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13 août 2025
OUMAR PENE DECROCHE LE PRIX DE L'EXCELLENCE DE LA CEDEAO
Le chanteur et compositeur sénégalais Oumar Pène, lead vocal du Super Diamano, a reçu, dimanche, à Abuja (Nigeria) le ‘’Prix de l’Excellence'’ dans la catégorie ''Art'' décerné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao)
Dakar, 5 déc (APS) – Le chanteur et compositeur sénégalais Oumar Pène, lead vocal du Super Diamano, a reçu, dimanche, à Abuja (Nigeria) le ‘’Prix de l’Excellence'’ dans la catégorie ''Art'' décerné par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cedeao), a-t-on appris de la RTS.
Le jury a apprécié ‘’le caractère éducatif de sa musique surtout connue en Afrique de l’ouest francophone et dans le monde avec des thèmes aussi divers que la paix et l’intégration africaine’’, a dit l’Envoyé spécial de la Radiodiffusion télévision sénégalaise au 62ème sommet de la Cedeao à Abuja (Nigéria).
Cette récompense est ‘’une reconnaissance de l’engagement de l’artiste dans la promotion de l’intégration africain’’, dit le jury.
Accompagné de son épouse Bana Ndiaye, le lead vocal du Super Diamano a dédié son prix au président Macky Sall et au peuple sénégalais.
‘’C’est un honneur pour le Sénégal et pour le président Macky Sall. Comme en Afrique nous sommes panafricanistes, nous aimons notre continent et nous œuvrons pour la réussite de tous ce que vous entreprenez pour faire plaisir aux populations’’, a déclaré l’interprète de l’album ‘’Climat’’ sorti en 2021.
‘’Aujourd’hui j’ai l’honneur de représenter mon pays ici devant mon président, le premier des Sénégalais. Cela encourage tous les Africains à s’améliorer pour bénéficier de cette distinction’’, a conclu Oumar Pène.
Le prix reçu par Oumar Pène est accompagné d'une enveloppe financière de 15 mille dollars US environ 9 millions 314.625 de francs CFA.
Le chanteur a été récemment honoré par les étudiants de l’Université Cheikh Anta Diop où une place porte son nom.
Le thème du changement et du dérèglement climatique traverse toute la carrière musicale d’Omar Pène, dont le dernier album international, sorti en 2021, est intitulé ’’Climat’’, huit ans après le disque ‘’40 ans en musique’’
Oumar Pène reste constant dans sa musique avec ses rythmes et mélodies, une chose qu’il dit avoir cultivé toute sa vie durant.
La danseuse et chorégraphe sénégalaise Germain Acogny avait reçu '‘Le prix de l’excellence’’ de la CEDEAO dans la catégorie ‘’Art et Lettre’’ en 2019.
«JE SUIS TRES A L’AISE DE PARLER DES LICENCES DE PECHE»
Répondant aux nombreuses interpellations des députés, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime, Pape Sagna Mbaye, s’est beaucoup appesanti sur le supposé scandale autour des licences de pêches.
Lors du vote du budget de son département par l’Assemblée nationale, le ministre des Pêches a été interpellé sur les licences de pêches qui font l’objet de beaucoup de polémiques. N’hésitant pas à traiter les opposants de «thuriféraires de licences de pêches», Pape Sagna Mbaye s’est dit très à l’aise d’en parler.
Répondant aux nombreuses interpellations des députés, le ministre des Pêches et de l’Economie maritime s’est beaucoup appesanti sur le supposé scandale autour des licences de pêches. D’emblée, il s’est violemment attaqué à l’opposition parlementaire en lançant que l’information leur est accessible. «Le député est doté de véhicules ou d’indemnités de véhicule, il a son salaire. Il est le représentant du peuple. Et le peuple a besoin de l’information. Aucun député du pouvoir ou de l’opposition n’est venu me voir pour m’interroger sur la quintessence des accords de pêche. Alors que j’ai invité ceux qui étaient en commission, je n’ai vu personne. Peut-être que lundi, je verrai certains d’entre vous. Ma porte est ouverte. Je suis très à l’aise pour parler des licences de pêche. Je n’en ai jamais signé une. Personne ne va me pointer du doigt pour me dire que j’ai signé une licence», déclare Pape Sagna Mbaye.
«AUCUNE LICENCE N’EST DELIVREE SANS PASSER PAR LA COMMISSION D’ATTRIBUTION DE LICENCES»
Poursuivant, le responsable progressiste a expliqué la procédure pour l’obtention d’une licence. A l’en croire, ce rôle est dévolu à une commission d’attribution de licences de pêche qui est composée de plusieurs membres (un représentant de la présidence de la République, des représentants de la Primature, du Conseiller juridique du ministre de la Pêche, du Directeur de la Protection et de la Surveillance des pêches, du Directeur des industries et de la transformation des pêches, du Directeur général de l’Alliance nationale des affaires maritimes, du Coordonnateur de la Cellule études et planifications, de deux représentants des armateurs et industriels de la pêche maritime et d’un représentant de la pêche artisanale…). «Vous pensez que cette cohorte est corrompue ou bien ce sont des manchots», s’est il interrogé avant de préciser qu'aucune licence n’est délivrée sans passer par cette voix. «Je l’ai su quand je suis venu au ministère. Certains croient qu’ils sont beaucoup plus Sénégalais que nous. Non, du tout .Ils sont au milieu du gué. Ils se battent. Il n’y a pas plus noble. On s’est battus pour être au pouvoir», indique Pape Sagna Mbaye non sans ajouter : « Soyons adeptes de la philosophie des complémentarités capables de faire cette immission profonde, mais aussi capables d’être sur les hauteurs.»
«NOUS AVONS MOINS DE 150 LICENCES DE PÊCHES»
Selon Pape Sagna Mbaye, le Sénégal a délivré un peu plus de 150 licences de pêche. «Il y a 127 licences pour les bateaux sénégalais et 25 pour l’Union européenne. Au même moment, la Guinée Bissau est à 292 et la Mauritanie plus de 300 licences de pêche», révèle-t-il. Il ajoute que les pêcheurs sénégalais disposent des licences en Gambie et en Guinée Bissau alors que les pêcheurs de ces pays n’en disposent pas au Sénégal. «Si nous prenons 150 licences sur la superficie du Sénégal, on aurait 0,00079 navires par km². Cela veut dire une bouée par km²», indique-t-il minimisant le nombre de licences attribuées. Il regrette que certains députés soient influencés par le discours de Greenpeace et de Fiti (Fisheries Transparency Initiative). «Ces gens n’ont pas donné l’esquisse d’une solution par rapport aux problèmes auxquels le Sénégal est confronté. Il faut faire l’immersion profonde, avoir l’humilité, le courage et le savoir. C’est la raison pour laquelle par rapport à la problématique des licences de pêche, j’avais dit, si vous n’avez pas tous les éléments d’appréciations, ne jugez pas. Si vous en connaissez un bout, abstenez-vous. Et si vous n’en connaissez rien, allez demander aux gens du savoir», a-til dit non sans rendre hommage aux hauts cadres de l’administration en poste au ministère des Pêches.
LES LIONS ELIMINES MAIS FIERS
Les Lions se sont lourdement incliné (0-3) devant l'Angleterre, dimanche soir, pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Mais ils peuvent rentrer tête haute au bercail selon le capitaine de la sélection.
Doha,5 déc (APS) - Les Lions peuvent être ‘’fiers'' de leur parcours à la Coupe du Monde Qatar 2022 malgré leur élimination en huitièmes de finale, a déclaré leur capitaine Kalidou Koulibaly.
‘’Nous pouvons être fiers de ce que nous avons fait. Nous allons continuer de travailler pour les prochaines échéances'', a-t-il dit en zone mixte.
Les Lions ont lourdement chute (0-3) devant l'Angleterre, dimanche soir, pour le compte des huitièmes de finale de la Coupe du Monde.
''Nous savons où nous devons travailler pour arriver au niveau de cette équipe d’Angleterre qui est dans le top 5 du classement mondial de la FIFA. Ce n’est pas une petite équipe'', a fait savoir Kalidou Koulibaly.
Expliquant la lourde défaite face aux Three Lions, Kalidou Koulibaly rappelle qu'une compétition comme la Coupe du Monde se joue sur des détails.
''Il faut arriver à un niveau qui est tel qu’on doit être présent sur ce genre de matchs. Mais aujourd’hui on avait quand même beaucoup d’absents d’expérience. S’il te manque des joueurs comme Sadio Mané, Bouna Sarr,Idrissa Gana Guèye et Cheikhou Kouyaté c’est difficile'', a relevé le capitaine de Lions.
Toutefois Kalidou Koulibaly trouve qu'il y a ''beaucoup de talents'' dans cette équipe du Sénégal.
''Nous avons vu des jeunes qui sont entrés en force et ça me fait très plaisir. J’espère qu’ils vont grandir vite pour pouvoir ramener leurs petites idées à cette équipe pour pouvoir aller encore plus haut'', a souhaité le capitaine des Lions.
AFFAIRE PAPE ALE NIANG, LA PRESSE EN CONSEIL DES MEDIAS MERCREDI
La Coordination des associations de presse (CAP) tient un nouveau ‘’Conseil des médias’’, mercredi, dans le cadre de son combat pour la libération du journaliste Pape Alé Niang
Dakar, 5 déc (APS) – La Coordination des associations de presse (CAP) tient un nouveau ‘’Conseil des médias’’, mercredi, dans le cadre de son combat pour la libération du journaliste Pape Alé Niang, a appris l’APS.
Le rassemblement est prévu à partir de 10h à la Maison de la presse Babacar Touré à Dakar.
‘’Tous les journalistes, techniciens et acteurs des médias sont invités au Conseil des médias (…)", indique la CAP dans une note dont l’APS a eu connaissance.
Elle appelle ‘’toute la presse et tous les citoyens qui soutiennent la cause à la mobilisation et à venir massivement’’.
Le journaliste Pape Ale Niang, directeur du Site d'information Dakar Matin, très critique envers les dirigeants actuels du Sénégal, est en détention depuis le 6 novembre pour ‘’divulgation d’informations (…) de nature à nuire à la défense nationale’’, ‘’recel de documents administratifs et militaires’’ et ‘’diffusion de fausses nouvelles’.
Selon Ciré Clédor Ly, l’un de ses avocats, Niang a été arrêté après avoir publié une vidéo relayant le contenu d’un rapport interne de la Gendarmerie nationale sur l'affaire Ousmane Sonko, le chef de l’opposition. Ce dernier a été inculpé de viol et placé sous contrôle judiciaire depuis près de deux ans.
Emprisonné à la Maison d’arrêt de Sébikotane, dans le département de Rufisque, Pape Alé Niang a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention qu’il juge ‘’arbitraire’’.
En visite récemment à Dakar, le Secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF), Christophe Deloire, a promis de faire le nécessaire pour obtenir la libération du journaliste.
AMELIORATION DU DEFICIT BUDGETAIRE EN 2022
Le déficit budgétaire est de 959,4 milliards au troisième trimestre contre 1050,9 milliards à la même période en 2021, soit une amélioration de 8,7%
Dakar, 5 déc (APS) – Le déficit budgétaire est de 959,4 milliards au troisième trimestre contre 1050,9 milliards à la même période en 2021, soit une amélioration de 8,7%, a-t-on appris de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).
‘’Au terme des trois premiers trimestres de 2022, la gestion budgétaire est ressortie déficitaire de 959,4 milliards contre un déficit de 1050,9 milliards à la même période en 2021, soit une amélioration de 8,7%’’, rapporte la DPEE dans sa Note de conjoncture du 3e trimestre 2022 paru en décembre.
Selon le document consulté par l’APS, ‘’cette situation reflète une hausse de la mobilisation des recettes et des dons budgétaires, combinée à un accroissement soutenu des dépenses’’.
En effet, explique la DPEE, ‘’dans un contexte de poursuite de relance des activités, les ressources mobilisées à fin septembre 2022, estimées à 2514,4 milliards, ont enregistré une augmentation de 25,6%, en glissement annuel’’.
Quant aux dépenses, elles sont évaluées à 3473,7 milliards, enregistrant une hausse de 13,7% comparativement à fin septembre 2021, signale la DPEE.
L'ELIMINATION DES LIONS A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE LUNDI
La fin de la coupe du monde pour les Lions du Sénégal éliminés par l’Angleterre en huitièmes de finale est à la Une des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 5 déc (APS) – La fin de la coupe du monde pour les Lions du Sénégal éliminés par l’Angleterre en huitièmes de finale est à la Une des quotidiens reçus lundi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
L’équipe nationale de football du Sénégal a été éliminée de la Coupe du monde 2022, dimanche, après sa défaite (0-3) devant celle d' Angleterre, pour le compte des huitièmes de finale.
‘’Goodbye Qatar’’, titre L’Info, soulignant que ‘’l’équipe nationale du Sénégal a été sortie par l’Angleterre en huitièmes de finale de la coupe du monde Qatar 2022 par 3 buts à 0. La plus lourde défaite des Lions depuis plus de 7 ans’’.
‘’Claque de fin’’, affiche à la Une WalfQuotidien qui écrit : ‘’L’aventure s’arrête pour le Sénégal. Le miracle n’a pas eu lieu face à l’Angleterre en 8ès de finale du Mondial. Les Lions se sont lourdement inclinés (3-0) au stade Al Bayt et sont éliminés de la compétition’’.
Selon Libération, ‘’l’aventure s’arrête’’. Le journal souligne que le Sénégal a été ‘’dominé et éliminé’’ par l’Angleterre.
‘’La marche était trop haute’’ pour les Lions du Sénégal, dit Le Soleil, qui décrit ‘’une défense fébrile, un milieu de terrain aspiré par l’adversaire’’. Le Soleil se fait tout même écho des ‘’encouragements’’ des supporters, du président Macky Sall et de Sadio Mané, l’attaquant vedette de l’équipe, forfait pour ce mondial pour cause de blessure.
‘’Les Lions braqués à l’anglaise’’, dit L’As. ‘’Des Lions désarmés’’, selon EnQuête, estimant que ‘’sans Sadio Mané, Idrissa Gana Guèye, suspendu, la marche était trop haute pour les Lions surclassés, hier’’.
‘’Les Anglais ramènent les Lions sur terre’’, selon Vox Populi, relevant que ‘’les Three Lions étaient trois fois plus forts que ceux de la Téranga’’.
Source A note que ‘’dominés par l’Angleterre, largement supérieure sur tous les plans, le Sénégal a été logiquement éliminé’’.
Les Echos aussi constate que ‘’Les Three Lions étaient trop forts pour les Lions’’.
Il y a quelques jours, Le Quotidien espérait un ‘’Brexit’’, mais ce fut finalement ‘’la promenade des Anglais’’, hier dans ce match de 8èmes de finale. ‘’La marche était trop haute pour les Lions’’, dit la publication.
‘’Le rêve’’ d’une seconde qualification en quart de finale du mondial après 2002 ‘’file à l’Anglaise’’, pleure Bës Bi. ‘’Les Lions du Sénégal ont beau chercher à exister dans cette rencontre que l’on espérait au sommet. La différence de niveau était tout simplement abyssale à tout point de vue’’, reconnait le journal.
LES SOLUTIONS DES DEPUTES POUR UNE ECONOMIE MARITIME EN BONNE SANTE
Révision des licences de pêches, dragage de ports, construction de quai de…Les députés veulent une économie maritime bien portante.
Les députés veulent une économie maritime bien portante. C’est pourquoi, lors du passage du ministre des Pêches et de l’Economie maritime, ils ont proposé des pistes pour réussir ce pari. Parmi d’autres points, des parlementaires ont exigé une révision des accords de pêche tandis que d’autres plaident pour la construction de quais de pêche et le dragage de certains ports.
Face au ministre des Pêches, les parlementaires n’ont rien laissé en rade pour une économie de la pêche et maritime en bonne santé. Ainsi, ils ont interpellé Pape Sagna Mbaye qui défendait le projet 2023 de son département, sur plusieurs secteurs. Prenant la parole, la député Mame Diarra Fam élue sur la liste du département de Pikine a plaidé pour la restructuration du marché de poisson de Pikine.
Par ailleurs, pour un secteur des Pêches calme, elle a aussi demandé au ministre de la Pêche de continuer les négociations entre la Coalition des acteurs de la pêche du Sénégal (Cap) et le Groupement des armateurs et industriels de la Pêche au Sénégal(Gaipes).De son côté, le député Demba Diop a interpellé le ministre sur la reproduction biologique du poisson. « Est-il possible de jeter des épaves dans la mer pour permettre aux poissons de se reproduire ? Parce que les poissons cherchent des zones de reproduction. Et cette technique pourrait permettre aux poissons de se reproduire », a-t-il interpellé le ministre des Pêches. Le maire de Hann Bel Air s’est félicité des actions du gouvernement dans sa commune de Hann Bel Air avec la réalisation d’un complexe frigorifique.
Ainsi, sur un autre registre, Babacar Mbengue a demandé au gouvernement de renforcer ses actions dans la sécurité marine avec le système de Gps. Mieux, le député a invité le gouvernement à équiper les pêcheurs d’un système de marqueur dans la recherche pour favoriser la recherche de pirogues perdues en haute-mer. Enfin, il a aussi plaidé pour une subvention pour les pêcheurs victimes d’accidents en mer et pour les frais d’essence. De son côté, Babacar Mbaye a interrogé le ministre sur le système d’évaluation dont dispose le gouvernement pour mesurer ses performances, notamment au Port autonome de Dakar. Par ailleurs, il a demandé au gouvernement de venir en aide aux pêcheurs, notamment de Guet Ndar, qui sont en état d’arrestation en Mauritanie et au Maroc. Enfin, il a plaidé pour un port de pêche à Saint-Louis comme celui de Ndiago en Mauritanie
De son côté, Ahmed Benjelloun a demandé à l’Etat, pour des raisons « historiques et économiques », de réhabiliter le port de Kaolack. Pour preuve, il en veut l’essentiel des exportations maliennes qui sortent du port de Dakar et qui transitent vers Kaolack. « La réhabilitation du Port de Kaolack peut aussi diminuer les accidents de la route liés aux gros-porteurs maliens et lutter contre la dégradation précoce de nos routes. Il faut réhabiliter les infrastructures du port de Kaolack dans le court terme. Dans le moyen terme, il faut améliorer la navigabilité des fleuves du Saloum.Dans le long terme, il faut rectifier le port de Foundiougne afin de permettre aux grands navires de pouvoir passer, vu que la hauteur de ce port est moins élevée », a souhaité le président du Conseil départemental de Kaolack. Sur le même registre, Adji MerganeKanouté a fait noter que même si l’essentiel des importations maliennes proviennent du Sénégal, le Mali peut faire passer ses produits depuis la Côte d’ivoire. C’est pourquoi elle a invité l’Etat à finaliser la voie ferroviaire Dakar-Bamako. Parce que, laisse entendre la député, cela va booster l’économie maritime etle Port autonome deDakar. « Je vous rappelle que le port du Saloum n’est pas toujours dragué. On avait annoncé cela, mais c’esttoujours en l’état. Je signale même que le matériel de dragage a été repris. Qu’est-ce qui l’a repris ? Nous voulons le savoir monsieur le ministre », s’est interrogée la député.
ACCORDS DE PÊCHES
Le député Chérif Ahmed Dicko a invité le gouvernement à éclairer la lanterne des Sénégalais sur les licences de pêches. D’autant que, dit-il, des échos font état de l’utilisation des nationaux par des étrangers en vue d’obtenir des licences de pêches. Ayip Daffé estime que la baisse du budget du ministère montre que le gouvernement a fini de tuer le secteur de la pêche et de l’économie maritime. « Le budget a chuté de 43 milliards à 23 milliards en 2023. Ce qui montre que le budget ne pourra plus prendre en charge les préoccupations du secteur. Le poisson est cher. Ce qui fait que même nos pêcheurs ont préféré faire l’émigration clandestine », at-il indiqué. Pour faire face, le député pense, entre autres, qu’il faut lutter contre la pêche illicite, faire un moratoire sur les licences de pêche, favoriser la reproduction de ressources.
Abass Fall pense connaître la cause de la raréfaction de ressources qui amènent les Sénégalais à aller pêcher dans d’autres eaux. « Selon mes informations, il y a, au ministère des Pêches, ce que l’on appelle les cartons neutres. Il s’agit d’une mine d’informations contenant le nom de la société, son adresse, le nom du bateau, le numéro d’agrément et la zone de pêche. Il y a une dame qui gère cela dont je tairais le nom et qui ne respecte pas ses critères. Ce qui est grave, c’est qu’on donne ces cartons à des armateurs supposés être des Sénégalais. Ce qui donne à ces armateurs le droit de pêcher dans nos eaux mais aussi de le revendre dans la zone communautaire. Conséquences : il y a une surproduction obligeant les bateaux sénégalais à payer des taxes », a dit le député de Pastef qui demande des comptes au ministre des Pêches.
Barthélémy Dias a théorisé l’idée d’un moratoire d’un an sur les licences de pêche. Cela, ditle maire de Dakar, peut donner un temps de répit aux pêcheurs sénégalais pour leur permettre de tirer profit de la mer. Car, selon lui, c’est la raréfaction de ressources qui cause principalement l’émigration clandestine. En outre, il a interrogé l’Etat sur une politique d’assurance envers les pêcheurs sénégalais victimes de la mer ? Sur la reproduction biologique, Barthélémy Dias pense qu’il faut des aires marines protégées. Sur la problématique des licences de pêches, Mamadou Lamine Thiam de Wallu rappelle qu’on a toujours eu des accords avec d’autres pays. Mais le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie fait noter que les Sénégalais se sont toujours levés pour plus de transparence dans ces contrats qui engagent l’Etat. Selon lui, la question de la révision des licences de pêches rentre dans ce cadre. « Si nous sommes réélus en 2024 avec une majorité, nous travaillerons à la révision des accords de pêche », a-t-il promis.
L’AFFAIRE AMY NDIAYE ET SES RAMIFICATIONS A TIVAOUANE
Le député Massata Samb, auteur de la gifle contre sa collègue Amy Ndiaye Gniby, a été élu sur la liste départementale de l’inter-coalition Yewwi Wallu de Tivaouane, lors des dernières élections législative
Le député Massata Samb, auteur de la gifle contre sa collègue Amy Ndiaye Gniby, a été élu sur la liste départementale de l’inter-coalition Yewwi Wallu de Tivaouane, lors des dernières élections législatives. C’est pourquoi, cette affaire a des ramifications dans la cité religieuse. Ce week-end, la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) départementale s’est insurgée contre une telle situation, demandant à ce que cette affaire connaisse une suite judiciaire, là où la coalition Yewwi-Wallu a manifesté « sa solidarité sans faille » à son député.
La gifle que le député Massata Samb a administrée à sa collègue Amy Ndiaye Gniby à l’Assemblée Nationale a eu des ramifications à Tivaouane. Il se trouve que Massamba Samb a été élu député sur la liste départementale Yewwi-Askan wi de Tivaouane. C’est pourquoi, cette affaire était au cœur de l’actualité de la cité religieuse ce week-end. La coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) s’est retrouvée devant la presse pour «condamner de la façon la plus ferme cette agression d’une gravité sans commune mesure». Pour Bara Ndiaye, responsable de l’Alliance pour la République (Apr) par ailleurs directeur général de la Maison de la Presse, jamais de tels faits ne se sont produits au sein de la représentation nationale.
A l’en croire, cela est inédit dans l’histoire parlementaire du Sénégal. «Pourtant, tout le monde espérait qu’avec cette représentation plus large, plus importante de l’opposition, la pluralité, le choc des arguments et les contradictions fondées sur les idées allaient s’instaurer pour être la sève nourricière de notre démocratie parlementaire et non des gifles, des coups de pied au ventre à une dame parlementaire. Un tel venant d’un député élu par le département de Tivaouane, est extrêmement grave. Tivaouane ne mérite pas un tel représentant. Tivaouane ne souhaite pas être représenté par un tel individu, qui n'a aucune forme de respect pour la gent féminine», tonne Monsieur Ndiaye.
Ainsi, il trouve navrant de voir un homme accéder à ce niveau de responsabilité et administrer une gifle à une dame. En plus de demander qu’une sanction à la dimension de l’acte lui soit infligée, Bara Ndiaye souhaite que la justice traite cette question, sans aucune forme de faiblesse ou de complaisance. «L’Assemblée nationale est un haut lieu d’expression des idées, de pluralisme dans le débat politique, d’affirmation et de défense des idées des uns et des autres. D’ailleurs cette pluralité et cette représentativité beaucoup plus importantes de l’opposition n’ont de sens que lorsqu’elles contribuent à enrichir le débat démocratique et non à insulter, à donner des coups de pied à des dames dont le seul tort est d’exprimer leurs idées. Malheureusement, cet acte porte la signature de notre département et son auteur a perdu aujourd’hui toute forme de légitimité à parler au nom de Tivaouane, parce que ce qu’il a fait est aux antipodes des valeurs préconisées à Tivaouane et des comportements connus dans la cité religieuse», souligne Bara Ndiaye.
Selon Abdou Ndéné Sall, coordonnateur départemental de l’Apr, tout le monde doit fustiger l’attitude «irresponsable » de ce député originaire de Tivaouane. Il trouve cela regrettable, d’autant que l’Assemblée Nationale est un lieu où les problèmes du Sénégal doivent trouver des solutions. «Dans une assemblée élective, c’est la force de l’argument qui doit prévaloir et non l’argument de la force», indique Abdou Ndéné Sall qui a décidé de faire le tour des autorités religieuses pour leur expliquer ce qui s’est réellement passé. Mais pour lui, tout cela est à mettre sur le dos de Yewwi Askan Wi «qui est à l’origine des débats totalement improductifs notés à l’Assemblée».Aussi, invite-t-il la justice à s’autosaisir pour que pareil acte ne se reproduise plus.
L’INTER-COALITION YEWWIWALLU DE TIVAOUANE SOLIDAIRE AVEC SON DEPUTE
Pendant ce temps, l’inter-coalition Yewwi-Wallu de Tivaouane, qui a également fait face à la presse, a manifesté « sa solidarité sans faille» à son député Massata Samb. « L’épisode de cette semaine à l’Assemblée est un chapitre de LA longue série d’intimidations, de sarcasmes des députés de Bby. En sus de l’arrestation de Pape Alé Niang, l’audition de Ousmane Sonko, l’arrestation de ses gardes du corps, la surveillance quotidienne du leader du Pastef par les éléments de la police et la gendarmerie nationale à l’occasion de son “Némékou tour”, le verdict de l’appel de Barthélémy Dias, l’introduction de la gendarmerie nationale à l’Assemblée nationale pour intimider une opposition responsable et consciente, sont des éléments qui prouvent à suffisance les exactions du pouvoir en place», déclare Sadieubou Mbaye, coordonnateur départemental de Taxawu Sénégal de Tivaouane.
A l’en croire, la volonté de Macky Sall et se son régime de réduire l’opposition à sa plus simple expression ne prospérera pas. «En carence d'arguments, des députés de la coalition Bby se lancent sans vergogne dans une campagne de diabolisation et de stigmatisation de l’opposition pour empêcher les députés des autres coalitions de faire briller la vérité. Ainsi, leur maître mot ou mot d'ordre, c'est chahuter, saboter, invectiver, faire l'apologie de Macky», se désole-t-il. «Nous leaders de la coalition YewwiAskan, dénonçons cet acharnement, cette cabale et conspiration, ce complot ourdi de toute pièce contre l’opposition, avec une mise en scène flagrante et délibérée. Massata Samb est un député élu par le département, il est la voix du département de Tivaouane, il est la voix des sansvoix. Ce digne fils de Tivaouane ne sera pas sacrifié par les soubresauts et vacarmes de politiciens qui sont au crépuscule de leur règne. On fait et on continuera à faire face aux tentatives de manipulation sournoise, impétueuse des militants de Bby pour avaliser une troisième candidature du Président Macky Sall», a-t-il indiqué.
Par Madiambal DIAGNE
LA DERNIERE MANŒUVRE IDIOTE D'OUSMANE SONKO
Un proche de Ousmane Sonko, qui chercherait véritablement à l’empoisonner, aurait-il besoin de venir jusqu’à moi et de son propre chef ?
En évoquant le sort des gardes du corps de Ousmane Sonko, arrêtés suite aux incidents de Tchiky, des échauffourées dans lesquelles ils avaient violenté des personnes qui scandaient le nom de Adji Sarr qui accuse le leader de Pastef de viols et de sévices sexuels, Bassirou Diomaye Faye avait déclaré que ces arrestations procédaient d’une stratégie pour dégarnir la sécurité du président de Pastef et le rendre vulnérable à des attaques, à un assassinat programmé. Ce lieutenant de Ousmane Sonko annonçait dans la foulée, à travers des réseaux sociaux, qu’un projet d’empoisonnement dirigé contre la personne de ce dernier était en cours. «Nous sommes aussi au courant du projet d’empoisonnement du PROS avec l’aide de services secrets extérieurs de deux pays», déclarait-il le 3 novembre 2022. De nombreuses personnes avaient vite balayé ces élucubrations d’un revers de main, considérant que c’était un vulgaire mensonge de plus, une déclaration tendant à essayer d’allumer un contre-feu avant l’audition, prévue pour le lendemain, 4 novembre 2022, de Ousmane Sonko dans le fond de son affaire judiciaire l’opposant à la dame Adji Sarr.
Les responsables de Pastef ont cette fâcheuse habitude, et aucun mensonge ou délire n’est assez gros pour eux. La rhétorique de l’éternel complot contre Ousmane Sonko, et cette fois-ci avec la nouveauté d’un projet d’empoisonnement, a été donc agitée par le truchement de divers médias. Mais puisque dans le landernau des «Pastéfiens» on voudrait avoir de la suite dans les idées les plus saugrenues, Ousmane Sonko et ses proches ont cherché à fabriquer ou fomenter, donner un semblant de vérité à un «complot» avec, à la clé, ce projet d’empoisonnement. Cet énième complot dont ils comptent sans doute se servir dans leurs manœuvres et manipulations de l’opinion s’avère bien mal ourdi. Ils sont si malhabiles que leur histoire s’est révélée cousue de fil blanc !
Ousmane Sonko m’a envoyé une personne qui «voudrait l’empoisonner» !
Un proche de Ousmane Sonko, qui chercherait véritablement à l’empoisonner, aurait-il besoin de venir jusqu’à moi et de son propre chef ? C’est la première bêtise de l’opération ! Jugez-en aussi par la maladresse stupéfiante !
Le 26 novembre 2022, un individu, se présentant sous le nom de Ibrahim Iradian, m’a laissé un message par Whatsapp pour me dire qu’il travaillerait depuis longtemps avec Ousmane Sonko et qu’il voudrait faire découvrir au monde le véritable visage du leader de Pastef. Il prétendait vouloir ouvrir les yeux aux Sénégalais, notamment les jeunes, sur les impostures de Ousmane Sonko et que, si j’étais intéressé par ce qu’il comptait me révéler, je n’avais qu’à le lui manifester par un laconique message et qu’il s’arrangerait pour me rencontrer discrètement à l’endroit que je choisirais. Je ne me fis pas prier. Ainsi, rendez-vous était pris pour le soir-même aux abords de l’aéroport de Yoff. Quand il était en route, venant du quartier de Jaxxay 2, disait-il, je l’appelai par la ligne téléphonique et grâce à un logiciel d’identification de l’interlocuteur, un autre nom apparut sur l’écran. Qu’à cela ne tienne, je continuais à jouer le jeu en lui demandant son habillement pour pouvoir l’identifier. J’avais déjà posté un veilleur pour m’assurer de son moyen de déplacement et avec qui il viendrait éventuellement au rendez-vous. Mon guetteur m’informa que la personne a été déposée par un véhicule particulier dont il me fit la description. Ibrahima Iradian m’appela à partir d’un autre téléphone et un autre nom différent apparut. J’envoyai une autre personne pour le chercher et le conduire à mon domicile, à bord d’un véhicule différent de celui que je lui avais annoncé.
J’avais pu pouffer de rire en voyant la manière burlesque par laquelle il cherchait à masquer son visage et le bonnet extravagant qu’il portait. Je le mis à l’aise, me montrant très avenant et intéressé par ce qu’il aurait à me raconter. D’entrée de jeu, il était assez étonné que je le reçus à mon domicile. Je notais qu’il a menti sur son moyen de déplacement mais je ne laissais rien transparaître et me gardais de lui demander également par quel moyen avait-il pu obtenir mon numéro de téléphone. Je remarquais, rien que par la précaution avec laquelle il a disposé ses deux appareils téléphoniques sur le bras du fauteuil, qu’il enregistrait notre conversation. Je fis semblant de ne rien comprendre à son manège. L’ambiance était assez complice et il se montra prolixe en me racontant les péripéties de son compagnonnage avec Ousmane Sonko et comment il avait été amené à lui être assez proche. Il disait être introduit auprès de Ousmane Sonko par un frère de Anna Diamanka, la deuxième épouse de Ousmane Sonko. Je notai également en mon for intérieur qu’il mentait sur certains épisodes des relations matrimoniales tumultueuses de Ousmane Sonko et de Anna Diamanka dont je connaissais un bout.
D’ailleurs, on peut vraiment dire que j’en savais évidemment plus que lui. Il me disait que si je révélais au grand public certaines choses dans cette union et dans la vie intime de Ousmane Sonko, cela l’aurait décrédibilisé davantage et montrerait qu’il n’est pas digne de diriger un pays comme le Sénégal. Il en arriva finalement, à force de circonvolutions, à dire que Ousmane Sonko avait cherché à le tuer pour un sacrifice, dans le but d’accéder au pouvoir. Le forfait lui aurait été révélé par le féticheur qui préconisait le sacrifice et auprès duquel il avait pourtant lui-même conduit Ousmane Sonko. Cette perfidie était pour lui une raison suffisante pour se venger de celui qui voudrait le faire assassiner, et qu’il venait me voir pour que je lui trouve du poison pour en finir avec lui et libérer en même temps le Sénégal de ce gros danger que constituerait cet homme politique. Il insistait pour me dire que Ousmane Sonko m’en voudrait particulièrement à mort, ainsi que quatre autres personnalités. Je pris l’occasion, sans l’air d’y toucher, pour faire des mises en garde à l’attention de Ousmane Sonko et de ses affidés et leur transmettre des messages précis sur bien des choses que je sais sur Ousmane Sonko mais que mon éthique m’interdit de dévoiler et quelle réponse foudroyante j’apporterais à toute attaque physique par des sbires de Ousmane Sonko contre mes proches ou leurs biens. Je tenais aussi à être clair dans mon propos, pour le dissuader d’entreprendre la moindre action violente contre son leader et surtout de ne pas chercher à l’empoisonner. Je martelai le propos à haute et intelligible voix car je tenais à ce qu’il fût nettement audible dans ses éventuels enregistrements sonores.
Ma réaction le contraria et je lui promis de garder le contact avec lui, pour en savoir davantage sur Ousmane Sonko. Je lui filai la somme de cent mille francs en insistant pour qu’il ôtât cette idée de son esprit, encore que la crapule que je crois connaître et qu’il venait de me décrire ne devrait pas mériter qu’on ait à se salir les mains ou commettre un aussi gros péché qu’un meurtre. Aussitôt qu’il sortit, je demandai à le suivre pour voir par quel moyen il allait rentrer. Dans la rue, il passa un coup de fil et se fera chercher par le même véhicule qui l’avait déposé. Je lui envoyai alors un message audio pour lui répéter mon propos afin, non seulement de lever toute équivoque mais aussi pour avoir de mon côté un enregistrement sonore de la teneur de nos échanges. Il me répondit avec naïveté, en affirmant abandonner le projet d’empoisonnement. J’informai alors immédiatement mes proches et certaines autorités de l’Etat de cette affaire en précisant que ces manipulateurs pourraient s’adresser à une autre personne imprudente, qui ne se méfierait pas assez et tomberait peut-être dans le panneau. J’ai aussi appelé quelques amis proches de Ousmane Sonko pour leur dire mon dégoût devant une telle bassesse et une si sidérante ignominie. Comment peut-on respecter un personnage d’un aussi sordide acabit ?
Mais le lendemain matin, Ibrahima Iradian reviendra à la charge, dans un autre message audio, pour dire, qu’après réflexion, il ne peut pas ne pas faire payer à Ousmane Sonko sa traitrise car il y va de sa propre sécurité et que pour réaliser son ambition de devenir Président du Sénégal, Ousmane Sonko n’hésitera pas à le sacrifier comme il a déjà fait sacrifier quatorze personnes à l’occasion des émeutes de mars 2021 ; un nombre de morts qui, à l’en croire, ne serait pas fortuit. Il poussa la grossièreté en affirmant que le féticheur lui aurait redit que Ousmane Sonko insistait pour un nouveau sacrifice humain. Je me résolus alors à être ferme et à changer de ton avec lui, lui interdisant désormais de chercher le moindre contact avec moi, s’il s’entêtait de parler de projet d’empoisonnement. Un autre audio suivra dans lequel il s’excusa et me remercia pour lui avoir évité de commettre une grave erreur. Depuis lors, il envoie régulièrement des messages d’amitié auxquels je ne réponds plus.
Si Ousmane Sonko n’a pas participé à ourdir le plan du projet d’empoisonnement, qu’il porte plainte !
Cette histoire loufoque révèle la personnalité de ses fomentateurs et leur crétinisme. En effet, aux Anes bien nés, la Veulerie n’attend point le nombre des années. Il faut bien être stupide pour s’imaginer que j’accorderais foi et accepterais de m’associer à un premier venu qui me proposerait un projet d’assassinat. Quelqu’un qui peut penser qu’une autre personne douée tant soit peu de raison et de jugeote mangerait de ce pain est assurément un pauvre crétin. Ibrahima Iradian s’est révélé un piètre acteur et ne tromperait pas grand monde. Au corps défendant de ce véritable foutraque, simple d’esprit, l’idiotie est du fait surtout des joueurs de marionnettes, ces esprits qui ont échafaudé une telle forfaiture et qui se révèlent être de parfaits sots, «des imbéciles dont on voit l’orgueil à travers les trous de leur intelligence», pour reprendre le mot de Victor Hugo. En effet, Valérie Lemercier disait : «Un acteur mauvais au cinéma, ça n’est jamais de sa faute, c’est qu’il a été mal choisi ou mal dirigé.»
Au demeurant, les faits sont assez graves et si d’aventure Ousmane Sonko voudrait faire croire qu’il n’aurait pas été à la base de cette démarche, qu’il ne l’aurait pas inspirée ou organisée, ou qu’il l’ignorait même, il lui est loisible de porter plainte et déjà je puis l’assurer de ma collaboration pour l’aider à mettre hors d’état de nuire des personnes qui chercheraient à lui ôter la vie. Je reste à sa disposition et à celle des institutions judiciaires pour tous les éléments décrits ci-dessus et des enregistrements vidéo des caméras de mon domicile et du voisinage. J’ai décidé de rendre publique cette affaire pour que nul n’en ignore !
par l'éditorialiste de seneplus, pierre sané
AU-DELÀ DU SECOND MANDAT ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Sera-t-il candidat en février 2024 ? Cela dépendra de ce que nous exigeons du président vis-à-vis de notre Constitution. Arrêter la mer avec ses bras ? Ou avec des fusils ? (1)
Alors que nos vaillants Lions se sont évertués avec abnégation à peaufiner l’image du Sénégal à l’international et à consolider le prestige de notre cher pays, monsieur Macky Sall s’emploie, quant à lui, à creuser une fosse oú il va enterrer image et prestige.
Le président Donald Trump avait insulté tous les peuples africains en traitant nos pays de "fosses à merde" (shit-holes). Si au Sénégal on tourne délibérément le dos au progrès démocratique pour mettre en place une véritable autocratie (un pouvoir qui n'a d'autre justification et légitimité que lui-même), ne creusons nous pas une "fosse à merde" pour y enfouir les Sénégalais. Car voyez-vous, c’est précisément ce que Macky Sall s’apprête à faire en traitant la Constitution comme un vulgaire papier toilette.
Il serait à l’affût et se préparerait à nous imposer un troisième mandat en dehors de toute légalité constitutionnelle !
Les prémisses ?
- le blocage en catimini d’un amendement au Protocole de la CEDEAO visant à bannir le troisième mandat en Afrique de l’Ouest ; (1)
- le honteux « ni oui ni non » quant à la dissimulation d’une intention criminelle ; (2)
- la mise en place d’un gouvernement dit « de combat » qui l’installe dans une logique de guerre contre l’opposition ; (3)
- son refus d’identifier un candidat à sa succession à 13 mois de l’élection présidentielle ; (4)
- l’accumulation d’un fabuleux trésor de guerre à coup de malversations, de détournements et de caisses noires ; (5)
- les attaques contre les lanceurs d’alerte et les journalistes ; (6)
- la vassalisation des corps de contrôle du processus démocratique et du maintien de l’ordre ; (7)
- et maintenant une prise de parole orchestrée par les inévitables pousses-au-crime accrochés comme des sangsues à leurs privilèges indus et à leurs butins.
Tout cela nous incite à suspecter une intention malveillante et criminelle : celle de violer la Constitution en toute connaissance de cause. (8)
Le fera-t-il ? Tentera-t-il le troisième mandat ? Sera-t-il candidat en février 2024 ? Et ce malgré les échecs chez nous (Abdoulaye Wade) et chez nos voisins (Alpha Condé) ? Sans compter une opinion publique nationale largement hostile à un tel projet ? (y compris dans la diaspora)
L’histoire se répète sous forme de farce, nous a dit Karl Marx. Malheureusement, notre président n’a pas lu Marx. D’ailleurs qui a-t-il lu (à part Paulo Coelho) ?
Mais en vérité, cela dépendra de nous Sénégalais : de ce que nous attendons et exigeons du président de la République vis-à-vis de notre Constitution et de ce qui, par contre, peut être anticipé du président de BBY.
Une Constitution est avant tout un engagement solennel qui maille toute une nation, qui fait de nous des citoyens et nous assigne une responsabilité individuelle et collective de respecter la loi et de faire en sorte que la loi soit respectée par tous. Au point où il nous est même exigé de dénoncer tout crime ou toute intention criminelle.
Article 25-3 : « Tout citoyen est tenu de respecter scrupuleusement la Constitution, les lois et règlements, notamment, d’accomplir ses devoirs civiques et de respecter les droits d’autrui. Il doit veiller à s’acquitter de ses obligations fiscales et à participer à l’œuvre de développement économique et social de la nation ».
Le président de la République du Sénégal, Macky Sall, est un citoyen spécial car c’est à lui que nous avons confié la responsabilité suprême de protéger l’intégrité de notre Constitution, en notre nom à tous. Il n’en demeure pas moins un citoyen soumis comme nous tous aux édicts de la constitution et notamment en son article 25 précité. Et il le sait !
Le président de BBY par contre est un citoyen tout au plus ordinaire, certains diront même limité quant à sa capacité en tant que président de la République à comprehender les défis complexes liés au sous développement de notre pays et à son laxisme complice par rapport à la corruption éhontée de son régime. Il aspire néanmoins, et cela devient de plus en plus clair, à prolonger indûment son séjour au Palais de l’avenue Leopold Sedar Senghor. Pathétique !
Cela dit, le président de la République lui, sait pertinemment qu’il s’agit là d’un interdit absolu de notre Constitution comme il l’a écrit et comme il nous l’a dit lui-même à plusieurs reprises. Nous l’avons cru !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas mentir. Ni se complaire dans une litanie de promesses jamais tenues. La parole d’un président est sacrée. Surtout en Afrique.
Nonobstant les gesticulations des comparses du président de BBY et les contorsions intellectuelles de ses affidés, nous savons tous que nous avons rejeté la possibilité d’un troisième mandat anticonstitutionnel au Sénégal lorsque nous l’avons signifié sans ambages au président Ablaye Wade en 2012.
Et ce avec la mobilisation d’opposants de taille dont le président de l’APR de l’époque, Macky Sall.
Cherchez l’erreur !
N’empêche, si nous devons recommencer soyons prêts à le faire.
Monsieur Macky Sall, attention ! Un président de la République ne doit pas provoquer ses concitoyens et surtout sa jeunesse. Il leur doit respect et considération. Ce serait une erreur politique monumentale que de confondre patience et passivité. Qui plus est, nous avons par référendum en 2016, adopté des révisions à certains articles et alinéas de la Constitution dont la réduction de la durée du mandat, le nombre de mandats restant inchangé depuis 2001. Nous n’avons pas adopté une nouvelle Constitution qui prétendument remettrait les pendules à zéro. La Constitution de 2001 demeure donc toujours en vigueur avec l’interdiction d’exercer plus de deux mandats consécutifs quelque soient leurs durées. Nul n’est dupe.
Que le président de BBY puisse estimer qu’il demeure l’homme indispensable pour mener le Sénégal vers « l’émergence », qu’il pense que son bilan doit lui valoir une exception à la règle, qu’il puisse s’inquiéter avec raison de son degré d’impunité après son second et dernier mandat, qu’il se soucie du sort futur de son entourage nous importent peu et je dirais même que ce sont des arguments irrecevables parce que hors sujet. Il ne peut tout simplement pas exercer de troisième mandat, sauf à violer l’esprit et la lettre de la Constitution et à commettre un crime contre la nation sénégalaise. Crime qui ne devra jamais rester impuni. Jamais ! Ni pour lui ni pour ses complices qui seront bien entendu les premiers à aller « brouter » ailleurs. Il nous faudra aller les débusquer dans leurs nouvelles prairies. Ils sont tout simplement toxiques !
Monsieur Macky Sall, un président de la République ne doit pas ramer à contre courant de l’histoire, surtout à un moment où les peuples se lèvent pour écrire leur propre histoire (Amérique latine, Sahel, Iran,…). N’ayez aucun doute, le Sénégal s’inscrit dans ce mouvement global. Arrêter la mer avec ses bras ? Ou avec des fusils ?
Allons nous permettre au président de BBY d’installer notre pays dans une instabilité sociale économique et politique du fait d’un troisième mandat illégitime imposé par la ruse, la duplicité et la force ? La nation sénégalaise fait face là à l’un des plus grand défi de son histoire démocratique récente car en Afrique, troisième mandat veut dire présidence à vie et autoritarisme, surtout lorsque le pétrole et la corruption sont au rendez-vous. Ne nous berçons pas de certitudes et d’illusions : les démocraties sont fragiles et ne sont pas uniquement menacées par des hommes en uniformes mais souvent par des hommes dits « forts » issus du processus électoral et qui se croient plus “malins”que leurs pairs ou prédécesseurs. Plus malin que le peuple ?
Nous sommes donc tous interpellés et nous devons tous nous dresser pour briser dans l’œuf cette intention criminelle afin de protéger notre futur. Et imposer une fois pour toutes une norme consensuelle dont le non-respect a déjà causé la perte d’une dizaine de vies humaines.
Combien d’autres ?
S’il y a une chose que nous pouvons et devons laisser en héritage à nos enfants et petits-enfants, c’est au moins de maintenir intact cette aspiration à la démocratie et aux libertés politiques. Allons-nous permettre au président de BBY de nous entraîner dans une régression historique et nous rabaisser au rang de régimes archaïques tels le Cameroun, le Gabon, le Tchad, le Congo, la Guinée Équatoriale…? Bien sûr que non. Nous nous devons donc de rappeler au président de la République l’essentiel de son serment.
Le serment est prêté dans les termes suivants :“Devant Dieu et devant la nation sénégalaise, je jure de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal, d’observer comme de faire observer scrupuleusement les dispositions de la Constitution et des lois, de consacrer toutes mes forces à défendre les institutions constitutionnelles, l’intégrité du territoire et l’indépendance nationale, de ne ménager enfin aucun effort pour la réalisation de l’unité africaine”.
C’est tout simplement son devoir, car la Constitution est au dessus du président. Qu’il se dévêtisse donc de ses habits de chef de parti et revêtisse pour une fois ceux du président de la République. Il serait temps.
À ce titre, je lui conseille plutôt de s’investir dans la résolution des conflits en Afrique comme s’y attellent les anciens présidents du Nigéria Olusegun Obasanjo (en Ethiopie), celui du Kenya Uhuru Kenyatta (en RDC) et tant d’autres avant eux après l’accomplissement de leurs deux mandats. Ou de s’emparer de la problématique de la liberté de circulation dans notre continent ou d’autres éléments du plan Afrique 2063 de l’Union Africaine.
Monsieur Macky Sall, oui il y a des missions élevées et dignes pour un président de Republique après son second et dernier mandat : se mettre au service de l’Afrique !
L’alternative de forcer un troisième mandat le conduirait tôt ou tard à rejoindre la compagnie des "pestiférés" de l’histoire contemporaine de l’Afrique tels que Blaise Compaoré, Alpha Condé, Omar el Bechir, Hissen Habré, Hosni Moubarak, Idriss Deby, Ben Ali…
Je répète : tôt ou tard. Vraiment, ça n’en vaut pas le coup !
À part ça, bravo à nos chers Lions dignes fils du pays.
Pierre Sané est ancien SG d’Amnesty International.
Notes:
* Second veut dire dernier mandat
(1) Lors de la dernière Assemblée Générale des Nations Unies, le président du Nigeria Buhari a fustigé d’un ton méprisant ces présidents africains qui cherchent à s’éterniser au pouvoir par le biais du troisième mandat. Lors de l’examen de l’amendement en juin 2022 à Accra, seuls 3 États (sur 15) ont opté pour son rejet : la Côte d’Ivoire de Ouattara, le Togo d’Eyadema et le Sénégal de Macky Sall. Quelle honte !
(2) Exercer un troisième mandat viole la Constitution. C’est un crime. Monsieur le président, vous préparez vous à commettre un crime ? « Ni oui ni non » Ceci n’est rien d’autre que l’expression sournoise d’une intention criminelle
(3) Ceci n’est rien d’autre qu’une déclaration de guerre contre des citoyens sénégalais. J’en suis resté époustouflé d’autant plus que « l’Etat reconnaît cette opposition comme un pilier fondamental de la démocratie et un rouage indispensable au bon fonctionnement du mécanisme démocratique » (Préambule de la Constitution).
(4) Ouattara avait justifié sa troisième candidature par le décès du candidat désigné. Macky Sall en plus cynique se contente de laisser la vacance perdurer pour imposer sa candidature à la dernière minute
(5) Après les 45 millards de fausse facture et d’armement fictif, d’autres escroqueries sont à venir.
(6) Après Pape Alé Niang, on tentera en vain de réduire au silence d’autres lanceurs d’alerte.
(7) En plaçant des fidèles au Conseil Constitutionnel et à la tête des forces de sécurité
(8) Benno Bokk Yakaar : Coalition politique du président Macky Sall qui a rejeté la recommandation des Assises nationales d’introduire dans la Constitution qu’un président de la République ne saurait être chef de parti.