La mesure sur la baisse du coût du loyer sera effective dès demain, mercredi 1er mars. C’est du moins ce qu’ont annoncé les autorités. Toutefois, pour bon nombre de locataires à Dakar, cette mesure risque encore de tomber à l’eau, comme la loi n°2014/03 du 03 février 2014 portant baisse des prix du loyer n’ayant pas été calculés sur la base de la surface corrigée.
En vue de voler au secours des Sénégalais, face à la cherté de la vie, le chef de l’Etat avait, par voie règlementaire, décidé une baisse de 5% pour les loyers de plus de 500 000 FCFA et une baisse de 15% pour les loyers inférieurs ou égaux à 300 000 FCFA. De même la caution, qui jusque-là faisait l’objet de spéculation, avec des bailleurs qui en demandent au moins 3 mois avant de disposer des clés du logement, est arrêtée à 2 mois. Lors d’une sortie, le 23 février dernier, le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Fofana, avait déclaré que la nouvelle mesure, instituée par décret présidentielle, entrerait en application ce 1er mars 2023. Aussi a-t-il annoncé la mise en place d’une Commission nationale de régulation des loyers, pour l’application et le suivi de la nouvelle mesure soutenue par un décret présidentiel.
LES LOCATAIRES CRAIGNENT LE «SYNDROME DE LOI DE 2014»
Bien que cette mesure vise à soulager les locataires, nombreux parmi ces derniers pensent que la montagne accouchera encore d’une souris. C’est le cas de Thierno Kane, originaire de Kébémer. Pour le résident à la rue 41 de la Médina, il ne faut pas croire à la parole des autorités politiques. «J’entends parler de la baisse du prix du loyer ; mais, personnellement, je n’y crois pas du tout. C’est juste une promesse politique. Ce n’est pas la première fois qu’elles (les autorités) prennent des décisions pareilles, mais il n’y a jamais eu de suivi. Il y a quelques années, le gouvernement avait adopté une loi pour la baisse du loyer, et l’échec de cette dernière a été à l’origine de la souffrance actuelle du locataire. C’est à partir de ce moment-là qu’a commencé l’inflation du prix du loyer», déclare le cordonnier âgé d’une trentaine d’années.
Si Thierno voit en cette mesure, une promesse politique qui souffrira du manque de suivi, Mamadou Diouf, du nom de ce gérant d’une boutique de cosmétique au marché Tillène, pense quant à lui que cette décision est prise par l’autorité dans le seul but de gagner la confiance d’un électorat, en vue de l’élection présidentielle de 2024. «Nous, locataires, nous aimerions bien que cette mesure soit sincère. Malheureusement, le contexte dans lequel elle a été prise, fait qu’on doute fort de la sincérité. A mon avis, c’est une campagne électorale déguisée. Par conséquent, même si l’application venait à être effective dès demain (le 1er mars 2023, ndlr), après 2024, on n’en parlerait plus», martèle le natif du Baol.
ESPOIR EN LA COMMISSION NATIONALE DE REGULATION DES LOYERS
Certains locataires, par contre, sont convaincus que, cette fois ci, le gouvernement ne ménagera aucun effort nécessaire pour que les bailleurs respectent la nouvelle mesure. «On est optimiste. Personnellement, j’ai été convaincue parla dernière sortie du ministre Abdou Karim Fofana, lors de laquelle il a annoncé la création d’une Commission nationale de régulation des loyers pourl’application et le suivi de la nouvelle mesure. Et, je crois que c’est l’absence d’une telle commission, suite à l’adoption la loi sur la baisse en 2014, qui avait fait que cette dernière avait échoué», affirme Fatima, étudiante à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, résidente du quartier Fass de Lorme. Du coté des bailleurs, le nouveau décret n’enthousiasme pas. Vieux Ka, la soixantaine révolue, regrette une mesure «irréfléchie», prise à la «hâte», dont l’application pourrait entrainer des conséquences néfastes.
Pour M. Ka, une baisse drastique du coût du loyer pourrait entrainer l’incapacité des bailleurs à réfectionner les maisons mises en location à temps. Ce qui serait un grand risque pour les locataires. Selon le bailleur, l’Etat devrait prendre en compte tous les paramètres, avant de prendre un engagement d’une si grande envergure. En tout état de cause, l’Etat du Sénégal a décidé d’aller en croisade contre les bailleurs et courtiers récalcitrants, en promettant de donner à la Commission nationale de régulation des loyers, une compétence spécifique pour encadrer la tarification locative des baux à usage d’habitation. Et les locataires qui attendaient, avec impatience, la date du 1er mars, devront voir, dans 24 heures, ce qu’il en sera réellement.
Par Abdoul Aziz DIOUF, El Hadji Samba NDIAYE, Sidy Alpha NDIAYE
VERS UNE MAGISTRATURE BANANIÈRE
L’hyperjudiciarisation de l’espace politique restera un des héritages les plus marquants de la présidence de Macky Sall. Les rapports de la magistrature à la chose politique défient actuellement les règles de la grammaire juridique
A. Diouf, S.Ndiaye, S.Ndiaye et B. Niang |
Publication 28/02/2023
Au nom du peuple, la justice est rendue ! Cette affirmation s’imposant comme une lapalissade dans un Etat démocratique, se trouve présentement très contestée au Sénégal. Une observation des actes d’autorité émanant de l’appareil judiciaire sénégalais (procureurs, juges d’instruction…) autorise à s’interroger sur la conscience des magistrats sénégalais d’être des auxiliaires de la Loi et, par voie de conséquence, du peuple seul souverain. Les rapports de la magistrature à la chose politique (droit constitutionnel, droit électoral, droit pénal…) défient actuellement les règles les plus banales de la grammaire juridique.
L’hyperjudiciarisation de l’espace politique restera un des héritages les plus marquants de la présidence de Macky Sall. Conseil constitutionnel, Cour suprême, procureurs… ont fortement contribué, cette dernière décennie, à dégrader l’image de la justice dans l’imaginaire des Sénégalais. L’existence d’un pouvoir judiciaire au Sénégal malgré son inscription constitutionnelle, déjà très contestable du point de vue de la théorie juridique, l’est aujourd’hui davantage sous l’angle de sa prégnance sociologique.
L’histoire de la magistrature sénégalaise révèle que cette dernière est plus un appareil au service du pouvoir politique qu’une institution dévouée à sa société. La banalisation du phénomène carcéral parle Parquet est suffisamment illustrative aujourd’hui du grossissement de l’Etat-policier. Lorsqu’un emoji ou une dérision (Ousmane Diagne), une sensibilisation des populations pour une inscription sur les listes électorales (militants Pastef de Diourbel), une mobilisation de fonds via une plateforme électronique (Hannibal Djim), l’expression d’une hypothèse de meurtre commis sur une personne appartenant aux forces de défense et de sécurité (Fadilou Keïta)… peuvent valoir à leurs auteurs un emprisonnement préventif requis par des procureurs, l’appareil judiciaire se mue en une technologie de contrôle des corps. L’ignorance des travaux de Foucault (Surveiller et punir. Naissance de la prison) par les « parquetiers » est une certitude au Sénégal.
Le recours routinier au carcéral contribue à sa démythification chez les personnes détenues. La prison remplace les supplices dans l’Europe féodale, et ce, pour perpétuer cette volonté du Souverain politique de tracer et de saisir les corps des sujets. Sa fonction dissuasive n’a jamais été attestée sans controverses par la science criminelle. L’usage abusif du carcéral à des fins politiciennes a fini même de faire de la prison, dans le nouvel imaginaire de la jeunesse sénégalaise, un symbole de civisme ou de patriotisme. La sur-mobilisation du phénomène répressif dans l’espace social conduit inéluctablement la magistrature dans une perspective d’instrumentalisation. Seuls les procureurs au Sénégal ignorent que la prison n’intimide plus les populations œuvrant dans des chantiers politiques.
Dans les représentations sociales, la prison n’est plus un lieu exclusivement occupé par les déviants ; elle se transforme progressivement en un espace aussi pour de dignes personnes ayant pour seul tort de se mobiliser pour la justice sociale dans notre pays. Les érudits en sciences juridiques savent pertinemment que l’Institution en Droit procède du mythe. Son discours est de l’ordre du symbolique. Une loi, quelle que puisse être son autorité en elle-même, ne génère pas une Institution juridique. La Justice, dans sa revendication d’une nature institutionnelle, n’est jamais une ontologie. La toge du magistrat, la balance, Thémis, le gavel, la surélévation des bâtiments abritant les lieux de justice… ne sont que des rites et symboles incapables à eux-seuls d’installer chez les citoyens la croyance de l’existence d’une Institution judiciaire.
La magistrature ne devient Institution que lorsque les justiciables sont convaincus que leur devenir, en tant que société humaine, ne saurait se réaliser sans l’entremise d’organes judiciaires. Il serait très difficile de convaincre les Sénégalais de l’existence de fonctions anthropologiques dans les dynamiques contemporaines de la magistrature. L’actuel « contentieux de diffamation » opposant M. Mame Mbaye Niang à M. Ousmane Sonko est topique des dérives de l’appareil judiciaire.
La diffamation se rangeant traditionnellement dans la catégorie des délits privés, il est quasi impossible de constater l’immixtion du parquet dans ce type de contentieux par un alourdissement des charges (injures publiques, faux et usage de faux). Parce qu’elle porte atteinte à l’honorabilité d’une personne, la diffamation intéresse très peu l’intérêt général qu’un procureur est censé défendre.
En validant le postulat selon lequel l’ancien Procureur de la République, en s’introduisant dans ce contentieux purement privé opposant ces deux acteurs politiques, n’a le souci que la défense de l’intérêt de la collectivité, en toute humilité, les auteurs de cette tribune invitent son successeur à s’imprégner des nouvelles tendances de la jurisprudence française en matière de diffamation (Cour de cassation française, 11 mai 2022 et Cour de cassation 24 janvier 2023). Aujourd’hui, les juges français soucieux de pérenniser l’Etat de droit et la justice sociale sont plus enclins à présumer la bonne foi du prévenu lorsque la diffamation repose sur une « base factuelle suffisante » et porte sur un « débat d’intérêt général ».
Ces deux critères s’observent aisément dans ledit contentieux. D’abord, les propos de M. Sonko reposent sur une base factuelle suffisante en ce que l’actuel Premier ministre M. Amadou Ba a évoqué sur un plateau de télévision l’existence supposée d’un tel rapport ou pré-rapport Prodac. En sus de l’évocation dudit document administratif par M. Amadou Ba, M. Birahim Seck du Forum Civil a été l’auteur d’un ouvrage édité chez l’Harmattan mettant en cause directement la gestion problématique de M. Mame Mbaye Niang.
Eu égard à ce premier critère relatif à l’existence d’une base factuelle suffisante, la deuxième exigence formulée par la jurisprudence française ayant trait à un débat d’intérêt général objet de la diffamation se constate aussi dans l’affaire opposant M. Mame Mbaye Niang à M. Ousmane Sonko. Ce prétendu contentieux portant sur un éventuel détournement de deniers publics a, par essence, une nature d’intérêt général. La tradition prédatrice des hommes politiques africains sur les deniers publics, dans un contexte où la bonne gouvernance économique est inscrite dans l’agenda républicain, incline tout magistrat sérieux à admettre la nature de débat d’intérêt général dudit contentieux.
Même un analphabète en économie publique sait pertinemment qu’un contentieux de détournement de deniers publics portant sur une somme de vingt-neuf (29) milliards de francs CFA dans un pays très pauvre comme le Sénégal constitue naturellement un débat d’intérêt général. Et dans une telle perspective, quelle que puisse être la protection prétendue de l’honorabilité d’un homme politique, elle n’a pas plus de dignité que l’exigence d’ouvrir une enquête sérieuse par le Procureur sur l’existence éventuelle d’un détournement portant sur une telle somme d’argent dont la seule évocation dans un pays très démuni économiquement défie tout immobilisme d’une magistrature soucieuse de justice sociale. En se fondant sur l’argumentaire développé ci-dessus, M. Ousmane Sonko devrait bénéficier d’une présomption de bonne foi dans cette affaire aux atours très politiques. L’obligation de réserve, souvent prétextée, n’exonère nullement les magistrats de réfléchir consciencieusement aux causes de la crise du pouvoir judiciaire et la défiance des justiciables à son encontre.
Dans son expression sénégalaise, l’obligation de réserve est devenue un instrument fécond de consolidation d’un corporatisme primaire insupportable dirigé contre le Peuple. La disgrâce de la magistrature frappera assurément de ses conséquences les hommes politiques et les magistrats à leur service mais certainement aussi les « braves et honnêtes » juges coupables de leur mutisme. Le silence des « braves et honnêtes juges » fait autant de mal à la magistrature que l’incurie des saltimbanques du corps. Et quand les dernières délibérations du Conseil supérieur de la magistrature aussi soupçonneuses que burlesques viennent accréditer au Sénégal l’idée de juges du gouvernement lorsque l’on s’inquiète ailleurs d’un gouvernement des juges, le silence des « braves et honnêtes juges » insonorise le vacarme des préteurs politiciens.
- Abdoul Aziz Diouf est Professeur titulaire, agrégé des facultés de droit (droit privé et sciences criminelles)
- El Hadji Samba Ndiaye est Professeur assimilé, agrégé des facultés de droit (droit privé et sciences criminelles)
- Sidy Alpha Ndiaye est Professeur assimilé, agrégé des facultés de droit (droit public)
- Babacar Niang est professeur assimilé, agrégé des facultés de droit (droit privé et sciences criminelles)
RECIT D’UNE RELATION CONFLICTUELLE PERE-FILS
Le Film ‘’Le mouton de Sada’’ de Pape Bounama Lopy évoque une relation conflictuelle entre un père et son fils Sada, laquelle découle d’une complicité entre ce dernier, âgé de neuf ans, et Dou, un mouton destiné à être sacrifié le jour de la Tabaski
Ouagadougou– Le film ‘’Le mouton de Sada’’ du réalisateur sénégalais Pape Bounama Lopy évoque une relation conflictuelle entre un père et son fils Sada, laquelle découle d’une complicité entre ce dernier, âgé de neuf ans, et Dou, un mouton destiné à être sacrifié le jour de la Tabaski.
“C’est un film sur l’amour, la famille, le questionnement de qui est membre de la famille, ou pas’’, a déclaré le réalisateur à la fin de la projection, dimanche, dans le cadre de la 28ème édition du Fespaco, qui se poursuit jusqu’au 4 mars prochain, à Ouagadougou. Il explique que ce film a été un long parcours d’écriture et de réflexion sur la société dans laquelle il vit. Pape Bounama Lopy, qui a une sensibilité envers les animaux, met en scène un mouton qui partage le premier rôle avec son ami Sada. ‘’Ce film est une réflexion sur moi-même, mon sentiment, ma sensibilité par rapport à ma société, comment elle évolue et fait les choses…’’, explique-t-il.
Cette fiction qui retrace aussi l’histoire de l’enfance du réalisateur a été tournée entre Dakar et Thiès, précisément à Pikine Dagoudane, au quartier Gazelle. C’est à cet endroit-là que la plupart des plans ont été tournés, ainsi qu’au Technopole, à la Zone A, à travers les darals (foirails), à Touba Toul, et à Ngoundiane. D’une durée de 75 minutes, le film raconte l’histoire de Badou Diop, 40 ans, qui vit avec son fils Sada, sa femme, Coumba, et un mouton qu’ils élèvent dans leur maison. L’enfant finit par tisser une très forte relation d’amitié avec le mouton, car étant toujours seul avec lui face à l’absence de ses parents, une famille modeste, occupés par la recherche de l’argent. Babou se trouve dès lors face à un dilemme, car son fils s’oppose au sacrifice du mouton à quelques jours de la Tabaski, la plus grande fête musulmane.
L’histoire, en plus de peindre cette atmosphère familiale, ce manque de communication entre un père et son fils met l’accent sur cette violence sociale qui entoure cette pratique. Pour le réalisateur, la Tabaski est un prétexte tout trouvé pour aborder tous les problèmes de société qui découlent de ce rite religieux.
L’enseignant en cinéma, Sellou Diallo, estime que ce film est ‘’bouleversant et fait peur en nous’’. ‘’Le film est dans cette relation de violence étouffante de père et fils, alors qu’ils se ressemblent et qu’ils sont sensibles tous les deux, mais ils ne communiquent pas. Il est frappé de cet autisme qui envahi notre société. On a des mots d’injonction et d’ordre entre père et fils’’, souligne-t-il.
FATIMATAH BA EN POLE POSITION POUR LE « TROPHEE MOUSSO
Victorieuse de la 1ère édition du Grand Prix disputée les 18 et 19 février dernier sur l’ancienne piste de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Fatimata Ba a été fêtée lors de la cérémonie de remise des trophées, organisée par l‘ASC Trophée Mousso Organisati
Victorieuse de la 1ère édition du Grand Prix disputée les 18 et 19 février dernier sur l’ancienne piste de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, Fatimata Ba a été fêtée lors de la cérémonie de remise des trophées, organisée par l‘ASC Trophée Mousso Organisation. La pilote a remporté la course de voiture mixte en terminant avec un chrono de (1430) en finale devant Pa- trick Rahim Faye (14’55) Nafissa Diagne a fermé le podium avec un chrono de 1463. Ce qui le place idéalement en pole position pour la 8e édition du trophée « Mousso », une course exclusivement réservée aux dames et prévue du 10 au 12 mars prochain.
Victorieuse de la 1ère édition du Grand prix de Dakar disputée 18 et 19 février sur l’ancienne piste de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, la pilote Fatimatah Ba a été fêtée ce samedi 25 février par l’ASC Trophée Mousso Organisation, initiatrice de cette course de voitures mixte. Dans cette course sous format mixte qui a réuni 10 pilotes, la pilote s’est imposée avec un chrono de 14’30 devant Patrick Rahim Faye ( 14’’55) et Nafissa Diagne (1463).
Tout en manifestant son amour pour les voitures, qui remonte à son enfance, le vainqueur s’est félicité du retour de cette compétition organisée sous le format mixte. «C’était une course mixte. J’ai battu tous les garçons. Ces genres de performance aident à déconstruire le vieil adage selon lequel, femme au volant, mort au tournant. Il y a deux femmes sur le podium: Nafissa et moi. Au 21ème siècle, la discrimination homme-femme est désuète», a-t-elle déclaré après son succès. Cette victoire la place en tout cas en pole position pour la 8e édition. Elle sera sans doute l’un des grands favoris de la 8e édition du trophée « Mousso ».
Cette course exclusivement réservée aux dames et prévue du 10 au 12 mars prochain Promoteur de l’événement, Maodo Guiradou dit être satisfait de cette course qui participe, selon lui, à relancer les sports mécaniques et donne rendez-vous pour le retour de ce trophée « Mousso » qui signifie femme en langue bambara et qui a été lancée en 2002
LES CHOCS JARAAF-GENERATION FOOT ET CASA SPORTS-GUEDIAWAYE FC AU MENU
Le tirage au sort des 8es de finale de la Coupe de la Ligue vient de rendre son verdict avec de très belles affiches entre de grandes équipes.
Le tirage au sort des 8es de finale de la Coupe de la Ligue vient de rendre son verdict avec de très belles affiches entre de grandes équipes.
Après le premier tour, place au 8es de finale de la Coupe de la Ligue dont le tirage vient d’être effectué. Exempts au 1er tour, Jaraaf et Génération Foot s’affronteront pour une place en quart de finale dans ce qui apparait comme la grosse affiche de ces huitièmes de finale.
Également non concernés par le premier tour de la compétition, le leader de la Ligue 1 Casa Sports va accueillir les crabes de Guédiawaye FC. Teungueth FC vainqueur de l’Ajel de Rufisque va disputer sa qualification contre une autre formation de Ligue 2, Us Ouakam qui s’était défait de l’US Gorée lors du tour précédent.
Les clubs de l’élite AS Pikine et Dakar Sacré Coeur feront face respectivement à Ndiambour et Wallydaan alors que Diambars rencontrera le Stade de Mbour. Après avoir éliminé l’AS Douanes aux tirs au but, Port essaiera de décrocher son ticket pour les 1/4 face à Jamono de Fatick. Les deux équipes se connaissent bien puisqu’elles évoluent toutes deux en Ligue 2. Demba Diop FC va croiser le vainqueur du match entre Mbour PC et Cneps Excellence dont la rencontre a été annulée.
KEEMTAAN Gi – TOXICITE
Les plus toxiques de ce charmant pays ne sont apparemment pas ceux qu’on a privés de liberté et qu’on déshumanise dans nos prisons. Le sage qui disait à notre confrère Pape Allé Niang que celui qui est capable de le jeter en prison a pour intention de le tuer, a tout résumé sur l’absence d’humanité en ces lieux. Toutefois, ceux qui sont en liberté et sous les ors du pouvoir peuvent être plus toxiques encore par leurs déclarations que motive la quête effrénée de prébendes. Quand un leader politique et juriste de surcroit nous tient un discours sans équivoque pour dire que le débat sur un possible 3e mandat du Chef est nocif avant de soutenir avec une grande rigueur intellectuelle que les choses sont d’une grande clarté puisque disqualifiant toute idée de troisième mandat et revient en février 2023 pour dire le contraire de ce qu’il professait, il y a quatre ans, il y a de quoi désespérer de notre classe politique. Il est vrai qu’entretemps, cet universitaire qui martelait que l’actuel président de la République ne peut pas briguer un troisième mandat a été nommé ministre…par le même PR ! Du coup, eurêka, les choses deviennent claires dans sa tête : son bienfaiteur peut bel et bien briguer un troisième voire un quatrième mandat ! Même chose pour Amadou Ba dont les proches assuraient il y a quelques mois qu’il allait prendre ses responsabilités et annoncer sa candidature à la présidentielle. Cela, c’était avant sa nomination au poste de Premier ministre… Après avoir apporté une réponse de Normand sur cette question lors de sa déclaration de politique générale, et suite au recadrage en direct par le vice-président de la République Farba Ngom, il est allé à Canossa à Pikine où il présidait un meeting de la majorité présidentielle. Selon lui, Macky Sall est le candidat de l’APR non seulement pour 2024 mais aussi pour 2029. On serait tenté d’ajouter : et pourquoi pas 2099 ? Bref, Amadou Ba, écrasé par Macky Sall qui ne lui laisse aucun espace de liberté, s’est assis sur sa queue. En attendant, le Chef continue d’être berné par des vendeurs d’illusions qui transportent des foules partout où il va. A Sédhiou, comme il y a quelques semaines à Thiès, il y avait apparemment tromperie opérée par des vendeurs d’illusions qui ne font rien gratuitement et rêvent au contraire de nouvelles stations toujours plus élevées. A Thiès comme à Sédhiou, la coalition présidentielle a été battue dans les urnes il y a juste sept mois. Mais à voir les foules qui l’ont accueilli dans les deux villes, on croirait que tout le monde y est avec lui ! A moins qu’il ait réussi à inverser la tendance. Il faut que cesse cet art de l’enfumage via des foules que l’on transporte comme du bétail pour faire croire à celui qui veut forcer pour un mandat illégal et immoral qu’il est dans les cœurs. Car hélas, ces foules convoyées ne peuvent nullement constituer un baromètre fiable pour mesurer le poids électoral d’un homme que tout son entourage abuse ! KACCOOR BI - LE TEMOIN
PONT FAMARA IBRAHIMA SAGNA
Dans le cadre de sa tournée économique dans la région de Sédhiou, le président de la République va inaugurer ce mardi le pont de Marsassoum. Eh bien, cette superbe et vitale infrastructure de communication va porter le nom de l’ancien ministre et président d’honneur du Conseil économique social et environnemental (Cese), c’est-à-dire Famara Ibrahima Sagna. Le président de la République a bien voulu faire cette faveur inouïe à un très grand homme d’Etat qui a non seulement laissé une empreinte indélébile de brillant manager et de grand bâtisseur partout où il est passé mais aussi qui a su, en tant que ministre de l’Intérieur, désamorcer bien des situations potentiellement explosives pour notre jeune et fragile nation. En tant que ministre de l’Intérieur, en effet, « Big Fam » (comme nous l’appelons affectueusement, un surnom que lui ont donné nos confrères du défunt hebdomadaire satirique « Cafard libéré ») s’est comporté plus en diplomate qu’en premier flic du pays. Et plutôt que d’user de matraques et de grenades lacrymogènes et de procéder à des arrestations tous azimuts d’opposants, il a privilégié l’arme du dialogue. Ses démarches secrètes avaient abouti à la formation du premier gouvernement de majorité présidentielle élargie de notre pays marqué par l’entrée de l’opposition. C’était sous le régime du président Abdou Diouf. C’est ce grand médiateur politico-social que le président de la République entend immortaliser en donnant son nom au pont de Marsassoum. Comme quoi, tout peut arriver à qui sait attendre quand on sait qu’au Conseil économique et social, aucune salle ne porte le nom du président Famara Ibrahima Sagna qui avait pourtant usé de ses relations pour décrocher les fonds ayant servi à construire cette belle bâtisse et à l’équiper !
DECES D’ISMAÏLA TOURE INHUMATION CE VENDREDI A PARIS
Décédé hier à Paris, à l’âge de 73 ans, le fondateur et membre du groupe musical « Touré Kunda », Ismaïla Touré, sera inhumé vendredi prochain 3 mars à 14h 30 au cimetière musulman de Montreuil situé dans la banlieue parisienne (France). Un des frères Touré joint par « Le Témoin » quotidien déclare que la famille éplorée va respecter la volonté du défunt Ismaïla Touré c’est-à-dire être enterré en France où vivent tous ses enfants. Rappelons-le, le défunt Ismaïla, Amadou (décédé), Sixu Tidiane et Ousmane Touré ont marqué leur époque après avoir conquis l’Afrique et le reste monde dans les années 70 et 80. Célèbres, ils ont été adulés, admirés parfois même divinisés par des fans souvent en transes lorsqu’ils jouaient. Originaires de la Casamance, les frères Touré-Kunda ont également bercé notre adolescence à travers des méga-concerts de Tabaski et de Korité au stade Demba Diop. Cela Sixu Tidiane ou l’ex-« rastaman » l’avait bien rappelé dans une interview exclusive accordée au quotidien « Le Témoin » en 2021. Nous présentons nos sincères condoléances à la famille Touré et particulièrement à notre ami le sympathique Sixu Tidiane.
MALAW D’OR 2023 DR ABDOULAYE BALDE HONORE !
La cérémonie annuelle du « Malaw d’Or » a vécu. Elle s’est tenue le samedi 25 février dernier à Saly Pordudal (Mbour). Cet événement culturel majeur organisé par l’Unacois (Union nationale des commerçants et industriels du Sénégal) figure en bonne place dans l’agenda sénégalais de l’excellence. Car chaque année, le « Malaw d’or » distingue des hommes et des femmes qui se sont distingués dans leurs domaines d’activité. Cette année, le directeur général de l’Apix, Dr Abdoulaye Baldé, a été honoré à l’image du preux destrier de Lat Dior (Malaw) mais en matière de performance et d’excellence dans tous les domaines. Absent du pays, Dr Abdoulaye Baldé a été représenté par une forte délégation ayant à sa tête son ami et conseiller Ibrahima Ba alias Iba, un homme du monde. Invité sur scène pour recevoir le prix, Iba Ba a été tellement ovationné que le maitre de cérémonie avait du mal à étaler le parcours voire le Cv kilométrique du récipiendaire Abdoulaye Baldé qui fut, entre autres, ministre, député, Inspecteur général d’Etat (Ige) et commissaire de police. Qui dit mieux ?
MUSIQUE: ISMAËL TOURE DU GROUPE MYTHIQUE DU TOURE KUNDA EST MORT !
Le chanteur Ismaël Touré du mythique groupe Touré Kunda a tiré sa révérence. L’artiste est décédé ce lundi 27 février en France où il sera enterré. « Ismaïla est décédé ce matin, à l’âge de 73 ans, des suites d’une longue maladie à Paris », selon un communiqué de la famille du disparu. « Il a laissé une empreinte indélébile dans le monde de la musique et de la culture. Nous sommes fiers de son héritage et de toutes les contributions qu’il a apportées tout au long de sa vie », détaille le communiqué. La famille, qui appelle au respect de sa vie privée, précise que « les détails concernant les funérailles seront communiqués en temps voulu ». Créé à la fin des années 1970 et lancé avec le tube « E’Mma Africa » (1980), Touré Kunda, cofondé avec son frère Sixu Tidiane, était un groupe emblématique de la « world music », un laboratoire de métissage entre musiques africaines traditionnelles et tonalités plus rock ou jazz. Au total, les frères Touré ont sorti plus d’une douzaine d’albums au cours de leur carrière et ont joué dans des festivals et des concerts à travers le monde. « Je suis peiné d’apprendre le décès d’Ismaïla Touré, membre du mythique groupe Touré Kunda. C’est une perte immense pour la musique sénégalaise et africaine », a réagi le président de la République Macky Sall sur Twitter.
ALIOU SOW VEUT UN FICASE AU SENEGAL ET FACHE A OUAGA
Revoilà notre ministre de la Culture et du Patrimoine historique ! Comme il est vraiment intelligent et même très intelligent – du reste il ne porte pas le titre de docteur pour rien —, notre ministre de la Culture a encore sorti de son brillant cerveau un projet majeur à savoir le Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Sénégal (Ficase) prévu en juin. Euskey. Un homme vraiment doué et qui ne recule devant rien pour montrer à Macky Sall qu’il est un bon ministre de la Culture. A preuve, il a tenu à organiser un Festival national des arts et cultures (Fesnac) sur ses bonnes terres de Kaffrine moins de 40 jours après le terrible accident de la route qui avait fait le 08 janvier plus de 40 morts dans cette ville du Ndoucoumane. Autrement dit, les populations n’avaient pas encore fini de porter le deuil que troupes folkloriques, chanteurs de variétés, joueurs de tam-tams et de guitares traditionnelles et autres troupes de Ngoyane déversaient leurs sonorités et martelaient de leurs pas de danse cette capitale régionale où le sang des malheureux n’avait pas encore séché. Comme pour dire aux malheureux trépassés « tant pis, vous n’aviez qu’à ne pas mourir à quelques jours de mon festival ! » Certes, la presse ne lui dicte pas son agenda mais nul ne peut empêcher la presse de commenter les actes qui sortent de l’ordinaire posés par nos gouvernants. Bon trêve de digression et revenons à notre sujet. Profitant de la célébration du centenaire de Sembène Ousmane, en marge du Fespaco, le ministre de la Culture et du Patrimoine historique a révélé son ambition de boxer dans la même catégorie que le Fespaco. « Je compte lancer la première édition du Festival international du cinéma et de l’audiovisuel du Sénégal (Ficase), prévue du 3 au 9 juin 2023 à Dakar, Gorée, Saint-Louis et Saly. Le Grand Prix du Fespaco s’élève à 20 millions. Notre Grand Prix Le Lion Sembène sera de 30 millions avec plusieurs autres allant de 5 à 20 millions », avait déclaré fièrement Aliou Sow relayé par Emedia.
ALIOU SOW VEUT UN FICASE AU SENEGAL ET FACHE A OUAGA (BIS)
Du côté de Ouagadougou, qui vient de démarrer le 25 février dernier son Fespaco 2023, le commissaire Moussa Alew Sawadogo ne s’est pas fait prier pour envoyer des missiles à ceux qui sont dans le projet de concurrencer leur festival. « En aucun cas un festival ne peut être copié. On peut copier le Fespaco, mais on ne va jamais l’égaler. Ce n’est pas une question d’argent, il y a des pays plus puissants financièrement qui ont essayé, mais ils n’y sont pas arrivés. C’est notre savoir-faire burkinabè » a répondu sèchement Moussa Alew Sawadogo, selon Emedia. Et il a ajouté que le Fespaco, ce n’est pas une question de concurrence avec les autres. « Un festival, c’est une philosophie et une identité. Ce n’est parce que nous sommes sur le continent africain qu’on parle toujours de concurrence entre les festivals. De l’autre côté de la Méditerranée, entre Berlin et la France, il y a deux gros festivals, à savoir Cannes et la Berlinale. Le Fespaco est unique en son genre avec son caractère populaire. Nous avons de belles sélections. Il y a des programmateurs des festivals de Berlin et de Cannes qui sont présents pour voir les films programmés pour cette édition. Nous avons réussi à avoir des premières mondiales », s’est-il vanté, selon Emedia. Estce en même temps une allusion au ministre sénégalais de la Culture et son Ficase ? Seul M. Sawadogo a la réponse, selon nos confrères. Du moment que Ouaga à son Fespaco, le Sénégal sa Biennale des Arts, Abidjan le MASA, Bamako son Festival de la photo. Alors à quoi bon vouloir remettre en cause cette répartition des tâches culturelle et artistique sous-régionale ? Il fallait être Aliou Sow — c’est-à-dire manquer de tact — pour aller jusqu’à Ouagadougou annoncer le lancement d’un festival cinématographique devant concurrencer le Fespaco c’est-à-dire un événement qui constitue le plus grand business culturel du Burkina et sa meilleure vitrine à l’étranger !