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27 août 2025
LE DÉBAT SUR LA SURCHARGE DES PROGRAMMES SCOLAIRES LANCÉ
Pendant longtemps le contenu de notre enseignement est resté calqué sur le modèle occidental. Le système fait encore face à la problématique des contenus et aux finalités de l’éducation et de la formation.
Des élèves du lycée Demba Diop de Mbour, regroupés au sein d’un collectif, observent depuis quelques jours une grève pour exiger du gouvernement l’allègement des contenus du programme scolaire qu’ils jugent trop lourd. Une nouvelle doléance des apprenants et une vieille revendication des syndicats qui plaident aujourd’hui pour une révision des programmes scolaires afin de les adapter aux réalités socioculturelles de notre pays. Ce en se focalisant surtout sur les sciences, le numérique, la technique et les technologies.
Pendant longtemps le contenu de notre enseignement est resté calqué sur le modèle occidental. Le système fait encore face à la problématique des contenus et aux finalités de l’éducation et de la formation. Ce sont des contenus lourds, volumineux. Du fourretout avec des leçons qui ne semblent plus adaptées aux exigences de l’heure. D’où cette grève des élèves du lycée Demba Diop de Mbour paralysant les enseignements et apprentissages de l’élémentaire au secondaire dans ledit département. Les grévistes demandent la réduction de ces contenus, surtout en histoire et en géographie. Ils veulent que les principaux changements portent surtout sur l’histoire et la géographie. Deux matières qui, d’après leurs dires, constituent aujourd’hui un casse-tête ! L’histoire et la géographie, des disciplines presque « inenseignables » dans nos écoles.
En histoire, il y a certes un fil chronologique, mais en réalité, il y a des approches thématiques qui ne permettent plus aux élèves de connaitre la réalité historique des faits qu’ils étudient. Ce du fait que les programmes sont ficelés par approches thématiques. Aujourd’hui, les élèves quise mêlent du débat jadis lancé par les syndicats d’enseignants veulent coûte que coute sortir de la prison de programmes scolaires qui, apparemment, ne leur donnent plus de chances d’une bonne réussite. Et ils n’auraient pas tout à fait tort, si on se fie à la réaction du secrétaire général national chargé des revendications du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal/authentique, Saloum Sonko. «Honnêtement, je trouve qu’ils ont raison», approuve-t-il. M. Sonko n’est pas le seul enseignant syndiqué à soutenir les élèves de Demba Diop dans ce combat. Tamsir Bakhoum, alias Ngoloum, du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) embouche la même trompette pour dire que cette revendication des lycéens de Mbour, nouvelle à leurs yeux, est en réalité une vieille doléance des syndicalistes de l’éducation. Selon Bakhoum, «ces élèves réunis au sein du collectif pour la réduction des programmes scolaires demandent la matérialisation d’un point revendicatif porté depuis très longtemps par les syndicalistes. C’est d’ailleurs une recommandation des assises de l’Education nationale tenues en 2014 à Dakar. Des assises à l’issue desquelles le professeur Abdou Salam Sall et tous les acteurs participants avaient demandé, entre autres, la révision des programmes scolaires et, surtout, leur adaptation à nos réalités socio-culturelles.
Recommandations rangées dans les oubliettes
Depuis lors, les recommandations sont rangées aux oubliettes malgré nos interpellations à l’endroit de l’Etat sur les curricula avec lesquels nous faisons aujourd’hui nos enseignements apprentissages» déclare Tamsir Bakhoum. Le secrétaire national aux revendications et aux négociations collectives du Saemss pense que ces élèves de Mbour auront réussi à susciter le débat qui était déjà posé par les syndicats et discuté aux Assises de l’Education. Des recommandations fortes avaient été faites qui sont rangées dans les tiroirs de l’oubli. Selon M. Bakhoum, «il est clairement défini et de manière pertinente que les programmes enseignés au Sénégal sont élastiques, des programmes fourre-tout qui s’intéressent à tout et qui ne permettent pas aux élèves d’avoir véritablement des compétences concrètes et précises dans tel ou tel domaine. Nous l’avons toujours dit. Il est question de revoir les contenus. Si nous voyons des élèves sortir pour parler de la réduction des programmes, cela sous-entend que l’Etat n’a plus le choix et il doit aller vers la réforme des curricula, la réduction des programmes. Car nous devons non seulement réduire les programmes, nous devons surtout les adapter à nos réalités socioculturelles. Que ce soit en histoire, en géographie et dans d’autres matières qui ne sont ni efficaces ni efficientes, encore moins importantes. Je pense que nous devons réorienter nos programmes pour que les apprenants puissent très tôt être orientés vers des filières scientifiques. Que ceux qui souhaitent faire la série littéraire soient exclusivement orientés vers ces filières. Pour ceux qui s’intéressent aux sciences, je pense que l’anglais, en dehors des matières scientifiques, suffisait pour qu’ils les fassent sans difficulté. Pour un élève qui voulait faire la série L et s’orienter vers l’informatique, les sciences sociales, nous devons revoir leurs programmes pour qu’ils ne soient pas trop lourds. En tout cas, pour le Saemss, il urge aujourd’hui de revoir les programmes». Ce, dira-t-il, pour plusieurs raisons. «En histoire, combien de leçons n’ont rien d’important sur le citoyen sénégalais ? La guerre mondiale, oui on peut en parler, mais je pense qu’on pouvait en parler autrement sous l’angle par exemple du rôle des Africains, du Sénégal dans cette guerre. On nous dit que l’histoire c’est la science qui nous permet de connaitre le passé de nos hommes. Je pense qu’à partir des lois d’orientation, nous devons former les citoyens qui devraient porter le développement de ce pays. Mais sans la maitrise de notre propre histoire, ce sera très difficile. On peut certes parler de la géopolitique de façon concrète, mais je ne pense qu’il n’est pas important pour un élève sénégalais de s’intéresser aux villes des Etats unis, du Japon... On devrait juste se limiter à enseigner à l’élève comment les Etats Unis, le Japon, la Chine ont fait pour réussir».
Au-delà des disciplines liées au passé des hommes et à la géopolitique, M. Bakhoum suggère de se diriger vers la science, la technique et la technologie, mais aussi d’augmenter les horaires de certaines langues comme l’anglais, une langue commerciale utilisée partout dans le monde aujourd’hui. «Ce qui va permettre de mettre tel élève dans telle filière, ou tel autre dans telle autre filière, pour faire d’eux de bons ingénieurs en génie civil, des cadres en informatique ou en biologie. C’est-à-dire les orienter très tôt vers les filières techniques et scientifiques ou technologiques de manière à leur permettre d’aller à l’essentiel pour réussir et devenir des acteurs importants du développement du Sénégal».
Le syndicaliste Saloum Sonko aussi estime qu’il faut une profonde réforme de nos programmes, les allègements souhaités devant concerner toutes les étapes notamment à l’élémentaire concernant surtout le programme d’histoire, de géographie, d’éducation civique et de mathématiques. Nos interlocuteurs sont donc unanimes pour considérer qu’une révision des programmes scolaires s’impose. Bien évidemment, l’élaboration de nouveaux programmes obéit à un certain nombre de critères.
Un débat trop sérieux pour être porté par des élèves !
Selon de M. Sow du Cusems (cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal), «on ne peut pas nier que les programmes sont volumineux par rapport au quantum horaire. Mais, à mon humble avis, les élèves ont tort. Même si ça doit se faire, il y a un préalable. Car la révision des programmes obéit à un certain nombre de critères liés fondamentalement aux objectifs à atteindre mais surtout du niveau par cycle et à la fin de la formation. Et il y a une corrélation entre les différentes disciplines qui fait qu’une révision cohérente entraine une restructuration de plusieurs disciplines. D’où la nécessité d’une révision générale dans le cadre d’une réflexion globale du système», soutient-il.
Saourou Sène, conseiller à la Présidence : «Le débat ne peut pas se régler du jour au lendemain».
C’est comme ils se sont passé le mot pour dire que les programmes sont lourds et que certaines matières ne sont plus adaptées à nos besoins de développement. Il faudrait donc les réviser mais en tenant surtout compte de nos réalités propres pour des contenus plus clairs et plus précis. C’est aussi l’avis de l’ancien secrétaire général du Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal (Saemss), Saourou Sène. Cet enseignant qui officie aujourd’hui à la présidence de la République comme conseiller spécial du Président trouve que la révision des programmes scolaires, notamment pour certaines disciplines, s’impose aujourd’hui au regard des ambitions de l’école sénégalaise. «Nous avons besoin d’une école viable, porteuse de progrès et collée aux exigences de notre société. Une société de la technique et du numérique. C’est la vérité. Mais ce n’est pas une grève des élèves d’un lycée qui peut porter ces choses-là. Quelle que puisse être la volonté du gouvernement d’aller vers cette révision, cela ne peut obéir qu’à un processus à travers des pédagogues et autres acteurs du domaine. Cela ne se décrète pas et ne se fait pas du jour au lendemain. Je crois que cela nécessite un diagnostic sans complaisance et minutieux des acteurs de l’Education en fonction de la commande du gouvernement. L’école est une affaire sérieuse. Donc tout ce qui doit être fait, mérite une analyse profonde avec un regard objectif et exhaustif», estime Saourou Sène. En tant que conseiller spécial du Président, Saourou Sène entend porter le combat et mettre le dossier sur la table du président Sall. «D’ailleurs si vous vous souvenez de ma dernière déclaration en tant que secrétaire général national du Saemss (Syndicat autonome des enseignants du moyen et secondaire du Sénégal) lors de notre congrès, en termes de perspectives, j’évoquais la nécessité d’aller vers des réformes sur le plan du contenu de certaines disciplines enseignées. Le caractère désuet voire anachronique de certains curricula est une vérité. Donc l’Internet, le numérique, la technique et la technologie doivent occuper plus de place dans nos programmes «.
Enseignants comme élèves sont unanimes. Le gouvernement doit aujourd’hui exploiter de nouveaux systèmes d’apprentissage à travers l’élaboration de meilleurs programmes plus allégés en termes de contenus, et surtout adapté aux réalités socioculturelles du pays en misant surtout sur le numérique, la technique, les technologies...
VERS LA PAIX DES BRAVES ?
A quelque douze mois de l’élection présidentielle de février 2024, notre pays, à la croisée des chemins, focalise l’attention générale et est surveillé comme du lait sur le feu. L’avenir de la démocratie est menacé et la paix sociale en équilibre précaire
A quelque douze mois de l’élection présidentielle de février 2024, notre pays, à la croisée des chemins, focalise l’attention générale et est surveillé comme du lait sur le feu. L’avenir de la démocratie est menacé et la paix sociale en équilibre précaire. Le pouvoir et l’opposition, principaux acteurs du landerneau politique, se regardent en chiens de faïence et font la sourde oreille devant les appels et invitations répétés de la société civile - l’autre acteur – qui prône le dialogue, la paix des braves pour préserver le Sénégal du chaos.
Dans une contribution intitulée “Le compromis, une autre façon de faire la politique” publiée il y a peu dans la presse en ligne, Babacar Ba, le jeune président du parti Alternatives citoyennes (AC) — une formation affiliée à la mouvance présidentielle — invitait, à l’instar des khalifes généraux de confréries, du clergé catholique, du CUDIS et des organisations de la société civile, les acteurs politiques à s’asseoir autour d’une table, à dialoguer, trouver des compromis et faire des compromissions comme le préconisait feu le président ivoirien Félix Houphouët Boigny. “En politique, l’ennemi éternel n’existe pas, l’ami éternel n’existe pas. Il faut souvent faire des concessions, des compromis et des compromissions pour ne pas bloquer le pays », disait le premier président de la République de Côte d’Ivoire (1980 –1993).
Aujourd’hui que toutes les voix invitent au dialogue, il urge que le président de la République, Macky Sall, maître du jeu politique, se fasse violence en premier, en renonçant de sa volonté nihiliste de réduire l’opposition à sa plus simple expression et surtout en posant les premier sjalons de décrispation du climat socio-politique plus que jamais tendu. Il a déjà pris langue avec l’ancien ministre du Ciel et de la Terre, Karim Wade, dans son lieu d’exil à Doha, lors de la dernière Coupe du monde qatarie et échange, selon des sources dignes de foi, avec l’ancien maire de Dakar, Khalifa Sall. Des échanges qui devraient conduire à une amnistie des deux leaders politiques frappés d’inéligibilité afin de favoriser leur participation à la prochaine élection présidentielle. A défaut d’amnistie, le Code électoral pourrait être modifié de façon à permettre à ces deux leaders d’être de nouveau électeurs et éligibles. Et dans cette dynamique, le président Macky Sall ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Garant de la paix sociale et de la stabilité de notre jeune nation, il a l’impérieuse obligation de mettre son veto sur un dossier qui menace l’avenir du pays. Il s’agit de l’affaire « Sweet beauty » montée de toutes pièces dans le seul but d’humilier ou de discréditer un adversaire politique adulé par des milliers et des milliers de jeunes, femmes et vieux et qui ne mérite nullement de compromettre notre paix sociale. Il est plus que temps que le chef de l’Etat siffle la fin de la récréation et dise basta à ses thuriféraires qui seront demain les premiers à prendre la tangente et l’abandonner à son triste sort si jamais le pays basculait dans le chaos pour une simple histoire de fesses dont la supposée victime est loin d’être un modèle de vertu. La décrispation de la tension socio-politique qui prévaut actuellement dans le pays est une impérieuse nécessité, une demande sociale des plus ardentes.
Ces deux obstacles levés — inéligibilité des deux “K’ et fumeux dossier “Sweet Beauty” — le président Macky Sall, qui engrangerait dans ce cas-là beaucoup de crédit aux yeux de l’opinion publique nationale et internationale, pourrait ainsi tendre la main à son opposition et dialoguer avec elle du futur du pays notamment de sa troisième candidature à la présidentielle de 2024. Une troisième candidature controversée qu’il laisserait à l’appréciation du Conseil constitutionnel, à charge, pour l’opposition, de respecter la décision des 7 sages. N’est-ce pas Martin Luther King qui disait qu’un véritable leader n’est pas un chercheur de consensus mais un façonneur de consensus ? Dieu sauve le Sénégal !
LE SILENCE ASSOURDISSANT DE YOUSSOU NDOUR INTRIGUE JUSQUE
Après son Grand bal, le roi du Mbalakh est soupçonné de faire le… grand écart. A un an de la présidentielle et alors que le débat sur le 3ème mandat fait rage, il garde curieusement le silence
Au moment où les Sénégalais, dans leur grande majorité, s’inquiètent pour la stabilité du pays à cause de la volonté prêtée au président de la République de briguer un troisième mandat jugé « de trop », Youssou Ndour, lui, après avoir fait mine de s’atteler à l’organisation de son traditionnel « Grand Bal », a coupé le micror. Pourtant, à quelques mois de la présidentielle de 2012, il avait mis sur pied le mouvement « Fekke Ma Ci Boolé » pour aller à la conquête des suffrages des Sénégalais. Le Conseil Constitutionnel ayant retoqué ses ambitions, il avait soutenu la candidature de l’actuel président de la République. Lequel, une fois la victoire acquise, l’avait nommé ministre de la Culture en récompense à son soutien. A un an de la présidentielle de 2024, pourtant, le silence de Youssou Ndour dans ce débat qui agite tous les milieux de notre pays par-delà la classe politique, ne cesse d’inquiéter y compris au sein de la mouvance présidentielle où l’on soupçonne le Roi du Mbalakh de faire le grand écart. Le silence assourdissant du lead vocal du Super Etoile de Dakar est beaucoup évoqué au niveau de son propre camp. Au niveau de certains milieux dakarois, on évoque un duo, voire un ticket, entre Youssou Ndour et l’actuel Premier ministre Amadou Bâ en perspective de 2024. Une chose est sûre : depuis quelques mois, on assiste à un subtil rééquilibrage de la ligne éditoriale des supports de son groupe de presse. Lesquels soutenaient ouvertement le pouvoir en place mais ont commencé à lever le pied.
La star planétaire de la musique sénégalaise joue-t-elle à cache-cache avec les Sénégalais ? Avant 2012, You s’était érigé avec d’autres Sénégalais comme des boucliers pour faire face à la troisième candidature de Me Abdoulaye Wade. Pour Youssou Ndour et ses partisans, combattre la troisième candidature de Me Wade, c’était lutter pour l’approfondissement de la démocratie dans notre pays. Comme Macky Sall, le président Wade considérait en effet qu’il pouvait juridiquement se présenter pour un autre mandat d’autant que, selon lui, la nouvelle Constitution qu’il avait fait adopter ne prévoyait de clause transitoire qui stipulerait que le mandat qui courait au moment de son adoption faisait partie du décompte des deux mandats autorisés.
Beaucoup de nos compatriotes s’étonnent donc de voir qu’en tant qu’un des hérauts de la lutte contre le troisième mandat du président Abdoulaye Wade, le propriétaire du Groupe Futurs Médias ne fasse pas entendre sa voix dans la polémique en cours sur l’intention prêtée au président Macky Sall de briguer un troisième mandat après l’avoir combattu lui-même en 2012. Selon les partisans de Youssou Ndour, le contexte de 2012 diffère de celui de 2023. Ah bon ?
Certes, le Président Macky Sall n’a pas encore dit clairement qu’il se représenterait pour un troisième mandat mais les actes qu’il pose tous les jours, désormais, indiquent qu’il a l’intention d’y aller. Ce qui nous pousse à nous poser les questions suivantes : Youssou Ndour se battait-il contre le principe d’une troisième candidature parce que réellement convaincu qu’elle est anticonstitutionnelle ? Ou nourrissait-il une haine viscérale contre les Wade ?
Au vu de la situation actuelle, beaucoup pencheraient pour la seconde question. Le lead vocal du Super Etoile en voulait en effet surtout à Karim Wade fils qui était, selon lui, la cause de tous ses déboires de l’époque.
Toujours est-il que, sur le principe de la candidature de l’actuel président pour un troisième mandat, l’actuel ministre conseiller auprès de Macky Sall est très attendu. Les Sénégalais aimeraient connaître sa position. Le pays est actuellement sous tension. Les différents états-majors politiques se regardent en chiens de faïence et sont sur le pied de guerre. Certains acteurs politiques et membres de la société civile alertent et appellent les marabouts à s’impliquer davantage pour apaiser la tension ambiante et concilier les points de vue des uns et des autres. Alors que le débat fait rage, y compris dans ses propres supports médiatiques, Youssou Ndour préfère, en dépit des défis de l’heure, s’emmurer dans un silence coupable. Il fait mine d’être très pris par ses engagements internationaux en tant que musicien.
Selon un membre du mouvement « Fekke Ma Ci Boolé », son leader serait un fin stratège. « Le moment n’est pas encore opportun pour Youssou Ndour de se prononcer sur la troisième candidature. Il sait très bien ce qu’il fait. Tout est calculé chez lui. C’est un fin stratège » confie ce « Ndouriste » sous le sceau de l’anonymat. Poursuivant, notre interlocuteur indique que « pour ma part, le moment venu, je prendrai mes responsabilités pour être quitte avec ma conscience car,sur le principe, on ne peut refuser un troisième mandat à Me Abdoulaye Wade et l’accepter pour le président Macky Sall. C’est impossible ».
Duo avec Amadou Bâ ?
De l’avis de beaucoup d’observateurs, Amadou Bâ serait un Premier ministre par défaut. Après le claquement de porte de Mimi Touré, mécontente de n’avoir pas pu obtenir le Perchoir de l’Assemblée nationale, le président de la République ne pouvait pas se permettre e perdre un autre poids lourd de son camp. Amadou Ba n’était pas son choix du cœur, plutôt Antoine Diom, mais, contre mauvaise fortune, il a fait bon cœur et l’a donc nommé Premier ministre. Ilse dit en effet que Ba aurait pris ses responsabilités s’il n’avait pas été nommé Premier ministre. L’homme parvient difficilement à cacher ses dents longues. Autrement dit, son ambition démesurée. Pour 2024, avec ou sans l’accord de son mentor, il se préparerait à y aller. Pour beaucoup, financièrement, il serait prêt tandis que ses fonctions de Premier ministre lui permettent de sillonner tout le territoire national (où il disposerait partout de cellules dormantes) sans éveiller des soupçons. Justement, Youssou Ndour ferait partie de ces soutiens du Premier ministre qui a déjà commencé à remobiliser ses troupes — pardon, les troupes présidentielles ! — dans la région de Dakar.
Joint au téléphone, un proche du roi du Mbalakh, Mara Dieng n’a pas voulu se prononcer sur le mutisme de son ami. « Pourquoi m’interpellez-vous directement sur une question à laquelle seul Youssou Ndour peut répondre ? Essayez d’entrer en contact avec lui, il pourra satisfaire votre curiosité journalistique » s’est borné à dire le célèbre et fidèle Mara Dieng. Interrogé, un ponte du camp présidentiel nous a répondu ceci : « Youssou fait semblant d’être très occupé sur le plan international et fait mine d’entamer des tournées. Nous avons compris son jeu, à savoir qu’il ne veut pas se prononcer sur le troisième mandat du président mais nous l’avons à l’œil ». Tandis que leur propriétaire est tenté par le grand écart, les médias du Roi du Mbalakh, eux, ont commencé à se recentrer… On ne sait jamais !
L’agent immobilier pompe plus de 3 millions…
Plus futé que l’agent immobilier I. S. Yattara, on meurt ! Ayant été, dans le passé, déféré au parquet par la Division spéciale de cybersécurité pour association de malfaiteurs, collecte illicite, modification et utilisation de données à caractère personnel, usurpation, faux et usage de faux portant sur un document administratif et escroquerie, le bonhomme a replongé dans ses vieux travers. Il n'a rien trouvé de mieux à faire que de se rendre dans une banque de la place pour retirer de l’argent sur le compte d’une société à l’aide d’une fausse pièce d’identité établie au nom du directeur I. Thioune. Ce dernier, en pleine séance de travail, a reçu un message de la banque d’une opération qu’il aurait effectuée pour un retrait de 3,1 millions Fcfa. Aussitôt Thioune se rend à sa banque pour faire une réclamation. Les responsables de la banque procèdent alors à la vérification des documents signés par le client qui aurait retiré l’argent. Ils s’aperçoivent alors qu’il a imité la signature de Thioune. Selon l’une des caissières, I. S. Yattara s’était présenté dans un premier temps au guichet pour retirer 1,5 million Fcfa avec une photocopie de carte d’identité. Face à son refus, Yattara est reparti avant de revenir muni d’une carte d’identité établie au nom de I. Thioune pour retirer 3,1 millions Fcfa avant de se fondre dans la nature. La Dic est saisie d’une plainte contre X. Ainsi, les hommes du commissaire Adramé Sarr se sont lancés aux trousses du mis en cause qui a été rapidement interpellé. Il a reconnu les faits avant de déclarer avoir agi sur ordre d’une de ses connaissances qui aurait pris la fuite. Il est envoyé en prison.
Les rappeurs au front pour l’élargissement de Nit Doff
Le mouvement Hip-hop se ligue au Frapp pour la libération de l’artiste Mor Talla Guèye alias Nit Doff. Les rappeurs Ndongo D, Simon Kouka, Kilifeu, Rex T. Malal Talla… se sont tous mobilisés pour réclamer la libération de Nit Doff. Mis sous mandat de dépôt, Mor Talla Guèye est inculpé par le doyen des juges pour diffusion de fausses nouvelles, outrage à magistrats, menaces de mort sur les autorités judiciaires. Ce, à la suite d'une vidéo qu’il a balancée dans les réseaux sociaux. Des chefs d’accusation réfutés par l’activiste Guy Marius Sagna qui clame qu’il y a un acharnement sur l’artiste. Il s’agit, à ses yeux, d’un acharnement sur le rappeur. A l’en croire, ce sont les arts urbains qui sont menacés et il faut se mobiliser parce que tout le monde est en sursis. Guy Marius Sagna souligne qu’après la vidéo, Nit Doff il a présenté ses excuses. Malal Talla alias Fou malade lui emboîte le pas. Dans la foulée, le rappeur militant du clash range le propos de Nit Doff dans le registre de la langue de la rue. C’est une liberté de ton dont un artiste peut se valoir, dit-il. Militant de la liberté d’expression artistique, il estime que les chefs d’accusation sont mensongers. C’est un délit d’opinion, lance Malal Talla. Kilifeu lui, insiste sur le fait que l’artiste est victime de son engagement politique et de sa convergence d’idées avec Ousmane Sonko. A l’en croire, c’est le Président Sall qui est derrière tout ça ! Il rappelle que Penda Bâ, Ameth Suzanne Camara et Aliou Doubourou Sow ont tenu des propos pires que ceux de l’artiste, mais ils n’ont pas été inquiétés.
Ndongo D monte au créneau…
Restons avec le mouvement Hip-hop pour souligner que l’artiste Ndongo D du groupe «Daara J family », qui a toujours prôné le politiquement correct, est cette fois-ci monté au créneau pour dénoncer cette « injustice » qui menace la liberté d’expression artistique. Pour le binôme de Fada Freddy, c’est la musique dans son ensemble qui est en sursis. D’autant que « les artistes participent à l’éveil des consciences. En 2021, nous avons reçu deux annulations injustes de spectacles à cause de notre engagement dans deux titres de notre album de 2020. L’autorité veut bâillonner les artistes du mouvement Hip-hop. Cela est impossible ! La place de Nit Doff, ce n’est pas la prison », entonne Ndongo D.
Des boîtes de pharmacie aux écoles de Tivaouane
La fondation action solidarité développement (ASD) de Dr Mbaba Gaye Sall a mené ce week-end sa première activité sociale de l'année. C'est à travers la remise de boîtes de pharmacie aux 32 écoles élémentaires publiques de la commune de Tivaouane et à l'infirmerie de la Zawiya El Hadji Malick Sy. Il s'agit de médicaments diversifiés, pour assurer les premiers soins en cas de besoin. Selon Abdou Ndéné Sall, Directeur Général de Senter, c'est un geste de haute portée humanitaire, bien apprécié par toute la communauté de Tivaouane. C'est d'autant plus important, dit-il, que l'action touche le cœur de métier de Dr Mbaba Gaye Sall, présidente de la fondation, par ailleurs son épouse et qui est pédiatre. Il ajoute que la fondation est habituée à ce genre d'actes posés depuis 2009. C'est ainsi qu'elle a eu dans le passé à procéder à la distribution de dons aux enfants défavorisés, dans les écoles, les mosquées, la maison d'arrêt et de correction (MAC). Il s'y ajoute l'accompagnement des familles pendant le Ramadan, le Gamou, la rentrée des classes, etc.
Les Démocrates Réformateurs en congrès
En perspective de la Présidentielle de 2024, tous les partis organisent des congrès. Les Démocrates Réformateurs ne sont pas en reste. En réunion de comité directeur, le président du parti les Démocrates Réformateurs/Yeesal (LDR/Yeesal), Modou Diagne Fada, a annoncé aux membres du comité directeur du démarrage imminent du renouvellement de toutes les structures pour aller vers le premier congrès ordinaire du parti. A cet effet, il indique que des commissions de renouvellement seront incessamment installées. Aussi une réunion de la commission d’orientation stratégique du parti (COS) sera convoquée dans les meilleurs délais pour évaluer la situation politique nationale en vue de faire des propositions à la direction du parti. Le comité Directeur demande aux organes internes et structures verticales de procéder à l’évaluation du compagnonnage politique avec le Président Macky Sall et la coalition Benno Bokk Yaakaar. Par ailleurs, Modou Diagne Fada a informé le comité directeur de la création de la pépinière des cadres réformateurs (PCR). Cette nouvelle structure qui vient enrichir la cartographie des organismes internes du LDR/Yeesal sera présidée par la sœur Nafissatou Touré dite Ségo, indique-t-on dans un communiqué.
Le PAD forme 2 000 jeunes dockers
La Direction générale du Port autonome de Dakar (Pad) contribue à la lutte contre le chômage des jeunes. Dans le cadre du renforcement des politiques publiques sur la question de l’emploi des jeunes, elle lance à partir de demain au Grand théâtre une séance de formation des 2000 dockers. Représentant 90% des échanges commerciaux internationaux du Sénégal, et contribuant à hauteur de 70% des recettes collectées par la Douane, le Pad veut faciliter aux bénéficiaires l’accès àl’emploi. Sur les 3000 jeunes qui ont répondu àl’appel à candidatures, 2000 ont été retenus à l’issue d’une sélection rigoureuse menée de concert avec les auxiliaires de transport du Sénégal (Sats) et le Syndicat des Entreprises de Manutention des Ports du Sénégal (Sempos). Ils sont en formation depuis le 02 janvier 2023, en relation avec le 3 Fpt et le Centre de Formation aux Métiers Portuaires, et la Logistique (Cfmpl). Cette formation articulée autour des circuits ou trajectoire des curricula de ces jeunes dockers au métier du port va se poursuivre demain. Ces futurs dockers seront àl’échelle de la chaîne logistique portuaire, car étant au début et àla fin de la marchandise. Le Port a jugé nécessaire de renforcer l’effectif des dockers car la cadence d’arrivée des navires a occasionnéun déficit de main d’œuvre.
Un engin heurte mortellement un agent de la CSS
Un employé de la Compagnie Sucrière Sénégalaise (Css) a trouvé la mort dans un accident survenu lundi matin dans les installations de ladite entreprise à Bardial, dans la commune de Mbane, informent nos confrères de l'«Aps». La victime s’est fait heurter par un engin de l’usine en même temps que deux de ses collègues. Ces derniers sont pris en charge par les services médicaux de la Compagnie sucrière sénégalaise. Le défunt était originaire du département de Bignona, selon la même source.
Des malfrats attaquent un dépôt et emportent un coffre-fort…
Des braqueurs ont attaqué tôt lundi matin à Kédougou un dépôt du groupe Yellitaare, spécialisé notamment dans la transformation et la commercialisation de fruits et légumes, avant d'emporter un coffre-fort contenant des chèques de plusieurs millions FCFA, rapporte l'«Aps». Six individus armés de coupe-coupe, de gourdins et d'armes blanches ont réussi à s'introduire dans le dépôt du groupe Yellitaare de la famille Sall pour emporter avec eux le coffre-fort qui pesait une tonne. Avant de prendre la clé des champs, les malfaiteurs ont tabassé un ouvrier qui se trouvait sur place. Une caméra a permis de déterminer le nombre de braqueurs, mais sans les identifier à cause des cagoules qu'ils portaient à leur arrivée vers 4 heures du matin à bord d'un véhicule de type 4x4 de couleur grise, indique la même source. Les gardiens du dépôt, situé au quartier dit Compagnie, ont été entendus ce matin au commissariat central de Kédougou avant d'être relâchés, dans le cadre de l'enquête ouverte dans cette affaire.
UGB : Plusieurs blessés chez les étudiants
La tension a été vive hier à l’Université Gaston Berger. Après les échauffourées de la semaine passée, les étudiants de Sanar ont remis sur la table leurs revendications en déplorant les mauvaises conditions d’études et les orientations abusives des nouveaux bacheliers. A la suite de cela, les pensionnaires de la deuxième institution ont barré la RN2, poussant ainsi les gendarmes à faire usage de leurs grenades lacrymogènes pour contrer les contestataires. Ces affrontements ont fait plus d’une vingtaine de blessés du côté des étudiants qui, pendant deux tours d'horloge, ont livré une rude bataille contre les gendarmes. Pour Mamadou Ndiaye, président de séance de la Cels, rien n’est fait pour améliorer les conditions de vie des étudiants qui ne savent plus à quelle autorité se fier. L’orientation des nouveaux bacheliers (ndlr : 4 000 au total) est à l’origine du courroux des étudiants. « Nous sommes descendus sur la route nationale pour déverser notre mécontentement. Depuis le mois d’octobre, la Cesl est en train d’alerter l’opinion publique et celle internationale sur les conditions précaires que nous sommes en train de vivre. Pourtant, nous avons eu une rencontre avec le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation mais elle n’a rien donné malheureusement. Nous étions partis avec des propositions qui n’ont pas été étudiées par la tutelle », a signalé Mamadou Ndiaye. Pour lui, leurs propositions « pouvaient apporter des solutions palliatives aux problèmes que les étudiants sont en train de vivre actuellement au niveau de l’Ugb ».
LE CLASSEMENT DU SENEGAL DANS L’INDICE IBRAHIM DE LA GOUVERNANCE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MARDI
Les quotidiens parus ce mardi comment dans leur ensemble, le classement du Sénégal dans l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG)
Dakar, 31 jan (APS) – Le classement du Sénégal dans l’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG) est largement commenté par les quotidiens reçus mardi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
‘’Le Sénégal, dans le top 10’’ de l’Indice Mo Ibrahim, affiche à la Une Le Soleil, notant que le score de la gouvernance globale du Sénégal s’est amélioré ces dix dernières années.
L’Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), publié par la Fondation Mo Ibrahim du nom du milliardaire soudanais évalue les performances de 54 pays africains en matière de gouvernance depuis 2007.
Il est fondé sur plus de 80 indicateurs classés en quatre sous-catégories : ‘’sécurité et État de droit’’, ‘’participation, droits et inclusion’’, ‘’développement humain’’ et ‘’fondements des opportunités économiques’’.
Avec un score de 62,4 (sur 100) en 2021, le Sénégal occupe la 9e place (sur 54 pays). En Afrique de l’Ouest, il se classe deuxième derrière le Ghana.
Selon le rapport, le Sénégal est dans une logique de progression constante depuis 2012, améliorant ces scores dans trois des quatre catégories, à savoir ‘’Sécurité et État de droit’’, ‘’Fondement des opportunités économiques’’ et ‘’Développement humain’’.
Vox Populi, citant le rapport, écrit que ‘’le score de la gouvernance globale du Sénégal s’est amélioré entre 2012 et 2021 malgré un ralentissement à 0,5 entre 2017 et 2021’’.
La publication signale que ‘’les plus fortes détériorations’’ concernent ‘’les libertés d’association et de réunion, les contrepouvoirs civiques et institutionnels, le niveau de corruption’’.
‘’Le Sénégal, dans le top 10’’ met en exergue L’As. Le Sénégal, 9ème en Afrique, est dans le peloton de tête de l'indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique (IIAG), souligne également Le Quotidien.
‘’Le Sénégal bon élève, mais peut mieux faire’’, selon Le Témoin qui écrit : ‘’La gouvernance se serait améliorée sous Me Wade et Macky Sall ces 10 ans (2012-2021). En 2021, le Sénégal était 1er dans l’UEMOA et 9ème sur 54 pays africains….Mais attention, il y a eu un ralentissement ces 5 dernières années’’.
Selon le quotidien Kritik, la gouvernance du Sénégal a été magnifiée par le rapport de la Fondation Mo Ibrahima. ‘’Securité, Etat de droit, opportunités économiques et développement humain. Le rapport Mo Ibrahima dépeint un Sénégal en constante progression avec un score de 62,4 (sur 100) en 2021 qui le place 9ème sur 54 pays (…). L’Ile Maurice est première suivie des Seychelles et le Sénégal arrive 2ème en Afrique de l’Ouest derrière le Ghana’’, rapporte le quotidien.
‘’Bénéficiant d’un score de 62,4 (sur 100) en 2021 dans le rapport dressé par la fondation Mo Ibrahim, le Sénégal occupe la 9e place sur 54 pays africains, en matière de gouvernance globale’’, indique le quotidien Bës Bi, une publication du groupe E-media dont les responsables ont rendu visite, lundi, à l’Archevêque de Dakar pour lui présenter leurs condoléances à la suite du décès de son frère, Raphaël Ndiaye.
‘’Un geste hautement apprécié par Monseigneur Benjamin Ndiaye qui, a saisi l’occasion, pour se prononcer sur le climat politico-social tendu. Il a appelé notamment à un +retour à l’orthodoxie+ et annoncé avoir invité le Pape François au Sénégal. Ce dernier doit entamer une tournée africaine demain’’, rapporte le quotidien.
« MADAGASCAR MARQUE BEAUCOUP DE BUTS MAIS ON AURA DU REPONDANT »
“On veut jouer la finale”. Cette petite phrase pourrait résumer la session de questions-réponses du sélectionneur des Lions Locaux avec les journalistes.
“On veut jouer la finale”. Cette petite phrase pourrait résumer la session de questions-réponses du sélectionneur des Lions Locaux avec les journalistes.
Face à cette volonté de disputer pour la première de leur histoire la finale du championnat d’Afrique des Nations, les joueurs de Pape Thiaw n’auront pas besoin une motivation supplémentaire.
Comme le veut la tradition, Pape Thiaw, le sélectionneur des Lions Locaux était présent à la conférence de veille de match, demi-finale, qui opposera le Sénégal à l’équipe du Madagascar sur la pelouse du stade Nelson Mandela de Baraki à partir de 19h00 GMT.
Le technicien sénégalais est conscient de l’importance de cette rencontre qui pourrait les faire entrer à jamais dans l’histoire du football sénégalais. “On sait pourquoi on est venus dans cette compétition. Comme je l’avais bien dit, on a notre mot à dire, un objectif. On veut aller en finale et on prépare notre match sereinement. C’est sûr, on sait que le Madagascar est une bonne équipe», reconnaît-il.
La tâche sera aussi difficile pour la défense sénégalaise qui fera face à l’équipe la plus offensive du tournoi : « C’est vrai, c’est une équipe qui marque beaucoup de buts mais on aura du répondant. On a pris un seul but, celui encaissé contre l’Ouganda. Mais comme on dit souvent, les matchs se suivent mais ne ressemblent pas. On va essayer de garder nos bases, notre football en même temps, et de faire déjouer Madagascar. On sait bien qu’elle a des qualités, on reste sur ce qu’on fait depuis le début et prépare bien ce match. Je pense qu’on a nos arguments, j’espère qu’on va continuer à les monter», estime le technicien des Lions Locaux.
LES LIONS FACE AU DEFI DES BAREAS
L e Sénégal ira chercher une place en finale du 7ème Championnat d’Afrique des nations CHAN en affrontant ce mardi 31 janvier à 19 h, l’équipe de Madagascar en demi-finale du championnat d’Afrique des nations qui se déroule en Algérie.
L’équipe locale du Sénégal affronte ce mardi 31 janvier celle de Madagascar pour les demi-finales du 7ème Championnat d’Afrique des nations CHAN qui se déroule du 13 janvier au 4 février en Algérie. Pour leur retour à la compétition, après 11 ans d’absence, les «Lions» locaux espèrent remporter un premier trophée et imiter l’équipe A, vainqueur de la précédente Coupe d’Afrique des nations CAN 2021 au Cameroun.
L e Sénégal ira chercher une place en finale du 7ème Championnat d’Afrique des nations CHAN en affrontant ce mardi 31 janvier à 19 h, l’équipe de Madagascar en demi-finale du championnat d’Afrique des nations qui se déroule en Algérie. Un duel qui s’annonce indécis pour les deux équipes qui sont sorties leaders dans leurs poules respectives avant de franchir pour la première fois le cap des quarts de finale du CHAN.
Les Lions ont inscrit cinq buts et encaissé un seul but lors de la défaite concédée face à l’Ouganda en phase de poules. Après 12 ans d’absence, le Sénégal s’est hissé pour la deuxième fois dans le dernier carré. Son meilleur résultat au CHAN, reste cette quatrième place décrochée lors de la première édition disputée en 2009 en Côte d’Ivoire.
Après avoir atteint cet objectif, les Lions espèrent passer le cap malgache et imiter l’équipe A, qui a décroché son premier trophée continental lors de précédente Coupe d’Afrique des nations CAN-2022 au Cameroun. Considérés comme le favori au vu de leurs trois participations au CHAN, à la Coupe du monde au Qatar et leur victoire à la CAN, les Lions seront toutefois face à un adversaire sans complexe. Un adversaire très coriace qui, pour sa première participation, s’est révélé de la compétition l’une des formations les plus séduisantes.
La sélection malgache est parvenue à déjouer tous les pronostics en terminant d’abord leader du groupe C au premier tour, devant le Ghana, avant de créer la sensation en surclassant samedi, le Mozambique en quarts de finale (3-1). Avec à la clé, la meilleure attaque du tournoi avec 8 buts inscrits contre deux encaissés depuis le début de l'aventure. La bande à Lamine Camara et Malick Camara et autre Pape Sy est avertie. A eux d’écrire leur histoire en se hissant en finale et d’offrir au Sénégal son premier titre. Il faut rappeler que l’autre demi-finale du CHAN est prévue ce mardi et opposera à 16h l’Algérie au Niger. La finale se jouera samedi 4 février au stade Nelson-Mandela de Baraki.
CHRONIQUE D’UN MICMAC PERMANENT
À qui appartient réellement le Ter ? Après les polémiques sur le coût, l’opportunité et la rentabilité du projet, voilà que surgit un autre débat sur la « propriété réelle » de l’un des plus gros investissements du régime de Macky Sall
Fatou NDIAYE et Ndèye Aminata CISSE |
Publication 31/01/2023
«A qui appartient réellement le Ter ?» C’est la question que se posent nombre de Sénégalais. Après les polémiques sur le coût, l’opportunité et la rentabilité du projet, voilà que surgit un autre débat sur la «propriété réelle» de l’un des plus gros investissements, en matière d’infrastructures, du régime du président Macky Sall, réalisé dans le cadre du Plan Sénégal émergent, référentiel des politiques publiques au Sénégal (Pse).
Tout est parti d’un reportage du journal français Le Figaro, paru le 26 janvier 2023, montrant que le Train Express Régional (Ter) est une propriétaire exclusivement française, pilotée par la Société Nationale des Chemins de Fer Français (Sncf), qui est «très en retard sur ses objectifs financiers mais aussi de fréquentation», un an après son inauguration.
En réponse, le porte-parole du gouvernement sénégalais, Abdou Karim Fofana, précisant que le Ter n’est pas régie par un contrat de concession, en ce sens que la Sncf, via sa filiale Seter, «est un prestataire en exploitation et maintenance, détenteur d’un contrat dont la durée n’excède pas trois ans», affirme que le patrimoine du Ter, porté par la Société nationale Senter (rames, gares, trains) et les recettes appartiennent à l’Etat du Sénégal. De là à croire que ce micmac et autre imbroglio sur la rentabilité économique et/ou financière du Ter, sont une manière de pousser le Sénégal à des négociations pour la prorogation de ce contrat de «prestation en exploitation et maintenance» de trois ans le liant à la Sncf, comme ce fut le cas de l’autoroute à péage quand il s’est agi de revoir à la baisse les tarifs de péage, il n’y a qu’un pas que des observateurs n’hésitent pas à franchir.
Train express regional (TER) : une controverse sans fin
La nouvelle polémique sur la propriété sénégalaise ou non du Train express régional (Ter), n’est aucunement une nouveauté. Depuis son montage, sa conception, l’infrastructure a toujours suscité des interrogations.
L e coût du Ter avait suscité une vive controverse. A la cérémonie de lancement de l’infrastructure, le président de la République, Macky Sall, avait dit que le montant du financement était de 568 milliards de F CFA. Plus tard, un prix contradictoire a été donné. Sur le site officiel du Bureau d’information gouvernemental (Big), il est dit que le Ter a couté 656 milliards de F CFA : 568 milliards au début du projet et un avenant de 88 milliards, soit 15% du coût de départ, signalet-on. Aussi, dans la même source, il est mentionné que 5 milliards de F CFA ont été prévus pour l’indemnisation des impactés. Mais, finalement, 50 milliards F CFA ont été payés.
D’ailleurs, le député et ancien Inspecteur des Impôts et Domaines, Ousmane Sonko, a toujours contredit la version officielle. Selon lui, le projet, qu’il qualifie de «mégalomanie», va coûter 1300 milliards de F CFA à l’Etat. A cause de son coût important, des Sénégalais, notamment la classe politique, particulièrement le leader du Pastef, Ousmane Sonko, ont émis des réserves quant à l’utilité d’un tel projet dont le montant injecté pouvait servir à autres choses, selon ses détracteurs. Le Ter, c’est également un lot de problèmes que les habitants de certaines quartiers traversés par ses rails vivent, en attendant la réception définitive du projet. De Fass-Mbao, Route de Boune à Keur Massar, Yeumbeul et Rufisque, en passant par Guinaw-Rail (Pikine) et Thiaroye Gare, des voix se sont élevées pour dénoncer des manquements liés aux travaux du Ter notamment les indemnisations, l’enclavement, l’envahissement de maisons et quartiers entiers par les eaux de pluie pendant l’hivernage, entre autres.
Plusieurs dates de livraison du Ter ont en outre été annoncées, puis reportées, avant l’infrastructure ne soit sur les rails. Après la réception en grande pompe de l’infrastructure, en janvier 2019, à la veille de présidentielle de la même année, comme programmée par le président de la République lors du lancement des travaux de l’infrastructure en 2016. Alors que les Sénégalais spéculaient sur les multiples reports, l’ambassadeur de la France au Sénégal, Philippe Lalliot, au Grand Jury de la Rfm du 9 février 2020, rajoutait une couche sur le débat. Il disait, à cet effet ; qu’il n’est pas convaincu d’une possibilité de mettre le Train express régional (Ter) sur les rails au mois d’avril, pour une exploitation commerciale. «C’est en tout cas, ce que me disent les entreprises françaises. Les Sénégalais verront le Ter circuler. Mais ils devront attendre pour pouvoir l’utiliser». Concernant l’explication, disait le diplomate, «il reste à faire un certain nombre de choses qu’on ne voit pas, mais qui sont absolument indispensables pour que le train roule à son maximum de performance et en parfaite sécurité. L’impératif de la sécurité, il est absolu. On va faire circuler 100 mille personnes par jour avec ce train. Il faut que ce soit en parfaite sécurité».
Les délais de livraison, l’autre source de discorde
Alors que le chef de la diplomatie française montrait son scepticisme, les autorités sénégalaises avaient multiplié les annonces. En effet, lors du vote du projet de loi portant deuxième loi de finance rectificative pour l’année 2019, le ministre des Finances et du Budget d’alors, Abdoulaye Daouda Diallo, avait fixé l’échéance en fin 2019. «Les travaux du Ter ne sont pas arrêtés. Au contraire, l’essentiel des infrastructures de circulation est terminée. D’ici le 31 décembre 2019, le Ter sera totalement réceptionné», avait-il dit. Pendant ce temps, son collègue en charge des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement d’alors, Me Oumar Youm, avait, quant à lui, auparavant, pris date pour septembre 2019, au plus tard. «Les travaux du Train express régional (Ter) avancent très bien. Nous avons retenu la date contractuelle du 14 juin 2019 pour la fin des travaux. Il y aura une période de pré-exploitation, dont le démarrage est imminent et qui devra se terminer au plus tard en septembre 2019».
Quelques mois plus tard, lors de son passage à l’Assemblée nationale, le 4 décembre 2019, Me Youm avait fixé à nouveau le démarrage du Ter en avril 2020. Déjà, le mercredi 14 décembre 2016, c’est un président Macky Sall, enthousiaste et galvanisé par des souteneurs qui ont pris d’assaut la grande salle du Centre de Conférence Abdou Diouf de Diamniadio, qui avait donné une date aux Sénégalais. «Je donne rendez-vous aux entreprises partenaires le lundi 14 janvier 2019 pour inaugurer la ligne et faire le premier trajet Dakar-Diamniadio en Ter». Mieux, avait-il ajouté, «j’exhorte toutes les entreprises partenaires et toutes les autorités impliquées à différents niveaux dans la réalisation du projet à faire preuve de la même diligence dans l’exécution des travaux. Ensemble, nous avons pris des engagements ; ensemble, respectons nos engagements. Alors, au travail et en avant pour les autres étapes. Et, croyez-moi, je ferai souvent des visites de chantier, sans prévenir». Cette même date du 14 janvier avait été choisie par le chef de l’Etat pour faire le voyage inaugural. Finalement, c’est le 14 janvier 2019, que le président de la République a réceptionné le Ter, mais il n’avait pas quitté le gare. L’exploitation commerciale du Ter n’a finalement commencé que le 27 décembre 2021, près de deux ans après la réception par le président Macky Sall.
Rentabilité du Train express regional : polémique autour d’une infrastructure «coûteuse» pour le Sénégal
Le lancement des travaux du Train Express Régional (Ter), en 2016, par le président de la République, Macky Sall, avait suscité beaucoup de débats sur la pertinence du projet et sa rentabilité, au vu de son coût estimé à plus de 800 milliards, selon le gouvernement, et plus de 1000 milliards, selon des chiffres annoncés par l’opposition. Aujourd’hui, un an après sa mise en service et son exploitation, la polémique sur la rentabilité de l’infrastructure refait encore surface, avec la publication de l’article du journal français Le Fiagaro, qui soutient que le Ter est une propriété exclusivement française.
Le journal Le Figaro de la France, dans un article publié la semaine dernière, soutient que le Train Express Régional (Ter) est une propriétaire exclusivement française et que l’Etat du Sénégal ne possède aucune action dans ce projet piloté par la Société Nationale des Chemins de Fer Français (SNCF), spécialisée dans ce domaine. L’Etat du Sénégal n’a pas tardé à apporter un démenti, suite à la publication de cet article. En effet, selon le ministre du Commerce et porte-parole du gouvernement, Abdou Karim Sall, «l’Etat à fait le choix de la souveraineté en étant propriétaire de son Train Express Régional et de façon entière et exclusivement. C’est dire donc, en termes plus clairs, que le Sénégal est propriétaire de ses voies, de ses rames et gares». Selon le porte-parole du gouvernement, cela a été matérialisé par la création de la Société nationale SENTER. Il s’agit d’une société d’exploitation prestataire de l’État du Sénégal, qui a pour mission de veiller à l’exploitation et la maintenance de l’ouvrage. Et l’Etat du Sénégal a exigé, dans le cadre de ce partenariat, de posséder 34% des actions de la société pour, au-delà, permettre à des Sénégalais d’avoir l’expérience et la compétence dans ce type de gouvernance liée à la mobilité.
En clair, dans ce cas d’espèce, l’Etat n’a pas donné à un concessionnaire comme c’était le cas pour l’autoroute à péage, mais a plutôt cherché un prestataire qui a de l’expérience dans ce domaine dont la SNCF (société française). Depuis sa conception jusqu’à son exploitation, le Train Express Régional a toujours fait l’objet de polémiques de la part des Sénégalais : pouvoir, opposition, société civile spécialisée dans des questions de bonne gouvernance économique et de développement.
En effet, son lancement avait suscité beaucoup de débats sur sa pertinence et sa rentabilité au vu de son coût estimé à plus de 800 milliards F CFA, selon le gouvernement, et plus de 1000 milliards F CFA, selon des chiffres annoncés par les détracteurs du projet de l’Etat. Aujourd’hui, encore, la rentabilité du Ter refait surface. Ce qui amène les Sénégalais à se demander : «A qui appartient réellement le Ter ?» Selon l’Etat, il y a deux niveaux de rentabilité : une rentabilité financière c’est-à- dire un retour sur financement et une rentabilité économique, à savoir l’argent qui a été investi, comment il impacte l’économie et la population. Pour le ministre Abdou Karim Fofana, il s’agit pour l’Etat non pas de faire des bénéfices sur l’exploitation du Ter, mais plutôt de faire en sorte que cette infrastructure puisse avoir un impact sur l’économie dans sa globalité. Et tout autant aussi sociale, au regard de l’impact que le Ter a sur la mobilité à moindre coût des citoyens sénégalais.
« IL EST IMPERATIF QUE LE PRESIDENT MACKY SALL PRENNE LE DECRET FIXANT LA DATE DE L'ELECTION »
Le problème qui se pose maintenant c'est de savoir comment inscrire les jeunes qui auront 18 ans révolus au jour de l'élection si la date de l'élection n'est pas connue.
La loi électorale énonce le principe de la permanence des listes électorales. Ainsi en son article R 28 - alinéa premier, le Code électoral stipule que la révision ordinaire des listes électorales a lieu sauf cas de force majeure ou de révision exceptionnelle, chaque année du 1er février au 31 juillet inclus. L'article R.29 à sa suite précise qu'au plus tard 5 jours avant le début de la révision des listes électorales, les autorités administratives compétentes instituent par arrêté, des commissions d'établissement et de révision des listes électorales et précisent les horaires ainsi que les lieux où elles doivent siéger.
Le problème qui se pose maintenant c'est de savoir comment inscrire les jeunes qui auront 18 ans révolus au jour de l'élection si la date de l'élection n'est pas connue. En référence à l'article 31 de la Constitution, le scrutin pour l'élection du Président de la République a lieu 45 jours francs au plus et 30 jours francs au moins avant la date de l'expiration du mandat du Président de la République en fonction.
Sous ce rapport, la date de l'expiration du mandat du Président de la République étant connue, il est impératif que le Président Macky Sall puisse prendre le décret fixant la date de l'élection afin que les commissions administratives de révision des listes électorales prennent en compte le droit de suffrage des jeunes ayant atteint la majorité électorale à la date de l'élection. Je pense que cela ne saurait tarder puisque c'est une obligation légale à laquelle le Président ne peut se soustraire. En tout état de cause, le respect des délais légaux est une exigence républicaine dans la gestion du processus électoral.
JEU TROUBLE AUTOUR DU PROCESSUS ÉLECTORAL
Le retard dans la publication du décret fixant la date de la prochaine élection présidentielle, souvent communiquée au plus tard le mois de janvier de l’année précédant celle du scrutin, fait planer une énième crise sur le Sénégal
Le retard dans la publication du décret fixant la date de la prochaine élection présidentielle, souvent rendu public au plus tard le mois de janvier de l’année précédant celle du scrutin fait planer sur le Sénégal une autre crise. En effet, du fait de ce retard, tout le processus de préparation de ce scrutin, notamment la révision des listes électorales, se retrouve bloquée.
Le Sénégal semble vraiment dans une mauvaise passe. En effet, déjà coincé entre le marteau du procès prévu devant la chambre criminelle du leader de Pastef, Ousmane Sonko, et l’enclume de la troisième candidature contestée de l’actuel chef de l’Etat, le pays est aujourd’hui sous la menace d’une nouvelle crise liée notamment à l’organisation de la prochaine présidentielle de 2024.
Le président de la République qui devait signer le décret fixant la date de ce scrutin tarde toujours à s’exécuter alors que ce décret était souvent rendu public au plus tard le mois de janvier de l’année précédant celle du scrutin. Conséquence, aucune information n’est à la disposition des requérants concernant les opérations relatives aux nouvelles inscriptions, aux demandes de modifications de circonscription électorale, de changement de statut civil à militaire ou paramilitaire et vice versa ainsi qu'aux radiations sur les listes électorales. La preuve, les autorités préfectorales qui avaient l’habitude de prendre des arrêtés fixant la composition des Commissions de révision ordinaire des listes électorales, 5 jours avant la date de démarrage de ces opérations (1er février au 30 juin), n’ont rendu public aucun acte dans ce sens jusqu’à la date d’hier, lundi 30 janvier 2023. C’est la première fois depuis 2012 que notre pays fait face à une telle situation.
Pour la présidentielle de 2012, le décret fixant la date de ce scrutin a été signé le 15 novembre 2010 par le président Abdoulaye Wade, soit 15 mois environ avant. Cette mesure avait permis à l’ancien ministre de l’Intérieur, Ousmane Ngom, d’enclencher le processus de préparation pratique de cette élection présidentielle de 2012 en informant par voie de communiqué de presse, les responsables des partis politiques et les citoyens, d’une révision exceptionnelle des listes électorales instituée par décret n° 2010-1521 du 16 novembre 2010. Pour la dernière présidentielle de février 2019, c’est le 22 janvier 2018 que l’actuel chef de l’Etat avait signé le décret portant fixation de la date de la prochaine élection présidentielle.