda réalisé par le marabout Cheikh Aliou Souané.
Les villages de Tambanaba et Tambananding, dans la commune de Bambali, allongent la liste des frustrés qui interpellent le chef de l’Etat sur leurs difficiles conditions de vie. Cette visite présidentielle permettra de passer au peigne fin toutes ces préoccupations des populations d’une région classée la plus pauvre du Sénégal malgré ces énormes potentialités. Des engagements seront pris, comme lors du dernier Conseil des ministres décentralisé en 2015, et qui ne sont exécutés qu’à hauteur de 63%.
ALERTE METEO
Toute la côte sénégalaise sera secouée par une "houle dangereuse" de secteur nord-ouest "pouvant dépasser 2.5 m de mardi, à 23 heures, à jeudi, à 04 heures", prévient l'Agence nationale de l'aviation et de la météorologie (ANACIM).
Dakar, 27 fév (APS) – Toute la côte sénégalaise sera secouée par une "houle dangereuse" de secteur nord-ouest "pouvant dépasser 2.5 m de mardi, à 23 heures, à jeudi, à 04 heures", prévient l'Agence nationale de l'aviation et de la météorologie (ANACIM).
Dans un bulletin transmis à l’APS, l’agence fait état d’une houle dangereuse ‘’de secteur Nord-ouest, pouvant atteindre ou dépasser 2.5m sur toute la côte sénégalaise à partir du mardi (…) à 23h jusqu’au jeudi (…) à 04h’’.
ARRIVEE D'AMADOU BA A L’AERODROME DE DIENDE
L’avion transportant le Premier ministre Amadou Ba a atterri lundi à 11 h 25, à l’aérodrome de Diendé, à quelques encablures de Sédhiou qui abrite une tournée économique du chef de l’Etat, qui va durer quatre jours.
Sédhiou, 27 fév (APS) – L’avion transportant le Premier ministre Amadou Ba a atterri lundi à 11 h 25, à l’aérodrome de Diendé, à quelques encablures de Sédhiou qui abrite une tournée économique du chef de l’Etat, qui va durer quatre jours, a constaté l’APS.
Le Premier ministre a été accueilli à sa descente d’avion par le gouverneur de la région de Sédhiou, Pape Demba Diallo, les autres membres de l’administration territoriale, les élus territoriaux et d’autres officiels.
Amadou Ba est accompagné par plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres des Forces armées (Sidiki Kaba), de l’Intérieur et de la Sécurité publique (Antoine Diome), de la Justice (Ismaïla Madior Fall) et des Finances et du Budget (Mouhamadou Moustapha Ba).
Le chef du gouvernement doit accueillir le président Macky Sall à 17 heures, à l'aérodrome de Diendé.
UN TUEUR À GAGES ? FACILE ET BON MARCHÉ EN AFRIQUE DU SUD
Entre 130 et 8 000 euros, c'est le tarif pour éliminer quelqu'un en Afrique du Sud.Ce qui fait la différence?La nature de la cible, un mari insupportable coûtera moins cher qu'un conseiller municipal. Et les qualifications du tueur à gages
Personne ne sait encore combien a coûté le meurtre d'AKA. Kiernan Forbes, 35 ans, star du rap sud-africain, a été tué mi-février sur un trottoir devant un restaurant de Durban d'où il sortait d'un dîner entre amis.
L'affaire a choqué le pays pourtant habitué à une violence devenue presque ordinaire et une cérémonie en grande pompe en sa mémoire a été retransmise en direct sur les télévisions.
Le crime est une affaire quotidienne en Afrique du Sud.Selon les dernières statistiques de la police, 82 meurtres sont commis chaque jour et les enquêtes sont rarement résolues.Le pays traîne la réputation d'être l'un des plus dangereux au monde.
Sur les images de télésurveillance largement partagées sur internet, la scène dure 19 secondes.Un homme traverse la route.Sur les derniers mètres, il se met à courir vers le joyeux petit groupe et tire sur le rappeur à courte distance.Un autre ouvre le feu au même moment.Les deux assaillants disparaissent dans la nuit.
AKA meurt sur le coup.Son ami Tebello Motsoane ou "Tibz", 41 ans, est tué aussi.
La police dit travailler sur plusieurs pistes.Des téléphones saisis ont livré des informations; aucune arrestation n'a encore eu lieu.Mais les premières conclusions des enquêteurs évoquant un assassinat ont relancé l'inquiétude sur le phénomène des tueurs à gages en Afrique du Sud.
- Un tueur tué -
Machinations sordides pour toucher l'argent d'une assurance-vie, batailles politiques résolues par le meurtre d'un rival gênant, assassinat d'un fonctionnaire scrupuleux alertant sur des irrégularités dans des comptes...Les meurtres commandités sont fréquents.
Pourtant "peu d'affaires impliquant des tueurs à gages se retrouvent devant les tribunaux (...) Et s'il y a un risque que ça se produise, les tueurs à gages se font souvent eux-mêmes éliminer", explique à l'AFP Mary de Haas, universitaire spécialiste de la violence politique dans la région zouloue (est), particulièrement touchée par le phénomène.
Faire disparaître quelqu'un en Afrique du Sud "semble dès lors assez facile", dit-elle.
Les hommes de main sont payés entre 130 et près de 8.000 euros, selon une étude publiée en 2021 par le think tank suisse Global Initiative against Transnational Organized Crime (GI-TOC), qui a compilé les données sur les meurtres commandités pendant quatre ans.
Au Cap, une employée municipale a été récemment tuée de plusieurs balles dans sa voiture.Elle entrait sur le chantier d'un vaste projet immobilier pesant plus de 25 millions d'euros.Selon une source à la mairie, des tentatives d'intimidation et d'extorsion avaient visé des employés du site peu avant l'assassinat présumé.
La Ville, tenue par le premier parti d'opposition du pays (DA), a offert une récompense de plus de 5.000 euros pour toute information.Déterminée à mener sa propre enquête, la mairie reproche à la police de se contenter d'égrainer périodiquement la sombre litanie des chiffres d'une criminalité toujours en hausse.
Coiffé du Borsalino noir devenu sa marque de fabrique, le ministre de la Police Bheki Cele, sous le feu des critiques, présente chaque trimestre lors d'une curieuse grand-messe retransmise en direct les dernières statistiques.
C'est "davantage une leçon d'histoire mettant en évidence les lacunes du maintien de l'ordre, que des outils" contre des malfaiteurs, critique la mairie.
La police "continue à arrêter des tueurs à gages et ceux qui ordonnent les assassinats", a assuré M. Cele.
Seules deux affaires de meurtre sur dix (20,74%) sont résolues, selon le dernier rapport annuel de la police.
DÉCÈS DU MUSICIEN ISMAÏLA TOURÉ DU MYTHIQUE TOURÉ KUNDA
L'artiste compositeur sénégalais est mort ce lundi à Paris des suites d'une maladie, à l’âge de 73 ans
L'artiste compositeur sénégalais Ismaïla Touré du mythique groupe des "Touré Kunda" est décédé ce lundi à Paris (France) des suites d'une maladie, à l’âge de 73 ans, a appris l'APS d'Alassane Sarr, l'un de ses amis d'enfance.
Il souffrait de la maladie d'Alzheimer, a précisé Sarr, qui a fréquenté avec le défunt le même collège d'enseignement moyen à Ziguinchor.
Ismaïla avait été admis il y a huit mois dans une structure sanitaire parisienne, a ajouté Alassane Sarr.
Il formait, avec son frère Sixu, le duo de choc du "Touré Kunda", groupe mythique qui a contribué à la renommée de la musique sénégalaise et africaine en France dans les années 1970-1980.
Le "Touré Kunda" était également composé de leur aîné, Amadou, décédé d'une crise cardiaque sur scène, et qui a été remplacé ensuite par Ousmane Touré.
Les frères Touré, inspirés par le remarquable cosmopolitisme qui caractérise la Casamance, leur région d’origine, dans le sud du Sénégal, ont régné avec leur groupe pendant de longues années sur la Wold Music, à partir de Paris.
Ils ont ouvert la voie aux autres musiciens en brassant divers styles, mixant les sonorités africaines avec d'autres genres musicaux tels que l'afro-beat, le jazz, le reggae, le funk et même le rock et le pop.
En 2018, dix ans après la sortie de leur précédent album "Santhiaba", en référence à ce quartier de Ziguinchor (sud), leur fief, le "Touré Kunda" faisait son grand retour sur le devant de la scène avec un nouvel album intitulé "Lambi Golo".
Il y a eu, après la sortie de cet album, une tournée anniversaire célébrant les 40 ans des “Touré Kunda”, dont la popularité internationale a été consacrée par trois disques d'or.
LANCEMENT MOUVEMENT DEMAIN C'EST MAINTENANT, MAMOUDOU IBRA KANE TRACE UNE NOUVELLE VOIE
Le patron d’Emédia ira-t-il à l’assaut du suffrage des Sénégalais, en 2024 ? S’il se réserve le droit de brigue la présidence, Mamoudou Ibra Kane a procédé au lancement de son mouvement Demain c’est maintenant, ce samedi. Il en donne les raisons
Le patron d’Emédia ira-t-il à l’assaut du suffrage des Sénégalais, en 2024 ? S’il se réserve le droit de brigue la présidence, Mamoudou Ibra Kane a procédé au lancement de son mouvement Demain c’est maintenant, ce samedi. Il en donne les raisons et les perspectives.
‘’Nous pouvons ne pas avoir la même vision. D'ailleurs, ne sommes-nous pas riches de nos différences et de notre diversité ? Ce qui compte est que nous avons la même ambition de progrès pour notre pays, un égal amour pour notre patrie et un commun vouloir de vivre-ensemble qui fonde notre Nation. Les valeurs que nous partageons et qui nous unissent sont plus fortes que l'insignifiant qui nous sépare. Entre les extrémismes et les radicalités de tous bords, Demain c'est maintenant dit : balle à terre, balle au centre’’, a déclaré, ce samedi, le parrain du mouvement Mamoudou Ibra Kane.
Le journaliste de poursuivre que le Sénégal doit se gouverner par l’équilibre des forces en mouvement. Balle au centre, pour utiliser la métaphore footballistique pour une définition, une redéfinition des règles du jeu. Il faut, selon lui, ouvrir le jeu politique, nourrir et entretenir le jeu démocratique, libérer les énergies positives et même les énergies négatives, le cas échéant.
‘’N'est-ce pas que les contraires s'attirent ? En un mot, il faut faire revivre le génie sénégalais. Ce génie est en train de somnoler, il faut le réveiller, car il sommeille en chacune et chacun de nous. Balle au centre, parce que je suis de la génération intermédiaire. Quatre-vingt-huitard, pour ne pas dire la Génération 88. A l'image de nombreuses personnes ici présentes, j'appartiens à cette génération qui constitue la ligne médiane des différentes générations qui font société et sens. Nous de cette génération tampon, avons perdu deux années scolaires dans notre parcours : une année blanche et une année invalide. Cependant, nous avons toujours su faire montre de résilience et de résistance. Je confesse que nous avons cassé des bus, des télécentres et autres stations-service. Mais, mais, mais… nous n’osions jamais franchir le Rubicon. Malgré l’aveu, j’espère que je ne serai pas arrêté. Pour Demain c'est maintenant, il n'y a pas de fatalité de l'échec. Nos réussites et nos échecs dépendent en grande partie de nous-mêmes. Comme le dit à juste raison le grand penseur brésilien Paolo Coelho, ’il n'y a qu'une chose qui puisse rendre un rêve impossible, c'est la peur d'échouer’. N'ayons ni peur ni crainte. Allons-y’’, lance le journaliste.
A 365 jours de l’échéance présidentielle, son mouvement citoyen, dit-il, se sent fortement interpelé. En effet, dans le contexte actuel, l’avenir du pays doit être au cœur des préoccupations de tout citoyen. La mobilisation permanente, la réflexion profonde et l’action concrète constituent une nécessité urgente, face aux défis d’aujourd’hui et de demain.
‘’Le Sénégal est à un tournant difficile, voire dangereux’’
‘’Qui sera le prochain président de la République du Sénégal ? Pourquoi pas la prochaine présidente ? Dieu seul sait. Notre seul pouvoir qui dépend de notre vouloir, c'est de permettre au peuple sénégalais de choisir librement, paisiblement, pacifiquement et démocratiquement son serviteur pour les cinq prochaines années à partir de 2024. On peut ajouter : l'avenir se prépare maintenant. Demain c’est maintenant, soyez-en assurés et rassurés, jouera sa partition avec conviction, sérénité, lucidité, mais sans concession sur nos valeurs partagées et notre idéal de vie en commun. Ici et maintenant, laissez-moi vous dire ce qu'on ne dit pas assez et qui, de mon point de vue, est à l'origine de nombreux malentendus dans notre pays’’, estime le PDG du groupe Emédia.
Ainsi, Mamoudou Ibra Kane renseigne que son mouvement encourage le secteur privé à plus d’audace et de perspicacité pour éclore des initiatives. Surtout celles à haute intensité capitalistique dans les domaines stratégiques que sont les télécommunications, l’énergie, l’agriculture intensive, l’industrie, l’économie verte, l’économie numérique… ‘’Le maillage et la digitalisation permettent une diffusion massive du progrès, du savoir et des connaissances’’, dit-il.
De ce fait, l’économie sénégalaise, selon Mamoudou Ibra Kane, change d’échelle. Car, avec le nombre croissant d’acteurs, venus parfois de la sous-région et d’ailleurs, la pratique du placement se répand. De nouveaux parcours d’investissements voient le jour, poursuit-il. Qui évoluent et s’adaptent aux besoins qui s’expriment avec plus de consistance et de précision. En un mot, le marché s’enracine.
‘’Le Sénégal est à un tournant difficile, voire dangereux. Une bonne conduite pour lui tracer une voie stable et sûre avec un horizon visible et dégagé. Une mauvaise conduite pour qu’il rate le virage pour se retrouver dans le décor. Bonjour les dégâts ! Dieu nous en préserve. Mais, aide-toi et le ciel t'aidera. Disons à sa suite : dans le Sénégal d’aujourd’hui, l'élégance est houspillée, tandis que l'injure est sublimée. La violence verbale entraîne immanquablement la violence physique. Nous en constatons les dégâts. Quel paradoxe pour une société qui ne manque pourtant pas de références !’’.
Ainsi, dit-il, ‘’c'est le lieu de rendre hommage à nos vénérés guides religieux d'hier et d'aujourd'hui. Veuille Allah agréer leurs prières pour la paix et la prospérité du Sénégal. Nous associons à ces hommages nos vaillants héros et héroïnes du Waalo, du Djolof, du Cayor, du Baol, du Bluf, du Fulaadou, du Bundu, du Fouta Tooro, de Kabrousse, bref du Sénégal entier, qui ont sacrifié leurs vies pour préserver notre honneur et notre dignité. Nous devons mériter leur héritage’’, conclut-il.
LA FRANCE NE FERMERA PAS SES BASES MILITAIRES EN AFRIQUE
Les militaires français, très attachés à l’Afrique et aux séjours qu’ils y effectuent, s’y opposaient avec force. Ils ont convaincu Macron de renoncer à une décision plus audacieuse, qui aurait séduit de larges secteurs des opinions publiques africaines
Selon la lettre spécialisée Africa Intelligence , dont l’Opinion confirme les informations, le chef de l’Etat n’annoncera aucune fermeture, comme certains acteurs du dossier le souhaitaient, jusqu'à l’Elysée. Les militaires français, très attachés à l’Afrique et aux séjours qu’ils y effectuent, s’y opposaient avec force. Ils ont convaincu Emmanuel Macron de renoncer à une décision plus audacieuse, qui aurait séduit de larges secteurs des opinions publiques africaines, notamment la jeunesse.