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22 août 2025
par Aminata Touré
LES ACCOINTANCES DU PDS AVEC MACKY SALL
Il est impossible au PDS de s’attaquer au président puisse qu’il est en collaboration secrète avec ce dernier tout en se déclarant dans l’opposition. Je les invite à se prononcer sans ambages sur l’impossibilité de Macky de briguer un troisième mandat
Je ne compte pas entretenir de querelles personnelles publiques à ce moment crucial de la vie et de l’avenir de notre pays. Je voudrais seulement dire que le Sénégal est à un tournant important de son histoire avec la tentative du président Macky Sall de se présenter pour un troisième mandat juridiquement et moralement inacceptable. Toutes les forces démocratiques de ce pays doivent se mobiliser dans un large rassemblement pour que le Sénégal ne connaisse ni de recul démocratique encore moins d’instabilité dans notre contexte sous-régional déjà fragile. La direction du PDS est dans des négociations avancées avec le président Macky Sall et tout le monde le sait. C’est leur deal en parachèvement avec le président Macky qui les empêche de pouvoir prendre part à la construction du large front de l’opposition et des forces vives de la Nation en gestation pour empêcher une troisième candidature du president Macky Sall. Ainsi, le PDS n’a “courageusement” rien trouvé de mieux que de vouloir me faire passer pour la raison de leur défection au combat que compte mener les démocrates sénégalais.
Je tiens à rappeler que le PDS a eu à gérer l’Etat du Sénégal pendant 12 ans, par conséquent, ses responsables connaissent son fonctionnement , les prérogatives du président de la République qui définit la Politique de la Nation, ils connaissent aussi les prérogatives des Ministres qui mettent en application la politique du président de la République dans leur secteur respectif. Le PDS devrait avoir le courage de s’en prendre d’abord au président Macky Sall dont j’étais le ministre de la Justice et j’assume pour ce qui me concerne les actes que j’ai eu à poser dans l’exercice de mes fonctions en rapport avec les exigences de bonne gouvernance.
Il est impossible au PDS de s’attaquer au président Macky Sall puisse qu’il est en collaboration secrète avec ce dernier tout en se déclarant dans l’opposition. Depuis l’installation de l’Assemblee Nationale, le PDS s’est systématiquement démarqué de toutes les initiatives de l’opposition et s’est aligné sur la décision du président Macky Sall de me retirer illégalement mon mandat de député. En définitive, le PDS étant dans un deal avec le président Macky Sall il ne peut pas se prononcer sur le débat national du 3 ème mandat qui intéresse les Sénégalais préférant se cacher derrière des débats personnels. Il ne s’agit pas de nos personnes respectives mais de notre démocratie bâtie à la sueur et au sang de plusieurs générations.
Au lieu des attaques personnelles, je les invite à se prononcer sans ambages sur l’impossibilité du président Macky de briguer un troisième mandat.
LA FABLE D'UNE MONNAIE COLONIALE
Dans « L’argent, la liberté, une histoire du franc Cfa » en compétition à la 28e édition du Fespaco, la réalisatrice sénégalaise, Katy Léna Ndiaye, évoque l’histoire de cette monnaie coloniale présentée comme une fable
Au lendemain de la Seconde guerre, le désastre est tel que l’Europe est à genou. La machine à mort, mise en branle par les Occidentaux, a fini de faire ses victimes et ses preuves. L’humanité est atteinte. L’humain aussi. Les puissances coloniales étrangères, qui avaient bâti une partie de leur hégémonie et de leur réputation à partir de l’aide apportée par les colonies, doivent faire face au rêve d’émancipation des peuples colonisés. Le vent de la décolonisation souffle avec intensité, un peu partout sur le continent, et soulève une vague d’indignations. Une mobilisation générale croît dans les colonies. L’indépendance est certaine. Elle est même devenue inévitable. Consciente de ce nouveau contexte qui émerge des territoires coloniaux, la France va alors, très vite, trouver une matoiserie pour continuer à garder son précarré. Dans ce contexte chargé, le franc Cfa (franc des colonies françaises d’Afrique), une monnaie coloniale, voit le jour, dès le 26 décembre 1945. C’est le début d’un nouveau tournant dans les rapports avec le colon. Il faut ainsi un changement de cap qui, à travers la formation des cadres de l’administration coloniale au service de la France, reformuler le système à partir de l’intérieur.
Dans son film documentaire en compétition officielle à la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), la réalisatrice sénégalaise, Katy Léna Ndiaye, retrace l’histoire du franc Cfa en se servant d’archives coloniales et d’interviews de grandes personnalités politiques, d’experts et d’historiens parmi lesquels Felwine Sarr, Abdoulaye Bathily, Lionel Zinsou, Roland Colin ou encore Ndongo Samba Sylla. À travers, « L’argent, la liberté, une histoire du franc Cfa », la réalisatrice raconte l’histoire de cette monnaie coloniale qui, à ses yeux, « est une fable à laquelle nous avons tous cru ». Journaliste de formation, Léna Katy Ndiaye a essayé de tisser une narration qui intègre surtout la dimension politique et économique dans les rapports entre l’Afrique et la France.
Le franc Cfa, un « actif forcé »
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, il fallait faire du franc Cfa un « actif forcé » pour permettre aux colonies de participer rapidement au redressement de la France. Le franc Cfa permit alors de reconstruire ce pays ruiné par la guerre. Katy Léna Ndiaye a jugé nécessaire que cette histoire soit racontée par les Africains. Une histoire qui, avec l’usage du franc Cfa, continue encore de traverser les générations d’hommes et de femmes du continent.
Ce film historique, en même temps qu’il aborde la question du franc Cfa, de l’économie et des finances, de la politique, évoque aussi nos héritages. C’est d’ailleurs ce qui explique les plans détaillés sur les ruines de l’École William Ponty. Ce documentaire, retraçant l’histoire de l’Afrique, permet aussi de saisir la trajectoire de nos pays, pendant l’époque coloniale et au-delà des indépendances de 1960. Katy Léna Ndiaye invite certainement, par cette même occasion, à agir, 78 ans après la mise en place d’une monnaie qui sert de cordon ombilical entre l’Afrique et la France. « Je me suis plongée dans cette histoire d’un point de vue historique. Lorsque je commençais à faire mes recherches, cette question du franc Cfa était en périphérie. C’est progressivement qu’elle est devenue centrale », explique la réalisatrice. Ce documentaire dans lequel chaque protagoniste raconte son histoire du franc Cfa, à travers un récit personnel, amène à penser et à décider de l’avenir de notre monnaie. Il a pris sept ans de la vie de la réalisatrice. « L’argent, la liberté, une histoire du franc Cfa » de Katy Léna Ndiaye suscite un flot d’interrogations. Il établit un dialogue permanent entre passé, présent et futur. Le film documentaire évoque le soft power mis en place par le colonisateur, avec notamment des accords de défense, sur les matières premières ainsi qu’une coopération monétaire.
À la veille des années 60, seule la Guinée Conakry avait refusé ouvertement ces accords. Les autres pays acceptèrent de continuer avec la France, dans le cadre d’une coopération.
Ce film permet de voir que les indépendances n’ont pas permis de changer le rapport de force entre les colonies et leurs anciens patrons. L’empire colonial a disparu certes, mais le franc Cfa est resté, malgré le fait qu’il soit une monnaie taillée à l’économie coloniale. Dans le film, le professeur Abdoulaye Bathily pense qu’il appartient maintenant à la jeunesse africaine de revoir cet héritage. Katy Léna Ndiaye aborde plusieurs mutations de cette monnaie qui, à sa naissance, était plus forte que le franc français (Ff). En décembre 1945, 1 Fcfa était égal à 1,70 Ff. Au fil de l’histoire, les données vont changer, avec notamment la dévaluation du franc Cfa de 50 % en 1994 et l’arrimage du Fcfa à l’euro en janvier 1999. Si le franc Cfa « sécrète sa propre structure politique », comme le soutiennent les experts, dans ce documentaire, il continue tout de même d’être une monnaie commune de 14 pays africains membres de la Zone franc. Et ce, malgré les zones de turbulence traversées.
ACRIMONIE ENTRE MIMI ET LE PDS
Le parti de Wade rejette toute forme d’alliance avec l'ex-Première ministre. Celle-ci accuse pour sa part les libéraux de tremper dans des deals avec le pouvoir de Macky Sall
Rejetant toute forme d’alliance politique avec Aminata Touré, le Pds exige la déclassification du rapport de l’Ige, qui mettrait en cause la gestion de cette dernière au Conseil économique, social et environnemental (Cese). En réaction, l’ex-Pm accuse les Libéraux d’être en négociations avancées avec le Président Macky Sall ; ce qui les empêche, selon elle de se battre contre le 3ème mandat de ce dernier aux côtés des forces vives de la Nation.
Le Parti démocratique sénégalais (Pds) continue d’en avoir après l’ex-Pm, Aminata Touré. Le temps d’une rencontre sous la bannière de «La Grande coalition» Wallu avec celle de Yewwi askan wi, le parti de Me Abdoulaye Wade a rejeté toute forme d’alliance avec Mme Aminata Touré. Dans un communiqué rendu public hier, les Libéraux, après avoir contribué à l’exclusion de la députée non inscrite de l’Assemblée nationale, exigent «la déclassification immédiate et la publication sans délai du rapport de l’Ige». Cette position reste motivée par le fait que le Pds soutient avoir alerté «sur le fait que Aminata Touré, faisant l’objet de graves accusations dans un rapport de l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour des faits de détournement de deniers publics et de corruption, veuille faire de l’opposition légitime un refuge et un bouclier pour se protéger».
Le Pds dit rejeter «tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré qui, pendant onze années de la gouvernance de Benno bokk yakaar, a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de Droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les Sénégalais. Aminata Touré a été ministre de la Justice, Première ministre, présidente du Cese et quasi numéro 2 du régime finissant de l’Apr pendant plus d’une décennie. Il est inacceptable que Aminata Touré, alors ministre de la Justice qui, en 2012, n’ayant pas confiance aux juges sénégalais de la Crei, a mis en place une officine composée de juges étrangers à la retraite, notamment français, qu’elle recevait régulièrement dans ses bureaux afin de mieux s’acharner et de violer les droits du candidat du Pds, veuille aujourd’hui se dédouaner et s’acheter une virginité politique au point de vouloir partager le même cadre de lutte que l’opposition légitime». Mais aussi «au vu de la gravité des faits révélés par l’Ige qui incriminent Madame Touré».
Suffisant pour les Libéraux d’appeler «l’opposition, la Société civile dans sa globalité, le Forum civil, et plus particulièrement son coordonnateur, monsieur Birahim Seck, lui-même membre du Cese, ainsi que toutes les organisations nationales et internationales de lutte contre la corruption, les forces vives de ce pays, à exiger que la lumière soit faite sur ces graves accusations de détournement du budget du Cese et du fonds Covid-19, ainsi qu’à une reddition des comptes comme l’a longtemps martelé Madame Aminata Touré lorsqu’il s’est agi d’instrumentaliser la Justice pour traquer des opposants et surtout les responsables du Pds».
«Le Pds est dans des négociations avancées avec Macky»
S’accrochant à son combat contre un troisième mandat du Président Macky Sall, l’ex-Pm accuse, en réaction à la déclaration des Libéraux, dans un communiqué, le Pds de tremper dans des «deals» avec le pouvoir. Puisqu’elle déclare : «La direction du Pds est dans des négociations avancées avec le président Macky Sall, et tout le monde le sait. C’est leur deal, en parachèvement avec le Président Macky, qui les empêche de pouvoir prendre part à la construction du large front de l’opposition et des forces vives de la Nation en gestation pour empêcher une troisième candidature du Président Macky Sall. Ainsi, le Pds n’a «courageusement» rien trouvé de mieux que de vouloir me faire passer pour la raison de leur défection au combat que comptent mener les démocrates sénégalais.»
Poursuivant, Mme Touré affirme : «Il est impossible au Pds de s’attaquer au président Macky Sall, puisqu’il est en collaboration secrète avec ce dernier tout en se déclarant dans l’opposition. Depuis l’installation de l’Assemblée nationale, le Pds s’est systématiquement démarqué de toutes les initiatives de l’opposition et s’est aligné sur la décision du président Macky Sall de me retirer illégalement mon mandat de député.» «En définitive, le Pds, étant dans un deal avec le président Macky Sall, ne peut pas se prononcer sur le débat national du 3ème mandat qui intéresse les Sénégalais, préférant se cacher derrière des débats personnels. Il ne s’agit pas de nos personnes respectives, mais de notre démocratie bâtie à la sueur et au sang de plusieurs générations», fait remarquer Mimi Touré. Avant de réitérer : «Au lieu des attaques personnelles, je les invite à se prononcer sans ambages sur l’impossibilité du président Macky de briguer un troisième mandat.»
LE REFUS DU PDS DE S’ALLIER AVEC AMINATA TOURÉ À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS DE CE SAMEDI
Les parus de ce samedi 4 mars commentent l'accent sur Le refus du Parti démocratique sénégalais (PDS) de s’allier avec Aminata Touré dans le cadre d’une plateforme de l’opposition
Dakar, 4 mas (APS) – Le refus du Parti démocratique sénégalais (PDS) de s’allier avec Aminata Touré dans le cadre d’une plateforme de l’opposition est largement commenté par les quotidiens reçus samedi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le quotidien Bës Bi rapporte que ‘’le PDS et la coalition Yewwi askan wi se rabibochent après une cassure observée au lendemain des Législatives marquée par des divergences d’orientation de ce qui était l’inter-coalition WalluYewwi’’.
‘’Un communiqué informe que le parti de Me Wade a reçu, ce jeudi 2 mars 2023, à la permanence nationale Oumar Lamine Badji, une délégation du +Groupe de contact+ de la coalition Yewwi dirigée par Habib Sy, pour la mise en place d’une +plateforme commune de l’opposition+ et d’un +front unitaire+ de lutte autour de certains points’’.
Mais, signale le journal, ‘’les Libéraux n’entendent pas collaborer avec une quelconque entité à laquelle prend part Mimi Touré’’. Le PDS, cité par le journal, dit rejeter ‘’tout cadre de lutte avec Madame Aminata Touré qui, pendant onze années de la gouvernance de Benno Bokk Yaakaar, a été l’un des principaux responsables du recul de l’Etat de droit, de la démocratie et de la pauvreté qui frappe aujourd’hui les Sénégalais’’.
Pour la publication, ‘’c’est une constance qui s’explique par la traque des biens mal acquis qui a fini par la condamnation de Karim Wade par la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI)’’, une procédure déclenchée à l’époque par Aminata Touré, qui était ministre de la Justice.
‘’Guerre larvée entre le PDS et Mimi Touré’’, titre L’As, soulignant que le parti de Me Wade ‘’rejette tout cadre de lutte avec Aminata Touré’’ dans le cadre de la mise en place d’une plateforme de l’opposition.
Vox Populi parle de ‘’réquisitoire à charge du PDS’’ contre l’ancienne Première ministre devenue opposante au président Macky Sall. Pour le PDS, il est ‘’inacceptable que Aminata Touré veuille aujourd’hui se dédouaner et s’acheter une virginité politique au point de vouloir partager le même cadre de lutte que l’opposition légitime’’.
Dans le journal, Aminata Touré déclare que ‘’c’est leur deal en parachèvement avec le président Macky Sall qui les empêche de prendre part à la construction du large front de l’opposition et des forces vives de la Nation’’.
Selon EnQuête, ‘’les Libéraux ne veulent pas de Mimi Touré dans les rangs de la plateforme’’.
Les Libéraux ‘’pas amis à Mimi’’ et ‘’excluent toute alliance avec l’ex-Première ministre’’, dit Le Quotidien.
‘’Le PDS continue d’en vouloir à l’ex-PM Aminata Touré. Le temps d’une rencontre sous la bannière de la Grande coalition Wallu avec celle de Yewwi askan wi, le parti de Me Abdoulaye Wade a rejeté toute forme d’alliance avec Mme Aminata Touré’’, écrit le journal.
L’Observateur note qu’entre le PDS et Aminata Touré ‘’le désamour est profond. Le parti de Me Wade reste constant dans son rejet de l’ex-Première ministre’’.
‘’Les libéraux gardent toujours une dent contre l’ancienne ministre de la Justice Aminata Touré. A preuve, ils appellent la coalition Yewwi à la mise en place d’une plateforme de l’opposition, mais sans Aminata Touré’’, écrit WalfQuotidien.
Le Soleil revient sur l’inauguration, vendredi, en présence du chef de l’Etat, de la Grande mosquée de Sédhiou, ‘’un bijou architectural d’une capacité de 1250 places que l’Etat du Sénégal a entièrement construit et équipé à hauteur de 700 millions de francs Cfa’’.
LE SENEGAL EN QUÊTE D’UN AUTRE SACRE AU FESPACO
La 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui s’est ouvert le 25 février dernier, baisse ses rideaux ce samedi 4 mars.
La 28ème édition du Festival panafricain du cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco) qui s’est ouvert le 25 février dernier, baisse ses rideaux ce samedi 4 mars. Pour ce plus grand festival du cinéma d'Afrique, le Sénégal est encore bien représenté dans les catégories des longs métrages et courts métrages.
L e Sénégal va-t-il remporter l’Etalon d’or du Yennenga pour la 28ème édition du FESPACO placée sous le thème « Cinéma d’Afrique et culture de la paix » et qui prend fin ce samedi 4 mars, avec le film « Xalé » du réalisateur Moussa Sène Absa, seul film sénégalais en lice pour la plus haute distinction de ce plus grand festival du cinéma d’Afrique dans la catégorie long métrage fiction sur les 15 ? La réponse ne va pas tarder.
En effet, l’Etalon d’or du Yennenga est la plus haute distinction du FESPACO. Le réalisateur sénégalais Alain Gomis l’avait remporté en 2017 à travers son film « Félicité ». Il avait déjà remporté l'Etalon d'or de Yennenga lors de l'édition 2013 du FESPACO, avec le long métrage « Tey » (Aujourd'hui). Il faut dire que le Sénégal a marqué ses empreintes à la 28ème édition du FESPACO avec une sélection de huit films dans les catégories courts métrages fictions et documentaires. Ce, sur 170 films en compétition venant de 35 pays sur les 1142 inscrits.
Pour la catégorie long métrage documentaire, les films « Doxandem, les chasseurs de rêves » de Saliou Sarr alias « Alibéta » et « L’argent, la liberté, une histoire de FCFA » de Katy Léna Ndiaye, ont été retenus. Deux films sénégalais fictions figurent aussi dans la compétition « Perspective ». Il s’agit du film « Le mouton » de Saada de Pape Bounama Lopy et « Dent pour dent » de Ottis Ba. Il en est de même pour la compétition shorts où les films « Astel » de Ramata Toulaye Sy et « Xaar Yalla » de Mamadou Khouma Guèye seront en lice. La série « Yaye.0 » du Serigne Ababacar Ba est retenue sur la catégorie des séries de télévisions.
En effet, le Sénégal a toujours joué sa partition au FESPACO. En 2021, le film « Baamum Nafi » de Mamadou Dia qui parle de l’extrémisme religieux, du terrorisme, était en lice au FESPACO, dans la catégorie long-métrage fiction pour l’Etalon d’or du Yennenga qui a finalement été remporté par le réalisateur somalien, Ahmed Khadar à travers son film «La femme du fossoyeur».
Toutefois, le Sénégal est rentré avec plusieurs distinctions. Notre pays qui avait 15 films en compétition officielle, est rentré avec 11 prix. Il s’agissait, entre autres, du prix de la meilleure interprétation masculine qui est revenu à Alassane Sy pour son personnage Tierno dans le film « Baamum Nafi », du poulain d’or remporté par le film «Sër Bi : les Tissus Blancs» de Moly Kane qui a reçu une double récompense. En 2019 également, les réalisatrices Khadidiatou Sow et Angèle Diabang avaient été récompensées lors du FESPACO.
« UN PREMIER OBJECTIF EST ATTEINT MAIS NOUS EN AVONS UN AUTRE QUI EST DE GAGNER LE TOURNOI »
Après la qualification en demi-finale, le sélectionneur des Lionceaux vise désormais plus haut : aller en finale et rafler le trophée.
Après la qualification en demi-finale, le sélectionneur des Lionceaux vise désormais plus haut : aller en finale et rafler le trophée.
Favori de la Coupe d’Afrique des Nations U20 en Égypte, le Sénégal honore son statut. Jeudi après-midi, les Lionceaux se sont qualifiés pour les demi-finales après avoir vaincu le Bénin. Une victoire étriquée qui leur permet également de valider leur ticket pour la prochaine Coupe du Monde. Désormais, pour Malick Daf, il faut aller chercher un premier titre dans ce tournoi afin de remplir parfaitement la mission.
« Nous avons atteint le premier et principal objectif du tournoi qui était de nous qualifier pour la Coupe du Monde U-20 de la FIFA, mais nous avons un autre objectif qui est de gagner le tournoi. Le match suivant est toujours le match le plus important. Peu importe qui nous affronterons en demi-finale (ce sera le Congo ou la Tunisie, NDLR). Les deux équipes sont très fortes et elles ont tout notre respect et notre appréciation », a déclaré en conférence de presse le sélectionneur des Lionceaux.
LES LIONCEAUX AFFRONTERONT LA TUNISIE EN DEMI-FINALE
C’est une place en finale qui se joue, après celle acquise pour la prochaine Coupe du Monde.
Qualifiés jeudi pour les demi-finales de la CAN U20, les Lionceaux affronteront la Tunisie, vainqueur du Congo ce vendredi.
C’est une place en finale qui se joue, après celle acquise pour la prochaine Coupe du Monde.
L’Equipe Nationale du Sénégal des moins de 20 ans, qui a réalisé un carton plein en phase de groupes avant d’éliminer le Bénin en quarts de finale, connaît son adversaire pour les demi-finales de la Coupe d’Afrique des Nations de la catégorie.
Les Lionceaux joueront contre la Tunisie lundi après-midi (14h00 GMT) au Stade du Canal de Suez. Pour se hisser dans le dernier carré de cette CAN, comme lors de la dernière édition, les Aiglons de Carthage ont dû s’arracher pour venir à bout du Congo aux tirs au but et au terme d’une rencontre à d’énormes rebondissements (3-3, 4-5 TAB). C’est donc des retrouvailles qui se profilent entre Sénégalais et Tunisiens. Les deux équipes s’étaient affrontées en préparation pour un nul (1-1) et une victoire (2-1) pour les Lionceaux.
LE PROGRAMME DES DEMI-FINALES DE LA CAN U20
Sénégal – Tunisie : lundi à 14h00 GMT au Stade du Canal de Suez
Nigeria – Gambie : lundi à 17h00 GMT au Stade du International du Caire
MACKY CONDAMNÉ À TROUVER LA BONNE FORMULE POUR SAUVER BENNO
Après onze ans de gestion du pouvoir sans partage, le régime de Benno Bokk Yakaar semble vivre ses derniers instants
Le président de la République, Macky Sall, qui continue de maintenir le suspense autour de sa troisième candidature semble sur le point d’être rattrapé par ses calculs politiciens. En effet, entre le marteau des partenaires réticents à l’idée de sa 3eme candidature et l’enclume de l’absence d’un candidat de substitution, Macky Sall est aujourd’hui condamné à trouver la meilleure formule pour assurer une survie politique à Benno.
L'élection présidentielle du 25 février 2024 prochain sera tout sauf un long fleuve tranquille pour l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, et sa coalition Benno Bokk Yakaar (Bby). Après onze ans de gestion du pouvoir sans partage, le régime de Benno Bokk Yakaar en place semble vivre ses derniers instants.
En effet, à moins de douze mois de la présidentielle du 25 février 2024 prochain, on ne connait toujours pas celui qui sera le porte étendard de cette coalition pour poursuivre l’œuvre de l’actuel président de la République, Macky Sall, qui est à son deuxième et dernier mandat mais qui continue de maintenir le suspense autour de la question de sa troisième candidature en 2024. Pendant ce temps, ses partisans continuent non seulement à l’appeler de plus en plus à forcer le barrage de la limitation des mandats présidentiels à deux prévue par la Constitution mais aussi écartent toute idée de candidat de substitution ou de plan B au sein de la majorité. Pour leur part, les alliés sont plutôt inscrits dans une position de spectateurs sur cette question de candidature au sein de Benno Bokk Yakaar qui engage pourtant leur avenir politique. Seulement, il faut dire que sur cette question, rien n’est encore acquis pour le président Macky Sall.
En effet, tout comme les responsables politiques de l’opposition et des acteurs de la société civile sénégalaise, certains pays et organisations internationales partenaires du Sénégal sont loin de partager cette idée d’une troisième candidature de l’actuel chef de l’Etat en 2024. Et, en cas de persistance, l’actuel chef de l’Etat pourrait se retrouver seul contre une bonne partie de la communauté internationale comme ce fut le cas avec son prédécesseur, le président Abdoulaye Wade en 2012 après son fameux « wax waxeet ».
Aujourd’hui, il faut dire que le chef de l’Etat qui, jusque-là, a préféré mettre en avant son propre profil en perspective de cette prochaine élection présidentielle fait face à un véritable cassetête du fait qu’il se trouve entre le marteau des partenaires du Sénégal réticents à l’idée de sa 3e candidature et l’enclume de l’absence d’un véritable d’un candidat de substitution capable de faire face aux candidats de l’opposition.
DIAKAYE ET SES FACTIONS DU MFDC SAISISSENT LA PERCHE
La main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall, au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) est diversement appréciée au sein du mouvement.
La main tendue du chef de l’Etat, Macky Sall, au Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC) est diversement appréciée au sein du mouvement. Si certains chefs rebelles et leurs factions restent indifférentes à l’appel, se démarquent et demandent des actes concrets, d’autres notamment celles de Diakaye approuvent et saisissent cette perche tendue par le président de la République. Un appel qui sonne comme une consolidation des acquis dans le processus de paix en Casamance qui suscite des réactions favorables.
Cet appel du chef de l’Etat, Macky Sall, lancé depuis Goudomp, résonne comme une consolidation des deux accords déjà paraphés. C’est pour conforter les acquis déjà réalisés dans le processus de paix. Et, à la suite d’épreuves de force imposées aux autres factions rebelles, une situation établie très favorable à l’Etat, cela sonne également comme une ouverture ou une piqure de rappel en direction des autres factions radicales, pour un message du genre «rien n’est perdu ; on peut se retrouver encore…».
DES CHEFS REBELLES, COMME SALIF SADIO, DECLINENT LA MAIN TENDUE
Si le rapport de force imposé sur le terrain a peut-être permis de geler «Sant’ Egidio», c’est certainement un appel du pied pour relancer le dialogue sous d’autres formes. Malgré la parenthèse des opérations de sécurisations engagées, le dialogue reste toujours d’actualité, par sa ligne directrice. Des chefs rebelles, comme Salif Sadio, obligés de se planquer après «la foudre» des opérations de sécurisation, déclinent cette main tendue du Chef de l’Etat, le président Macky Sall, qui réitère sa volonté de pacifier complètement la partie sud du pays qui tangue depuis entre paix et violence.
L’IRAPA DU MFDC APPROUVE ET INTERPELLE L’ETAT
Par contre, certaines factions rebelles, comme celles de Diakaye, expriment toute leur adhésion à cette perche tendue par le chef de l’Etat. L’Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques et Armées (IRAPA) du MFDC approuve cette sortie du Chef de l’Etat. Toutefois, son porte-parole, Seyni Badji, estime qu’il faut plus de cohésion entre la déclaration et l’acte. «Cet appel chef de l’Etat marque sa constance sur sa volonté de trouver une solution définitive au conflit casamançais. Nous, au niveau de Diakaye, nous sommes en phase avec cet appel du président de la République. Aucun de ses prédécesseurs n’a voulu discuter avec le MFDC. Le MFDC doit pouvoir profiter de cette main tendue et privilégier le dialogue par les populations qui sont fatiguées», martèle la voix de l’IRAPA. Et comme si cela ne suffisait pas, M. Badji lance un appel aux autres factions du MFDC, avant d’interpeller l’Etat en ces termes : «L’Etat doit aussi se faire violence et ne pas répondre au comportement du MFDC par la violence… Il y a des gens qui affichent leur bonne volonté à cheminer vers la paix. Cette guerre n’a que trop durer. Il faut régler le problème par la négociation…», lance Seyni Badji.
REACTIONS D’APPROBATION, EN DEHORS DU MFDC
Une main tendue du chef de l’Etat qui suscite des réactions en dehors du mouvement. La classe politique, à l’image du ministre des Transports aériens et des Infrastructures aéroportuaires, Doudou Ka, responsable politique de l’APR, apprécie à sa juste valeur cet appel du président de la République. «L’appel solennel du président à toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui peuplent notre belle région de Casamance est une ouverture à un avenir de paix. Car la voie des armes du feu et du sang a montré ses limites, en ce sens qu’elle sape les fondements de la paix sociale et du développement. Aujourd’hui, seul le chemin du dialogue pour une paix durable renforce la démocratie et l’économie de la région», indique le responsable politique M. Ka poursuit : «Le président de la République, qui est le gardien de la Constitution et surtout le garant de la souveraineté nationale, a montré son ouverture au dialogue dans un Sénégal un, uni et indivisible», a-t-il laissé entendre. Avant de lancer cet appel : «C’est pourquoi, à l’instar du Chef de l’État, j’en appelle à tous mes parents de la Casamance d’écouter l’appel du président Macky Sall à construire durablement la paix. Le développement durable de notre région ne peut se construire qu’avec une paix durable. Les entreprises reviendront, cette belle et prodigieuse terre du Sud retrouvera son dynamisme économique et son plein emploi». Mieux, pour lui, «Toutes les franges de la société doivent conjuguer leurs efforts, pour une paix définitive en Casamance. Nous devons tous accompagner le Chef de l’Etat dans cette œuvre de recherche de la paix. Les engagements pris par le président de la République, pour la réinsertion des combattants, vont booster la dynamique de paix déjà engagée. J’ose espérer que nos frères du MFDC vont saisir cette perche tendue. La Casamance ne peut que s’en réjouir…», déclare le ministre.
ESPOIR QUE CA NE SOIT PAS «UN APPEL DE PLUS AU MFDC»
«Aller à la table des négociations» ; c’est le plaidoyer fait, de façon récurrente, par les femmes de la Casamance, regroupées autour de la Plateforme des femmes pour la paix en Casamance. Et sa coordonnatrice, Mme Ndèye Marie Thiam, réitère son engagement, avec ses sœurs, à œuvrer pour une paix définitive en Casamance. Cet appel du Chef de l’Etat fait suite à d’autres, déjà lancés. Il y a quelques années, le président Macky Sall avait déclaré qu’il ne ménagera aucun effort pour la paix en Casamance, disant que «même s’il faut aller jusqu’à la planète Mars pour retrouver cette paix, je le ferais». Les organisations de la société civile ne cessent d’ailleurs de réclamer des négociations, pour transcender définitivement cet obstacle qui a beaucoup freiné l’élan de développement de la région sud. Cette perche tendue au Mouvement irrédentiste installe une lueur d’espoir chez les populations qui espèrent que cette sortie du Chef de l’Etat ne sera pas «un appel de plus au MFDC» dont les dissensions et divisions internes plombent toute œuvre de réunification.