KEEMTAAN GI - A PROPOS DE KEEM TAAN GUI
Notre chroniqueur Kaccoor ayant été retenu au chevet d’un proche qu’il a dû hospitaliser hier s’excuse de ne pas avoir pu vous donner votre ration de « Kaccoreries ». Il vous donne rendez-vous demain dans ces colonnes inch’Allah. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE MIMI TOURÉ DÉPOSE UNE PROPOSITION DE LOI LIMITANT L’EXERCICE DE RESPONSABILITÉS PUBLIQUES A LA FAMILLE DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Aminata Touré ne lâche pas Macky Sall et son régime. Dans une proposition de loi envoyée au président de l’Assemblée nationale, elle soumet une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République. « Conformément aux dispositions de l’article 60 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je viens par la présente lettre vous soumettre la proposition de loi ci-dessus limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République », écrit l’ancienne Première ministre dans la lettre transmise à Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale. Une telle loi, selon Aminata Touré, constituerait une avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance. Dans les exposés des motifs, elle a rappelé que « le Sénégal est l’un des pays précurseurs en matière de législation de la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. (…). Ainsi, selon elle, la bonne gouvernance constitue un des principes théoriquement érigés en règle par les autorités publiques face à une exigence citoyenne de plus en plus forte. Cependant, il convient de renforcer davantage le dispositif législatif en vue de respecter dans les faits le principe d’égalité des citoyens excluant toute volonté d’accaparement, de népotisme ou de préférence familiale. » A en croire toujours Mme Aminata Touré, sa proposition de loi viserait à renforcer le dispositif de promotion de la bonne gouvernance du Sénégal en garantissant les principes et règles sus-rappelées. La première ministre de la Justice du président Macky Sall rappelle dans sa proposition de loi en son Article premier que « l’existence de liens de parenté ou d’alliance avec le président de la République est incompatible avec l’exercice des fonctions de Président d’Institution, Premier ministre, ministre, Secrétaire d’Etat, Chef d’étatmajor des Armées, Directeur général d’un établissement public ou d’une société où l’Etat dispose d’une part majoritaire des actions, Ambassadeur, consul. Les incompatibilités et interdictions concernent aussi les ascendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les frères, sœurs et les descendants des frères et sœurs du président de la République ». C’est Mansour Faye, Alioune Sall et d’autres qui vont apprécier !
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT
Macky Sall voulait un travail « fast track » contre la vie chère. Le 27 septembre dernier, pendant près de 9 heures, le chef de l’Etat avait présidé les concertations nationales contre la vie chère. Au sortir de ces échanges, 15 propositions avaient été formulées : 1 - Paiement accéléré de la compensation de plus 15 milliards 518 millions de francs pour les meuniers. 2 - Accélérer le paiement de la subvention pour le riz paddy de 30 frs le kg sur le prix aux producteurs et 2 frs aux transformateurs soit 3 milliards 200 millions, 3 – Arriver à suspendre les droits d’assise sur les corps gras appliqués aux industries huilières, 4 - ouvrir des négociations avec les dirigeants indiens et pakistanais sur les importations de riz brisé en réciprocité le Sénégal exporte de l’acide phosphorique. 5 - Renforcer le contrôle et les moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du Commerce pour application correcte de la réglementation économique, 6 -Maitriser les droits et frais de passages portuaires qui impactent sur les coûts intérieurs. 7 -Décongestionner davantage le Port autonome de Dakar. 8 - Création d’un numéro vert opérationnel pour information des usagers entre le ministère du Commerce et la Sonatel. 9 - Création d’un système d’information, d’alerte et de suivi des prix. 10 - Arriver à un système durable de contrôle des prix. 11 - Organiser des concertations périodiques avec les importateurs, les commerçants, les grossistes, les détaillants les associations de consommateurs, les producteurs. 12 - Arriver à une réorganisation du système de distribution, de maîtrise des flux et de l’information commerciale. 13 - Relancer la production agricole et impliquer le secteur privé dans la production agricole pour une souveraineté alimentaire. 14 - Définir un cadre de gestion des filières stratégiques (riz, pomme de terre, oignons, tomate), 15 - Promouvoir le consommer local ».
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT (BIS)
Pour matérialiser ces 15 propositions, le Premier ministre avait mis en place 18 commissions devant se pencher sur des problématiques comme le loyer, le sucre, le riz, les coûts de passage portuaire, la santé, les frais scolaires et universitaires, l’huile, l’horticulture, la viande/volailles/intrants, le lait, le blé/farine/pain, les hydrocarbures, l’eau/électricité, le poisson, le fer à béton, le ciment, les télécommunications, le transport, le consommer local. Et, surtout, le président de la République avait exigé du gouvernement notamment du Premier ministre et du ministre du Commerce d’aller vite et de lui faire des propositions avant la fin octobre. Eh bien, Amadou Ba et Abdou Karim Fofona n’ont pas perdu du temps puisqu’en moins d’un mois et à deux semaines le travail est bouclé. Pour rappel, chaque commission était composée de fonctionnaires de l’Etat, de représentants du patronat et des syndicats de travailleurs, des professionnels du secteur concernémais aussi de membres des associations de consommateurs. Chacune d’elles a d’abord fait le diagnostic du secteur avant de proposer des batteries de mesures à l’Etat. Toutes ces propositions seront présentées au chef de l’Etat pour validation.
CHERTE DU LOYER LES MÊMES PROPOSITIONS DE 2014 RECONDUITES
Arrêtons-nous sur le travail sur le travail de la Commission « Loyer ». Les experts ont relevé des tarifs de loyer anormalement élevés et hors de portée de la majorité des consommateurs, un secteur déstructuré et favorisanà des pratiques spéculatives, des prix fluctuants et à tendance haussière, un nombre élevé d’agents immobiliers non professionnels. Entre autres griefs. Pour remédier à tout cela, ils ont préconisé des mesures d’application immédiate à compter du 01 er janvier 2023. Entre autres d’opérer des baisses segmentées par catégories. Notamment la Catégorie 1 : prix plafonné à 150.000 frs, Catégorie 2 : plus de 150.000 à 500.000 frs et la Catégorie 3 : plus de 500.000 frs. Seulement si on dépoussière les archives, l’on se rend compte que les experts ne sont pas allés loin puisque c’est la même fourchette de catégories et de prix qui avait été retenue en janvier 2014 par l’Etat pour lutter contre la cherté des loyers. La mesure prise était alors plus précise puisque pour les loyers inférieurs à 150.000 frs, la baisse décidée était de 29 %, pour ceux compris entre 150.000 à 500.000 frs la baisse était de 14 % et de 4 % pour ceux supérieurs à 500.000 francs. Hélas, ces mesures n’avaient pas pu stopper l’inflation des loyers. Les propriétaires privés avaient trouvé des astuces pour contourner la loi et l’Etat avait fini par reconnaitre l’échec de cette dernière… . Un remake est possible pour un milieu difficilement contrôlable.
SECURISATION DU GAMOU 294 PERSONNES INTERPELLÉES ENTRE TIVAOUANE ET KAOLACK
Pris de 300 personnes ont été interpellées durant le weekend du Gamou entre Tivaouane et Kaolack. Dans un communiqué, la Police dit avoir interpellé 294 individus entre Kaolack et Tivaouane. Parmi ceux-là, 136 individus ont été interpellés pour vérification d’identité, 27 pour détention, usage, offre et cession de chanvre indien, 33 pour ivresse publique et manifeste, 32 pour vol, 15 pour recel, une pour rixe sur la voie publique, 38 pour nécessité d’enquête. Selon la Police, trois personnes ont également été arrêtées pour association de malfaiteurs, deux pour usurpation de fonction, une pour filouterie de transport, trois pour destruction de biens appartenant à autrui, une pour homicide involontaire par accident de la circulation et deux pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. La source note que soixante-douze individus ont été présentés au parquet. Elle souligne que que dans le cadre de la lutte contre la drogue, trois cent (300) grammes de chanvre indien ont été saisis. Sur le plan de la sécurité routière, 61 pièces ont été saisies, 41 véhicules mis en fourrière et 10 motos immobilisées. En outre, trente-trois (33) accidents de la circulation routière ont été constatés, dont 17 avec blessures corporelles, 15 avec dégâts matériels et 01 mortel. ’’Conformément à sa mission, la Police nationale dit avoir largement couvert ce grand évènement religieux qui a regroupé plusieurs millions de pèlerins venus d’horizons divers’’, écrit le texte. Ce dispositif, étendu par l’érection de plusieurs postes de police avancés, a participé à rapprocher davantage les services de police des pèlerins et à mieux prévenir les actes de délinquance.
QUAND LE CHEF DE L’ETAT «CONFORTE» LE SENTIMENT D’INEGALITE ENTRE LES CITOYENS !
Le dimanche 9 octobre dernier, après l’annonce du 7eme décès enregistré suite à l’explosion de la chaudière de la STAR, on a vu le chef de l’Etat avec son épouse dans la banlieue dakaroise avec des militants de son parti, l’Apr qui l’invitaient à briguer
D’une personne tuée et neuf autres blessées dénombrées après l’explosion de la chaudière de la Société de transformation agro-alimentaire raffinée (STAR), survenue le mardi 4 octobre, le bilan de ce grave accident s’est considérablement alourdi ces derniers jours.
En moins d’une semaine, on est passé à sept victimes le dimanche 9 octobre dernier. Seulement, malgré ce lourd bilan, on note une timide réaction des autorités. Seul le ministre du Développement communautaire, de l’Équité sociale et territoriale, Samba Ndiobène Ka, s’était rendu le jour du sinistre à Diourbel pour s’enquérir de l’état de santé des blessés internés à l’hôpital Heinrich Lübke mais aussi sur le site de la société Star où il a promis aux promoteurs et responsables de l’usine un appui de l’Etat avant d’annoncer l’ouverture d’une enquête pour situer les responsabilités et élucider les causes du sinistre.
Depuis lors, aucune autre réaction publique, pas même du Premier ministre Amadou Ba où des membres de son équipe gouvernementale sur ce sinistre qui a occasionné la mort de six journaliers qui étaient rémunérés 3000 francs/jour et un vigile. Le président de la République qui est pourtant très prompt à partager dans les réseaux sociaux des messages d’hommage et de condoléances quand il s’agit de drame touchant des célébrités nationales ou étrangères s’est enfermé dans un silence assourdissant sur ce drame. Aucun message partagé sur sa page Facebook ou son compte tweeter.
Pourtant, le dimanche 9 octobre dernier, quelques heures seulement après la triste nouvelle relative au septième décès enregistré à l’hôpital Heinrich Lubke de Diourbel, on a vu le chef de l’Etat s’adonner avec son épouse à une mise en scène dans la banlieue dakaroise avec des militants de son parti, l’Alliance pour la République (Apr) qui l’invitaient à briguer une 3ème candidature. Il faut juste souligner que ce n’est pas une première fois que le chef de l’Etat reste silencieux sur des drames qui touchent des Sénégalais lambda.
Le chef de l’Etat s’était illustré par son silence le 5 août dernier après le grave accident de la circulation survenu à hauteur de Ndioudiouf, village situé à la périphérie de Fatick impliquant un bus transportant des enfants d’une école de football et qui a fait 4 morts et plus de 60 blessés. Au mois d’avril dernier, le chef de l’Etat s’était également emmuré dans un silence notoire après le double accident de la circulation en moins d’une heure sur l’axe Tataguine Fatick et qui a fait sept morts.
EXPLOSION À LA SONACOS, AU MOINS 40 MORTS RESTES DANS L’HISTOIRE
Il était 14 heures à Dakar lorsque, pour une raison encore inconnue, une explosion s'est produite.
Il y a trente (30) ans, le Sénégal vivait, le mardi 24 mars 1992, l'une de plus grandes catastrophes de son histoire. Il s'agit de la terrible explosion lors du transvasement d'ammoniaque d'un camion-citerne dans une cuve de l'usine traitant les oléagineux de la SONACOS à Dakar. L'usine utilisait l'ammoniaque pour enlever une substance toxique (l'aflatoxine) des sous-produits du pressage de l'huile d'arachide.
Il était 14 heures à Dakar lorsque, pour une raison encore inconnue, une explosion s'est produite. Une déflagration qui a dévasté une usine d'arachides, faisant plusieurs dizaines de morts et une centaine de blessés. L'explosion, qui a projeté les débris du camion à plusieurs dizaines de mètres, a tué sur le coup une quarantaine d'ouvriers qui se trou vaient près des cuves et elle a grièvement brûlé ceux qui travaillaient dans les ateliers voisins.
Les secours, relatait les medias de l'époque, ont eu quelques difficultés à s'organiser car les vapeurs d'ammoniac rendaient l'accès au lieu de l'accident impossible, sans masque à gaz. Or l'usine ne disposait pas d'un nombre suffisant de masques pour équiper les premiers sauveteurs. Plus d'une heure après l'explosion, des dizaines de blessés gisaient encore sur place. Aux Sapeurs-pompiers, Policiers et Gendarmes sénégalais se sont adjoints des Sapeurspompiers de l'Armée française basés à Dakar.
Les blessés ont été évacués vers les hôpitaux de la ville de Dakar, le Centre de traumatologie, spécialisé dans le traitement des grands blessés. Trois (03) jours de deuil national ont été décrétés au Sénégal. La radio publique avait, à l'époque, interrompu tous ses programmes après l'explosion et diffuse, depuis l'annonce du drame.
Si le ministère sénégalais de la Santé faisait état, dans le bilan provisoire, de quarante (40) morts et trois cents (300) blessés, d'autres chiffres ont parlé d'un lourd bilan humain de 129 morts et 1 150 blessés, victimes brûlées directement ou intoxiquées par ses vapeurs. Des personnes atteintes de lésions, jugées sans gravité dans un premier temps, développeront un œdème pulmonaire fatal quelques jours plus tard. Selon la presse, des curieux alertés par le bruit de l’explosion et qui se seraient rués vers la zone de l’accident, compteraient parmi les victimes.
QUAND LES SENEGALAIS PATISSENT DE L’INERTIE DES AUTORITES
Alors que l’autorité suprême a donné des instructions à ses ministres, la prise en charge des risques laisse apparaitre plusieurs manquements
Le président Macky Sall a annoncé, en Conseil des ministres du mercredi 5 octobre, la réforme de la Direction de la Protection civile et l’élaboration d’une Stratégie nationale sur la question, conformément à sa volonté exprimée de donner un nouvel élan à la politique de protection civile. Alors que l’autorité suprême a donné des instructions à ses ministres, la prise en charge des risques laisse apparaitre plusieurs manquements.
7(sept) Sénégalais ont perdu la vie dans l’explosion d’une chaudière de la Société de transformation agro-alimentaire raffinée (STAR) de Nébé, dans la commune de Tocky Gare, dans la région de Diourbel.
L'explosion de cette chaudière de l’usine de transformation agro-alimentaire, survenue mardi dernier, 4 octobre, avait fait un (1) mort et neuf (9) blessés sur le coup. Mais le bilan s’est alourdi avec la mort de six (6) autres personnes parmi les blessés évacués dans des structures de santé à Diourbel, Thiès et Dakar, portant à sept (7) le nombre de décès liés à cette explosion, à la date du dimanche 9 octobre dernier. Un drame qui ne semble émouvoir les autorités étatiques qui, jusqu’ici, s’emmurent dans un silence.
Pourtant, le lendemain du drame, en Conseil des ministres du mercredi 5 octobre, le chef de l’Etat, Macky Sall, a «exprimé sa volonté de donner un nouvel élan à la politique de protection civile, dont la mise en œuvre doit s’adosser à une stratégie résiliente et consensuelle, à un cadre juridique et institutionnel rénové et renforcé, à des ressources humaines bien formées, motivées et prêtes à servir et à agir avec anticipation et efficacité, sur l’ensemble du territoire national».
Ainsi, il a demandé au ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile, «de finaliser, dans les meilleurs délais, la stratégie nationale de protection civile, intégrant la transformation de la direction de la protection civile, afin d’assurer la prise en charge adéquate des risques et catastrophes signalés».
Cette ambition affichée du président de la République, Macky Sall, arrive à un moment où les Sénégal «du bas peuple» pâtissent… de la protection civile et la sécurité civile. En effet, les catastrophes se multiplient sans que des mesures idoines s’en suivent, malgré l’existence d’une Direction spécialement conçue pour cela. Et le constat est perceptible dans plusieurs domaines.
En effet, en 2019, après les incendies qui ont ravagé des marchés tels que Petersen, Ndoumbé Diop de Diourbel, et Ocass de Touba, il a été annoncé un vaste programme de modernisation des marchés. Ce qui entrainerait la disponibilité de bouches d’incendies et une programmation d’heures de fonctionnement (ouverture et fermeture) de ces lieux de commerce. Les annonces, au sortir d’un Conseil interministériel tenu autour de Mahammed Boun Abdallah Dionne, en mars 2019, n’ont pas abouti à de grands changements. Ailleurs aussi, des manquements dans la sécurité des usagers sont constatés de plus en plus.
Après le drame du stade Demba Diop qui a occasionné plusieurs morts, effondrements, incendies et accidents de travail se sont multipliés. La réaction des autorités se limite parfois à une «simple» condamnation, présentation de condoléances aux (familles des) victimes… Et puis rien. En atteste, avant l’incendie à l’usine agroalimentaire de Nébé, dans la région de Diourbel, ayant occasionné 7 morts, il y a eu l’explosion d’un puits de gaz à Gadiaga. Ses conséquences sont dramatiques.
En septembre dernier, une dalle d’un bâtiment en construction s’est affaissée au marché Gueule Tapée des Parcelles Assainies de Dakar, causant des morts. Quelques jours plus tard, à Kaolack, une famille est décimée suite à l’affaissement de leur habitation.
La listes des drames humains laissant l’autorité «indifférente» ou presque, loin d’être exhaustive, c’est également les nombreux morts dans des accidents de circulation, en mer et dans les fleuves et rivières intérieures. Parmi les derniers cas en date, le chavirement d’une embarcation ayant quitté Étamé pour rallier une île de la Basse-Casamance, faisant 2 morts et un disparu le 28 septembre 2022. Il y a aussi le cas du magistrat Bassirou Ndiaye qui se rendait à Doué, son village natal, qui a été porté disparu à la suite du chavirement de la pirogue à bord de laquelle il voyageait. Il sera finalement retrouvé mort. Les faits se sont produits le mercredi 7 septembre dans le département de Podor.
Ces drames n’occultent pas la circulation, des fois illégale et incontrôlée, de produits dangereux comme ce fut le cas récemment avec le stationnement illégal à Ngoundiane (cohabitant avec les populations) de 66 camions contenant 1800 tonnes de nitrate d’ammonium en partance pour la Guinée. Il a fallu le soulèvement des populations pour que l’autorité préfectorale prenne des solutions d’urgences. Tous ces évènements tragiques, sans occulter les incendies de la salle de vente et du parc Lambaye, etc., rappellent la nécessite de veiller davantage à la sécurité des Sénégalais.
LES FERRAILLEURS EN ORDRE DE BATAILLE CONTRE LES INDUSTRIELS
Les prochaines semaines risquent d’être mouvementées dans le secteur de la ferraille où les relations entre les brocanteurs et récupérateurs sont de plus en plus difficiles.
Les ferrailleurs, brocanteurs et récupérateurs annoncent une marche pour dénoncer la concurrence déloyale des industriels en connivence avec les exportateurs. Ils ont tenu un point de presse pour annoncer leur programme etlancer un appel au nouveau ministre du Commerce
Les prochaines semaines risquent d’être mouvementées dans le secteur de la ferraille où les relations entre les brocanteurs et récupérateurs sont de plus en plus difficiles. Les ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs vont descendre dans la rue le 18 octobre prochain pour dénoncer des pratiques dites déloyales des industriels et la campagne de diabolisation dont ils font l’objet de la part de ces derniers.
En effet, les brocanteurs dénoncent une violation permanente des conventions en vigueur dans le secteur, par les exportateurs mais aussi une « boulimie insatiable ». Pour faire arrêter la concurrence déloyale des exportateurs dont ils se disent victimes et la diabolisation, les membres de la Fédération des ferrailleurs, brocanteurs et recycleurs du Sénégal (Fnfbrs) invitent le nouveau ministre du Commerce à se saisir très vite de ce dossier afin de faire revenir l’ordre dans un secteur au creux de la vague.
Au cours de leur point de presse, ils n’ont pas raté les deux sociétés qu’ils sont cités nommément et que sont la Someta et Fabrimetal. Ils les accusent d’être à l’origine de la mauvaise passe que traverse le secteur. « La vérité doit être dite à nos gouvernants pour que les mesures adéquates soient prises pour le bien de tout le monde », a indiqué Assane Bissichi, qui a lu la déclaration liminaire. « Les deux industriels que sont la Someta et Fabrimetal dénoncent un déficit de matière causé par l’exportation massive et frauduleuse de la ferraille alors que ce sont ces dernières qui entretiennent les exportateurs », a-t-il dit avant de rappeler que « la majorité des conteneurs destinés à l’export est chargée à l’intérieur de ces deux usines ». Pour le président de la fédération nationale de ferrailleurs, c’est de la ferraille noire dont l’industrie a besoin pour fonctionner.
Par contre, « la fonte est autorisée à être exportée avec une licence », Mais selon M. Bissichi, les industriels leur mènent une forte concurrence sur ce dernier produit qu’ils achètent à un bas prix pour le revendre « avec un bénéficie de 25 mille francs par tonne ». « L’autre problème qui existe dans le secteur est l’absence de statistiques des industriels qui refusent de communiquer sur leur capacité d’absorption », a fait comprendre le président de la Fnfbrs.
Dans ce sens, ils invitent le ministre du Commerce à mettre sur pied une commission mixte pour une inspection exhaustive des capacités des industriels. « Nous demandons à Monsieur le ministre Abdou Karim Fofana de prendre toutes ses responsabilités avant que la situation ne dégénère ».
Afin de se faire entendre, les ferrailleurs sont prêts à utiliser tous les moyens pour faire échec au projet des industriels de les écarter du circuit. Et pour ce faire, ils comptent sur la mobilisation de tous leurs membres le jour J à la Place de l’Obélisque.
MIMI TOURE SAISIT L’ASSEMBLEE NATIONALE
Une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions publiques en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président : voilà ce que propose à l’Assemblée nationale Aminata Touré, députée non-inscrite
Une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République : voilà ce que propose à l’Assemblée nationale Aminata Touré, député non-inscrit. La proposition de loi a été adressée hier, lundi 10 octobre, au nouveau président de l’Assemblée nationale et successeur de Moustapha Niasse.
Aminata Touré, ancienne tête de liste nationale de Benno aux dernières Législatives et démissionnaire du groupe parlementaire dite majoritaire ne compte pas rester les bras croisés à l’hémicycle.
L’ancienne première cheffe du gouvernement sous Macky Sall a saisi en effet hier, lundi 10 octobre, le président de l’Assemblée nationale, d’une proposition de loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le Président de la République.
Comme dans une sorte de croisade contre les raisons qui auraient justifié, selon elle, sa non-nomination au perchoir à la faveur de l’actuel président de l’Assemblée nationale. Une preuve si besoin en était encore que le bras de fer entamé entre Mimi Touré et le pouvoir en place qui menace de la déchoir de son mandat de député est loin de s’estomper.
Dans son exposé des motifs, l’ex-Premier ministre a tenu à rappeler que le Sénégal est l’un des pays précurseurs en matière de législation de la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. « C’est à ce titre, a-telle dit, que la République du Sénégal a adopté la loi n°81- 53 du 10 juillet 1981 relative à la répression de l’enrichissement illicite, la loi n°81-54 créant une Cour de répression de l’enrichissement illicite, 22 ans avant la répression de l’enrichissement illicite par la communauté internationale, à travers la convention des Nations-Unies contre la corruption ».
Qui plus est, à côté du dispositif légal contre l’enrichissement illicite, a-t-elle relevé, « le Sénégal a également adopté d’autres lois favorisant la bonne gestion des affaires publiques avec notamment la loi n°90-07 du 26 juin 1990, relative à l’organisation et au contrôle des entreprises du secteur parapublic et au contrôle des personnes morales de droit privé bénéficiant du concours financier de la puissance publique, la loi organique n°2012-23 du 27 décembre 2012 abrogeant et remplaçant la loi organique Nº99-70 du 17 février 1999 sur la Cour des comptes, la loi N°2012-13 du 19 décembre 2012 portant création de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC) et la loi n°2014-17 du 2 avril 2014 relative à la déclaration de patrimoine ».
Toutes choses qui montrent, selon Aminata Touré, que la bonne gouvernance constitue un des principes théoriquement érigés en règle par les autorités publiques face à une exigence citoyenne de plus en plus forte. Raison pour laquelle, a fortement affirmé la nouvelle députée non-inscrite, il urge de renforcer davantage le dispositif législatif « en vue de respecter dans les faits le principe d’égalité des citoyens excluant toute volonté d’accaparement, de népotisme ou de préférence familiale».
Bouclant l’économie de sa proposition de loi, Mimi Touré a fait remarquer qu’elle vise à renforcer le dispositif de promotion de la bonne gouvernance du Sénégal en garantissant les principes et règles sus-rappelées.
LE DIRECTEUR DU CROUS S’ENGAGE
Pape Ibrahima Faye rassure les parents d’étudiants, tout en faisant part des avancées notoires des travaux de résolution de la question de l’assainissement, de l’accès à l’eau et au wifi, de la voirie interne
Le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de Saint-Louis (CROUS) persiste et signe : «il n’y pas d’insécurité au niveau du campus social». Selon Pape Ibrahima Faye, il n’y a jamais eu de dangers venant de l’extérieur vers l’intérieur durant ses quatre années passées à la tête de ce département. Il a tenu ainsi à rassurer une fois de plus les parents d’étudiants, tout en faisant part des avancées notoires des travaux de résolution de la question de l’assainissement, de l’accès à l’eau et au wifi, de la voirie interne. Il s’est aussi prononcé sur les autres projets du CROUS qui sont en cours d’exécution au niveau du campus social, pour le bien-être des étudiants.
Pour le Directeur du Centre Régional des Œuvres Universitaires de SaintLouis (CROUS), Pape Ibrahima Faye, l’enjeu pour l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, cette année, est aide respecter le calendrier universitaire fixé par le Conseil académique de ce temple du savoir. C’est ce qui explique, selon lui, la fermeture au mois de juillet dernier du campus social, afin de permettre à ses services de faire les travaux idoines pour une bonne reprise des enseignements et apprentissages.
«On a profité de ces deux mois pour relooker le campus social qui est doté de 17 villages universitaires et d’une capacité d’accueil de près de 6300 étudiants. Ce qui se trouve être un bon indicateur pour nous parce que, de toutes les universités du Sénégal, nous avons le taux d’hébergementle plus élevé, à savoir près de 40% contre 8% pour l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar», s’est réjoui Pape Ibrahima Faye,Directeur du CROUS. Il a tenu ainsi à rassurerles étudiants et leurs parents quant à la question sécuritaire. «Il n’y a pas d’insécurité au niveau du campus social. Mais nous ne cesserons jamais de prendre des mesures allant dans le sens de mieux sécuriser des étudiants dans le cadre social. Mais, à ma connaissance, durant toutes les quatre années où je suis Directeur au niveau du CROUS, il n’y a jamais eu de danger venant de l’extérieur vers l’intérieur du campus social. Tout ce qu’on a entendu, c’est à l’intérieur du campus social. Cela veut dire que c’est entre nous», a-t-il clarifié, tout en insistant sur la nécessité de sensibiliser les étudiants et mieux organiserla codification à l’intérieur du campus social pour permettre aux uns et aux autres et aux nouveaux arrivants d’être dans l’équité dans la distribution des œuvres sociales.
Abordant également sur la question de l’assainissement et de l’accès à l’eau au niveau du campus social, Pape Ibrahima Faye a indiqué que les travaux avancent à grands pas.Pour «Le problème de l’eau qui était un problème crucial au niveau de l’UGBde Saint-Louis, ily a un projet de la SONES qui, après 22 mois, va permettre un approvisionnement constant et de manière beaucoup plus accrue de l’eau potable au niveau de l’université. Mais, entretemps, ce sont des citernes qui sont prépositionnées pour compléter le déficit en eau de l’université. Cependant, on a pu forer trois forages, pour un objectif de huit, dans le campus social, avec quatorze points d’eau. Pour ce qui est de la problématique de l’assainissement, on est à 98% d’exécution du projet qui est presque terminé. Donc les ingrédients sont réunis pour une bonne reprise», a-t-il rappelé.
Il a aussi renseigné sur l’état d’avancement des autres projets notamment la réhabilitation de la voirie interne, la question duwifi, la construction de quatre terrains synthétiques pourle développement des sports au sein du campus universitaire.