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20 août 2025
SONKO DÉNONCE UNE BRUTALITÉ VISANT À LUI NUIRE PHYSIQUEMENT
‘’Ma voiture a été cassée, j’ai été brutalisé. Le pire, c’est que les agents de la police m’ont aspergé d’un liquide extrêmement toxique, qui produit des effets sur la respiration, les yeux, la peau et l’appareil digestif’’
L’opposant Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), a dénoncé lundi soir une ‘’brutalité’’ exercée sur lui dans le but de lui ‘’nuire physiquement’’.
‘’Rien ne justifie cette brutalité, si ce n’est la volonté de me nuire physiquement’’, a soutenu M. Sonko dans une déclaration faite sur son lit d’hôpital.
‘’Je vous assure que je vais beaucoup mieux. Je le dois au personnel médical’’, a dit Ousmane Sonko, quatre jours après les incidents survenus lors d’une audience de son procès en diffamation contre le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang.
‘’On a cassé ma voiture […] pour m’en extirper et m’emmener de force au tribunal, dans une procédure pour laquelle ma présence n’est pas obligatoire’’, a dit le maire de Ziguinchor, dénonçant une ‘’violation fragrante de [ses] droits’’.
‘’Ma voiture a été cassée, j’ai été brutalisé. Le pire, c’est que les agents de la police, ceux de la BIP (brigade d’intervention polyvalente) notamment, m’ont aspergé d’un liquide extrêmement toxique, qui produit des effets sur la respiration, les yeux, la peau et l’appareil digestif’’, a ajouté l’opposant.
Il affirme ne pas connaître ‘’exactement’’ la nature du liquide qu’il accuse la police de l’avoir aspergé. ‘’Mes habits ont été envoyés hors du pays pour les besoins d’une analyse. On nous a malheureusement dit que les analyses ne peuvent pas se faire au Sénégal, par nos laboratoires. Nous attendons […] les résultats.’’
L’APS a vainement tenté de recueillir la version du bureau des relations publiques de la Police nationale, après l’accusation faite par l’opposant sur la brigade d’intervention polyvalente.
‘’On m’a empêché d’accéder à une ambulance qui devait venir me prendre chez moi et me conduire à la clinique, ce qui est extrêmement grave’’, s’est plaint le leader de Pastef-Les Patriotes.
Il déclare mener ‘’un combat pour l’avenir du pays, la survie de notre pays et la sauvegarde de notre démocratie’’.
‘’Entraver la marche normale de la justice’’
Ousmane Sonko, candidat à l’élection présidentielle du 25 février 2024, a également déploré la mort d’un jeune homme dans des affrontements entre ses militants et les forces de l’ordre, lundi, à Bignona (sud).
Après plusieurs incidents d’audience et des scènes de violence dans plusieurs quartiers de Dakar, le procès en diffamation entre Ousmane Sonko et le ministre du Tourisme et des Loisirs a été renvoyé au jeudi 30 mars.
Le tribunal a pris cette décision à la demande des avocats de la défense. Ces derniers affirment que Ciré Clédor Ly, un des leurs, et Ousmane Sonko, ont inhalé du gaz lacrymogène et ne pouvaient donc pas prendre part à l’audience.
Me Ly est allé se faire soigner en France à la suite des incidents, selon plusieurs médias.
Mame Mbaye Niang, un militant de l’APR, le parti politique de Macky Sall, accuse le maire de Ziguinchor d’avoir dit qu’il a été épinglé par un rapport de l’Inspection générale d’Etat pour sa gestion d'un fonds de 29 milliards de francs CFA du Programme des domaines agricoles communautaires.
Benno Bokk Yaakaar (BBY), la coalition de la majorité présidentielle, a dénoncé la ‘’tentative’’ menée par Ousmane Sonko pour ‘’entraver la marche normale de la justice’’, dans le cadre de son procès contre M. Niang.
‘’Une chose est sûre : ceux qui s’imaginent pouvoir intimider le pouvoir et bloquer la justice se bercent d’illusions. Chacun devra assumer ses responsabilités’’, a soutenu Macky Sall en parlant des incidents d'audience et des affrontements entre les forces de l'ordre et des partisans de M. Sonko.
‘’Dans un Etat de droit, un leader politique ne peut pas chercher à se soustraire à la loi en instrumentalisant la rue. Ce qui se passe n’est acceptable dans aucune démocratie’’, a dit le président de la République dans une interview donnée à l'hebdomadaire français L'Express.
Par Mamadou Ndiaye
GEL DE LA CROISSANCE
Le froid s’éloigne. La chaleur s’installe. Au-delà des facéties du climat, le changement de saison déroute les Sénégalais. Ils ont certes l’œil rivé sur l’échéance fatidique de février 2024 mais le quotidien les tenaille.
Le froid s’éloigne. La chaleur s’installe. Au-delà des facéties du climat, le changement de saison déroute les Sénégalais. Ils ont certes l’œil rivé sur l’échéance fatidique de février 2024 mais le quotidien les tenaille. Comment tenir dès lors face aux enjeux et aux impératifs ?
Par la passion et par l’indifférence, ils se la jouent débonnaires. Pépères presque. Que cacherait alors cette tranquillité apparente ? Sans se prétendre autres, ils donnent d’eux-mêmes une image peu naturelle, feinte, navigant entre honte, peur et anxiété voire entre dangers occasionnels et soucis permanents.
Devant ce cumul de difficultés, nos compatriotes apparaissent ainsi nonchalants, dépourvus d’emprise nette sur un destin dont ils se croient dépossédés. S’ils refusent d’être en première ligne, la réalité, aussi dure soit-elle, s’imposera à eux contre leur propre gré.
Une introversion inhabituelle gagne de larges secteurs autrefois très actifs mais qui peinent aujourd’hui à se mouvoir et à se relancer. Or la menace guette. Pire, elle se précise.
Dans ce moche environnement, la voix de MBagnick Diop déchire un silence entretenu. L’habile président du Mouvement des Entreprises du Sénégal (MEDS) soulève le lièvre en clamant avec ostentation que « l’économie doit reprendre sa prééminence sur la politique » devant un parterre de chefs d’entreprises, de banquiers et d’assureurs, de dirigeants politiques et de leaders conviés à l’Assemblée générale de l’organisme patronal.
Une seule voix suffit-elle pour secouer le cocotier ? Pas si sûr. En revanche, elle peut être audible puisque par sa farouche apparence et son impressionnant carnet d’adresses, MBagnick Diop peut accéder aux hautes sphères de décision et infléchir des positions. Nul doute que nous nous acheminons vers une échéance importante.
Mais pour cruciale qu’elle soit, cette circonstance ne doit en aucune façon occulter la réalité économique de notre pays, soubassement de sa prospérité intrinsèque. Les indicateurs sont, à cet égard, très explicites. Selon de récentes prévisions, les investissements directs étrangers (IDE) ont augmenté de 22 % pour atteint de 2,5 milliards de dollars.
Dans le même temps, le Sénégal enregistre 27 % de hausse des projets d’investissements nouveaux. Seulement voilà : près de 60 % de ces IDE s’orientent vers les mines et les hydrocarbures. Cette tendance s’observe d’ailleurs à l’échelle de l’Afrique, toujours cantonnée au rôle (peu enviable) de pourvoyeur de matières premières et de produits de base.
Le même réflexe prévaut : prendre le produit brut, le transporter sous d’autres cieux pour le transformer et ramener une infime partie comme produit fini vendu si cher que peu y ont accès faute de pouvoir d’achat conséquent. Ces investissements ciblés contrastent avec le marasme qui sévit dans les entreprises productrices de biens de consommations. Les investissements se contractent.
Certains n’hésitent pas à parler de gel en raison des incertitudes liées au climat politique. Or tout gel ou contraction de financement entraînent un rétrécissement de portefeuille d’activités et de diminution drastique de productivité. Conséquence immédiate : une réduction proportionnée des effectifs, un lancinant chômage en vue avec des pertes de revenus et un accroissement des tensions.
La Banque centrale ne cesse d’inciter les banques primaires à la prudence. Le maître-mot : report des crédits à « meilleure opportunité ». En clair, les banques ne prêtent plus. Non plus elles ne financent à moyen terme. Comprenez : sur un an, délai qui coïncide étrangement avec la tenue de l’élection présidentielle de février 2024.
Pour autant, le continent représente une force, tant par sa centralité géostratégique que par la vitalité de sa démographie quand partout ailleurs, le vieillissement sonne comme un obstacle avec comme effet inhibiteur, une perte de position, la hantise du recul et de la dépendance dans un futur circonscrit.
Le personnel dirigeant du continent comprend-il mieux les enjeux (de maintenant et de demain) pour mener les batailles qui vaillent ? Bientôt le dividende démographique sera une réelle force motrice, un vecteur de progrès tangible pour soutenir la croissance et obtenir de substantiels gains de productivité pour les pays adeptes de la gestion d’anticipation. L’issue n’est pas encore certaine.
En revanche, pris isolément, les pays africains ne représentent pas une force face aux mastodontes américains, chinois, européens et même indiens. Ces puissances voient le continent africain comme une proie. Elles affinent leur stratégie de conquête et, tirant les leçons du passé colonial, s’arrangent pour séduire les jeunes « prêts à sauter le pas » pour échapper à un présent accablant. Ils constituent une chance et une force inouies.
Toutefois l’absence d’horizon dégagé pousse nombre d’entre eux à entreprendre des initiatives désespérées : aller à l’aventure, prendre les armes et s’incorporer dans les milices qui opèrent en bandes rivales dans des portions de territoires transformées en « no man’s land ». Pour peu, l’on croirait que violence et combats de rue riment avec jeunesse. Loin de là.
Cependant, il est notoirement connu que ces embrigadements traduisent un désenchantement de la jeunesse et surtout une inquiétante absence de perspectives claires alors que des pouvoirs s’organisent en clans pour un accaparement exclusif des ressources du pays.
Rien n’explique l’instabilité permanente si ce ne sont ces contestables modes de gouvernance sans concertations préalables. L’impunité s’érige-t-elle désormais en règle ? Il faut le craindre. Car partout où l’autorité faiblit, la société se fissure et l’autorité se délite. Qui a intérêt à vivre dans une société déconstruite ? Pas grand monde ne le veut.
En toute circonstance, une autorité doit prévaloir comme point de fixation des légitimes aspirations. Il sera trop tard pour s’en apercevoir quand chaque force lilliputienne ne voit midi qu’à… sa porte ! Cette autorité, fut-elle résiduelle, a aussi pour mission (et fonction) de protéger les personnes et les biens. Que deviennent les victimes des émeutes ? Qui évalue le préjudice ? Qui le répare ? Quel sort pour les émeutiers ?
Le monde est en mouvement perpétuel. Le comprendre et l’admettre, c’est déjà un acquis. Nos économies sont à genoux. Elles ne survivent que par les perfusions distillées par des institutions agissant « aux doigts et à l’œil » de puissances invisibles, mais oh combien visibles !
SOUVERAINETE ALIMENTAIRE, L'ENVELOPPE ATTENDUE DANS LA VALLEE
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de souveraineté alimentaire, le Directeur général de la Saed a annoncé qu’une enveloppe de plus de 1000 milliards de FCfa est attendue dans la vallée du fleuve Sénégal.
Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie de souveraineté alimentaire, le Directeur général de la Saed a annoncé qu’une enveloppe de plus de 1000 milliards de FCfa est attendue dans la vallée du fleuve Sénégal.
SAINT-LOUIS – Le Directeur général de la Saed, Aboubacry Sow, a indiqué, vendredi dernier, que la souveraineté alimentaire va se fonder sur une stratégie élaborée par le Ministère de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire, en rapport avec les autres secteurs du primaire, notamment la pêche et l’élevage. C’est un programme portant sur 5000 milliards de FCfa, et «dans cette enveloppe, plus de 1000 milliards de FCfa concernent la vallée du fleuve Sénégal», a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse dans la capitale du Nord. Via ce programme, a-t-il poursuivi, c’est l’élargissement de la base productive qui est envisagée, «notamment l’augmentation massive des aménagements hydroagricoles de la vallée, avec un accompagnement en termes de mécanisation agricole, de production de semences de très bonne qualité, de réfection et de réhabilitation de l’existant, pour mieux valoriser les superficies agricoles».
Il a déploré le «faible rythme d’aménagement des terres cultivables au Sénégal et dans la vallée», car elles ne dépassent pas 5000 ha par an. Par conséquent, Aboubacry Sow estime qu’il faut «multiplier la cadence par deux en vue de réaliser entre 10 000 et 15 000 ha d’aménagements hydroagricoles par an, compte tenu de l’engagement à atteindre cette souveraineté alimentaire dans un horizon de 3 à 4 ans».
Parlant de la mise en place de l’engrais dans la vallée, en cette période de campagne agricole, Aboubacry Sow a indiqué que le Dap est disponible dans la vallée, mais que «la mise en place de l’urée est très faible». Il a rappelé que des dispositions sont prises «pour remplacer les fournisseurs défaillants et mettre en place l’urée dans les plus brefs délais». Pour le matériel agricole, le Dg de la Saed a fait savoir que la circulaire du Ministère de l’Agriculture, qui répartit le premier lot de matériels agricoles entre les différentes régions, est disponible au niveau de toutes les gouvernances, et «dans la vallée, les sites qui doivent recevoir ce matériel sont connus».
Interrogé sur la diversification des filières, il a révélé que «sur 100 000 ha emblavés par an, les 90 000 ha concernent le riz, l’oignon vient en deuxième position et la tomate en troisième position». Selon le Dg de la Saed, les autres cultures émergentes telles que la pomme de terre, la patate douce, le manioc… «sont des cultures à très haute valeur ajoutée, qui se portent bien et qui apportent beaucoup plus de revenus aux paysans», sans compter, d’après lui, que «des résultats satisfaisants ont été enregistrés sur les tests de culture du blé dans la vallée».
Selon le Patron de la Saed, cette année, la bactériose qui attaque très souvent les cultures de tomate a fait moins de dégâts par rapport à l’année dernière, au moment où l’oignon est en train d’être récoltée et commercialisée dans de bonnes conditions dans la vallée.
LA REPONSE POUR L’ELIMINATION DU VIH SE FERA AVEC LES FEMMES
En ce mois de mars, nous avons donné la parole à la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiatou Thiam, qui fait le point sur la situation du Vih, chez les femmes. ENTRETIEN
En ce mois de mars, nous avons donné la parole à la Secrétaire exécutive du Conseil national de lutte contre le Sida (Cnls), Dr Safiatou Thiam, qui fait le point sur la situation du Vih, chez les femmes. Dans cet entretien, elle reconnait que les femmes sont plus vulnérables à cette maladie avec un taux de prévalence de 0,4%. Cependant, Mme Thiam est convaincue que l’élimination du Vih au Sénégal et dans le monde passera par les femmes puisqu’étant plus engagées dans la lutte.
Est-ce que vous pouvez nous faire la situation du Vih au Sénégal en particulier chez les femmes ?
De manière générale, le taux de prévalence du Sida est faible au Sénégal. Je peux même dire que le Sida est en déclin dans notre pays. Si nous regardons en termes de prévalence, le taux est faible. Elle est de 0,3 % dans la population générale. Chez les femmes, cette prévalence est de 0,4 %. Ce taux est lié à plusieurs facteurs : les femmes sont naturellement plus vulnérables au Vih. Cette vulnérabilité s’explique par la nature anatomique des femmes mais aussi le Vih, comme les autres infections sexuellement transmissibles (Ist), sont fortement liés aux comportements dus aux problèmes économiques et sociaux. Les femmes ont moins de pouvoir économique. Elles sont aussi moins éduquées. Le manque d’éducation expose à des risques des maladies de manière générale et du Sida et des Ist en particulier. Tous ces facteurs font que les femmes sont plus exposées au Vih/Sida. A cela s’ajoute le manque d’autorité parce qu’une femme va négocier difficilement le préservatif avec son partenaire. Ce sont ces facteurs qui exposent la femme et expliquent en partie que les femmes soient plus vulnérables aux Ist et au Vih.
Des femmes vivant avec le Vih-Sida sont en général sous Arv, mais est-ce qu’elles ont accès à d’autres soins liés à cette maladie ?
Ce qui est positif, chez les femmes, c’est qu’elles utilisent plus les services de santé que les hommes. Cela s’est confirmé dans la prise en charge ou la prévention du Vih parce que nous dépistons plus de femmes. Peut-être, c’est à cause de cela qu’il y a plus de femmes vivant avec le Vih que d’hommes. En plus, nous faisons beaucoup de dépistages à travers les consultations prénatales. Les femmes fréquentent plus des structures de santé que les hommes. Dans nos cohortes de patients, nous avons plus de femmes. Mais aussi bien pour les hommes que les enfants, les médicaments sont gratuits au Sénégal. Toutes les personnes dépistées positives au Vih, au Sénégal, sont mises automatiquement aux Arv. Je veux poser mon doigt sur ce qui est positif chez les femmes. Elles vont plus dans les structures de santé pour se soigner que les hommes.
Après cette description, vous pensez que la réponse à l’élimination du Vih, pourrait venir des femmes ?
Le Vih/Sida s’est féminisé au Sénégal. Cependant, nous avons remarqué que les femmes sont plus engagées dans la lutte contre cette maladie. Elles sont dans la mobilisation communautaire et le leadership. Dans la lutte contre le Sida, les femmes jouent un rôle clé. Je pense que la solution, pour mettre fin à cette pandémie viendra des femmes. D’ailleurs, l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant ne peut se faire qu’avec les femmes. Ce sont elles qui viennent en consultation prénatale et qui acceptent de se faire dépister et se soigner pour sauver ou protéger leurs enfants. Les femmes sont au cœur des trois stratégies de lutte contre le Sida. Elles sont facilement mobilisables. Elles sont engagées pour les questions sociales et surtout de santé. Donc, la réponse pour l’élimination du Vih se fera avec les femmes.
Est-ce qu’avec cet engagement, il y a encore des femmes vivant avec le Vih/Sida qui se cachent à cause de la stigmatisation ?
En faites les Sénégalais se cachent. Nous n’avons pas 10 Sénégalais aujourd’hui qui osent se mettre devant les caméras d’une télévision pour dire qu’ils ont le Vih sur plus de 30 000 personnes vivant avec cette maladie. Les femmes comme les hommes se cachent. Ils vont continuer à se cacher parce que la prévalence est faible. Au Sénégal, on ne voit pas beaucoup de personnes vivant avec le Vih/Sida. Ce qui fait que certaines personnes ont toujours cette idée de vous dire ‘’montrez-moi quelqu’un qui vit avec le Vih/Sida’’. En plus, les Pvvih vivent une stigmatisation et une discrimination dans les familles qui font qu’ils préfèrent se taire. Malheureusement, cela pose un problème parce que les femmes vivant avec le Vih n’osent pas révéler à leurs partenaires qu’elles vivent avec le Sida car elles ont peur d’être stigmatisée ou rejetées. Une femme nous raconte qu’après avoir a été testée positif au Vih, elle a informé sa mère. Depuis ce jour-là, cette dernière ne lui adresse pas la parole. Elle ne mange plus ensemble autour d’un même bol avec les autres membres de la famille. Elle avait tellement mal qu’elle est allée au niveau de l’association des femmes vivant avec le Vih où elle a exposé son problème. Les femmes ont trouvé une solution en fabriquant un bulletin négatif et en retournant voir la mère pour lui dire que le laboratoire s’était trompé et que sa fille n’a pas le Vih. C’est ainsi qu’elle a pu intégrer de nouveau la famille. Elle se soigne normalement. Avec le traitement, elle l’accepte en pensant qu’elle n’a pas le Sida. Au Sénégal, la stigmatisation est un frein à la lutte contre le Sida. Si nous avons plus de femmes vivant avec le Vih qui osent se montrer à la télévision en faisant savoir à l’opinion qu’elles vivent positivement avec le Sida, cela nous aidera à avancer dans ce noble combat.
Est-ce que le Conseil national de lutte contre le Sida aide les femmes vivant avec le Vih avoir ce courage de dire aux Sénégalais qu’elles ont le Sida ?
Nous encadrons ces femmes en leur expliquant qu’elles peuvent vivre avec le Vih/ pendant de nombreuses années. En plus, quand elles prennent des traitements correctement, elles ne transmettent plus la maladie. Nous avons fait une campagne ‘’U égale U’’ (Ndlr : Indétectable égal intransmissible) dans ce sens. Mais nous ne pouvons pas forcer une personne à aller devant les caméras d’une télévision pour dire qu’elle a le Vih. Par contre, mon plaidoyer est que tant que l’on continue à cacher le Vih, nous n’allons pas éliminer cette maladie. Il faut que les personnes atteintes de Sida osent dire, comme les insuffisants rénaux, les diabétiques, les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires, entre autres, qu’elles vivent avec le Sida. Il faut que nous arrivons à cela. Les personnes vivant avec le Vih le savent mais la stigmatisation fait qu’au Sénégal, les gens sont obligés de se cacher avec la maladie.
Est-ce que les Pvvih ont compris ce message qui qualifie le Sida de maladie chronique et qu’en suivant le traitement, elles peuvent, pendant plus de 20 ans, vivre avec cette maladie ?
Toutes les personnes vivant avec le Vih/Sida qui sont dans nos programmes le savent. Au début, le Sida faisait peur parce qu’il n’y avait pas de traitement. Par conséquent, il y avait eu beaucoup de morts. La communication au début était de dire aux populations faites attention parce que le Sida est une maladie grave. C’était la vérité à l’époque. Mais aujourd’hui, nous avons des traitements. Mieux, cette maladie ne tue plus. Malheureusement, les gens ont toujours peur du Sida. Mais les patients savent qu’ils peuvent longtemps vivre avec cette maladie. Nous avons, aujourd’hui, des personnes âgées qui vivent avec les Vih parce qu’elles ont été contaminées depuis plus de 20 ans. Les premiers traitements au Sénégal ont commencé en 1998. Certains de nos patients sont sous traitement depuis 2000. Mais nous avons perdu des malades qui sont morts d’autre chose. Une Pvvih peut mourir du paludisme, de la tuberculose, de la Covid-19, de l’accident de la circulation entre autres. Mais en prenant le traitement correctement, une Pvvih, peut, comme toute autre personne, avoir des projets de vie puisque n’étant plus condamné à la mort. Toujours est-il que nous devons continuer à travailler pour rendre le Vih/Sida plus visible et lui donner un visage humain.
Qu’est-ce qu’est devenu le préservatif féminin ?
Le préservatif féminin est toujours là. Il a moins de succès que le préservatif masculin. Mais il reste important parce qu’étant un moyen de prévention contre les Infections sexuellement transmissibles (Ist) et le Vih. Les femmes travailleuses de sexes l’utilisent souvent. Dans des contrées où il y a des situations des violences des femmes mettent ces préservatifs. Nous étions au courant qu’il y a des femmes, même pour aller chercher du bois dans brousse et de l’eau, mettent des préservatifs féminins au cas où elles seront abusées. Le préservatif féminin ne peut pas remplacer celui masculin. Il est là seulement pour compléter le dispositif de moyens de prévention et donner aux femmes un moyen de protection.
Vous n’avez pas une histoire de femmes qui ont été divorcées après avoir contractées le Vih ?
Il y a pleines d’histoires. Si vous rencontrez les femmes vivant avec le Vih, elles vous racontent leur vécu. En tant que médecins, nous sommes témoins de quelques histoires. Par exemple, il y avait un homme que nous avons diagnostiqué positif au Vih, non seulement, il n’a pas informé son épouse mais il a continué à épouser d’autres femmes. Il y a aussi des femmes séropositives qui n’ont pas dévoilé leur statut à leurs maris par peur de divorcer. Cependant, nous avons des cas exceptionnels où une femme a informé son mari de son statut. Elle a fait des démarches avec son mari. Ce dernier était venu me rencontrer pour me demander des informations. J’ai répondu à ses questions en lui faisant savoir que sa femme est sous-traitement et ne pourra pas le contaminer. J’ai appris que tous les trois mois, la femme accompagne son mari pour aller faire le dépistage. Le mari est jusque-là négatif et ils vivent heureux.
Qu’est-ce qui explique, aujourd’hui, la présence massive des femmes dans les programmes et institutions de lutte contre le Sida ?
Nous avons effectivement remarqué une forte présence des femmes dans les instances de lutte contre le Sida et des maladies infectieuses de manière générale. Le Sida est une maladie sociale qui touche les couches vulnérables. C’est une maladie difficile à gérer et qui touche toutes les parties de la médecine. Le Sida en plus d’être une maladie difficile à gérer, ne rapporte pas de l’argent par exemple à un médecin privé. Partout dans le monde, nous avons remarqué que les femmes, sur le plan technique, aiment bien s’investir dans la lutte contre le Sida. Au Sénégal, le leadership des femmes dans la lutte contre le Sida n’est plus à démontrer. Il y a de nombreuses institutions comme le Cnls, qui sont dirigées par des femmes. Les femmes sont engagées dans les questions sociales qui touchent les personnes vulnérables. Ce qui me fait dire que la réponse du Vih/Sida passera par l’engagement des femmes. Elles auront un grand rôle à jouer dans l’élimination du Vih.
TOURBILLON A LA BANQUE BIS
Mouhamadou Madana Kane n’est plus le directeur général de la Banque islamique du Sénégal (BIS). Le 28 février dernier, le Conseil d’administration de l’institution financière a décidé de ne pas renouveler son mandat qui expire le 1er avril prochain.
Mouhamadou Madana Kane n’est plus le directeur général de la Banque islamique du Sénégal (BIS). Le 28 février dernier, le Conseil d’administration de l’institution financière a décidé de ne pas renouveler son mandat qui expire le 1er avril prochain. La décision a été enregistrée le 3 mars devant notaire.
Mouhamadou Madana Kane sera remplacé à partir de cette date par Boubacar Corréa, nommé directeur général par intérim pour six mois renouvelables une fois.
Ce changement à la tête de la BIS constitue un véritable coup de théâtre. Libération, qui donne l’information, précise que le directeur sortant, nommé en 2020, était parti pour rester en poste. Le Conseil d’administration de la banque ayant décidé en décembre 2022, d’après la même source, de renouveler pour trois ans son mandat.
Mais deux mois plus tard, le 28 février, rebondissement : les administrateurs de l’institution financière changent d’avis et mettent fin au mandat de Mouhamadou Madana Kane. Que s’est-il passé ? Libération, qui citent des «sources autorisées», pointe «une guerre souterraine entre les actionnaires, mais aussi ‘certains dossiers financiers’ qui ont fini d’installer un réel malaise au sein de l’établissement financier».
VIDEO
NOUVELLE STRATÉGIE DE COMBAT D'OUSMANE SONKO
Exit les concerts de casseroles ! Place aux « grèves générales » et à la « désobéissance civile ». Sur son lit d’hôpital, le leader de Pastef a réfléchi à de nouvelles formes de lutte contre le président Macky Sall et son régime
Exit les concerts de casseroles ! Place aux « grèves générales » et à la « désobéissance civile ». Sur son lit d’hôpital, le leader de Pastef, Ousmane Sonko a réfléchi à de nouvelles formes de lutte contre le président Macky Sall et son régime. Ainsi, après un bilan mitigé de la première trouvaille, les « concerts de casseroles », le leader de l’opposition propose des « grèves générales » et une « désobéissance civile ».
Le but ultime recherché à travers ces nouvelles stratégies est, selon Ousmane Sonko, de « paralyser le pays » en plus de croiser le fer avec le régime sur le terrain. Pour la réussite de ces actions, il lance un appel aux commerçants, aux transporteurs et à l’ensemble des Sénégalais.
L’ULTIME BAROUD DES GABELOUS
Après les deux victoires d’affilée, l’As Douanes va parachever son parcours dans la Conférence du Sahara du basketball Africa League ( BAL), avec l’ultime match qui l’oppose ce mardi, à Dakar Arena, à l’Us Monastir.
Après les deux victoires d’affilée, l’As Douanes va parachever son parcours dans la Conférence du Sahara du basketball Africa League ( BAL), avec l’ultime match qui l’oppose ce mardi, à Dakar Arena, à l’Us Monastir. Pour le coach des Gabelous, ce sera le match le plus important et les champions du Sénégal devront fournir des efforts supplémentaires et batailler pour assurer l’un des quatre tickets qualificatifs pour la «Final 8» ou quarts de finale prévue du 21 au 27 mai dans la Kigali Arena.
Après avoir enchaîné deux victoires consécutives, l’AS Douanes livre ce mardi à Dakar-Arena son dernier match face au champion en titre, l’US Monastir. Une rencontre qui sera décisive pour la qualification au tournoi final de la basketball Africa League (BAL) prévu du 21 au 27 mai dans la Kigali Arena. Les Gabelous gardent leurs chances de décrocher l’un des quatre tickets qualificatifs de cette Conférence du Sahara.
Pour le coach de l’As Douanes, Mamadou Guèye, cette rencontre sera la plus importante du tournoi. «Ce match pourrait être le plus important du tournoi. Celui d’hier (dimanche, Ndlr) nous a donné des ailes à ce que l’on puisse très bien défendre et attaquer. Partager la balle et faire des efforts des deux cotés du terrain pour arriver à cette victoire», souligne-t-il.
Le coach Gabelous qui a noté une progression de son équipe, promet des efforts supplémentaires pour venir à bout de ce dernier adversaire. «Quand tu gagnes c’est très facile de retrouver la confiance. Depuis la première journée, nous faisons des efforts supplémentaires, nous évitons des erreurs que nous faisons lors du premier match pour progresser match après match. On est trop souvent battus aux rebonds. Nous travaillons cela et je pense que c’est mieux par rapport aux deux premières journées. Nous travaillons aussi sur la défense, le repli défensif. Sachant que le Monastir est une grande équipe, si ce n’est la plus grande équipe de ce tournoi, championne en titre en plus. Mais on va essayer de les étudier et faire un très bon match», a-t-il indiqué. Il faut rappeler que les Gabelous sont à la 4ème place derrière le REG, l’Us Monastir et l’ABC Fighters. Toutefois, il faut noter que la qualification pourrait même être acquise avant ce match. En effet, un revers du Stade Malien contre Abidjan BC Fighters suffira à l’équipe sénégalaise pour valider l’un des 4 tickets qualificatifs.
ALIOU CISSE APPELLE CHEIKH TIDIANE SIDIBE EN RENFORT
Après le forfait d’Ismaël Jakobs, suite à une gêne à la hanche qui l’a obligé à manquer ce dimanche le déplacement de Monaco à Ajaccio (2-0), Aliou Cissé a retouché sa liste des 24 joueurs convoqués pour la double confrontation contre le Mozambique.
Après la publication de sa liste de 24 joueurs, Aliou Cissé a été contraint d’effectuer une petite retouche après le forfait du latéral gauche de l’As Monaco, Ismaël Jakobs. Pour ce poste, le sélectionneur national a rappelé Cheikh Tidiane Sidibé, vainqueur, avec la sélection locale, du CHAN en Algérie le 6 février dernier. Le joueur de Teungueth Fc honore sa première sélection lors de la double confrontation contre le Mozambique les 24 et 28 mars dans le cadre des éliminatoires de la CAN 2023.
Après le forfait d’Ismaël Jakobs, suite à une gêne à la hanche qui l’a obligé à manquer ce dimanche le déplacement de Monaco à Ajaccio (2-0), Aliou Cissé a retouché sa liste des 24 joueurs convoqués pour la double confrontation contre le Mozambique. Pour remplacer à ce poste de latéral gauche, le sélectionneur des Lions a décidé faire appel à Cheikh Tidiane Sidibé. Vainqueur avec la sélection locale du Sénégal du CHAN en Algérie, le pensionnaire de Teungueth FC, avait été retenu dans l’équipe-type du tournoi par la Confédération africaine de football (CAF). Ce qui atteste des grandes qualités du joueur. Il sera d’ailleurs le seul joueur local de cette liste.
14 LIONS A L’ENTRAINEMENT HIER, LUNDI
Dans le cadre de la préparation, les Lions du Sénégal ont débuté le rassemblement hier, lundi 20 mars avec une première séance d’entrainement effectuée à l’annexe du Stade de Diamniadio en présence de quatorze joueurs. En attendant le reste du groupe attendu ce mardi, il s’agit de Abdallah Ndour, Cheikh Tidiane Sidibé, Pape Matar Sarr, Nampalys Mendy, Boulaye Dia, Abdoulaye Seck, Pape Ousmane Sakho, Moussa Niakhaté, Pathé Ciss, Kalidou Koulibaly, Formose Mendy, Alfred Gomis, Idrissa Gueye. Leader du groupe L après deux victoires de suite dans les éliminatoires de la CAN 2023, avec 6 points devant son prochain adversaire qui compte 4 points, les Lions accueilleront d’abord les Mambas de Mozambique le 24 mars au stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, avant d’effectuer le déplacement pour le match retour prévue le 28 mars à Maputo.
DES ELEVES DELOGENT PLUSIEURS ETABLISSEMENTS SCOLAIRES ET MENACENT DE PARALYSER LE SYSTEME EDUCATIF
Il n’y a pas de cours dans la matinée dans plusieurs écoles et établissements scolaires de la ville de Saint-Louis où les enseignements et apprentissages ont été interrompus après que les élèves ont été délogés par leurs camarades.
Il n’y a pas de cours dans la matinée dans plusieurs écoles et établissements scolaires de la ville de Saint-Louis où les enseignements et apprentissages ont été interrompus après que les élèves ont été délogés par leurs camarades. Ces derniers revendiquent toujours la libération des élèves arrêtés lors des manifestations survenues la semaine dernière. Face à la presse et au terme d’une marche pacifique qui les a conduits devant les locaux de l’Inspection d’Académie de la région, ces élèves en colère menacent de perturber les enseignements et apprentissages ces jours-ci.
Ils étaient des centaines d’élèves à avoir quitté leur lycée après avoir observé un arrêt de cours pour prendre d’assaut les autres écoles et établissements de la capitale du Nord. Le but était d’aller déloger leurs camarades et faire bloc pour revendiquer encore une fois la libération sans condition et dans les brefs délais de tous les élèves arrêtés lors des manifestations de la semaine dernière. Ils ont par la suite observé une marche pacifique jusque devant les locaux de l’Inspection d’Académie de la région pour soumettre leur doléance à l’autorité académique.
Pour ces jeunes apprenants, « la place des élèves n’est pas en prison mais plutôt dans les salles de classes », pour ainsi parler de leurs camarades qui seraient déférés d’ailleurs. Une situation qui vient encore accentuer leur colère. Ces élèves de mettre en garde les autorités tout en menaçant de continuer à déloger leurs camarades ces mardi, mercredi et jeudi et ce, jusqu’à ce qu’ils soient libérés par la police. Ils ont cependant invité leurs camarades élèves des écoles et établissements du privé à se solidariser avec eux pour la libération de leurs compagnons interpellés dernièrement.
DES SYNDICATS D’ENSEIGNANTS HAUSSENT LE TON
Libération de leurs collègues, règlement de la question des décisionnaires et lenteurs administratives…L’école sénégalaise renoue avec les perturbations
Un débrayage, ce mardi 21 mars et une grève totale ce mercredi 22 mars, c’est le mot d’ordre décrété par des syndicats d’enseignants pour dénoncer les arrestations dont sont victimes les enseignants, après les dernières manifestations et exiger leur libération. Parmi leurs revendications, il y a aussi la «régularisation des 5000 enseignants», le règlement de la question des décisionnaires et des lenteurs administratives…
L ’école sénégalaise renoue avec les perturbations. Une semaine après les élections de représentativité syndicale dans le secteur de l’Education et de la Formation, le système éducatif connait des perturbations depuis hier, lundi 20 mars, en raison des mots d’ordre de grève décrétés par différents syndicats d’enseignants. Ils exigent, entre autres, la libération de leurs collègues arrêtés lors des manifestations du 16 mars dernier. Le Cadre unitaire des enseignants du moyen-secondaire (CUSEMS) a annoncé, dans un communiqué rendu public, un débrayage à 9h, ce mardi 21 mars, et une grève totale, le mercredi 22 mars.
Ce plan d’actions est lancé en guise «d’avertissement» contre les «arrestations arbitraires et aveugles d’enseignants et d’élèves», «la violation de l’espace scolaire par les Forces de l’ordre», pour le «règlement définitif des problèmes de formation pour toutes les cibles (profs de philo, Meps, chargés de cours, titulaires de diplômes académiques, professeurs issus du recrutement spécial), pour « la reprise de la formation à distance pour les professeurs contractuels», pour «le règlement de la question des décisionnaires et des lenteurs administratives».
Le CUSEMS/A est également allé dans le même sens. Après son débrayage, hier lundi, il a décrété une grève totale les mardi 21 et mercredi 23 mars. Ce, pour «protester vigoureusement contre la tentative d’assassinat de Dame Mbodji et exiger la libération, sans délai, de tous les camarades enseignants arbitrairement arrêtés». D’autres motifs ont été avancés, pour cette perturbation des cours. Il s’agit du reversement «sans condition de tous les Meps», «l’éradication du statut des décisionnaires», «la formation de tous les PC endurcis, des profs de Philo, des chargés de cours», «la régularisation des 5000 enseignants», «les lenteurs administratives». Le Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (SADEF) est aussi entré dans la danse, en lançant son 3e plan d’actions qui consiste en un débrayage, ce mardi, et une grève totale demain, mercredi 22 mars.
Comme les autres syndicats précités, le SADEF exige, entre autres, du gouvernement «la régularisation du statut des enseignants décisionnaires», «le traitement des dossiers des MC/PC issus des 5000 enseignants», «la formation diplômante de tous les chargés de cours», «l’octroi d’une indemnité spéciale aux enseignants servant dans les zones éloignées».