KEEMTAAN Gi - VOUS AVEZ DIT EMERGENCE ?
Souriez bonnes gens de ce charmant pays. Sortez les coupes de champagne. Il faut bien que d’aussi bonnes nouvelles s’arrosent ! Distraits que nous sommes, nous ne nous étions même pas rendus compte que, de l’état d’indigence, notre si cher pays est allégrement passé à celui d’émergence. Ces bons et encourageants résultats, nous les devons à notre bien-aimé Président, le visionnaire. Et c’est lui-même qui en a fait l’annonce. En moins de dix ans, il a changé un pays qui était sous assistance de l’aide internationale et tendait la main aux quatre coins du monde, pour en faire un pays émergent. Applaudissons ! Pour les pessimistes qui en doutent encore, ouvrez grandement les yeux et constatez par vous-mêmes. La grande masse de miséreux qui s’agglutinait devant les restaurants de fortune se bouscule maintenant aux portes de palaces où l’on mange jusqu’à faire le bonheur des porcs qui peinaient à se faire alimenter par nos reliefs disparus de nos maisons à cause de l’indigence où nous étions plongés. Les rues de la ville ne sont plus peuplées de nécessiteux tendant la main. Le plateau sanitaire de nos hôpitaux est si élevé que personne ne songe plus à aller mourir dans les structures sanitaires européennes. Les pauvres femmes ne meurent plus en couches et ne sont plus transportées sur des charrettes. Quant aux bienheureux écoliers, c’est dans les livres d’histoire qu’ils apprennent l’existence des abris provisoires qui essaimaient jadis dans ce pays, du temps où il vivait dans l’indigence. Tout cela est de l’histoire ancienne, bien entendu, vu que nous sommes émergents ! Fini notre vie de misère. C’est l’opulence, on vous dit ! Vous n’avez pas vu cette masse humaine qui festoyait joyeusement au son de la musique de sa star internationale ? Avec notre Ter, nos stades sans compétitions et prochainement le BRT, nous sommes déjà un pays émergent. Ceux qui doutent d’une telle métamorphose ne peuvent être que des aigris. Souriez messieurs et dames et sortez les coupes ! Champagne !! Buvez à la bonne santé du Chef qui est bien passé, lui et sa clique de flagorneurs, de statut d’indigents à celui de fortunés. L’exemple parson griot attitré aujourd’hui milliardaire, lui qui se disputait le micro central à ses collègues de Matam en… 2005 pour se faire de la monnaie. KACCOOR BI - LE TEMOIN
MEDIAS L’ETAT DE SANTE DE PAPE ALE NIANG DEVENU CRITIQUE, PAPE LISSA FAYE ALERTE
L’état de santé de notre confrère Pape Alé Niang, qui observe depuis quelques jours une grève de faim, serait devenu critique. L’information a été donnée par Ibrahima Lissa Faye, coordonnateur de la Coordination des associations de presse (CAP). D’ailleurs sur les réseaux sociaux, l’indifférence des autorités par rapport au cas du directeur de publication du site Dakar-Matin est vivement critiquée. La santé du journaliste se serait tellement dégradée que seuls son épouse et ses avocats pourraient le voir. La CAP sonne la mobilisation ce mardi. Les directeurs de journaux, de radio, les coordonnateurs et rédacteurs en chef sont conviés à une réunion ce mardi à 12 heures à la Maison de la Presse. « L’heure est à la mobilisation, chères consoeurs, chers confrères, mettons de côté certaines considérations et battons-nous pour libérer PAN des griffes du monstre, protéger la liberté de presse, un principe sacro-saint de notre profession. Je comprends les frustration et récriminations de chacun de nous et c’est largement partagé. Mais aujourd’hui, le devoir de défendre notre profession et de sauver un confrère nous appelle et nous interpelle. Allons-nous croiser les bras et observer jusqu’à ce que l’irréparable se produise. Secouons-nous et transcendons nos égos pour mener et gagner encore ce combat tous ensemble, nous en sommes capables » écrit Ibrahima Lissa Faye, patron de PressAfrik. Demain mercredi 04 janvier à 10 h, tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias ainsi que les représentants et parties prenantes de la société civile sont invités au « Conseil des médias ».
MAITRE CIRE CLEDOR LY ALERTE « PAPE ALE A PERDU BEAUCOUP DE SON POIDS ET DE SES CAPACITES »
« L’état de santé du journaliste d’investigation Pape Alé Niang devrait préoccuper toute personne soucieuse de vivre dans un État de droit et de respect des droits fondamentaux qui sont les piliers de toutes les sociétés démocratiques. Le refus de s’alimenter et le rejet de toute forme d’assistance médicale sont la forme de combat souverainement décidée, pour protester contre une détention devenue désormais abusive et excessive, du fait qu’elle ne se justifie plus pour les nécessités de l’information qui semble terminée, pour autant aucun acte n’est posé par le juge depuis son audition au fond hormis la révocation de sa liberté qui était restreinte et conditionnée » écrit Me Clédor Ciré Ly dans une note envoyée au site Senefil.com. « Son droit d’être en liberté et celui de comparaître dans les meilleurs délais devant une juridiction de jugement s’il y a lieu, ainsi que la présomption d’innocence dont il bénéficie surtout qu’il conteste le bien-fondé en faits et en droit des préventions retenues à son encontre, ne sont pas respectés. Le journaliste aurait eu un malaise aux environs de 16 h et a perdu beaucoup de son poids et de ses capacités. Le parquet traîne ses réquisitions sur la demande de mise en liberté déposée sur sa table depuis plusieurs jours et il est à parier que la même démarche nonchalante pourrait affecter la clôture de l’instruction. Il y a des situations qui ne grandissent pas une nation et qui créent des précédents très fâcheux. La responsabilité de toute personne pouvant mettre fin à cette détention qui s’éternise et est somme toute contraire à l’éthique de droit est engagée » ajoute la robe noire.
VERDICT DE L’AFFAIRE DE L’AGRESSION DE LA DEPUTEE AMY NDIAYE GNIBI GRAND DEPLOIEMENT DES FORCES DE SECURITE À DAKAR
Dakar donnait l’impression d’être en état de siège ce lundi 02 janvier. $Sur les grands axes, dans les carrefours et surtout devant les intérêts français comme les stations d’essence et surtout les supermarchés Auchan des gendarmes et des policiers fortement équipés et lourdement armés veillaient au grain. Des forces de l’ordre sur le qui-vive. Le verdict attendu du procès des députés du PUR Massata Samb et Mamadou Niang dans l’affaire Amy Ndiaye Gniby avait fait redouter le pire aux autorités, notamment un déferlement des moustarchidines et moustarchidates de Serigne Moustapha Sy. Ce qui fait que les autorités, pour ne pas être surprises comme le 16 février 1994, avaient pris les devants. Le 16 février 1994, à la suite d’un meeting autorisé de l’opposition, il y avait eu des débordements qui avaient provoqué la mort de 6 policiers. Les disciples de Serigne Moustapha Sy étaient les fers de lance de cette expédition meurtrière contre des policiers qui restera parmi les pages les plus noires de l’histoire politique du Sénégal. A la suite de ce carnage, outre Moustapha Sy, les opposants comme Me Abdoulaye Wade, Landing Savané, Habib Sy (alors directeur de cabinet de Me Wade), Cheikh Tidiane Sy …avaient été emprisonnés avant d’être libérés des mois plus tard. L’autre folie meurtrière est intervenue durant les événements de mai 2021 suite à la convocation du leader de PASTEF Ousmane Sonko par la justice sur plainte de la masseuse Adji Sarr. Instruites par tous ces événements dramatiques, les autorités ont donc pris les devants pour bunkeriser Dakar et les grandes villes de notre pays. A l’arrivée, tout est resté calme à part quelques échauffourées notées à Tivaouane, ville d’origine du député Massata Samb qui, avec son collègue Mamadou Niang, ont finalement été condamnés à 6 mois de prison ferme.
LES DAKAROIS ONT PROLONGE LA FETE CE LUNDI
Dakar a débuté l’année 2023 au ralenti. Beaucoup de Dakarois, notamment des fonctionnaires, n’ont pas daigné retourner au travail hier. Ce bien que ce lundi 02 janvier n’était pas férié, certainement ceux qui ont fait du pakargni d’enfer avec le roi du Mbalax au Musée des Civilisations ne pouvaient pas rentrer vers 4 h du matin pour aller ensuite au travail. Bon, tout le monde a fermé les yeux tout en se disant que ce mardi, tout devrait rentrer dans l’ordre. En tout cas, hier Dakar a connu une circulation fluide pendant presque toute la journée. Contrairement aux embouteillages habituels ! DéLIT DE FUITE Les fêtes de fin d’années ont été des plus mouvementées dans la capitale de la Petite côte où certains viveurs n’ont pas lésiné sur les moyens pour terminer en beauté l’année 2022. Dans le lot des viveurs qui ont corsé la dose avec des boissons alcoolisées, de jeunes conducteurs insouciants et inconscients se sont fait tristement remarquer. Mais un conducteur ou une conductrice à bord d’un 4 X 4 de couleur verte a attiré toutes les attentions. En effet, arrivé à hauteur du croisement Keur Balla Lo, à la sortie 16 du péage, sur la piste menant au village de Gagna Bougou et à l’hôtel Rui de Pointe Sarène, ce 4 X 4 a violemment percuté aux alentours de 00h une Peugeot 406 qui roulait dans le même sens et conduite par un jeune électricien répondant au nom de Abdou Khadre Traoré qui venait de fermer son atelier dans les parages. Le véhicule de l’électricien fortement endommagé a fait trois tonneaux et son conducteur grièvement blessé (une fracture à la jambe et de nombreuses contusions). Non seulement le chauffard à bord du 4x4 n’a pas daigné secourir le malheureux mécanicien mais a pris la tangente l’abandonnant à son triste sort. Tout ce que le malheureux a retenu est que son bourreau conduisait un 4x4 de couleur verte. Vivement qu’on retrouve ce chauffard assassin !
AGRICULTURE :LA CAMPAGNE ARACHIDIERE RISQUE LE DRAME À TOUBA
Qui disait que la campagne arachidière de cette année frôle la catastrophe. Bien qu’on ait vendu aux Sénégalais l’intox d’une production record de 1.500.000 tonnes — invisible sur le terrain ! —, la SONACOS et les stockeurs privés peinent à trouver des graines d’arachide. Tandis que l’Etat a fixé le prix à la production à 275 frs le Kg, les producteurs ont préféré vendre leurs graines aux Chinois pour 350 à 400 frs le kg. En tout cas une ville comme Touba risque de connaître un drame si cette tendance se poursuit. Quelque 8.000 emplois risquent de disparaître à cause de l’arrêt de production de 159 unités de transformation d’arachide implantées dans la capitale du mouridisme et ses environs. Ce cri du cœur a été fait à travers l’APS par le président du Regroupement des acteurs du secteur industriel et agroalimentaire de Touba (RASIAT) Ousmane Diakhaté. Ce dernier impute la situation par l’exportation massive de graines d’arachide avec la forte présence dans le monde rural d’opérateurs économiques étrangers puissants particulièrement les Chinois. Elle s’explique aussi selon lui par « la faible production d’arachide enregistrée lors de la dernière campagne agricole ». « Le Sénégal n’a pas la quantité qu’il faut pour faire tourner ses unités de transformation d’arachide. Pendant ce temps, notre pays exporte son arachide » se désole Ousmane Diakhaté, patron de l’unité industrielle « La Graine du Baol ».