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17 juin 2025
UN DEFI FONDAMENTAL A RELEVER !
Le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, a présidé à Dakar hier, jeudi, l’ouverture du symposium marquant le soixantième anniversaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’oues
Le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, a présidé à Dakar hier, jeudi, l’ouverture du symposium marquant le soixantième anniversaire de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest. A cette occasion, il a insisté sur la nécessité de la Banque centrale à prendre compte de la dimension inflation qui risque de saper les efforts de croissance des Etats de cette Union.
Devant une assistance notable de gouverneurs, vice-gouverneurs d’Afrique et d’Europe, d’experts, d’universitaires, de banquiers et financiers, d’opérateurs économiques et autres, le Premier ministre du Sénégal, Amadou Ba, a adressé le message du chef de l’Etat.
Prenant la parole, il a d’emblée précisé qu’il lit le message personnel du président Macky Sall, à travers lequel il invite la Banque centrale (Bc) à prendre à bras-le-corps la question de l’inflation qui sape la dynamique de croissance des Etats respectifs de l’Union monétaire ouest africaine (Umoa). « Dans un contexte où les Etats et les Bceao sont confrontés à des défis de plus en plus complexes, l’inflation galopante constitue le principal facteur d’incertitude sur les perspectives économiques mondiales, il s’agit d’une préoccupation majeure puisqu’elle érode le pouvoir d’achat des ménages et crée un surcoût pour l’investissement », a-t-il relevé.
Pour la Bceao dont le mandat reste essentiellement lié au maintien de la stabilité des prix. « Ce défi fondamental doit être relevé », a-t-il clairement fait savoir aux économistes de la politique monétaire. A cet effet, poursuit-il : « la Banque doit poursuivre ses ambitieux chantiers de réformes en mettant l’accent sur les efforts de modernisation du cadre de la politique monétaire ». Pour y arriver, « la Bc pourrait également s’inspirer de l’expérience internationale des politiques innovantes qui ont fait leurs preuves dans la lutte contre l’inflation », a dit le PM citant le message du le chef de l’Etat.
S’agissant des gouvernements respectifs, il pense qu’ils doivent continuer d’intensifier leurs efforts en vue d’améliorer la productivité des facteurs, d’élargir et de diversifier les bases de production de tous les secteurs, qu’ils soient publics ou privés. Sur ce, dira-t-il : « Le financement de nos économies constitue également, une préoccupation majeure. Comment concilier la nécessité d’une stabilité macroéconomique et monétaire renforcée avec l’impératif du maintien des dépenses sociales essentielles et l’urgence de la relance économique ».
A ce sujet, le Pm préconise quelques axes de réflexion en vue de favoriser un meilleur financement adéquat de nos économies et renforcer la crédibilité de notre monnaie commune. Au nombre de ces axes, il liste en premier « le renforcement de la coordination entre les politiques budgétaires et la politique monétaire commune qui contribue à la stabilité des prix et au soutien à la croissance, bien entendu que, la soutenabilité budgétaire exige une capacité de réaction commune pour faire face à la vulnérabilité des chocs ». Qui plus est, face aux défis de changement climatique, la Bceao pourrait également contribuer à mieux identifier les risques financiers liés au climat sur le marché.
A cet effet, « elle doit veiller à la prise en compte de ces risques d’une manière adéquate, en agissant en tant que catalyseur pour la transition verte du système financier », argumente-t-il. De ce fait, elle pourrait soutenir la politique climatique sans courir le risque de dépasser le cadre de son mandat. Et enfin, la diversification des sources de financements des économies constitue une source à explorer. Dans ce cadre, « la finance islamique offre des opportunités importantes pour répondre aux besoins de financement des Etats », soutient-il.
Evoquant les perspectives économiques, le Pm dira qu’elles s’annoncent sous de bons auspices pour les Etats de l’Uemoa dont certains prévoient des taux de croissance à deux chiffres dans un futur proche. « Le maintien de cet élan est indispensable dans un environnement où la demande sociale est forte avec une frange encore plus importante de nos concitoyens dont le relèvement du niveau de vie reste une priorité »
«LA CONCENTRATION ET LA DETERMINATION VONT FAIRE LA DIFFERENCE FACE A L’EQUATEUR»
Mardi prochain 29 novembre, le Sénégal va livrer sa troisième et dernière «finale» de la poule A face à l'Equateur, Aliou CISSE analyse
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 26/11/2022
Après la «finale» perdue face aux Pays-Bas, le 21 novembre dernier, les Lions du Sénégal ont remporté leur deuxième «finale» devant le pays hôte, le Qatar, éliminé de sa compétition hier, vendredi 25 novembre. Mardi prochain 29 novembre, le Sénégal va livrer sa troisième et dernière «finale» de la poule A. Certainement la plus importante parce que les Lions doivent impérativement s’imposer devant une surprenante équipe de l’Equateur qui caracole en tête du groupe avec 3 points +1 en égalité parfaite avec la Hollande. Pour y arriver, Aliou Cissé plaide pour la concentration et la détermination.
Coach, quelle analyse faites-vous du match après la victoire (3-1) face au Qatar ?
On a joué un match décisif comme on s’y attendait, dans la mesure où les deux équipes avaient perdu leur première rencontre. En première mi-temps, on a plutôt géré avec une bonne circulation de la balle. On aurait pu marquer plus d’un but. En seconde période, le deuxième but qu’on a pu mettre tôt nous a un peu soulagé. A 2-0, on croyait que le travail était fait. Malheureusement, on a pris un but derrière. Je suis très satisfait des garçons, notamment de la prestation d’Edouard Mendy qui a pu nous maintenir longtemps dans ce match.
Va-t-on vers la redistribution des cartes sur la ligne offensive après la prestation d’Ilimane Ndiaye qui a libéré les siens ?
Mes garçons qui sont rentrés on fait leur travail. Je ne m’attendais pas mieux que ça. On a constitué un groupe homogène, équilibré où n’importe qui peut avoir sa chance de jouer. Ce qui est important à mon avis, c’est que le football est un jeu collectif. Aujourd’hui, on a gagné collectivement et lundi dernier on a perdu collectivement. Si on a gagné aujourd’hui, c’est parce que les garçons qui ont démarré la rencontre ont fait du bon boulot et d’autres qui sont rentrés ont continué le travail et c’est ce que j’attends de ce groupe là. Les individualités ne sont pas importantes. Aujourd’hui, c’est le collectif qui a gagné.
Comment avez-vous constitué votre équipe sans Sadio Mané ?
Il est difficile de remplacer un joueur du calibre de Sadio Mané. Et, comme je l’ai dit, une équipe de football aussi c’est le collectif et collectivement, on a pu revoir notre niveau. Ce qui est intéressant, c’est ce que j’attends des joueurs. Tout entraineur aimerait que son équipe joue collectivement et avec beaucoup de passion mais en réalité, Sadio Mané reste ce qu’il est.
Etes-vous satisfait après avoir gagné ce match ?
En 2018, nous avons gagné contre la Pologne mais on s’est éliminés par la suite. Aujourd’hui, je suis satisfait mais ce n’est pas une fin en soi. Notre objectif, c’est de sortir de ce groupe là. Chaque match est une finale pour nous. Et, comme nous l’avons fait aujourd’hui et comme nous l’avons fait contre Hollande même si nous n’avons pas été chers payés. Gagner ce match là, donne un sens à notre travail et motive les garçons à travailler. On a de la satisfaction, on en profite mais ça ne va pas durer longtemps parce que l’Equateur nous attend.
Au delà du résultat, qu’est-ce qui pourrait vous aider face à l’Equateur ?
Je dirai plutôt la concentration. A part le but que nous avons pris et qui me gène un peu, je pense que la concentration et la détermination vont faire la différence. Ça été compliqué mais les grandes équipes sont capables de se remobiliser pour repartir. En quatre jours, ça été court mais on a pu répondre et mobiliser la troupe ce qui nous a permis de faire quelque chose. Il faut qu’on continue comme ça. Une autre paire de manche nous attend face à l’Equateur. On va récupérer et mettre encore des ingrédients pour faire face au défi physique afin qu’on sorte de ce groupe là.
Est-ce à dire que les deux attaquants que vous avez lancés, ont fait la différence ?
C’est vrai que, quand vous avez envie de marquer des buts il faut mettre un peu plus d’attaquants. Comme Boulaye Dia ou Famara Diédhiou, ils ont beaucoup impacté dans la défense du Qatar. Leur comportement a pu créer des espaces au milieu de terrain et aux latéraux qui sont sortis de leurs flancs pour mettre des centres dans la surface de récupération adverse. Pour marquer des buts, il ne suffit pas de tourner autour du bloc. En un moment donné, il faut être dans les zones décisives. Le football, c’est deux zones. Une surface de réparation ou il faut bien défendre et une autre surface de préparation où il faut marquer des buts. Et si on n’est pas là, on ne marquera pas. C’est pourquoi j’ai décidé d’amener un attaquant supplémentaire pour marquer ce but et j‘en suis très satisfait».
A défaut de remplacer Sadio Mané, pouvons nous s’attendre à voir Ilimane Ndiaye prendre plus de responsabilité pour l’apport offensif ?
Je le dis et je le répète, le football est un jeu collectif. Ce n’est pas seulement des individualités. Je connais très bien les qualités d’Ilimane Ndiaye, Bamba Dieng et tous les garçons qui sont ici c’est pourquoi je les ai fait venir dans l’équipe nationale du Sénégal. C’est le collectif qui est important. Maintenant, la Hollande reste différente du Qatar avec tout le respect que j’ai pour ce pays. Et, nous aussi, étions dos au mur et nous voulons aussi gagner. Sur le plan tactique, on a essayé de jouer sur un 4-4- 2 alors qu’on était en 4-3-3 ou en 4-5-1 contre la Hollande. Les matchs se suivent mais ne se ressemblent pas. Chaque entraîneur prépare son équipe en essayant de se caler par rapport à ce que l’adversaire peut faire. On vous a senti furieux après le but concédé par le Sénégal.
Que faut-il faire pour éviter ce genre de but et pensez-vous aussi au syndrome des cartons jaunes ?
Pour les cartons jaunes, je pense que ce règlement est réglé, il n’existe plus. Je ne vais pas demander à mes joueurs de jouer frein à main. On a un football engagé et je pense que sur ce match là, je n’ai pas vu des tacles ou encore moins des gestes mal placés qui méritent un carton. Maintenant, c’est l’arbitre qui est le chef du rectangle vert. Ça a été un match correct, quatre cartons ou cinq cartons, ça ne valait pas la peine.
Pensez-vous qu’une équipe africaine peut gagner cette Coupe du Monde ?
Oui. Vous avez-vous même vu que cette Coupe du Monde réserve des surprises. Vous avez vu les résultats avec l’Iran qui a battu les Pays de Galles. Tout est possible dans cette compétition. Le Japon a battu l’Allemagne. Je peux vous en citer plusieurs surprises, l’Arabie Saoudite qui bat l’Argentine. Aujourd’hui, oui, les équipes sont décomplexées. La Coupe du Monde là, n’est plus comme celle d’il y a 35 ans où les gros venaient à bout des petits. Maintenant, toutes les équipes se préparent pour donner véritablement leur meilleure prestation et on va vers une Coupe du monde qui réserve des surprises. Oui, une équipe africaine peut gagner la Coupe du Monde et j’espère que se sera le Sénégal.
L’ATTAQUE CARBURE, LA DEFENSE VACILLE !
Qatar – Sénégal (1-3) - La bonne nouvelle est de retrouver une attaque qui carbure. Et la mauvaise pour Cissé, c’est d’assister à nouveau à des errements défensifs qui ne se pardonnent pas surtout en Coupe du monde.
De nos envoyés spéciaux : Abdoulaye Thiam et Khalifa Ababacar Gueye |
Publication 26/11/2022
La bonne nouvelle est de retrouver une attaque qui carbure. Et la mauvaise pour Cissé, c’est d’assister à nouveau à des errements défensifs qui ne se pardonnent pas surtout en Coupe du monde. Trois jours pour régler définitivement ce problème pour ne pas le regretter face à l’Equateur pour l’une des finales des deux tickets qualificatifs au second tour.
S i le Sénégal veut aller loin dans cette Coupe du monde, Aliou Cissé est tenu de revoir sa défense. Car même s’il a fini de mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut, l’organisation de sa défense pose encore problème. En deux matches, elle a pris trois buts quasi identiques avec à chaque fois une responsabilité individuelle engagée.
A la 77e mn, Aliou Cissé qui mène déjà par deux buts à zéro, opère un changement et réorganise sa défense. Ismael Jacobs auteur d’une bonne prestation mais aussi d’un carton jaune doit être sauvé d’un match visiblement plié. Pape Abdou Cissé entre à sa place, remplace Abdou Diallo qui prend à son tour le flanc gauche en position de latéral. Une minute après, les Qatari qui étaient bien dans le match depuis plus d’un quart d’heure ouvrent à droite.
Abdou Diallo qui n’avait visiblement pas encore pris service sur le flanc assiste sans rien faire au centre de l’attaquant qatari qui trouve la tête de Muntari pour la balle du 2-1. Encore Pape Adou Cissé qui ne s’est pas bien replacé pour empêcher ou gêner ce coup de tête fatal aux «Lions». A 2-1, tout était encore possible. Sauf que les «Lions» qui n’ont pas laissé le suspense durer ont vite calmé les ardeurs de leurs adversaires.
A la 84e mn, Ilimane Ndiaye qui venait de faire son entrée 10 mn avant se joue de toute la défense des Qatari en dribblant plus de trois joueurs, s’appuie en une-deux sur Sabaly et offre un centre bien fait et en retrait à Bamba Dieng qui sonne le tocsin (3-1). Les dès venaient d’être jetés tout simplement avec ce score ouvert par Boulaye Dia. Sur une relance ratée du défenseur adverse, Boulaye fusille le portier qatari pour ouvrir le bal. De retour des vestiaires, Famara Diédhiou sur une tête décroisée suite à un corner bien servi au premier poteau par Ismael Jacobs portait la note à 2-0. Il faut signaler en passant deux arrêts de classe mondiale d’Edouard Mendy (65e mn et 67e mn) qui auraient pu changer la donne.
LES ATTAQUANTS AU RENDEZ-VOUS
Le problème d’Aliou Cissé au coup de sifflet final de la défaite subie contre les Pays-Bas lundi dernier, était de savoir comment proposer une animation offensive fluide pour que les attaquants retrouvent le chemin des filets. Et aujourd’hui, ces derniers ont répondu présents en attendant de parfaire l’animation offensive. Tous les trois buts ont été marqués par des attaquants. Et ce sont de vrais buts d’attaquants. Car si Boulaye Dia a été très opportuniste pour exploiter la relance ratée du défenseur Qatari, l’appel et le mouvement de la tête de Famara Diédhiou est l’œuvre d’un buteur rompu à la tâche. Et que dire de cette intelligence de Bamba Dieng qui a ralenti sa course pour se défaire des deux centraux d’en face qui avaient pourtant fini de le mettre en sandwich au départ de l’action. Des buts qui vont donner de la confiance à l’attaque des «Lions» et relancer la concurrence dans ce secteur, le tout au grand bonheur d’un coach qui devra en tirer profit.
DU 4-4-2 POUR SURPRENDRE ET ATTAQUER
Alors que la plupart des analystes misaient sur le 4-2-3-1 habituel, Aliou Cissé surprend tout le monde et opte pour le 4-4-2 plat. Ce qui trahissait déjà son envie de vouloir attaquer ce match dès le coup de sifflet final. Ce qui fait que même dans l’animation, l’équipe se retrouvait souvent en 4-2-4 avec des ailiers qui touchaient la ligne et apportaient de la percussion dans les actions offensives. En face, l’adversaire se replie dans sa zone avec trois lignes en 5-3-2 ou en 5-4-1. Sauf que cette résistance n’a duré que 40 mn avant que les coéquipiers de Muntari ne laissent des espaces derrière et commettent des fautes individuelles dont celle qui a été exploitée par Boulaye Dia. Une révolution tactique qui a porté ces fruits face au Qatar mais qui nécessite d’être peaufinée face à des équipes organisées comme l’Equateur. A signaler que l’équipe a terminé le match en 4-3-3 suite à l’entrée de Pathé Ciss à la place de Krépin Diatta (63e mn)
KREPIN LE FLOP
Sa prestation n’a pas été reluisante contre les Pays-Bas. Il n’a pas fait mieux face au Qatar (3-1). Reconduit sur le flanc mais dans un autre dispositif, Krépin Diatta a souvent perdu de bonnes balles, pris de mauvaises décisions et ralenti les contre-attaques sénégalaises. Deux copies qui font douter des capacités du Monégasque à faire son trou dans cette équipe du Sénégal. Freiné par une série de blessure qui ne l’a pas souvent épargnée, Krépin aurait pu profiter de ses deux titularisations pour bousculer la hiérarchie établie à son absence et se faire une fois pour toute une place indiscutable dans le onze de Cissé. Sauf qu’au sortir de ces deux matches du Sénégal, il est plus proche de faire les frais des jeunes loups qui frappent à la porte de l’équipe depuis un certain temps que de constituer ne menace pour les titulaires. Notamment Ilimane Ndiaye qui s’illustre dès ses premières 17 minutes en Coupe du monde pour montrer son efficacité avec une passe décisive. Ainsi, Krépin risque de céder sa place dans le onze pour refiler son maillot de remplaçant au moment où l’équipe est en reconfiguration au niveau de l’attaque suite au forfait de Sadio Mané. Sorti à la 73e mn, Krépin Diatta vient de griller un joker au grand bonheur de ses concurrents en équipe nationale.
FEUILLE DE MATCH
Qatar / Sénégal 1-3
Vendredi 25 novembre 2022 Al Thumama Stadium (Doha)
Qatar : Ismail Mohammad (20’), Hossam Ahmed (45’), Assim Madibo (90+1)
Arbitres Antonio Miguel Mateu Lahoz, assisté de Pau Cebrián Devis et Roberto Díaz Pérez Del Palomar (trio Espagne). 4ème arbitre : Kevin Ortega (Pérou)
Composition Équipes
Qatar : M. Barsham - P. Miguel (Abdulwahhab 83’), B. Khoukhi, A. Hassan - I. Mohammad, Homam Ahmed (Tarek Salman 83’), K. Boudiaf (A. Hatem 69’), H. Al-Haydos (cap.) (Muntari 74’), Assim Madibo - Almoez Ali, Akram Afif. Sélectionneur : Felix Sanchez
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a apporté son soutien aux internes des hôpitaux en grève depuis quelques jours pour réclamer plus de moyens mais aussi pour la reconsidération de l’internat.
Le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) a apporté son soutien aux internes des hôpitaux en grève depuis quelques jours pour réclamer plus de moyens mais aussi pour la reconsidération de l’internat. Ces internes qui ont battu le macadam en début de semaine au sein de l’hôpital Fann ont été dispersés par des grenades lacrymogènes.
Le Sames dans un communiqué de presse en date du 24 novembre a dénoncé cette attaque des internes au sein de l’hôpital de Fann par les forces de l’ordre. « Ceci est un précédent dangereux qui est intolérable et le SAMES va apporter son appui énergique à nos collègues pour le règlement de ce problème ! » a renseigné la source. Et de poursuivre : « l’hôpital doit rester un sanctuaire inviolable de paix et de sécurité pour les patients et les travailleurs ».
Pour les camarades de Dr Yéri Camara, l’internat est un creuset de savoir et une formation d’élite dont les pensionnaires doivent bénéficier des mêmes conditions de prise en charge que ceux des grandes écoles internationales comme HEC, Louis Le grand, Ponts et Chaussées, et c’est seulement dans ces conditions que le Sénégal pourra légitimement revendiquer les résultats que les anciens internes nous ont valu comme pendant le récent concours d’agrégation (CAMES).
« Le manque de réactivité de l’Etat en la personne du Ministère de l’enseignement supérieur concerné exclusivement par 75 % des points de revendication des internes, est inexplicable ! Le problème de la spécialisation en médecine, en pharmacie et en santé bucco-dentaire doit être pris en charge de manière sérieuse par toutes les parties prenantes pour régler la question de manière définitive pour se départir des grèves récurrentes et s’assurer de la disponibilité des spécialistes dans tout le Sénégal », a avancé la source.
Et d’attester : « nous devons toujours nous rappeler que sans spécialistes, il n’y a pas d’équité dans l’offre de soins et par conséquent pas de Couverture Sanitaire Universelle point nodal du Plan Sénégal émergent (Pse).
Par Baba DIOP
VENDREDI FOOT
Le Mondial de TATA - Quand arrive le vendredi, Tata s’endimanche. Elle met son boubou blanc fortement amidonné qui lui donne l’air d’un paon quand elle se déplace.
Tata est une habituée du vendredi. Une place lui est réservée dans le carré des femmes. Une place que personne n’oserait occuper.
Le coup qu’elle avait fait à Khoudia Ndiaye qui voyait elle une rivale a servi d’avertisseur aux autres affidées de la mosquée ocre du quartier Niet bount.
Quand arrive le vendredi, Tata s’endimanche. Elle met son boubou blanc fortement amidonné qui lui donne l’air d’un paon quand elle se déplace. Son pagne à carreaux noirs et blancs, ses babouches jaune cousues main agrémentent son allure. Cerise sur le gâteau, elle n’oublie jamais le Diéré et les deux Louis d’or, bijoux de famille qui ont traversé les siècles.
Au moment où Tata s’apprêtait à enfiler son boubou, sa petite fille en maillot des Lions et sifflet en bouche annonça que le match Lions de la Teranga contre les Faucons du Désert allait démarrer dans une quinzaine de minutes en même temps que l’appel à la prière. Ce qui perturba fort Tata. Prière ou foot, foot ou prière ! Tata était écartelée dans son choix.
Louper le début du match était sacrilège pour qui ne respire que par l’équipe nationale. Louper, la prière du vendredi était sacrilège pour une musulmane. Et sa petite fille de la tirer d’embarras en lui proposant de procéder au tirage au sort. « Oh ! peteulaw. C’est le match qui triomphe. Et Tata de dire : « Supporter son pays ci diamou yalla la bokk. Talal télé bi » (1)
1 Supporter son pays est une dévotion. Alors allumemoi la télé