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17 juin 2025
À TIVAOUANE, DES JEUNES ONT DÉVERSÉ LEUR COLÈRE DANS LA RUE
Des jeunes en colère sont sortis en masse dans les rues de Tivaouane, hier, pour manifester contre la condamnation à 6 mois de prison ferme des députés de Yewwi Askaan Wi (YAW) Massata Samb et Mamadou Niang
Des jeunes en colère sont sortis en masse dans les rues de Tivaouane, hier, pour manifester contre la condamnation à 6 mois de prison ferme des députés de Yewwi Askaan Wi (YAW) Massata Samb et Mamadou Niang reconnus coupables des faits de coups et blessures volontaires. Ils ont été aussi condamnés à payer solidairement la somme de 5 millions FCFA à titre de dommages et intérêts à la partie civile, leur collègue Amy Ndiaye de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY), Ami Ndiaye, par ailleurs mairesse de Gnibi.
La manifestation empêchée par les forces de sécurité déployées en grand nombre à travers les artères de la capitale de la Tidianiya a toutefois permis aux nombreux manifestants de crier leur colère et de dénoncer une « forfaiture » à travers ce qu’ils qualifient de « procès politique ». Aussi de prévenir : «Personne ne pourra nous empêcher de manifester contre ce verdict ». Le député du Pastef de Pire Gourey, lui,se dit « choqué » par le verdict de ce procès qui, souligne-til, « nous a tous mis KO parce qu’on ne s’y attendait pas ». Il a toutefois tenu à rassurer les militants de l’opposition en indiquent qu’ « on va continuer le combat ». Il considère que « c’est une énième forfaiture, avec une justice instrumentalisée par le pouvoir », ce qui, dit-il, « laisse croire que nous sommes tous en sursis »
Avant que le tribunal ne livre ce mardison verdict dans ce procès qui avait tenu en haleine l’opinion, l’inter-coalition Yewwi-Wallu de Tivaouane avait soutenu que « l’épisode en question (Ndlr, l’agression de la députée Ami Ndiaye Gnibi par ses deux collègues du PUR) est un chapitre de cette longue série d’intimidations, de sarcasmes des députés de Benno. En sus de l’arrestation de Pape Alé Niang, l’audition de Ousmane Sonko, l’arrestation de ses gardes du corps, la surveillance quotidienne du leader du Pastef par les éléments de la police et la gendarmerie nationale à l’occasion de son “Némékou tour”, le verdict de l’appel de Barthélémy Diaz, l’introduction de la gendarmerie nationale à l’Assemblée nationale pour imposer un président fantoche, entre autres, constituent autant de dérives notées du côté du pouvoir pour intimider une opposition responsable et consciente » selon le député de Pastef originaire de Pire Gourèye. Lesquelles dérives, pensent les responsables de l’opposition dans le département de Tivaouane, sont des « éléments qui prouvent à suffisance les exactions du pouvoir en place qui a réuni tous les ingrédients pour installer une dictature ». Se faisant menaçant, il martèle : « cette volonté de réduire l’opposition à sa plus simple expression ne prospérera guère ».
Selon Sadieubou Mbaye, coordonnateur départemental de Taxawu Senegal Tivaouane, « en carence d’arguments, des députés de la coalition Benno se lancent sans vergogne dans une campagne de diabolisation et de stigmatisation de l’opposition pour empêcher les députés des autres coalitions de faire briller la vérité. Leur maître mot ou mot d’ordre, c’est chahuter, saboter, invectiver, faire l’apologie de Macky Sall »
A Tivaouane, des responsables de l’intercoalition Yewwi-Wallu, avec plusieurs autres associations à leurs côtés, continuent de fustiger « l’attitude provocatrice de la députée Amy Ndiaye Gniby à l’Assemblée nationale, franchissant la ligne rouge avec des propos déplacés, irrespectueux, désobligeants, qui déshonorent la femme sénégalaise ». Ils se disent convaincus qu’« Il y a de l’injustice dans ce dossier » et rappellent que « Massata Samb est un excellent défenseur des préoccupations du département de Tivaouane à l’Assemblée nationale, un député exemplaire qui accomplit un travail fabuleux à la représentation nationale ». Et surtout d’avertir : « Nous n’avons que nos guides religieux et sommes prêts à mourir pour les défendre, nous n’accepterons jamais qu’on leur manque de respect à travers des propos déplacés. Nous comptons aller jusqu’au bout dans ce combat ».
MACKY SALL DEMEURE MAITRE DE LA SITUATION
Le discours à la Nation 2022 du président de la République est marqué par beaucoup de ruptures par rapport à celui prononcé en 2021, selon Khadiyatoulah Fall
Le discours à la Nation 2022 du président de la République est marqué par beaucoup de ruptures par rapport à celui prononcé en 2021. Si, pour l’année dernière, l’habit traditionnel traduisait une certaine innovation celui de 2022montre un président qui est revenu avec le fameux costume et la cravate, s’inscrivant ainsi dans la tradition de ses prédécesseurs.
Tout le discours rappelle que le Sénégal est le legs d’une nation construite avec l’apport des autres présidents, le tissage d’une mémoire. Le discours 2022 est structuré autour des symboles comme le drapeau national et les armoiries qui donnent une volonté de travailler à l’image d’un président incarnant la nation, l’Etat.
Une institution à valoriser et à respecter selon le Pr Khadiyatoulah Fall. «Nous notons une forme de similitude entre les deux discours de 2021 et 2022, un même narratif qui exprime d’une certaine manière une cohérence d’ensemble perçue dans le discours de Déclaration de Politique générale du Premier ministre Amadou Ba, la consolidation.
Le discours de cette année montre une vision posée comme un cap à améliorer. Le président de la République sait là où il va. Ce qui est important, toute la construction du discours montre que le président de la République n’est pas installé dans un monde de menaces. Le Sénégal se tient encore debout.
L’étoffe qui traverse le discours, c’est celui de la République et la Nation non ébranlée. Le président de la République a montré qu’en ne reprenant pas certains thèmes comme le 3èmemandat, le rapport de la Cour des Comptes, l’affaire Pape Alé Niang et l’affaire des députés du PUR qu’il ne saurait faire irruption dans le domaine de la justice. Il a tout simplement voulu dire « vous ne bousculerez pas surtout concernant le 3ème mandat », le président montre qu’il demeure le maître de l’ordre du temps et des actions, qui dit qu’aussi bien les gens du pouvoir que de l’opposition, personne ne sera maître de la chronologie. Et qu’il a réussi à montrer que l’autorité demeure là où elle est et reste enracinée » indique l’enseignant québécois d’origine sénégalaise.
Pour notre interlocuteur, le discours de 2022 a été construit à travers certaines valeurs comme celles de la Nation, de la République, mais aussi dans le souci de préserver la stabilité et l’autorité. Ce fut aussi le temps du bilan et des résultats, de l’inclusion sociale notamment puisque Macky Sall a repris chaque fois des mots forts comme « le Sénégal de tous et le Sénégal pour tous ».
En 2021, il parlait de l’électrification pour tous, en 2022, il parle de l’accès à l’eau potable pour tous. Le candidat non déclaré qui pose ses repères en bousculant des candidats déclarés. Le texte construit la confiance en l’avenir. « Nous avons du gaz et du pétrole, mais aussi l’ère de la souveraineté alimentaire. Le MAN dit que nous avons les moyens de nos ambitions. Nous avons les ressources et nous avons être performants comme le montrent plusieurs succès : nos hauts lieux de formation universitaire, nos Lions de la Téranga et notre savoir-faire managerial qui nous fait espérer un taux de croissance de 10%en 2023. Le Man d’un avenir prometteur » conclut le Pr Fall.
MACKY SALL MAITRE DU JEU POLITIQUE OU OTAGE DE SON CAMP ?
Il esquive le 3ème mandat et se montre peu disert sur le rapport de la cour des comptes. Le traditionnel discours à la Nation du président de la République le 31 décembre de chaque année était pourtant attendu sur au moins ces deux points
Le traditionnel discours à la Nation du président de la République le 31 décembre de chaque année était très attendu sur au moins deux points. Sur le 3è mandat et sur la suite à donner au rapport de la Cour des Comptes. A l’arrivée, Macky Sall n’a point évoqué le premier point, tandis que sur le deuxième, il est resté très évasif. Juste une phrase pour parler de ce méga-scandale sur un carnage financier que n’arrivent toujours pas à digérer nos compatriotes. Une telle posture renvoie-t-elle à une volonté du président de la République de démontrer qu’il reste le véritable maitre du jeu politique ? Ou bien montre-t-elle — confirme-t-elle plutôt ! — qu’il est un otage politique de son propre camp. En tout cas, il est impératif qu’il apporte à une réponse à cette question du troisième mandat. Surtout à 13 mois de la présidentielle de 2024.
Le discours à la Nation du 31 décembre 2022 du président de la République à la Nation était très attendu cette année. Le contexte et la forte demande des Sénégalais d’avoir des réponses sur le 3ème mandat ainsi que sur les suites du rapport de la Cour des Comptes donnaient un cachet particulier au message présidentiel de cette fin de l’année 2021.Attendu sur ces deux questions, le président a choisi de se montrer aérien en évoquant notamment le premier trophée du Sénégal en Coupe d’Afrique des nations de football. Cette victoire continentale a été le prétexte pour lui de s’ériger en moralisateur relativement à la société sénégalaise. « Ce rang, qui nous vaut le respect et la confiance de l’Afrique et du monde, nous le devons surtout à notre héritage commun de nation libre, unie dans sa diversité, paisible et stable dans un monde constamment percuté par la violence et l’antagonisme, jusqu’à nos frontières. Chacun de nous est le légataire de cet héritage. En conséquence, nous avons la responsabilité individuelle et collective de surmonter nos différences afin de cultiver notre vivre ensemble et le préserver des périls qui font le malheur des peuples. Nul ne doit s’imaginer plus grand ou plus fort que cette nation qui nous abrite tous. Nous sommes parce que le Sénégal est. Si nous sommes là aujourd’hui, rassemblés en tant que nation, c’est bien parce que nos anciens nous ont couvés et portés sur leurs épaules. Notre honneur, c’est d’en faire autant pour nos enfants, en consolidant chaque jour le pacte de bienséance, de solidarité et de fraternité humaine qui lie cette nation, génération après génération. Cette tâche qui nous incombe tous, moi au premier chef, je continuerai d’y veiller de toutes mes forces, pour un Sénégal toujours uni, paisible, stable et prospère » a pontifié le chef de l’Etat.
Quant au sujet très attendu du 3ème mandat, il n’en a pas été question dans le discours présidentiel. Circulez, il n’y a rien à dire ! Sur l’autre grande attente, à savoir le rapport de la Cour des Comptes, c’est au détour d’une attente qu’il l’a évoquée très rapidement. Il y a tellement d’autres sujets plus importants qui méritent son attention que ces malheureux six milliards de francs détournés par des gestionnaires des deniers publics! «Dans le même esprit de bonne gouvernance des affaires publiques, l’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de COVID-19 suivra son cours conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière ». Le chef de l’Etat n’en dira pas plus. Encore une fois, cette affaire n’a pas d’importance à ses yeux !
Macky Sall, maître du jeu politique
Force est de reconnaître toutefois, à l’aune de sa posture sur ces deux questions, que le président Macky Sall a démontré que nul ne peut lui imposer les éléments de son discours pas plus qu’un agenda politique. Ce faisant, il veut donner l’impression d’être le véritable maître du temps politique au Sénégal. Un point de vue relativisé par le Professeur agrégé Ndiaga Loum de l’Université du Québec en Outaouais. « Le mot maître est peut-être à mettre au conditionnel ou en interrogations » tient d’emblée à dire le Pr Loum. « Serait-il le maître ? Voudrait-t-il montrer qu’il l’est ou est-il otage d’un entourage qui le pousse à se dédire et dont il aurait dû mal à sanctionner les fautifs parce qu’il se dit qu’il aurait besoin de leur soutien en cas d’une hypothétique candidature ? Ne maitrisant pas les conséquences de ses éventuelles décisions sur ces questions, il choisit de garder le silence ou la circonspection » poursuit notre interlocuteur. Sur les avantages et les inconvénients d’une telle posture, le Pr Ndiaga Loum a une appréciation diversifiée. « Il peut penser que ça lui est bénéfique, mais ce n’est pas le plus important, c’est ce que la majorité des Sénégalais en pensent qui est important. Et c’est ce décalage entre le calcul politique et l’intelligence sous-estimée du peuple qui perd les dirigeants africains souvent surpris de leur impopularité et donc de leur rejet. L’importance qu’ils donnent à leurs propres manœuvres leur fait oublier le dégoût que provoque la découverte de celles-ci parles destinataires » souligne l’enseignant canadien d’origine sénégalaise.
S’agissant de l’opposition, il faut d’abord constater qu’elle est dans une dynamique victorieuse ou tout au moins favorable depuis les élections locales et ensuite les législatives qui consacrent dans les faits la fin de l’hégémonie du régime de Macky Sall, souligne le Pr Ndiaga Loum. « En attendant la prochaine élection présidentielle, seul moment de vérité dans une démocratie, l’arsenal d’actions de cette opposition n’est pas illimité : il y a les dénonciations via les conférences de presse médiatisées, les contestations populaires à travers les marches quand celles-ci sont autorisées, les tournées pour informer et mobiliser les populations et fidéliser les militants. C’est grosso modo c’est qu’elle est en train de faire. La nouveauté dans le travail de l’opposition est la jonction avec la société civile comme en 2011, une société civile que Macky Sall a réussi ironiquement la prouesse de réveiller grâce au flou sur le 3e mandat et au scandale de la gestion des fonds du covid-19 » explique le Professeur de l’Université du Québec en Outaouais.
Par KACCOOR BI
VOUS AVEZ DIT EMERGENCE ?
KEEMTAAN Gi –Souriez bonnes gens de ce charmant pays. Sortez les coupes de champagne. Il faut bien que d’aussi bonnes nouvelles s’arrosent !
Souriez bonnes gens de ce charmant pays. Sortez les coupes de champagne. Il faut bien que d’aussi bonnes nouvelles s’arrosent ! Distraits que nous sommes, nous ne nous étions même pas rendus compte que, de l’état d’indigence, notre si cher pays est allégrement passé à celui d’émergence.
Ces bons et encourageants résultats, nous les devons à notre bien-aimé Président, le visionnaire. Et c’est lui-même qui en a fait l’annonce. En moins de dix ans, il a changé un pays qui était sous assistance de l’aide internationale et tendait la main aux quatre coins du monde, pour en faire un pays émergent. Applaudissons !
Pour les pessimistes qui en doutent encore, ouvrez grandement les yeux et constatez par vous-mêmes. La grande masse de miséreux qui s’agglutinait devant les restaurants de fortune se bouscule maintenant aux portes de palaces où l’on mange jusqu’à faire le bonheur des porcs qui peinaient à se faire alimenter par nos reliefs disparus de nos maisons à cause de l’indigence où nous étions plongés. Les rues de la ville ne sont plus peuplées de nécessiteux tendant la main. Le plateau sanitaire de nos hôpitaux est si élevé que personne ne songe plus à aller mourir dans les structures sanitaires européennes. Les pauvres femmes ne meurent plus en couches et ne sont plus transportées sur des charrettes. Quant aux bienheureux écoliers, c’est dans les livres d’histoire qu’ils apprennent l’existence des abris provisoires qui essaimaient jadis dans ce pays, du temps où il vivait dans l’indigence. Tout cela est de l’histoire ancienne, bien entendu, vu que nous sommes émergents !
Fini notre vie de misère. C’est l’opulence, on vous dit ! Vous n’avez pas vu cette masse humaine qui festoyait joyeusement au son de la musique de sa star internationale ? Avec notre Ter, nos stades sans compétitions et prochainement le BRT, nous sommes déjà un pays émergent. Ceux qui doutent d’une telle métamorphose ne peuvent être que des aigris. Souriez messieurs et dames et sortez les coupes ! Champagne !!
Buvez à la bonne santé du Chef qui est bien passé, lui et sa clique de flagorneurs, de statut d’indigents à celui de fortunés. L’exemple par son griot attitré aujourd’hui milliardaire, lui qui se disputait le micro central à ses collègues de Matam en… 2005 pour se faire de la monnaie.
LE DANTEC, UN CAS QUI EN CACHE PLUSIEURS AUTRES !
La destruction au motif de la réfection aux normes internationales annoncée de l’hôpital Aristide Le Dantec et tout le bruit qui entoure cette trouvaille des autorités, rappelle bien d’autres cas et des projets de l’Etat
La destruction, déjà effective, en vue de sa reconstruction aux normes internationales programmée de l’hôpital Aristide Le Dantec rappelle plusieurs autres projets controversés annoncés par l’Etat. Seulement, malgré parfois des résistances des populations ou antagonismes avec des acteurs concernés directement, l’Etat a toujours fini par imposer sa volonté, sans que ses initiatives ne soient menées jusqu’à terme.
La destruction au motif de la réfection aux normes internationales annoncée de l’hôpital Aristide Le Dantec et tout le bruit qui entoure cette trouvaille des autorités, rappelle bien d’autres cas et des projets de l’Etat. Souvent annoncés en grande pompe, ces projets et programmes ne sont jamais sortis de terre. Comme dans cette affaire de l’hôpital Aristide Le Dantec, où des informations non encore confirmées ni infirmées font état d’une «volonté de désistement» du bailleur, l’Etat du Sénégal avait annoncé la vente du terrain de la maison d’arrêt de Reubeuss, à Dakar, pour financer la construction d’une autre prison à Sébikotane. Il était attendu la délocalisation de cette maison d’arrêt, située au cœur de la capitale sénégalaise, à des kilomètres du centre-ville, pour mettre un terme à la promiscuité et le surpeuplement carcéral. Plusieurs années se sont écoulées, depuis que l’actuel ministre des Forces Armées, Me Sidiki Kaba, alors Garde des Sceaux, ministre de la Justice, en avait fait l’annonce à l’Assemblée nationale, sans que les détenus ne quittent cette prison.
Autre projet d’envergure, autre sujet à controverse. En 2016, le gouvernement et la mairie de Dakar, dirigée à l’époque par Khalifa Ababacar Sall, étaient à couteaux tirés pour l’aménagement de la Place de l’Indépendance, à Dakar. Pour rendre cette place publique très belle et attrayante, le ministère du Renouveau urbain, de l'Habitat et du Cadre de vie d’alors, sous la houlette de Diène Farba Sarr, avait un concocté un projet avec des investissements estimés à 300 millions de F CFA. Alors que, du côté de la mairie de Dakar, l’équipe de Khalifa Ababacar Sall défendait des investissements qui pouvaient atteindre 4 milliards de F CFA pour le même espace. Le projet de la ville de Dakar fut suspendu par la suite, sans que l’Etat ne réalise, jusqu’à présent, ce qu’il avait prévu sur les lieux.
En centre-ville toujours, un autre malentendu était né de la reconstruction/réhabilitation d’un des plus grands marchés de la capitale, entre le gouvernement et la Ville de Dakar. En effet, la mairie de Dakar s’était opposée à la destruction du bâtiment central du marché Sandaga, «Le Soudanais», en plaidant pour sa réhabilitation car étant classé patrimoine mondiale de l’Unesco. L’Etat finira par forcer le passage. «Le Soudanais», bâtiment mythique du marché Sandaga, a finalement été rasé dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 août 2021, malgré l’avis contraire des architectes et autres défenseurs du patrimoine classé. Ainsi, le camp du ministère de l’Urbanisme, du Logement, de l’Hygiène publique avait donc remporté la bataille, pour une démolition en vue de la reconstruction à l’identique. Mais, depuis cette démolition, les travaux ne sont pas réalisés. Pis, la Cour Suprême a annulé l’autorisation de démolition. Ceux qui défendaient le maintien de l’édifice ont obtenu l’avis favorable de la justice. Meme si, du bâtiment Le Soudanais, il ne reste des ruines.
MILAN AC PENSE À EDOUARD MENDY POUR UN ACCORD À COURT TERME
En manque de temps de jeu à Chelsea, Edouard Mendy est pisté par le Milan AC pour ce mercato d’hiver. Le club rossoneri veut trouver un accord à court terme avec « Edou » pour remplacer Maignan actuellement blessé.
En manque de temps de jeu à Chelsea, Edouard Mendy est pisté par le Milan AC pour ce mercato d’hiver. Le club rossoneri veut trouver un accord à court terme avec « Edou » pour remplacer Maignan actuellement blessé.
En Serie A italienne où le mercato d’hiver a officiellement ouvert ce lundi 02 janvier, les clubs sont déjà en train de faire des manœuvres pour attirer des joueurs. Actuel 2e de Serie A, le Milan AC qui a perdu sur blessure son gardien titulaire Mike Maignan cherche actuellement un remplaçant au portier français.
Ainsi, selon Goal.com, les dirigeants rossoneri ont opté pour tenter le coup Edouard Mendy relégué au poste de deuxième gardien à Chelsea. Si le gardien sénégalais avait été indispensable lors de ses deux premières années du côté du Stamford Bridge, il a depuis perdu du terrain avec le changement d’entraineur à la tête du club.
Arrivé en remplacement de Thomas Tuchel, Graham Potter a remis les clés du camion à Képa Arrizabalaga. Du coup, Mendy se retrouve sur le banc comme lors du match de reprise de la Premier League contre Bournemouth. Si la piste Sportiello (gardien de l’Atalanta) est évoquée, à Milan, on veut surtout miser sur un gardien de standard pour un contrat à court terme. Ce qui donne un avantage à Edouard Mendy qui peut être verrait d’un bon oeil cet intérêt du champion d’Italie 2022.
160 UNITÉS À L’ARRET DANS LES CENTRES DE TRANSFORMATION D'ARACHIDE À TOUBA
’L’arrêt de la production de 159 unités de transformation d’arachide, faute de matières premières, est une menace sérieuse sur environ 8.000 emplois directs et indirects de la filière arachide à Touba
Quelque 8.000 emplois risquent de disparaître à cause de l’arrêt de production de 159 unités de transformation d’arachide implantées à Touba (centre) et ses environs, a déclaré lundi à l’APS le président du Regroupement des acteurs du secteur industriel et agroalimentaire de Touba (RASIAT), Ousmane Diakhaté.
’L’arrêt de la production de 159 unités de transformation d’arachide, faute de matières premières, est une menace sérieuse sur environ 8.000 emplois directs et indirects de la filière arachide à Touba’’, a affirmé M. Diakhaté. Malgré le démarrage officiel de la campagne de commercialisation des graines d’arachide, le 21 novembre dernier, les unités de transformation ‘’ne tournent pas’’, faute de graines d’arachide. Le président du RASIAT estime que ‘’cette situation est liée à l’exportation massive de graines d’arachide, avec la forte présence dans le monde rural d’opérateurs économiques étrangers puissants, particulièrement les Chinois’’. Elle s’explique aussi par ‘’la faible production d’arachide enregistrée lors de la dernière campagne agricole’’, a ajouté Ousmane Diakhaté. Aussi appelle-t-il l’Etat à ‘’suspendre d’urgence’’ les exportations pour sauver la filière arachide et le tissu industriel de la zone de Touba. ‘’Le Sénégal n’a pas la quantité qu’il faut pour faire tourner ses unités de transformation d’arachide. Pendant ce temps, notre pays exporte son arachide’’, a dénoncé M. Diakhaté, patron de l’unité industrielle ‘’La Graine du Baol’’
‘’Il n’y a pas suffisamment d’arachide sur le marché pour toutes les unités locales’’, a-t-il souligné. ‘’En plus de la menace sur des milliers d’emplois’’, cette situation pourrait conduire le pays ‘’vers une dépendance’’ vis-à-vis des ‘’importations d’huile et d’autres dérivés (aliments de bétail) de l’arachide’’ dont les prix sont sujets à des fluctuations sur le marché mondial, a prévenu Ousmane Diakhaté. Le Sénégal risque aussi de ‘’perdre [son] capital semencier de qualité à cause des exportations massives et de devenir dépendant’’ envers d’autres pays, a-t-il averti. ‘’D’autres pays vont accaparer notre capital semencier dans quelques années et revenir nous le vendre en produits finis’’, a prévenu le président du RASIAT.
Il estime d’ailleurs que c’est ‘’la mauvaise qualité’’ du capital semencier qui explique ‘’la faible production agricole enregistrée lors du dernier hivernage, malgré la bonne pluviométrie’’. Or, la filière arachide a un ‘’impact économique et social colossal dans le monde rural’’, a fait remarquer M. Diakhaté, parlant de la nécessité de sauvegarder ‘’cette filière stratégique’’. ‘’Pour mener ce plaidoyer auprès de l’Etat, nous avons décidé de regrouper tous les acteurs, y compris les grandes unités industrielles, et de coordonner toutes nos actions’’, at-il poursuivi. ‘’Nous avons remis notre mémorandum pour la sauvegarde de la filière au ministre de l’Agriculture, Aly Ngouille Ndiaye’’, a déclaré Ousmane Diakhaté. Il a annoncé la remise, dans les jours à venir, de ce mémorandum au khalife général des mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, pour le sensibiliser sur la situation de la filière arachide.
‘’Nous comptons mener ce combat pour la sauvegarde de notre capital semencier et du tissu industriel local, avec tous les acteurs, tous les Sénégalais’’, a promis M. Diakhaté. Il préconise la tenue d’une concertation de l’Etat avec les acteurs de la filière, pour la protection des investissements publics effectués dans l’économie de l’arachide. L’unité industrielle de la Société nationale de commercialisation des oléagineux du Sénégal implantée à Diourbel (centre) n’avait pas collecté des graines depuis le démarrage de la campagne, a déclaré récemment à l’APS son directeur, Dame Touré.
MAMADOU NIANG ET MASSATA SAMB PRENNENT 6 MOIS FERME
Le tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu sa décision dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby, du nom de la parlementaire giflée, le 1er décembre dernier, par un de ses collègues de l’opposition en pleine séance d’examen du budget du ministère de la Justi
Mamadou Niang et Massata Samb sont finalement condamnés à une peine de six mois de prison ferme assortie de 5 millions d’amende dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby. En effet dans son verdict hier, lundi 2 janvier, le tribunal des flagrants délits de Dakar a reconnu les deux députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) élus sous la bannière de la coalition Yewwi askan wi (opposition) coupables du délit de «coups et blessures volontaires » tout en écartant l’infraction de « menaces de mort » qui était également visée par le Parquet. Les avocats de la défense ont annoncé qu’ils vont interjeter appel.
L tribunal des flagrants délits de Dakar a rendu sa décision dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby, du nom de la parlementaire membre du groupe de la majorité Benno Bokk Yakaar giflée, le 1er décembre dernier, par un de ses collègues de l’opposition en pleine séance d’examen du budget du ministère de la Justice. Dans son verdict délivré hier, lundi 2 janvier, le président du tribunal des flagrants délits a reconnu les deux députés du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) élus sous la bannière de la coalition Yewwi askan wi (opposition) coupables du délit de «coups et blessures volontaires ayant entraîné un ITT de 23 jours ». Sous ce rapport, il a prononcé à leur encontre une condamnation de six mois de prison ferme. Ils ont été reconnus coupables du délit de coups et blessures volontaires. Toujours dans ce jugement, le président du tribunal des flagrants délits a écarté l’infraction de « menaces de mort » que le procureur de la République avait visée dans son réquisitoire. Outre cette peine, le tribunal a également infligé à Mamadou Niang et Massata Samb une amende de 5 millions à payer solidairement à la plaignante. En détention préventive depuis le 15 décembre dernier, les deux députés du groupe parlementaire Yewwi askan wi n’ont pas pris part à l’audience d’hier.
A peine sortis de la salle d’audience, leurs avocats ont toutefois annoncé qu’ils vont interjeter appel. Pour rappel, lors de leur comparution devant la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar le lundi 19 décembre dernier, Mamadou Niang et Massata Samb avaient rejeté en bloc les faits de coups et blessures volontaires et menaces de mort sur leur collègue Ami Ndiaye qui leur sont reprochées. Premier à se soumettre aux questions du président du tribunal, Massata Samb a indiqué qu’il n’a pas donné une gifle à la dame comme cela est raconté. « Je suis descendu pour arracher son foulard mais je ne l’ai pas giflé. Je n’avais pas pris la décision de la taper parce que c’est une femme » avait-il expliqué avant d’insister. « Je ne l’ai pas touché, je ne l’ai pas frappé, je n’ai jamais eu l’intention de la frapper. J’ai seulement levé ma main pour saisir son foulard et elle a esquivé. J’ai pratiqué des arts martiaux, si j’avais l’intention de la frapper, elle ne serait pas debout ».
Prenant la parole à son tour, Mamadou Niang accusé par la dame de lui avoir administré un coup de pied au niveau du bas ventre alors qu’elle serait enceinte de 3 mois a indiqué avoir accidentellement touché sa collègue. « Mon pied l’a accidentellement atteint. Je ne lui ai pas donné un coup de pied. Nous sommes juste entrés en collision lorsque je suis allé les séparer. C’est en voulant intercepter la chaise qu’elle a lancée que mon pied s’est levé accidentellement et elle est venue se heurter à mon pied. Il n’y avait aucune intention de donner un coup de pied ». Mais dans son réquisitoire, le procureur de la République a requis deux ans de prison ferme contre les députés du Pur tandis que la partie civile avait demandé 500 millions en guise de dommages et intérêts.
PR IBA BARRY CAMARA, ENSEIGNANT EN DROIT PUBLIC A L’UCAD : « Si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, ils peuvent être radiés de la liste des députés»
Condamnés hier, lundi 2 janvier, à six mois de prison ferme assortis de 5 millions d’amende à payer solidairement à la plaignante, les députés Mamadou Niang et Massata Samb, membres du Parti de l’Unité et du Rassemblement (Pur) élus sous la bannière de la coalition Yewwi askan wi (opposition) sont dans une mauvaise passe. En effet, ils risquent aujourd’hui de perdre leur mandat de député après seulement 4 mois de législature. Interpellé sur la conséquence de verdict rendu par le président du tribunal des flagrants délits de Dakar qui les a reconnus coupables du délit de «coups et blessures volontaires à l’encontre de leur collègue, Pr Iba Barry Camara a indiqué qu’en cas de confirmation de cette peine, ils risquent la radiation. Poursuivant son éclairage, l’Enseignant chercheur en droit public à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a indiqué que les avocats de la défense ont bien fait d’annoncer qu’ils vont interjeter appel à ce verdict. « Les avocats de la défense ont bien raison de faire appel car, s’ils n’avaient pas emprunté les voies de recours contre une telle décision, la première conséquence serait leur maintien en détention pour les six mois de la durée de leur condamnation. Ensuite, l’Assemblée nationale pourrait être saisie par le ministre de la Justice d’une demande de leur radiation de la liste des députés. Maintenant, avec cet appel, il faudrait attendre jusqu’à l’épuisement des voies de recours puisque, entre l’appel et le pourvoi en cassation, il peut se passer beaucoup de choses. Mais, si cette condamnation est confirmée par les hautes juridictions, il va sans dire que le ministre va demander qu’ils soient radiés de la liste des députés»
GUY MARIUS SAGNA ET MIMI TOURE SOLLICITENT L’ARBITRAGE DES SEPT SAGES CONCERNANT L'INTERPELLATION DU GOUVERNEMENT SUR LE RAPPORT DE LA COUR DES COMPTES
Le Conseil constitutionnel s’invite dans l’affaire du rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre la Covid-19
Le Conseil constitutionnel s’invite dans l’affaire du rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre la COVID 19 (Force COVID). Les députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré ont saisi hier, lundi 3 janvier, la haute juridiction pour demander son arbitrage sur le silence du gouvernement au sujet de leur question d’actualité déposée, il y a de cela quatorze jours.
L es députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré respectivement membres du groupe parlementaire Yewwi askan wi (opposition) et non-inscrit ne lâchent pas d’une seule semelle le Gouvernement dans l’affaire des malversations relevées par le rapport de la Cour des comptes sur la gestion du fonds de riposte et de solidarité contre la COVID 19 (Force COVID). En effet, après avoir déposé sur la table du Président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, « une question d’actualité à l’attention du Premier ministre pour venir s’exprimer sur ce rapport de la Cour des comptes devant les députés, les deux parlementaires sontrevenus à la charge. Ils ont officiellement saisi hier, lundi 2 janvier le Conseil constitutionnel pour demander son arbitrage sur le mutisme du gouvernement concernant leur question d’actualité déposée, il y a de cela quatorze jours. Dans ce document largement partagé, les deux parlementaires déplorent « le refus injustifié du Gouvernement de se soumettre à ses obligations constitutionnelles ».
« Il est évident qu’au regard de la Constitution ni le Premier Ministre encore moins un membre du Gouvernement ne peut se prévaloir d’aucune règle pertinente pour refuser de répondre à une question d’actualité posée par un député. En la matière, le Gouvernement a une compétence liée à laquelle il n’est prévue aucune dérogation ni pouvoir d’appréciation », rappellent les honorables députés Guy Marius Sagna et Aminata Touré. Et d’ajouter : « Le refus du Gouvernement de faire suite à une question d’actualité est d’autant plus indéfendable en droit que le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale qui complète les dispositions constitutionnelles en la matière n’offre non plus au Gouvernement ni marge de manœuvre ni échappatoire. En effet, aux termes de la Loi organique n°2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale : « Les députés peuvent poser aux membres du Gouvernement, qui sont tenus d’y répondre, des questions d’actualité au Gouvernement (...) »
Par ailleurs, « considérant qu’en vertu de l’article 92 alinéa 2 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, une question d’actualité n’a plus d’objet dès lors que les faits auxquels elle fait état datent de plus d’un mois », les deux députés fondent également leur démarche sur le statut du Conseil constitutionnel qui selon eux, « connaît de la constitutionnalité (...) des conflits de compétence entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif (...) ». « L’arbitrage du Conseil est d’autant plus nécessaire qu’il y va de notre modèle d’Etat de droit. En effet, il revient au Conseil constitutionnel de rappeler qu’un pouvoir public constitutionnel n’est au-dessus de la Loi », ont-ils martelé avant de conclure. « Il mérite en effet d’être rappelé au Gouvernement, notamment au Premier Ministre, que l’exercice d’une partie du pouvoir exécutif dont il a la responsabilité est assorti de contraintes juridiques, parmi lesquelles l’obligation de répondre aux questions d’actualité des députés. Autrement dit, le Conseil constitutionnel en tant que garant ultime de l’Etat de droit a la responsabilité de rétablir l’équilibre des pouvoirs ».
KEEMTAAN Gi - VOUS AVEZ DIT EMERGENCE ?
Souriez bonnes gens de ce charmant pays. Sortez les coupes de champagne. Il faut bien que d’aussi bonnes nouvelles s’arrosent ! Distraits que nous sommes, nous ne nous étions même pas rendus compte que, de l’état d’indigence, notre si cher pays est allégrement passé à celui d’émergence. Ces bons et encourageants résultats, nous les devons à notre bien-aimé Président, le visionnaire. Et c’est lui-même qui en a fait l’annonce. En moins de dix ans, il a changé un pays qui était sous assistance de l’aide internationale et tendait la main aux quatre coins du monde, pour en faire un pays émergent. Applaudissons ! Pour les pessimistes qui en doutent encore, ouvrez grandement les yeux et constatez par vous-mêmes. La grande masse de miséreux qui s’agglutinait devant les restaurants de fortune se bouscule maintenant aux portes de palaces où l’on mange jusqu’à faire le bonheur des porcs qui peinaient à se faire alimenter par nos reliefs disparus de nos maisons à cause de l’indigence où nous étions plongés. Les rues de la ville ne sont plus peuplées de nécessiteux tendant la main. Le plateau sanitaire de nos hôpitaux est si élevé que personne ne songe plus à aller mourir dans les structures sanitaires européennes. Les pauvres femmes ne meurent plus en couches et ne sont plus transportées sur des charrettes. Quant aux bienheureux écoliers, c’est dans les livres d’histoire qu’ils apprennent l’existence des abris provisoires qui essaimaient jadis dans ce pays, du temps où il vivait dans l’indigence. Tout cela est de l’histoire ancienne, bien entendu, vu que nous sommes émergents ! Fini notre vie de misère. C’est l’opulence, on vous dit ! Vous n’avez pas vu cette masse humaine qui festoyait joyeusement au son de la musique de sa star internationale ? Avec notre Ter, nos stades sans compétitions et prochainement le BRT, nous sommes déjà un pays émergent. Ceux qui doutent d’une telle métamorphose ne peuvent être que des aigris. Souriez messieurs et dames et sortez les coupes ! Champagne !! Buvez à la bonne santé du Chef qui est bien passé, lui et sa clique de flagorneurs, de statut d’indigents à celui de fortunés. L’exemple parson griot attitré aujourd’hui milliardaire, lui qui se disputait le micro central à ses collègues de Matam en… 2005 pour se faire de la monnaie. KACCOOR BI - LE TEMOIN
MEDIAS L’ETAT DE SANTE DE PAPE ALE NIANG DEVENU CRITIQUE, PAPE LISSA FAYE ALERTE
L’état de santé de notre confrère Pape Alé Niang, qui observe depuis quelques jours une grève de faim, serait devenu critique. L’information a été donnée par Ibrahima Lissa Faye, coordonnateur de la Coordination des associations de presse (CAP). D’ailleurs sur les réseaux sociaux, l’indifférence des autorités par rapport au cas du directeur de publication du site Dakar-Matin est vivement critiquée. La santé du journaliste se serait tellement dégradée que seuls son épouse et ses avocats pourraient le voir. La CAP sonne la mobilisation ce mardi. Les directeurs de journaux, de radio, les coordonnateurs et rédacteurs en chef sont conviés à une réunion ce mardi à 12 heures à la Maison de la Presse. « L’heure est à la mobilisation, chères consoeurs, chers confrères, mettons de côté certaines considérations et battons-nous pour libérer PAN des griffes du monstre, protéger la liberté de presse, un principe sacro-saint de notre profession. Je comprends les frustration et récriminations de chacun de nous et c’est largement partagé. Mais aujourd’hui, le devoir de défendre notre profession et de sauver un confrère nous appelle et nous interpelle. Allons-nous croiser les bras et observer jusqu’à ce que l’irréparable se produise. Secouons-nous et transcendons nos égos pour mener et gagner encore ce combat tous ensemble, nous en sommes capables » écrit Ibrahima Lissa Faye, patron de PressAfrik. Demain mercredi 04 janvier à 10 h, tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias ainsi que les représentants et parties prenantes de la société civile sont invités au « Conseil des médias ».
MAITRE CIRE CLEDOR LY ALERTE « PAPE ALE A PERDU BEAUCOUP DE SON POIDS ET DE SES CAPACITES »
« L’état de santé du journaliste d’investigation Pape Alé Niang devrait préoccuper toute personne soucieuse de vivre dans un État de droit et de respect des droits fondamentaux qui sont les piliers de toutes les sociétés démocratiques. Le refus de s’alimenter et le rejet de toute forme d’assistance médicale sont la forme de combat souverainement décidée, pour protester contre une détention devenue désormais abusive et excessive, du fait qu’elle ne se justifie plus pour les nécessités de l’information qui semble terminée, pour autant aucun acte n’est posé par le juge depuis son audition au fond hormis la révocation de sa liberté qui était restreinte et conditionnée » écrit Me Clédor Ciré Ly dans une note envoyée au site Senefil.com. « Son droit d’être en liberté et celui de comparaître dans les meilleurs délais devant une juridiction de jugement s’il y a lieu, ainsi que la présomption d’innocence dont il bénéficie surtout qu’il conteste le bien-fondé en faits et en droit des préventions retenues à son encontre, ne sont pas respectés. Le journaliste aurait eu un malaise aux environs de 16 h et a perdu beaucoup de son poids et de ses capacités. Le parquet traîne ses réquisitions sur la demande de mise en liberté déposée sur sa table depuis plusieurs jours et il est à parier que la même démarche nonchalante pourrait affecter la clôture de l’instruction. Il y a des situations qui ne grandissent pas une nation et qui créent des précédents très fâcheux. La responsabilité de toute personne pouvant mettre fin à cette détention qui s’éternise et est somme toute contraire à l’éthique de droit est engagée » ajoute la robe noire.
VERDICT DE L’AFFAIRE DE L’AGRESSION DE LA DEPUTEE AMY NDIAYE GNIBI GRAND DEPLOIEMENT DES FORCES DE SECURITE À DAKAR
Dakar donnait l’impression d’être en état de siège ce lundi 02 janvier. $Sur les grands axes, dans les carrefours et surtout devant les intérêts français comme les stations d’essence et surtout les supermarchés Auchan des gendarmes et des policiers fortement équipés et lourdement armés veillaient au grain. Des forces de l’ordre sur le qui-vive. Le verdict attendu du procès des députés du PUR Massata Samb et Mamadou Niang dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby avait fait redouter le pire aux autorités, notamment un déferlement des moustarchidines et moustarchidates de Serigne Moustapha Sy. Ce qui fait que les autorités, pour ne pas être surprises comme le 16 février 1994, avaient pris les devants. Le 16 février 1994, à la suite d’un meeting autorisé de l’opposition, il y avait eu des débordements qui avaient provoqué la mort de 6 policiers. Les disciples de Serigne Moustapha Sy étaient les fers de lance de cette expédition meurtrière contre des policiers qui restera parmi les pages les plus noires de l’histoire politique du Sénégal. A la suite de ce carnage, outre Moustapha Sy, les opposants comme Me Abdoulaye Wade, Landing Savané, Habib Sy (alors directeur de cabinet de Me Wade), Cheikh Tidiane Sy …avaient été emprisonnés avant d’être libérés des mois plus tard. L’autre folie meurtrière est intervenue durant les événements de mai 2021 suite à la convocation du leader de PASTEF Ousmane Sonko par la justice sur plainte de la masseuse Adji Sarr. Instruites par tous ces événements dramatiques, les autorités ont donc pris les devants pour bunkeriser Dakar et les grandes villes de notre pays. A l’arrivée, tout est resté calme à part quelques échauffourées notées à Tivaouane, ville d’origine du député Massata Samb qui, avec son collègue Mamadou Niang, ont finalement été condamnés à 6 mois de prison ferme.
LES DAKAROIS ONT PROLONGE LA FETE CE LUNDI
Dakar a débuté l’année 2023 au ralenti. Beaucoup de Dakarois, notamment des fonctionnaires, n’ont pas daigné retourner au travail hier. Ce bien que ce lundi 02 janvier n’était pas férié, certainement ceux qui ont fait du pakargni d’enfer avec le roi du Mbalax au Musée des Civilisations ne pouvaient pas rentrer vers 4 h du matin pour aller ensuite au travail. Bon, tout le monde a fermé les yeux tout en se disant que ce mardi, tout devrait rentrer dans l’ordre. En tout cas, hier Dakar a connu une circulation fluide pendant presque toute la journée. Contrairement aux embouteillages habituels ! DéLIT DE FUITE Les fêtes de fin d’années ont été des plus mouvementées dans la capitale de la Petite côte où certains viveurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour terminer en beauté l’année 2022. Dans le lot des viveurs qui ont corsé la dose avec des boissons alcoolisées, de jeunes conducteurs insouciants et inconscients se sont fait tristement remarquer. Mais un conducteur ou une conductrice à bord d’un 4 X 4 de couleur verte a attiré toutes les attentions. En effet, arrivé à hauteur du croisement Keur Balla Lo, à la sortie 16 du péage, sur la piste menant au village de Gagna Bougou et à l’hôtel Rui de Pointe Sarène, ce 4 X 4 a violemment percuté aux alentours de 00h une Peugeot 406 qui roulait dans le même sens et conduite par un jeune électricien répondant au nom de Abdou Khadre Traoré qui venait de fermer son atelier dans les parages. Le véhicule de l’électricien fortement endommagé a fait trois tonneaux et son conducteur grièvement blessé (une fracture à la jambe et de nombreuses contusions). Non seulement le chauffard à bord du 4x4 n’a pas daigné secourir le malheureux mécanicien mais a pris la tangente l’abandonnant à son triste sort. Tout ce que le malheureux a retenu est que son bourreau conduisait un 4x4 de couleur verte. Vivement qu’on retrouve ce chauffard assassin !
AGRICULTURE :LA CAMPAGNE ARACHIDIERE RISQUE LE DRAME À TOUBA
Qui disait que la campagne arachidière de cette année frôle la catastrophe. Bien qu’on ait vendu aux Sénégalais l’intox d’une production record de 1.500.000 tonnes — invisible sur le terrain ! —, la SONACOS et les stockeurs privés peinent à trouver des graines d’arachide. Tandis que l’Etat a fixé le prix à la production à 275 frs le Kg, les producteurs ont préféré vendre leurs graines aux Chinois pour 350 à 400 frs le kg. En tout cas une ville comme Touba risque de connaître un drame si cette tendance se poursuit. Quelque 8.000 emplois risquent de disparaître à cause de l’arrêt de production de 159 unités de transformation d’arachide implantées dans la capitale du mouridisme et ses environs. Ce cri du cœur a été fait à travers l’APS par le président du Regroupement des acteurs du secteur industriel et agroalimentaire de Touba (RASIAT) Ousmane Diakhaté. Ce dernier impute la situation par l’exportation massive de graines d’arachide avec la forte présence dans le monde rural d’opérateurs économiques étrangers puissants particulièrement les Chinois. Elle s’explique aussi selon lui par « la faible production d’arachide enregistrée lors de la dernière campagne agricole ». « Le Sénégal n’a pas la quantité qu’il faut pour faire tourner ses unités de transformation d’arachide. Pendant ce temps, notre pays exporte son arachide » se désole Ousmane Diakhaté, patron de l’unité industrielle « La Graine du Baol ».