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17 juin 2025
LE MALI INTERDIT LES ACTIVITÉS DES ONG FINANCÉES PAR LA FRANCE
Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, justifie la décision, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, par l'annonce récente par la France qu'elle avait suspendu son aide publique au développement à destination du Mali
La junte malienne a annoncé lundi soir l'interdiction des activités de toutes les organisations non gouvernementales financées ou soutenues par la France, y compris celles opérant dans le domaine humanitaire.
Cette décision est susceptible de concerner de nombreuses ONG auxquelles la France continuait à apporter son soutien en dépit de l'abrupte dégradation des relations entre les deux pays depuis plus d'un an. Le Premier ministre par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, la justifie, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux, par l'annonce récente par la France qu'elle avait suspendu son aide publique au développement à destination du Mali. Le ministère français des Affaires étrangères avait invoqué le recours au groupe paramilitaire russe Wagner des autorités maliennes.
La junte arrivée au pouvoir par la force en août 2020 a constamment nié avoir fait appel à cette société aux agissements décriés dans plusieurs pays. Elle parle d'instructeurs de l'armée russe déployés au nom d'une ancienne collaboration entre les deux pays. Le Quai d'Orsay avait précisé que la France maintenait son "aide humanitaire" et quelques soutiens à des organisations de la société civile maliennes.
Le colonel Maïga dénonce dans son communiqué des "allégations fantaisistes" et un "subterfuge destiné à tromper et manipuler l'opinion publique nationale et internationale aux fins de déstabilisation et d'isolement du Mali". "En conséquence, le gouvernement de la transition décide d'interdire, avec effet immédiat, toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali sur financement ou avec l'appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire", dit-il. Une multitude d'ONG oeuvrent au Mali dans les domaines de la santé, de l'alimentation ou de l'éducation.
Le pays, pauvre et enclavé, fait face depuis 2012 à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes, mais aussi à une crise politique et humanitaire grave. Des centaines de milliers de personnes sont déplacées par le conflit. Depuis mai 2021 et un second coup d'Etat confortant leur emprise, les colonels se sont détournés de la France, poussée vers la sortie et dont le dernier soldat a quitté le pays en août après neuf ans d'engagement contre les jihadistes au côté de l'armée malienne. Les colonels se sont tournés militairement et diplomatiquement vers Moscou.
Un collectif d'ONG dont CCFD Terre-Solidaire, Handicap International, Médecins du Monde et Oxfam, avait exprimé son inquiétude devant la suspension par la France de son aide. Destinataires d'une importante partie de ces financements, ces ONG s'alarmaient dans une lettre au président Emmanuel Macron du fait que la suppression de tels financements n'entraîne "l'arrêt d'activités essentielles, voire vitales (...) au profit de populations en situation de grande fragilité ou de pauvreté". Elles rappelaient que 7,5 millions de Maliens avaient besoin d'assistance, "soit plus de 35% de la population", et que le Mali figurait en 184e position au classement de l'indice de développement humain.
L'ARGENTINE DE MESSI TERRASSÉE PAR D'HÉROÏQUES SAOUDIENS
Coup de tonnerre à Lusail ! L'Argentine, pourtant lancée par un but rapide sur pénalty de Lionel Messi, a été surprise (2-1) par une héroïque équipe d'Arabie Saoudite qui a signé la première énorme sensation de ce Mondial-2022, mardi au nord de Doha
Les spectateurs du stade de Lusail, le plus grand du Qatar avec ses 80.000 places, ont ainsi assisté à l'une des plus grosses surprises de l'histoire de la compétition.
En difficulté dans les petits espaces, à l'image de la star du Paris SG qui a manqué son entrée dans le tournoi, et manquant souvent de synchronisation dans les courses, les Sud-Américains ont surtout été contrariés par le solide défi physique imposé par les hommes du sélectionneur français Hervé Renard.
Leur défense a été très inquiétante tandis qu'aux avant-postes, le trident Messi-Di Maria-Martinez a largement déçu.
En signant une performance forcément inattendue face à l'un des favoris de la compétition, l'autre pays du Golfe de cette Coupe du monde a lui fait bien meilleure figure que son voisin qatari, étourdi par l'Equateur en match d'ouverture du tournoi (0-2).
Un pénalty converti par Messi (10) a d'abord mis l'Argentine en marche en première période.
En ceinturant Leandro Paredes, Saud Abdulhamid a conduit la VAR à interpeller l'arbitre slovène Slavko Vincic. Lequel a donc jugé l'action fautive au grand dam des Saoudiens visiblement surpris par cette décision.
- Messi sans solution -
Un coup de massue frustrant pour les hommes d'Hervé Renard car ces derniers offraient alors une belle réplique aux vainqueurs de la dernières Copa America, en maniant notamment avec maîtrise le piège du hors-jeu dans lequel sont successivement tombés Messi (22e) et Lautaro Martinez (25e, 35e).
Certes, le gardien Emiliano Martinez a passé une première période tranquille, regardant de très loin ses équipiers s'embourber dans la défense saoudienne ou se heurter à un très bon Mohamed Al-Owais dont les gants avait chauffé dès la 2e minute et une première tentative de Messi.
Mais le dernier rempart argentin a vécu cinq minutes cauchemardesques au retour des vestiaires en étant abandonné par sa défense --notamment par le défenseur de Tottenham Cristian Romero-- sur des buts de Saleh Al-Sherhi (48) et Salem Al-Dawsari (53), complètement décomplexés.
Coupable d'une perte de balle à l'origine du 1-2, Messi a quelque peu rassuré ses supporteurs sur son état physique, après avoir été touché à la cheville droite la semaine dernière.
Mais le septuple Ballon d'or, à l'image de ses partenaires, est apparu sans solution, désemparé comme quand il a tenté un solo insensé dans les dernières minutes, devant des Saoudiens qui n'avaient remporté que trois de leurs seize rencontres de Coupe du monde avant mardi.
Les joueurs de l'Albiceleste qui restaient sur une série d'invincibilité de 36 matches depuis plus de trois ans (à une seule longueur du record mondial établi par l'Italie) ne s'attendaient sans doute pas à chuter d'entrée, tétanisés en quittant ensemble le terrain après quasiment un quart d'heure de temps additionnel.
Et à voir l'explosion de joie des Saoudiens au coup de sifflet final, on imagine qu'eux non plus n'avaient pas rêvé pareil exploit.
Déjà en difficulté au premier tour du Mondial-2018 (avec quatre points seulement il y a quatre ans), l'Argentine se trouve donc déjà au pied du mur dans le groupe C avant d'affronter le Mexique samedi tandis que les Faucons Verts seront le même jour opposés à la Pologne de Robert Lewandowski.
CES FREINS À L’AUTONOMISATION DES FEMMES
Un forum de l’entrepreneuriat féminin et la place des femmes dans la relance post-Covid-19 au Sénégal et au Burkina Faso s’est tenu, lundi, à Dakar. Occasion pour échanger sur l'émancipation de la femme.
L’émancipation économique des femmes se heurte à des obstacles sociaux. Un forum de l’entrepreneuriat féminin s’est tenu hier à Dakar sur la place des femmes dans la relance post-Covid-19 au Sénégal et au Burkina Faso. Et une étude sur l’autonomisation des jeunes femmes de Guédiawaye a été partagée à cette occasion.
Un forum de l’entrepreneuriat féminin et la place des femmes dans la relance post-Covid-19 au Sénégal et au Burkina Faso s’est tenu, lundi, à l’Agence universitaire francophone (Auf). Une occasion de partager une étude sur l’autonomisation des jeunes femmes à Guédiawaye, menée par l’Université de Québec à Chicoutimi (Uqac). Si les femmes peinent à s’autonomiser, c’est parce qu’elles font face aux défis personnels, familiaux et même structurels.
La recherche avait pour but d’évaluer les attitudes, les normes et les croyances entourant l’entrepreneuriat et le travail décent des jeunes femmes au début et à la fin du projet d’autonomisation des femmes. L’étude a révélé trois types de défis. En ce qui concerne les défis personnels, « ils sont caractérisés par le manque de confiance et de persévérance marqué par la difficulté à faire face aux obstacles, la peur d’entreprendre. Mais aussi la maternité avec le problème de la gestion de l’argent avec notamment les cérémonies, les fêtes familiales et religieuses avec les gaspillages ».
Pour les défis familiaux, d’après toujours le document, « ils se manifestent par des critiques, le manque de soutien, les obligations familiales et la polygamie. Pour les femmes mariées, la belle-famille est un enjeu supplémentaire parce que la belle-mère incite souvent les femmes à rester pour s’occuper du ménage ». Quant aux défis socioculturels, l’étude a montré que le mariage est pour plusieurs « un frein » à l’entrepreneuriat féminin. Les raisons nommées sont : les obligations ménagères, l’assujettissement de la femme, la maternité. Le harcèlement et l’abus de pouvoir sont aussi d’autres obstacles. Cette réalité insécurise les femmes dans leur pratique avec les chantages et les agressions. « L’âge des femmes pose problème puisque les jeunes femmes ne sont pas prises au sérieux. Ce qui fait qu’elles développent une perte de confiance, le découragement, le manque de temps lié à leurs taches ménagères », souligne-t-on.
« Rares sont les femmes qui arrivent à créer des richesses »
Dominique Bizot, professeur à l’Uqac en travail social et président du comité d’organisation du forum sur l’entrepreneuriat féminin, a indiqué qu’il s’agit d’un projet qui se développe depuis plusieurs années. « Il vise l’autonomisation des jeunes femmes du développement de projets entrepreneuriaux et il y a un volet qui s’intéresse au soutien psycho-social des femmes. Il se déroule depuis 2 ans », a fait savoir le chercheur.
En abondant dans le même sens, Rosalie Adouwawi Diop, enseignante chercheure à l’Institut de population développement et santé de la reproduction de l’Ucad a déclaré : « Aujourd’hui, rares sont les femmes qui arrivent à créer des richesses. La plupart du temps, elles gagnent c’est vrai, mais pour la famille, pour le quotidien. Parce que dans ces milieux-là, la plupart des hommes ne travaillent pas ou bien n’ont pas un travail décent, ce qui fait qu’elles ont du mal à créer des richesses. » Face à cette situation, Mme Diop estime que la solution, c’est de voir comment aider ces femmes à sortir de ce cercle vicieux de travail informel.
« Je sais que ce sont des femmes dynamiques qui sont bien entreprenantes qui ont beaucoup de potentiels, si on continue à les organiser, à les renforcer. Et le renforcement ce n’est pas seulement économique, il y aura le renforcement des activités génératrices de revenus mais aussi un renforcement psycho-social du fait que ce sont des femmes qui peuvent aller au-delà du quotidien pour créer des richesses. »
LE QATAR, NOUVEL OBJECTIF DES LIONS
Après leur défaite face aux Pays-Bas, les joueurs sénégalais veulent se concentrer sur leur prochaine rencontre contre le Qatar, pays hôte du Mondial et battu en match d’ouverture par l’Equateur.
Qatar, 22 nov (APS) - Après leur défaite face aux Pays-Bas, les joueurs sénégalais veulent se concentrer sur leur prochaine rencontre contre le Qatar, pays hôte du Mondial et battu en match d’ouverture par l’Equateur.
‘’Nous savons que ça va être difficile. Il y aura deux finales à disputer. À commencer par le Qatar vendredi prochain, nous allons tout faire pour gagner ce match. Ensuite, nous verrons pour l’Équateur. Il faut prendre match par match’’, a déclaré le capitaine des Lions Kalidou Koulibaly.
Pour le milieu de terrain Nampalys Mendy, les matchs contre le Qatar et l’Equateur seront ‘’deux finales’’ à jouer.
‘’Tout peut changer d’un match à l’autre. Je crois qu’il faudra rester concentré du début jusqu’à la fin’’, a dit Nampalys Mendy, qui invite ses partenaires à ‘’garder la tête haute et rester confiants’’.
‘’C’est la seule solution, si nous voulons faire des résultats’’, a ajouté le joueur de Leicester (élite anglaise).
Pour Idrissa Gana Guèye, les Lions sont ‘’conscients’’ de leur qualité de jeu.
‘’Il reste deux matchs et ce sont des finales. Ce sera important pour la suite et nous avons à cœur de bien les préparer. D’abord, il y a le match face au Qatar. Nous allons revoir le match contre les Pays-Bas. Mais nous retenons l’aspect positif’’, a déclaré le milieu d’Everton (élite anglaise).
Le Sénégal s'est incliné devant les Pays-Bas, 0-2, lundi, pour la première journée de la poule A. Sans son leader d'attaque, Sadio Mané, qui a déclaré forfait, les Lions ont fait jeu égal avec les Oranje avant de céder dans les dernières minutes de la rencontre, grâce à deux buts opportunistes de l'adversaire.
C'est d'abord Gakpo qui a marqué le premier but néerlandais à la 84e minute en profitant d'une sortie manquée du portier sénégalais pour reprendre de la tête un ballon de Frenkie De Jong.
Alors que les Lions avaient mis toutes leurs forces dans la bataille pour revenir au score, ils seront punis par un contre mené par Depay et conclu par Klaassen dans les arrêts de jeu.
Les Pays-Bas, avec ce résultat, rejoignent l'Equateur en tête de la poule A avec 3 points respectivement et la même différence de buts, soit plus 2.
GROSSES INQUIÉTUDES AUTOUR DE KOUYATÉ ET DIALLO
Déjà peu épargné par les coups du sort, entre la blessure de Sadio Mané suivie de celle de Fodé Ballo Touré, le Sénégal enregistre deux nouveaux pensionnaires à l’infirmerie. Il s'agit d'Abdou Diallo et Cheikhou Kouyaté.
Déjà peu épargné par les coups du sort, entre la blessure de Sadio Mané suivie de celle de Fodé Ballo Touré, le Sénégal enregistre deux nouveaux pensionnaires à l’infirmerie : Abdou Diallo et Cheikhou Kouyaté. Le défenseur central et le milieu de terrain sont déjà très incertains pour le match face au Qatar, vendredi prochain, mais concernant Kouyaté, le pire est envisagé…
Cette défaite du Sénégal face aux Pays-Bas (0-2) n’a pas été de tout repos dans un duel équilibré avec beaucoup d’intensité entre deux équipes qui en voulaient. Les Lions y ont lâché des plumes puisque deux d’entre-eux ont dû céder leurs places à cause de pépins physiques. Abdou Diallo est sorti à la 61ème minute de jeu en se tenant la cuisse gauche. Le défenseur du RB Leipzig sera suivi dix minutes plus tard par Cheikhou Kouyaté, évacué sur civière, le visage entre les mains. L’inquiétude se lit sur les yeux de tous ceux qui s’affairent autour de lui sur le banc. A la fin du match, il s’est littéralement effondré. Ses sanglots, ainsi que le scenario de sa blessure, font craindre le pire. Au duel avec Frenkie de Jong, le milieu de terrain de Nottingham s’est tenu l’arrière cuisse en retombant. Une blessure musculaire est crainte mais le sélectionneur a parlé de cheville en conférence de presse d’après-match.
Perdre, coup sur coup deux cadres importants de son équipe, est un autre motif d’inquiétude pour Aliou Cissé, en plus de la défaite d’entrée. « C’est vrai que ça m’inquiète un peu. Pour Abdou Diallo, je crois que c’est un problème musculaire. Et pour Cheikhou, je pense que c’est au niveau du genou. Nous allons faire le point dans la semaine et voir s’ils seront prêts pour le match contre le Qatar le vendredi » a soutenu Aliou Cissé. Il attend, un brin anxieux, les résultats des prochains examens. Le sélectionneur national croise les doigts et espère recevoir enfin de bonnes nouvelles avant d’aborder une fin de semaine délicate.
RND OU LES DERNIERS VESTIGES DE L'HERITAGE DE CHEIKH ANTA DIOP
La boucle est bouclée concernant les derniers vestiges du RDN avec le départ de Madior Diouf qui dirigeait le parti depuis 1992.
La boucle est bouclée concernant les derniers vestiges du RDN avec le départ de Madior Diouf qui dirigeait le parti depuis 1992. À cela s'ajoute le ralliement de Diallo Diop, qui dirigeait l'autre frange de la formation politique de Cheikh Anta Diop, au Pastef
Si le RND n'a jamais su imposer sa marque depuis sa création par Cheikh Anta Diop en 1976, il reste néanmoins une formation politique historique eu égard à l'envergure du fondateur qui était un rival universitaire et politique du Président Léopold Sedar Senghor. Leurs visions du Sénégal et de l'Africain étaient fondamentalement opposées. Et si le poète a eu plus de chance sur le plan politique que l'égyptologue, le RND est resté toujours cette immense formation politique sur le plan idéologique. Mais depuis quelques années, ce parti, animé par des ''fils'' non moins importants du savant panafricaniste, n'a pas surmonté son obstacle de toujours: la représentativité. Le RND n'a jamais su être un parti populaire à l'image du PS, PDS et même des formations de gauche marxistes-léninistes. À cet écueil important politiquement vient se greffer une crise interne qui l'a secoué depuis 2008.
En effet, à l'instar de l'AJ/PADS qui a explosé à cause d'une rivalité Landing Savané-Mamadou Diop Decroix qui a même atterri au tribunal, la formation politique de l'égyptologue a connu les mêmes travers avec les rivalités Dr Diallo Diop Pr Madior Diouf. En effet, les Congressistes du Rassemblement national démocratique (Rnd) dirigés par Dr Diallo Diop avaient qualifié à l'époque, dans un communiqué de presse en date du 18 juillet, ''d'affabulation et de désinformation'' le décompte fantaisiste d'un vote fictif qui aurait validé un prétendu consensus. Avec ce conflit, que reste-t-il ? Que reste-t-il de cet héritage politique de Cheikh Anta Diop? Manifestement rien de conséquent. Voire rien du tout. D’abord concernant Dr Diallo Diop, le médecin qui croit fondamentalement au projet panafricaniste de Cheikh Anta Diop, le frère du révolutionnaire Blondin Diop qui rêve notamment d'un Etat fédéral africain fort pour briser l'élan néocolonialiste a ''fondu'' la frange du RDN qu'il dirige dans le PASTEF du leader Ousmane Sonko
PR MADIOR DIOUF : PAR DEVOIR ET PAR AMITIÉ POUR MOUSTAPHA NIASSE
Dr Diallo Diop partage avec ce dernier des idéaux panafricains et leur propension aussi à combattre les ''néocolonialistes''. Concernant le brillant professeur de Lettres, son magistère au sein de ce parti qu'il dirige depuis 1992 aura été un peu plombé par la longévité de son alliance avec l'AFP de son ami Moustapha Niasse. Candidat à l'élection présidentielle de 1993, Pr Madior Diouf a pendant plusieurs années ''tronqué'' son parti pour être aux côtés de l'ancien président de l'Assemblée nationale. D'ailleurs les contestataires de 2008 avaient fait le même reproche au Professeur Madior Diouf. Selon ces dernières, il a mis ce parti dans la léthargie à cause de son alliance avec Moustapha Niasse. De ce fait, insistaient-ils, le parti aurait perdu son âme de formation politique de contestation. A présent, avec le départ de Pr Diouf qui cède sa place à Bouna Ndiaye et Dr Diallo Diop qui a ''fondu'' sa frange dans le PASTEF, c'est une page de cette formation politique qui se tourne. Et peut-être aussi de l'héritage de Cheikh Anta Diop.
L’UNSAS EXIGE L’AUDIT DE L’IPRES ET DE LA CSS
S’inquiétant de la mauvaise gouvernance de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), le Secrétariat Permanent de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande leur audit
Dans un communiqué parvenu à « L’AS », l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande l’audit de l’Institution de prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS). Mademba Sock et cie ont également exprimé leur préoccupation par rapport aux tensions sociales dans le secteur des télécoms, de la santé, des collectivités territoriales et de l’enseignement supérieur.
S’inquiétant de la mauvaise gouvernance de l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES) et de la Compagnie sucrière sénégalaise (CSS), le Secrétariat Permanent de l’Union nationale des syndicats autonomes du Sénégal demande l’audit des deux institutions. « Le secrétariat exécutif s’inquiète de la mauvaise gouvernance des institutions de prévoyance sociale, notamment l’IPRES et la CSS, où le système d’information et les investissements opérés sur le foncier relèvent d’un scandale intolérable. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exige l’audit des deux institutions et un contrôle de la Cour des comptes afin de faire la lumière sur le financement du système d’information et les investissements dans l’immobilier », informe un communiqué parvenu à «L’AS».
Dans le document, l’UNSAS exprime sa préoccupation par rapport aux tensions sociales dans le secteur des télécoms, de la santé, des collectivités territoriales et de l’enseignement supérieur. « À la Poste, en raison des tensions de trésorerie, l’exploitation est à l’arrêt et les salaires sont payés avec beaucoup de retard et de difficultés. Les emplois à la SONATEL sont menacés par l’externalisation, alors qu’Expresso est secouée par un conflit social lié à la volonté de la direction de procéder au licenciement de 44 salariés dont des responsables syndicaux. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exhorte les autorités étatiques à ne pas cautionner la violation délibérée des libertés syndicales. La restructuration de la Poste doit se faire selon une démarche inclusive et consensuelle qui intègre la participation de l’ensemble des parties prenantes, y compris les représentants légitimes des travailleurs», informe le texte.
Par ailleurs, ajoute le communiqué, le Secrétariat exécutif s’interroge sur le manque de réactivité des autorités gouvernementales face à la récurrence des revendications des syndicats de la santé, des collectivités territoriales, du secteur primaire et des personnels des universités, relativement aux augmentations salariales, telles que accordées aux autres corps de l’administration publique. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS rappelle ainsi au gouvernement que l’équité salariale demeure un principe valable pour tous les agents de l’Etat. « En outre, le Secrétariat exécutif trouve inacceptable le licenciement de 56 travailleurs à la Compagnie Sucrière Sénégalaise (CSS). Il demande à laDirection de la CSS de reconsidérer sa décision de licenciement et d’ouvrir des négociations autour des revendications des travailleurs, en vue de préserver la paix et la stabilité par un dialogue franc et constructif. Au niveau de l’enseignement supérieur, le SAES et l’Intersyndicale des personnels administratifs sont mobilisés pour exiger la satisfaction des revendications articulées, entre autres, autour du relèvement du solde indiciaire, de la revalorisation et du versement à temps de la pension de réversion aux veuves des enseignants décédés, de l’arrêt de la spoliation foncière des universités, du traitement diligent des actes de nomination suite aux résultats du CAMES, ainsi que de l’application de la loi relative à la gouvernance des universités», explique le document.
Dans son communiqué, l’UNSAS dénonce aussi les manœuvres du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation qu’il accuse de déstabiliser la lutte des personnels administratifs, en signant « un protocole de la honte » avec des syndicats opportunistes. Il invite ainsi le gouvernement à engager des négociations sérieuses, dans les meilleurs délais, avec le SAES comme avec les syndicats des personnels administratifs. «L’UNSAS demande aux travailleurs de maintenir la mobilisation jusqu’à la satisfaction complète de leurs demandes légitimes. Enfin, sur le déroulement des élections aux Commissions administratives paritaires et Conseil de discipline (CAP/CD) du 21 au 25 novembre 2022, le Secrétariat exécutif invite les syndicats du secteur de l’éducation à plus de vigilance sur la gestion de la plateforme numérique. Il leur recommande d’exiger des conditions favorables à une participation massive des enseignantes et enseignants, surtout dans les zones enclavées où la connexion Internet fait défaut. Le Secrétariat exécutif de l’UNSAS exige des autorités la tenue d’un scrutin sincère et transparent », précise le texte.
«IL FAUT FORMER LES SAGES-FEMMES SUR L’ACCUEIL»
Les journées scientifiques de l’association Nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) ont servi de tribune au directeur de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss), Daouda Faye, pour préconiser la formation sur l'accueil
Les journées scientifiques de l’association Nationale des sages-femmes d’Etat du Sénégal (Ansfes) ont servi de tribune au directeur de l’Ecole Nationale de Développement Sanitaire et Social (Endss), Daouda Faye, pour préconiser la formation des sages-femmes sur l’accueil.
C’est sans langue de bois que le directeur de l’Endss s’est adressé aux sages-femmes pour les inviter à revoir leur manière d’accueillir les malades. «On vous reproche beaucoup de choses, notamment de ne pas être très gentilles envers les malades. Vous êtes indexées par la population dans le cadre de l’accueil qu’il faut améliorer. Vos collègues qui accueillent mal, c’est à travers des formations continues qu’il faut les sensibiliser par rapport à l’accueil», a soutenu Daouda Faye.
Par ailleurs, il est revenu sur l’examen de certification organisé par le ministère de la Santé en relevant des dizaines de milliers d’échecs depuis la création de ce module. «Mais où en sont actuellement ces échecs ? Où sont et que deviennent les sagefemmes et les infirmiers qui ont échoué aux examens de certification et qui ne sont pas devenus des sage-femmes et des infirmiers?» s’interroge-t-il. A l’en croire, les sages-femmes qui ont réussi paient les pots cassés de l’échec des autres. «Il faut que le ministère de la Santé fasse une étude pour savoir le nombre de personnes qui échouent dans ces formations. Ce qu’elles font et où elles sont», indique le directeur de l’Endss avant d’ajouter : «C’est à ce moment que le ministère de la Santé pourra prendre des décisions concernant les personnes recrutées dans les structures sanitaires. Il s’agit des agents sanitaires et des aides-infirmiers, et qui deviennent les sages-femmes et les infirmiers dans les régions»
«L’ORGANISATION DU SYSTEME DE SANTÉ AFRICAIN EST CADUQUE ET DÉPASSÉE»
Par ailleurs, Daouda Faye trouve que l’Endss devait être détachée de la tutelle de l’Enseignement supérieur depuis longtemps. «L’organisation du système de santé africain, qui a été pyramidale, et l’œuvre de l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms), sont caduques et dépassées. Dans cette organisation, les sages-femmes d’État et les infirmiers chefs de poste prennent en charge au moins 60% voire 70% de la population africaine. Le niveau de formation doit être revu en hausse par rapport à la compétence qu’on doit léguer à la sage-femme et à l’infirmier», souligne le directeur de l’Endss.
A l’en croire, le gynécologue et les autres spécialités médicales doivent lâcher du lest pour permettre à la sage-femme et à l’infirmier d’acquérir des connaissances qui leur permettront de prendre véritablement en charge les personnes à leur disposition. «L’acquisition de ces connaissances doit se faire dans un environnement où la compétence sur le plan pédagogique et organisationnel existe. C’est pourquoi, avec beaucoup de raison, nous avons pensé qu’aussi bien l’Endss que les autres écoles de formation de niveau Bac+ doivent être rattachées au ministère de l’Enseignement supérieur pour que l’infirmier actuel ne soit plus un infirmier à qui on propose un organigramme en lui disant : si quelqu’un a mal à la tête, c’est un comprimé, si quelqu’un a ceci, c’est cela qu’il faut lui donner. Comme si à la limite, l’infirmier et la sage-femme étaient robotisés», affirme M. Faye qui ajoute par ailleurs qu’ils n’ont pas de compétence leur permettant de réfléchir, de faire des propositions, ainsi de suite.
Par Pr Abdoulaye BA
L’AMNISTIE: UN LEVIER DANGEREUX ET INUTILE
Acte du pouvoir législatif qui accorde le pardon aux auteurs d’un même délit de droit commun ou politique, l’amnistie est une institution grave qui anéantit les faits délictuels.
Depuis un certain temps, la piste de l’amnistie semble être privilégiée dans le landerneau politique sénégalais pour la réhabilitation des sieurs Khalifa Ababacar SALL et Karim Meïssa WADE dans leurs droits civiques et politiques. Mais avant de proférer un quelconque point de vue sur la question, arrêtons-nous un peu sur cette institution.
Acte du pouvoir législatif qui accorde le pardon aux auteurs d’un même délit de droit commun ou politique, l’amnistie est une institution grave qui anéantit les faits délictuels. Elle fait disparaître l’infraction, et, son auteur, supposé ne l’ayant jamais commise, est blanchi à jamais. De cette définition, on peut tirer deux observations majeures :
Tout d’abord sur le plan politique et social, en accordant le pardon au délinquant, l’amnistie contribue à apaiser le climat social et sociétal. Sociologiquement, nos sociétés sont par essence pardonneuses où la conciliation (maslaha) est érigée en mode de vie, mais, où également les gens sont beaucoup plus politiqueurs que travailleurs. Dans ces sociétés où la politique est une pratique permanente pour tous, où le train de vie se mesure à la politique, l’amnistie semble avoir tout son sens car elle œuvre à raccommoder le tissu social en rapprochant les cœurs et les esprits. Indéniablement, ici, l’amnistie a des vertus salvatrices parce que permettant à nos entités de fonctionner tant bien que mal malgré toutes les pesanteurs sociopolitiques.
Mais du point de vue économique, l’amnistie porte gravement atteinte aux intérêts de la société. En absolvant les grands voleurs dont regorgent nos administrations, elle encourage la délinquance économique et financière aux forts relents de campagnes d’émulation. Dans nos États où la reddition des comptes est utilisée à des fins de pérennisation au pouvoir, les citoyens arrachent leurs droits au forceps. La démocratie y est galvaudée, les principes de gouvernance sobre et vertueuse sont foulées aux pieds, la défense des droits et liberté, même constitutionnels, est bafouées, la liberté d’expression est quotidiennement violée notamment par des tentatives de musèlement de la presse. Dans ce sillage, le népotisme, le paternalisme, la gabegie, érigées en règle de gouvernance; la surfacturation, le gré à gré, monnaie courante en matière de passation des marchés publics; la protection et la préservation des intérêts des multinationales et les exonérations d’impôts, facteurs de spoliations financières et foncières; la promotion de professionnels de la politique incompétents; la chasse aux sorciers; l’acharnement sur les opposants et la reconversion de responsables cleptomanes à des fins de politique politicienne pour la conservation du pouvoir; la rivalité au blanchiment d’argent, et le refuge aux paradis fiscaux…;sont autant de faits qui incitent à l’impunité.
De l’indépendance à nos jours, le Sénégal a connu plusieurs lois d’amnistie (de Léopold Sédar SENGHOR à Abdoulaye WADE au moins trois lois d’amnistie ont été votées : respectivement en 1972 avec l’affaire Mamadou DIA, 1988 avec l’affaire Abdoulaye WADE et en 2005 la loi Ezzan avec l’affaire Me SEYE) qui ont fait perdre à l’État beaucoup de milliards
Quid alors du recouvrement des droits civiques et politiques de Khalifa Ababacar Sall et de Karim Meïssa Wade ?
La crainte c’est que le pouvoir pourrait être tenté de protéger par la loi d’amnistie des responsables cités dans des scandales financiers. C’est pourquoi il serait beaucoup plus sage d’éviter l’amnistie pour explorer la voie de la loi électorale. En effet, en révisant les articles L.29, L.30 et L.57 du code électoral sénégalais, on aiderait les sieurs SALL et WADE à retrouver leurs droits d’être électeur éligible dans la plus grande simplicité.
Au total, en accordant le pardon à ses filous, qui ne pensent qu’à s’enrichir aux dépens des honnêtes citoyens, l’amnistie paupérisent les populations en enlisant nos pays dans la pauvreté extrême savamment organisée et entretenue par des dirigeants véreux de sagesse très chétive. Nous vivons dans des pays pauvres très endettés (PPTE) qui ne sauraient accepter et encourager de telles pratiques qui nous dépouillent impunément de nos ressources. Nous devons alors changer de paradigmes en arrêtant net ces agissements ignobles et récupérer cette manne pour enfin financier notre envol économique et social.
LES PAYSANS BOYCOTTENT LA SONACOS ET SE TOURNENT VERS LE MARCHE PARALLELE
Ainsi dit, ainsi fait. Les agriculteurs du Bassin arachidier avaient menacé de boycotter le prix plancher fixé par le gouvernement dès l’ouverture de la campagne arachidière. C’est ce qu’ils ont fait.
Alioune Badara Diallo (Correspondant à Kaolack) |
Publication 22/11/2022
L’ouverture officielle de la campagne de commercialisation de l’arachide a été effective hier sur toute l’étendue du territoire national. Un constat : l’option de la Sonacos a été vite écartée par les paysans du Bassin arachidier qui préfèrent céder leurs graines sur le marché parallèle à 400 frs le kg là où la Sonacos s’aligne sur les 275 frs fixés par le gouvernement.
Ainsi dit, ainsi fait. Les agriculteurs du Bassin arachidier avaient menacé de boycotter le prix plancher fixé par le gouvernement dès l’ouverture de la campagne arachidière. C’est ce qu’ils ont fait. En effet, dans leur grande majorité, ils ont tourné le dos à la Sonacos qui entend s’en tenir au prix officiel de 275 francs le kilogramme.
Ignorant royalement l’huilier national, ils ont choisi le marché parallèle où ils vendent leurs graines à 400 frs le kilo. C’est ce que nous confie Bassirou Ba de « Aar Sunu Moomél » qui dit avoir sillonné plusieurs localités du Saloum (Guinguinéo, Gossas, Nioro, Kaffrine, Fatick, Mbirkilane, Malem Hodar et Koungheul) et avoir constaté partout le dynamisme du marché parallèle.
D’après notre interlocuteur, les paysans refusent de céder leurs graines à la Sonacos qui ne joue pas franc jeu avec eux, c’est pourquoi il a d’ailleurs appelé à la rétention de leurs productions et à ne pas tomber dans le piège de la Sonacos. C’est la même situation dans toute la zone du Bassin arachidier comme à Koungueul où le président de la coopérative rurale de Ribot Escale, Sadibou Ka, assume que lui et d’autres paysans trouvés en plein champ, « avons décidé de vendre entre 380 et 400 frs le kilo ». Juste pour dire qu’il n’est pas question pour eux de remplir les magasins de stockage de graines de l’huilier national.
A Dinguiraye, c’est le syndicaliste et chargé des revendications de l’Association du bassin arachidier qui explose de colère. Tamsir Ndiaye, entouré de beaucoup de paysans dans les champs, suit de très près les opérations de vente de ses graines. Selon lui, il y a deux campagnes de commercialisation des graines d’arachide, celle « qui veut massacrer le pays » et celle « qui cherche à faire en sorte que le paysan puisse récolter suffisamment d’argent pour survivre et préparer la prochaine saison ».
« Aar Sunu Momél » annonce une plainte contre la Sonacos
La deuxième campagne dont fait état Tamsir Ndiaye est celle-là qui, à l’en croire, bat son plein dans tout le Bassin arachidier. Retenons simplement que la déception est générale chez les paysans qui disent tourner la page de la Sonacos à qui ils n’entendent pas céder leurs graines.
L’organisation paysanne « Aar Sunu Moomél » pilotée par Bassirou Ba s’est dite outrée par le mutisme des autorités par rapport à leurs doléances tournant autour d’une revalorisation conséquente du prix au producteur de l’arachide. « Les paysans souffrent beaucoup des mauvais prix de la graine, des exportations frauduleuses d’arachide vers l’étranger alors que le Sénégal en a plus besoin. Donc, les gouvernants devraient chercher à trouver des solutions à ces goulots d’étranglements plutôt que de mener des politiques les unes plus médiocres que les autres dans le secteur arachidier ». C’est cet acteur du monde rural qui avait annoncé il y a une semaine une plainte contre la Sonacos auprès du procureur et de l’Ofnac pour mauvaise gestion de la boite par son directeur général Modou Diagne Fada.
D’après Bassirou Ba, « Modou Diagne Fada a déclaré que, pour obtenir un litre d’huile d’arachide, il faut plus de 3 Kg d’arachides en graines. Il a été démenti par les spécialistes du secteur car, contrairement à ce qu’il avance, avec trois kilos de graines c’est plutôt 2 litres qu’on peut obtenir. Sans compter d’autres produits dérivés. De plus la plus grande partie de la production arachidière est destinée à l’exportation au moment où les paysans peinent à trouver les semences et les Sénégalais de bénéficier des produits de la Sonacos». Donc, poursuit Bassirou Ba, il y a lieu de s’interroger sur les chiffres avancés par le Dg de la Sonacos. Sa conviction étant, avec ces faux chiffres, une magouille pourrait être organisée pour se remplir les poches en avançant le prétexte d’un manque de graines pour augmenter davantage le prix de l’huile d’arachide par exemple.