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22 juin 2025
par Yassine Fall
UN PRÉSIDENT QUI SE MESURE À L’INSULTE
EXCLUSIF SENEPLUS - La Tunisie a su bien profiter de l’Afrique lorsque cela l’arrangeait. Sans le soutien résolu des Africains, les luttes nationalistes du Maghreb et de la Tunisie alors occidentalisée à l’extrême, auraient sans doute été ralenties
Les propos racistes du président tunisien à l’égard des Africains du Sud du Sahara et des Négro-Maghrébins ne l’honorent pas. Voici un président décrié chez lui par les forces du changement, incapable de se faire respecter, qui décide de divertir son peuple et masquer sa médiocrité en insultant les Noirs. Cette attitude est des plus viles parce qu’il n’aurait jamais osé le dire devant certaines personnalités africaines ou du monde noir. Elle dénote cependant un comportement raciste très souvent décrié par les Africains au Sud du Sahara.
Nous sommes déçus de voir que l’Union africaine n’a réagi que bien timidement à cet acte d’une rare brutalité verbale à l’égard de tout un peuple. Nous nous attendions à plus de courage et à de vigoureuses condamnations pour rendre ce président responsable de tous les sévices que subissent aujourd’hui les Africains du Sud du Sahara sur le territoire tunisien
Durant toute la période de la lutte pour les indépendances, l’unité arabo-africaine a été chantée et défendue partout dans le monde. Sans le soutien résolu et constant des Africains, les luttes nationalistes du Maghreb et de la Tunisie alors occidentalisée à l’extrême, auraient sans doute été ralenties.
La Tunisie a su bien profiter de l’Afrique lorsque cela l’arrangeait pour mériter le siège temporaire de la Banque Africaine de Développement dans son pays. On se rappelle cependant des innombrables sévices perpétrés par les Tunisiens contre les Africains travaillant pour la BAD, y compris les pires formes de violence à l’égard des femmes employées de la BAD. La justice tunisienne prenait presque toujours fait et cause pour les Tunisiens quel que soit le niveau de cruauté subie par les plaignants.
C’est pourquoi, comme par un passé récent, les Africains doivent continuer, malgré les vicissitudes de la mondialisation et des crises multiformes, à lutter ensemble contre les effets pervers de ces dernières et non pointer du doigt les innocentes victimes martyres de la vicieuse émigration qui leur est imposée par des dirigeants médiocres et corrompus ou par des politiques néocoloniales et néolibérales.
Il appartient aux Africains de résister partout où besoin sera et de dénoncer la tête haute les injustices sociales perpétrées aussi bien par les laquais de l’ordre hégémonique mondial qui les dirigent, que par des forces obscurantistes et racistes.
Yassine Fall est vice-présidente de Pastef Les Patriotes.
ELIMINATOIRE MONDIAL FIBA 2023, UN REVE INACHEVE POUR LE SENEGAL
L’échec des Lions, qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2023, lors de la 5e et dernière fenêtre des éliminatoires à Alexandrie, fait grincer des dents chez les acteurs du basket sénégalais.
L’échec des Lions, qui n’ont pas réussi à se qualifier pour la Coupe du monde 2023, lors de la 5e et dernière fenêtre des éliminatoires à Alexandrie, fait grincer des dents chez les acteurs du basket sénégalais. Si le président de la fédération sénégalaise s’indigne des décisions de la Fiba, ses détracteurs, eux, réclament sa tête.
La frustration est devenue le sentiment qui anime habituellement le monde du basket après chaque campagne, toutes catégories confondues. Le dernier échec de l’équipe nationale masculine, qui ne s’est pas qualifiée à la Coupe du monde 2023, n’a pas dérogé à la tradition. Les Lions ont concédé deux défaites consécutives face au Sud-Soudan (83-75) et à la Tunisie (53-70) pour le compte de la 5e et dernière fenêtre.
Malgré sa large victoire devant le Cameroun (63-89) et sa troisième place dans le groupe F, le Sénégal n’est pas parvenu à décrocher le dernier ticket réservé à la meilleure des équipes classées troisièmes dans les deux groupes. C’est le Cap-Vert qui l’a décroché pour une qualification historique à une phase finale de Mondial de basket. Les Requins bleus ont bénéficié de la décision de la Fiba de supprimer les points des équipes obtenus face au Mali, qui partageait la poule A avec le Cap-Vert (qui a perdu contre le Mali lors de la première fenêtre). Avec la disqualification des Aigles, les équipes de la poule E (dans laquelle le Cap-Vert) du dernier tour des éliminatoires se sont retrouvées avec moins de matchs que celles de la poule F du Sénégal. Afin d’équilibrer les deux groupes pour le classement du meilleur 3e, la Fiba a procédé à l’annulation des points obtenus face au dernier de la poule B (Rwanda) et D (Kenya), conformément à l'article D.3.3 du règlement officiel du basket-ball. Par conséquent, le Sénégal ayant battu le Kenya en aller et retour (100-55 et 86-54) a perdu quatre points. Du coup, les hommes de DeSagana Diop sont devancés par les Capverdiens au classement du meilleur troisième.
Une situation qui a mis le président de la Fédération sénégalaise de basket-ball (FSBB) dans tous ses états. ‘’Sur le terrain, c’est le Sénégal qui est qualifié en tant que meilleur troisième. Maintenant, la Fiba a décidé d’annuler tous les matchs du Mali ; alors que les forfaits avaient été constatés sur le terrain et les adversaires du Mali déclarés vainqueurs par 20 à 0 conformément au règlement. La Fiba veut ensuite annuler tous les matchs du quatrième de notre groupe, à savoir le Kenya. On ne peut pas être victime du comportement du Mali. Je suis animé par un sentiment de déception, de frustration et d’injustice’’, s’est indigné Me Babacar Ndiaye dans un entretien réalisé par le service de communication de la FSBB. Les fédéraux ne comptent pas s’en tenir là. ‘’On étudiera les voies de recours offerts lors de la prochaine réunion du bureau fédéral et s’il y a lieu, saisir le Tribunal arbitral du sport’’, a indiqué Me Ndiaye.
La CRBS rue dans les brancards
Le président de la FSBB a tiré un bilan satisfaisant du parcours de Ngagne DeSagana Diop et ses joueurs. ‘’Il faut reconnaître qu’on a eu des absents de taille comme Gorgui Sy Dieng et Ibrahima Fall Faye, mais l’équipe s’est bien battue. On va continuer le travail, car l’équipe est jeune. On a quatre joueurs dans ce groupe issus de notre équipe U19. Cela montre la jeunesse de l’équipe. Donc, on doit construire dans la durée et être patient’’.
Babacar Ndiaye, qui a dit ‘’n’avoir rien à se reprocher’’, invite ‘’tous les Sénégalais, surtout la famille du basket, à se mobiliser derrière la fédération pour la défense de l’intérêt national’’.
Mais la Convergence pour le renouveau du basket-ball sénégalais (CRBS) ne l’entend pas de cette oreille. Dans un communiqué, ce regroupement d’acteurs de la balle orange fustige la gestion de l’actuelle équipe fédérale.
Selon la CRBS, ‘’le bilan de Me Ndiaye se résume durant ces quatre années en : échecs sportifs répétés ; absence de vision ; incapacité organisationnelle’’. Face à ce constat, le regroupement veut attirer ‘’l’attention du ministre des Sports et de l’ensemble des acteurs du basket-ball, sur la déliquescence et la dégringolade progressive de cette discipline’’. Ainsi, ces acteurs du basket sénégalais ont estimé qu’il est devenu ‘’une nécessité urgente de changer cette équipe fédérale coupable de cette situation d’agonie du basket, pour sauver les meubles et redresser la barre, pendant qu’il est encore temps’’. Pour cela, ils ont lancé la ‘’Grande offensive pour le départ de Babacar (Grodeba)’’.
L'AFFAIRE SWEET BEAUTE, SUITE MAIS PAS FIN
Une semaine après le délibéré de la chambre d’accusation, les avocats d’Ousmane Sonko ont déposé un pourvoi en cassation.
Une semaine après le délibéré de la chambre d’accusation, les avocats d’Ousmane Sonko ont déposé un pourvoi en cassation.
Ousmane Sonko conteste toujours le renvoi de l’affaire l’opposant à la masseuse Adji Sarr devant la chambre criminelle. Le recours est pour permettre à défense de faire appel de la décision du juge d’instruction. Il vise l’article 180 du Code de Procédure Pénale.
Le pourvoi en cassation est l’ultime étape. Le verdict de la Cour sera ainsi décisif pour l’issue de cette affaire.
Dans cette procédure, la chambre d’accusation s’était aussi opposée à la saisine du Conseil constitutionnel de l’exception d’inconstitutionnalité.
HABIB DIALLO PARMI LES MEILLEURS ARTIFICIERS AFRICAINS D’EUROPE
Malgré la saison difficile du Racing Club de Strasbourg (15ème, 21 pts) en ligue 1 française, Habib Diallo arrive tout de même à tirer son épingle du jeu.
Habib Diallo n'en finit plus de marquer avec son club Strasbourg. Buteur contre Clermont le week-end dernier, le Sénégalais compte désormais 24 réalisations toutes compétitions confondues avec son club. Grâce à cette performance, l’ancien de Metz devient le troisième meilleur buteur africain en Europe derrière l’égyptien de Liverpool Mohamed Salah et le nigérian de Naples Victor Osimhen.
Malgré la saison difficile du Racing Club de Strasbourg (15ème, 21 pts) en ligue 1 française, Habib Diallo arrive tout de même à tirer son épingle du jeu. Cette saison, l’attaquant sénégalais a répondu aux attentes de la meilleure des manières en permettant à son club de se maintenir à flot dans une course au maintien particulièrement complexe.
Buteur à Clermont dimanche dernier (1-1), l'attaquant sénégalais a inscrit son 13ème but de la saison, son cinquième en quatre journées. Après deux doublés réussis face à Montpellier et Angers, l'ancien Messin a encore trouvé le chemin des filets en Auvergne, dépassant ainsi son meilleur total de buts marqués sur une saison en Ligue 1 (12 avec Metz en 2019-2020). Mieux encore, cette réalisation lui a permis de franchir deux autres paliers retentissants, une performance non réalisée depuis la saison 1996-1997 par le club du Racing. derrIère oSIMHen et SALAH ! Si son équipe n'a pu faire qu'un match nul, Habib Diallo a poursuivi sa belle dynamique démarrée dès la saison dernière.
Considéré comme le joueur clé de la formation alsacienne, le champion d’Afrique fait partie des meilleurs attaquants africains les plus prolifiques en Europe. L’attaquant sénégalais qui respire la forme et la confiance a inscrit 24 buts (toutes compétitions confondues) avec le Racing depuis le début de l'exercice 2021-2022. Seuls Victor Osimhen (33) et Mohamed Salah (31) font mieux parmi les joueurs africains des cinq grands championnats européens. Une statistique qui prouve la régularité du buteur alsacien qui pourrait bien dépasser la barre des 20 buts d'ici la fin de la saison en championnat.
Le champion d’Afrique, qui a désormais battu son propre record, tentera de confirmer son état de forme avec les 13 matchs de championnat qui restent. Mais pour l’heure, il faut espérer que le joueur âgé de 27 ans sera au rendez-vous face au Stade de Brest dimanche prochain pour le compte de la 26ème journée de la ligue 1 française.
L'UNTJ DEPOSE UN PREAVIS DE GREVE
Instabilité sociale, retard dans l'exécution des reformes, nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes…L'union nationale des travailleurs de la Justice (untj) n’est pas contente du tout
L'union nationale des travailleurs de la Justice (untj) n’est pas contente du tout et elle a tenu à le faire savoir. en effet, elle a déposé, hier, un préavis de grève sur la table du gouvernement. Ses membres sont irrités par le retard dans l'exécution des réformes initiées, la nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes ainsi que l’instabilité sociale qui prévaut dans leur secteur.
Le temple de Thémis est en ébullition. L'Union Nationale des Travailleurs de la Justice (Untj) a déposé, hier, un préavis de grève. Une manière de se battre contre l’attitude du ministre de la Justice qui, selon elle, n’a montré aucune volonté de régler les préoccupations légitimes des travailleurs de la justice. Dénonçant une instabilité sociale dans le milieu judiciaire, les membres de l'Untj fustigent également le retard dans la mise en pratique des réformes relatives au statut particulier du cadre des fonctionnaires de la Justice. Selon les syndicalistes, cette situation plonge les travailleurs dans une incertitude criarde quant à leur avenir professionnel dans ce secteur hautement sensible.
Autres griefs soulevés par l'Untj, c’est ce qu’elle considère comme une «nébuleuse dans la gestion du fonds commun des greffes avec une absence totale de lisibilité et de reddition des comptes de la part du comité siégeant au ministère de la Justice». Selon les syndicalistes, toutes les résolutions prises lors du séminaire sur l’optimisation du fonds commun et le toilettage des textes sont volontairement rangées aux oubliettes. Se faisant les défenseurs des élèves greffiers, les membres de l'Untj estiment que ces derniers, depuis leur admission au Centre de Formation Judiciaire (CFJ), «perçoivent de façon discriminatoire, et sans aucune explication légale ou technique, des émoluments en deçà de ceux qui leur sont dus en vertu de leur hiérarchie».
Sur un autre registre, l'Untj déplore la situation statutaire des administrateurs de greffe de même que celle des interprètes qui, selon elle, demeure inchangée. «Depuis la création de leurs corps respectifs, aucun avantage spécifique à leur hiérarchie, A1 et B2, ne leur a été alloué», relève l'Union nationale des travailleurs de la justice qui a noté ainsi une démotivation grandissante des travailleurs de la justice. Par conséquent, sur injonction de ses mandants, le secrétariat exécutif de l’Untj demande la revalorisation des primes de participation à la judicature en la doublant, la pérennisation et le paiement de ces dites primes au plus tard le 05 de chaque mois. L’organisation réclame également son intégration au comité de gestion des fonds communs de greffe, le virement des fonds communs de greffe, au plus tard le 15 du mois suivant le semestre écoulé, et une indemnité de logement pour tous les travailleurs de la justice.
Enfin, les syndicalistes de la justice exigent le reclassement à la hiérarchie A2 pour tous les greffiers, l'enrôlement des agents autres que les greffiers et interprètes judiciaires dans le corps des agents des greffes et Parquets, l'ouverture sans délai du concours professionnel des administrateurs des greffes et un audit du personnel bénéficiaire des Fonds communs de greffe. En conséquence, dans son préavis adressé au ministre de la Fonction publique avec ampliation faite au ministre de la Justice et celui du Travail entre autres institutions, l'Untj n'exclut pas, dans un délai d'un mois, d'observer une grève si ses points de revendications n'ont pas été satisfaits.
«IL FAUT RESTER CALME ET VIGILANT EN ATTENDANT UN JOUR MEILLEUR»
Établie en Tunisie depuis vingt ans, Oureye Diouf a contacté «L’As» pour donner son point de vue sur les déclarations du chef de l’état tunisien sur les migrants subsahariens. elle a voulu également rassurer les Sénégalais sur leur situation
Établie en tunisie depuis vingt ans, Oureye Diouf a contacté «L’As» pour donner son point de vue sur les déclarations du chef de l’état tunisien sur les migrants subsahariens. elle a voulu également rassurer les Sénégalais sur leur situation ; avant d’appeler ses compatriotes à rester calmes et vigilants.
Le Président tunisien, Kaïs Saïed, a plongé la Tunisie dans une situation délicate en s’en prenant violemment aux subsahariens lors de la tenue d’un conseil de sécurité nationale. en effet, il avait prôné des «mesures urgentes» contre l'immigration clandestine dans son pays, affirmant que la présence de migrants subsahariens était source de «violence, de crimes et d'actes inacceptables» et qu’il fallait mettre fin à l'arrivée de «hordes des migrants clandestins». Pis, il a soutenu que cette immigration clandestine relevait d'une «entreprise criminelle ourdie à l'orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie», afin de la transformer en un pays «africain seulement» et estomper son caractère «arabo-musulman».
Depuis, l’indignation est totale partout dans le monde. Et de l’intérieur, les personnes d’origine subsaharienne vivant dans le pays sont stigmatisées et attaquées. Des étudiants sénégalais établis en Tunisie sont d’ailleurs récemment sortis de leur réserve pour dire qu’ils craignaient le pire. A la suite de cela, ils ont demandé à l’État du Sénégal de leur venir en aide, avant que la situation ne dégénère
Mais Ourèye Diouf, une Sénégalaise vivant en Tunisie depuis une vingtaine d’années a contacté «L’As» pour rassurer le peuple sénégalais. Elle appelle ainsi les compatriotes vivant dans le pays à garder leur calme et à être vigilants. «Il est tout à fait normal que nous nous sentons menacés, vu la situation actuelle. Nous avons la peur au ventre, parce que ces violences ne viennent pas des autorités, mais d'une partie de la population. Et pour échapper à tout cela, il faut rester calme et vigilant. C’est la solution en attendant un jour meilleur», a-t-elle souligné.
Toujours selon Ourèye Diouf, les propos du Président Kaïs Saed sont à déplorer dans la mesure où ils n’ont fait que jeter de l'huile sur feu. «Ses propos racistes et injurieux envers la communauté subsaharienne ont permis à un groupe d’individus d’imposer la terreur». Elle souligne cependant que les autorités tunisiennes sont conscientes de leur erreur, raison pour laquelle le Président a essayé de se rétracter en disant que cela ne concerne en rien ceux qui vivent en Tunisie légalement, mais les migrants clandestins. «Mais le mal été déjà fait », regrette-t-elle. Preuve que le gouvernement veut corriger son erreur, dit-elle, la manifestation du 26 février annoncée contre les migrants subsahariens n’a pas eu lieu. Et à la place, des organisations de la société civile sont sorties pour condamner cette posture du gouvernement. Ce genre de discours n’a pas de place dans la société tunisienne».
Ourèye Diouf martèle que la Tunisie n’est pas un cas isolé en parlant de racisme et que partout dans le monde le phénomène existe. Toutefois, elle souligne que le comportement de certains subsahariens est à déplorer notamment de certains passeurs de migrants qui se livrent à toutes sortes de trafic dans le pays.
MANQUE DE REACTIVITE DEPLORE DES AUTORITES CONSULAIRES
Madame Diouf déplore par ailleurs le manque de réactivité et de communication des autorités consulaires. «Elles sont restées aphones quand les choses se sont déclarées. Nous sommes restés quatre jours sans les entendre. Il a fallu que le ministère des Affaires étrangères fasse un communiqué pour qu’on puisse sentir la réaction de l’Etat du Sénégal. Alors qu’elles pouvaient entrer en contact avec les Dahiras présents en Tunisie, les associations estudiantines etc», déclare-t-elle. Ainsi, elle appelle l’Etat à être beaucoup plus à l’écoute des Sénégalais de l’extérieur. Elle propose d’ailleurs d’appliquer désormais la politique de réciprocité sur les entrées dans le pays.
A noter que le ministère sénégalais des Affaires étrangères a mis en place une cellule de crise dont la mission est d’assurer, à partir de l’ambassade sénégalaise en Tunisie, la protection des Sénégalais établis dans ce pays d’Afrique du Nord. Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, les services du ministère disent suivre de près la situation qui prévaut en Tunisie, non sans rappeler l’attachement particulier du Sénégal à la sécurité et à la sûreté des communautés sénégalaises partout où elles résident et en toute circonstance.
Le ministère en charge des Sénégalais de l’extérieur assure être en contact avec les responsables des associations sénégalaises en Tunisie tout en appelant les ressortissants sénégalais au calme et à la sérénité.
«LA CAMPAGNE ARACHIDIERE N’A PAS BIEN MARCHE POUR LA SONACOS»
Modou Diagne Fada, directeur général de la Sonacos, parle de la campagne arachidière
La Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal (Sonacos) a marqué sa présence au Salon International de l’Agriculture qui se déroule à Paris du 25 février au 5 mars 2023. en marge de cette importante rencontre, son directeur général Modou diagne Fada, qui a accordé une interview à «L’As», a indiqué que la campagne arachidière n’a pas bien marché pour la Sonacos.
M. le directeur, vous êtes ici en tant qu’exposant, alors qu’est-ce qu’on peut retenir de la présence de la Sonacos à ce Salon de l’Agriculture ?
La Sonacos a une longue tradition de présence au Salon international de l’Agriculture. À chaque édition, la Sonacos est là et bien représentée. Comme vous le savez, c’est un stand aussi très couru par les visiteurs qui savent que c’est la société spécialiste dans la transformation de l’arachide. Avec l’arachide, nous produisons des graines décortiquées. Mais aussi avec l’arachide, nous produisons de l’huile. De l’huile brute d’abord, ensuite de l’huile raffinée, de l’huile de table. Il y a aussi des résidus qu’on appelle les écailles pour les tourteaux ordinaires d’arachide et ensuite les coques qui sont utilisées dans l’aliment de bétail, mais aussi qui sont utilisées par les cimentiers. Alors, cela montre la position transversale de la Sonacos. La Sonacos intervient dans la lutte pour la souveraineté alimentaire en produisant de l’huile, mais aussi en aidant l’élevage à avoir son aliment, mais aussi les cimentiers à disposer d’un produit important qui sont les coques d’arachide. Et ici, nous rencontrons beaucoup de gens qui nous posent des questions et qui travaillent aussi, qui entendent en tout cas dans le temps travailler avec nous pour l’acquisition d’équipements, mais aussi pour qu’on puisse trouver des créneaux porteurs pour écouler nos produits, les tourteaux, de même que l’huile brute ou l’huile raffinée.
Ce qu’on connaît de la Sonacos, c’est la collecte de l’arachide. Là, je vois apparemment une nouvelle société qui s’appelle Setuna. Qu’est-ce qu’il faut savoir sur cette société là ?
En vérité, Setuna était là depuis plusieurs années, mais elle était fermée. Elle était fermée pendant 10 ans et par le soutien du Président Macky Sall et de son gouvernement, nous avons réussi à redémarrer la Setuna. Elle fait aujourd’hui partie des plus grands provendiers du Sénégal. Elle fait un aliment de qualité. C’est une filiale dirigée par le Directeur général Mouhamadou Faye. Et cette filiale de la Sonacos entre dans le cadre de notre programme de diversification. Parce qu’il ne faudrait pas seulement se limiter à la production d’huile brute ou de l’huile raffinée. Il faut diversifier les activités au niveau de la Sonacos, donc nous avons cette unité d’aliments de bétail, mais aussi nous avons reproduit la production du vinaigre qui était aussi à l’arrêt depuis 10 ans, de même que la production d’eau de javel. Donc, ces trois unités ont la particularité d’exister à Diourbel. On a l’unité de Diourbel où la Sonacos de Diourbel a réussi à diversifier ses activités parce qu’encore une fois, l’arachide, c’est important mais comme le profil de la campagne, on ne le contrôle pas, avec la présence de concurrents et autres, on a dit qu’au-delà de l’arachide, il faut aussi mener d’autres activités.
L’huile d’arachide est bien prisée, mais les Sénégalais disent que c’est un peu cher. Est-ce qu’il y a quand même quelque chose qui est prévu pour trouver une solution à cette cherté ?
Oui, l’huile d’arachide est très prisée. Elle est très prisée. Elle est très importante aussi pour nous parce que je le rappelle, le Sénégal est deuxième ou troisième producteur d’arachide en Afrique. C’est important que les Sénégalais consomment de l’huile d’arachide. Et bien entendu comparée aux huiles importées de moindre qualité quand même, l’huile d’arachide est un peu trop chère. Mais quand même, nous pensons que l’Etat va continuer de soutenir la Sonacos en permettant à lui d’acquérir de nouveaux équipements. Les nouveaux équipements pourront augmenter nos taux de rendement, nos capacités de production, et par conséquent, nous permettre de baisser le prix de l’huile, pour permettre au maximum de ménages de disposer de l’huile d’arachide. Avant de donner, il faut penser à compenser le coût de production de l’arachide, parce que le kilogramme de graine d’arachide, nous l’achetons à un prix très élevé auprès des producteurs. Et le Président Macky Sall veut soutenir les producteurs, donc enrichir les producteurs. Chaque année, le prix monte. Cette année, on est à 450 F CFAle kilogramme d’arachide. Forcément, le litre d’huile aussi va augmenter. Donc, ce que l’Etat peut faire, c’est réguler le marché peut-être, en accordant une compensation aux sociétés.
Comment ça se passe avec la collecte des graines ?
Cette année, cela ne s’est pas bien passé. Au moment où nous parlons, nous n’avons que 20.000 tonnes, alors que l’année dernière, nous avions 130.000 tonnes. Cette année, la campagne n’a pas bien marché pour la Sonacos. Mais quand même, le président de la République a instruit le gouvernement de trouver une solution au problème d’approvisionnent de la Sonacos. Et des mesures sont mises en route par M. le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural. Et nous pesons que ces mesures devraient nous permettre, avant la fin de la campagne prévue au mois de mai, de pouvoir renverser la tendance et d’acquérir de bonnes quantités de graines au moins pour sauver la campagne.
Qu’est-ce qui a causé cela ?
La présence des Chinois pourrait ne pas gêner si la concurrence était loyale. Mais on a subi une concurrence déloyale de la part d’acteurs étrangers. Donc, le marché a été, cette année, un marché de spéculation. La Sonacos a essayé de suivre le marché. Mais à chaque fois que nous montons, nos concurrents montent aussi. Et bien entendu, eux, ils doivent écouler leurs produits en Chine. Les Chinois ayant un pouvoir d’achat plus élevé que les Sénégalais, ils peuvent se permettre certaines choses, alors que nous, nous ne pouvons pas. Mais il faudrait qu’on ait un schéma d’encadrement de cette présence. Un schéma de régulation de la présence des acteurs pour éviter non seulement un manque d’approvisionnement des huileries, mais aussi pour sauver le capital semencier. Parce qu’on ne sait jamais. Mais si ça continue comme ça, on peut une année compromettre le capital semencier. Et en ce moment là, ça va être très difficile pour la filière arachide.
ABDOUL MBAYE EN POSITION DE SOUTENEUR
Le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) a reçu mandat de ses militants pour négocier des alliances possibles dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024
Le conseil national (cn) de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act) s’est réuni samedi dernier pour échanger sur l’actualité nationale et internationale. Évoquant la présidentielle de 2024, le cn a donné carte blanche à Abdoul Mbaye de négocier les meilleures alliances possibles.
Alors que les candidatures à l’élection présidentielle du 24 février 2024 se multiplient, la participation du leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) semble incertaine. Présidant la réunion du Conseil national (CN) de son parti, Abdoul Mbaye a reçu mandat de ses militants pour négocier des alliances possibles dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024. «Le CN a renouvelé le mandat donné au président du Parti pour négocier les meilleures alliances possibles dans la perspective de l’élection présidentielle de 2024, à l’exclusion de tout soutien apporté au candidat de l’Apr ou d’un démembrement de la coalition Benno Bokk Yaakaar», lit-on dans une note de synthèse parvenue à la rédaction.
Une posture qui semble en dire plus sur la participation de l’ancien Premier ministre à la course vers la Magistrature suprême. Il faut rappeler que Abdoul Mbaye avait adopté la même stratégie lors des élections locales et législatives dernières en nouant une alliance d’abord avec le Crd, qu’il a quitté récemment, puis avec l’inter-coalition Wallu-Yaw.
Abordant la campagne agricole 2022-2023, l’ancien Premier ministre et ses camarades l’ont jugée catastrophique, tant pour la production de graines d’arachide que pour celle de céréales, en particulier du riz et du mil. Une situation, selon eux, qui va entrainer de graves conséquences en termes d’appauvrissement des paysans et de renchérissement des denrées produites localement du fait de leur rareté. Pour Abdoul Mbaye et Cie, cette situation découle d’une politique agricole négligée par le régime de Macky Sall qu’ils accusent de publier «des mensonges récurrents sur la production agricole sénégalaise visant à gonfler un taux de croissance nationale».
Le CN s’est également prononcé sur les difficultés persistantes du secteur de la pêche, reflétées par la baisse des revenus des pêcheurs artisanaux, l’indisponibilité des produits halieutiques pour la consommation locale et le fort renchérissement de ces produits devenus inaccessibles à plusieurs ménages. Il a renouvelé ses propositions visant à limiter les licences de pêche attribuées à des navires étrangers, souvent dans des conditions opaques, notamment en ne les accordant qu’à des navires dont les pays d’origine accueillent les pêcheurs sénégalais en réciprocité.
Ainsi, dans la perspective d’une situation de famine au cours des prochains mois de soudure, le CN appelle le gouvernement à prendre les mesures d’aide aux nombreuses populations menacées par l’insécurité alimentaire. Pour ce faire, Abdoul Mbaye et ses amis réclament que les ressources budgétaires actuellement utilisées pour mettre « en campagne illégale le président de la République dans des tournées à travers le territoire soient consacrées à lutter contre l’insécurité alimentaire et la famine ». Ils tiennent le régime comme l’unique responsable des contraintes d’ajustement structurel auxquelles le Fonds Monétaire International (FMI) a retenu de soumettre le Sénégal pour maintenir les facilités de financement dont notre pays bénéficie. Un nécessaire ajustement qui, d’après eux, se traduit en particulier par la hausse des tarifs d’électricité et des prix de carburant à la pompe, la hausse des tarifs d’électricité étant moins motivée par une augmentation des prix de pétrole que par la gestion politicienne de la SENELEC.
CANDIDATURE DE MACKY SALL A LA PRESIDENTIELLE : Abdoul Mbaye interpelle la communauté internationale
Abdoul Mbaye a profité de la réunion du CNde l’ACT pour attirer l’attention de la communauté internationale sur les conséquences d’une probable candidature de Macky Sall à l’élection présidentielle de 2024. L’ancien Premier ministre qui rappelle que le Président Sall est à la fin de son second et dernier mandat après avoir confirmé cette échéance en 2019, reste convaincu qu’un tel agissement aura des conséquences dramatiques, en plus de créer un recul démocratique dans un contexte général de pouvoir d’achat érodé et de pauvreté aggravée. D’ailleurs, le leader d’Act accuse Macky Sall «d’avoir poursuivi sa démarche visant à l’élimination des opposants politiques, en œuvrant à créer leur inéligibilité par des condamnations pénales abusives, ou en empêchant leur candidature par le moyen d’un système de parrainage qu’il maintient malgré l’injonction de le supprimer par décision de la Cour de Justice de la Cedeao». Dans la même logique, il exige la fin des persécutions engagées contre les opposants, l’organisation d’une élection présidentielle apaisée en 2024, dans le respect des dispositions de la Constitution, de la décision rendue par la Cour de Justice de la Cedeao en matière de parrainages citoyens et des libertés
LE MONDE DU BALLON ORANGE RECLAME LE DEPART DE BABACAR NDIAYE
Echecs répétitifs du basket sénégalais - Les Lions du basket ont été éliminés de la dernière fenêtre qualificative à la Coupe du monde qui se déroulait en Egypte. Il leur fallait au moins obtenir deux victoires pour pouvoir se qualifier.
Les Lions du basket ont été éliminés de la dernière fenêtre qualificative à la Coupe du monde qui se déroulait en Egypte. Il leur fallait au moins obtenir deux victoires pour pouvoir se qualifier. Malheureusement, les poulains du coach Ngagne Desagana Diop ont été battus respectivement par le Soudan du Sud puis par la Tunisie avant de s’imposer devant les Camerounais. Une non-qualification à la Coupe du monde qui fait jaser dans le milieu du basket lequel demande le départ de l’équipe de Me Babacar Ndiaye. Pendant ce temps, d’autres pays qui enviaient et voyaient de loin le basket sénégalais sont venus à notre niveau, s’ils ne nous ont pas dépassés. C’est le cas du Cap-Vert qui a décroché l’une des cinq places dédiées à l’Afrique pour la Coupe du monde.
Les férus de la balle orange sont loin d’être contents après l’élimination des coéquipiers de Branco Badji en Egypte pour la dernière fenêtre consacrée à la qualification en Coupe du monde. Battus d’emblée par le Soudan du Sud (75-83) puis la Tunisie (53- 70), les Lions, pour ne pas rentrer bredouilles du championnat, se sont imposés devant le Cameroun (89-63). Pourtant, il leur fallait tout simplement obtenir deux victoires et prétendre à l’une des cinq places qualificatives pour le Mondial qui doit se dérouler au Japon, en Indonésie et aux Philippines en septembre prochain. Malgré leur absence au Mondial, le Président de la Fédération sénégalaise de Basket, Me Babacar Ndiaye, a loué les qualités et le comportement des Lions lors du tournoi avant de décrier la méthode déployée par la Fiba monde en ce qui concerne les qualifications. D’ailleurs, il n’exclut pas de saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour un éclairage sur cette affaire.
Le Sénégal, dont le basket constitue la deuxième nation en Afrique derrière l’Angola, traverse une zone de turbulences. Selon beaucoup d’observateurs de la balle orange, l’équipe de Me Babacar Ndiaye a écarté toute la crème du basket pour faire cavalier seul. Baba Tandian, ancien président de la FSB depuis la Chine a réagi par rapport à cette élimination. « Lorsqu’on m’a annoncé notre élimination, j’en ai perdu le sommeil.
Dans mes rêves les plus fous, je n’ai jamais imaginé que pour cinq places attribuées à l’Afrique, le Sénégal n’en ferait pas partie. Pourtant, depuis plus de cinq ans, je ne cesse d’alerter les autorités que le basket sénégalais est en lambeaux. Comment est-ce-que vous pouvez comprendre qu’une nation comme le Soudan du Sud qui n’a que dix ans, car formée en 2011 par un professionnel du basket, ait réussi à atteindre pour la première fois de leur histoire à une phase de Coupe du monde. Ils ont travaillé, travaillé avec la petite catégorie pour en sortir une équipe compétitive » a-t-il révélé.
Poursuivant, Baba Tandian croit que si le basket sénégalais en est arrivé à ce stade, c’est à cause d’un seul homme, Me Babacar Ndiaye. « Le danger c’est que ce dernier n’est entouré que de novices qui n’ont jamais joué au basket de leur vie et avec cela vous voulez avoir des résultats. Impossible ! En 2018, lorsque j’ai vu les Lions, j’alertais pour dire que lors de la prochaine Fiba Afrique, les Lions ne monteront pas sur le podium. L’histoire m’avait donné raison (…) il est le seul à croire que le basket sénégalais marche » a-t-il martelé.
Selon ce technicien Rufisquois sous le sceau de l’anonymat et qui a félicité les joueurs ainsi que le staff qui a travaillé avec les moyens du bord, la balle orange ne ment pas. « L’élimination des Lions est logique car seul le travail paie. On n’a plus une bonne formation, encore moins un bon championnat. On n’a plus les préalables pour être une grande nation de basket. Il n’y a plus de conduite à la base pour le basket sénégalais. La formation est négligée », a fustigé ce coach originaire de Rufisque.
En tout état de cause, une assise du basket est plus que nécessaire. Depuis 1997, les Lions n’ont plus gagné un trophée continental. Ce qui montre une déchéance du basket sénégalais. Le nouveau ministre des Sports doit prendre les taureaux par les cornes et s’imprégner des problèmes du Basket pour tenter de les résoudre afin que la balle orange retrouve son lustre d’antan.
Par Amadou Lamine SALL
NON, LES SENEGALAIS NE SERONT PAS DANS LES TRANCHEES !
C’est bien Macky Sall, qu’il le veuille ou non, le plus approprié chef d’orchestre de tout apaisement. L’opposition, partout, joue au feu, à ses risques, car telle est souvent la nature de la redoutable marche vers le pouvoir qui lui est imposée !
Peut-il être permis et… pardonnable d’avoir de l’affection et de l’espoir pour son Président élu au suffrage universel, d’aimer son pays, son peuple, de respecter et de rendre un invincible hommage à la haute lutte et au courage des forces de l’opposition ? Peut-il être possible de décider de ne pas se laisser vaincre par la dictature de l’intimidation quand les réponses tournent les questions à l’envers, des injures aveugles fusant des réseaux sociaux certes contestés mais qui résolument célèbrent la liberté ? Méfions-nous de mettre la « clef dans la serrure et que la porte reste muette » ! Peut-il être permis de dire que ce qui compte le plus, c’est d’abord l’unité de notre pays, un Sénégal dans la paix et la fraternité ? Si oui, lisez-nous. Si non, quittez cette page, jetez l’ancre ailleurs et que Dieu vous couve !
Ce pays n’aurait-il plus de portes mais rien que des fenêtres ? Et si elles se fermaient elles aussi ?Il semblerait, dit-on, ne plus exister un seul enfant dans ce pays. Tous ont vite et mal grandi : Un seul meurtrier en serait la cause : la politique ! Ce pays, conte-t-on, est devenu tel, que nous sommes désormais condamnés à être élégants même avec les rats ! Refusons qu’il fasse froid dans nos cœurs. Dans nos corps faisons flamber les bûches de la foi et du respect de notre pays. Lapidons toutes nos peurs. Ceux qui veulent installer le mal et la mort ne voient pas qu’ils portent des dates de péremption et qu’ils sont déjà morts. Ils ne savent pas qu’ils ont choisi d’être le « génie de leur propre ruine » et non de leur « propre grandeur ».
Chaque aveugle tient un miroir ! Chaque homme politique est même candidat à Miss Sénégal. L’essentiel est de paraitre ! Je sais que notre pays restera contre vents épineux et marées salées, plus qu’un pays : « un continent de l’esprit », une grande voix du cœur ! Ce pays est une promesse ! Il est temps de reposer Dieu, de reposer notre tensiomètre et de travailler davantage ! Il est temps d’arrêter les divisions et de bannir la haine et le rejet de l’autre. Si chacun se bat avec ce qu’il considère comme sa vérité, c’est vérité contre vérité, c’est-à-dire l’impasse. C’est pourquoi Serigne Cheikh dit alors : préférez la paix à la vérité. La paix de part et d’autre aboutit à la paix et donne la paix. Que personne ne cherche demain à humilier Macky Sall. Le peuple sénégalais l’a déjà élevé et pour le respect de ce même peuple, il sera protégé conformément à nos valeurs les plus élevées : le « soutoura », la mesure, la grandeur d’âme, la clémence, le respect, le pardon, le recours à la Générosité divine. Que personne, par ailleurs, ne cherche aujourd’hui à vouloir humilier coûte que coûte un quelconque leader de l’opposition.
Chaque opposant est sacré ! Sinon, on aura humilié le Sénégal face au monde ! Il ne nous faut jamais imaginer ou programmer des vengeances d’État. Il ne nous faut pas des « Mozart assassiné ». Il ne nous faut pas une démocratie amputée de ses deux bras ! Savoir toujours raison garder ! Savoir que les hommes politiques meurent toujours deux fois : en rejoignant comme tout humain le fond d’une tombe. En disparaissant de la mémoire du peuple qu’ils ont mal servi. Macky Sall n’est pas Toutankhamon et ne sera pas Toutankhamon ! Ni dieu ni roi ! Non plus, il n’emportera pas avec lui tous ses trésors : son pays, sa jeunesse, son gaz, son pétrole, ses poètes et écrivains, ses artistes, ses maitres, professeurs, enseignants émérites, ses infrastructures ! Monsieur le Président, demandez à Dieu de vous placer plus haut encore que ce que vous propose votre camp et plus haut encore que là où vos adversaires vous attendent. Écoutez les amis qu’aucun de vos décrets n’a donné un bol de riz. Fuyez les complices.
Soyez celui qui sait s’asseoir sur un œuf sans le casser. Dieu en a élu quelques-uns ! Faites-en donc partie ! IL vous a déjà prouvé combien IL vous aimait en vous plaçant à la tête du Sénégal. Écoutez-LE, même à votre insu. Par ailleurs, le Seigneur accepte et tolère qu’on L’aime comme IL accepte et tolère qu’on LE haïsse. Sans sévir. Pourquoi alors Ses périssables et éphémères serviteurs seraient-ils le contraire de ce qu’IL est ? Ceux qui ont fait le pari de vous aimer sans jamais chercher ni vouloir vous rencontrer, selon leur éducation et principe de vie, ont droit de ne pas s’être trompé. Monsieur le Président, sachez que vous avez beaucoup, beaucoup travaillé ! Reste, dit-on, à desserrer l’étau autour de ceux qui cherchent la face du soleil. N’en faites pas des martyrs comme vous l’avez été vous-même ! Dieu vous a si choyé, si élevé, si grandi ! Soyez le meilleur pour l’histoire. Relevez les soldats blessés du camp ennemi ! Il est 1h du matin et je ferme les pages de « Oraisons funèbres et sermons » de Bossuet, chez les Classiques Larousse. Je cède un regard à la chaîne Africable où tourne un documentaire sur la vie de Nelson Mandela.
J’apprends et cela me touche, que cet homme avait transformé sa prison en bibliothèque. En effet, on y entend Mandela dire à ses compagnons qu’il faut faire venir des livres, apprendre, se cultiver, se former, lire, pour connaître et connaître son ennemi pour mieux le combattre. Il a plus de 70 ans quand il sort de prison le 11 février 1990. C’est beaucoup ! Il nous confie trois leçons de vie que sa très longue incarcération lui a enseignées : savoir beaucoup écouter. Ne jamais prendre de décisions hâtives. Se battre pour l’équité pour tous, la dignité humaine, la liberté. Mandela dit qu’il faut arriver à la paix, renoncer à la violence sans rien céder à son engagement pour la liberté et la démocratie. Je pense alors à mon cher pays le Sénégal, à ses interrogations d’aujourd’hui, ses camps raidis et opposés, ses impasses démocratiques, ses rancœurs tenaces. Je pense plus encore au face à face de deux camps particulièrement radicalisés : celui de mon Président et celui de Ousmane Sonko. Ne risquons surtout pas de désigner l’offenseur. Nous serions hélas des médiateurs partiaux, des réconciliateurs déboutés et vite lynchés.
La vérité, nous dira-t-on, a menti. C’est ainsi. L’espace politique sénégalais est devenue une impasse sans fin ! Quelque chose de sombre pourrait menacer notre pays et dont nous avons déjà vécu quelques tristes et sanglants soubresauts. Une autre forme d’Apartheid, en effet, s’est dessinée : le camp présidentiel ostracisé, celui de l’opposition ostracisé. Bien sûr, aucune forme de menace de la part de l’opposition sur la stabilité de notre pays ne saurait être acceptée. Par ailleurs, aucune répression aveugle de l’opposition par le pouvoir en place, ne saurait être tolérée. Les deux camps doivent sortir de la crèche et grandir. Deux camps arc-boutés, droits dans leur botte, ivres d’eux-mêmes et des ambitions de leur parti se font face. Et cela ne sent pas bon. A chacun son odorat, certes, mais l’odeur et la densité des braises inquiètent. Qui pense le contraire est un Dieu beaucoup trop miséricordieux ! Cette ultime, probable ou improbable confrontation, nous devons nous y opposer de toutes nos forces. Je crois au pouvoir des femmes. J’en appelle à elles. Sortez pour clamer la paix des braves ! Vous portez une charge symbolique plus puissante que celle des hommes ! Autant le Président Sall est jugé comme raide et rude avec ses opposants, autant ces derniers sont raides et rudes avec lui et son pouvoir. Aucun gagnant de part et d’autre. Rien que des perdants et le Sénégal avec ! De part et d’autre, personne ne crèvera seul.
D’ailleurs, des militants dopés par le Diable se le disent par camps opposés et invectives incendiaires. Comme des gosses ! Mais l’inimaginable est dépassé quand, dans la rue et devant les micros, une certaine jeunesse tient ce langage terrifiant : « Nous acceptons de périr pour notre leader. Nos mamans feront d’autres enfants » ! Aussi loin que nous jetterons notre regard dans le futur, le Sénégal restera et les acteurs politiques d’aujourd’hui auront disparu avec armes et bagages. Rien ne restera de leur nom que ce qu’ils auront laissé de beau et de grand à leur pays, l’Afrique, le monde. Certains et parmi les plus nombreux aujourd’hui, ont une renommée qui ne dépasse même pas Bargny Sendou ! Avouons-le avec respect : nos hommes politiques ne font pas une belle vitrine pour le Sénégal ! A l’étranger d’ailleurs, on a du mal à vous en citer deux noms ! Sachons, en un mot, que « la place est petite que nous occupons en ce monde ! La figure de ce monde passe et notre substance n’est rien devant Dieu. ». Nous devons apaiser les esprits, nous réconcilier sur l’essentiel : la paix, la tolérance, le respect du suffrage du peuple. Qu’on le veuille ou non, c’est à la loi que le peuple a confié le respect de son suffrage. Voudrait-il le lui retirer, il passerait encore par la loi à défaut de la remplacer directement par lui-même. Le peuple est la seule vraie loi mais il l’exerce en la déléguant à la justice comme haute institution de la République, impartiale et respectable. A la vérité, ce n’est pas la République qui corrompt la justice, c’est plutôt la justice qui trahit sa mission, son idéal, le peuple, si elle cédait son pouvoir à la politique, comme une dépravée céderait son corps pour un billet de banque. Puisse cette justice n’être pas la nôtre, celle que nous aimons et à laquelle nous croyons, malgré les teigneuses et noires suspicions qui pèsent sur elle et la démembrent.
Quand on évoque un État de droit, ce sont plus les juges qui sont interpellés que le président de la République. Inflexibles, intouchables, inattaquables, ils doivent aider sinon forcer les chefs politiques à tenir la route droite. C’est eux qui rendent la justice et non le Président, même si c’est lui qui les nomme ! C’est la bonne compréhension d’une République normale. Les juges doivent être la citadelle imprenable. Le politique est plus fragile, ce qui ne saurait le dédouaner. Il apparait que le pouvoir judiciaire, partout dans le monde, garantit mieux la démocratie que le pouvoir exécutif. Ce dernier veille toujours jalousement sur son pouvoir possessif, même à son insu. Seul alors le pouvoir judiciaire peut se dresser comme arbitre central et comme arbitre de touche. C’est particulièrement par les fautes de touche non sifflées que les centres partent et que les buts sont marqués alors qu’ils n’auraient pas dû être validés. Il n’est jamais souhaitable que le peuple se substitue à la loi et l’exerce. Voilà pourquoi les hommes politiques de tous bords doivent raison garder ! C’est bien à la justice, quel qu’en soit le prix, de réguler et de donner le juste verdict applicable à tous. Si elle doute d’elle ou si elle laisse douter d’elle, elle périt. Il n’y a aucune place dans ce pays où la foi est le sourire du cœur, pour la division, la haine. Il faut à tout prix aller à la paix. Abdoulaye Wade l’a fait face à Abdou Diouf. Macky Sall l’a fait face à Abdoulaye Wade. Mais ne rien lâcher. Être conquérant. Ne rien céder à l’injustice, mais toujours rester dans l’élégance, l’ouverture, la paix.
Macky Sall ne pourrait déroger à cette belle règle de grandeur malgré l’adversité, le moment venu, face à son successeur, qui qu’il soit ! Dans la perspective des élections présidentielles de 2024, chaque opposant, en pré-candidat libre non encore reconnu par la Cour constitutionnelle, combat pour accéder au pouvoir si le peuple sénégalais le veut. Cela doit se passer ainsi, hors de tout hold-up, tricherie, supercherie, ruse. Senghor a quitté librement et volontairement le pouvoir, en démissionnant. Il a confessé, très tôt, être resté trop longtemps au pouvoir mais en donnant les raisons. Diouf a fini par céder le pouvoir dans la paix, seulement après que le peuple a arbitré. Wade a cédé le pouvoir après avoir d’abord résisté et passé les barricades, mais stoppé net aux portes des urnes par l’arbitrage de son peuple. Sall cédera-t-il le pouvoir avant les barricades ou après les barricades, devant les urnes de 2024 ou celles de 2029 ? Le Sénégal est en perte d’haleine ! L’Afrique et le monde attendent de voir la posture du Lamtoro ! Il n’y a pas deux Présidents du Sénégal, mais un seul : Macky Sall. Ce qui fait de lui le premier garant de la paix. Tout le reste fait partie de la macaroni politique. Mais celle-ci compte et il en faut, car elle est le miroir de toute démocratie ! En revanche, la loi doit rester à la loi et pour cela elle doit être infaillible, insoupçonnable. « Ne pas obéir à la loi cesse d’être un devoir, si celle-ci a failli » a-t-on écrit. Hélas, Macky Sall n’a plus à convaincre son opposition. C’est trop tard, peine perdue, elle ne croit plus en lui. Convaincre l’adversaire déjà passé à l’eau bouillante, n’est pas aisé, rit-on dans les salons. Il lui reste à écouter et à convaincre le peuple qui l’a élu ! Et ce peuple ne se limite pas au nombre de partisans ou de majorité acquise. Il le dépasse. Et c’est justement ce qui dépasse, qui fait la différence.
C’est bien Macky Sall, qu’il le veuille ou non, le plus approprié chef d’orchestre de tout apaisement. L’opposition, partout, joue au feu, à ses risques, car telle est souvent la nature de la redoutable marche vers le pouvoir qui lui est imposée ! Ceux qui ont accédé au pouvoir le savent ! Épargnons les grands Oulémas, les grands guides religieux ! Laissons-les prier et indiquer la voie du Salut. Ceux qui veulent, suivront. Ne mettons pas les hommes de Dieu en péril, dans la souillure et les injures. Cependant, il est clair, qu’on l’approuve ou le désapprouve, que le Président a deux rendez-vous avec son peuple : devant la Cour constitutionnelle et devant les urnes. Deux rendez-vous qui pourraient être annulés si lui-même le décidait librement en mettant fin à sa candidature pour 2024 ! La perspective de ces deux rendez-vous suffit pour ne plus figer le pays dans un interminable piaillement. A quoi sert-il donc de vomir son cœur et ses poumons pour qu’un homme libre vous débarrasse de votre propre interrogation, alors qu’il a choisi de vaquer souverainement à ses devoirs d’État ? Par contre, veillons. Ne soyons pas congelés, partiaux, dégoûtés même, sourds, confortablement aveugles. Ce pays est le nôtre et il nous interpelle. Jusqu’à l’intérieur de nos familles.
Quant à tous les vaillants opposants, légitimement, ils aspirent au trône et c’est leur droit. Ce droit n’est pas négociable et il doit être solidement protégé ! Protégé par la loi, protégé par le peuple qui a confié ses lois à la République, protégé par le président de la République lui-même. La loi doit être sauve et pour tous les camps ! Jamais un président de la République n’a été autant porté par un destin qu’il lui incombe seul de transformer en légende. Sans rien sacrifier et sans rien céder de l’autorité de l’État, il devra décider du chemin à suivre et ne rien hypothéquer de son pays jusqu’ici glorieux. Ne tournons pas en rond et allons au but : sa candidature pour 2024 lui incombe personnellement et relève de sa propre responsabilité, avant que les juges constitutionnels ne se prononcent. Libre, il est face à lui-même, d’abord. Face à son peuple, ensuite. Face à l’histoire, enfin. C’est beaucoup pour un seul homme ! Avouons que cela demande une très longue retraite avec soi-même et en soi-même ! Que personne ne se presse ! Le temps qui reste d’ici février 2024 doit rassembler les cœurs ! A regarder si tard ce documentaire sur Mandela, à mesurer la sérénité, la grandeur, le courage, l’élévation de ce Président hors norme face à la cruauté du régime de l’Apartheid, j’ai tellement souhaité que mon Président puisse ne considérer que l’essentiel : la paix, l’unité de notre pays et quoi que cela puisse lui coûter ! Nous ne lui demandons pas de se sacrifier pour les autres. Nous lui demandons d’assumer et de forger sa légende. Ce qui se passe, se confesse, se dit, se trame dans ce pays n’est ni beau ni grand.
J’ai décidé, pour ma part, de ne retenir que ce qui peut rendre beau et grand mon Sénégal ! Avec tristesse, j’ai constaté déjà que le Sénégal est devenu plus grand, plus noble que certains de ses fils. Ceux-là ne seront pas les plus nombreux ! Les grands hommes d’État, dit-on, ont été grands en rencontrant l’Histoire. En voilà une bien grande et qui ne demande qu’à être prise. Ne la ratez pas Monsieur le Président. Elle vous couvrira d’or et de pourpre pour toujours. Ce ne sera pas votre majorité présidentielle qui fera votre histoire. Ce ne seront pas vos opposants qui feront votre histoire. Ils se battent pour prendre le trône comme vous vous êtes battu pour aller le chercher et vous y asseoir. C’est l’acte que vous aurez posé et qui ne sera pas facile, côté pile comme côté face, qui vous construira des maisons ombragées dans le cœur de votre peuple. Ceux qui vous demandent de rester pour cent ans sont émouvants. Ils confondent passé, présent et futur. Non, ils ne sont ni fous ni excessifs ! Ils ont seulement fermé tous les livres, même ceux qu’ils n’ont pas lu. Ils ont bu toute mémoire. Ils ont leur propre horloge hors de toute réalité historique.
Quant à ceux qui vous demandent de partir, ils ne vous haïssent pas, ne vous trahissent pas. Ils sont même dévastés et perdus, car eux aussi savent qu’une grande page va se fermer. Ils sont vos vrais compagnons de demain et pas une seule fois ils ne doutent du gigantisme de l’œuvre déjà accomplie et de la reconnaissance du peuple sénégalais pour le fils de Fatick à la si belle et si émouvante histoire humaine. En effet Dieu n’a confié à personne le destin de Macky Sall. IL s’en est occupé Lui-Même ! Gloire à Sa générosité ! Mais trouvez donc Monsieur le Président comment Lui rendre Sa Bonté et n’oubliez surtout pas vos opposants ! « La charité, dit-on, rapproche les créatures les unes des autres, pour que la pyramide de l’amour soit parfaite et complète ». Encore qu’il s’agisse de droit légitime plus que de charité ! les mots comptent ! A vous de jouer en sachant que vous n’êtes hélas qu’un homme ! Pour l’heure, continuez à émerveiller, à bâtir vos infrastructures, à chercher à soulager le bol des ménagères et la poche trouée des pères de famille.
C’est chaque jour au petit matin que se lève l’armée invincible des démunis ! Des puits d’or n’y suffiraient pas mais distribuez équitablement l’or. Continuez avec votre bel engagement à aider la jeunesse à chercher du front le ciel. Élever encore le chant des trompettes pour le Sénégal : la CAN, le CHAN, le BEACH SOCCER, l’UFOA/A ; la présidence de l’UA menée tambour battant et avec tant de succès et d’éclat ; l’effectivité du oïl and gaz sénégalais; le rayonnement sans répit de vos artistes par le monde avec un ministère de la Culture qui donne à l’international du relief au Sénégal, qui veille à une véritable renaissance artistique, littéraire et scientifique, mais qui a davantage besoin pour cela de votre oreille et de votre constante attention, puisque le Sénégal c’est d’abord et avant tout pour les érudits, les voyageurs, les visiteurs, les poètes, les écrivains, les historiens, les philosophes, les hommes d’État, le visage de la culture et des arts ; la parole engagée, forte, sans gant, des intellectuels libres de leurs pensées critiques sur la conduite de votre pouvoir d’État et face à eux, vos intellectuels d’État dont deux de vos conseillers particulièrement teigneux, sonores, brillants et conciliants : l’infatigable veilleur, savoureux érudit, Abdoul Aziz Diop et le fin poète-philosophe El Hadj Kassé. Regardez donc comme la bataille des idées apaise et grandit contrairement à celle de l’arène politique des gladiateurs ! On se demande pourquoi l’APR n’a pas ses vendredi ou samedi mensuels d’agora culturelle, politique, économique, qui rassemblerait les meilleurs des Sénégalais, sans coloration politique, pour des débats d’idées !
Donnez davantage de la vie à l’esprit ! Tenez Monsieur le Président, et si vous pensiez poursuivre la publication de la série de vos tomes « Conviction républicaine » dont le 1er paru en avril 2018 portait sur « Discours sur le développement » ? La pensée est plus durable que l’action politique ! Il arrive qu’elle ressuscite et donne de la vie et de l’écho à la dernière, si fragile et éphémère ! Partir est facile. Être poussé dehors est certes moins acceptable. Mais quand une vérité prétend combattre une autre vérité, même le droit y perd sa neutralité. Monsieur le Président, si la loi et votre peuple vous gardent, alors restez. Parachevez votre œuvre déjà si colossale ! Mais si la loi vous garde et que votre peuple tourne la clef de la porte, la nuit sera définitivement tombée. Le peuple reste la loi suprême ! Celle où celui qui viendra demain après vous, aura à cœur de rencontrer l’histoire et pour rencontrer l’histoire, il faut quelque part la complicité du divin. Vous avez déjà rencontré Dieu une première fois en devenant le 4ème président de la République du Sénégal parmi d’autres prétendants. Ne ratez pas la prochaine rencontre avec LUI. Écoutez-LE. IL vous aime. IL vous l’a déjà prouvé. A tous, sachez que ce pays n’est pas un champ de patates pourries. Ce pays n’est pas un hôpital, un tribunal à pendaison, une prison, un peloton d’exécution. Voudrait-il l’être, personne d’entre les Sénégalais ne laisserait faire ! Ce pays est un drapeau, haut. Laissez-le flotter. Tenez-le d’une main ferme. Saluez-le et serrez bien les fesses ! Saluez-le les yeux bien ouverts et le front droit. Gloire et honneur à notre armée nationale, notre plus belle parure avec la culture ! Ceux qui ont gouverné hier et ceux qui gouvernent aujourd’hui ne seront pas les meilleurs. Les meilleurs sont à venir.
C’est cette prière seule qui grandit et fortifie un pays, une nation, un peuple. Que le futur soit toujours meilleur que le passé qui le serve et le nourrit. Que l’excellence soit toujours à peine suffisante pour nous tirer encore plus vers le haut. Que nos enfants soient meilleurs que nous. Il est écrit avant nous que nous serons toujours des générations différentes, des temps d’histoire différente, des lampes différentes, cependant, toujours le même pays, la même nation écarlate. « Personne n’est en retard, personne n’est en avance. Chacun est dans son fuseau horaire ». Repensons souvent au mot de Moïse s’adressant au Dieu Unique : « Si je n’ai pas grâce à leurs yeux, efface-moi de l’histoire de mon peuple. »Si nous avions à choisir entre de grands hommes ou de grands Présidents, nous aurions choisi de grands hommes. Les grands hommes font forcément de grands Présidents.
Les grands Présidents ne font pas forcément de grands hommes. Les premiers sont périssables, quoique. Les seconds éternels. Ils habitent les dictionnaires, le temps, la mémoire éveillée des peuples. A qui confier le Sénégal après Macky Sall ? D’abord à Dieu comme avant lui et après lui ! Par toutes les lettres le composant, le Sénégal ne sera pas et ne sera jamais un pays de lion en paille ! Puisse Dieu nous donner à la tête de l’État des tableaux de maître plus que des enseignes de magasin !« Quand j’étais petit, Dieu habitait à côté de chez nous… » à Kaolack. IL n’a jamais quitté le Sénégal ! Puisse ce pays vivre et vivre dans la paix des cœurs, la concorde, la fraternité.
Au Sénégal, une chaine d’union nous a fait traverser le temps et l’espace et fait murir notre héritage de bravoure, de résistance, d’honneur : peuple, pouvoir et opposition, Musulmans et Chrétiens ensemble, main dans la main. Restons ouverts et unis au-delà de cette appartenance originelle à ce qu’il y a de meilleur en l’homme sénégalais, c’est-à-dire la recherche du savoir, du bien, du juste, du beau, de la vertu ! Puissions-nous trouver en chaque femme, chaque homme, chaque acteur politique Sénégalais, cet idéal, pour qu’il soit encore et encore histoire et ferment de l’universel à la rencontre du respect et de l’admiration que nous vouent tant de peuples par le monde. Payons ensemble un meurtrier pour qu’il aille assassiner sans tarder la haine et le malheur ! « Un mur peur rapprocher deux mondes mais il lui faut un courage d’alpiniste » !
Donnons-nous la main pour qu’il fasse moins froid ! Ce pays est un désir. Ce pays est du pur corossol ! N’y mettez pas du cyanure !