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13 août 2025
LE BRÉSIL EN DÉMONSTRATION FACE À LA CORÉE DU SUD
Le Brésil, avec Neymar de retour, a balayé la Corée du Sud 4-1 (4-0 à la pause) en huitième de final du Mondial au Qatar lundi, et s'avance plus que jamais en favori avant d'affronter la Croatie au prochain tour
Le "Roi" Pelé, qui avait fait savoir qu'il suivrait la rencontre depuis son lit d'hôpital, a dû apprécier la victoire tout comme la banderole que les joueurs ont affiché en fin de match, avec écrit "Pelé!" et une photo le représentant en train de célébrer un but avec la Seleçao.
Soigné pour un cancer du côlon, le triple champion du monde (1958, 1962, 1970) de 82 ans aura pu voir un Brésil en démonstration, solidement appuyé sur une défense impeccable, qui permet aux attaquants de déployer tout leur talent.
L'idole du Brésil n'a cependant pas encore perdu son record de 77 buts en sélection (selon la Fifa), puisque Neymar, qui a marqué une fois sur pénalty, en reste - pour le moment - à 76 réalisations.
Quant aux Croates, ils auront de quoi se concocter quelques séances vidéo sur leur adversaire d'ici à vendredi, en visionnant le récital brésilien: quatre buts en 36 minutes, face à des Coréens débordés.
- Réponse du "Ney" -
Il n'y a pas eu de round d'observation : à peine joué sept minutes que Vinicius ouvrait le score et son compteur personnel dans ce Mondial. Oublié par la défense aspirée à droite par une percée de Raphinha, il a pris tout son temps pour placer sa frappe (1-0, 7e).
Le deuxième but a été inscrit par un pénalty sévère sifflé par l'arbitre français Clément Turpin, pour une faute de Jung Woo-young sur Richarlison. Neymar, pour son retour, n'a laissé à personne d'autre le soin de le transformer (2-0, 13e).
C'était la réponse du "Ney" à ceux qui l'avaient mis sous pression ces derniers jours. La presse brésilienne notamment avait insisté sur le brillant début de Mondial de ses comparses du Paris SG, Kylian Mbappé avec la France et Leo Messi avec l'Argentine, et l'appelait à se hisser à leur hauteur, une fois rétabli de son entorse à la cheville droite.
Outre son but, le N°10 brésilien n'a pas semblé gêné par sa cheville pendant la rencontre, avant de sortir à la 80e minute.
Costauds mentalement, les Coréens ont continué à faire front, essayant de jouer les contres à fonds, mais sans fermer le jeu. Hwang Hee-chan, d'un superbe tir de 25 m en lucarne, a même obligé Alisson Becker à sortir une grande parade pour éviter la réduction du score.
- Quatre buts en une mi-temps-
Mais le Brésil était vraiment trop fort ce lundi, et comme à l'entraînement, Richarlison a conclu une action qu'il avait lui-même initiée, lancé dans la surface et dans le dos des défenseurs par Thiago Silva (3-0, 30e).
Le buteur, après avoir célébré par une danse avec ses coéquipiers sur le terrain, a couru vers le banc où les remplaçants ont poussé leur sélectionneur Tite à s'associer à leur danse. Preuve, s'il en fallait que ce groupe en quête d'une sixième étoile vit bien sa coupe du monde !
À la pause, les quintuples champions du monde menaient 4-0, grâce à un autre but de Paqueta (36e).
La messe était dite, mais Tite n'a pas fait tourner tout de suite, et les onze mêmes joueurs ont repris le match sur un rythme plus décontracté, tout en gardant globalement le contrôle.
Les Coréens ont eu des occasions, mais ont longtemps buté sur Alisson Becker, impérial, auteur de deux parades fantastiques après des tentatives de l'attaquant de Tottenham Heung-min Son (47e) et de Hee-chan Hwang (68e). Puis ils ont magnifiquement sauvé l'honneur par Paik Seung-ho, passé par le centre de formation du Barça, auteur d'un tir lointain puissant sur lequel le gardien brésilien a dû s'avouer vaincu (4-1, 76e).
LA CROATIE SUR LE FIL
La Croatie, vice-championne sortante, poussée aux tirs au but par le Japon, a décroché lundi sa place en quarts de finale du Mondial-2022, où elle affrontera le vainqueur de Brésil-Corée du Sud (20h00), un match que le "Roi" Pelé regardera à l'hôpital
Spécialistes des prolongations, les Croates ont fait parler leur expérience et mieux géré la séance de tirs au but que les Japonais, décidément maudits à ce stade de la compétition (1-1, 3 t.a.b à 1). Comme lors des deux dernières Coupes du monde et pour la quatrième fois de son histoire, la sélection nippone échoue en huitièmes.
Tombeurs de l'Allemagne et l'Espagne et surprenants premiers de leur groupe, les Japonais avaient pourtant mieux débuté que Luka Modric et ses coéquipiers en ouvrant le score par Daizen Maeda (43e). Mais Ivan Perisic a remis les deux équipes à égalité au retour des vestiaires (55e).
Pour la première fois depuis le début de ce tournoi, il a fallu en passer par les tirs au but et à cet exercice le gardien croate Dominik Livakovic s'est montré impérial en détournant trois tentatives japonaises.
Lors de la Coupe du monde 2018, les Croates avaient déjà eu recours aux tirs au but pour écarter le Danemark en huitièmes, puis la Russie en quarts, avant de battre l'Angleterre en prolongation en demi-finales.
- Pelé devant la télé -
Au-dessus du match des Brésiliens planera l'ombre du Roi Pelé, seul joueur à avoir remporté trois fois le plus prestigieux des trophées du football, dont tout le pays suit l'évolution de l'état de santé et qui a annoncé qu'il suivrait la rencontre depuis son lit d'hôpital.
"Je vais regarder le match ici à l'hôpital et je vais soutenir chacun d'entre vous. Bonne chance à notre Brésil!" peut-on lire sur le compte Instagram de la légende âgée de 82 ans, à l'adresse des joueurs de la Seleçao en lice au Qatar.
Le sélectionneur auriverde Tite a transmis "l'affection" de l'ensemble de l'équipe au "Roi". "Nous prions pour votre santé, majesté", a posté de son côté Neymar sur Instagram. Rétabli de son entorse à la cheville droite, la star brésilienne sera titulaire face à la Corée du Sud.
Contre la Corée du Sud, les Brésiliens partiront immenses favoris, d'autant qu'ils enregistrent également le retour de Danilo derrière. Un renfort qui fera oublier aux supporters les forfaits définitifs d'Alex Telles et Gabriel Jesus.
Si l'on excepte le chef d'oeuvre de l'attaquant de Tottenham Richarlison en ouverture contre la Serbie, le Brésil a en effet plus impressionné par sa solidité défensive que par son animation offensive. Elle n'a inscrit que trois buts.
Le Brésil serait bien inspiré de ne pas se projeter trop vite vers une éventuelle demi-finale contre l'Argentine, dont rêve l'Amérique du sud et que beaucoup annoncent déjà comme une finale avant l'heure.
Les Coréens, qui sont sortis d'un groupe difficile aux dépens de l'Uruguay et du Ghana, ne se présenteront pas en victimes expiatoires, comme ils l'ont montré en renversant une situation compromise lors de leur victoire convaincante contre le Portugal (2-1). "C'est une équipe agressive et puissante. On ne pourra pas se permettre d'erreurs", prévient Richarlison.
Arriver en huitième "est formidable mais notre tournoi n'est pas terminé", prévient Son Heung-min, coéquipier de Richarlison aux Spurs. Depuis sa demi-finale de 2002, la Corée du Sud n'a jamais atteint les quarts de finale.
On connaît déjà deux affiches des quarts de finale, prévus vendredi et samedi prochains. Après le duel Pays-Bas-Argentine, déterminé samedi, la France - grâce au 52e but en Bleu de Giroud et à un doublé de Mbappé - a dominé la Pologne (3-1) et affrontera l'Angleterre, facile vainqueur du Sénégal (3-0), avec le premier but au Qatar de Harry Kane.
par l'éditorialiste de seneplus, tidiane sow
BOIRE LA MANCHE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le milieu de terrain fut la grosse déception du match contre l'Angleterre. Krépin, un funambule. Sarr et Boulaye eurent leurs occasions qu’ils vendangèrent. C’est ce qui sépare le haut niveau d’un bon niveau
Pour ceux qui en doutaient et qui se berçaient d’illusions, la réalité les a rattrapés. L‘Angleterre est au-dessus du Sénégal et cela s’est vérifié sur le terrain. Nous aurons en tout tenu 37 petites minutes. La différence s’est faite par le talent. Il y avait plus de talents en face. Nous avons eu les meilleures occasions au début du match par Boulaye et Ismaïla mais nous ne les avons pas mises au fonds. Soudain, ce qui arrive dans ce genre de match, erreur de placement de Diatta, démarrage et appel de Bellingham sur le cote droit, déviation de Foden, passe de Kane pour Bellingham parti sans être suivi par son demi et parfait centre en retrait de ce dernier entre les jambes de Koulibaly, accouru pour couvrir et voilà Henderson, le moins technique de l’attaque anglaise, tout seul au point de penalty, d’un plat de pied qui ouvre la marque. Du grand art !
Les demi ont commis deux fautes sur cette action : laisser partir Bellingham, ne pas couvrir Henderson. Sept minutes plus tard, bis repetita : récupération de Bellingham, encore lui, sur une attaque sénégalaise, accélération pour se débarrasser des demi, passe à Foden et le voilà qui met koulibaly à un contre deux. Kane a tout le temps du monde pour ajuster le pauvre Mendy – pas dans un grand jour – et marquer : deux à zéro. C’était la dernière action de la mi-temps. L’affaire semblait pliée. Les Lions ne se remettront jamais de ce deuxième but !
La seconde mi-temps vit une Angleterre conquérante, sûre et confiante de sa force et des Lions de la Teranga bien dociles. Le sursaut attendu ne vint pas. Les changements effectués ne furent que des changements d’hommes, mais la bataille était ailleurs. Elle était tactique et elle était gagnée par Southgate. Aliou ne la contesta pas. Il n’avait sûrement pas les moyens de le faire. Le troisième but de Saka, à l’heure de jeu, fut une copie conforme du premier. Démarrage de Foden sur la droite qui embarque les demi-centres venus couvrir, centre en retrait pour Saka qui, malgré Jacobs venu tacler, d’une pichenette malicieuse trompe Mendy. Les pommes de terre étaient cuites.
Voilà le résumé de ce match à oublier bien vite. Le talent se trouvait indiscutablement du coté de l’Angleterre. Jude Bellingham fut un véritable poison, (on aurait dû envoyer des cambrioleurs chez lui). Il fut à l’origine de tous les buts anglais. Il a 19 ans. Il donna un amour de centre en retrait à Henderson pour son premier but, fut impliqué sur le troisième but de Saka et enclencha sur un modèle de contre-attaque, l’action du deuxième but de Kane.
Nous savions que l’Angleterre avait une attaque de feu. Elle le prouva. Nous pensions que notre défense était forte, mais elle ne l’était pas. Elle l’est quand elle est protégée par trois demi-défensifs, sinon elle est vulnérable. Elle le montra sur ce match où elle fut souvent prise à défaut. Diallo fut inexistant, souvent mal placé, lent et pas accrocheur le moins du monde. Il fit souvent les mauvais choix. Étonnant qu’il ait fini le match. Le milieu de terrain fut la grosse déception de ce match. On mesure en leur absence, le rôle important que jouaient Kouyate et Gana comme protecteurs de l’axe central. Nampalys et Ciss ne furent jamais à la hauteur. Koulibaly montra, comme à l’accoutumée, une bonne combativité mais fut battu sur les buts parce que couvrant sans cesse les manquements de ses collègues. Il manqua toujours ce liant pour approvisionner l’attaque.
Ismailla et Illiman furent tout le temps obligés de revenir rechercher les ballons ce qui facilita grandement le rôle des latéraux anglais pour les contenir et les obliger à jouer en arrière. Krépin fut un funambule à son habitude et on se demande quel secret de sang le lie au coach pour qu’il soit systématiquement dans son 11 de départ. Il n’a pas sa place dans les 26. Il fut une véritable âme en peine sur le terrain.
Avant cette 37e minute, nous jouâmes parfaitement bien, pressant haut les Anglais et Maguire et Stone furent souvent à la peine et commirent de nombreuses fautes. La balle était vivante et notre pressing ne laissa pas le temps aux Anglais de s’organiser. C’est en ces moments que Sarr et Boulaye eurent leurs occasions qu’ils vendangèrent. Ce sont ces moments qu’il faut savoir répéter infiniment dans le haut niveau et marquer dans ses temps forts. Nous eûmes 10 tentatives de tir dont une seule fut cadrée et zéro but à l’arrivée. L’Angleterre eut huit tentatives dont quatre furent cadrées et ils marquèrent trois buts. C’est ce qui sépare le haut niveau d’un bon niveau. C’est ce qui nous reste à apprendre.
Vive les Lions !
Tidiane Sow est coach en communication.
DEUX DÉPUTÉS ACTIVEMENT RECHERCHÉS PAR LA POLICE
La police est aux trousses de Massata Samb et Mamadou Niang coupables d'avoir porté des coups à leur collègue Amy Ndiaye, le 1er décembre à l'Assemblée. "Ils se sont cachés dès qu'ils ont su qu'une procédure a été enclenchée contre eux", confie une source
Deux députés d'opposition sénégalais étaient recherchés lundi par la police après des violences sur une parlementaire lors d'une bagarre jeudi à l'Assemblée nationale, a indiqué à l'AFP un haut responsable de la police.
Massata Samb a giflé la parlementaire Amy Ndiaye et Mamadou Niang lui a donné un coup de pied au ventre le 1er décembre au cours du vote du budget du ministère de la Justice, après qu'elle eut tenu des "propos irrespectueux" contre leur chef religieux dirigeant leur parti, selon M. Samb.
Les deux députés sont membres du Parti de l'Unité et du rassemblement (PUR), une composante de la principale coalition de l'opposition, dont le chef est Serigne Moustapha Sy, un guide religieux qui n'est pas député mais est très influent au Sénégal. Amy Ndiaye, maire de la commune de Gniby (centre), était enceinte et a ensuite été admise dans un établissement hospitalier, ont déclaré des députés du parti au pouvoir.
"Nous sommes à leurs trousses (les députés) depuis samedi. Ils se sont cachés dès qu'ils ont su qu'une procédure a été enclenchée contre eux. Nous avons été saisi par le parquet" du tribunal de Dakar, a affirmé à l'AFP le responsable policier sous couvert d'anonymat, confirmant des informations de la presse locale.
Une plainte a été déposée lundi au tribunal de Dakar contre les deux députés mis en cause, a déclaré à la presse l'avocat de la parlementaire, Baboucar Cissé. La police a été saisie par le Parquet à la suite d'un "courrier du président de l'Assemblée nationale" exigeant des poursuites contre les deux députés, a dit Me Cissé. Le PUR n'était pas immédiatement joignable lundi.
L'opposition exige de la parlementaire Amy Ndiaye des excuses pour avoir manqué de respect à Serigne Moustapha Sy lors d'une intervention à l'Assemblée et de l'avoir accusé notamment de ne pas tenir sa parole et de manquer de respect au président Macky Sall, selon des propos diffusés par les médias.
La scène de violence - largement condamnée au Sénégal - est survenue pendant la campagne annuelle internationale "16 Jours d’activisme contre la violence basée sur le genre à l’égard des femmes et des filles ", soutenue par l'ONU.
Le camp présidentiel a perdu la majorité absolue qu'il détenait à l'issue des élections législatives de juillet qui ont donné un quasi équilibre des forces à l'Assemblée dans un contexte politique tendu.
par François Mendy
LIBÉREZ PAPE ALÉ NIANG AVANT QU'IL NE SOIT TROP TARD
Ce que les médias internationaux nous relaient comme information sur tel leader d’opinion, intellectuel, artistes, homme politique… est en grève de la faim, et pour la plupart dans les dictatures, se passe désormais au pays de feu Mamadou Dia
Pendant que le peuple à les yeux braqués au Qatar, un de ses enfants, arbitrairement incarcéré par le régime de Macky Sall entame une grève de la faim dont les conséquences peuvent être désastreuses. En faisant recours à cette forme extrême de lutte, Pape Alé Niang nous alerte sur sa situation et plus globalement, sur l’injustice qui est érigée en règle au Sénégal.
Il faut souligner que la plupart des personnes qui ont recours à la grève de la faim sont des victimes d’injustices de tous ordres (persécution politique, arrestations arbitraires, spoliations…). Donc, Pape Alé Niang lance un message à ceux qui doutent encore, qu’il est victime d’une persécution.
Parce qu’entamer une grève de la faim nécessite d’avoir une ferme conviction que vous êtes injustement privé de votre droit. Dans ce cas de Pape Alé, en dehors du symbole qu’il représente pour les Sénégalais et la liberté de la presse, le Gouvernement est mis face à ses responsabilités. Parce que c’est le Ministère public qui a pris la décision insensée de l’envoyer en prison.
Macky s’enfonce dans la dictature
Emprisonner un journaliste pour avoir publié un document, même secret défense soit-il, mais qui ne peut rien provoquer ou changer quelque chose, il faut être idiot pour le faire. Car en termes d’image, c’est une catastrophe pour le Sénégal au niveau international. En effet, ce que les médias internationaux nous relaient comme information sur tel leader d’opinion, intellectuel, artistes, homme politique… est en grève de la faim, et pour la plupart dans les dictatures, se passe désormais au pays de feu le président Mamadou Dia. Quel recul !
De toutes les façons, l’image du Sénégal est déjà écornée par cette absurde arrestation qui pouvait, au pire des cas, aboutir à une garde à vue puis à une libération. Mais le « Monstre » a décidé de faire de ce journaliste « insolent et têtu », un cas d’école pour tous les confrères qui seraient tentés d’emprunter le même chemin.
Mais malheur à celui qui bâillonne la presse , car il signe son entrée dans le cercle restreint et peu envieux des dictatures . Et Macky Sall est en train, petit à petit, de faire son entrée dans ce groupe. Sauf qu’il oublie qu’au Sénégal, la notion de liberté est aussi vieille que l’homo senegalensis. Donc, libérez Pape Alé Niang avant qu’il ne soit trop tard.
UNE FORCE OUEST-AFRICAINE FACE AU JIHADISME ET AUX COUPS D'ÉTAT
Les dirigeants d'Afrique de l'Ouest ont décidé dimanche à Abuja la création d'une force régionale vouée à intervenir non seulement contre le jihadisme mais aussi en cas de coup d'Etat, comme la région en a connu plusieurs depuis deux ans
Les chefs des Etats membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ou leurs représentants réunis en sommet ont aussi exigé que la junte au pouvoir au Mali libère avant le 1er janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet, a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Cédéao.
A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l'AFP sous le couvert de l'anonymat, alors que cette affaire est source de graves tensions entre le Mali et la Côté d'Ivoire, tous deux membres de la Cédéao.
Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices dans cette crise, se rendra au Mali pour "exiger" la libération des soldats, a ajouté le diplomate.
"Les dirigeants de la Cédéao ont décidé de recalibrer notre architecture sécuritaire", a dit M. Touray.Il s'agit de prendre en main leur "propre sécurité" et non plus de s'en remettre à des acteurs extérieurs, a-t-il expliqué.
Ils sont "résolus à établir une force régionale qui interviendra en cas de besoin, qu'il s'agisse de sécurité, de terrorisme ou de rétablir l'ordre constitutionnel dans des Etats membres", a-t-il déclaré.
- Propagation jihadiste -
Plusieurs pays de la région sont en proie à la propagation jihadiste qui, partie du nord du Mali, a gagné le centre de ce pays, mais aussi le Burkina Faso et le Niger, et s'étend vers le sud et le golfe de Guinée.Les armées nationales sont largement impuissantes et coopèrent avec des acteurs extérieurs, l'ONU, la France ou encore la Russie.
L'insécurité est un facteur primordial des coups d'Etat militaires qui ont secoué la région depuis 2020, au Mali, au Burkina et, pour d'autres raisons, en Guinée.
Des responsables militaires de la région se réuniront dans la deuxième moitié de janvier pour discuter des modalités d'établissement de la force régionale, a dit M. Touray.
Les dirigeants ouest-africains ont décidé pour le financement de ne pas s'en remettre uniquement aux contributions volontaires qui ont déjà montré leurs limites, a-t-il dit sans plus de précisions.
Ils se sont aussi penchés sur la situation politique au Mali, au Burkina Faso et en Guinée.
La Cédéao, inquiète d'instabilité et de contagion, fait pression depuis des mois pour un retour aussi rapide que possible des civils à la tête de ces pays, dont deux, le Mali et le Burkina, sont gravement ébranlés par la propagation jihadiste.Le Mali et le Burkina ont été le théâtre de deux putsch en l'espace de moins d'un an.
- Sérieuses inquiétudes" -
Les trois pays sont suspendus des organes décisionnels de la Cédéao.
Les militaires se sont engagés sous la pression à céder la place au bout de deux ans et d'une période dite de transition au cours de laquelle ils disent tous vouloir "refonder" leur Etat.
Les dirigeants ouest-africains ont examiné les actes accomplis par les uns et les autres sur la voie de ce qu'ils appellent un "retour à l'ordre constitutionnel".
Au Mali, "Il faut absolument que l'ordre constitutionnel revienne dans les délais prévus", a dit M. Touray.Si les militaires maliens respectent l'échéance annoncée de mars 2024 après des mois de confrontation politique avec la Cédéao et un sévère embargo commercial et financier aujourd'hui levé, la "transition" aura en fait duré trois ans et demi.
En Guinée, M. Touray a pressé la junte d'associer "immédiatement" et "sans exception" les partis politiques et la société civile au processus devant ramener les civils au pouvoir.
Les principaux partis et une bonne partie de la société civile boycottent l'offre de dialogue de la junte.Si ce dialogue n'est pas possible en Guinée même, la junte doit examiner la possibilité qu'il ait lieu dans un autre pays de la Cédéao, a dit M. Touray.
Quant au Burkina, M. Touray a exprimé "les sérieuses inquiétudes" de la Cédéao devant l'évolution sécuritaire et la crise humanitaire.Il a affirmé la volonté de la Cédéao de soutenir le Burkina.
L'ULTIMATUM DE LA CE CEDEAO AU MALI
Les dirigeants des Etats d'Afrique de l'Ouest réunis en sommet dimanche à Abuja ont exigé de la junte au pouvoir à Bamako qu'elle libère avant janvier 46 soldats ivoiriens prisonniers depuis juillet sous peine de sanctions
"Nous demandons aux autorités maliennes au plus tard au 1er janvier 2023 la libération des soldats ivoiriens", a dit à des journalistes Omar Touray, président de la commission de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). A défaut, la Cédéao prendra des sanctions, a dit un diplomate ouest-africain à un correspondant de l'AFP sous le couvert de l'anonymat.
M. Touray a également déclaré que la Cédéao se réservait la possibilité d'agir si les soldats ne recouvraient pas la liberté avant le 1er janvier. Le président togolais Faure Gnassingbé, qui joue les bons offices entre le Mali et la Côte d'Ivoire dans cette crise, se rendra au Mali pour "exiger" la libération des soldats, a ajouté le diplomate ouest-africain.
Le Mali livre un bras de fer à la Côte d'Ivoire et la Cédéao depuis qu'il a arrêté le 10 juillet 49 soldats ivoiriens à leur arrivée à Bamako. Trois ont été relâchés depuis. La Côte d'Ivoire et l'ONU affirment que ces soldats devaient participer à la sécurité du contingent allemand des Casques bleus au Mali. Mais Bamako dit les considérer comme des "mercenaires" venus attenter à la sûreté de l'Etat.
ACTE DE VIOLENCE A L'ASSEMBLEE NATIONALE, L'AJS S'INDIGNE
L’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby est loin de connaitre son épilogue. L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) a fait face à la presse ce matin pour dire que ces actes sont « inacceptables et intolérables » surtout au sein de l’hémicycle
L’agression de la députée Amy Ndiaye Gniby est loin de connaitre son épilogue. L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) a fait face à la presse ce matin pour dire que ces actes sont « inacceptables et intolérables » surtout au sein de l’hémicycle. Ces actes confirment l’ampleur du phénomène et de leur banalisation.
L’Association des juristes sénégalaises (Ajs) dénonce, avec « la plus grande véhémence, cette lâche agression perpétrée » par deux députés hommes, envers une femme parlementaire, a dit Ndeye Madjiguéne Sarr chargée de communication de l’Ajs. « Ces faits confirment l’ampleur des violences faites aux femmes et leur banalisation », s’est désolée l’Ajs. « Ils sont inacceptables et intolérables », a tranché Mme Sarr. Cela surtout, selon elle, si ces faits se passent au sein de cet hémicycle chargé de veiller à l’application des lois parmi lesquelles celles qui répriment sévèrement ces formes de violences. Elle ajoute dans ce sens que l’AJS est à l’écoute des sanctions qui seront prises, au sein de l’Assemblée contre ces deux tristes agresseurs.
Dans ce contexte de campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, l’Association des Juristes Sénégalaises (AJS) exprime toute « son indignation » face à ses actes de violences et rappelle que « la violence ne peut être tolérée ou acceptée, comme alternative à la discussion », quel que soit le lieu, les conditions ou les personnes concernées.
Ainsi, en tant qu’Organisation de Promotion et de Protection des Droits Humains, plus particulièrement ceux des femmes et des enfants, « l’AJS condamne fermement ces actes scandaleux qui portent atteinte au respect du droit à la dignité et à l’intégrité physique de la personne humaine », a réitéré la responsable de la communication de l’Ajs.
Elle invite les parlementaires, élus par le peuple pour les représenter dans cette institution, à le faire avec « honorabilité », en ayant pour seul objectif de défendre les intérêts de ce peuple souverain.
VIOLENCE A L'ASSEMBLEE, UNE PLAINTE SUR LA TABLE DU PRODUREUR
L’affaire dite Amy Ndiaye Gniby, du nom de la député apériste agressée par deux de ses collègues de l’opposition en pleine session parlementaire, est en train de prendre une nouvelle tournure, celle-là judiciaire.
L’affaire dite Amy Ndiaye Gniby, du nom de la député apériste agressée par deux de ses collègues de l’opposition en pleine session parlementaire, est en train de prendre une nouvelle tournure, celle-là judiciaire. En effet, son avocat, Me Baboucar Cissé du Barreau de Dakar vient d’annoncer sur les ondes de iradio (90.3), avoir déposé une plainte sur le bureau du Procureur.
« Je vous confirme que j’ai déposé la plainte ce matin (lundi 5 décembre, ndlr), après avoir rencontré M. le procureur de la République, à qui j’ai remis en main propre ladite plainte », annonce la robe noire. Et Me Cissé de poursuivre, toujours avec iradio, « je pense qu’elle sera transmise à la Division des investigations criminelles (DIC) qui est d’ailleurs déjà saisie de cette affaire par le parquet, à la suite certainement du courrier du président de l’Assemblée nationale. Maintenant, nous attendons calmement la suite qui sera réservée à cette plainte ».
Dans tous les cas, Me Baboucar Cissé pense que « l’enquête va aller très vite parce que les faits sont clairs et constants ». « L’honorable député Aly Ndiaye ne veut rien d’autre que la justice se prononce et que ça puisse servir de leçon pour tous les députés qui seraient tentés de faire de l’hémicycle une arène de gladiateurs »,conclut-il.
CHOGUEL MAÏGA REPREND SON POSTE DE PREMIER MINISTRE
Apres quelques semaines d'absence due à son état de santé, Choguel Maïga retourne à son poste. Dimanche, un décret lu à la télévision nationale nomme le colonel Abdoulaye Maïga ministre d'Etat toujours chargé de l'administration et de la décentralisation.
Un décret lu dimanche soir à la télévision nationale nomme le colonel Abdoulaye Maïga ministre d’État, toujours chargé de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le décret antérieur nommant Choguel Kokalla Maïga chef du gouvernement n’ayant pas été abrogé, celui-ci est censé retrouver automatiquement son poste de Premier ministre , ce lundi 5 décembre.
Le colonel Abdoulaye Maiga est aussi appelé à assurer l’intérim du Premier ministre en cas d’absence, d’empêchement ou de vacance du poste même s’il quitte la Primature. D’ailleurs, il est prévu qu’il prenne le relai, sans un nouveau décret.
Rappeler que Dr Choguel Maiga a été absent quatre mois durant pour raison de santé. C’est le colonel Abdoulaye Maiga, désigné le 21 août 2022 par le président de la transition le colonel Assimi Goita, qui assurait jusque-là l’intérim.