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28 août 2025
ZAKILOULAHI SOW, PROTEGE PAR UN LOBBY, REFUSE DE REMBOURSER LES 5 MILLIARDS
Tout semble indiquer que Zaki Sow a renié les engagements qu’il avait souscrits en décembre dans le bureau du juge lors de la médiation pénale dont il avait obtenu la faveur.
L’affaire avait fait les choux gras de la presse. Il s’agit de l’escroquerie de haut vol d’un montant astronomique de 5 milliards de frs commise par Zakiloulahi Sow au détriment d’Abdoulaye Sylla PDG d’Ecotra. Si nous reparlons de cette affaire, c’est parce que, comme nous l’avions révélé, Zakiloulahi Sow, qui risquait de passer les fêtes de fin d’année 2022 en prison suite à la plainte d’Abdoulaye Sylla contre lui, n’avait pu rester à l’air libre qu’à la suite d’une médiation pénale qu’il avait demandée. Eh bien après cela, Zaki Sow, plutôt que de respecter ses engagements, aurait obtenu le soutien d’un lobby puissant pour ne rien payer du tout. Mieux, il s’est tapé un certificat médical pour ne pas aller en prison.
Tout semble indiquer que Zaki Sow a renié les engagements qu’il avait souscrits en décembre dans le bureau du juge lors de la médiation pénale dont il avait obtenu la faveur. A un pas de la prison à cette fin 2022, il avait accepté de signer un protocole pour rester en liberté. « Le présent accord qui reconnait la propriété de la société Ecotra sur la somme de 5 milliards de frs vaut cession de la créance de la Siraj Financial Holding dans le cadre du protocole d’accord la liant à l’Etat togolais et la Société interafricaine de banque (SAIB) basée au Togo, ainsi que tous les droits et actions en vue de poursuivre et d’obtenir le remboursement de ladite somme auprès de l’Etat togolais et de la SAIB ou tout repreneur substitué dans le cadre de la reprise de la SAIB. Monsieur Zakiloulahi Sow s’engage au nom et pour le compte de la société SHF, dont il déclare détenir tous les pouvoirs, à matérialiser ledit accord par devant notaire au plus le 22 janvier 2023 » reproduisions-nous dans le Témoin du vendredi 23 décembre 2022.
Seulement voilà, un mois après la signature de cet accord, au niveau du camp de Abdoulaye Sylla l’on est persuadé aujourd’hui que Zaki Sow n’affiche guère une volonté de rembourser les 5 milliards de frs. Puisque la date butoir du 22 janvier est largement dépassée depuis environ une semaine. Selon nos sources, Zaki Sow aurait été approché par « des courtiers politico-financiers » pour lui garantir son impunité mais surtout lui permettre de faire du dilatoire pour ne rien rembourser à sa victime. Une échappatoire justement facilitée par un lobby principalement composé d’agents de l’Etat, d’hommes d’affaires (vendeur de produits alimentaires pour l’un et fournisseur de riz pour l’autre) qui servent de protection au gars clairement fiché comme un escroc.
Au niveau du camp d’Abdoulaye Sylla, on indique ne rien comprendre à la tournure de cette affaire car, au moment où dansle pays pour un rien (vol de poulet ou une peccadille) on se voit décerner un mandat de dépôt synonyme de séjour en prison, une personne peut dérober 5 milliards, reconnaitre son forfait et continuer à se balader dans les rues. Et encore, on nous apprend que, pour éviter d’aller en prison, Zaki Sow s’est tapé tout bonnement un certificat médical lui garantissant l’incompatibilité de son état avec un séjour en prison.
Rappelons que dans ce dossier, Zakiloulahi Sow avait utilisé SIRAJ FINANCIAL HOLDING, société qu’il avait créée au Togo, pour procéder, en lieu et place d’Abdoulaye Sylla qui lui avait confié 5 milliards de francs à cette fin, à la signature du protocole de rachat des parts détenues par la Libyan Foreign Bank dans le capital de la SIAB, une banque togolaise. Un dossier qui risque de connaître des rebondissements dans les jours à venir du fait qu’au niveau du camp d’Abdoulaye Sylla, on se dit décidé à rentrer dans ses fonds. Ce par tous les moyens. Car 5 milliards de frs, ce n’est quand même pas rien !
POURQUOI SONKO PEUT NE PAS SE PRESENTER CE JEUDI
Parole du « Témoin » qui reste à ce jour le journal le plus poursuivi pour diffamation dans ce pays ! Et qui, donc, connaît cette procédure comme sa poche au point d’avoir pu parfois conseiller ses propres avocats!
Ceux qui s’attendent à voir Ousmane Sonko ce jeudi à la barre du tribunal correctionnel de Dakar devront sans doute prendre leur mal en patience. Attrait devant cette juridiction par le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang, qui l’accuse de l’avoir diffamé en disant qu’il avait été épinglé par l’Inspection générale d’Etat (IGE) pour sa gestion lorsqu’il dirigeait le PRODAC (Programme des domaines agricoles communautaires), le leader de Pastef peut choisir de ne pas se présenter demain. Et il n’aurait en rien violé la loi.
Parole du « Témoin » qui reste à ce jour le journal le plus poursuivi pour diffamation dans ce pays ! Et qui, donc, connaît cette procédure comme sa poche au point d’avoir pu parfois conseiller ses propres avocats! Sans préjuger du fond de cette affaire, ce que nous pouvons affirmer ici c’est que, s’agissant d’une affaire de diffamation portée devant la juridiction de jugement par le biais d’une citation directe, le prévenu, ou la partie défenderesse, n’est pas tenu de se présenter à la barre lorsque l’affaire est appelée pour la première fois. En effet, le jour de cette première audience, le juge fixe le montant du cautionnement à verser par la partie civile et renvoie le procès à une autre date. Le dossier ne peut être valablement retenu que lorsque ce cautionnement — obligatoire s’agissant d’une citation directe — est versé. Ce n’est qu’après que l’affaire peut être jugée. Et même là, le prévenu peut demander plusieurs renvois. Il nous est arrivé, de renvoi en renvoi, d’être jugés souvent six mois voire un an après la première évocation d’une affaire ! Tout dépend des talents procéduriers, ou manœuvriers, des avocats, de leur disponibilité, de l’engorgement du rôle, de l’importance de l’affaire (le nombre d’avocats peut être tel, par exemple, qu’il faille programmer une audience spéciale), de la bienveillance des juges qui peuvent accorder des renvois autant de fois que souhaité etc. Autant de choses qui font que, sauf accélération exceptionnelle de la cadence due à la personnalité du plaignant ou enjeux extrajudiciaires comme une volonté de faire juger et condamner en mode fast-track un sérieux candidat à la présidentielle, l’affaire Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko pourrait être partie pour durer.
Le procès en diffamation, un piège…
Cela dit, même si le procès devait se tenir dans un an, le prévenu, lui, est tenu de notifier ses moyens de preuve à la partie adverse et au procureur de la République dans un délai de dix jours. C’est ce qu’on appelle l’exceptio véritatis ou preuve de la vérité des faits. S’il les donne après ce délai, ne serait-ce que le 11ème jour, il est déchu de la possibilité qui lui est offerte de fournir ses preuves. Et peut être sûr, donc, d’être condamné le jour de l’audience car n’ayant pas pu prouver la véracité du fait réputé diffamatoire ! Encore une fois, il importe peu, à ce moment-là, qu’il dispose de preuves solides, le simple fait de ne pas les avoir communiqués dans le délai étroit qui lui est accordé entraîne sa condamnation. Ce qui fait que le procès en diffamation au Sénégal est un piège auquel bien peu peuvent échapper s’ils sont attraits devant nos tribunaux. Ousmane Sonko dispose d’avocats comme Me Koureyssi Ba, Ciré Clédor Ly, Demba Ciré Bathily qui ont l’habitude de plaider des dossiers de diffamation. Cela dit, s’il n’a pas produit ses moyens de preuves à temps, nous lui souhaitons bien du plaisir ! Mais bon, si c’est le cas, ses conseils pourront toujours plaider la bonne foi…
S’il vivait dans un pays comme la France, Ousmane Sonko pourrait même ne pas comparaître face à Mame Mbaye Niang et il ne lui arriverait rien. Mais ici, avec Ismaïla Madior Fall qui rêve par tous les moyens de le disqualifier pour la présidentielle de 2024 afin de faire plaisir à son chef, gare ! Preuve qu’il aurait pu traiter cette plainte par-dessus la jambe s’il était en France, cet article daté du mercredi 04 janvier dernier que nous avons lu dans le « Canard Enchaîné » et concernant Jean-Luc Mélenchon. Dans ce papier intitulé « Mélenchon : dix ans c’est long », on peut lire ceci : « Ça y est le camarade Meluche jette l’éponge. Il se désiste d’une procédure en appel contre un ex-journaliste du « Monde » d’origine brésilienne, Paulo Paranagua, qu’il poursuit de sa vindicte obsessionnelle depuis dix ans. En le traitant régulièrement de « tueur repenti » et de « provocateur » sur son blog depuis 2012 tout en se dérobant sans vergogne à ses assignations en diffamation, ce qu’il a fait une demi-douzaine de fois… » On ne voit guère Ismaïla Madior Fall et son procureur permettre à Sonko de se dérober à l’assignation en « diffamation » de Mame Mbaye Niang autant de fois sans envoyer la force publique le quérir ! Or, encore une fois, il en aurait bien le droit.
Si Sonko avait la chance d’être jugé…
Mais continuons avec le papier du « Canard » : « Ex-militant d’extrême gauche actif au Brésil puis passé par l’Argentine, où il a été emprisonné et torturé entre 1975 et 1977, réfugié et France et devenu journaliste, Paulo Paranagua avait à ses (Ndlr, Mélenchon) yeux le tort d’écrire des articlestrop critiques et informés sur Hugo Chavez et Fidel Castro… Dans une première procédure en diffamation, Mélenchon, qui n’a pas répondu aux convocations pendant trois ans (c’est nous qui soulignons !), a fini par user les juges, qui, de guerre lasse, ont prononcé un non-lieu ». N’en jetons plus. En France, les juges de la 17ème chambre correctionnelle de Paris, spécialisé dans les affaires de diffamation, ne se sont pas émus outre mesure du fait qu’un leader de l’opposition, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, n’a pas voulu déférer à ses convocations pour un procès en diffamation. Gageons que leurs collègues sénégalais des chambres correctionnelles du tribunal de grande instance de Dakar n feront pas preuve de la même mansuétude à l’égard du dangereux opposant Ousmane Sonko, poursuivi lui aussi pour « diffamation » !
Ah, nous allions oublier : Ayant recommencé ses attaques contre Paranagua, Mélenchon s’est vu une nouvelle foistraîner ne justice pour diffamation. Après deux absences, il a fini par comparaître. Jugé, il a été condamné à 1000 euros (650.000 francs CFA !) de dommages et intérêts et 3000 euros (deux millions CFA) de frais de justice. Dire que Mame Mbaye Niang réclame des milliards pour son honneur. Comme diraient les avocats, il veut battre monnaie. Ah, si Sonko avait la chance d’être jugé par les magistrats de la 17ème chambre correctionnelle de Paris !
LE TOP DÉPART DE LA RÉVISION DES LISTES ÉLECTORALES
La révision des listes électorales dans le cadre des prochaines joutes électorales va débuter à partir du 1er février, c’est-à-dire aujourd’hui.
La révision des listes électorales dans le cadre des prochaines joutes électorales va débuter à partir du 1er février, c’est-à-dire aujourd’hui. « Le ministre de l’Intérieur informe les citoyens sénégalais que conformément aux dispositions de l’article L37 alinéa 5 du code électoral, une révision exceptionnelle des listes électorales aura lieu en perspective de la tenue de l’élection présidentielle de 2024 », a informé mardi, un communiqué du ministère de l’Intérieur.
« Toujours, en application de l’article sus visé, cette révision se substituera à la révision ordinaire qui devrait démarrer le 1er février 2023. Le décret organisant cette révision exceptionnelle sera pris et publié », a ajouté la note. Par conséquent, une campagne de communication sera réalisée pour une mieux informer les populations.
ARMÉES SOLIDAIRES
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a remis mardi les clefs d’une maison à la famille d’un soldat décédé et des terrains à des militaires blessés en opérations intérieures, à l’occasion de la journée de solidarité des armées.
Le ministre des Forces armées, Sidiki Kaba, a remis mardi les clefs d’une maison à la famille d’un soldat décédé et des terrains à des militaires blessés en opérations intérieures, à l’occasion de la journée de solidarité des armées.
‘’Ces soutiens comprennent, entre autres, (…) une maison à la cité Comico et deux terrains pour, respectivement, la famille d’un soldat décédé et dix militaires blessés en opérations intérieures’’, a dit M. Kaba.
Ils sont aussi composés d’‘’un véhicule dix places afin de faciliter les déplacements des pensionnaires, pour Keur JambaarYi’’, a-t-il ajouté, au cours de la cérémonie officielle marquant la troisième édition de la journée de solidarité des Armées, organisée au Cercle mess des officiers de Dakar.
‘’Cet appui comprend également du matériel de bureau et un chèque de 30 millions francs CFA, offerts à la Fédération des groupements et associations féminines de la famille militaire du Sénégal'', a-t-il signalé.
Il a déclaré que ‘’cette journée atteste de l’importance que les Armées accordent à la dimension humaine du commandement’’. ‘’Il ne pouvait en être autrement, car c’est au sein de l’institution militaire où l’on retrouve ce solide ancrage aux vertus de cohésion et de camaraderie qui s’incarnent si bien dans les notions de fraternité d’armes et d’esprit de corps’’, a-t-il encore dit.
Le directeur de l’Action sociale des armées (DASA), le colonel Diagne Diouf, a magnifié la tenue de cette journée de solidarité des armées. ‘’Elle est l’occasion de montrer l’importance que les armées accordent au social, dans le domaine de son organisation et de ses actions quotidiennes’’, a-t-il expliqué.
Selon lui, ‘’cette journée de solidarité constitue également une opportunité d’introspection et de resserrement de leurs liens de confiance réciproque et de dévouement aux principes sacro-saints de la cohésion sociale et de l’esprit de corps dans les armées''.
‘’C’est cet esprit de solidarité d’ailleurs qu’incarnent les différents partenaires des Armées qui s’engagent généreusement, et spontanément, dans cette action de solidarité démontrant ainsi la force de leur esprit citoyen et patriotique’’, a ajouté le colonel Diouf.
LA FUSTRATION DES MUTUALISTES DE MATAM
Le vice-président de l’Union départementale des mutuelles de santé de Matam (nord), Oumar Bocoum, s'est élevé mardi contre la décision de l’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) d’arrêter de verser les cotisations
Matam, 31 jan (APS) - Le vice-président de l’Union départementale des mutuelles de santé de Matam (nord), Oumar Bocoum, s'est élevé mardi contre la décision de l’Agence de la Couverture maladie universelle (CMU) d’arrêter de verser les cotisations des bénéficiaires des régimes contributifs et non contributifs.
‘’Nous dénonçons cette décision de l’Agence de la Couverture maladie universelle de ne plus payer une partie des cotisations, à savoir le régime contributif de 3 500 francs et le régime non contributif qui concerne les personnes choisies par l’Etat à raison de 10 500 francs par famille’’, a notamment dit M. Bocoum au cours d'une conférence de presse.
Il a souligné que suite à cette décision, les mutualistes ont arrêté les prestations pour trois jours, à compter de ce lundi. Cette note de la CMU, a-t-il ajouté, va empêcher les populations d’accéder aux soins à travers les mutuelles qui contractualisent avec les prestataires tels que la Poste, les centres de santé, les cases de santé et les hôpitaux.
‘’Si de notre côté nous ne sommes pas solvables pour payer, nous ne pourrons pas envoyer les populations se faire soigner. En plus, les mutuelles comptent sur des subventions pour payer des dettes contractées au niveau des prestataires et accompagner les bénéficiaires’’, a expliqué M. Bocoum.
Dans la région de Matam, quelque 117 336 personnes bénéficient de la Couverture maladie universelle, a-t-il rappelé, précisant qu'elles sont toutes issues des de trois catégories : le classique, les bénéficiaires de la Bourse de sécurité familiale (BSF) et les personnes handicapées.
LA COUPE DU MONDE DES CLUBS S'OUVRE CE MERCREDI A TANGER
La Coupe du monde des clubs de la FIFA s'ouvre, ce mercredi, à Tanger (Maroc) à 19 heures, avec la rencontre Al-Ahly (Egypte)-Auckland City (Nouvelle-Zélande).
Casablanca, 1er fev (APS) - La Coupe du monde des clubs de la FIFA s'ouvre, ce mercredi, à Tanger (Maroc) à 19 heures, avec la rencontre Al-Ahly (Egypte)-Auckland City (Nouvelle-Zélande).
Battu par le Wydad Casablanca en finale de la Ligue des champions de la CAF, Al-Ahly, est le club le plus titré du continent avec dix trophées.
Auckland City compte également le même nombre de titres en Ligue des champions d'Océanie.
La Coupe du monde des Clubs de la FIFA réunit chaque année les vainqueurs de chacune des meilleures compétitions de clubs continentales, ainsi que le représentant du pays hôte.
Outre Al-Ahly (Egypte)-Auckland City (Nouvelle-Zélande), participent à cette édition Wydad AC (Maroc), Al Hilal (Arabie Saoudite), Seattle Sounders FC (États-Unis), Flamengo (Brésil) et le Real Madrid (Espagne).
Le Maroc abrite la dernière Coupe du monde des clubs à sept équipes, avait annoncé le président de la FIFA Gianni Infantino.
Une nouvelle compétition à 32 clubs, tous les 4 ans, débutera à l'été 2025.
L’INDICE DE PERCEPTION DE LA CORRUPTION ET D’AUTRES SUJETS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L’APS CE MERCREDI
Les quotidiens reçus mercredi à l’APS mettent en exergue, entre autres sujets, l’Indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency international, la visite de Macky Sall à Paris et la qualification de l’équipe du Sénégal en finale du CHAN
Dakar, 1er fev (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’APS mettent en exergue, entre autres sujets, l’Indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency international, la visite de Macky Sall à Paris et la qualification de l’équipe du Sénégal en finale du Championnant d’Afrique des Nations (CHAN).
En matière de gouvernance, EnQuête note que ‘’le Sénégal stagne dans la zone rouge’’ sur l’Indice de perception de la corruption publié, mardi, par l’ONG Transparency international.
‘’En un an, il n’y a pas eu de progrès notable pour le pays qui stagne avec un score de 43/100, le maintenant à la 72e place sur 180’’, rapporte le journal.
Selon Libération, ‘’le Sénégal fait du surplace dans la zone rouge’’. ‘’Comme en 2021, le Sénégal stagne à la 43e place sur 100 de l’Indice de perception de la corruption. Le Forum civil, section sénégalaise de Transparency international, a publié, mardi, son rapport 2022’’, écrit le journal.
‘’Stagnation dangereuse’’, dit L’Info. ‘’Le Sénégal reste dangereusement dans la zone rouge’’, affiche à la Une Vox populi, reprenant ainsi le Forum civil. Selon L’As, ‘’le Sénégal stagne dans le rouge’’ sur l’Indice de perception de la corruption.
L’Observateur annonce que le Conseil constitutionnel va statuer ce mercredi sur la saisine du Premier ministre concernant la baisse des prix du loyer.
‘’Après sa saisine en début de semaine dernière par le Premier ministre, c’est finalement ce mercredi que le Conseil Constitutionnel va statuer sur la demande du gouvernement de permettre au chef de l’Etat, Macky Sall, de signer le décret instituant la baisse des prix du loyer’’, écrit L’Obs.
Le Quotidien s’intéresse à la visite du chef de l’Etat à Paris et souligne que le président Macky Sall a obtenu le soutien de la France pour l’adhésion de l’Afrique au G20.
Le président de la République, Macky Sall, a été reçu ce mardi par son homologue français, Emmanuel Macron, selon la présidence sénégalaise.
‘’Les deux leaders ont passé en revue l’agenda bilatéral, dans le cadre du renforcement des liens d’amitié et de coopération entre le Sénégal et la France’’, affirme la même source dans une note d’information.
Elle ajoute que les deux chefs d’Etat ont également abordé la conjoncture internationale, ainsi que ‘’le soutien réaffirmé de la France à la candidature africaine pour un siège de membre permanent au G20’’.
En sport, Le Soleil met en exergue la qualification de l’équipe du Sénégal en finale du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) qui se joue en Algérie.
L'équipe du Sénégal s'est qualifiée, mardi, pour sa première finale du Championnat d'Afrique des nations (CHAN) grâce à son succès (1-0) devant Madagascar.
La finale contre le pays hôte, qui a battu le Niger par 5 buts à 0, est prévue samedi.
‘’Le Sénégal en finale contre l’Algérie !’’, s’exclame le quotidien Stades. ‘’Les Lions défieront les Fennecs en finale, samedi’’, affiche à la Une Record.
En politique, le quotidien Bës Bi s’intéresse au procès pour ‘’diffamation’’ intenté par le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang contre le leader de Pastef, Ousmane Sonko.
‘’Ce 2 février, Ousmane Sonko va répondre, sauf s’il en décide autrement, de ses accusations contre Mame Mbaye Niang qu’il dit avoir été épinglé par un rapport de l’IGE (Inspection générale d’Etat). L’issue pourrait sceller son sort pour l’inéligibilité s’il est condamné. Et le leader de Pastef semble en mesurer l’enjeu, comme il l’avait dit au meeting de Keur Massar’’, écrit le journal.
LES LIONS S’OUVRENT LES PORTES DE LA FINALE DU CHAN
Le Sénégal s’est hissé à la finale de la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), hier mardi, au stade Nelson Mandela, en s’imposant devant l’équipe de Madagascar (1-0).
Le Sénégal s’est hissé à la finale de la 7e édition du Championnat d’Afrique des nations (CHAN), hier mardi, au stade Nelson Mandela, en s’imposant devant l’équipe de Madagascar (1-0). Un but matinal, marqué dès la 5e minute, à suffit au bonheur des «Lions» locaux. En finale, les «Lions» iront défier, samedi prochain, sur leur propre pelouse, les «Fennecs» d’Algérie qui ont surclassé, un peu plus tôt dans la soirée, le Niger (5-0).
L’Equipe Nationale du Sénégal a décroché sa place pour la finale du Championnat d’Afrique des Nation (CHAN), en remportant, hier mardi, la demi-finale qui l’a opposé à celle de Madagascar. Un seul but a suffi pour faire le bonheur des protégés de Pape Bouna Thiaw. Les «Lions» n’ont pas laissé place au doute. Lamine Camara et ses coéquipiers ont haussé le ton d’entrée et imposé leur supériorité aussi bien physique que technique. Cette bonne tenue leur a permis d’être récompensé par un but matinal, inscrit dès la cinquième (5e) minute de jeu. Sur un renversement sur la gauche, suivi d’un décalage sur le côté gauche, l’arrière droit, Mamadou Sané, envoie un centre bien ajusté dans la surface. Pape Diallo saute plus haut que les défenseurs, pour lober de la tête le gardien malgache (1-0 ; 5e minute). L’entame parfaite pour des «Lions».
Les «Baréas» réagissent avec de bonnes séquences en attaque, mais pèchent dans le dernier tiers, devant une défense sénégalaise bien regroupée. Si les Sénégalais parviennent à gagner les duels au milieu de terrain et à maintenir la pression, ils ont toutefois eu du mal à exploiter les occasions nettes qu’ils se sont procurées au fil de la première période. Comme sur ce ballon récupéré par Cheikh Diouf, suite à erreur défensive. L’attaquant, seul devant le gardien, envoie maladroitement son tir au-dessus des cages des «Baréas» (18e). Moussa Ndiaye ne sera pas non plus, plus chanceux (25e). Tout comme le buteur Pape Diallo qui va encore buter devant l’excellent portier Nina (36e).
De retour des vestiaires, le Sénégal est encore toute en maitrise. Les «Lions» maintiennent la pression et obtiennent des occasions franches de corser l’addition et de se mettre à l’abri. Suite à un bon pressing et récupération du ballon, Moussa Ndiaye tente, depuis le milieu de terrain, un lob qui aurait pu se loger au fond des filets. Mais, c’était sans compter avec la vigilance du portier Nina qui se détend, pour détourner le ballon (60e).
Lancé à la limite du hors-jeu, Cheikh Diouf va également échouer après cette occasion en or qu’il a eue lorsqu’il a réussi à éliminer le gardien Nina et se retrouver devant des cages vides. Mais, une fois encore, pressé et maladroit, l’attaquant sénégalais envoie le ballon dans le décor. Malgré les quelques incursions des «Baréas», dans la surface sénégalaise, les «Lions» restent solides et parviennent à conserver leur avantage, jusqu’au sifflet final. Ce qui leur permet de s’ouvrir les portes de la finale du 7e Championnat d’Afrique des Nations. Ils iront chercher leur premier trophée, ce samedi 4 février. Ce sera face à l’Algérie, pays hôte, qui a atomisé un peu plus tôt, dans la soirée, le Niger, sur la marque de 5 à 0.
«DES ETUDES ONT MONTRE QUE, POUR REALISER DES GAINS IMPORTANTS DE QUALITE POUR TOUS, IL FAUT REDUIRE LA TAILLE DES CLASSES»
Trois questions à Cheikh Mbow, directeur exécutif de Cosydep
Qu’est-ce qui explique les effectifs pléthoriques dans les écoles, surtout dans la région de Dakar ?
Il faut dire que, de manière générale, dans les grandes agglomérations et dans la banlieue de Dakar en particulier, les effectifs par classe sont souvent très élevés. Il n’est pas rare d’observer des ratios de 80 à 100 élèves par classe et par enseignant. Cette réalité s’explique par plusieurs facteurs : une forte croissance démographique ; la rapide croissance du rythme d'urbanisation qui n’est pas proportionnel à l’extension du réseau scolaire ; les importants besoins en personnel enseignant et en salles de classe. Ces facteurs sont en total porte-à-faux avec des options de politique éducative comme le droit à l’éducation pour tous, la gratuité de l’enseignement et l’obligation scolaire de 10 ans. Il n’y a pas de doute que ce sont les déficits en enseignants et en salles de classe qui expliquent les effectifs pléthoriques dans les milieux à forte concentration humaine. Pourtant, c’est le constat du caractère pléthorique des effectifs et les conséquences qui en découlent qui avaient amené le ministère de l’Education nationale et les partenaires, à soutenir la norme de 45 élèves par classe et par enseignant. L’application stricte des options politiques supposent une planification rigoureuse de la résorption des importants besoins en enseignants et en salles de classe.
Quel est l’impact des effectifs pléthoriques sur l’encadrement pédagogique et la réussite scolaire ?
Il est clair que les effectifs pléthoriques ne militent pas pour des apprentissages de qualité pour tous et des performances élevées. En outre, cette situation donne un surcroît de travail à l'enseignant autant au niveau de l'action de classe que de l’encadrement différencié nécessaire pour prendre en charge les élèves en difficultés. L’enseignant risque de ne prendre en charge que le groupe classe, ignorant les besoins spécifiques de chaque élève. La COSYDEP a toujours soutenu que les classes à effectifs pléthoriques ne sont pas un facteur de qualité, elles ne garantissent pas la sécurité, ne permettent pas d’accompagner les besoins de chaque élève pour la réussite pour tous. Dans les classes pléthoriques, il est quasi impossible de disposer des supports pédagogiques suffisants et de mettre en œuvre des méthodes pédagogiques qui garantissent l’équité et l’efficacité.
Qu’est-ce que l’Etat doit faire pour remédier à cette situation ?
C’est d’abord, des investissements pour construire plus de salles de classes et procéder à un recrutement conséquent d’enseignants. Il faut une planification rigoureuse pour suivre le rythme de croissance d’une démographie exponentielle, dont le corollaire est l'augmentation constante des demandes en matière d'éducation. Le déficit d’équité et d’égalité des chances sont exacerbés par la pénurie en enseignants et leur répartition inégale, notamment dans les zones défavorisées ou enclavées. Etant le principal facteur de qualité, il convient de s’assurer que les enseignants soient autonomisés, recrutés de façon transparente, formés conséquemment, motivés correctement, appuyés systématiquement par un corps d’encadrement suffisant et outillé. C’est ensuite une décision ferme, d’une part, de mettre en œuvre ses options déclinées dans la Constitution et les lois d’orientation et, d’autre part, de respecter ses engagements face aux exigences de l’ODD4 (4e Objectif de développement durable - ODD, ndlr) qui affirme que la disponibilité d’enseignants suffisants et de qualité est la clé du succès de l’Agenda Éducation 2030. C’est enfin, une conviction que le recrutement et la formation d’enseignants, couplés à la construction de salles de classe à la hauteur des demandes en éducation, constituent les meilleures solutions contre les effectifs pléthoriques, surtout en milieu urbain. Je rappelle que des études ont montré que, pour réaliser des gains importants de qualité pour tous, il faut réduire la taille des classes.
L’AUTRE ANOMALIE DE L’ECOLE
Dans les classes où l’effectif dépasse 70 élèves, ces derniers s’assoient au moins à trois sur un table-banc pour suivre les cours. Ce qui n’est pas sans conséquences tant pour les apprenants que pour les enseignants.
L’école sénégalaise n’est toujours pas au mieux de sa forme, malgré les efforts du gouvernement. Manque d’infrastructures, de table-bancs, carence de bibliothèques, budget insignifiant, la liste des «insuffisances» est non exhaustive. Ajouté à cela le fait que nombre d’écoles publiques font toujours face à une pléthore d’élèves dans les salles de classe, loin de la norme internationale de 45 élèves par classe. Une visite effectuée dans quelques écoles de Dakar, le 30 janvier dernier, a permis de faire le constat. Dans les classes où l’effectif dépasse 70 élèves, ces derniers s’assoient au moins à trois sur un table-banc pour suivre les cours. Ce qui n’est pas sans conséquences tant pour les apprenants que pour les enseignants.
Des déchets campent le décor à l’entrée. Des bâtiments en décrépitude se dressent. Un calme plat règne sur les lieux. Seuls quelques vendeurs sont dans la cour de l’école, pendant que les élèves sont retournés dans leurs salles. Nous sommes à l’Ecole élémentaire Khar Yalla B, sise à Grand Yoff. Il est 12 heures, le lundi 30 janvier. Un enseignant de CE2 nous accueille dans sa classe. A peine à l’intérieur de la salle, qui offre un décor loin d’être reluisant, les élèves se lèvent pour nous souhaiter la bienvenue. Ici, le surnombre est une réalité. Des élèves sont assis à trois, épaule contre épaule, sur des tablesbancs très délabrés. «J’ai 87 élèves en classe de CE2. Ce n’est vraiment pas facile d’encadrer un tel effectif, mais on est en train de s’habituer. Dans la journée, on doit faire trois épreuves. Imaginez, trois épreuves qui sont multipliés par 87, ça te donne d’énormes difficultés. La correction reste donc très difficile. Nous avons également un problème de tables-bancs. Je peux dire que 95% sont détruits. Vous avez vu que les élèves s’assoient à trois. Vraiment, c’est difficile», indique Adrien Diouf. Malgré tout, la mine joviale, l’enseignant dit tenir bon, pour faire de son mieux son travail. Même son de cloche chez un de ses collègues. «Je gère une classe de CM1, qui fait 60 élèves. Elle est un peu bondée. Certains élèves s’assoient à trois. Il est difficile d’enseigner dans ces conditions. Il y a des élèves distraits, qui sont difficiles à canaliser. Il est difficile de faire lire ou réciter tout le monde, sans oublier la correction», témoigne M. Ngom.
L’état-civil des éleves, notamment ceux devant passer l’entrée en 6e, toujours le principal problème
Pour sa part, le Directeur de l’école Khar Yalla B, Ibrahima Kandé, explique le «surpeuplement» des classes par la «forte demande» dans la zone. «En début d’année, si vous venez ici, vous avez l’impression d’être dans une foire. Beaucoup de parents viennent accompagner leurs enfants et on ne peut pas leur refuser l’inscription. La moyenne, à l’école, c’est 64,75 élèves par classe. Vous avez bien vu que les classes de CI, c’est 79 élèves et les classes de CE2, c’est 87 élèves. Les maîtres sont obligés de passer la journée pour corriger les épreuves parce qu’on ne peut pas emmener 79 cahiers à la maison. Il est difficile, pour les maîtres, de contrôler les élèves, pour qu’ils puissent travailler individuellement et honnêtement. Il y a un problème d’espace, de tables-bancs ; certains sont revissés pour permettre aux élèves de pouvoir s’asseoir. J’étais même obligé d’affecter les toilettes des enseignants aux filles. Malgré tous ces problèmes, on essaie de faire de notre mieux pour que les enseignements se déroulent normalement», souligne Ibrahima Kandé. Lui qui avoue que son principal problème reste l’étatcivil des élèves, surtout pour ceux qui doivent passer l’examen d’Entrée en Sixième (6e). Après l’école Khar Yalla B, cap sur un autre établissement scolaire. Il s’agit du CEM Scat Urbam. Ici, on retrouve quelques élèves dans la cour de l’école, pendant que d’autres sont en train de faire cours. Dans les classes que nous avons visitées, nous avons constaté une moyenne de 70 à 72 élèves par classe. «Dispenser le savoir, quand on se retrouve dans des classes de 70 élèves ou plus, n’est pas facile. La correction des devoirs, la gestion des besoins des élèves, tout cela pose problème. Ce qui entraîne forcément la baisse de niveau», souligne un professeur qui requiert l’anonymat.
Des classes de plus de 70 élèves et facteurs de la baisse de niveau
Le surnombre dans les classes ne laisse pas les élèves indifférents. Moussa Sy, élève en classe de Cinquième (5e) est à bout de souffle. «Les conditions d’apprentissage sont difficiles. Nous sommes 70 élèves dans la classe. Donc, ce n’est pas évident de réussir dans ces conditions parce que le professeur ne peut pas contrôler tous les élèves», a-t-il laissé entendre. A quelques encablures de là, à l’école primaire de Scat Urbam, une enseignante fait son cours dans une classe de CP de 60 élèves. Certains élèves sont assis à trois sur un table-banc. «Vous avez visité les classes de CI et de CP. Nous, au niveau de nos classes de CI, la moyenne par élève tourne autour de 45 ou 46 élèves. Au niveau des CP par contre, l’effectif dépasse un peu la cinquantaine. Toutefois, nous pouvons nous estimer heureux, car ce sont des effectifs relativement raisonnables par rapport à d’autres écoles où les effectifs avoisinent 70 voire 80 élèves», a fait savoir le Directeur de l’école, Abdoul Aziz Cissé. En effet, les établissements scolaires publics au Sénégal sont loin de répondre aux normes internationales de 45 élèves par classe. Face au nombre important d’élèves par classe, la tâche des enseignants n’est pas toujours facile. Ce qui affecte négativement la qualité de l’éducation.
Amidou Diedhiou, sécretaire général national du Sels : «une classe pléthorique ne favorise pas un bon enseignement»
«La situation n’est pas de nature à faire de bonnes performances scolaires parce que les normes internationales indiquent qu’il faut 45 élèves pour un enseignant. Ça veut dire que si on veut permettre à l’enseignant d’être performant, de bien travailler, d’encadrer correctement tous les élèves qui sont à sa disposition, il faut les mettre à 45 par classe. Autrement, on ne permet pas à l’enseignant de faire un encadrement différencié. Ça signifie qu’une classe pléthorique ne favorise pas un bon enseignement et donc n’aide pas à de bons résultats. Nous, nous avons dit au gouvernement du Sénégal qu’il faut, pour respecter certains normes et standards, avoir une politique hardie de recrutement pour respecter 45 élèves pour un enseignement ; mais également si on veut enrôler tous les enfants hors système, il faut recruter davantage d’enseignants. Et la faiblesse du niveau dont on parle pourrait avoir pour cause également les classes pléthoriques. Donc, pour corriger ça, il faut non seulement recruter le maximum d’enseignants mais aussi construire des écoles parce que le nombre d’enfants scolarisables augmente tous les jours. C’est ça aussi un des pans du financement du système éducatif. Financer l’école signifie accepter de mettre les moyens de l’école là où on doit les mettre.»