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17 juin 2025
PAR François Soudan
LE SORCIER MACRON ET LES PETITS DÉMONS
De Bamako à Ouaga, les partisans des juntes au pouvoir affichent des positions pro-russes et anti-françaises pour se donner une posture révolutionnaire. Bien commode quand on tente de masquer un échec politico-sécuritaire
Jeune Afrique |
François Soudan |
Publication 11/10/2022
Depuis sa première édition, en 1946, on a entendu à l’Assemblée générale de l’ONU deux types de discours. Ceux – la grande majorité – qui passent inaperçus, prononcés à une heure tardive devant une poignée de délégués somnolents. Et ceux, beaucoup plus rares, dont l’Histoire se souvient de par la densité de leur contenu et la personnalité de leur auteur : Yasser Arafat en 1974, Nelson Mandela en 2004, mais aussi Ahmed Sékou Touré et Fidel Castro en 1960.
La légitimation par la surenchère
Celui qu’a prononcé, le 24 septembre 2022, le colonel Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, est une sorte d’ovni qui ne relève d’aucune de ces deux catégories. Quoiqu’en disent ses thuriféraires sur les réseaux sociaux et la foule de Maliens enthousiaste qui lui a réservé un accueil de héros à son retour à Bamako trois jours plus tard, ce discours vindicatif n’entrera dans la petite histoire que sous un aspect assez peu mémorable : celui d’un déni de réalité et d’une quête effrénée de légitimité de la part de ce fils de général de 41 ans, qui n’a jamais combattu ni participé aux putschs perpétrés par ses collègues, formé en France, où réside une partie de sa famille, citateur de Victor Hugo, d’Alfred de Vigny et des philosophes des Lumières, et ancien fonctionnaire de la Cedeao – autant dire que dans le Mali d’aujourd’hui, en proie à toutes les fièvres nationalistes, il a beaucoup à se faire pardonner.
La légitimation par la surenchère est un phénomène connu, tout comme l’est le recours à la violence verbale pour camoufler la vacuité de la vision, l’ineptie de la pensée et le tragique de la réalité. Qualifier de « junte » un gouvernement démocratiquement élu quand on est le porte-parole d’un quarteron de colonels biputschistes ; mettre en doute la nationalité d’un chef d’État étranger en un remugle acide des concepts sectaires et xénophobes de l’ivoirité, de la congolité et de toutes les idéologies racistes du repli identitaire ; brocarder les troisièmes mandats quand on est le Premier ministre d’un régime d’exception issu de coups d’État, qui est à la démocratie ce que la justice militaire est à la justice… En quoi ce résidu appauvri des grands discours anti-impérialistes d’autrefois mériterait-il d’entrer dans l’Histoire ?
Et pourtant : loin de passer inaperçue, la diatribe onusienne du colonel Maïga a atteint son but. Encensée avec zèle sur les comptes d’influenceurs afro-souverainistes dont l’ultra-violence verbale et l’hypertrophie du moi cachent une course frénétique aux followers, elle a eu, sur les réseaux sociaux, presque autant de succès que le clash entre Booba et Maître Gims.
Un clash générateur de buzz en ce monde où il ne s’agit plus de débattre, encore moins d’argumenter, mais de choisir son camp : telle est sans doute la meilleure définition que l’on puisse donner d’un discours construit sur la base de la victimisation, ce constituant majeur de « l’écriture africaine de soi », nous dit Achille Mbembe, laquelle se déroule « selon la trame d’un complot toujours fomenté par des forces hors de toute atteinte ».
Posture révolutionnaire
Afficher des positions anti-françaises et invoquer la complicité de l’ex-colonisateur permet aux entrepreneurs politiques et aux animateurs de l’afrosphère militante de se donner une posture révolutionnaire sans grands risques. Une attitude qui permet aussi aux dirigeants maliens d’éviter de se pencher sur leurs propres responsabilités en agissant comme un couteau suisse de la mauvaise foi : elle offre réponse à tout.
Ainsi, et puisqu’il leur est impossible de nier l’augmentation inquiétante du nombre des victimes de la guerre menée contre les groupes jihadistes tout comme la perte de contrôle de pans entiers du territoire national, les dirigeants de Bamako accusent une « junte française » à la perversité sans limites de fournir « renseignements, armes et munitions » aux terroristes responsables de la mort de 59 de ses propres soldats.
L’imputation, qui n’est pas récente et n’a jamais été étayée par aucune preuve, rappelle irrésistiblement en modèle réduit les délires complotistes d’un Pierre Péan accusant Paul Kagame d’avoir sciemment provoqué le génocide des siens afin d’accéder au pouvoir.
La cinéaste et autrice, Sarah Maldoror, décédée en 2020 à l’âge de 90 ans, a été jusqu’au bout «une anticonformiste» dont le parcours professionnel a coïncidé avec «une vie de combat», estime Annouchka de Andrade sa fille aînée
La cinéaste et autrice, Sarah Maldoror, décédée en 2020 à l’âge de 90 ans, a été jusqu’au bout «une anticonformiste» dont le parcours professionnel a coïncidé avec «une vie de combat», estime Annouchka de Andrade, fille aînée de celle qui était citée parmi les pionnières du septième art africain. «Cela a été particulièrement difficile pour elle, elle a dû se battre tout au long de sa vie et à la fin, elle n’avait pas beaucoup de reconnaissance. C’est pour cela qu’elle n’a pas été reconnue de son vivant», a dit d’elle sa fille.
«Sarah a été oubliée, négligée et ces dernières années, elle a eu énormément de mal à faire ses films, toute sa vie a été un combat», a-t-elle ajouté dans un entretien avec l’envoyée spéciale de l’Aps au Festival international du film de femmes de Salé, au Maroc. Annouchka de An¬drade, présente à cette manifestation pour les besoins d’un hommage rendu à sa mère, s’est dit «très touchée et à la fois surprise» par cet honneur et cette marque de reconnaissance à Sarah Maldoror. Sarah Maldoror «a traversé beaucoup de difficultés» pour réaliser des films, «parce qu’elle ne rentrait pas dans les cases», à l’image des femmes qui veulent généralement entreprendre, a souligné Annouchka de Andrade, par ailleurs directrice artistique du festival d’Amiens, en France.
L’hommage du festival de Salé, une victoire pour Sarah
«Aujourd’hui que des festivals comme celui de Salé veuillent lui rendre hommage, c’est très satisfaisant» au regard des difficultés qu’elle a rencontrées, estime sa fille. «Il faut toujours remettre les choses à leur place, et bien mettre le cinéma de Sarah au cœur de tout», assène-t-elle, avant d’ajouter : «Il ne faut pas oublier surtout ce qu’elle a dû affronter, endurer et surpasser. C’est bien qu’on lui rende hommage, mais il ne faut pas oublier tous les combats qu’elle a dû mener.» Pour Annouchka de Andrade, «c’est une victoire pour Sarah de voir» un festival de film dédié à la femme exister dans un pays tel que le Maroc, manifestation se présentant comme une occasion d’inviter «des talents de tous les pays du monde, notamment les Afri¬caines» pour qu’elles «se nourrissent les unes des autres». «Elle (Sarah Maldoror) a été très seule et maintenant, de voir que d’autres femmes ont pris la relève, c’est très gratifiant», se réjouit sa fille. Annouchka de Andrade invite les femmes, désormais nombreuses «devant et derrière la caméra», à s’approprier l’héritage de sa mère en la revisitant pour mieux avancer. «C’est important et nécessaire, car pour avancer, il faut savoir d’où l’on vient», dit-elle dans une sorte de message aux réalisatrices et femmes exerçant dans le domaine du cinéma.
Sarah Maldoror, une cinéaste en avance sur son temps
Sarah Maldoror compte une quarantaine de films à son actif, mais elle «n’a pas pu faire tous les films qu’elle voulait, parce qu’on (les guichets de financement du cinéma) voyait que cela parlait trop de femmes, de lutte ou alors ce n’était pas d’actualité». Elle est décrite comme une cinéaste en avance sur son temps, d’où son engagement à travers sa filmographie. Son long métrage, Sambizanga, réalisé au Congo en 1972 et projeté lors de cette édition du festival de Salé, traite de la lutte clandestine que mènent un groupe d’indépendantistes pour la libération de l’Angola. Cette fiction a été interprétée par des acteurs des mouvements de lutte de libération du Mozambique, de la Guinée, du Cap-Vert et de l’Angola, avec un rôle important joué par les femmes dans l’accompagnement de leurs maris. En abordant très tôt des sujets de ce type dans ses films, Sarah Maldoror «a balisé le chemin pour la jeune génération de réalisatrices africaines», estime sa fille aînée. «Engagée était sa nature, il n’a jamais été question de faire autre chose que de défendre les opprimés, de parler des autres, notamment de toutes les personnes qui lui ressemblent, et de parler des luttes africaines contre la colonisation», a témoigné Annouchka de Andrade. «Cela a été son Adn. Elle était au-delà de tous les clichés, puisqu’elle a fait un film militant sur ces pauvres Africains qui se battent contre le colonialisme portugais», insiste sa fille. La dignité de la femme qui se bat avec son enfant sur le dos pour aller à la recherche de son mari, ainsi que la question de la solidarité sont généralement les sujets développés dans ses films.
D’origine guadeloupéenne, elle a débuté par le théâtre avec la première troupe d’origine africaine, Les griots, qu’elle a mise en place avec les cinéastes ivoirien, Timothée Bassolé, et sénégalais, Ababacar Samb Makharam. L’objectif de cette troupe est de donner à partager des auteurs qui n’avaient pas l’occasion d’être montrés, ni d’être mis en scène comme Aimé Césaire. «Elle a continué dans cette lignée avec le cinéma», soutient sa fille, qui se réjouit de voir sa mère inspirer de plus en plus la nouvelle génération. Comme le cinéaste sénégalais, Ousmane Sembène, et le Malien, Souleymane Cissé, Sara Maldoror a elle aussi étudié le septième art en Union soviétique, une influence qui transparaissait dans son esthétique du cinéma. Sarah Maldoror a fait beaucoup de films parmi lesquels ses portraits sur les fondateurs du mouvement de la Négritude, Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor mais aussi Léon-Gontran Damas, une façon de montrer que l’Afrique avait ses poètes qui maîtrisaient parfaitement la langue française au même titre que Victor Hugo. Annouchka de Andrade, première admiratrice de Sarah Maldoror, annonce un film d’hommage sur sa mère que va réaliser la réalisatrice d’origine sénégalaise, Alice Diop.
DES ARTISTES SENSIBILISENT SUR L’ENVIRONNEMENT
Après l’acte 1 au niveau de la Villa des Arts lors du dernier Partcours, vient ensuite l’acte 2 au niveau de la Galerie nationale avec une dizaine d’artistes pour parler de l’environnement de manière générale.
Mardi dernier, la Galerie nationale d’art a abrité le vernissage de l’exposition collective couplé à la cérémonie de lancement de la saison artistique et culturelle. L’exposition, qui s’intitule «L’autre défi», est en réalité une incitation, une exhortation à un autre positionnement par rapport à l’environnement.
Après l’acte 1 au niveau de la Villa des Arts lors du dernier Partcours, vient ensuite l’acte 2 au niveau de la Galerie nationale avec une dizaine d’artistes pour parler de l’environnement de manière générale.
Com¬missaire de cette exposition, Idrissa Diallo souligne que l’art est aujourd’hui au service du développement durable et que les questions écologiques sont de plus en plus importantes dans la création artistique. «L’art écologique mêle à la fois l’économie, le social et l’environnement. C’est un cadre de réflexion efficace pour un développement harmonieux et équilibré. Et face au dérèglement climatique et à la pollution, l’artiste, en sa qualité de citoyen, d’acteur social et de créateur, est interpellé», a-t-il dit lors du vernissage, mardi dernier.
L’exposition, intitulée L’autre défi, parle de l’environnement et donc parle également à l’être humain, selon Idrissa Diallo, qui indique que l’artiste est fortement inspiré par son milieu de vie et par sa création, et il doit nous inviter à avoir un comportement éthique vis-à-vis de l’environnement. L’exposition, composée au moins de 60 toiles de différents volumes et couleurs avec quelques similitudes, sensibilise les gens par rapport à l’environnement.
Et d’après Daouda Ndiaye, l’un des exposants, «la terre nous appartient et l’homme n’a pas le droit de la détruire». Artiste-plasticien, spécialisé en art thérapie et en psychopédagogie, ses œuvres portent en général une réflexion critique sur la société. A ses yeux, ce sont souvent des métaphores qui font allusion aux comportements sociétaux.
Diplômé de l’Ecole normale supérieure d’éducation artistique (Ensea) de Dakar, les productions de Daouda Ndiaye naissent d’un regard sur le monde. De son exposition, il a présenté une série de peintures où il met en scène les êtres humains dans les différentes positions qui sont dans une sorte de boulimie, de consommation de la richesse qu’offre la nature. Tout juste à côté, une autre installation qu’il intitule Filet en air qui, dit-il, est une incitation, une exhortation à un autre positionnement par rapport à la nature.
L’IMAM ET ONZE AUTRES PERSONNES DETENUS A LA MAC DE THIES
Les présumés coupables du meurtre de Bassirou Faye sont inculpés et placés sous mandat de dépôt.
Les présumés coupables du meurtre de Bassirou Faye sont inculpés et placés sous mandat de dépôt. Les prévenus doivent aussi répondre de divers chefs. Le juge du 1er cabinet a retenu les délits d’association de malfaiteurs, d’assassinat. Mais aussi, ceux pour actions diverses ayant causé des dommages sur les personnes et aux biens. Il vise de même l’infraction d’entrave à l’exercice du culte, la détention illégale d’armes ainsi que la violation de domicile.
L’imam et le porte-parole du village de Diéyène et dix autres personnes ayant participé à l’attaque de Diéyène sont actuellement en détention préventive à la maison d’arrêt et de correction de Thiès.
Le procureur a déjà ouvert une information judiciaire à l’encontre des assaillants du muezzin tué dans l’attaque. L’instruction du dossier est en cours.
La responsabilité de l’Imam semble être établi. Selon les premiers éléments de l’enquête, il aurait planifié, coordonné et participé à l’attaque ayant abouti à la mort de Bassirou Mbaye.
MACKY PIÉGÉ PAR LA HAUSSE DES SALAIRES
Avec l’augmentation des salaires dans la fonction publique à plus de 125 milliards F Cfa, la fronde ne cesse de grandir dans d’autres secteurs publics ou parapublics.
La hausse des salaires des fonctionnaires continue à provoquer des remous dans la Fonction publique et parapublique. Après les agents du secteur primaire, qui sont en grève depuis la semaine dernière, le Pats des universités est aussi en mouvement. Ils réclament la hausse de leurs indemnités.
Avec l’augmentation des salaires dans plusieurs secteurs de la fonction publique à plus de 125 milliards F Cfa, la fronde ne cesse de grandir dans d’autres secteurs publics ou parapublics. Prévue hier dans certaines universités, la rentrée académique n’a pas eu lieu. A l’université Gaston Berger de Saint-Louis, des examens prévus depuis la semaine dernière ont été aussi repoussés. Pourquoi ? Le Personnel administratif, technique et de service (Pats) des universités a décrété hier aussi un mot d’ordre de 48 heures. En ordonnant une cessation des activités pédagogiques et sociales dans toutes les universités, une grande partie des universités publiques reste paralysée au grand dam des étudiants.
Il faut savoir que l’intersyndicale du Pats des universités réclame une équité salariale des travailleurs en fonction de la catégorie professionnelle, et demande une généralisation des indemnités de logement. En apparence, le Pats reste «déterminé» à «satisfaire ses revendications». «Sans quoi il n’y aura pas de reprise dans les universités», tempête l’intersyndicale.
A l’image du personnel de l’enseignement supérieur, l’intersyndicale du secteur primaire a, après 5 jours de grève la semaine derrière, décrété à partir de ce mardi, 48 h de grève. Les pourparlers, avec la présidente du haut-conseil du dialogue sociale, Innocence Ntap Ndiaye, Mody Guiro, Sg de la Cnts, les acteurs impactés du secteur et les chefs religieux, n’ont pas permis de rapprocher les positions.
Même si, assure le syndicat, «ces personnes rencontrées sont conscientes que notre revendication est légitime et justifiée et par ailleurs, saisiront les différents ministres concernés pour résoudre ce problème qui commence à prendre des proportions incommensurables sur les activités socio-économiques du pays». Et l’on se retrouve dans une impasse. «A la suite de l’exposé des secrétaires généraux, l’Assemblée générale a décidé, à l’unanimité, que la lutte se poursuive et que la seule condition pour reprendre le travail, c’est le paiement intégral et immédiat des primes internes». Après cette étape, les travailleurs du secteur primaire ont prévu de tenir une marche nationale, vendredi prochain, à la Place de l’Obélisque.
Pour rappel, ladite intersyndicale a décidé d’aller en grève «suite à l’information reçue des autorités du secteur primaire de la volonté de l’ex-ministre des Finances et du budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de supprimer l’indemnité ou prime qui avait été octroyée à l’ensemble des agents du secteur primaire par le président de la République Macky Sall».
Dans ce cadre, «l’intersyndicale Synttas /Sytrapas/Snte, pour faire face à cette décision qu’elle qualifie de forfaiture», avait déroulé son premier plan d’actions commun la semaine dernière avec un débrayage le lundi 26 septembre, suivi d’une grève générale de 72h.
Durant leur grève, les agents du secteur primaire vont procéder à la rétention des informations administratives, au boycott des examens et concours des centres de formation techniques, à l’arrêt systématique des traitements phytosanitaires par les services de la Direction de la protection des végétaux Dpv, à l’arrêt des inspections de produits halieutiques, et des inspections des usines, navires et armements.
De même, ils ont décidé de suspendre «la délivrance des permis d’importation et de certificats phytosanitaires, de l’arrêt des analyses des produits halieutiques, du boycott de la campagne de vaccination et du seromonitoring, du boycott du contrôle et l’inscription des viandes au niveau des abattoirs et airs d’abattage», entre autres.
«JE SENS QUE JE SUIS EN BONNE FORME EN CE MOMENT»
S’il y a un joueur indispensable dans les rangs des Queens Park Rangers, c’est bien Sény Dieng. A 27 ans, l’international sénégalais réalise sans doute l’une de ses meilleures saisons en professionnel.
Sény Dieng réalise un début de saison convaincant avec Queens park rangers où il est titulaire indiscutable dans les buts. Décisif le week-end dernier avec des arrêts en toute fin de partie contre Reading de Mamadou Loum Ndiaye, le portier des « Lions » savoure ses performances.
S’il y a un joueur indispensable dans les rangs des Queens Park Rangers, c’est bien Sény Dieng. A 27 ans, l’international sénégalais réalise sans doute l’une de ses meilleures saisons en professionnel. Dans cette équipe de deuxième divisionanglaise, il joue incontestablement les premiers rôles. Jordan Archer (deuxième gardien) et Murphy Mahoney (troisième gardien) ne diront pas le contraire. En 14 journées de Championship disputées, l’international sénégalais n’a cédé aucune minute à ses coéquipiers. Ce quifait de lui un cadre de l’équipe dirigée par Mick Beale. Le weekend dernier, QPR et son portier sénégalais se sont de nouveau illustrés.Après des victoires contre Bristol City et Sheffield United, l’équipe a battu Reading, faisant ainsi un grand bond en avant. Avec 24 points (+6), QPR occupe la troisième place, avec le même nombre de points que le leader Sheffield United (1er, 24 pts+11) et son dauphin Norwich (2e, 24 pts+7).
Une belle série et neuf points qui ne font que renforcer le capital confiance du champion d’Afrique qui joue plus libéré. « La pression ? Je ne crois pas à la pression. Je pense juste qu’en tant que groupe de gars, nous sortons et apprécions chaque match. C’est ce que nous avons fait contre Reading et nous avons obtenu les trois points. C’est la clé, relever le défi. Si vous êtes heureux de faire ce que vous faites, vous le faites mieux. Nous ne craignons rien », a-t-il déclaré en marge de la victoire contre Reading. Lors de ce match, QPR l’avait emporté (2-1), grâce au doublé de l’Ecossais LyndonDykes.Dans les derniers moments de la partie, Reading a eu une belle opportunité de revenir dans la partie. Sur un coup-franc bien placé, Mamadou Loum Ndiaye et ses coéquipiers avaient une chance d’arracher au moins le point du nul. Concentré et bien sur ses appuis, Sény n’a pas tremblé. « Il a frappé assez haut et cela m’a donné suffisamment de temps pour venir. J’apprécie des moments comme celui-ci. Je vis pour ces moments. Je voulais avoir l’opportunité de terminer le match et c’était une belle manière de le terminer ainsi», a confié le joueur de 27 ans.
Passé par Stevenage (2018-2019), Dundee (2018-2019) ou encore Doncaster (2019-2020), Sény Dieng a gagné en expérience. Présent au Cameroun lors de la CAN 2022,il avaitparticipé ausacredes « Lions » en débutant le tournoi, à la place des habitués Edouard Mendy et Alfred Gomis (touchés par le covid-19). A moins de deux mois de la coupe du monde, Sény Dieng espère garder le rythme pour gagner la confiance du sélectionneur Aliou Cissé et être du voyage au Qatar. « Je sens que je suis en bonne forme en ce moment. Mais c’est aussi le cas pour toute l’équipe. Nous sommes tous bien placés », a-t-il ajouté.
FRAPP VENT DEBOUT CONTRE LA «MAFIA» DES VISAS
Le député Guy Marius Sagna avait annoncé la couleur. Les activistes et les victimes de ce système vont protester devant l’ambassade de France.
Le Frapp engage le combat contre le système des demandes de visas institué par les représentations diplomatiques. Les activistes et les victimes de ce système appauvrissant vont organiser un sit-in devant l’ambassade le jeudi prochain afin de dénoncer ce qu’ils considèrent comme la « mafia » des visas.
Le député Guy Marius Sagna avait annoncé la couleur. Les activistes et les victimes de ce système vont protester devant l’ambassade de France. « Le Frapp dénonce la politique de délivrance de visas de l'ambassade de France au Sénégal, faite d'arnaque, d'extorsion de plus de 30 000 personnes par an au Sénégal », dénoncent les activistes ;
A en croire Guy Marius Sagna et cie, la représentation diplomatique française « vole » les Sénégalais via les procédures de demande de visas. « L’ambassade de France au Sénégal vole les Africains. Il humilie les Africains et confisque pendant des mois les passeports africains, en lieu et place des trois semaines de traitement. Elle finance ses projets au Sénégal avec cet argent, fruit de cette arnaque massive juteuse pour l'hexagone, que constitue le business des visas », ont fustigé les activistes lors d’un face-à-face avec la presse au siège du Frapp. Ils condamnent dans la foulée le silence coupable des autorités sénégalaises face à cette « injustice » de l’occident. «Et malheureusement, tout cela se passe avec la complicité du gouvernement du Sénégal », regrettent-ils. Ce, d’autant que les demandes de visas ont augmenté entre-temps. «En 2020, il y avait 32 000 demandeurs. Or, Campus France, qui est l’interface entre les étudiants et le service diplomatique, invente des motifs fallacieux pour couvrir ses refus de visa », explique le député Sagna.
Dénonçant ces agissements connus du grand public, le Frapp exige la restitution sans délai aux demandeurs de visas malheureux leurs passeports. Les activistes réclament également la restitution de l'argent aux demandeurs n'ayant pas obtenu le visa. Avant de plaider pour plus de transparence dans les procédures initiées par l'ambassade de France. Ce, en informant les candidats mis sur une liste rouge ou n'ayant aucune chance d'obtenir le visa de leur situation au lieu de prendre leur argent tout en sachant qu'ils ne sont pas éligibles. «Il faut aussi une réduction des délais de traitement des dossiers pour le regroupement familial et l'institution du visa pour les ressortissants de tous les pays qui demandent le visa aux Sénégalais », soutiennent-ils.
En fin de compte, le délégué général de Frapp, Ousmane Wade, informe qu’il a déposé le vendredi dernier sur la table du préfet de Dakar, « une lettre l'informant d'un sit-in que le Frapp et toutes les victimes de la mafia comptent organiser devant l’Ambassade de France, ce jeudi 13 octobre 2022, à 10h ».
DE FORTES PROPOSITIONS POUR BAISSER LES COUTS DES JANVIER 2023
Le rapport final sur les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal a été publié hier. Dans les conclusions de la commission «Loyer», il est noté de solides propositions pour baisser les coûts dès janvier 2023.
Le rapport final sur les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal a été publié hier. Dans les conclusions de la commission «Loyer», il est noté de solides propositions pour baisser les coûts dès janvier 2023.
D’emblée, la commission «Loyer», créée lors des concertations sur la vie chère, a soulevé les différents problèmes du secteur. Dans son diagnostic, elle a fait état des tarifs du loyer anormalement élevés et hors de portée pour la majorité des consommateurs ; des prix fluctuants et à tendance haussière et des frais d’enregistrement sur les contrats locatifs à usage d’habitation jugés élevés. Dans la foulée, le curseur a été également mis sur le secteur considéré comme déstructuré et favorisant des pratiques spéculatives.
A en croire la Commission, le nombre d’agents immobiliers non professionnels est très élevé. Et ces derniers évoluent dans une sphère où la réglementation est souvent méconnue des consommateurs et de certains acteurs. Sans compter en outre la difficulté d’accès au foncier pour les promoteurs immobiliers, la faiblesse de l’activité de placement dans le secteur immobilier, la faiblesse des investissements et des placements en direction des logements sociaux, l’insuffisance du dispositif de garantie dans le secteur de l’habitat social et l’absence d’aide publique au logement pour la catégorie sociale inférieure. Ceci étant dit, la Commission «Loyer » a proposé dans un premier temps des mesures pour la baisse du prix du loyer et qui devraient être appliquées le plus rapidement possible. Elle a ainsi proposé des baisses segmentées en tenant compte des catégories des locataires. Non sans demander de légiférer par un décret présidentiel pour leur application. Elle préconise ainsi que cette décision soit prise en 2022 pour entrer en vigueur le 1er janvier 2023.
Toujours, selon la Commission Loyer, il faut mettre en place un Organe de Régulation du Loyer (ORL) pour mieux encadrer les tarifs du loyer. Elle appelle également à réglementer la profession d’agent immobilier et à digitaliser le système d’information sur le cadre juridique du secteur du loyer. Elle propose en plus de baisser le tarif sur les frais d’enregistrement appliqués sur les contrats de location, de faciliter l’accès au foncier pour les promoteurs immobiliers, de favoriser l’activité de placement immobilier à travers un Partenariat Public Privé et d’orienter les investissements et les placements de la part de certaines structures : CDC, CSS, IPRES, Sociétés d’assurance. Elle exhorte en définitive le gouvernement à favoriser la création d’une structure de garantie et d’hypothèque pour le financement de l’habitat social avec des taux réduits, et à mettre en place un Fonds d’Aide Publique au Logement.
LE PANIER DES MENAGES SERA DIRECTEMENT IMPACTE
Les Commissions «riz», «Lait», «Sucre» et «poisson» ont, chacune en ce qui la concerne, livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère.
Les Commissions «riz», «Lait», «Sucre» et «poisson» ont, chacune en ce qui la concerne, livré leurs rapports en proposant des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère.
De nombreux facteurs ont entraîné la flambée des prix de denrées de première nécessité, particulièrement le riz. Il s’agit entre autres de la tendance haussière du dollar, la hausse du fret/Assurance, la suspension des exportations depuis l’Inde, la spéculation des autres variétés de riz des pays originaires autre que l’Inde, la congestion portuaire (insuffisance des quais/problème de planification), la surestarie en moyenne (35 000 dollars/jour), les coûts des passages portuaires élevés (Cf. structuration des prix), le doublon de l’assurance, la clarification des stades de commerce (grossiste/demi-grossiste/détaillant), la structuration des prix des détaillants, et l’insuffisance des moyens (humains; logistiques; financiers) du dispositif de contrôle des prix.
Après avoir établi ce diagnostic, la Commission «Riz», dans ses conclusions, a de prime abord attiré l’attention sur la nécessité d’accélérer les négociations avec l’Inde et de s’ouvrir à d’autres partenaires commerciaux. Dans son rapport, elle a également appelé à prioriser le marché par l’accès au plus grand nombre. Selon toujours la commission, un marché concurrentiel permet de moins recourir à des interventions de l’Etat(budget, fiscalité). Elle plaide aussi pour qu’on donne une priorité au débarquement du riz au niveau du port.
En outre, la Commission «Riz» estime qu’il faut accélérer la mise en valeur des terres cultivables afin de tendre vers une production de masse du riz local. Sa conviction, la valorisation d’autres variétés de riz local permet de diversifier les habitudes alimentaires. Elle appelle également à collaborer avec les pays limitrophes pour empêcher la fuite du paddy; et de promouvoir la contractualisation entre producteurs, transformateurs et commerçants. Elle veut aussi qu’on promeuve une bonne régulation du riz pour tendre vers une politique d’offre pour booster la chaîne de valeur.
AGIR SUR LA TVA POUR REDUIRE LE PRIX DU LAIT ET DU SUCRE
Quant à la Commission «Lait », elle a proposé une kyrielle de mesures pour faire face à la cherté des prix. De ce fait, elle demande la suspension de la TVA sur le produit, l’application d’un tarif forfaitaire pour chaque conteneur, la subvention du différentiel pour un maintien des prix.
A noter que la suspension de la TVA n’est pas sans conséquence parce qu’elle génère, dit-elle, une perte de recettes évaluée à 3 milliards par an. En ce qui concerne la Commission «Sucre», elle a pu trouver des niches pouvant concourir à provoquer la baisse du prix du sucre aussi bien sur le segment de l’offre intérieure structurelle que sur celui des importations qui sont d’ordre conjoncturel. Au total, 5 mesures ont été proposées dont 2 applicables dans le court terme. Ces dernières auront comme leviers la fiscalité intérieure (TVA), selon qu’on soit sur la suspension de tva ou sur la réfaction de base, et la compression des frais sur les postes de dépenses à l’importation.
Les mesures de baisse à court terme seront assaisonnées à trois (3) autres mesures à moyen ou long terme dont l’objectif principal est de stabiliser et d’élargir l’offre intérieure, pour une maîtrise absolue des coûts de distribution. Elles promeuvent la célérité requise dans les transactions entre la CSS et les distributeurs de sucre en cherchant à augmenter la performance de l’usine. La première mesure consiste ainsi à faire baisser le prix du sucre à partir de la fiscalité intérieure (TVA) en maintenant le principe de la réfaction de base, en faisant passer le taux effectif de la TVA de 4,71% à 1% ; ou en explorant l’option de la suspension de la TVA.
La deuxième mesure, c’est de faire baisser le prix du sucre à partir des postes de dépenses à l’importation. Il s’agit de ce fait de réduire le montant des frais de transit de 12000 F à 3000 F ou de réduire les frais bancaires de 11000 F à 4000 F. Pour les mesures à moyen ou long terme, il s’agit d’octroyer des terres supplémentaires cultivables à la CSS, d’augmenter les capacités de stockage de la CSS, de construire des magasins de stockage à l’aune de la production, de finaliser l’entrepôt en cours de construction de 14 000 T et de faciliter la mise à disposition d’espaces de stockage pour la construction des magasins recommandés par la CSS.
SEPT MESURES POUR DU POISSON A GOGO ET A BON PRIX
En définitive, pour la Commission «Poisson», après analyse du secteur, il est ressorti sept recommandations pour favoriser la disponibilité du poisson à un prix accessible pour les consommateurs. Il s’agit de la restauration de la ressource et des écosystèmes, de la réduction des coûts d’exploitation, de la régulation du marché, de l’assainissement de l’environnement marin, de l’amélioration de la gouvernance du secteur et de l’exploitation durable de la ressource, de la modernisation de la pêche artisanale, et du financement du secteur de la pêche. Au terme des travaux, la commission poisson a pu identifier plusieurs obstacles liés à la promotion de l’offre locale non sans proposer des mesures concrètes pouvant contribuer à la baisse des prix. «Ces mesures dans le court terme devrait s’orienter autour de la restauration de la ressource et des écosystèmes mais aussi dans la mise en œuvre d’une politique de régulation pour un approvisionnement correct du marché», lit-on dans le rapport de la Commission «Poisson».
UN LABORATOIRE REVOLUTIONNAIRE A JOHANNESBURG
La Fondation de l’innovation pour la Démocratie voit enfin le jour. elle a été officiellement lancée le jeudi 6 octobre dernier à Johannesburg, en marge de la première édition du Forum : «notre Futur - Dialogue Afrique-Europe»
Hawa BOUSSO, Envoyée Spéciale à Johannesburg (Afrique du Sud) |
Publication 11/10/2022
Faisant partie des treize (13) recommandations du rapport soumis au président Emmanuel Macron par le philosophe et historien camerounais Achille Mbemba, à l’issue du Sommet de Montpellier, la Fondation de l’innovation pour la Démocratie voit enfin le jour. elle a été officiellement lancée le jeudi 6 octobre dernier à Johannesburg, en marge de la première édition du Forum : «notre Futur - Dialogue Afrique-Europe» qui a pour thème : «Les chemins de la démocratie». elle se veut comme un organe destiné à aider les acteurs du changement, notamment sur les questions de gouvernance et de démocratie.
Cheville ouvrière du Sommet Afrique-France organisé, il y a un an, à Montpellier et qui avait réuni activistes et acteurs de la société civile africains autour du chef d’Etat français, le philosophe et historien camerounais Achille Mbemba peut afficher un large sourire et pousser un hourra. D’autant que l’une des principales recommandations qu’il avait formulées dans son rapport remis au Président Emmanuel Macron a été appliquée lors du Forum «Notre Futur : Dialogue Afrique-Europe» qui vient de s’achever à Johannesburg. En effet, la «Fondation de l’Innovation pour la Démocratie», trouvaille si chère au philosophe et universitaire camerounais, a été officiellement lancée dans la capitale économique de l’Afrique du Sud. L’évènement s’est déroulé le 6 octobre dernier
La cérémonie de lancement s’est déroulée en grande pompe dans les locaux de l’incubateur Tshimologong et a été réhaussée par la présence de la secrétaire d'État auprès de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargée du développement, de la francophonie et des partenariats internationaux, Chrysoula Zacharopoulou, de l’ambassadeur de France en Afrique du Sud, Aurélien Lechevallier, des responsables de l'Institut Français, des membres du Conseil d'administration et du comité de préfiguration de la Fondation. Étaient également présents des activistes, des acteurs de la société civile, des jeunes et femmes d’Afrique et d’Europe ainsi que des journalistes.
Revenant sur le lancement de cette Fondation, l’universitaire camerounais indique qu’il fallait «se doter d’un outil destiné à appuyer les efforts des Africains en matière de démocratisation». Toutefois, il tient à préciser que la Fondation ne financera pas les partis d’opposition. «Son objectif est de relancer l’agenda démocratique sur le continent en partant des expériences qui sont d’ores et déjà en cours en mettant un réseau de ces expériences et en aidant les collectifs qui essaient de transformer la vie dans leurs territoires respectifs», explique l’initiateur du Sommet de Montpellier qui ajoute que la Fondation fait partie des nouveaux dispositifs et outils qui vont permettre d’innover non seulement la pratique de la démocratie sur le continent africain, mais aussi de repenser les relations entre le continent noir et la France. Pour lui permettre de mener ses activités, la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie sera dotée d’un fonds de 30 millions d’euros sur une période de trois ans. Mais il urge de préciser que ce fonds ne sera pas géré par la France, même si elle a mis la main à la poche. Explications de Achille Mbemba : «L’idée est africaine avec une gouvernance partagée. Dans le conseil d’administration, on retrouve autant d’Africains que de Français ou d’Européens». Autrement dit, la Fondation fait partie des nouveaux dispositifs et outils qui vont permettre d’innover non seulement la pratique de la démocratie sur le continent africain, mais aussi de repenser les relations entre l’Afrique et l’Hexagone.
Abordant les raisons qui conduisent au choix de l’Afrique du Sud pour abriter le siège de la Fondation, Achille Mbemba évoque trois facteurs. D’abord, il estime que la fondation n’est ni francophone, ni française, mais qu’elle est plutôt panafricaine. «Sa vocation est panafricaine et va au-delà du cadre linguistique ou néocolonialiste, car elle va apporter sa contribution dans l’enracinement de la démocratie dans tous les pays africains», indique le Camerounais. Le deuxième facteur, c’est que dans la Nation arc-en-ciel, il existe des institutions puissantes capables de protéger la fondation et de garantir son indépendance. «Par exemple la fondation telle qu’elle existe maintenant est une organisation de droit sudafricain. La législation sud-africaine dispose de mécanismes pour abriter ce genre d’institution autonome et indépendante», renseigne-t-il. Le troisième et non moins important élément, c’est que la «Fondation a besoin de s’adosser à une institution universitaire puissante pour pouvoir effectivement bénéficier là aussi des immunités qui sont nécessaires dans un milieu où la réflexion critique, la pensée et l’action seront au rendez-vous».
Président-directeur général (Pdg) de l’incubateur de Tshimologong où s’est déroulé le lancement de la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, Lesly Williams a tenu à présenter le rôle que joue son institution en matière d’innovations. «Tshimololong est un centre d’innovation numérique qui vise à créer des entrepreneurs numériques africains de premier plan. Donc, nous sommes le lieu des nouveaux départs. Il n’y a pas d’endroit plus approprié pour lancer la Fondation de l’Innovation pour la Démocratie, car il s’agit d’un nouveau départ, d’un nouveau dialogue», a soutenu Mme Lesly Williams.