EXCLUSIF SENEPLUS - La question « où va le Sénégal » rythmera nos vies durant les 14 prochains mois. Le sursis des pillards, des jouisseurs, des voleurs en tous genres, dépend d’un troisième couronnement du roi
Les débats télévisés du 31 décembre portant sur le discours de fin d’année du président Macky Sall, ont mis au jour une nouvelle race de mercenaires politiques. Il s’agit de supplétifs à l’armée de mercenaires du troisième mandat : les « renieurs ». Ces défroqués qui ont rejoint le camp des forces déliquescentes de rapaces. Signes caractéristiques de ces nouvelles recrues ? Elles avaient la sueur graisseuse, la parole baveuse, haineuse, le sourire figé de prédateurs-tueurs embusqués. Forcés de justifier la sincérité de leur ralliement, de donner des gages qu’ils ont vraiment renié leurs convictions d’hier concernant l’impossibilité légale et morale du troisième mandat, ces supplétifs mercenaires donnaient l’impression à l’antenne, de souffrir de l’urticaire, victimes d’une fièvre hémorragique nommée traîtrise.
Sommés de prendre (provisoirement) le commandement d’une armée régulière intoxiquée par trop de scandales, engluée dans des affaires de mœurs et autres bamboulas très peu vertueuses encore moins sobres, les supplétifs nouvellement enrôlés ont fait montre d’incompétence crasse et de peu de crédit, que par anticipation, le peuple, celui-là même qui souffre dans sa chair de la politique d’un général tombé en disgrâce et perdu dans les crimes de la mégalomanie ; ce peuple qui chie sur des prétendues bourses (d’insécurité) familiales, de mensonge sur la baisse des prix de denrées de premières nécessités, sur les emplois-mirage qui amplifient au lieu de réduire leur nombre (chômeurs) ; le TER qui a permis à Macron (le parrain) de sauver un ex-fleuron de l’industrie française, Alstom et de mettre à terre nos trains et autres DDD. Ce peuple-là a préféré vous jouer une bruyante et joueuse musique avec des instruments bien de chez nous, fabriqués par nos forgerons : des casseroles ! Comme des cymbales, des tambour et autres ritis, bien de chez nous. Pourtant, (sans surprise du reste) j’ai lu ce lundi la honteuse production de vos mercenaires et supplétifs : la presse agenouillée sur sa mission grâce à leurs sébiles débordantes de billets: le prix de leurs « coucheries ».
En effet. Vos mercenaires plumitifs ont, soit ignoré les joyeux concerts dans les quartiers populaires, dignes des journées (nuits) de la musique, soit minimisé. Normal, ils s’appliquaient à ne pas perdre un mot (bien qu’ils aient le texte écrit depuis le matin du 31 décembre, voire même la veille) de votre monologue anesthésiant de fin...de règne.
À l’aube de jours...incertains
La question « où va le Sénégal » d’analyses académiques, encore moins d’anecdotes autour d’un verre ou d’un café Touba est dramatiquement actuelle et rythmera nos vies durant les 14 prochains mois. Le monologue du président le 31 décembre a pourtant été bruyant sur l’avenir : l’impunité est une règle de sa gouvernance et le (son) troisième mandat, d’évidence pour lui. Parce qu’il faut quand même être naïf, pour penser qu’il a prévu un étalon ou une jument de remplacement, pour aller gagner la course de haies de 2023. Et ça n’a jamais zélé dans ses options républicaines, pour la simple raison qu'il s’est départi des principes républicains, quand il a goûté pour la première fois aux délices de la République. Il noya la vertu et la sobriété dans les fanges puantes d’une gestion gabegique. Quand ils ont voulu tuer le Père (voire le grand père), ils rejoignîmes l’armée des sans-culottes en mouvement contre le « wakh wakhet » avec un funeste projet : remplacer (à termes) le Père par le Fils. Comme en monarchie. Comme un billet d’entrée dans l’arène ou les justes affrontaient les félons et autres forbans qui complotaient contre la République et ses valeurs. Contre les héritages monarchiques en République et sa fille utérine : la démocratie. Pour se faire accepter donc, ils synthétisèrent les maux du régime du vieux (dont ils firent partie du reste) par des mots qui avaient une musicalité rafraîchissante dans ce tintamarre de fin de règne : la patrie avant le parti, la gouvernance « sobre » et « vertueuse », la « reddition des comptes », une justice qui redevienne vraiment dame justice et non la putain de la République...
Sans héritiers donc, parce qu’ayant mangé tous ses enfants (fils et filles) qui avaient l’outrecuidance de lorgner le fauteuil royal avant sa mort. Le roi refuse de mourir sans amener avec lui ses sujets : partisans comme opposants. La survie des forbans du royaume, le sursis des pillards-paillards, des jouisseurs, des voleurs en tous genres, dépend d’un troisième couronnement du roi. Et tout porte à croire qu’il est assuré du soutien et du parapluie du petit Napoleon qui (nous) gouverne depuis l’Élysée, et de sa bande de mercenaires financiers et techniques : l’UE. Leur silence assourdissant est révélateur de leur camp. Il ne faut rien attendre de ces gens-là. Les dizaines de morts probables (comme ceux déjà comptabilisés en 2011 pour combattre la forfaiture d’un troisième mandat, ou les 14 victimes du complot du cul de mars 2O21), ne les émeuvent pas. Parce que voyez-vous, il n’y a que nous qui sommes aveugles pour ne pas le voir : pour eux, la démocratie et ses principes sont à géométrie intérêts) variable.
Le fameux « gouvernement de combat » du revenant Amadou Ba va accentuer son combat contre les opposants. Ces derniers (politiques, journalistes, membres de la société civile) trouveront sur leurs chemins tous les appareils censés défendre la République et ses principes (Justice, police, les supplétifs plumitifs de la presse). En face, le peuple pour lequel on prétend gouverner sera (ou pas) obligé de défendre ce qui fait sa raison d’exister : sa souveraineté.
Oui, nous sommes bel et bien à l’aube de jours incertains. Des jours mortels, tragiques où peut être, le « bon sens » qu’on prétend être la chose la mieux partagé , ne prévalerait pas. Mais dans ce pays, qui croit encore à la prégnance du bon sens ?
Bonne et heureuse année à tous ceux et celles à qui je m’impose (à l’improviste, au(x) grand(s) regret(s) du père fouettard René Lake). J’ai l’impression qu’on n’a pas fini de se taper sur la gueule en 2023.
Pensée impuissante à mon collègue et jeune frère Pape Alé Niang. Si tu meurs demain dans ta cellule, que personne ne vienne dire que tu étais (seul) responsable de ta mort. Parce qu’on aura hypocritement « oublié » pourquoi tu étais dans cette prison, et pourquoi tu en es arrivé à mettre ta vie en jeu. Pour tes convictions. Jusqu’ici, je n’ai pas pu résoudre la question de la mort et de de certaines de ses modalités. Provoquée ou volontaire. Assistée ou laissée à la volonté de Dieu, comme le croient beaucoup, ou à la nature : le corps qui abdique. Quand dans notre profession on dit aux journalistes qu’aucune information, aucune nouvelle ne vaut la mort, on a juste omis d’ajouter : jusqu’où suivre et vivre nos convictions ? Je crois qu’il n’y a pas une réponse à ces interrogations ; à chacun ses réponses : convaincantes ou pas.
IL EST TEMPS POUR LE PIT/SÉNÉGAL DE QUITTER BBY
Cette soumission aveugle aux désidératas du Prince jure d’avec nos traditions de lutte pour la démocratie, qui nous avaient conduits en 2012, à être à la pointe du combat contre la troisième candidature de Wade - DÉCLARATION DU CPR Dooleel PIT
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Comité pour la Plate-forme de Réflexions "Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi" reçu ce 2 janvier 2023 à propos de la situation sociopolitique nationale.
"L’heure n’est plus à l’utilisation d’euphémismes ou du maniement de la langue de bois. Le pouvoir à la tête du Sénégal, notre pays, a dépassé le stade du "recul démocratique". Le régime est manifestement dans une dérive dictatoriale avec ses flots de morts, de blessés, de prisonniers politiques et sur fond de scandales financiers.
Nous sommes en danger et nul n’est à l’abri, fut-il même proche du camp présidentiel.
Après avoir embastillé, à la suite de parodies de procès, ses concurrents politiques, le régime liberticide de Macky Sall s’attaque maintenant à des militants associatifs, à des activistes et à des journalistes. Ils sont des dizaines à croupir dans les geôles, qui pour un commentaire ou une opinion émise sur un fait d’actualité, un autre pour une blague ou des railleries. Cheikh Oumar Diagne et Karim Xrum Xax, Outhmane Diagne, Papito Kara, sont depuis plus de cent jours en détention pour des propos qui, même du temps de la glaciation senghorienne, n’auraient valu à leurs auteurs une quelconque convocation au commissariat de police de leurs quartiers.
Le cas du journaliste Pape Alé Niang est emblématique à cet égard. Il a été pratiquement kidnappé par les forces de défense et de sécurité et mis en prison pour des banalités de l’exercice du journalisme, dans une démocratie, un État de droit. Après avoir obtenu une libération conditionnelle, après plus d’un mois de détention préventive, il a vu son contrôle judiciaire être révoqué, pour être, de nouveau, embastillé à la demande du Procureur qui a justifié sa requête dans un communiqué où de grandes libertés ont été prises avec les faits.
Ce régime liberticide, despotique et incompétent est devenu nocif pour les Sénégalais et les serviteurs de l’État. Il y a quelques semaines, dans un silence assourdissant des institutions auxquelles ils ont consacré des décennies de leur vie, le Sergent Fulbert Sambou et l’Adjudant-chef Didier Badji ont disparu, soi-disant au décours d’une partie de pêche. Depuis lors, le corps du premier nommé a été retrouvé tandis que pour le second, sa famille et les Sénégalais restent sans nouvelles. Curieusement, les autorités judiciaires ont interdit qu’on procède à l’autopsie du corps retrouvé, au prétexte de son état de décomposition, ce qui selon les experts de l’art ressemble fort à une dérobade, pour ne pas chercher des éléments pouvant concourir à la manifestation de la vérité sur la disparition de ces valeureux "diambars".
La Cour des comptes a publié son rapport sur les fonds de la lutte contre la Covid-19 apportant une pièce de plus au passif de cette classe dirigeante qui a décidé de faire des deniers publics son patrimoine. Pendant que les Sénégalais étaient obligés de renoncer aux obligations de leur vie sociale, religieuse et professionnelle, des ministres et hauts fonctionnaires appartenant au camp présidentiel se livraient à leur activité favorite : le pillage des ressources nationales. Plus aucun Sénégalais ne doute maintenant que le slogan "la gestion sobre et vertueuse"de Macky Sall est une vaste escroquerie.
Au même moment, des éléments probants provenant de sources diverses et variées (rapport interne de la gendarmerie, multiples audios…) ont fini d’étayer le complot dit de "Sweet Beauty" contre le leader du Pastef. Pour rappel le CPR Dooleel PIT avait dénoncé cette machination dans sa déclaration du 22 février 2021 en exigeant même l’arrêt des persécutions contre le Pastef.
Mais la plus grande menace qui pèse sur la paix civile et la cohésion nationale est cette obsession du président Macky Sall à briguer un troisième mandat que ni la Constitution, ni les revers électoraux récents de son camp et encore moins la morale ne devraient lui permettre de nourrir.
Le récent séminaire de Benno Bokk Yakaar a donné carte blanche au président Macky Sall, qui pense (comme il l’a dit au journal américain le New York Times), qu’il lui revient, personnellement, de prendre la décision de présenter ou non sa candidature à la prochaine présidentielle de 2024.
C’est une manière pour les leaders de cette coalition aux allures de plus en plus mafieuses d’avaliser la troisième candidature, cherchant ainsi à rééditer les coups de force d’Alassane Ouattara et d’Alpha Condé, qui ont imposé à leurs peuples un troisième mandat au prix de dizaines de morts et de centaines de blessés.
Le Comité pour la Plate-forme de Réflexions Dooleel PIT-Sénégal "ngir defaraat reewmi" s’insurge contre ce "centralisme autocratique", particulièrement la forfaiture des dirigeants de notre parti, qu’aucune instance n’a mandaté pour cautionner ce projet funeste de violation de notre Constitution. Cette soumission aveugle aux désidératas du Prince jure d’avec nos traditions de lutte pour la démocratie, qui nous avaient conduits, en 2012, à être à la pointe du combat contre la troisième candidature du président Abdoulaye Wade et pour de profondes réformes institutionnelles.
Il est du devoir de tous les camarades de la gauche véritable, des démocrates, des citoyens et des progressistes sénégalais de s’opposer à ce scénario.
Le CPR Dooleel PIT :
exige de la direction du PIT Sénégal de mettre un terme au compagnonnage avec le régime kleptocratique, liberticide, antidémocratique et antirépublicain de BBY.
demande la libération de tous les détenus politiques et réclame l’ouverture d’une enquête pour élucider la mort et la disparition des gradés du Renseignement.
appelle à une Assemblée nationale plus responsable en garantissant le respect du Député.
dénonce les lenteurs dans le traitement de l’affaire de la gamine Adji Sarr et demande la poursuite des comploteurs clairement identifiables."
Par Assane SAADA
UN AVEU !
Dans l’histoire d’un pays, il arrive des moments où il ne s’agit point d’être favorable ou non à quiconque, à quoique ce soit… Il faut observer, faire observer… Les ambiguïtés du moment sont les incertitudes qui handicapent le devenir.
Des populations qui ont foi dans une culpabilité et réclament des sanctions. Un président qui, dans son message à la nation, déclare : « L’exploitation du rapport de la Cour des comptes sur la gestion financière de la pandémie de Covid-19 suivra son cours conformément aux dispositions légales et réglementaires en la matière. » Au-delà des symboliques et autres considérations partisanes, une vérité : un aveu ! Une véhémence des uns et un silence des autres sont une preuve indéniable de l’existence d’un État. Tous ne doivent-ils pas œuvrer à son renforcement ? Ainsi que Serigne Mountakha Mbacké en a donné l’exemple en restaurant la plénitude des pouvoirs des forces de sécurité à Touba.
L’État n’échappe pas souvent à la répugnance du discours politicien. Ou le plaisir des assauts répétés d’hommes et de femmes qui s’illustrent à ouvrir des latrines. Pour l’honneur de ces personnes qui ne font que le travail pour lequel ils sont rémunérés, un certain discours ne mérite-t-il pas d’être renouvelé et la sincérité devenir un viatique dans la bouche des acteurs de l’espace politico-médiatique ? En effet, beaucoup sont à plaindre qu’ils vitupèrent à longueur d’année sur la seule foi des rapports des corps de contrôle et autres institutions de l’État. Certainement, une des raisons pour lesquelles, tous grands leaders qu’ils se veulent, terreurs d’une mal gouvernance, « ils seraient aussi peu dangereux que des chats auxquels des souris auraient passé des sonnettes ».
Le travail des corps de contrôle de l’État n’est pas une entreprise qui n’eut jamais d’exemple. Ils sont des milliers à accomplir la mission quotidienne, sans imitation aucune, dans l’anonymat de leur statut, ces multiples tâches qui maintiennent un pays en état et en font cette convoitise des politiciens qui, une fois aux affaires, ont la manie de transformer tout ce qu’on leur confie en friandises et autres sucettes. Feu Siaka Ndiaye, un grand lutteur sérère de son temps, paradait avec un chant rythmique (bàkk) simple mais combien instructif. À cette époque là, il existait des sucettes sous forme de sifflet (tangal mbiip en wolof). Ce lutteur chantait : « Siaka Ndiaye tangal mbiip / Kayaya Ndiaye tangal mbiip / Di macc di mbiip day yàq xale (porté au sifflement par les délices des sucettes témoigne du caractère corrompu du comportement et gâche une réputation de quelqu’un). » Surtout que le jeu politicien végète encore dans l’infantilisme.
Le souci du qu’en dira-t-on
Aujourd’hui, le combat politico-médiatique, c’est se passer tous ses caprices, être fantasque à souhait, au gré de ses désirs… Ne jamais faire l’aveu d’un délit ou d’un crime… Sauf à obtenir des faveurs d’impunité… Vivre en putois menacé, à la puanteur légendaire. Et, cette horreur politicienne, d’honnêtes agents de l’État en font des frais toute une carrière durant. Des mots qui blessent, de fausses accusations qui tuent, des carrières hypothéquées… Sans entamer le moral de beaucoup et altérer gravement l’efficacité générale. Un État n’a pas la mémoire courte contrairement aux politiciens sans conscience pour se retourner sur un passé, même récent, et exhumer des niaiseries belliqueuses qu’ils prononcent sur cet État qu’ils ambitionnent de diriger.
Dans Khary Gaye (voir Les contes d’Amadou Koumba), Birago Diop parle du « devoir qu’entraîne avec soi le souci-du-qu’en-dira-t-on ». À méditer… pour qu’on arrête de dire davantage, dans une insolence gratuite, « des paroles qui font bien mal jusqu’au plus profond du cœur » de citoyens qui servent utilement et humblement l’État. Car, à force de laisser trop souvent leur esprit flâner dans des chemins tortueux de politique politicienne, des acteurs du jeu politico-médiatique ne peuvent plus se hisser à une stature d’homme d’État. Aujourd’hui comme demain, ils sont ou seront de simples cercueils qui se croient dépositaires de pouvoirs et autres prérogatives d’hommes d’État.
Dans l’histoire d’un pays, il arrive des moments où il ne s’agit point d’être favorable ou non à quiconque, à quoique ce soit… Il faut observer, faire observer… Les ambiguïtés du moment sont les incertitudes qui handicapent le devenir. Construire un vivre-ensemble dans un État au service exclusif des populations et non des politiciens doit être une affaire de tous. Mais le fatal est là qui se poursuit : asservir l’État à des fins politiciennes… Le mettre sous la dépendance d’une caste incapable de dompter ses propres lubies et autres caprices déraisonnables. D’ailleurs, qui n’a jamais été digne dans l’opposition pourrait-il l’être au pouvoir ? Et vice versa… Ainsi, même quand des promesses de lendemains meilleurs sont de portée, des déceptions s’ensuivent. Rien qui ne soit assuré et exécuté par cet État au service exclusif des populations, fort du respect de tous, ne pourrait conduire à ce changement devenu une camelote de vendeurs de rêves.
PRESIDENCE DE L'UA, MACKY TIRE UN SATISFECIT DE SON BILAN
En février 2022, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, succédait au Congolais Félix Tchisekedi, à la présidence de l’Union africaine (UA). Dans son message de fin d’année, ce samedi 31 décembre 2022, il a tiré un bilan satisfaisant de sa présidence.
En février 2022, le chef de l’État sénégalais, Macky Sall, succédait au Congolais Félix Tchisekedi, à la présidence de l’Union africaine (UA). Dans son message de fin d’année, ce samedi 31 décembre 2022, il a tiré un bilan satisfaisant de l’exercice du Sénégal.
« Au titre de son mandat à la tête de (l’UA), et dans un contexte international agité et incertain, notre pays, fidèle à ses idéaux panafricanistes, a porté avec constance le plaidoyer pour la paix et l’intégration 21 africaine, et la défense des intérêts de notre continent dans la gouvernance politique, économique et financière mondiale, a-t-il dit.
Avant de souligner : « Notre diplomatie a pu mobiliser un consensus général qui balise désormais la voie pour l’adhésion historique de (l’UA) comme membre de plein droit du G20. »
Pour finir, il a exprimé sa « gratitude » et ses « sincères remerciements » à tous nos partenaires qui ont soutenu la candidature de l’Afrique, « dans un esprit d’équité et de solidarité ».
PRÉSERVER LA PAIX CIVILE ET LA STABILITÉ SOCIALE
En retrait depuis quelques mois à cause de soucis de santé, Aminata Mbengue Ndiaye se signale à l’occasion du Nouvel An. La présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), qui n’a pas encore été installée a salué le message du président
En retrait depuis quelques mois à cause de soucis de santé, Aminata Mbengue Ndiaye se signale à l’occasion du Nouvel An. La présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), qui n’a pas encore été installée, a salué le message du chef de l’Etat. Les élections locales et législatives témoignent, selon elle, de la « culture démocratique » du Sénégal avec « la tenue régulière d’élections libres et transparentes ». Et malgré les « faits inédits » qui se sont passés, la Secrétaire générale du Parti socialiste estime que « notre démocratie est solide et incarnée par un homme solide ».
Une allusion à « la recrudescence de la violence sous toutes ses formes ». Aminata Mbengue Ndiaye souligne que le Président Sall a « autonomisé et renforcé » les corps de contrôle de l’Etat. « C’est l’exemple de la Cour des comptes qu’il a totalement réhabilitée moralement, matériellement, financièrement dans sa philosophie d’une gouvernance vertueuse et transparente, soumise aux règles de reddition des comptes publics », a-t-elle précisé, saluant les instructions du chef de l’Etat pour le suivi des recommandations de la Cour. La présidente du Hcct appelle tous les acteurs à « faire preuve de retenue afin de préserver la paix civile et la stabilité sociale », surtout rappelant qu’avec l’exploitation du gaz et du pétrole, « notre pays devient la cible des pêcheurs en eaux troubles ».
ISSA DAMAAN SARR REMPORTE LE TROPHÉE DU CONCOURS PARLONS POESIE
La remise des prix de la 2e édition du Concours « Parlons poésie » s’est tenue à l’espace du Centre culturel Blaise Senghor, vendredi 30 décembre dernier. À l’issue de ce concours, les jurés ont, à l’unanimité, choisi le jeune poète Issa Damaan Sarr
La remise des prix de la 2e édition du Concours « Parlons poésie » s’est tenue à l’espace du Centre culturel Blaise Senghor, vendredi 30 décembre dernier. À l’issue de ce concours, les jurés ont, à l’unanimité, choisi, et par acclamation, le jeune poète Issa Damaan Sarr pour son recueil « Peuple de l’eau ».
Le Collectif « Parlons Poésie » a procédé, vendredi, à la remise du Prix du concours « Parlons Poésie : Prix Ibrahima Sall ». Pour cette 2e édition, la cérémonie s’est tenue à l’esplanade du Centre Culturel Blaise Senghor, en présence du monde littéraire et des amoureux des mots et des lettres. Mais aussi de la famille du parrain représentée par son fils aîné, Oumar Sall. Dans une vidéo projetée devant l’assistance, le jeune homme a fait un témoignage élogieux sur son défunt père, le poète Ibrahima Sall, méconnu du public. « Mais c’était voulu, c’était un homme discret », a-t-il dit. À travers ce Prix littéraire, le Collectif « Parlons Poésie » rend hommage au grand poète, Ibrahima Sall, dont la production littéraire est d’une grande envergure. Le jury du Prix « Parlons Poésie », présidé par le poète et critique littéraire, Waly Ba, a choisi à l’unanimité le recueil de poèmes « Peuple de l’eau », qui rend hommage au peuple « Niominka ». Son auteur est le jeune poète Issa Damaan Sarr qui remporte ainsi un trophée, un lot de livres et une enveloppe de 150 000 FCFA. Son recueil sera également publié par les éditions Al Faruq et les édition Ejo en langues locales.
Un hommage au « peuple de l’eau »
Le deuxième prix revient à Ibrahima Konté pour son recueil « Ombrages du berceau ». « Poèmes fragments » de Felix Mendy complète le podium. Ils rentrent respectivement avec un lot de bouquins, une enveloppe de 100 000 FCFA. Leurs recueils seront également publiés par les éditions Mame Touty et Mintou. En outre, ce concours participe au développement et à la vulgarisation de notre Patrimoine culturel immatériel (Pci), mais aussi à la construction citoyenne, par le biais de la poésie. Heureux de remporter le premier prix par acclamation du jury, le natif de Ndior, dans les îles du Saloum, se dit « fier », mais partagé entre « peine et joie ». Revenant sur la délibération, le président du jury a relevé qu’à l’issue des échanges, « l’œuvre Peuple de l’eau a totalement impressionné les membres du jury » et « n’a souffert d’aucune contestation ». Ainsi, le prix lui a-t-il été « décerné par acclamation ». « Je voudrais encourager le 2e et le 3e, car ils ont un grand mérite. Dans d’autres conditions, peut-être qu’ils auraient été premiers aussi. Mais, puisqu’il y avait Peuple de l’eau, on ne pouvait pas ne pas donner ce premier prix à l’auteur de ce recueil de poèmes », a-t-il justifié.
Le poète Ibrahima Sall offert en exemple
M. Ba a par ailleurs rappelé que le prix porte le nom de Ibrahima Sall, un poète modèle. « Tous les peuples ont besoin qu’on leur préserve leur patrimoine littéraire. Et Ibrahima Sall a fait son temps, il a fait son œuvre, il a été un très grand poète. Il va bien falloir, dans les lendemains meilleurs, qu’on puisse dénicher dans ce magma littéraire un très grand poète qui soit de la trempe du parrain d’honneur », souhaite-t-il. Il a de ce fait demandé à ceux qui n’ont pas été sélectionnés de sortir quelque chose qui soit « encore beaucoup plus valeureux parce que la poésie est une question de profondeur ».
La cérémonie a été marquée par l’intervention du professeur et critique littéraire, Khalifa Touré, pour sa profondeur, le caractère exquis du style qu’il emploie pour parler de ce grand homme, Ibrahima Sall, qui a exploré tous les genres littéraires. « C’est vraiment un régal d’écouter un critique littéraire de la dimension du professeur », s’est enorgueilli le directeur du Centre Aliou Kéba Badiane, ainsi que les parrains de l’évènement, Fatimatou Diallo Ba et Abdoulaye Fodé Ndione. Un rendez-vous littéraire marqué par la poésie. Les mots volent. Des voix de fées clament et déclament des poèmes. Des textes magiques agitent l’assistance. Un voyage dans la littérature avec la participation des slameurs comme Meissa Mara, William Mendy, Cheikh Slam, Kéba « Le Gladiateur », etc. L’événement a été ponctué également par une note de musique. Index alias Niul-kuk et l’artiste à la voix d’or, Gérard Ndiaye, sa guitare en bandoulière, avec son orchestre, ont en effet gratifié le public de sonorités Sérères, au rythme du Nguël. Tout le monde sur la piste pour terminer l’année en beauté.
CHAN 2023, LES LIONCEAUX OFFICIELLEMENT EN MISSION
Les joueurs de l’équipe nationale locale, en partance pour le 7e Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football, ont reçu, le drapeau national des mains du Secrétaire général du ministère des Sports, Paul Dionne.
Les joueurs de l’équipe nationale locale, en partance pour le 7e Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) de football, ont reçu, le drapeau national des mains du Secrétaire général du ministère des Sports, Paul Dionne. La cérémonie s’est déroulée au siège du ministère des Sports, en présence du président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, des joueurs, du staff de l’équipe et des membres du comité exécutif de l’instance fédérale.
« Après 11 ans d’absence du Sénégal à cette compétition, vous voilà encore au-devant de la scène pour écrire encore de nouvelles pages de l’histoire du sport sénégalais, du football en particulier. Cette tâche ne sera pas facile, mais nous ne doutons guère de votre aptitude à relever ce défi et à surmonter tous les obstacles qui se dresseront devant vous’’, a dit Paul Dionne. Le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) se jouera en Algérie du 13 janvier au 4 février. Ainsi, a-t-il demandé aux locaux de faire ‘’preuve de courage et de patriotisme durant toute la compétition’’.
Les Lions sont logés dans la poule B en compagnie de la RDC, de la Côte d’Ivoire et de l’Ouganda. Les Lions locaux vont livrer leur premier match le 14 janvier à partir de 19 h, contre la Côte d’Ivoire, quatre jours après ils affronteront l’Ouganda. le dernier match de la poule les mettra aux prises avec la RDC le 22 janvier.