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12 août 2025
ON PEUT GUÉRIR DU TRAUMA COLONIAL EN CONTINUANT À ÉDIFIER NOS MONDES
Écrivain, poète, musicien, économiste, le penseur sénégalais Felwine Sarr est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui appelle à réfléchir les manières d’habiter le monde, à multiplier les perspectives et les échanges entre les cultures- ENTRETIEN
Felwine Sarr était de passage à Bruxelles le week-end dernier dans le cadre du festival "Passa Porta". Rencontre.
Écrivain, poète, musicien, économiste, le penseur sénégalais Felwine Sarr est l’auteur d’une œuvre foisonnante qui appelle à réfléchir les manières d’habiter le monde, à multiplier les perspectives et les échanges entre les cultures. Il enseigne la philosophie africaine depuis plus de deux ans aux États-Unis, en Caroline du Nord, à la Duke University.
Vous êtes un grand voyageur et vous avez notamment publié "La saveur des derniers mètres" où vous notiez que les écrivains africains sont peu nombreux à raconter leurs voyages. Comment expliquez-vous cette situation? Il manque de récits africains sur le reste du monde?
L’Afrique a été un objet de discours pour le monde entier, mais les Africains ont rarement été les sujets de leurs propres discours, à la fois sur eux-mêmes et sur le monde. Quand on nous voit en voyage, on nous prend pour des migrants. J’écris des livres et je voyage à travers le monde tandis que mon cousin, par exemple, ne peut pas avoir de visa alors que nous avons la même histoire et que nous venons du même endroit. Il est important pour les Africains de regarder le monde avec leur imaginaire. Les Africains n’ont pas seulement des choses à dire sur le continent africain, ils peuvent poser un regard singulier sur d’autres parties du monde.
La période de la colonisation est évidemment associée à des douleurs, des souffrances, de la colère et de la violence. Que faire avec ce passé colonial? Ce passé, dites-vous dans l’un de vos ouvrages, n’est qu’une "trace", une trace qui persiste et que vous proposez d’arpenter. Que voulez-vous dire par là?
On ne peut pas être amnésique, mais on ne peut pas non plus rester coincé dans un trauma colonial. L’histoire a des effets qui perdurent. Les rapports actuels sont tissés par ces anciennes structures, ces inégalités, ces asymétries, mais il ne faut pas être prisonnier de la part ombrageuse de cette histoire. Je n’aime pas cette idée de retourner dans un âge idyllique, une Afrique rêvée qui n’existe plus. L’histoire se condense en nous et on peut guérir du trauma colonial en continuant à édifier nos mondes.
Que pensez-vous d’un courant comme celui de la "cancel culture"? Faut-il réécrire l’histoire?
Je n’aime pas l’idée d’effacer, mais il est vrai que l’histoire du continent africain ne peut pas être écrite uniquement par les vainqueurs. L’histoire ne peut pas se raconter d’une seule façon seulement, il faut une pluralité de points de vue. On ne peut pas continuer, par exemple, à glorifier des chefs militaires qui ont pillé et tué. On ne peut pas ériger certaines figures dans l’espace public. Le discours sur l’espace public est différent du discours sur l’histoire. Retirer une statue n’efface pas l’histoire, cela veut seulement dire qu’on articule un autre discours dans l’espace public, que l’on change d’imaginaire. Pourquoi ne pas, par exemple, arrêter de se focaliser sur la figure du héros, la figure individuelle? Les grandes victoires dans l’histoire de l’humanité sont des victoires collectives.
Vous évoquez aussi la période qui a suivi la colonisation et vous montrez toute la violence qui réside dans l’idée de "sous-développement" par exemple…
On nous a vendu des injonctions civilisationnelles avec le lexique du handicap, du déficit, du manque. C’est extrêmement violent: en substance, cela veut dire que ce continent n’a pas atteint sa plénitude. Dans cette perspective, même le bleu du ciel, le sourire ou la beauté du monde sont "sous-développés" en Afrique. Cela agit évidemment sur les consciences. Les Africains ont intégré au fond de leur psyché cette idée du "retard". Or, l’Afrique doit arrêter de vouloir rattraper l’Occident. Elle a des potentialités énormes qu’elle doit simplement actualiser. Il faut relever les défis contemporains, écologiques et économiques, en se fondant sur notre histoire, sur notre créativité.
PLUSIEURS PAYS ÉVACUENT LEURS RESSORTISSANTS DU SOUDAN
La France, l'Allemagne, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et d'autres pays ont commencé dimanche à évacuer leurs ressortissants ou leur personnel diplomatique du Soudan où les combats meurtriers entre armée et paramilitaires font rage
Deux avions militaires français transportant 200 personnes de différentes nationalités ont ainsi atterri à Djibouti.
L'armée allemande a annoncé avoir évacué par avion militaire 101 personnes du Soudan."Le premier Airbus A400M est sur le chemin de la Jordanie avec ses 101 évacués", a indiqué cette armée sur Twitter, précisant que deux autres avions avaient été dépêchés au Soudan pour participer aux évacuations.
L'Egypte, grand voisin du nord, a annoncé l'évacuation "par voie terrestre de 436 ressortissants" alors que tirs et explosions ont encore secoué dimanche la capitale soudanaise Khartoum, selon des témoins.
Le pape François a appelé au "dialogue" face à la "grave" situation dans le pays, où, depuis le 15 avril, les deux généraux au pouvoir depuis leur putsch de 2021 se sont lancés dans une guerre sans merci.
Les violences, principalement à Khartoum et au Darfour, dans l'ouest, ont fait selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) plus de 420 morts et 3.700 blessés.
Elles ont déplacé des dizaines de milliers de personnes vers d'autres Etats du Soudan, ou vers le Tchad et l'Egypte.
- Magasins incendiés -
Le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont annoncé l'évacuation de leurs diplomates, avec leurs familles, quand l'Italie, la Turquie et d'autres pays ont indiqué qu'ils allaient tenter d'évacuer leurs ressortissants.
Une "opération très complexe", selon le ministre néerlandais des Affaires étrangères Wopke Hoekstra qui a annoncé l'évacuation de deux groupes de Nééralnadais : le premier à bord d'un avion français et l'autre a quitté Khartoum par la route dans un convoi de l'ONU.
"Les acteurs internationaux auront moins de poids quand ils auront quitté le pays", estime Hamid Khalafallah, chercheur spécialiste du Soudan."Ne laissez pas les Soudanais derrière sans protection", plaide-t-il.
A Khartoum, les cinq millions d'habitants craignent une intensification des violences après le départ des étrangers, dans leur ville privée d'eau courante et d'électricité, avec des réseaux téléphonique et internet souvent défaillants.
Les raids aériens de l'armée et les tirs de canon des paramilitaires ont déjà détruit ou obligé à fermer "72% des hôpitaux" dans les zones de combat, selon le syndicat des médecins.
Dans les rues, des lampadaires gisent au sol, des magasins incendiés fument encore.Ici, une banque a été éventrée.Là, malgré tout, un mécanicien tente de garder son échoppe ouverte au cas où un des très rares passants aurait besoin de ses services.
Le conflit a éclaté le 15 avril entre l'armée du général Abdel Fattah al-Burhane, dirigeant de facto du Soudan, et son adjoint devenu rival, le général Mohamed Hamdane Daglo, qui commande les très redoutés paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).
- "Dans le noir" -
Les deux généraux avaient pris le pouvoir avec un putsch en 2021 qui a brutalement interrompu la transition démocratique lancée à la chute du dictateur Omar el-Béchir en 2019.
Mais ils se sont divisés sur la question de l'intégration des FSR aux troupes régulières, après des mois de négociations politiques sous égide internationale.
Alors que les deux camps se livrent aussi à une guerre de l'information, il est impossible de savoir qui contrôle les institutions du pays ou les aéroports et dans quel état ils se trouvent après avoir été le théâtre de violents combats.
Des prisonniers ont été libérés d'au moins une prison, ont indiqué des avocats alors que d'autres sources rapportent, sans que personne n'ait pu le vérifier, des attaques contre deux autres prisons, notamment celle de Kober qui accueille l'ensemble des détenus politique dont Béchir.
Cette semaine, l'Aïd el-Fitr, qui marque la fin du ramadan, a eu un goût amer pour les habitants de Khartoum.
"On vit dans le noir: d'abord, on nous a coupé l'eau courant, puis on n'a plus eu d'électricité", se lamente l'un d'eux, Awad Ahmed Chérif.
Les conditions de vie sont probablement pires au Darfour, théâtre déjà d'un terrible conflit dans les années 2000, où personne ne peut se rendre dans l'immédiat.Sur place, un docteur de Médecins sans frontières (MSF) évoque une "situation catastrophique".
Au Soudan, troisième producteur d'or d'Afrique et pourtant l'un des pays les plus pauvres au monde, les services de santé sont à genoux depuis des décennies et un tiers des 45 millions d'habitants souffre de la faim.
L'arrêt des opérations de la plupart des organisations humanitaires va aggraver la situation.Et le conflit menace désormais de gagner du terrain au-delà des frontières du Soudan, selon des experts.
ÊTRE FILS DE PRÉSIDENT NE SUFFIT PAS POUR LE DEVENIR
Qu’il commente la succession de Paul Biya, les ambitions que l’on prête à son fils Franck, l’affaire Zogo ou l’arrivée des Russes sur le continent, l’artiste camerounais ne craint pas de mettre les pieds dans le plat
Jeune Afrique |
Franck Foute |
Publication 23/04/2023
On l’a connu rappeur engagé puis activiste politique. Aujourd’hui, c’est en tant que vloggeur que Valsero défraye la chronique. Chaque jour, il se met en scène en psychiatre de la société et diffuse sur sa page Facebook des vidéos enregistrées dans sa clinique virtuelle. Des images visionnées quotidiennement par des dizaines de milliers de personnes et qui régalent ses très nombreux abonnés sur les réseaux sociaux.
Installé en Italie, loin de son Yaoundé natal, Valsero croise ces jours-ci le fer avec les autorités camerounaises. Fin mars, il annonçait en effet que la police de son pays avait refusé de renouveler son passeport, qui arrive à expiration début juin. Une affaire politique, selon « le général », qui n’a jamais hésité à défier publiquement Paul Biya.
Jeune Afrique : Votre passeport arrive à expiration et n’a toujours pas été renouvelé. Vous estimez qu’il s’agit d’une décision politique. Pourquoi ?
Valsero : Parce que l’ambassadeur du Cameroun en Italie l’a dit à mon avocat. Si mon passeport n’a pas été fabriqué, c’est en raison d’une décision de sa hiérarchie, a-t-il expliqué. On lui a demandé pourquoi, il a répondu que ce devait être « à cause des problèmes politiques ».
C’est une réponse très claire, qui ne laisse pas de place à la nuance. À cause d’une divergence d’opinion, des gens peuvent se servir de la machine de l’État pour rendre des citoyens apatrides, comme je suis en train de le devenir. On ne peut que regretter que la démocratie ait autant régressé au Cameroun et que certains citoyens soient contraints à l’exil.
Derrière ce refus de renouvellement de passeport, il y a aussi ce besoin de me disqualifier, de m’isoler, et de rendre ma parole moins puissante. Ils se disent qu’en m’enlevant mon passeport et donc ma nationalité, ils vont parvenir à diluer mon impact.
Vous faites partie de ceux qui réclament que la vérité soit établie sur l’assassinat de Martinez Zogo. Pourquoi cela vous tient-il tant à cœur ?
Parce qu’il s’agit de justice, de droits humains et de sécurité publique. Regardez la qualité des acteurs qui sont impliqués ou qui sont soupçonnés de l’être. On parle de personnes qui sont au plus haut sommet de notre pays. Nous sommes dans une situation où un citoyen a utilisé les moyens de l’État, en l’occurence ses services de sécurité et de renseignement, pour assassiner froidement un autre citoyen à l’intérieur même du territoire. L’affaire Zogo, c’est bien plus qu’une histoire d’assassinat, et c’est pour cela qu’elle a choqué les Camerounais.
Le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, s’il doit défendre sa candidature, devrait cesser d’appeler la rue à défier le pouvoir. La critique est facile et l’art de gouverner difficile
J’aime la Korité, ce moment de cohésion sociale après un mois de privation. C’est l’occasion de communier et de se féliciter mutuellement pour les efforts fournis. Il faut se faire belle et beau pour aller rendre visite à la famille et aux amis. C’est davantage qu’une simple fête !
En marge des festivités de la Korité, il est d’usage que les figures politiques s’expriment, souvent sur un ton d’apaisement et de réconciliation. Ainsi, lors de la prière de l’Aïd el-Fitr hier à Dakar, le président de la République Macky Sall a réitéré son ouverture au dialogue avec toutes les forces vives de la nation dans le respect de l’État de droit.
Dans une interview sur la radio privée RFM, il a évoqué beaucoup de sujets économiques, comme le coût de la vie, la souveraineté alimentaire, l’exploitation du gaz et du pétrole qui doit commencer dès cette année… Et pour ceux qui savent écouter, il a affirmé que sa décision de se présenter ou pas à un troisième mandat était pour bientôt. Ce qui signifie que c’est imminent et qu’il dévoilera ses intentions tout prochainement. C’est toujours bien quand il nous parle notre président. Je l’ai dit et le redis, il n’a pas toujours su entretenir le lien qui l’unit à son peuple, trop occupé peut-être ou trop réservé.
Le Sénégal élira son nouveau président en février 2024, et c’est quand même sérieux une déclaration de candidature. Prenons le cas de l’annonce à la candidature à l’élection présidentielle d’Idrissa Seck, le patron du parti Rewmi, toutes ces anecdotes sans queue ni tête, ces rigolades hors de propos, toute cette valse-hésitation avant de finalement tomber le masque !
Mais le grand sujet qui occupe le terrain de cette précampagne, c’est bien le procès qui oppose le leader Ousmane Sonko à Mame Mbaye Niang, le ministre du Tourisme. Depuis l’affaire Adji Sarr, le Sénégal vit sous tension et les troubles en mars 2021 avaient coûté la vie à quatorze personnes.
Oui c’est sérieux une candidature à la présidentielle disais-je ! Aussi le chef de l’opposition, Ousmane Sonko, s’il doit défendre sa candidature, devrait cesser d’appeler la rue à défier le pouvoir. Il faut calmer le jeu !
Dans cette ère des furies et des foules, la liberté de critiquer, requiert impérativement, de même que toute liberté, le sens de la responsabilité. La critique s’appuie souvent sur la seule opinion des opposants, ou de certains d’entre eux. Elle peut par conséquent induire le public en erreur comme tout ce qui est simplifié à l’extrême et donc éveiller des peurs et des haines. La critique est facile et l’art de gouverner difficile. Ceux qui sont aux commandes lors d’une crise par exemple, doivent prendre des décisions sans délai de réflexion, faire face à l’immédiat, notamment en matière de sécurité, sujet phare de la démocratie.
Dans ce domaine, le Sénégal est un modèle en Afrique de l’Ouest. Le président Sall a bâti des ponts entre le Sénégal et ses voisins. Il a ainsi fait passer notre région dans un cercle de paix et, bientôt, de coprospérité.
Voici pourquoi je prétends que la critique est plus facile que la pratique. L’utilisation de la violence pour atteindre un objectif politique, les appels quotidiens à l’insurrection ou les menaces de brûler le pays en cas de troisième candidature de Macky Sall sont des moyens qui relèvent de la terreur.
Selon les observateurs les plus sérieux, la question d’une éventuelle candidature du président Macky Sall à sa propre succession est davantage un problème politique qu’un problème de droit admettant que, légalement, la Constitution le lui permet.
Mais que l’on se rassure, qu’il s’agisse, d’un homme, d’une femme, d’un opposant, d’un sympathisant, d’un dauphin ou de Macky Sall lui-même, la décision du choix d’un président de la République, quoi qu’il arrive, n’appartiendra in fine qu’au seul peuple sénégalais.
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OBJECTION AVEC MOMAR THIAM
L'expert en communication électorale commente l'actualité sociopolitique nationale marquée par les sorties de Macky Sall et d'Idrissa Seck, au micro de l'émission dominicale de Sud FM avec Baye Omar Gueye
L'expert en communication électorale commente l'actualité sociopolitique nationale marquée par les sorties de Macky Sall et d'Idrissa Seck, au micro de l'émission dominicale de Sud FM avec Baye Omar Gueye.
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IL Y VA DE LEUR INTÉRÊT DE VENIR DISCUTER AVEC LA MAJORITÉ
Le président de la République a confirmé samedi la volonté du gouvernement de faire amnistier les faits pour lesquels plusieurs opposants, notamment Khalifa Sall et Karim Wade, ont été privés de leurs droits de voter et d’être éligibles
‘’Il y va de leur intérêt de venir discuter avec la majorité. On ne devrait pas discuter seulement de questions d’éligibilité’’, a dit Macky Sall en parlant de sa main tendue à l’opposition et du projet de loi d’amnistie de faits concernant certains leaders politiques.
S’exprimant en wolof comme invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, il a nommément cité Khalifa Sall et Karim Wade comme de potentiels bénéficiaires, avec ‘’d’autres’’, de ce projet d’amnistie visant à leur restituer leurs droits de vote et d’être éligibles.
Khalifa Sall, ancien maire de Dakar, et l’ancien ministre Karim Wade ont été respectivement condamnés à cinq et six ans de prison pour des faits d’escroquerie sur les deniers publics et d’enrichissement illicite.
Pour cette raison, le Conseil constitutionnel avait invalidé les candidatures à l’élection présidentielle de 2019 de ces deux opposants.
Selon Macky Sall toujours, aucune médiation n’est en cours pour apaiser les relations tendues qui existent entre lui et une partie de l’opposition, la coalition Yewwi Askan Wi notamment, dirigée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall.
‘’Je ne suis au courant d’aucune médiation. J’ai lancé un appel au dialogue mais je ne suis au courant d’aucune médiation’’, a-t-il dit.
Le président de la République a déclaré aussi n’avoir jamais conclu avec Idrissa Seck une alliance pour l’élection présidentielle de février 2024.
Le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE) a annoncé ce samedi qu’il va remettre, lundi, à Macky Sall, sa lettre de démission de la présidence de ladite institution.
Au cours de cette semaine, des membres du bureau du CESE ont bloqué son fonctionnement pour faire payer à Idrissa Seck le fait de déclarer sa candidature à l’élection présidentielle de 2024 sans prévenir ses alliés de Benno Bokk Yaakaar et d’avoir dit que Macky Sall n’a pas le droit d’entrer en lice.
Le chef de l’Etat a confirmé à la RFM la rupture de leur alliance scellée en 2020.
Il a salué l’engagement de son épouse aux côtés des personnes malades, auxquelles elle vient en aide avec la fondation Servir le Sénégal.
Marième Faye Sall n’exerce toutefois aucune fonction officielle à ses côtés, a-t-il précisé. ‘’La Première Dame faisait partie de l’organigramme de la présidence de la République. C’est moi qui ai mis fin à cela’’, a-t-il dit.
PRESIDENTIEL 2024, JE VAIS ME PRONONCER BIENTOT…
Macky Sall maintient le suspense sur son éventuelle candidature ou non à la présidentielle 2024. Ce n’est ni oui ni non, mais il faut garder votre mal en patience
Macky Sall maintient le suspense sur son éventuelle candidature ou non à la présidentielle 2024. Ce n’est ni oui ni non, mais il faut garder votre mal en patience. «Je ne vais me prononcer sur cette question. Je suis dans une coalition et je travaille avec des gens. Je ne vais me prononcer tout de suite. Je vais prononcer bientôt », assure le chef de l’Etat interrogé par Rfm au Palais de la République.
Pour lui, les gens ont voulu en faire un débat politique important! «Sinon depuis 2012 les gens ne cessent d’en parler alors que cela n’a jamais été une préoccupation parce que je suis dans le temps de l’action », ajoute le Président Sall! Il insiste sur la tenue du dialogue politique qui ne doit «Ps dépasser deux semaines »!
Quid de Idrissa Seck ? Il a acté, dit-il, son départ de la coalition après sa déclaration de candidature. «Il est logique qu’il remette les attributions qu’il avait et que ses ministres quittent le gouvernement. Mais nous n’avons aucun problème », assume le chef de l’Etat.
FORUM INTERNATIONAL, DES DIRECTEURS DE MUSEE A DAKAR
Dakar accueille du 25 au 27 avril 2023 un forum international réunissant 60 directeurs de musées africains et européens issus de 38 pays.
Dakar accueille du 25 au 27 avril 2023 un forum international réunissant 60 directeurs de musées africains et européens issus de 38 pays.
L’objectif de cette première édition est de mettre en place un réseau mondial qui pourra mettre en œuvre un ambitieux programme de partenariat multilatéral mais surtout à long terme, de partenariats entre les musées d’Afrique et d’Europe, souligne un communiqué, parvenu à notre rédaction.
À l’occasion de la rencontre de Dakar, les directeurs de musées définiront ensemble les priorités d’un tel programme afin de se lancer à la recherche de décideurs et de bailleurs internationaux pouvant contribuer à sa pérennisation. Ils poseront les jalons pour créer un cadre d’échange et d’entraide, nouer des liens durables entre musées, et renforcer leur rôle dans la société, souligne la note.
IL N'EXISTE PAS DE DÉTENUS POLITIQUES AU SÉNÉGAL
Le président de la République a démenti samedi l’existence au Sénégal de personnes détenues pour des raisons politiques
‘’Il n’existe pas de détenus politiques au Sénégal. Si je ne tolérais pas tout ce qu’on dit du président de la République, ce serait difficile’’, a déclaré Macky Sall.
Le chef de l’Etat, qui s’exprimait en wolof, était l’invité de l’émission ‘’Yoon Wi’’ de la radio privée RFM, qui fait partie du groupe médiatique de l’artiste musicien et homme d’affaires Youssou Ndour, également ministre-conseiller à la présidence de la République.
‘’La notion de ‘détenu politique’ est impropre’’, a-t-il ajouté.
Plusieurs militants de l’opposition ont été arrêtés lors de récentes manifestations survenues en marge du procès en diffamation du leader de l’opposition, Ousmane Sonko.
Le maire de Ziguinchor (sud) a été condamné à deux mois de prison avec sursis, le 30 mars. Le procès en appel de la même affaire judiciaire a démarré lundi dernier, après que la partie civile, le ministre Mame Mbaye Niang, et le ministère public ont interjeté appel.
Plus de 300 militants de Pastef-Les patriotes ont été arrêtés lors des manifestations qui ont eu lieu en marge du procès, a déclaré le leader de ladite formation politique, Ousmane Sonko.
‘’On viole la loi, on brûle et on pille. Tout individu qui fait cela est arrêté […] Ça n’a rien à voir avec les droits de l’homme. Personne n’est détenu au Sénégal pour ses opinions politiques’’, a insisté Macky Sall.
‘’Tout Etat a la capacité de défendre ses lois. C’est valable pour l’Etat du Sénégal et les autres’’, a-t-il argué en s’exprimant toujours en wolof.
JE SUIS LE CHEF DE L'OPPOSITION
Idrissa Seck, président du parti Rewmi, a revendiqué, samedi, son statut de chef de l’opposition, après avoir décidé de quitter la mouvance présidentielle, la coalition Benno Bokk Yaakaar
‘’Tant que les Sénégalais n’ont pas voté le 25 février 2024, je suis le chef de l’opposition’’, a notamment dit le président Idrissa Seck, lors d’une déclaration qu’il faisait au cybercampus de Thiès.
»Pourquoi reconnaît-on à Macky Sall, en raison des 65% de suffrages obtenus, qu’il est le président de la République du Sénégal jusqu’au 25 février 2024 ?’’, a-t-il questionné, laissant entendre que ce sont ses mêmes suffrages à la présidentielle de 2019 où il est arrivé deuxième, qui lui confèrent le statut de leader de l’opposition.
Ousmane Sonko, le responsable de PASTEF-Les Patriotes, est désigné, de fait, chef de l’opposition depuis les retrouvailles entre M. Seck et le président de la République en 2020.
Idrissa Seck a rappelé, qu’il avait, à l’époque, décidé en tant que chef de l’opposition, d’accepter, face à une situation donnée, à savoir la pandémie de Covid-19, la main tendue du président Macky Sall ‘’pour sauver le pays’’.
Dans d’autres pays où des chefs de l’opposition ont profité de la crise sanitaire, pour faire tomber les régimes en place, le résultat a été la prise du pouvoir des militaires, a-t-il fait valoir.
Il a indiqué avoir fait ce choix, plutôt que le privilège qui lui confère le statut de chef l’opposition, qui donne droit à un budget de 4 milliards de FCFA.
Idrissa Seck a, dans cette déclaration, confirmé sa candidature à la présidentielle de 2024 et annoncé le dépôt, lundi, d’une lettre de démission de son poste de président du Conseil économique, social et environnemental (CESE).
L’ancien Premier ministre a déclaré vouloir laisser le soin aux deux responsables de son parti, membres du gouvernement, d’y rester ou d’en démissionner.