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12 août 2025
LA DEPUTEE MARIETOU DIENG QUITTE LE NAVIRE BENNO
Conséquence de la rupture entre Macky Sall et Idrissa Seck : la députée Marietou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar. Voici l’intégralité de sa lettre de démission adressée au Président dudit groupe.
Conséquence de la rupture entre Macky Sall et Idrissa Seck : la députée Marietou Dieng, membre de Rewmi, a décidé de quitter le groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar. Seneweb vous propose l’intégralité de sa lettre de démission adressée au Président du groupe parlementaire BBY, Oumar Youm.
« A Monsieur le président du groupe parlementaire BBY,
Dans le soucis de sauver le Sénégal d’une instabilité issue des impacts négatifs de la COVID-19, le Président Idrissa Seck avait pris la décision de rejoindre la majorité présidentielle. Cette posture, jadis incomprise par nombre de sénégalais, lui a valu des critiques. Il devient aujourd’hui clair aux yeux des avertis que cette décision était une des plus sages au vu de tout ce qui s’est passé durant et ou après la COVID-19 dans les pays de la région ouest africaine.
Monsieur Idrissa SECK Président du parti Rewmi, mon leader politique vient de déclarer sa candidature à la prochaine élection présidentielle de février 2024 avec comme conséquence immédiate la sortie du parti Rewmi de la coalition BBY. Il est alors logique sur décision de mon parti et de moi-même de me retirer du groupe parlementaire de BBY de cette 14ème législature. Je deviens ainsi une députée non inscrite.
Je rapelle à tous qu’en tant que fidèle militante, responsable à Keur Massar, 5ème Vice Présidente du parti Rewmi, je soutiendrai toutes les décisions de mon parti. Pour les travaux à l’Assemblée Nationale comme ce fut le cas jusqu’à maintenant, mon action sera guidée par une seule boussole: l’intérêt vital du peuple Sénégalais.
Je vous prie de croire Monsieur le Président du groupe parlementaire BBY, à l’expression de ma très haute considération. »
Depute non inscrite
5ème Vice présidente parti Rewmi
Honorable Mariétou DIENG
MACKY TROUVERA LE MÊME FRONT FACE À LUI
Membre de cette plateforme, Aminata Touré désormais en rupture de banc avec le camp présidentielle affiche sa détermination à : « sauver la démocratie » face aux velléités de troisième candidature prêtée au président de la République - ENTRETIEN
Le mouvement des forces vives du Sénégal F24 se prépare pour des manifestations en Mai prochain. Cette nouvelle plateforme née il y a une semaine compte y aller avec la ferme intention de faire reculer le Président sénégalais Macky Sall, au cas où ce dernier voudrait se présenter pour une 3e candidature.
Membre de cette plateforme, l’ancienne Première Ministre Aminata Touré affiche sa détermination à je cite : « sauver la démocratie sénégalaise ».
L’ancienne députée de la coalition présidentielle exclue du parlement au lendemain des derniers législatives a accepté de nous accorder une interview.
Elle revient, au micro de Sanni Moumouni Seibou sur les raisons qui expliquent la création du mouvement des forces vives du Sénégal la F24.
LE CAS SADIO MANÉ ENGENDRE DES CRISPATIONS AU BAYERN MUNICH
Dans un club qui traverse une crise importante, Sadio Mané apparaît comme l'une des plus grosses déceptions de la saison du Bayern Munich sur le plan sportif
Sadio Mané n’est plus en odeur de sainteté à Munich. S’il a retrouvé le chemin des filets après plusieurs mois de disette, face à Mayence, ce but ne lui offre pas de nouvelles perspectives à terme, surtout que le Bayern a fini par s’incliner assez sévèrement (1-3), offrant la tête du championnat au Borussia Dortmund. Sadio Mané est resté muet plusieurs mois devant le but, et n’est pas souvent apparu sous son meilleur jour depuis son retour de blessure. Et pour cause, il serait hors de forme, croit savoir Sky Sports.
S’il a connu des débuts prometteurs, avec trois buts lors des trois premières journées, il a ensuite éprouvé les pires difficultés à s’adapter aux principes de Julian Nagelsmann, avec lequel il n’entretenait pas la meilleure relation. Bild a même relaté une sérieuse altercation impliquant le Sénégalais et son ex-entraîneur. La situation de Sadio Mané ne s’est pas franchement améliorée depuis l’arrivée de Thomas Tuchel, qui l’a peu titularisé et cherche encore la bonne manière de l’utiliser sur le terrain, glisse Sky Sports.
MANCHESTER CITY A RÉSOLU SON FAUX PROBLÈME HAALAND
Haaland n'a pas échappé à certaines critiques sur sa compatibilité avec Manchester City, malgré des statistiques affolantes. Mercredi, contre Arsenal, il aura une nouvelle occasion de faire taire ses détracteurs de moins en moins nombreux
Plus personne n'en parle aujourd'hui, mais le premier match en Angleterre de Haaland, le Community Shield perdu contre Liverpool (3-1) avait été marqué par un énorme raté du Norvégien, qui avait mis le ballon sur le haut de la transversale alors qu'il était à 6 mètres des buts grands ouverts.
La séquence avait fait les délices des réseaux sociaux, prompts à narguer le joueur de 22 ans arrivé entouré d'une "hype" immense, après son début de carrière explosif à Salzburg et Dortmund.
Huit jours plus tard, pour son premier match de championnat, il avait inscrit les deux buts d'une victoire contre West Ham pour être porté aux nues par la presse et les observateurs.
"Une semaine il n'a pas le niveau pour s'adapter à la Premier League. Et maintenant il est parmi les meilleurs avec Thierry Henry, Alan Shearer et Cristiano Ronaldo", avait raillé Pep Guardiola.
Les fluctuations de l'opinion publique sont fréquentes dans le football de très haut niveau et elles ont accompagné les premiers mois d'Haaland.
Haaland/City, une union contre-nature
En février encore, quand il était resté muet et très discret lors de cinq matches sur sept, dont une défaite à Tottenham et deux nuls à Nottingham Forest et en Ligue des champions à Leipzig, les articles interrogeant "Haaland rend-t-il Manchester City moins bon ?" ont fleuri.
Ses prestations lors du retour contre Leipzig, et lors du quart de finale contre le Bayern ont à nouveau mis en sourdine ces débats.
Le scepticisme autour du mariage entre City et Haaland, existant avant même son arrivée, n'est pourtant pas forcément mal intentionné ni dénué de fondement.
"Les forces d'Haaland sont l'opposé de ce qui fait la force de City", avait clamé l'ancien joueur de Liverpool Dietmar Hamman en février.
"C'est un joueur qui une bonne partie du temps en match ne participe pas, c'est presque comme jouer à dix", avait-il argumenté après le match contre les Spurs, le premier avec City où Haaland n'avait ni tiré au but ni touché la balle dans la surface adverse.
Dans une comparaison avec Harry Kane, attaquant bien plus mobile et qui joue parfois presque meneur de jeu en plus d'avant-centre avec Tottenham ou l'Angleterre, Thierry Henry avait aussi pointé du doigt la trop grande prévisibilité de City.
"Parfois Haaland fait la même course, peu importe qui a le ballon et parfois il n'aide pas l'équipe", avait-il avancé, expliquant comment Arsène Wenger lui avait appris à varier ses déplacements en fonction des caractéristiques du joueur dont il attendait la passe.
Manchester City plus prévisible ?
Son gabarit, sa puissance, son positionnement très axial ne sont pas des caractéristiques familières ni même recherchées par Pep Guaridola, à qui un Julian Alvarez plus agile et plus mobile convient mieux sur le papier.
Haaland "a mis fin à ce que (Manchester City) était. Ils avaient une façon précise de jouer où on ne savait pas qui allait marquer. (Avoir Haaland) les a rendus un peu plus prévisibles", avait jugé Henry.
Les esprits taquins noteront aussi que City a gagné ses 5 matches sans lui, mais c'est au final une bonne nouvelle pour l'équipe et le joueur de 22 ans qui doivent encore peaufiner leur entente.
"C'est un processus en cours", l'avait défendu le latéral Kyle Walker.
"Pour tous ceux qui arrivent à Manchester City, et je suis là depuis six ans, c'est une équipe difficile à intégrer parce que le manager est tellement exigeant. Notre façon de jouer est unique".
Au final, Haaland sera de toute façon jugé sur les titres remportés avec lui et grâce à lui: la Premier League mais surtout la C1 qui a toujours échappé au club.
Avec 48 buts en 42 apparitions et 1,34 buts toutes le 90 minutes jouées, il aura fait sa part, mais Guardiola l'a averti d'un autre danger: "ce type va avoir un problème à l'avenir, à chaque match on attendra de lui qu'il marque trois ou quatre buts et ce ne sera pas possible".
MACKY SALL A LES CARTES EN MAIN
Le départ de Idrissa Seck et de ses ministres de la coalition gouvernementale relance les cartes et ouvre de belles perspectives au président dans le cadre du dialogue national auquel il a convié les acteurs politiques
En vue du dialogue à venir et auquel il convie toute la classe politique, Macky Sall aura les moyens, si nécessaires, de satisfaire ceux qui accepteraient de rejoindre sa coalition et de travailler à ses côtés. Comme aussi il pourrait facilement accéder aux vœux de ceux qui voudraient le voir se débarrasser de certains de ses proches occupant certains postes stratégiques.
Le président de la République se prépare à opérer un vaste remaniement ministériel. Ce n’est pas être dans le secret des dieux que de s’essayer à cette déclaration. C’est juste une analyse froide de la situation découlant des évènements qui se sont produits depuis une dizaine de jours dans le pays. On peut ainsi dire que le départ de Idrissa Seck et de ses ministres de la coalition gouvernementale relance les cartes et ouvre de belles perspectives au Président Macky Sall dans le cadre du dialogue national auquel il a convié les acteurs politiques. C’est l’un des sens à donner au «gonflement» des attributions du Premier ministre Amadou Ba.
Le dialogue politique voulu par le chef de l’Etat, une fois entamé, ne devrait pas s’éterniser, contrairement à ce que pourraient penser certains «analystes politiques». Il ne s’agira pas ici de discuter du sexe des anges, mais d’aller directement dans le vif du sujet. Comme l’a laissé entendre le président lors de son face-à-face avec le journaliste Assane Guèye de la Rfm, certains acteurs politiques seraient demandeurs de certains points en particulier, comme Khalifa Sall, qui piaffe d’impatience de prendre part à l’élection présidentielle à venir. Il se pourrait que d’autres aient également d’autres considérations, comme la levée du blocus que représente le système des parrainages, par exemple. Des points pratiques et dont la résolution ne devrait pas demander de faire traîner les choses, comme ce fut le cas avec le Dialogue national, convoqué juste après la Présidentielle de 2019…
On comprend donc que dans ces conditions, les ministères de l’Elevage et des Sports ne soient pas encore confiés à un titulaire quelconque, et laissés sous la tutelle du Premier ministre. Soit dit en passant, ce n’est pas une nouveauté de voir le chef du gouvernement adjoindre à ses fonctions un maroquin ministériel. Cela avait été notamment le cas lors de la démission/destitution de Thierno Alassane Sall du ministère de l’Energie. Son portefeuille avait été occupé d’urgence par le Premier ministre Boun Abdallah Dionne.
Dans le cas qui nous occupe, Macky voudrait se donner une certaine marge de manœuvre. Si les conclusions du dialogue à venir devaient lui imposer d’élargir son gouvernement à de nouveaux entrants, ou si, pour satisfaire les desiderata de son opposition, il devait donner des garanties d’ouverture et de transparence, par exemple, en mettant en place un ministère chargé des Elections, comme avait eu à le faire le Président Wade en son temps, il n’aura pas ainsi de problèmes pour recaser celui ou ceux de ses poulains qu’il devrait sacrifier à l’autel du dialogue.
De manière concrète, mais de façon tout à fait hypothétique, si un Félix Antoine Diome devait, par sa proximité chantée avec le chef de l’Etat, poser problème à une frange de l’opposition, qui ne souhaiterait pas le voir piloter les élections à venir, le Président serait obligé de l’enlever du poste stratégique de l’Intérieur.
Mais puisqu’il n’aurait personnellement pas à se plaindre de lui, il faudrait alors à Macky lui trouver un autre point de chute. Ici, plusieurs options s’offriraient au président. Soit l’appeler à ses côtés, en lui confiant la Direction de son Cabinet, que vient de quitter Abdoulaye Daouda Diallo, qui hérite du fauteuil laissé vacant par Idrissa Seck au Cese. Ou alors prendre un autre portefeuille gouvernemental, qui pourrait être soit l’un des deux confiés au Premier ministre, ou un autre, aussi prestigieux que celui qu’il aura quitté, et qui lui sera accordé après remaniement.
C’est dire que, contrairement à ce que pourraient croire certains acteurs désabusés, les enjeux du dialogue national à venir seront décisifs pour beaucoup d’acteurs politiques, aussi bien du pouvoir que de l’opposition. Rien ne dit que les déclarations d’intention que l’on entend actuellement seront toujours d’actualité à la sortie de ces prochaines «Assises». Beaucoup de cartes pourraient être rebattues, et qui sait, de nouvelles alliances se former. Ou se défaire.
DÉCÈS D'HARRY BELAFONTE
La superstar afro-américaine de la chanson et du cinéma aux origines caribéennes, qui s'était illustrée plus tard dans la lutte pour les droits civiques aux Etats-Unis et à l'étranger, est mort mardi à New York à l'âge de 96 ans
"Chanteur renommé, acteur, (...), figure légendaire des droits civiques, Harry Belafonte est mort ce matin d'une insuffisance cardiaque à son domicile de New York", sa femme Pamela à ses côtés, a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Né à Harlem en 1927 d'une mère jamaïcaine et d'un père martiniquais, il avait grandi en partie à la Jamaïque avant de s'installer à New York, une enfance aux influences mélangées qu'il avait intégrée dans sa musique, qui rencontre très vite un succès immense dans l'Amérique prospère des années 1950.
En 1956, son album "Calypso" devient le premier dans l'histoire à se vendre à plus d'un million d'exemplaires.
Comme chanteur, il a rempli les salles et ses enregistrements, dont six disques d'or, ont un succès mondial et lui vaudront plusieurs Grammy Awards dès 1960.
Parallèlement, au cinéma, Belafonte joue dans "Carmen Jones" d'Otto Preminger (1954), "Le coup de l'escalier" (Robert Wise, 1959), "Kansas City" de Robert Altman (1996), "Buck et son complice", de et avec Sidney Poitier (1972) et "Bobby" (Emilio Estevez, 2006) sur l'assassinat de Robert Kennedy en 1968, le frère de John F. Kennedy.
Proche de JFK et de MLK
C'est plus tard, alors que la lutte pour l'égalité raciale devient centrale aux Etats-Unis, que le chanteur, devenu acteur, se rapproche des combats politiques et se lie avec l'icône de ce mouvement, Martin Luther King, qu'il soutient financièrement.
Il sera aussi proche du président Kennedy et sera nommé ambassadeur de bonne volonté auprès de l'Unicef.
Jusqu'aux années 2000, il a poursuivi ses batailles, s'opposant à la guerre en Irak menée par le président républicain George W. Bush (2001-2009) qu'il a accusé d'être un "terroriste".
Il fut aussi un militant contre l'apartheid en Afrique du Sud et un admirateur du président vénézuélien décédé Hugo Chavez.
L'artiste dyslexique, qui ne tablait pas sur le succès après avoir abandonné le lycée, s'être engagé un temps dans l'armée ou travaillé comme concierge, a été auréolé à la fin de sa vie de récompenses prestigieuses.
Ainsi, en 2014, il reçoit un Oscar d'honneur car "dès le début de sa carrière il a choisi des projets mettant en lumière le racisme et les inégalités".
En décembre 2021, il s'était vu décerner le titre de chevalier de la Légion d'honneur des mains de l'ambassadeur de France aux Etats-Unis.
LE NOUVEAU PLAN D’ACTIONS DE LA CAP
Pour recouvrer sa liberté, le chroniqueur judiciaire Pape NDiAYE peut compter sur ses confrères. La Coordination des associations de presse (Cap) compte engager une lutte sans merci pour obtenir sa libération.
Pour recouvrer sa liberté, le chroniqueur judiciaire Pape NDiAYE peut compter sur ses confrères. La Coordination des associations de presse (Cap) compte engager une lutte sans merci pour obtenir sa libération.
Comme chaque année, la presse nationale célèbre, à l’instar de la communauté internationale, la journée mondiale de la liberté de la presse prévue le 3 mai. Mais selon la Coordination des Associations de Presse (CAP), « notre pays risque encore de s’illustrer de la pire des manières. En effet, pour la première fois de l’histoire du Sénégal, depuis de très longues années, cette date très symbolique pour tous les acteurs des médias va trouver un journaliste en prison. Notre confrère et chroniqueur judiciaire, Pape NDIAYE bouclera ainsi deux (2) mois de détention», déplore l’organisation dans un communiqué parvenu à notre rédaction.
Selon les membres de la structure, les faits pour lesquels le journaliste du groupe Walfadjri est en prison méritaient tout au plus un démenti, un communiqué du parquet ou une saisine du Conseil pour l’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie dans les médias (CORED). Le Tribunal des pairs du CORED n’aurait eu aucun mal à sanctionner sévèrement le confrère si véritablement il est fautif.Tou jours dans cette note, la Coordination des Associations de Presse exprime sa préoccupation pour cette situation. « La CAP s’inquiète de la forte propension des autorités étatiques à priver de liberté des professionnels des médias, en dépit des engagements du Chef de l’Etat, Macky Sall qui disait sur la scène internationale que « durant son magistère à la tête du pays, jamais un journaliste ne sera emprisonné ». Dans le cas Pape NDIAYE, « la CAP a volontairement pris l’option de ne pas mettre de l’huile sur le feu. L’atmosphère politico-sociale est très chargée avec des tensions qui peuvent constituer une menace pour la stabilité de notre cher pays. Ainsi, elle a privilégié la voie du dialogue et des négociations. C’est ainsi que des rencontres avec des autorités politiques et judiciaires ont été sollicitées. Des courriers ont été également transmis à tous ces responsables publics concernés par le dossier ».
En outre, la CAP se désole que les promesses et les engagements pris tardent à se matérialiser. « La grève d’une partie des travailleurs de la Justice semble en être l’obstacle. En revanche, la CAP est d’avis que cette grève ne saurait être une entrave à une libération rapide du journaliste dans la mesure où le temple de Thémis continue apparemment de fonctionner correctement. Des placements sous mandat de dépôt se font, des individus sont élargis chaque jour et certains actes sont exécutés quelles que soient les difficultés ». C’est ainsi que les organisations faitières membres de la CAP n’excluent pas, après le 3 mai prochain, d’enclencher un intense plan d’action pour obtenir la libération de Pape NDIAYE. Elle ne comprend et ne peut accepter que le journaliste soit maintenu en prison pour une information judiciaire alors que les propos qu’il a tenus sont clairs, disponibles et ne nécessitent aucune enquête supplémentaire. Tout au plus, cette affaire relève du flagrant délit.
La CAP réaffirme sa détermination pour une liberté de presse mais aussi pour l’exercice responsable et professionnel du métier de journalisme sous tous ces aspects. Elle œuvre pour cet idéal et les projets d’Assises nationales des médias viennent confirmer cette ambition. La CAP invite l’Etat du Sénégal à participer activement à ces assises car les médias sont incontournables dans une société démocratique.
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OUSMANE SONKO RESSUSCITE SON «NEMEEKU TOUR» ET ACTIVE D’AUTRES LEVIERS DE LUTTE POLITIQUE
Loin d’abdiquer, il revient aujourd’hui avec une série d’activités de terrain.
Depuis ce fameux épisode durant lequel des forces de l’ordre l’ont violenté et transporté manu militari au tribunal dans le cadre de son procès pour diffamation contre le ministre Mame Mbaye Niang, Ousmane Sonko s’était un peu effacé de l’espace politique. Loin d’abdiquer, il revient aujourd’hui avec une série d’activités de terrain. En plus de mobiliser les troupes, il se présente en locomotive de la plateforme F24 dont il a annoncé une manifestation nationale au courant du mois de mai.
Recul ou repli stratégique ! Ousmane Sonko était devenu silencieux suite à la violence exercée par les forces de l’ordre sur sa personne alors qu’il était en route pour le tribunal afin de répondre des accusations de diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang. Ne supportant pas la clameur autour de son convoi, les limiers l’ont extirpé de son véhicule en cassant les vitres. Gazé, il sera transporté au tribunal puis à l’hôpital où il sera interné pendant quelques jours. Depuis, le leader des Patriotes parle peu. Mais tout porte à croire que le maire de Ziguinchor reculait pour mieux sauter.
Il annonce déjà la couleur en programmant des activités politiques d’envergure. Dans un message posté sur sa page Facebook, il remobilise les troupes en appelant ses militants et sympathisants à le rejoindre dans ses nouvelles activités de terrain. Son programme est fixé ainsi qu’il suit : du 24 au 27 avril 2023, des meetings sont prévus à Ziguinchor et Bignona ; du 29 avril au 7 mai 2023, il prévoit de ressusciter le Nemeeku Tour à Tivaouane et à Thiès. Il refuse par contre de révéler l’activité prévue le 7 mai 2023 en soutenant que ce sera une étape surprise. Avant d’annoncer une grande manifestation nationale du F24 le 12 mai prochain.
Dans la foulée, Ousmane Sonko a demandé à ses partisans de ne pas se laisser distraire par les diversions politiques ambiantes en les appelant à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales. «Il ne reste qu’une dizaine de jours», a-t-il prévenu.
«JE N’ACCEPTERAI PAS QU’ON METTE UN TERME A MON PROJET A TRAVERS DES COMPLOTS»
S’adressant à ses partisans à Ziguinchor hier en début de soirée, Ousmane Sonko a estimé qu’il sera bien candidat en 2024 et personne ne peut le lui interdire. Il a remercié les populations de Ziguinchor pour leur soutien face aux attaques et autres persécutions dont il est victime. L’édile de la capitale du Sud de soutenir également qu’il se rendra dans toutes les localités du Sénégal où des citoyens lui témoignent affection et solidarité ; non sans citer nommément Mbacké et Keur Massar qui, précise-t-il, se sont distingués dernièrement en disant non à une tentative de liquidation d’un projet politique porteur d’espoir. « Il faut multiplier par dix vos actions. Il ne reste que neuf mois pour que l’on arrive à l’aboutissement de nos efforts afin d’appliquer nos idées et notre vision. Il s’agit de lutter contre la corruption, de préserver les deniers publics, de retrouver notre souveraineté pleine dans tous les domaines, entre autres éléments », a déclaré hier Ousmane Sonko devant ses militants et sympathisants à Ziguinchor. Selon lui, cela fait partie du combat qu’il devrait réaliser, ne serait-ce que pour la mémoire de ceux qui ont perdu la vie dernièrement.
A l’en croire toujours, il n’acceptera pas qu’on mette un terme à son projet à travers des complots, faisant allusion à l’appel au dialogue dont font montre Macky Sall et les récentes déclarations de Idrissa Seck. Il pense qu’il faut aller aux élections dans les meilleures conditions afin que les Sénégalais choisissent celui qui leur convient. « Ce sera évidemment moi », croit-il dur comme fer.
Revenant en définitive à sa gestion au niveau de la mairie de Ziguinchor, il affirme que c’est juste un laboratoire par rapport à ce qu’il va réaliser pour le Sénégal. « Quand on prenait la collectivité, le budget était de 2,5 milliards de francs CFA. Aujourd’hui, il est de 6 milliards de F CFA. Mercredi prochain, nous allons présenter aux Ziguinchorois les grands projets qu’on va démarrer à partir de maintenant : éclairage public, accès à l’eau potable, construction d’infrastructures et de routes, établissement de jardins publics ; construction de nouveaux marchés, et rénovation du stade Jules François Bocandé afin qu’il réponde aux normes internationales. Cette ville, on va la changer », a-t-il conclu.
«LE SENEGAL POURRAIT RECOLTER JUSQU’A 70% DE RENTE PETROLIERE»
Interpellé par notre confrère de la RFM sur les retombées de l’exploitation future du pétrole et du gaz dont les premiers barils sont attendus en 2024, le chef de l’état a tenu à lever toute équivoque.
Interpellé par notre confrère de la RFM sur les retombées de l’exploitation future du pétrole et du gaz dont les premiers barils sont attendus en 2024, le chef de l’état a tenu à lever toute équivoque. Pour Macky Sall ceux qui soutiennent que notre pays ne récoltera que 10% des recettes ne savent pas et devraient s’informer parce qu’en réalité, notre pays pourrait gagner entre 55 et 70% une fois l’exploitation démarrée.
«Ils ne savent pas et devraient demander car il n’y a rien de mal à demander !» C'est la réplique du Président Sall à ceux qui déclarent urbi et orbi que le Sénégal est le plus grand perdant pour ce qui est des recettes issues de l’exploitation future du pétrole et du gaz. Au contraire, notre pays s’en sort triplement gagnant. En effet, une fois que le pétrole ou le gaz est sorti de terre, les compagnies se remboursent leurs investissements, puis le reste de la production.
Communément appelée rente pétrolière ou revenus pétroliers, celle-ci est partagée entre l'État et les compagnies. Dans ce partage de la rente, comme écrit dans tous les contrats pétroliers signés par notre pays, le Sénégal gagne, en général, entre 55 et 75% du total grâce à trois canaux que sont la part de l'Etat dans la rente, la part de Petrosen, société qui appartient entièrement à l'Etat, et l'impôt sur les sociétés payé par les compagnies au trésor public sénégalais. En définitive, l'Etat demeure donc majoritaire dans toutes les recettes d'hydrocarbures et dans le partage des revenus pétroliers. L’exploration pétrolière est une phase risquée.
Ainsi pour éviter d'endosser le risque d’exploration mais aussi s’épargner les lourds investissements en vue de l’exploitation, l'État sénégalais a sollicité des compagnies pétrolières privées qui doivent apporter des garanties techniques et financières et qui s'engagent, au risque de pertes financières importantes, à faire des recherches, en s'appuyant sur la législation pétrolière de 1998. Mais pour le président Sall, il ne faut pas être utopique : «le pétrole ne va pas totalement changer notre démarche. Même s’il est vrai que les revenus auront un impact sur l’économie, elles ne constituent pas le pilier de notre économie». Cependant le chef de l’Etat rassure que l’exploitation du pétrole va changer le visage du Sénégal en termes d’économie. Car avec plus de 600 milliards de facture pétrolière par an, notre pays n’aura plus à exploiter de pétrole et cela va impacter sur l’économie. Mieux, cela changera même nos relations bilatérales de sorte que même le remboursement des dettes pourra diminuer parce que les pays européens sauront que c’est un pays qui a des ressources, donc crédible.
Poursuivant, il révèle que 90% des ressources du pétrole seront mis dans le budget pour plus de traçabilités, telles que mentionnées dans la loi sur le contrôle des ressources issues du pétrole et les 10% restants seront réservés aux générations futures sous le contrôle de l’Assemblée nationale. Le code, en plus d’interdire à notre pays de mettre le pétrole en gage pour obtenir un prêt et sacrifier les générations futures, prend aussi en compte les questions liées à la transition énergétique.
En outre, il déclare que les 10% dont parlent certains sont imposés par le code pétrolier dans la mesure où l'exploration est une phase risquée et très coûteuse dont les compagnies étrangères supportent presque toutes les charges. Pour ce faire, Petrosen opte en réalité pour une contribution symbolique à hauteur de 10% afin de participer aux décisions qui seront prises par le conseil d’administration du consortium des entreprises. Mais ce pourcentage n'implique pas nécessairement une contribution financière de Petrosen. A ce stade des opérations, Petrosen ne participe à aucun investissement. Toutefois, en cas de découvertes économiquement rentables, elle peut porter sa part à 20%ou 30%en phase d’exploitation et contribuer à l’investissement. C’est le cas actuellement pour les sites de GTA et Sangomar.
SCOUTS ET GUIDES REFLECHISSENT SUR LA PAIX ET L’ENVIRONNEMENT
Après le Ghana en 2019 à Accra, le Sénégal est à l’honneur pour cette 4ème conférence africaine de l’association internationale Scouts et Guides (AISG).
Après le Ghana en 2019 à Accra, le Sénégal est à l’honneur pour cette 4ème conférence africaine de l’association internationale Scouts et Guides (AISG). Cette conférence, placée sous le thème, « Paix et environnement», a regroupé les pays comme l’Angola, le Bénin, le Burundi, le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, le Niger entre autres pays membres. La paix et l’environnement sont attendus dans les missions d’éducation. Les acteurs du scoutisme considèrent que la problématique de la paix reste un défi. Ils exhortent à la lucidité pour identifier toutes ces barrières.
La cérémonie d’ouverture de la 4ème conférence internationale de l’Amitié internationale des Scouts et Guides s’est tenue hier lundi. Cette rencontre, visant à apporter une stabilité et une contribution à l’amélioration des conditions de vie des communautés et axée sous le thème de la paix et de l’environnement, se déroulera du 23 au 28 avril 2023 à Dakar. L’évènement a débuté avec une belle prestation des fanfares aux rythmes des chansons de la paix. Juste après la bénédiction de l’abbé Gérard Diouf, Me Jean Paul Thibault, président de l’ASGAS (Amicale des Scouts et Guides Adultes du Sénégal) et du comité d’organisation de la conférence, a rappelé la représentativité de l’amitié, composée de 10 amicales régionales et départementales, basées à Dakar, Guédiawaye, Thiès, Kaolack, Ziguinchor, Tambacounda, Kolda, Diourbel, Bambey et Mbour.
Ainsi, il a été révélé que du fait de l’âge de ses membres, la principale activité de l’ASGAS repose sur des actions caritatives et sociales. Mme Sarr Catherine Laurice, présidente de l’Association des Scouts et Guides du Sénégal, informe qu’une rencontre de scout guide adultes ou jeunes est synonyme de retrouvailles, de joie, de découverte, d’échanges interculturels et de partage d’expériences. Elle souhaite que le Sénégal, pays de la Teranga qui accueille cette conférence, soit le terreau d’un nouvel élan pour l’amitié internationale. Sous ce registre, elle rappelle que l’Aisg (Amitié Internationale des scouts et guides adultes) face aux défis de la paix et de l’environnement, le thème choisi est plus que jamais d’actualité dans un contexte mondial où la préservation de la paix et la sauvegarde de l’environnement ne sont plus des slogans. Mais des attitudes que chaque personne devrait s’approprier comme le veut Pape François. « La triple relation constitutive de tout être humain, la relation à l’autre, à la terre et à Dieu ramène au scoutisme guidisme, sur lequel se base toutes nos actions. En tant qu’adulte, nous devons nous poser en sentinelle et travailler constamment à asseoir une culture de paix et de dialogue permanent, en contribuant à la mise en place d’outils et de mécanismes favorables. Nous devons œuvrer à la préservation et à la protection de notre écosystème par des actes concrets qui serviront de legs aux générations futures », exhorte-telle. Catherine Laurice Sarr ajoute qu’à l’heure où on parle de paix, de stabilité, de dialogue inter religieux, de changement climatique, de développement durable, le scoutisme guidisme de par sa nature et de son mode de fonctionnement est mieux habilité à servir de cadre d’approche.
Un seul siège de l’Afrique au comité mondial contesté
Dr. Marie Louise Corréa, première femme présidente de l’Association scoutisme mondial, marraine de la conférence, a dénoncé le fait que l’Afrique n’est pas un pays. Mais, un continent. Elle estime que ce n’est pas normal qu’à chaque fois qu’on élit des membres du comité mondial, l’Afrique n’a qu’un seul siège. Selon Dr. Marie Louise Corréa, le thème est bien choisi. « On parle de paix et d’environnement partout dans le monde depuis des siècles. Tous les pays sont touchés ainsi que les continents. Même si les médias en parlent moins, on a beaucoup de pays africains qui vivent des drames en ce moment. Ce qui se passe aujourd’hui au Soudan, c’est grave. On dit que le Sénégal est épargné du terrorisme. Je mets un gros point d’interrogation », prévient-elle.
Ainsi, elle insiste sur l’existence d’une ceinture de feu exigeant plus de vigilance. Parce que la paix, ce n’est pas seulement la chance de ne pas connaître de guerre comme le dit l’UNESCO. « Il y a beaucoup de facteurs qui sont regroupés pour réaliser la paix dans nos pays, dans nos continents et dans le monde. Parce qu’il n’y a plus de frontières. Nous sommes interconnectés. Ce qu’on va transmettre au futur c’est à nous de le travailler. On est fiers d’être scout. Nous sommes les élites et n’ayons pas peur des mots. Nous sommes la locomotive dans tous les domaines. Nous avons parlé de paix bien avant que le problème ne se pose. Partout où y a des conflits, les scouts sont devant. Partout où il y a des tsunamis, les scouts sont devant », renseigne-t-elle.
« Le scoutisme est un mouvement mondial, le scout est l’ami de tous mais le frère de tout autre scout. Qu’on soit au Japon, au Brésil, au Ghana ou au Sénégal, dès qu’on arrive dans un pays ,on rencontre des scouts on sait qu’on a des frères ici. Nos uniformes et nos foulards sont devenus des laissez-passer. Le scout est l’ami de la nature. Nous l’avons vécu et nous le vivons toujours. Scout un jour, scout toujours, on n’est plus scout. On est scout adulte, c’est un état d’âme, c’est une attitude », conscientise-t-elle.
D’après le représentant du Burundi, l’Afrique doit se prendre en charge en prenant en compte de ce qu’elle est et en évitant le complexe. «Nous sommes capables de beaucoup de choses. Mais, la politique de main tendue nous a affaiblis. Nous devons réfléchir sur les textes qui doivent nous régir. Levons nous comme un seul homme pour dire non à ces pratiques. Plus personne ne doit changer nos textes en notre nom», ordonne-t-il.
Problématique de la paix, un défi
L’Abbé Gérard Diouf indique que la paix et l’environnement pourraient être dans les missions d’éducation. La problématique de la paix reste un défi. «Nous devons apprendre la lucidité qui consiste à identifier toutes ces barrières qui sont entre nous. Après cela nous serons en mesure de les déplacer, nous devons aussi travailler à avoir un regard éclairé sur l’autre, voire l’autre comme l’image de Dieu. L’inconnu peut toujours être une barrière. Mais il faut savoir l’identifier pour pouvoir se déplacer avec et mener cette aventure avec. Il est extrêmement important pour nous aujourd’hui, d’avoir cette lucidité d’identifier toutes ces barrières », recommande-t-on. «Des scouts et guides adultes qui se mettent ensemble, c’est pour mutualiser leur savoir-faire et être, les expériences professionnelles, humaines et de foi pour continuer à servir. Aujourd’hui, nous célébrons l’Afrique, nous construisons l’Afrique et ensemble nous voulons participer à la construction du monde. Cette conférence est le signe de cheminer ensemble, notre volonté de nous parler et de nous écouter. Nous devons travailler à rapporter le génie de l’Afrique à la construction du monde», dit l’abbé Gérard Diouf.
La mise en pratique de la méthode scoute encouragée
Le Secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de l’Entreprenariat et de l’Emploi exhorte à agir pour restaurer la planète et instaurer une paix durable en s’appuyant sur la mise en pratique de la méthode scoute.
Il rappelle que les activités peu responsables détruisent les supports de vie et suggèrent des comportements et attitudes à observer pour faire face aux problèmes environnementaux. Donc, il préconise une réconciliation avec la nature. « Les scouts, c’est des amis de la nature. Ils doivent travailler de sorte que les populations puissent les rejoindre dans cette posture. Et, pour le ministère de la jeunesse, cette démarche est importante », souligne-t-il. Les expériences pratiques des scouts sur le terrain, relève-t-il, peuvent aider la jeunesse à jouer son rôle dans le domaine climatique et environnemental. Mais aussi, à mieux participer à la prévention et à la résolution des conflits. Il a constaté que des conflits du terrorisme aux crimes organisés prennent des proportions inquiétantes à l’échelle nationale et transnationale. Ils portent atteinte à la sécurité de l’homme. « Sans un changement véritable de paradigmes, de transformation culturelle et spirituelle, nous ne serons jamais en mesure de faire face à ces types de conflits. Nous devons préserver et renforcer le développement de notre continent. Si nous voulons rendre meilleure notre Afrique, nous devons nous fixer des objectifs très ambitieux et agir ensemble sans perdre de temps », a plaidé le représentant du ministre, avant d’inviter à mettre fin aux problèmes de propreté, à réduire les inégalités et à inspirer les actions de lutte contre le changement climatique.