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12 août 2025
LE BILAN MITIGE DES LIONCEAUX
Arrivée en Algérie depuis samedi dernier, l’équipe nationale du Sénégal U17 a livré son dernier match amical en direction de la 14ème édition de la CAN qui se déroule du 29 avril au 19 mai. Avec en prime une défaite (4-2) face aux Cadets de la Zambie
Arrivée en Algérie depuis samedi dernier, l’équipe nationale du Sénégal U17 a livré son dernier match amical en direction de la 14ème édition de la CAN qui se déroule du 29 avril au 19 mai. Avec en prime une défaite (4-2) face aux Cadets de la Zambie. Ce bilan mitigé de deux victoires contre trois revers en préparation ne suscite pas moins d’inquiétudes à quelques cinq jours seulement de son premier duel contre le Congo pour le compte du groupe C de la CAN.
E n Algérie depuis samedi, le Sénégal a bouclé hier, lundi 24 avril sa préparation par un dernier match de préparation contre la Zambie. Un test que les Lionceaux ont perdu sur le score (4-2). Les poulains de Serigne Saliou Dia ont quasiment frôlé correction dans une rencontre que les Cadets Chipolopolo ont résumé cette opposition dès la première période. Ce, après le triplé réussi par Jonathan Kalimina (31e, 40e, 42e).
Au retour des vestiaires, les Lionceaux réussissent le sursaut. Malgré un quatrième but encaissé à la 70e minute, ils vont sauver l’honneur. lls réduisent le score dans les dernières minutes du match grâce aux buts de Mame Mody Sy (82e) et Amara Diouf (89e). A cinq jours de la 14e édition de la CAN des moins de 17 ans qui se jouera, du 29 avril au 19 mai, l’équipe du Sénégal boucle sa préparation avec un bilan peu reluisant. Après la bonne dynamique enclenchée au début de la préparation avec deux victoires en l’espace de trois jours contre l’équipe du Cameroun (1-0 et 3-2), les protégés de Saliou Cissé ont ensuite marqué le pas et ont eu tout le mal pour trouver la bonne carburation. Le changement et le retrait de joueurs cadres au sein de l’effectif intervenu suite aux tests IRM se traduiront au niveau des résultats par deux autres défaites concédées lors du mini tournoi de quatre nations organisé, il y a quelques semaines au Maroc. Battus d’entrée par les cadets Etalons (2-1), les Lionceaux avaient enchaîné par une deuxième défaite contre leur homologue du Maroc sur le score de 3-2
Avec le retrait du Soudan du mini-tournoi, les Lionceaux clôturent la préparation avec un bilan mitigé de trois défaites consécutives. Avant leur arrivée en terre algérienne, Serigne Saliou Dia avait pu dégager son groupe de performance avec la présence de 7 joueurs de Génération Foot et de 6 joueurs du Diambars FC. Un noyau auquel il faut ajouter la présence d'Abdou Salam Konaté de Parme, qui est le seul binational de l'équipe. La bande à Amara Diouf a moins de six jours pour se réajuster et rectifier le tir. Les Lionceaux entrent en lice dimanche prochain face au Congo. Ce sera le premier duel dans le groupe A que le Sénégal partage, l’Algérie, pays organisateur et la Somalie
L’ETAT APPELE A S’IMPLIQUER
Depuis quelques temps, la relance de l’industrie pharmaceutique en Afrique, en général, et au Sénégal, en particulier, est remis sur la table des débats
Depuis quelques temps, la relance de l’industrie pharmaceutique en Afrique, en général, et au Sénégal, en particulier, est remis sur la table des débats. Si le premier objectif est d’arriver à une production de 20% d’ici à 2025, au Sénégal, malgré les efforts consentis par des industries pharmaceutiques pilotées dans la grande majorité par des promoteurs du pays, on est encore loin de répondre à cette attente.
La production de l’industrie pharmaceutique est une réalité au Sénégal, même s’elle se fait timidement. Des produits sont déjà disponibles dans le circuit national et sont présents dans les rayons des officines privées. Cependant, son appropriation par la population sénégalaise pose problème. Ces dernières, habituées à la consommation de l’Efferalgan, du Cac1000 et d’autres médicaments fabriqués par des fibres étrangères, ont du mal à quitter leur «zone de confort» pour prendre les produits de «Teranga Pharma», de «Medis» ou encore de «Valdafrique».
Aujourd’hui, ces acteurs de la production qui sont du pays, rassurent les consommateurs. Selon le Dr Mouhamadou Sow, directeur général de «Teranga Pharma», une industrie pharmaceutique mise en place par des Sénégalais, «les médicaments produits dans le pays sont sécurisés et répondent aux normes de qualité internationale. Il n’y a pas un produit plus sécurisé que ceux qui sont fabriqués dans le pays. Le peuple doit en être rassuré», explique-t-il.
Et de poursuivre : «dans le domaine de la fabrication du médicament, il n’y a pas encore un nouveau projet d’industrie parce que le système qualité est exigeant. Présentement, nous sommes au nombre de six (6). Pour se voir attribuer l’exploitation, les contrôles de conformité du bâtiment peuvent aller jusqu’à 5 voire 7 ou 10 ans même. Il s’en suit le fait que, pour chaque produit à exploiter, il faut une demande d’Autorisation de mise sur le marché (Amm). La chance que nous avons, c’est que la majorité des industries pharmaceutiques du pays ont hérité des bâtiments des fibres étrangères qui étaient implantées au Sénégal. Cela a réduit le temps pour l’obtention de l’autorisation d’exploitation».
Pour la souveraineté pharmaceutique, trois (3) objectifs ont été assignés par les industries pharmaceutiques. Ainsi, il ressort de la volonté du gouvernement et des promoteurs réunis autour de l’Association sénégalaise des industries pharmaceutique (Asip), d’atteindre trois (3) objectifs dont le premier champ est de produire 20% de la demande en 2025, en 2030 atteindre 25% et 50% en 2050. Pour le Dr Sow, qui s’exprimait lors du point de presse de l’Asip la semaine dernière, tous ces objectifs ont été discutés avec les membres de l’Asip qui doit les réaliser. Toutefois, face aux réalités du terrain et de la concurrence, l’Etat du Sénégal est appelé à plus d’implication, pour rendre viable ses industries et aller vers l’atteinte de ces objectifs.
Dans le cadre de cette même relance, le Sénégal va abriter le Forum international pharmaceutique, au mois de juin prochain. Un moment qui va permettre de discuter des voies et moyens pouvant conduire vers cette souveraineté pharmaceutique, tant du côté du Sénégal que de l’Afrique. Etla démarche à adopter, sera déclinée à travers des échanges et des partages d’expériences, entres autres.
AU-DELÀ DU CONSEIL SUPERIEUR, LE TRAITEMENT DES DOSSIERS EN QUESTION
Le regard et l’idée que la justice sénégalaise doit se départir de certaines pratiques viennent de certains des acteurs du système judiciaire eux-mêmes
Le débat sur l’indépendance de la justice ne faiblit toujours pas et la remise en cause de l’impartialité de certains juges n’est pas du goût du Chef de l’Etat qui a tenu à l’exprimer en ces termes : «Il faut que les gens arrêtent de dire que les magistrats ne sont pas indépendants!» Dans l’émission «Yoon Wi» de la Radio Futurs Médias (RFM), diffusée le samedi 22 avril 2022, le président de la République, Macky Sall, qui est revenu sur l’indépendance de la justice, a soutenant que la présence de l’exécutif n’a pas d’impacts sur les décisions du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM). Seulement, les remarques faites souvent sur cette indépendance, concernent plus le traitement des dossiers impliquant des acteurs politiques.
Dans un entretien avec la Radio Futurs Médias (RFM), le président de la République, Macky Sall, n’a émis aucune réserve sur l’indépendance de la justice qui fonctionne, selon lui, suivant le cours normal des choses. «Cette organisation du Sénégal n’est pas assimilable aux autres systèmes. Dans notre pays, le président de la République est la clé de voute des institutions. Cela ne veut pas dire que c’est lui qui décide à l’Assemblée nationale ou dans une autre institution. Au niveau du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), le président de la République ne fait qu’assister à la séance. Les magistrats sont ceux qui savent les changements à faire», a-t-il déclaré lors de cette émission. Suffisant pour qu’il s’érige en défenseur des juges. «Il faut que les gens arrêtent de dire que les magistrats ne sont pas indépendants!», a-t-il lancé, invitant les Sénégalais à plus de retenue et même de logique sur ce sujet. Non sans préciser qu’étant opposant, il n’a jamais été question, pour lui, de dire que «le président de la République doit sortir du Conseil Supérieur de la Magistrature.» Il est à signaler, cependant, que les critiques contre le problème d’indépendance de la justice ne se limitent à la présence de l’Exécutif dans le Conseil Supérieur de la Magistrature ; mais elles vont au-delà. Le regard et l’idée que la justice sénégalaise doit se départir de certaines pratiques viennent de certains des acteurs du système judiciaire eux-mêmes. L’indépendance de la justice a été un des combats du bureau de l’Union des Magistrats Sénégalais (UMS), alors dirigé par Souleymane Téliko. Diverses rencontres/séminaires rappelant la posture idéale du juge ont été tenues en son temps.
QUAND LES CRITIQUES VIENNENT DES ACTEURS JUDICIAIRES EUX-MEMES
Mieux, l’ancien Procureur spécial Alioune Ndao a lui aussi eu un avis réprobateur sur certains faits et actes. «Nous traversons une des pires crises de notre histoire. De mémoire, cette justice n’en est jamais aussi attaquée, vilipendée et discréditée que lors de ces évènements malheureux. C’est la première fois que des attaques physiques portant sur des juridictions ont lieu au Sénégal. Quand j’ai vu l’image de la salle d’audience du Tribunal de Grande Instance (TGI) de Diourbel brûlée, ça m’a fait beaucoup mal ; mais, comme on le dit, «il n’y a jamais de fumée sans feu» et comme l’ont dit certains, «il y a un réel problème de confiance entre la justice et les justiciables». Il avait fait cette déclaration lors d’un symposium sur l’indépendance de la justice, organisé par l’UMS en mars 2021, soit quelques temps après l’éclatement du dossier Ousmane Sonko - Adji Sarr et les conséquences qui en ont découlées.
Les attaques et autres reproches concernant l’indépendance de la justice viennent souvent du barreau. Des avocats récusent parfois le déroulement d’affaires mettant en cause leurs clients. La critique sur l’indépendance de la justice revient fréquemment aux devants de l’actualité à cause de traitement «spécial» et «diligent» réservés à certains dossiers surtout ceux impliquant des leaders politiques, notamment de l’opposition. C’est le cas dans l’affaire de la caisse d’avance, où des voix se sont élevées pour fustiger la rapidité avec laquelle le dossier de l’ancien maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall a été géré. Il s’y ajoute la dernière procédure opposant le leader du Pastef/Les Patriotes, Ousmane Sonko, au le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Revenir sur l’indépendance de la justice, c’est également parler de ces proches du régime qui sont épinglés par des rapports d’audits des corps de contrôle de l’Etat et qui ne font pas l’objet de poursuites judiciaires. Les rapports de l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC) ayant décelé des manquements dans la gestion des affaires publiques ne font pas l’objet d’une évacuation rapide. Pendant ce temps, des acteurs politiques du camp adverse supposés coupables de «délits» sont vites appréhendés et livrés à la justice.
MACKY SALL MISE SUR LE DUO ABDOULAYE DAOUDA DIALLO-AMADOU BA
Le divorce est désormais consommé entre le président de la République, Macky Sall, et son désormais ex-allié et leader du parti Rewmi, Idrissa Seck
Le président de la République et le leader du parti Rewmi, Idrissa Seck, ont formalisé hier, lundi 24 avril la fin de leur compagnonnage politique. En effet, par décret, le chef de l’Etat a nommé Abdoulaye Daouda DIALLO nouveau président du Conseil économique, social et environnemental et le Premier ministre, Amadou Ba, cumulativement avec ses fonctions, ministre des Sports et ministre de l’Élevage et des Productions animales.
Le divorce est désormais consommé entre le président de la République, Macky Sall, et son désormais ex-allié et leader du parti Rewmi, Idrissa Seck. Les deux acteurs politiques, conformément à leur engagement annoncé le samedi 22 avril dernierlors de leur sortie médiatique par presse interposée, ont procédé hier, lundi 24 avril, à la matérialisation de leur acte de séparation officielle. Le leader de Rewmi qui s’était engagé à remettre au chef de l’Etat sa démission de la présidence du Conseil économique, social et environnemental (Cese) suite à la déclaration de sa candidature à la présidentielle de 2024 prochain a joint l’acte à la parole. En retour, le président de la République, par décret a mis fin à ses fonctions de président de cette troisième Assemblée constitutionnelle du Sénégal en nommant dans la foulée son directeur de cabinet, Abdoulaye Daouda Diallo, nouveau président du Conseil économique, social et environnemental.
Outre le remplacement de l’ancien Premier et leader de Rewmi à la tête du Cese, le président de la République toujours dans ce décret publié dans l’après-midi de la journée d’hier, a également mis fin aux fonctions de Yankhoba Diattara et Aly Saleh Diop, respectivement à la tête du ministre des Sports et celui de l’Élevage et des Productions animales. Toutefois, alors qu’on s’attendait à un petit réaménagement du gouvernement, le chef de l’Etat a désigné le Premier ministre, Amadou Ba, cumulativement avec ses fonctions, ministre des Sports et ministre de l’Élevage et des Productions animales. Il faut dire que ce n’est pas la première fois que Macky Sall et Idrissa Seck se séparent.
En dix ans, c’est le deuxième divorce entre les deux hommes politiques. Cependant, contrairement à leur première séparation intervenue en 2013 où Idrissa Seck était obligé de monter au créneau pour dénoncer les épreuves qu’il a endurées et dont certaines ont été l’œuvre de l’actuel chef de l’Etat, cette fois-ci, les choses semblent se passer dans des conditions plutôt très amicales. D’ailleurs, dans sa lettre de démission, le candidat du parti Rewmi à la prochaine élection présidentielle tout en se gardant de critiques à l’endroit de son désormais ex allié, a même profité de ce texte pour vanter ses réalisations tout en déchargeant sur des « adversaires politiques » qui selon lui « cherchent à tourner en dérision ma confession que la critique formulée en son temps, et limitant votre vision à Diamniadio ».
KEEMTAAN GI - QUAND LA BULLE ECLATERA
Vous avez vu la belle assurance du Chef ? Cette joyeuse sérénité qui l’autorise à penser que tout roule sur l’or et dans le meilleur des mondes possibles et que jamais les citoyens de ce charmant pays n’ont été si heureux que sous son magistère. Pourquoi donc en douter ? Dans les marchés, les prix des denrées sont si bas que les ménagères, si acariâtres jadis, sont devenues d’une humeur contagieuse et affichent partout le sourire. Des dames qui se dandinent et paradent comme au bon vieux temps où l’huile dégoulinait des mains à la sortie du déjeuner pris à midi pile. Vous en doutez encore ? Les salaires des fonctionnaires ont subi une hausse considérable. Juste que ces messieurs et dames de l’administration ne représentent même pas 1 % dans un pays où les paysans font plus de 60 % de la population et où, si l’on enlève la grande masse des chômeurs bien sûr, la goutte d’eau des actifs évolue dans l’informel ou le privé. Un privé qui est au bord de l’étouffement mais ça, le Chef qui est dans sa bulle, semble l’ignorer. Ses flagorneurs lui crayonnent à longueur de journée et de nuit l’image idyllique d’un pays déjà émergent alors qu’en réalité il immerge chaque jour davantage. Même quand il sort en famille pour s’offrir une balade dans les rues de la capitale, la vision qui s’offre à lui est tronquée. La fausse croissance qu’il balance avec aplomb, il est le seul avec son clan à la sentir. Il est également le seul à oser regarder dans le blanc des yeux ses compatriotes et leur déclarer que nos prisons sont vides de détenus politiques. Quelle audace ! Et il l’a dit sans dire Astafourlah ! Après avoir expié ses péchés aux Lieux Saints de l’Islam et aussi quelques heures après avoir quitté la grande mosquée de la capitale. Ou bien, il ignore tout ce qui se passe dans ce pays ou il se paye notre tête. L’usure du pouvoir… La même bête qui a perdu Diouf et Wade. Le Chef reste sourd à tous ces jeunes qui se soulèvent et qui traduisent leur mal-vivre par des réactions violentes. Il ne voit rien des dangers qui guettent ce pays et que ses collaborateurs comparent certainement, comme l’aurait dit Me Wade, à une brise. Pour rassurer le Chef, un imam plus proche de Mammon indique l’enfer à ceux qui exercent un droit constitutionnel et qui meurent bêtement sous les balles des forces de sécurité alors que personne ne devrait mourir pour cette liberté. Il faut sauver le soldat Macky, le sortir de sa bulle qui le maintient très loin de nos réalités. Quand il comprendra les vraies raisons de cette colère qui sourde, ce sera trop tard… KACCOOR BI - LE TEMOIN
ABDOULAYE DAOUDA DIALLO, PROMOTION OU SANCTION ?
Dans un régime présidentiel, la présidence de la République c’est le cœur du pouvoir. Et le poste de directeur de cabinet est le plus stratégique puisque faisant de son titulaire le plus proche collaborateur du président de la République qu’il voit plusieurs fois par jour. Un collaborateur dont le bureau jouxte celui de l’homme le plus puissant du pays et qui gère aussi l’agenda de ce dernier en plus d’être le patron de tous les conseillers techniques de la Présidence et aussi d’être l’interface d’organes comme l’Ofnac, l’IGE. Surtout, le dircab du Président participe aussi à la prise de décisions. S’il a affaire à un président qui délègue (ce qui n’est pas le cas de Macky Sall !), alors il se retrouve avec beaucoup de pouvoirs et peut même parfois se voir confier la gestion de la caisse noire du Président en plus aussi d’avoir la haute main souvent sur les services de renseignements et autres officines. Voire plus si affinités. Quant au poste de président du Cese, il est purement honorifique et son plus grand avantage réside seulement dans le budget d’une demi-douzaine de milliards que son titulaire gère à peu près à sa guise et qu’il peut donc utiliser pour s’enrichir et enrichir ses proches. Certes, le président du Cese est la quatrième personnalité de l’Etat sur le plan protocolaire mais il ne dispose guère de pouvoirs et se trouve éloigné ne serait-ce que géographiquement du président de la République. La fonction de directeur de cabinet de ce dernier est à ce point importante que, du temps de sa toute-puissance — il était il est vrai ministre d’Etat et ministre des services et Affaires présidentiels — feu Ousmane Tanor Dieng n’avait jamais voulu troquer ces responsabilités contre celles de Premier ministre. Car cela équivalait à sortir du si stratégique périmètre présidentiel et s’éloigner du centre du pouvoir ! Or, c’est exactement actuellement le sort d’Abdoulaye Daouda Diallo.
SPORTS ET ELEVAGE LE CUMUL D’AMADOU BA DU PROVISOIRE
Le cumul des portefeuille des Sports et de l’Elevage par le Premier ministre Amadou Ba n’est que provisoire. Notre source est formelle. Cette dernière nous précise qu’en réalité, ce sont des réglages du président Macky Sall qui l’ont poussé à une telle option. Une des raisons qui ont poussé le Président à faire ce choix c’est qu’à dix mois de la présidentielle de 2024, ce serait hasardeux de nommer de nouveaux ministres qui vont prendre 4 à 5 mois prendre leurs repères avant de pouvoir s’attaquer aux dossiers de leurs départements ministériels. Macky Sall pouvait rattacher les deux départements laissés par Yankhoba Diattara et Aly Saleh Diop aux ministères de la Jeunesse et de l’Agriculture respectivement. Sauf que si, pour Ali Ngouille Ndiaye, cela ne devrait poser aucun problème vu qu’il a une carrure qui peut lui permettre de gérer non seulement le département de l’Elevage mais aussi la Primature voire plus, pour le ministre de la Jeunesse, Pape Malick Ndour, gérer le département sport, c’est trop lui demander. Déjà qu’il peine à faire du bon travail au ministère de la Jeunesse avec des errements criards… Dans ces conditions, lui donner le département des Sports, c’est courir le risque de déstructurer totalement ce département qui nous vaut beaucoup de satisfactions ces dernières années surtout s’agissant du football. Cela dit, le président Macky Sall doit trouver vite le schéma, mais aussi les hommes qualifiés pour décharger un Premier ministre qui croule déjà sous les responsabilités. Lui confier dans ces conditions deux départements ministériels supplémentaires, c’est lui faire courir un risque de burn-out. Surtout que la Tabaski c’est dans deux mois, un moment redouté par le gouvernement pour garantir la disponibilité du mouton pour les Sénégalais. Une situation redoutable que seul un ministre de l’Elevage à temps plein peut gérer. Pour le Sport, la dynamique de victoire — surtout que Macky Sall rêve d’une autre coupe d’Afrique à gagner en Côte d’Ivoire — impose là aussi un ministre full time. A Macky et son Premier ministre de trouver la parade et très vite.
INTERIMS OU CUMULS, PAS UNE NOUVEAUTE
Le cumul ou l’intérim exercé par le Premier ministre Amadou Ba n’est pas une nouveauté dans notre pays. Dans l’histoire politique récente, des départements ministériels vacants de leurs titulaires ont été rattachés à d’autres. Le 2 mai 2017, à la suite d’une crise sur le dossier d’affectation à Total d’un bloc de recherches pétrolières, le ministre de l’Energie Thierno Alassane Sall est démis de son poste de ministre de l’Energie et du Développement des Énergies renouvelables. Mahammad Boun Abdallah Dionne, Premier ministre, est nommé cumulativement avec ses fonctions ministre de l’Energie et du Développement des Énergies renouvelables. Avant le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne, Macky Sall, à l’époque Premier ministre, avait été dans une situation similaire. Lors des éliminatoires de la Coupe du monde 2006, la déroute des Lions lors du match contre le Togo à Dakar (2-2) avait entraîné un certain nombre de mesures. La FSF avait limogé le sélectionneur national, Guy Stephan. Mais auparavant le président Abdoulaye Wade s’était séparé de son ministre des Sports, le ministre d’Etat Youssou Ndiaye. Et à la Primature, l’ex-ministre des Sports et le Premier ministre, qui assurait l’intérim, avaient procédé à la passation de service. Depuis ce lundi, Amadou Bâ devient la troisième personnalité politique à assurer cumulativement à ses fonctions de Premier ministre, une fonction ministérielle. Avec la particularité qu’il cumule deux ministères à la fois en sus de ses responsabilités déjà écrasantes.
APRES SES BUREAUX DU POINT-E LA BERGERIE DE FEU OUMAR SOW SOUS HAUTE SURVEILLANCE
Dans son édition du vendredi dernier, « Le Témoin » quotidien avait révélé la présence d’individus suspects dans les appartements privés de feu Oumar Sow situés à l’immeuble « Aquarelle » sis quartier Point-E à Dakar. C’était, mercredi, aux environs de 20 heures, juste après le « Ndogou ». Ce, quarante-huit heures(48) seulement après le décès du directeur général de l’Urbanisme. Alerté, le patron de la police nationale, le général Seydou Bocar Yague, a immédiatement pris des mesures conservatoires en dépêchant sur les lieux des policiers afin de placer les appartements-bureaux sous haute surveillance. D’ailleurs depuis lors, les éléments du commissariat de police du Point-E montent la garde sur les lieux indiqués précisément devant la porte de l’appartement N°71 au 7e étage. Evidement un appartement peut en cacher un autre ! « Le Témoin » quotidien a aussi appris que la grande Bergerie Khadim Rassoul (Bkr) située à Han-Maristes et appartenant au défunt Oumar Sow est également sous haute surveillance. Sans doute, c’est la gendarmerie qui doit s’en occuper puisque cette bergerie se trouve dans sa zone de compétence. Rappelons le, cette bergerie abrite des centaines de bœufs de qualité et des moutons de race (Laloum pur-sang) d’une valeur marchande estimée à plusieurs milliards CFA.
SONKO REPREND SON «NEMMEEKU TOUR»
En principe, ce lundi, Ziguinchor et Bignona devraient vivre l’effervescence des «Nemmeeku Tour » du Pastef. Le retour de cette activité politique du président Ousmane Sonko devait débuter hier dans les départements de Ziguinchor et Bignona pour la période du 24 au 27 avril. L’annonce a été faite hier par le leader de Pastef à travers sa page Facebook. Après une pause de deux jours, le « Nemmeeku Tour » va se déplacer à Tivaouane et à Thiès pour la période du 29 avril au 07 mai. Seulement voilà, pour le 07 mai, Sonko réserve une surprise à ses militants et sympathisants sur le lieu de son déplacement. Le « Nemmeeku Tour » se termine le 12 mai par la manifestation nationale du F24. Redoutant certainement les difficultés des précédentes manifestations de Nemmeeku Tour, Ousmane Sonko n’a pas manqué de lancer une mobilisation à l’endroit de ses hommes. « Ne vous laissez pas distraire par les diversions politiques ambiantes. Allez-vous inscrire massivement. Plus qu’une dizaine de jours » a-t-il exhorté pour terminer