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13 août 2025
DEUX LAVEURS DE BILLETS NOIRS ARRETES
Poursuivis pour tentative d’escroquerie et détention d’objets destinés par leur nature à la fabrication ou la coloration de signes monétaires, Fallou Sylla et Alassane Ba ont été mis hors d’état de nuire.
Poursuivis pour tentative d’escroquerie et détention d’objets destinés par leur nature à la fabrication ou la coloration de signes monétaires, Fallou Sylla et Alassane Ba ont été mis hors d’état de nuire. Le sieur Fallou Sylla a fait croire au sieur Ba qu’il détenait plus de deux milliards cinq cent millions (2 500 000 000) de FCFA en billets noirs. Il lui demandé de lui trouver quelqu’un client qui lui prêterait 5 100 000 FCFA en vrais billets de banque afin qu’il achète les matériaux pour laver les coupures noires. Après l’opération, l’argent serait divisé en deux parts équitables…
Au courant du mois de novembre 2022, une de ses connaissances dénommée Sow Marabout et demeurant à Touba aurait mis en rapport le sieur Alassane Ba avec le nommé Fallou Sylla pour qu’ils travaillent ensemble. Ce dernier l’aurait contacté la semaine dernière en lui faisant savoir qu’il détenait par devers lui deux milliards cinq cent millions (2 500 000 000) de FCFA en billets noirs et qu’il aurait besoin de cinq millions cent mille (5 100 000) FCFA en vrai billets pour pouvoir laver les coupures qu’il gardait.
Poursuivant, il lui a aussi fait savoir que s’il arrivait à lui trouver un bailleur qui lui prêterait cette somme, après le lavage des billets, l’argent serait divisé à parts égales. « C’est ainsi que je m’en suis ouvert à mon ami Ndiack Fall qui m’a fait comprendre qu’il n’avait pas les 5 100 000 FCFA mais allait en parler un ami qui dispose de cette somme. Sur ce, il a demandé au nommé Fallou Sylla, détenteur des billets noirs, de venir lui faire une démonstration. Après la démonstration, il lui a demandé de revenir le vendredi 02 décembre 2022 pour qu’il lui verse la somme sollicitée », raconte le sieur Alassane Ba. Quand le faux monnayeur est venu, il a trouvé son partenaire au domicile du sieur Ndiack Fall qui leur avait caché son intention de les faire arrêter par la police. C’est ainsi qu’ils ont tous été arrêtés et conduits au commissariat.
Face aux policiers, Ba a reconnu les faits qui lui sont reprochés. « J’ai connu le nommé Fallou Sylla par le biais d’un de mes amis, mais j’ignorais que c’était un malfaiteur. Je croyais qu’il pouvait fabriquer de vrais billets de banque. C’est la raison pour laquelle je me suis associé à lui, mais j’ignorais que c’était un escroc. J’ignorais également qu’il détenait par devers lui tout un arsenal destiné à la fabrication ou la coloration de signes monétaires. C’est seulement lorsqu’il est venu faire la démonstration chez le sieur Ndiack Fall que j’ai vu tous ces objets », a déclaré Ba aux enquêteurs, tout en niant être le complice du sieur Fallou Sylla qui s’est servi de lui pour tenter d’escroquer Ndiack Fall.
Quant au nommé Fallou Sylla, il a soutenu avoir été victime d’escroquerie en 2019 en Gambie par un groupe d’individus qui détenaient des objets destinés à la fabrication ou la coloration de signes monétaires. Ces derniers étaient parvenus à lui soustraire frauduleusement la somme de 10 millions de francs FCFA. C’est la raison pour laquelle, après avoir subi ce coup dur, il a fait des recherches et des investigations pour connaître exactement les produits et les ruses qu’ils ont utilisés pour lui soutirer autant d’argent. « Au cours de mes investigations, j’ai rencontré un certain Boubacar qui avait des connaissances en la matière. C’est ce dernier qui m’a formé. Après la formation, j’avais continué à exercer mon métier de commerçant. Et mi-novembre, je suis entré en contact avec un charlatan du nom de Sow et demeurant à Touba pour qu’il fasse des prières pour moi. Effectivement, c’est lui qui m’a mis en rapport avec le nommé Alassane Ba pour que nous travaillions ensemble. J’ai confectionné mes produits avant de demander au sieur Ba de me trouver un client. Chose faite, j’ai réussi ma démonstration chez le nommé Ndiack Fall qui avait déjà averti la police », reconnait-il. Les deux mis en cause ont été arrêtés et déférés au parquet en attendant d’être fixés sur leur sort.
LES TRAVAILLEURS DE LA SOCOCIM BOUDENT LA CNTS-FC DE CHEIKH DIOP ET LA CNTS DE MODY GUIRO
ils ont jeté leurs baluchons à la Csa d’Elimane Diouf.
Grosse perte syndicale à la Sococim pour Cheikh Diop Cnts-Fc et Mody Guiro Cnts. Les deux plus grandes centrales syndicales du pays, qui contrôlaient les travailleurs de la Sococim, ont été boudées par ces derniers qui ont tout simplement décidé de rallier la Confédération syndicale autonome (CSA). Le jeudi 24 novembre dernier, ils ont mis sur pied le Syndicat des travailleurs des industries du ciment Mines et Carrières dirigé par Abdoulaye Ndiaye.
Pendant plus de 20 ans, Cheikh Diop de la Cnts-Fc était le tout-puissant seigneur syndical des travailleurs la première cimenterie du pays à travers le Syndicat des industries extractives et de la prospection minière. Sa centrale était en première ligne des revendications des travailleurs de la Sococim. Cheikh Diop avait la majorité des travailleurs de l’usine, écrasant l’autre partie dite de la Centrale Poste de Diokoul contrôlée par Mody Guiro de la Cnts. Cependant, à l’heure du bilan syndical, les travailleurs de la Sococim ont soutenu ne plusse reconnaître dans la Cnts/Fc de Cheikh Diop. « Nous avons durant plus de 20 ans cheminé à travers le Syndicat des industries extractives et de la prospection minière avec la CNTS-Fc de Cheikh Diop. Mais lorsque nous avons décidé de faire le bilan de notre compagnonnage avec notre leader, nous avons tiré un bilan négatif d’autant que Cheikh Diop ne s’impliquait plus dans nos combats syndicaux contre la direction générale. Nous étions dans un syndicat affilié à une grande centrale qui était la Cnts-Fc, mais à vrai dire nous ne nous voyons plus dans l’action syndicale de Cheikh Diop. Notre décision a été alors de mettre en place un nouveau syndicat dénommé Syndicat national des travailleurs des industries du ciment Mines et Carrières. Mais, à notre grande surprise, Cheikh Diop n’a manifesté aucune sympathie à notre égard lorsque nous l’avons informé de notre décision de mettre en place un nouveau syndicat » disent en chœur le SGA Oumar Touré, Mohamed Sène, délégué du personnel, Djiby Diène, secrétaire administratif, Abdoulaye Ndoye, délégué du personnel. Selon eux, le temps était venu d’aller vers de nouvelles approches et orientations syndicales.
Appel d’offres syndicales, le personnel quitte en masse la CNTS-FC
Toutefois, les nouveaux dirigeants du STIC Mines et Carrières ne se sont pas rués les yeux fermés vers la Confédération des syndicats autonomes (CSA). Ils ont en effet inauguré une démarche inédite du genre un appel d’offres de tutelle syndicale. Dans ce cadre, trois centrales syndicales ont été auditionnées. Il s’agit de la Fédération générale des travailleurs du Sénégal (FGTS) de Sidya Ndiaye, de la CNTS-FC de Bakhao Diongue — qui se dispute avec Cheikh Diop la légitimité de la même centrale — et la Confédération des syndicats autonomes (CSA) d’Elimane Diouf. Ces trois centrales ont été soumises par les dirigeants du nouveau syndicat entourés des travailleurs de l’usine à des entretiens de tutelle syndicale pour apprécier leurs différentes offres pour une meilleure prise en charge des problématiques syndicales des travailleurs de la première cimenterie du pays.
Au finish, le choix a été porté sur la CSA d’Elimane Diouf. Les travailleurs de la Sococim ont salué l’expérience, la démarche, l’intégrité et surtout la démocratie interne de la CSA qui est l’une des rares organisations à renouveler, après chaque deux mandats, sa direction syndicale. Ces atouts ont fait que le nouveau secrétaire général du STIC Mines et Carrières, Abdoulaye Ndiaye, et ses camarades ont décidé d’adhérer à la CSA. Il restait pour ces dirigeants à convaincre le personnel de les suivre sur la nouvelle voie tracée en quittant massivement la CNTS-FC. Le jeudi 24 novembre dernier une assemblée générale d’explication a été tenue à l’usine pour une imprégnation des travailleurs sur le choix porté sur la CSA. A cette occasion, Abdoulaye Ndiaye a réussi à convaincre la quasi-totalité des travailleurs puisque, sur 123 ateliers de l’usine, 98 ont adhéré au STIC Mines et Carrières et donc ont accepté l’affiliation à la CSA. Cela représente environ 224 travailleurs qui ont adhéré à la démarche. Quelque 25 travailleurs restent encore encartés à la CNTS-Fc. Au niveau du Poste Centrale Diokoul, les travailleurs affiliés auparavant à la CNTS de Mody Guiro, 27 sur 34, vont quitter la première centrale syndicale pour le STIC. Abdoulaye Ndiaye et Cie misent désormais sur la CSA d’Elimane Diouf pour mener de nouveaux combats centrés sur deux préoccupations majeures comme le partage des fruits de la croissance de l’entreprise et la formation continue.
LE MINISTRE FATOU DIANE GUEYE MOBILISE A SUCCES LES FEMMES LEADERS POUR DIRE NON
L’affaire de la député Amy Ndiaye Gniby agressée au sein de l’hémicycle le 1er décembre a coïncidé avec la campagne des 16 jours d’Activisme contre les violences faites aux femmes.
Ce lundi 05 décembre 2022, le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a réussi à mobiliser des femmes leaders pour dire Non à la violence faite contre les femmes. Fatou Diané Guèye a indiqué que le Sénégal n’a pas le droit d’observer un recul sur ce combat contre les violences faites aux femmes et filles.
L’affaire de la député Amy Ndiaye Gniby agressée au sein de l’hémicycle le 1er décembre a coïncidé avec la campagne des 16 jours d’Activisme contre les violences faites aux femmes. Le ministre Fatou Diané Guèye n’a pas rapporté cette opportunité malheureuse pour mobiliser les leaders d’organisations de défenses des droits desfemmessur cette affaire Amy Ndiaye Gniby. La violence physique perpétrée sur l’honorable député Amy Ndiaye GNYBI au sein de l’hémicycle par deux de ces collègues de surcroît des hommes, le 1er décembre 2022 a suscité une réaction d’indignation au niveau national et international. en Le souvenir des précédents cas de violence comme celui de l’honorable député Mame Diarra FAM est resté vivace. La manifestation s’est déroulée ce lundi 5 décembre 2022 à partir de 15 h 30mn à la Place du Souvenir et a enregistré la participation de près d’un millier de femmes. Consciente de leurs aspirations partagées, les femmes sénégalaises de tout bord, ont exprimé leur solidarité agissante et condamné cette image qui porte un coup dur à notre cher pays conclut-elle avant de réitérer l’engagement du Chef de l’Etat Macky SALL à ne ménager aucun effort, pour la protection des femmes et la promotion de leurs droits.
A cet effet, les femmes leaders toute obédience (société civile, politique, secteur privé, universités etc.) et les réseaux de jeunes engagés dans le mouvement d’éradication de la violence ont décidé spontanément d’organiser une mobilisation en relation avec les services du Ministère de la Femme, de la Famille et de la protection des enfants pour un appel à l’éradication des violences faites aux femmes. La société civile représentée à travers le réseau siggil Jigeen par la voix de Safietou Diop, la synergie des organisations de la société civile dirigée par la très distinguée Penda Seck Diouf ont eu a rappelé le parcours élogieux du mouvement associatif féminin.
Maître Nafissatou Diop a salué l’initiative du Ministre de regrouper toutes les parties prenantes sans exclusive pour défendre la cause des femmes. Le Professeur Penda Mbow prenant la parole a donné un cours magistral à l’assistance sur le rôle et de la place de femme sénégalaise, les fondements historiques de la trajectoire de la nation sénégalaises qui a toujours capitalisé sur l’apport de la femme durant les moments de crises.
Marie Angélique Savané, une figure emblématique de l’intelligencia sénégalaise et africaine pionnière dans le combat pour la promotion féminine a axé son intervention sur la nécessité de ne pas céder à la peur et à l’autocensure face aux violences faites aux femmes. Le Professeur Ndioro Ndiaye est revenu sur les enjeux et responsabilités qu’appellent la situation que traverse notre pays. Selon elle, la République doit porter plainte contre les deux parlementaires qui ont agressé la député Amy Ndiaye Gniby.
Madame Fatou Diané Guèye ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants a saisi pour magnifier la forte mobilisation qui se déroule en pleine « Campagne des 16 jours d’activisme pour l’élimination des violences faites aux femmes et aux filles et rendre hommage à toutes les femmes sénégalaises ». « Pourquoi sommes-nous là malgré tout le chemin parcouru par nos vaillantes aînées pour une reconnaissance des droits des femmes dans notre pays ? Pourquoi sommes-nous là, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics pour améliorer la condition féminine ? Pourquoi sommes-nous là, après la décision historique de Son Excellence Monsieur Macky SALL, Président de la République, Président en exercice de l’Union Africaine d’accueillir la 2ème Conférence du Continent sur la Masculinité Positive pour l’élimination des violences faites aux femmes et filles ? » s’est-elle interrogée. « Malgré les avancées significatives en faveur d’une meilleure condition féminine dans notre pays, subsistent encore des violations flagrantes des droits fondamentaux des femmes, sous diverses formes et dans une certaine mesure, des tentatives de remise en cause de nos acquis » a continué le ministre Fatou Diané Guèye. Elle n’a pas manqué de relever l’indignation et l’amertume des femmes sénégalaises, suite aux séries d’agressions sur nos sœurs et nos filles ces derniers jours surtout, durant la Campagne des 16 jours dont l’objectif est de mettre fin aux violences faites aux femmes. .
LES DEPUTES PLOMBENT LES AILES DE LA COMPAGNIE NATIONALE
Crise financière, cherté des billets, passagers laissés en rade, pertes de bagages, insatisfaction de la clientèle… les parlementaires ont décrié le dysfonctionnement de la compagnie nationale Air Sénégal.
En recevant le ministre des Transports aériens, Doudou Ka, pour le vote du budget de son département, les parlementaires ont décrié le dysfonctionnement de la compagnie nationale Air Sénégal. Ils ont dénoncé notamment les lenteurs des procédures, la cherté des billets, la mauvaise qualité des avions, l’insécurité de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), les pertes de bagages, des passagers laissés en rade etc. Bref, c’était la fête d’Air Sénégal !
Selon la plupart des intervenants, le service d’accueil de l’aéroport AIBD laisse à désirer. Les parlementaires ont fustigé l’état défectueux des toilettes et la présence remarquée des mendiants devant l’aéroport, estimant que de telles choses ne favorisent guère la préservation d’une bonne image du Sénégal. Ils ont invité le ministre à prendre les dispositions nécessaires pour mettre fin à cette situation. Car encore une fois, ont-ils insisté, côté hygiène, il y a beaucoup à faire. Certains comme le député maire de Yeumbeul, Bara Gaye, ont préconisé un Conseil national de régulation pour l’aviation au Sénégal comme l’on a fait avec l’Artp. A l’en croire, la plateforme aéroportuaire nécessite une véritable régulation. Le député Guy Marius Sagna n’a pas été tendre avec la gestion du département ministériel de Doudou Ka, il est vrai originaire du département de Ziguinchor dontil est l’élu et qui et l’un de ses rivaux sur le plan local. Selon le leader de Frapp, Doudou Ka ne fait que piller les ressources de son ministère pour financer ses activités politiques à travers de multiples dons et du blanchissement d’argent.
Doudou Ka justifie la crise financière d’Air Sénégal !
La compagnie Air Sénégal traverse une crise financière, a reconnu le ministre des Transports aériens et du Développement des Infrastructures aéroportuaires. Doudou Ka est revenu sur les facteurs expliquant les difficultés actuelles de la compagnie nationale. Selon l’ancien directeur général de l’Aéroport International Blaise Diagne, l’aide de l’État n’a pas permis au pavillon national d’amortir totalement les effets néfastes de la pandémie du Covid19. Or, a-t-il cité en exemple, la compagnie Air France a bénéficié d’un important soutien du gouvernement français. D’après lui, si un tel traitement avait été appliqué à Air Sénégal, cette dernière aurait reçu près de 100 milliards de FCFA d’aide publique. Or, à l’absence d’appui financier conséquent de la part des pouvoirs publics s’ajoutent les coûts de maintenance, l’assistance au sol, la location d’avions etla cherté du kérosène à Dakar. D’ailleurs, afin d’atténuer la cherté du carburant, l’entrée d’Air Sénégal dans le capital de Petrosen a été proposée. Les précisions de Doudou Ka sur la cherté des billets d’Air Sénégal Pour sortir de ces turbulences financières et éviter une éventuelle faillite, Doudou Ka a annoncé la mise en place d’un plan de redressement de la compagnie nationale. S’agissant de la dénonciation par certains députés de la hausse des tarifs de la compagnie Air Sénégal SA, le ministre a soutenu que, depuis janvier 2022, les nouveaux tarifs appliqués sont plus compétitifs que ceux d’Air France. A l’en croire, ils seraient de 40 % plus bas pour la catégorie Business, de 36 % pour le ‘’Prémium économique» et de 30 % pour la classe économique. Ce n’est pourtant pas l’impression qu’ont les passagers! Mais enfin…
L’état d’avancement des projets
Le ministre Doudou Ka a dressé le bilan des réalisations effectuées au cours de l’exercice budgétaire 2022, avec notamment la tenue d’un Conseil présidentiel le 28 octobre dernier portant sur le plan de redressement de la compagnie nationale Air Sénégal S.A et sur l’état d’avancement de la ‘’Stratégie Hub aérien 2021-2025», la finalisation à 95 % des travaux de l’aéroport de Saint Louis où, à l’en croire, il ne resterait plus que la mise aux normes de l’infrastructure. Il a aussi évoqué les travaux en cours des aéroports de Matam arrivés à 30% d’exécution, ceux de Kolda à 50%, de Ziguinchor à 25 % de Cap Skirring dont la première phase a été achevée en 2021, la deuxième phase devant démarrer après la présente saison touristique, de Linguère à 25% et de Thiès à 70 %.Doudou Ka a informé de la certification par l’ANACIM de plus de 600 agents chargés de la mise en œuvre des contrôles de sûreté à l’AIDB, l’audit du même aéroport par la TSA (Administration américaine de la sûreté des transports) et par la Direction générale de la Aviation civile (Dgac) française sous la coordination de l’ANACIM. L’ambition est de faire du Sénégal un Hub aérien d’ici 2025, a réaffirmé le ministre des Transports aériens et des Infrastructures aéroportuaires. Un hub dont la mise en œuvre repose sur quatre piliers essentiels : la mise à disposition d’un aéroport de référence aux normes internationales, la création d’une compagnie nationale de référence africaine, la mise en place d’un réseau d’aéroports régionaux aux normes etla création d’une Autorité de l’avion civile forte.
Tout de même, le ministre a souligné quelques difficultés rencontrées au cours de la gestion 2022 notamment le déficit de la formation continue du personnel de supervision et d’encadrement dû à l’inexistence de crédits dédiés, l’insuffisance de ressources humaines spécialisées, la vétusté des équipements météorologiques et des locaux, ainsi que l’insuffisance des moyens du Crédit du transport aérien (Cta).
Les perspectives
Selon M. Doudou Ka, les perspectives de son département ministériel pour l’année 2023 concernent notamment la mise en service des aéroports de Saint Louis, Kolda, Matam, Ziguinchor et Linguère, le démarrage des travaux de ceux de Tambacounda, Kédougou et la deuxième phase de Cap Skirring. La construction de l’héliport de Toubacouta, l’ouverture d’une Académie de formation aux métiers de l’aéronautique du Sénégal, l’homologation de l’aéroport de Saint Louis et la certification de l’aéroport Cap Skirring font également partie des perspectives du ministère des Transports aériens et des Infrastructures aéroportuaires. Last but not least, en font également partie la mise en œuvre de la stratégie croissance d’Air Sénégal S.A ainsi que l’amélioration des investissements en faveur du secteur et du cadre législatif et réglementaire. Doudou Ka annonce qu’en plus de l’accompagnement annuel hors budget propre, l’ANACIM bénéfice de 20 % de la redevance de concession sur le chiffre d’affaires versée par la Société LAS (Limak-Aibd-Summa) gestionnaire de l’Aéroport international Blaise Diagne. D’ailleurs, précise-t-il, une proposition de relèvement de ce taux à 25 % a été soumise récemment au chef de l’État. Le projet du budget 2023 du ministère des Transports aériens et du Développement desInfrastructures aéroportuaires est arrêté à 10 377 676 543 FCFA.
Décalage de l’Ag des maires
Prévue jeudi prochain, l’Assemblée générale des maires a été décalée. Elle devrait se tenir trois jours après c’est à dire le dimanche 11 sous la présidence du Président Macky Sall. Il serait ainsi l’occasion de renouveler le bureau de l’Associations des maires et celui des présidents de département dirigé par un retraité. Pour la succession de Aliou Sall, il se dit dans les chaumières que le Dg de l’Agetip El hadj Malick Gaye est en pole position puisqu’ayant même décroché l’onction du palais. Le maire de Ndiandane aurait même décroché le soutien d’élus de l’opposition sans compter bien évidemment les maires des communes rurales qu’il a beaucoup aidés du reste. Il aura en face de lui le maire de Ndob, le maire de Vélingara, celui de Gaye et celui de Mékhé.
La santé de Pape Alé Niang en cause
La santé de Pape Alé Niang est devenue très préoccupante. L’alerte est de son épouse qui s’est rendue hier à la prison de Sébikotane pour s’enquérir de son état de santé. Après 3 jours de grève de la faim, indique Mme Niang, l’état de santé du journaliste s’est dégradé gravement. A l’en croire, notre confrère arrive à peine à marcher et à parler. Elle informe ainsi l’opinion nationale et internationale et avise les autorités de la nécessité de prendre toutes les dispositions afin d’éviter l’irréparable.
Pape Alé Niang entendu dans le fond vendredi
Restons avec le directeur de publication du site «Dakarmatin» pour dire que la lutte de la Coordination des Associations de Presse (Cap) commence à faire bouger les lignes. Les avocats annoncent l’audition de Pape Alé Niang dans le fond vendredi prochain par le juge du 2e cabinet. Dès la fin de l’audition, le pool des avocats de notre confrère va déposer une demande de liberté provisoire. Ce sera peut-être le bout du tunnel pour le journaliste. En attendant, la Cap poursuit la lutte. Elle sonne la mobilisation pour le conseil des médias prévu ce mercredi.
Le service du commerce accule les commerçants de Thiès
Le ministre Abdou Karim Fofana ne baisse pas la garde pour faire appliquer la baisse des prix. Ses services sont en train de sillonner le pays. Mais le moins que l'on puisse dire est que le taux d'effectivité de l'application des prix homologués, à la suite des mesures de baisse des prix des denrées prises par le président de la République, est loin d'être satisfaisant. Comme en attestent les résultats de l'opération de contrôle menée hier au marché central et dans la zone escale par la brigade régionale du commerce. En effet, sur 46 commerçants (grossistes, demi-grossistes et détaillants) visités, 41 ont été épinglés. Il s'y ajoute la saisie de 39 sacs de 50 kg de riz ordinaire, 10 sacs de riz parfumé, 13 sacs de 50 kg de sucre cristallisé, 15 bidons de 20 litres d'huile de palme et 133 sacs d'aliment de bétail équivalant à une masse de 6,5 tonnes. Ils ont tous été verbalisés pour pratique de prix illicites et devront payer une amende.
Colère des producteurs maraîchers de Diogo
Les producteurs maraîchers de Diogo, dans la zone des Niayes, ont exprimé leur découragement, suite aux nombreuses difficultés qui entravent leurs activités économiques. Selon Amadou Niasse, les producteurs ont été très disciplinés lors de la pandémie de Covid-19, après tant de sacrifices. C’est ainsi qu’ils étaient dans l’impossibilité de faire face aux dettes contractées auprès des banques, mais l’Etat n’a rien fait pour les accompagner. Il souligne d’ailleurs que lorsqu’il s’est agi de distribuer des fonds de résilience, ils ont été royalement ignorés. Globalement, dit-il, les producteurs de Diogo sont confrontés à d’énormes problèmes de commercialisation, de conservation et de transformation des produits. De tels manquements ont, à ses yeux, totalement désintégré la chaîne des valeurs. Et tout cela, dit-il, rencontre le mutisme de l’Etat qui ne fait rien pour protéger ces producteurs, surtout contre la production étrangère qui inonde le marché et plombe la survie des exploitations locales. Il a par ailleurs réclamé la construction à Diogo d’un marché sous-régional dédié aux produits maraîchers. Ils ont également tapé du poing sur la table pour dénoncer le fait que l’engrais de grande qualité provenant du Maroc soit vendu partout ailleurs sauf à Diogo.
Des adjoints aux maires réclament un statut administratif
Le Collectif des adjoints aux maires du département de Diourbel a déclaré lundi vouloir mener le combat en vue de l’adoption, par les pouvoirs publics sénégalais, d’un statut encadrant cette catégorie de membres des conseils municipaux. Il s’entretenait avec les journalistes, en marge d’une réunion consacrée à cette catégorie d’agents des municipalités. Au Sénégal, l’adjoint au maire n’a pas de statut. Il est simplement assigné à certaines tâches. A la fin du mois, il prend ses indemnités et c’est terminé, a dit le secrétaire général dudit collectif, Abdou Diop, un adjoint au maire de Ndankh Sène, dans l’arrondissement de Ndoulo. Il appelle en premier le chef de l’Etat Macky Sall et les autorités compétentes à ouvrir des négociations pour régler définitivement la question du statut des adjoints aux maires, rappelant que ces derniers se sont réunis récemment à Kaolack pour plancher sur leurs revendications. Un mémorandum contenant ces revendications a été remis aux autorités, selon Abdou Diop. Ce mémorandum sera amendé lors d’une assemblée générale prévue le 15 décembre prochain à Dakar, en présence de l’ensemble des adjoints aux maires du Sénégal, at-il confié à l’«APS». Les revendications portent sur le statut des adjoints aux maires, l’augmentation des montants de leurs indemnités de fonction et d’autres points, selon M. Diop.
Un centre de santé de 300 millions de Fcfa à Cayar
En période normale, la commune de Cayar dans le département de Thiès compte 30 000 âmes ; mais entre novembre et juin, avec la saison de pêche, la population double voire triple. Et pourtant, la commune n’a pas encore de centre de santé. Tout ce monde se contente d’un poste de santé. C'est pourquoi la construction d'un centre de santé a toujours été une demande sociale. Mais cette épine sera bientôt enlevée des pieds de la population car le maire Alioune Ndoye vient de procéder à la pose de la première pierre d’un centre de santé d’un coût de 300 millions de Fcfa. Selon lui, le taux de disponibilité de ce budget laisse penser que les travaux pourront être achevés dans un délai maximum de 5 mois. Les fonds viennent des fils de Cayar vivant à l’étranger et de différents partenaires.
Hôtesse de l’air arrêtée à Dubaï
L’Etat du Sénégal est très préoccupé par l’arrestation à Dubaï de Amy Diop du nom de cette hôtesse de l’air en poste à Air Sénégal. Pour obtenir sa libération, les autorités sénégalaises ont activé déjà des leviers. Ainsi, elles ont introduit une demande de liberté provisoire. C'est ce qu'a indiqué hier le ministre du Transport Aérien. Doudou Ka était devant la représentation nationale pour défendre le projet de budget de son département. Pour rappel, Amy Diop a été arrêtée pour falsification de billets.
Plainte des députés Massata Samb et Mamadou Niang contre Amy Ndiaye
On en sait un peu plus sur les raisons de l'absence des députés Massata Samb et Mamadou Niang aux plénières depuis l’incident avec leur collègue Amy Ndiaye. Nos confrères de Kewoulo informent que les deux parlementaires qui bénéficient d’un repos médical ont déposé à leur tour hier une plainte contre la députée Amy Ndiaye Gniby pour injures publiques, violence et voies de fait et coups et blessures volontaires. D’après la même source, le député Massata Samb a obtenu une ITT de 21 jours et Mamadou Niang de 8 jours.
L’appel de la Lsdh pour préserver la paix sociale
La violence verbale et physique qui s’est installée à l’Assemblée nationale depuis son installation a fini de convaincre que le pays tangue dangereusement vers le chaos. La Ligue Sénégalaise des Droits Humains (Lsdh) ne semble pas surprise par la bagarre opposant la député Amy Ndiaye et deux de ses collègues du PUR. Le président de la Lsdh, Alassane Seck, condamne vigoureusement toute forme de violence d’où qu’elle vienne, notamment ce cas d’agression perpétrée contre la député Amy Ndiaye. L’organisation demande que la justice se saisisse de l’affaire. Selon M. Seck, l’absence de rigueur dans l’application du règlement intérieur de l’Assemblée nationale a installé une vive anarchie qui a inévitablement débouché sur ce scandale sans nom. Pour Alassane Seck, les agressions verbales à l’endroit de chefs religieux ne sont pas de nature à ramener la sérénité dans les débats des parlementaires. A l’en croire, le respect et la considération réciproques sont les seuls gages d’une paix durable entre les différentes parties. Selon le président de la Lddh, cette tension qui est palpable et la crispation des acteurs politiques annoncent un futur incertain pour le Sénégal dans ce contexte de précampagne pour la Présidentielle de 2024. Il invite les responsables des partis politiques ou coalitions à des concertations sereines et apaisées pour préserver cette paix indispensable au bon déroulement des futures joutes électorales.
Abdoul Mbaye tire sur les chefs d’Etat de la Cedeao
L’ancien Premier ministre tire sur les chefs d’Etat des pays de la Cedeao. A en croire Abdoul Mbaye, «ils échouent à mettre en œuvre la monnaie unique Éco. Ils échouent à combattre le 3e mandat et autres coups de force constitutionnels. Par contre, ils s’entendent pour monter une force armée commune qui sera dédiée à combattre les coups d'État militaires». Pour le président du parti Act, il serait souhaitable qu’ils commencent par lui donner la mission d’éradiquer le terrorisme qu’ils n’arrivent pas à vaincre et ensuite, penser aux risques de la faire accueillir par une révolte populaire nationale lorsqu’un pays sera envahi pour réinstaller un tyran.
La commune de Pata dans les ténèbres
C’est un secret de Polichinelle de dire que le département de Médina Yoro Foulah qui n’a pas encore un mètre de goudron est dans les ténèbres. Le taux d’électrification de ce vaste département de la région de Kolda est de 2%. Cette situation a fini de révolter les jeunes, notamment ceux de la commune de Pata. Ils ont organisé hier une marche pour dénoncer les maux dont souffre la commune distante d’une soixantaine de kilomètres de Kolda. Le mouvement des jeunes de Pata, appuyé par l’opposition, a battu le macadam dans l’artère principale de la commune pour réclamer l’électrification de la localité qui est dans les ténèbres depuis l’indépendance à l’image des autres communes du département qui sont aussi dans le noir. Les manifestants réclament aussi l’approvisionnement de la commune en eau. Car malgré la construction de deux châteaux d'eau, les femmes prennent des charrettes pour chercher de l’eau potable au périmètre maraîcher. Pour le volet santé, le mouvement des jeunes de Pata réclame l’érection du poste de santé en centre de santé pour en faire un pôle sanitaire parce qu’il polarise plusieurs villages du fait de sa position géographique. Le financement des projets des jeunes et des femmes à travers les programmes tels que la Der/Fj, la clôture du lycée afin protéger les élèves contre les animaux en divagation, le bitumage de la boucle du Fouladou en commençant par l’axe Kolda-Pata qui est une promesse du Chef de l’Etat depuis 2012 et l’intervention des programmes tels que le Puma et le Pudc, figure également dans le mémorandum remis au souspréfet de Niaming par les jeunes. Ils interpellent le chef de l’Etat qui avait promis une discrimination positive pour le département de Médina Yoro Foulah.
LA DELIQUESCENCE D’UNE INSTITUTION ORPHELINE D’ECHANGES DE HAUTES FACTURES
Le débat sur la déliquescence de l’Assemblée nationale est posé. Nos analystes considèrent que cette institution chargée de voter des lois, de contrôler l’action du Gouvernement et de superviser les politiques publiques traverse une phase critique.
Le débat sur la déliquescence de l’Assemblée nationale est posé. Nos analystes considèrent que cette institution chargée de voter deslois, de contrôler l’action du Gouvernement et de superviser les politiques publiques est en train de traverser une phase critique. Mieux, elle serait en passe de toucher le fond au cours de cette 14e législature débutante avec des députés qui ne cessent de se donner en spectacles à coup d’invectives, de calomnies, d’injures et même de confrontations physiques.
L’Assemblée nationale a enregistré l’entrée de nouveaux types de députés. Des députés qui défendent becs et ongles — voire pieds et poings ! — leurs positions. Plutôt que de confronter leurs idées avec celles de leurs collègues du camp opposé, ils choisissent d’utiliser la violence verbale et donner des coups de poings. Au grand regret des populations qui déplorent l’absence de débats de haut niveau permettant d’exposer de manière civilisée les doléances des populations. D’après les politologues avec lesquels nous nous sommes entretenus, sous les présidents Senghor et Diouf, les débats étaient de plus haute facture et les députés d’une autre race.
A les en croire, aujourd’hui, certains parlementaires pensent par la tête et d’autres par le talon. L’arrogance et l’insolence ont fini d’investir l’hémicycle de la Place Soweto.
Et pour endiguer cette situation dégradante, des politologues proposent l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés à l’Assemblée nationale. Une structure qui pourrait noter la productivité argumentaire des députés et aurait aussi le pouvoir et la possibilité de distribuer de bonnes ou de mauvaises notes. Dessanctions pourraient aussi être infligées
IBRAHIMA BAKHOUM, JOURNALISTE-FORMATEUR : « CERTAINS DEPUTES N’ONT MEME PAS LEUR PLACE DANS UN CONSEIL DE QUARTIER... »
Ibrahima Bakhoum, journaliste-formateur, a braqué son regard sur la déliquescence de l’Assemblée nationale des présidents Abdou Diouf à Abdoulaye Wade. A l’en croire, les débats étaient de très relevés sous le magistère du président Abdou Diouf. Hélas, aujourd’hui, on note la présence dans l’hémicycle de partis électoralistes dont l’électoralisme exige une massification. D’après le formateur, l’injure publique est actuellement un critère de recrutement pour des postes et l’insolence peut mener à des fonctions. Conséquence : des personnes qui ne devraient même pas avoir une place dans un conseil de quartier représentent aujourd’hui tous les Sénégalais à l’Assemblée nationale.
Le niveau de la prestation des députés de la 14e législature est en régression comparativement à celui des chambres sous les magistères des présidents Diouf et Wade. Bakhoum se rappelle un jour où le débat portait sur la sémantique de la langue française à l’Assemblée nationale. Les gens parlaient de la carte nationale de presse. Et,sur le rapport, il a été écrit : « carte nationale du journaliste professionnel». C’était un (e) qui a été ajouté sur le mot professionnel. Alors, la discussion portait sur l’origine de l’accord de professionnel. « Est-ce que ce mot utilisé là est bon ? Est-ce que l’adjectif est bon… C’était tellement profond. D’ailleurs, c’est dans la discussion que se forgeait l’excellence. Et, ça nous obligeait à creuser le niveau intellectuel », se rappelle Ibrahima Bakhoum. Mais aujourd’hui, il constate que le degré d’agressivité est tellement élevé qu’on se demande finalement si ces gens-là ont quelque chose derrière comme bagages intellectuels.
Les parlementaires, constate-t-on pour le déplorer, ont l’habitude de la violence verbale. « La corruption, les intérêts nationaux par rapport aux décisions etc… restent des débats qui nous intéressent. Quand on va à l’Assemblée maintenant, on voit des gens qui s’agitent même quand ce n’est pas leur tour de parole. On se demande où se trouve la police de l’Assemblée. En résumé, de Diouf a Wade, il n’y avait pas autant de députés. Il y avait 60 députés puis 120. A ce moment-là il était plus facile de repartir et d’avoir un certain niveau. Maintenant, nous avons affaire à des partis électoralistes. Et, quand il y a électoralisme, il y a une massification », explique Ibrahima Bakhoum.
L’intelligence noyée des députés
C’est peu dire que le journaliste-formateur désapprouve certaines postures de nos actuels députés. Il relève que la moyenne mentale d’une foule est inférieure à celle de ceux qui la composent. Autrement dit, l’intelligence des gens se réduit avec la foule. « Quand la grégarisation est là, les niveaux baissent. Plus tu as de gens moyens, plus tu auras d’intelligents en moyenne. Quand tu as des gens extrêmement brillants que tu mets dans une foule où il y a énormément d’idiots, on risque de noyer l’intelligence des premiers », a décrypté le politologue.
Ibrahima Bakhoum rappelle que c’est après la première alternance que le nombre de députés a été augmenté à l’Assemblée nationale. Malheureusement, il y a forcément des gens qui n’y ont pas leur place en temps normal qui y siègent actuellement. Selon lui, si l’injure publique est un critère de recrutement pour mettre quelqu’un à un poste et si l’insolence peut mener à des fonctions, alors on touche le fond. « Y en a qui n’ont pas leur place dans un conseil de quartier à plus forte raison à l’Assemblée nationale pour représenter tous les Sénégalais. Les réseaux sociaux ont créé de nouvelles stars et ces dernières sont tout sauf des lumière », regrette le vétéran de la presse.
Arrogance et insolence à l’hémicycle
Le journaliste-formateur fait observer que le président de la République a un salaire payé par le contribuable sénégalais alors que le marabout Serigne Moustapha Sy qui est attaqué n’est pas salarié de l’Etat et n’est même pas présent dans la salle. La députée en question est payée avec l’argent du contribuable sénégalais, alors ce dérapage, dit-il, est injustifié. « De nos jours, à l’Assemblée nationale, il y a certains qui pensent par la tête et d’autres par le talon. Il faut en tirer que les niveaux sont différents. Il y a de l’arrogance et de l’insolence dans l’hémicycle. Cette situation est inquiétante et la réputation de ce pays et sa gouvernance sont entre les mains de personnes qui prétendent défendre celui qui gouverne le pays. L’Assemblée nationale du Sénégal n’a rien inventé, mais il faut juste s’inspirer des bons exemples. Et parler de nos faits de société, des débats qui nous font avancer. Hélas, la situation qui prévaut actuellement à l’Assemblée nationale est une catastrophe et la manière dont les députés se comportent est inacceptable », tranche notre interlocuteur.
Ibrahima Bakhoum précise qu’au moment où le député est à l’Assemblée nationale, il devient une institution. L’Assemblée, estime-t-il, n’est pas faite pour échanger des coups. Ce n’est pas une arène et ce genre de situation ternit la réputation du Sénégal à travers le reste du monde et donne une très mauvaise image de son Parlement, conclut Ibrahima Bakhoum.
BAKARY DOMINGO MANE, JOURNALISTE-POLITOLOGUE : « L’ASSEMBLEE NATIONALE ACTUELLE EST LE REFLET DE LA SOCIETE SENEGALAISE »
Bakary Domingo Mané, analyste politique, propose l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés dans l’hémicycle. Reconnaît qu’il y a des heurts entre élus dans toutes les Assemblées du monde, il estime cependant que les gens se retiennent généralement pour éviter d’en venir aux mains. La configuration actuelle de l’Assemblée nationale, dit-il, aurait pu être très favorable pour créer des débats productifs. Malheureusement, elle est le reflet de la société sénégalaise.
Pour autant, il refuse de valider le comportement des députés de la 14e Législature. L’hémicycle était un haut lieu de débats de bonne facture du temps du président Diouf, selon Bakary Domingo Mané qui soutient que les orateurs étaient des gens qui maîtrisaient leurs sujets. De par leur prestance et érudition, certains d’entre eux imposaient le silence lorsqu’ils prenaient la parole au sein de l’hémicycle.
Assemblée nationale, reflet de la société sénégalaise
D’après notre interlocuteur, c’est sous le président Wade que la régression a commencé. Le choix de la massification en lieu et place de la qualité a donné le résultat que l’on connaît. On a alors assisté à l’investiture suivie de l’élection de personnes qui n’avaient et n’ont rien à faire à l’Assemblée nationale. « Quand tu n’as plus d’argument, tu utilises la violence verbale ou physique. Et, ça c’est honteux. Avec Macky Sall, on assiste hélas à une aggravation de la dégradation du niveau des députés. La configuration de l’Assemblée nationale d’aujourd’hui aurait pu être très favorable pour provoquer des débats féconds et enrichissants. Malheureusement, l’Assemblée nationale est le miroir de notre société. Donc, ce qui s’y passe actuellement ne constitue pas une surprise », estime Bakary Domingo Mané.
Selon lui, toutefois, il y a certains députés qui prennent leurs responsabilités et qui sortent du lot. Ces derniers, plus consciencieux, posent les doléances des populations et essaient de mener des débats productifs. Bakary Domingo Mané cite dans ce lot Guy Marius Sagna, Thierno Alassane Sall ou Abass Fall pour ce qui est de l’opposition. Curieusement, il n’a mentionné aucun élu de la majorité.
Installation d’un observatoire de surveillance du comportement
L’analyste politique trouve que c’est regrettable de voir un homme lever la main sur une femme. La violence n’a pas sa place à l’Assemblée nationale. « Ils sont là pour le peuple, trois minutes ou cinq minutes, c’est tellement insuffisant pour défendre les problèmes de sa localité. Si les députés utilisent ce temps pour des insultes, alors ils ne sont pas dans l’hémicycle pour le peuple », regrette le journaliste.
Pour remédier à la situation regrettable qui prévaut à l’Assemblée nationale, Bakary Domingo Mané propose l’installation d’un observatoire de surveillance du comportement des députés dans l’hémicycle. Cette structure, indique-t-il, pourrait noter la productivité des arguments des députés tout en ayant le pouvoir et la possibilité de distribuer des bonnes et des mauvaises notes. A la fin de chaque année, serait le meilleur député. Le plus nul, on le sort de l’Assemblée nationale. La décision de sanction ou de promotion doit être ensuite mise à la Une de l’ensemble des journaux. Cette option pourrait certainement dissuader certains députés perturbateurs sans autre arguments que l’insulte et la violence », préconise le journaliste et politologue.
PAPE ALÉ NIANG FACE AU JUGE VENDREDI
Nouveau rebondissement dans l’affaire Pape Alé Niang. Placé sous mandat de dépôt depuis le 9 novembre 2022, le journaliste Pape Alé Niang se présentera à nouveau devant le juge du deuxième cabinet pour une nouvelle audition
Nouveau rebondissement dans l’affaire Pape Alé Niang. Placé sous mandat de dépôt depuis le 9 novembre 2022 pour les délits de divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la Défense nationale ; recel de documents administratifs et militaires ; diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques, il sera présenté, vendredi 9 décembre 2022, au juge du deuxième cabinet.
C’est pour être entendu dans le fond. Après cette audition, son avocat pourrait introduire une demande de mise en liberté provisoire. Il faut noter que le journaliste est très mal en point à cause de sa grève de la faim. Actuellement en détention à la prison de Sébikotane, selon son avocat, il est très éprouvé parce qu’il a une santé très fragile.
Par Mamadou Ndiaye
LA LEÇON ANGLAISE
Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages. Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent...
« J’apprends toujours de mes échecs », disait Mandela. Face à l’Angleterre dimanche, l’équipe du Sénégal n’a tenu que trente minutes avant de sombrer avec armes et bagages.
Dans ce match tant attendu de quart de finale de la Coupe du monde Qatar 2022, les enseignements à en tirer débordent le strict cadre du football. La compétition se révèle à l’arrivée comme une course de fonds et non de vitesse. Autrement dit, les différentes épreuves se préparent avec méthode, minutie et manière et chacune d’elle a sa vérité propre pour se distinguer des autres.
Il s’en suit une mobilisation des ressources (physiques, techniques et humaines) dédiées pour atteindre les objectifs fixés moyennant un plan des actions à mener qui inclut bien évidemment des ajustements dictés par les nécessités du terrain.
Les Lions avaient un projet de jeu basé sur une discipline tactique. En laissant leurs adversaires construire, ils s’employaient à deviner les intentions pour endiguer les velléités offensives des Anglais. Ces derniers conservaient le ballon. Ils déroulent en faisant courir les Sénégalais qui s’épuisaient à mesure que la rencontre s’intensifiait.
Cet essoufflement arrangeait les coéquipiers de Harry Kane qui, entrevoyant les ruptures de liens entre les lignes dans l’équipe sénégalaise, sentaient le besoin croissant de faire le « siège » en multipliant les assauts. A ce stade, les hommes de Gareth Southgate prenaient un ascendant psychologique avec le recul (tactique ?) de leurs vis-à-vis.
Une telle illisibilité, synonyme de fébrilité, côté sénégalais, contrastait avec la maîtrise du sujet par les Anglais. Le tableau devenait limpide : un fond de jeu clair contre un jeu brouillon. Si brouillon que les deux buts encaissés traduisaient un déficit de lucidité tant dans le placement que dans la vision, ce qui faisait craindre un naufrage collectif des Lions. La leçon de réalisme a prévalu.
Sur fond de rigueur, les British ont très peu douté. Mais ils ont fait douter des adversaires moyennement outillés pour élever le débat et apporter la réplique nécessaire. A cette leçon de réalisme s’ajoute l’application stricte des consignes. Ils ont atténué l’enjeu en dominant le jeu par une impressionnante fraîcheur physique qui en dit long sur les qualités intrinsèques des joueurs.
Ils se permettaient même des permutations et un Kane, souverain dans l’entrejeu, devenait au fil des minutes, à la fois le métronome et l’artisan de la victoire de Three Lions. Le score, trois buts à zéro, reflète le rapport des forces à l’avantage de l’Angleterre qui a su combiner jeunes et moins jeunes dans une belle harmonie.
Aliou Cissé et ses poulains n’ont pas été ridicules. Mais la défaite a été amère. Pour partie, elle s’explique par l’assèchement des effectifs avec l’absence, pour des raisons différentes, de cadres qui auraient pu, par leur lecture de jeu, donner plus de densité à l’offre sénégalaise.
Ainsi, une équipe, amputée de Sadio Mané, Cheikhou Kouyaté et Gana Guèye, devient moins compétitive, donc moins dangereuse. Doté d’un mental d’acier, Cissé a eu le flair (et le mérite) de coopter de jeunes pousses qui sont incontestablement des promesses d’avenir.
Et l’avenir c’est maintenant en direction des prochains rendez-vous sportifs majeur. Le Sénégal a un rang à défendre. Il dispose de « munitions » à cette fin si l’envie de conquête prévaut toujours. Que personne ne succombe au découragement. Dieu, garde nous de nos démons !
Dans le registre des rapports de force, le continent aiguise de plus en plus d’appétit entre des puissances qui ne se gênent plus pour décliner leurs priorités géostratégiques. Des émissaires russes sillonnent l’Afrique pour dissuader les pays détenteurs d’hydrocarbures de céder à « vil prix » leurs productions.
Moscou conseille à l’Afrique de s’écarter de toute manœuvre en se montrant unie pour parler d’une voix audible. Poutine, patron du Kremlin, rêve de bouleverser la géostratégie mondiale en prenant la tête de l’offensive contre un ordre mondial jugé « inique ».
En revanche, l’invasion de l’Ukraine est décriée. Alors que l’hiver s’installe. L’Europe s’active pour conjurer l’épreuve des ruptures d’approvisionnement de gaz. Elle redoute la colère des peuples. D’où le clin d’œil aux Etats-Unis prêts à ravitailler ses partenaires de l’OTAN pour éviter l’hécatombe.
La récente visite d’Etat de Macron à Washington, obéit à cette logique diplomatique sur fond de réconciliation avec Biden après la crise des « sous-marins » que la France s’apprêtait à vendre à l’Australie. Mieux, le président français est l’un des rares dirigeants occidentaux à pouvoir encore parler à Poutine mis à l’index par une communauté internationale très remontée contre ses visées impériales.
Pékin ne condamne ni n’approuve la guerre en Ukraine. La Chine s’offre ainsi le beau rôle de garder un silence difficile à décoder. Pour autant, l’Empire du Milieu avance ses pions et déploie un dispositif assez explicite sur ses visées mondiales.
Après Addis-Abeba, où elle a construit le fameux siège de l’Union Africaine, voici la Chine qui s’apprête à doter la Cedeao d’un QG multifonctionnel à Abuja au Nigéria. Elle va tout financer. Seule concession faite : accepter d’intégrer des compétences africaines dans l’immense chantier. En accédant à cette condition « sine qua non » de l’institution d’intégration ouest-africaine, la Chine s’adapte au contexte mondial dans lequel triomphent la surenchère, l’escalade et le chantage.
En son temps l’érection du siège de l’organisation panafricaine avait valu à la Chine un tollé de réprobations. Les critiques reprochaient aux dirigeants de l’époque, notamment le Gabonais Jean Ping, le Malien Alpha Oumar Konaré, avant la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma d’avoir cédé à la Chine sans contrepartie.
Cet épisode avait nourri une vive méfiance à l’égard des Chinois soupçonnés (à tort ou à raison) de s’immiscer dans les « affaires africaines » sans en avoir l’air. Le rejet, pas massif pour autant, avait valeur d’avertissement pour Pékin. Surtout que l’Amérique soupçonne un projet de « main basse » sur les immenses ressources de l’Afrique accentué par la rectification de la trajectoire de la route de la soie pour davantage se rapprocher du continent noir.
Cette semaine s’ouvre à Washington le sommet Etats-Unis/Afrique. Personne parmi les chefs d’Etat africain ne manquera à l’appel. A moins que… Tous s’y rendront pour humer l’air qui flotte au-dessus de la capitale fédérale. En d’autres termes : sentir ou observer de visu les tendances lourdes.
Dans cette partie de poker, la Chine n’a pas encore abattu ses cartes en totalité. Il se dit même qu’elle « cache son jeu » en Afrique, théâtre des rivalités entre les deux géants. La dispersion des intérêts empêche toutefois les Africains de s’unir davantage pour tirer partie de cette grosse surenchère géostratégique.
Leur immobilisme risque d’être fatal aux populations médusées par une réelle carence de leadership affirmé et affiché. Le Rwandais Paul Kagamé et le Congolais Félix Tshisekedi bandent les muscles et s’invectivent par presse interposée alors qu’à leur frontière commune, les tueries et les exactions se commettent à « ciel ouvert ».
Personne ne s’indigne de la tragédie qui s’y déroule. Des signes qui ne doivent rien au… hasard. Silence abject. Ombre et pénombre…
PAR Mademba NDIAYE
CE QUE JE SAIS DU JUGE OUMAR MAHAM DIALLO
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami
Un professionnel humble, intelligent, serein, intègre et plein d’empathie
J’ai connu Oumar Maham Diallo dans les années 87-88-91. J’étais à la fac. Lettres et lui à la fac. Droit. Il fréquentait assidûment ma chambre pour rendre visite à son ami, mon voisin d’alors, qui s’appelle Diome Aly Ba, devenu également fonctionnaire de l’administration territoriale.
Le « 46A » était un point de rencontre de cette génération qui a produit de brillants cadres. J’étais un peu leur aîné. Si ma mémoire est bonne, ils étaient en 1er année et moi j’étais en année de licence. Dans ce groupe d’amis il y avait Me Abdou Dially Kane, Me Abou Thiam, Goumel, un certain Sow, entre autres.
Nous passions beaucoup de temps à discuter sur de nombreux sujets de tous ordres. Il m’appelait affectueusement « grand ngagne » et je l’appelais Omzo. Il arrivait souvent qu’on reste à discuter à deux pendant des heures. Lui juriste, moi historien nous avions des points de convergence intellectuelle qui reposaient essentiellement sur une boulimie du savoir, une envie mutuelle de partager. Nous passions des révolutions américaine, française, torodo aux sujets politico-juridiques.
Montesquieux (De l’esprit des lois), Rousseau (Du contrat social), l’obscurantisme, le siècle des lumières, Thierno Souleymane (Révolution torodo) KOCC Barma (philosophe wolofophone du Cayor), Cheikh Anta DIOP, la politique au Sénégal ( à l’époque du Sopi avec Me Abdoulaye WADE) revenaient souvent dans discussions. Voilà les sujets qui meublaient notre temps.
Il est intelligent, très alerte d’esprit. Je peux vous assurer que Oumar Maham DIALLO que je connais est tout simplement un homme sérieux, d’un savoir- vivre exquis. Je le dis parce que je l’ai pratiqué pendant des années. Nos condisciples communs ne diront pas le contraire. Pour illustrations sur son profil psychologique, je note deux attitudes majeures :
Il est plein d’empathie. Par exemple, il lui arrivait de faire un détour au 46 A pour prendre ses amis et aller au resto. Il m’a dit plusieurs fois, discrètement : « grand Ngagne, Agne nga ba paré, ma jox la ticket « grand ngagne, tu as déjà mangé ? Je te donne un ticket ? A ces années de braise et de dèche, au pavillon A, il fallait le faire. En ayant une telle empathie, il ne savait même pas comment son attitude m’impressionnait, me touchait.
Je suis sorti un peu avant lui, mais nous avons toujours de bons rapports. En tant que citoyen, je suis plus rassuré qu’inquiet sur la mission du DJI OMD. Je le sais assez intelligent pour apprécier les enjeux d’une posture de DJI dans l’écosystème de la gouvernance du système judiciaire, de la distribution d’une justice équitable, intrant principal dans la consolidation d’un Etat de droit, dans une République moderne.
Il n’y pas très longtemps, je l’ai croisé à plusieurs reprises à pied dans Dakar. Chaque fois que je le vois, je lui dis.
Mais Oumar pourquoi tu te déplaces seul, à pied ? Il a vite compris que je pensais à sa sécurité , sans le lui dire ouvertement. Il me répond toujours : « il n’y a rien à craindre. Les gens ne me reconnaissent même pas ». Banalement ! Voilà l’homme.
Mon cher Oumar, maintenant que ta photo a fait la UNE des médias, je présume que tu sauras réajuster cette forme de banalisation de la vie.
Juste dire à l’endroit de tous les acteurs des dossiers qui transitent par le cabinet du DJI qu’il faut faire confiance au juge Diallo. Je dis bien : attention à tous, à tous, à tous les niveaux. Juge Diallo est un homme intègre, sérieux et très intelligent
Je fais ce témoignage pour rassurer les uns et les autres sur la probité, le savoir et le savoir-faire du juge Diallo. Bonne chance M. le DJI. Qu’ALLAH le miséricordieux éclaire des décisions, au nom du peuple et de la République.
AFFAIRE SWEET BEAUTY, LE JOUR FATIDIQUE
Ce mardi, tous les regards sont braqués sur le palais de justice de Dakar. En effet, l’ex-masseuse de Sweety Beauty Adji Sarr va être confrontée pour la première fois à Ousmane Sonko depuis l’éclatement de cette affaire présumée de viol et menaces de mort
Ce mardi, tous les regards sont braqués sur le palais de justice de Dakar. En effet, l’ex-masseuse de Sweety Beauty, Adji Sarr va être confrontée pour la première fois à Ousmane Sonko depuis l’éclatement de cette affaire présumée de viol et menaces de mort. Dans le bureau du doyen des juges, les deux protagonistes seront invités à confirmer ou infirmer les déclarations faites à l’enquête préliminaire.
À l’issue de cette confrontation, si le juge estime qu’il a suffisamment d’éléments à charge, il renvoie l’affaire devant le tribunal pour jugement. Au cas contraire, il rendra une ordonnance de non-lieu. Ce qui permettra de classer le dossier sans suite. Pour mémoire, Ousmane Sonko a été entendu le jeudi 3 novembre par le juge du deuxième cabinet. Face au juge, il avait refusé de donner son sang pour faire le test Adn. Naturellement, il a continué de nier tous les faits qui lui sont reprochés. Il soutient qu’il s’agit tout simplement d’un complot qui a été ourdi par le régime en place. Donc, il attend du juge de rendre une ordonnance de « non-lieu ».
Auparavant, le juge d’instruction avait auditionné son accusatrice, Adji Sarr, la propriétaire du salon de massage ainsi que plusieurs témoins cités dans le dossier. La masseuse persiste et signe que les faits reprochés à Ousmane Sonko sont avérés. C’est la raison pour laquelle elle supplie le juge d’instruction de renvoyer l’affaire devant un tribunal. Ce, pour que justice soit rendue et qu’elle obtienne enfin gain de cause.
Par ailleurs, en prélude à cette confrontation, les avocats de Sonko avaient adressé une nouvelle requête au Doyen des juges. Ils l’avaient saisi d’une demande portant sur l’audition, entre autres, du sieur Mamadou Mamour Diallo » mais « celle-ci est restée sans suite ». « Le 21 novembre 2022, le médecin Alfousseyni Gaye, qui a établi le certificat médical, a été entendu dans le cadre d’une seconde audition. Il vous a déclaré (que) par rapport au certificat médical, le 03 février 2022, j’ai reçu des appels persistants de Maître So et de Mamour Diallo et tous leurs appels tournaient autour du fait de savoir si j’avais adressé un certificat médical et quel en était le contenu. Je leur avais répondu invariablement que j’attendais la réquisition des officiers de police », ont écrit Me Bamba Cissé et Cie. Les robes noires veulent que le sieur Mbaye Niass dit Mc Niass, qui dit « détenir des audios d’Adji Sarr avouant le complot », soit convoqué et entendu.