SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
18 juin 2025
OUMOU SY EXPOSE UNE ODE A LA «FEMME NOIRE»
Exposition – Hommage à Senghor La styliste, Oumou Sy, en collaboration avec le Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, tient une exposition en hommage au Président Senghor. A travers cette exposition,
La styliste, Oumou Sy, en collaboration avec le Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, tient une exposition en hommage au Président Senghor. A travers cette exposition, Oumou Sy, native de Podor, dans le Fouta, met en relief l’Afrique dans toute sa splendeur, en illustrant deux grandes figures noires : le Président-poète, Léopold Sedar Senghor, à travers son poème Femme noire, mais aussi le roi Chaka.
Sur ses 80 modèles, Oumou Sy n’en a exposé que 6 à travers ses deux installations. D’un côté, Femme noire de Léopold Sedar Senghor, pour montrer la beauté, l’intelligence, la valeur et la position de la femme dans la société mondiale et internationale, et de l’autre, la tragédie de Chaka.
Dans un poème dramatique d’Ethiopiques (1956), Léopold Sédar Senghor évoque la disparition brutale de Nolivé, l’épouse de Chaka. Deux installations qui embellissent le Hall du Grand théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose où a lieu l’exposition organisée par la grande styliste, Oumou Sy.
A côté de chaque installation, figure un poème de Senghor dont Femme noire, le poème le plus célèbre de Senghor, extrait du recueil Chants d’ombre. Parmi les œuvres, il y a toute une collection sur Femme noire, pour représenter de manière générale toutes les femmes africaines. «On retrouve toute l’Afrique dans cette collection», a dit la styliste Oumou Sy, décoratrice et créatrice de bijoux.
De ces deux installations, on voit des broderies, des perles, des tam-tams, la sensualité de la femme, des canaris, des masques, de la poterie. Bref, des pièces qui sont en parfaite cohésion avec le poème de Senghor. Un hommage que Oumou Sy rend au poète. «Je ne finirai jamais de travailler sur les poèmes de Senghor. Si j’arrive à parler français aujourd’hui, c’est parce que j’ai bien écouté les poèmes de Senghor. Donc, je ne finirai jamais de faire des hommages sur Senghor. Et c’est pourquoi j’ai fait toute cette collection en lui rendant hommage, comment il a chanté les louanges et la beauté de la femme noire.
L’autre côté, c’est la tragédie de Chaka de Léopold Sedar Senghor en parlant de la disparition de Nolivé qui était l’épouse de Chaka», a-t-elle expliqué lors du vernissage, mercredi dernier. Selon Oumou Sy, la femme a beaucoup de valeurs, beaucoup de potentialités sur les plans national et international. «La femme éduque les enfants, s’occupe de la famille. Que ça soit dans le monde rural ou à l’international, la famille a toujours sa position quelque part», a-t-elle fait savoir, tout en soulignant que la femme noire a une valeur qu’elle doit connaître, préserver et valoriser. L’exposition de Oumou Sy matérialise le roi Chaka, de par sa bravoure, de par tout ce qu’il symbolise pour l’Afrique. «Chaka, c’est un personnage que tout le monde connaît, mais Senghor a su nous parler de lui d’une manière très poétique, très élégante. Je suis une senghoriste et je ne fais qu’admirer ses poèmes», se réjouit-t-elle.
A travers cette exposition, Oumou Sy interpelle également la jeune génération. «Les jeunes doivent savoir retourner en arrière, puiser dans leur tradition, leur création et travailler. On a des choses à faire et l’Afrique est une forêt vierge qu’on ne finira jamais d’exploiter. Chacun fera ce qu’il a à faire et l’autre viendra continuer. Il y avait quelque chose avant et il faut une continuité pour qu’on aille de l’avant», se glorifie-t-elle.
Richesse culturelle du Sénégal
Après la visite guidée conduite par la styliste Oumou Sy, Ansoumane Sané, directeur du Grand Théâtre Doudou Ndiaye Coumba Rose, a magnifié cette belle initiative de Oumou Sy qui, selon lui, participe à la diffusion des richesses de la culture sénégalaise et africaine. «Oumou Sy incarne le charme de la diplomatie culturelle sénégalaise à l’échelle mondiale. Ses œuvres titanesques nous plongent dans un décor épuré et agréable. Nous allons renforcer notre capacité pour mieux vous accompagner dans ce genre d’initiative», promet-il, relevant que le vernissage traduit les objectifs du Grand théâtre qui, pratiquement, a une mission africaine.
Pour Pr Maguèye Kassé, il faut se féliciter de l’idée de Oumou Sy, de traduire ce poème de Senghor en alliant le texte et le geste théâtral pour magnifier un poème qui a plusieurs dimensions. «Ce que Oumou Sy nous présente devrait être connu du grand public. Il faudrait que le public sache que tout ce qu’elle fait en traduisant cette poème de Senghor sur Chaka, c’est montrer que nous avons de quoi être fier de notre patrimoine culturel. Et cette fierté ne peut se traduire ni dans l’imitation, ni dans les présupposés et préjugés, mais dans la créativité», explique-t-il.
LE FMI COUPE LE PETROLE
Les pays africains producteurs de pétrole ou de richesses minières n’ont pas les économies les plus dynamiques et les plus résilientes, assurent les Perspectives économiques publiées hier par la Fmi.
Les pays africains producteurs de pétrole ou de richesses minières n’ont pas les économies les plus dynamiques et les plus résilientes, assurent les Perspectives économiques publiées hier par la Fmi. Une alerte pour un pays comme le Sénégal, où beaucoup commencent à tirer des plans sur la comète, dans la perspective de l’exploitation du gaz et du pétrole.
– En marge des réunions conjointes avec la Banque mondiale, à Washington, le Fonds monétaire international (Fmi) a publié hier, les Perspectives économiques régionales de l’Afrique, qui indiquent une croissance en baisse pour le continent. Le Fonds prévoit un taux de 3,6% pour 2022, en baisse par rapport aux 4,7% de l’année dernière. La raison, explique le document, tient à «l’atonie des investissements et à une détérioration générale de la balance commerciale».
Le plus intéressant pour nous au Sénégal, vient à l’analyse qui suit : «Les pays pauvres en ressources naturelles dont la structure économique est plus diversifiée, continueront à figurer parmi les pays les plus dynamiques et les plus résilients de la région, avec une croissance de 4,6% en 2022, contre 3,3 % pour les pays exportateurs de pétrole et 3,1% pour les pays riches en autres ressources naturelles.» Les ressources en pétrole et en gaz ne sont pas une panacée pour tous les problèmes d’un pays. C’est dire que si les agrégats macroéconomiques d’un pays comme le Sénégal, non producteur de pétrole à l’heure actuelle, mais dont l’économie est l’une des plus dynamiques d’Afrique de l’Ouest, sont encore solides, ce serait surtout parce que le pays n’a pas placé toutes ses billes dans le même panier. Il faudrait espérer que les choses ne changent pas trop quand les puits de gaz et de pétrole vont commencer à sortir leurs trésors des fonds marins. Le Fmi démontre de manière claire que les pays qui placent tous leurs espoirs dans l’exploitation de seules ressources minières ou pétrolières ne sont pas les mieux lotis de par le monde. La preuve en est que même l’Arabie Saoudite, le plus grand exportateur de pétrole du monde, a entrepris depuis un certain nombre d’années, de diversifier son économie, en faisant de plus en plus de place au tourisme et à l’agriculture.
Dans la région Afrique, le Nigeria et l’Angola, parmi les plus grands producteurs d’hydrocarbures, aux côtés de l’Algérie, sont obligés de soutenir fortement la demande de la Russie à l’Opep, pour une réduction de la production des hydrocarbures, dans l’espoir d’une hausse des prix du baril. Les fluctuations à la baisse affectent fortement la balance de paiement de pays qui se sont mis en position de dépendance totale pour leurs fournitures en produits alimentaires.
La fourniture des produits alimentaires est d’ailleurs problématique, notent les Perspectives du Fmi, dans le sens où «l’inflation a progressé de manière plus rapide et plus durable que prévu, tirée par l’augmentation des prix des produits alimentaires et énergétiques, qui représentent environ 50% du panier de consommation de la région. La récente poussée d’inflation est certes moins spectaculaire quand on la compare aux moyennes historiques de l’Afrique subsaharienne, mais l’augmentation du coût de la vie confronte des millions de personnes à une insécurité alimentaire aiguë». L’institution de Bretton Woods ajoute que cette inflation «pourrait freiner la croissance économique et mettre en péril la stabilité sociale et politique».
LUNDI DECISIF A DAKAR
Tensions entre l’Asecna et les contrôleurs aériens, a pression est sur le Comité des ministres extraordinaire de l’Agence, qui se tient ce lundi à Dakar pour évoquer les secousses qui frappent cette organisation qui regroupe 18 pays.
Après la suspension de la grève, l’on croyait que les relations entre l’Usycaa et la Direction générale de l’Asecna s’étaient apaisées. Aujourd’hui, la pression est sur le Comité des ministres extraordinaire de l’Agence, qui se tient ce lundi à Dakar pour évoquer les secousses qui frappent cette organisation qui regroupe 18 pays.
Le ciel de l’Asecna n’est pas encore dégagé… Après le point de presse de l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa), qui a exprimé ses attentes et craintes à 72h du Comité des ministres extraordinaire de l’Agence prévu le 17 octobre à Dakar, la Direction générale de l’Asecna semble être aussi dans une logique de bras de fer.
Elle a décidé de capitaliser sur les dissensions qu’il y aurait dans les rangs des aiguilleurs du ciel de son espace, en partageant des déclarations de contrôleurs aériens, de syndicats de travailleurs et de fédérations de l’Asecna. Et évidemment, ils n’émettent pas sur la même… fréquence que l’Usycaa, qui avait déjà prévenu des actes de sabotage ou de manœuvres visant à «saper» les efforts consentis depuis la suspension de la grève.
Hier, les autorités de l’Asecna ont partagé des déclarations d’aiguilleurs du Togo, du Niger, de secrétaires généraux des travailleurs de l’Asecna au Mali, de l’Alliance des fédérations des associations professionnelles de l’Asecna qui regroupe les Fédérations des associations des personnels de maintenance (Facatem-Asecna), de la météorologie (Fampa), des télécommunications (Fapetel), de la Fédération de comptables, administratifs et financiers (Fapcaf) et la Fédération du personnel assistant (Fiapa), qui dénoncent «les méthodes» de l’Usycaa, qui mettent «à rude épreuve notre outil de travail, ainsi que les fondements de notre mécanisme de dialogue social». Certains accusent le mouvement d’avoir un «dessein funeste» contre l’Asecna, de vouloir la «liquider»… Vu ces différentes déclarations parrainées par la Direction générale de l’Asecna, qui risquent d’aggraver la fracture entre la Direction générale de l’Asecna et l’Usycaa, le Comité des ministres extraordinaire de l’Agence, prévu ce lundi à Dakar, devra trouver les moyens pour éloigner l’orage du ciel des pays de l’Asecna.
Cette réunion a été convoquée dans la foulée de la suspension du mot d’ordre de grève des contrôleurs aériens, qui avaient rencontré dans la nuit du 24 septembre, le ministre des Transports aériens et les responsables de l’Asecna. Cette suspension, considérée comme une décision de dégel, qui a soulagé des millions de personnes bloquées pendant plusieurs heures dans les aéroports, devrait permettre de rapprocher les positions entre les différentes parties, après les premiers contacts noués entre la Direction générale de l’Asecna, l’Union des syndicats des contrôleurs aériens (Usycaa) et le ministre des Transports aériens, Doudou Ka. Pour le syndicat, il reste 8 revendications critiques pendantes depuis plusieurs années, et constamment mises sur la table des discussions, à régler. Selon l’Usycaa, elles «sont essentiellement relatives au renforcement des capacités opérationnelles, à l’épanouissement professionnel et au plan de carrière du contrôleur aérien de l’Asecna».
SONKO NOMME SON GOUVERNEMENT FANTOME
Après avoir déclaré sa candidature pour la Présidentielle de 2024, Ousmane Sonko se met dans la peau d’un Président en procédant à la réorganisation du parti Pastef.
Après avoir déclaré sa candidature pour la Présidentielle de 2024, Ousmane Sonko se met dans la peau d’un Président en procédant à la réorganisation du parti Pastef. La décision portant nomination des membres du Bureau politique des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef) a été publiée hier, par le président dudit parti.
L’une des nominations les plus frappantes reste, en effet, celle du Pr Ngouda Mboup. Ce dernier, très présent sur la scène médiatique, était jusqu’ici estampillé personnalité neutre mais très critique contre le pouvoir dans ses observations, réflexions et analyses de l’actualité politique. Ousmane Sonko a décidé de porter cet universitaire, «non membre de Pastef» comme le précise l’acte de nomination, à la présidence de la Haute autorité de régulation du parti.
Le transhumant, Lansana Gagny Sakho, qui a quitté le camp présidentiel pour Sonko, est chargé de la coordination et du suivi des programmes politiques et du suivi des travaux des commissariats scientifiques.
Parmi les vice-présidents avec des porte-fauteuils, figure Birame Soulèye Diop, l’un de ses proches collaborateurs, jusqu’ici administrateur de Pastef et président du groupe parlementaire Yewwi askan wi, qui est chargé de la gestion des structures et de la coordination du Conseil national. Madiéye Mbodji est le chargé de la politique nationale, Dialo Diop, ancien leader du Rnd avant de fondre son parti dans Pastef, devient chargé des questions panafricaines et mémorielles, alors que Yassine Fall est chargée des relations internationales. L’époux de cette dernière, Jacques Habib Sy, est désormais conseiller du président de Pastef. Le Colonel Abdourahim Kébé est, quant à lui, le chargé des questions de défense et de sécurité publique.
Des fidèles, qui vont au charbon lorsque le leader de Pastef est attaqué, ont obtenu des postes stratégiques. El Hadji Malick Ndiaye est Secrétaire national, chargé de la communication. Bassirou Diomaye Faye, désigné Secrétaire général. Aldiouma Sow s’est vu confier le poste de Secrétaire national, chargé des stratégies et de la prospective. L’avocat Me Abdoulaye Tall, grand défenseur de Ousmane Sonko dans les débats télévisés, est porte-parole.
Quant à Abass Fall, coordonnateur Pastef Dakar, il va gérer l’organisation et la logistique en tant que Secrétaire national. Les opérations électorales sont confiées à Babacar Faye avec rang de Secrétaire national. Pour le Conseil des aînés, «Maggi Pastef», c’est Mayabé Mbaye qui est nommé coordonnateur, tandis que le Mouvement des femmes sera dirigé par Maïmouna Diéye. Daouda Ngom et Ibrahima Thiam deviennent respectivement coordonnateur du Mouvement national des cadres patriotes et coordonnateur de la Jeunesse patriotique du Sénégal. Pape Mada Ndour est nommé Secrétaire national chargé de la diaspora.
Ousmane Sonko a aussi procédé à la nomination des membres de son cabinet. Bakary Bathily devient son directeur de Cabinet. Le jeune Ousseynou Ly, très présent sur les réseaux sociaux, est nommé chargé de l’image de Ousmane Sonko. Djiby Guéye Ndiaye garde son poste de chargé de protocole du leader de Pastef. Khadidja Mahécor Diouf et d’autres sont chargés de la coordination, auprès du président, des programmes citoyens, notamment la promotion du consommer local, les dons de sang et le programme Pastef 2s (sport-salubrité).
Toutefois, il a été précisé dans le document que les nominations ont pris effet à compter de la publication, c’est-à-dire hier. Mais aussi, elles sont provisoires jusqu’à leur approbation par le Conseil national.
LES SUJETS POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE SAMEDI
Les sujets politiques continuent de s’imposer aux quotidiens dans leur édition de ce week-end, commentant notamment l’ouverture de la session ordinaire unique 2022-2023 de l’Assemblée nationale.
Dakar, 15 oct (APS)- Les sujets politiques continuent de s’imposer aux quotidiens dans leur édition de ce week-end, commentant notamment l’ouverture de la session ordinaire unique 2022-2023 de l’Assemblée nationale.
’’Nous sommes surveillés et attendus par le peuple sénégalais’’, lit-on dans les colonnes du journal le Soleil, citant le président de l’Assemblé nationale Amamdou Mame Diop.
Ce dernier, faisant référence à la préparation du marathon budgétaire, au travail de commission et à la constitution des commissions, a invité les députés à agir avec ’’responsabilité et efficacité lors de leurs travaux’’, rapporte le même journal.
Ce qui explique un peu le titre du journal le Quotidien : ’’le sermon de Amadou Mame Diop’’, qui qualifie ’’d’épisode malheureux’’ le spectacle qui a suivi l’installation du bureau de la quatorzième législature le 12 septembre dernier.
’’Nous pouvons avoir des points de vue divergents, à nous de les jouer avec responsabilité et efficacité’’, a dit le président de l’Assemblée nationale dans le journal l’AS.
D’un autre côté, dans l’opposition, les quotidiens s’intéressent aussi à la réorganisation du parti Pastef-les Patriotes d’Ousmane Sonko, qui prépare ’’la mère des batailles’’, selon walfquotidien.
’’Cette restructuration a permis d’absorber certaines formations comme le Rnd +dont+ le désormais ex-secrétaire Dialo Diop devient vice-président en charge des questions panafricaines et mémorielles et Madièye Mbodji de Yonnu askan wi élevé au rang de vice-président du Pastef qui va s’occuper de la vie politique nationale’’, ajoute le même jopurnal.
’’Sonko redistribue les rôles au PASTEF’’, affiche aussi à sa Une Vox Populi.
Mouvements d’humeur dans l’aviation
La grève des contrôleurs aériens préoccupe également les journaux Enquête, Walquotidien et l’AS.
’’Danger dans le ciel’’, lit-on à la Une de Enquête, selon lequel journal, durant la grève, ’’le minima de la séparation entre deux avions n’a pas été respecté’’.
Enquête annonce par ailleurs une réunion, du comité des ministres l’organe suprême de l’Asecna ce lundi à Dakar.
Le journal Bès bi le jour s’éloigne de la politique au profit de sujets de sociétés, en faisant un dossier sur la nouvelle ’’génération de jeunes filles’’.
Prenant le prétexte de la journée internationale de la fille célébrée le 11 octobre, avec en toile de fond le sacre d’une jeune sénégalaise au concours mondial de récitation de Coran à Dubaï, le journal dresse le portrait des ’’fille-rtés’’ dans leurs domaines et ’’la génération 2.0 et ses dérives’’.
’’La fille était le miroir de ce que sa mère était’’, a répondu au journal le conteur Massamba Guèye.
L’ACTE 2 D’UN DUEL EXPLOSIF
Après avoir dominé la manche aller (71-66), les Gabelous tenteront de confirmer leur domination et prendre leur revanche sur la formation estudiantine qui leur avait ravi le titre lors de la saison dernière.
L’AS Douanes et le Dakar Université Club retrouveront ce 15 octobre au stadium Marius Ndiaye pour la deuxième manche de la finale play-off masculin. Un match qui sera décisif pour l’octroi du titre de champion.
Après avoir dominé la manche aller (71-66), les Gabelous tenteront de confirmer leur domination et prendre leur revanche sur la formation estudiantine qui leur avait ravi le titre lors de la saison dernière. De leur côté, le Duc sera tout aussi motivé pour renverser la tendance et égalisé au nombre de victoire (1-1). Mais aussi entrevoir de faire la différence lors d’un dernier match d’appui ou «belle» programmé le 19 octobre.
L’équipe championne, rappelle-on, représentera le Sénégal pour la 3ème édition de la basketball African League (BAL), initiée par la NBA. Les Gabelous avaient représenté le Sénégal à la première édition. Le Champion en titre, le Duc, avait relayé les Gabelous en prenant part à la 2e édition de cette compétition africaine avec au bout, une élimination au 1er tour.
LE TOP DEPART DONNE CE WEEK-END
Le top départ du championnat de Ligue 1 sera donné ce samedi 15 octobre avec les quatre premières rencontres au programme.
Le top départ du championnat de Ligue 1 sera donné ce samedi 15 octobre avec les quatre premières rencontres au programme. Le Casa Sports entame à domicile la défense de son titre avec le match qui l’opposera au CNEPS excellence de Thiès. La Ligue professionnelle a retenu qu’une seule trêve sera observée pour le présent exercice. Ce sera pendant le championnat d’Afrique des nations CHAN et pas paradoxalement lors du Mondial auquel le Sénégal prendra part à partir du 20 novembre prochain au Qatar.
L e coup d’envoi de la nouvelle saison de football sera donné ce samedi 15 octobre avec le duel des «académiciens» qui va opposer à partir de 17h au stade Alassane Djigo, les équipes de Dakar Sacré cœur et de Diambars FC. A la même heure, trois autres rencontres seront à l’affiche et lancera le marathon 2022-2023. Après une dernière saison soldée par une élimination au premier tour de la Ligue des champions et ensuite frôlé la relégation, Teungueth Fc entamera la journée inaugurale avec le duel qui l’oppose dans sa pelouse du stade Ngalandou Diouf à l’As Douanes. Son nouvel entraîneur Mbaye Badji, qui a remplacé Youssou Dabo parti au Jaraaf, aura la tâche de faire revenir l’équipe championne du Sénégal 2021 aux premiers plans. Les Gabelous seront également dans la même dynamique et voudront faire aussi mieux que la cinquième place de la dernière saison. Au stade Caroline Faye, le Stade de Mbour, effectue son retour dans l’élite en recevant l’équipe de Guédiawaye FC.
Le programme de ce samedi sera clôturé avec le match qui met aux prises au stade Iba Mar Diop, le Jaraaf aux promus de la SONACOS de Diourbel, champion de Ligue 2 après une belle saison en division inférieure. Deuxiéme à juste deux points du champion, le Casa Sports, «les Vert et Blanc», aspirent à jouer les premiers rôles et comme proclamé par la direction du club, à remporter des trophées. Ce qui leur permettra de revenir sur la scène africaine et d’oublier cette surprenante disqualification en Coupe Caf. Ce sera sous la houlette de Youssou Dabo qui a pris cette saison les rênes du club de la Médina.
Auteur d’un doublé historique (Champion et Coupe du Sénégal), l’équipe du Casa Sports va entrer en lice demain dimanche en accueillant au stade Aline Sitoé Diatta, les Thiéssois du CNEPS excellence. Sans son meilleur joueur de la dernière saison, Lamine Jarju, parti monnayer son talent à Al Hilal ( Soudan), le club ziguinchorois se dit prêt à défendre son titre. Il faut noter que les protégés de Ansou Diédhiou vont disputer une partie de ses matchs à Dakar pour cause de réfection du stade Aline Sitoé Diatta. De son côté, l’As Pikine croise dans sa pelouse du stade Alassane Djigo, Génération Foot.
Pour le dernier match de la première journée, l’Union sportive goréenne se déplace à Mawade Wade pour y affronter la Linguère de Saint-Louis. Il faut rappeler que la Ligue professionnelle a prévu qu’une seule trêve. Ce sera pendant le championnat d’Afrique des nations CHAN (janvier et février 2023) et pas lors paradoxalement du mondial auquel le Sénégal prendra part à partir du 20 novembre prochain au Qatar.
PROGRAMME 1E JOURNEE LIGUE SAMEDI 15 OCTOBRE
Stade Alassane Djigo
17h : Dakar Sacré cœur-Diambars
Stade Galandou Diouf
17h : Teungueth FC- As Douanes
Stade Iba Mar Diop
17h : Jaraaf-Sonacos
Stade Caroline Faye
17h : Stade de Mbour-Guédiawaye FC
DIMANCHE 16 OCTOBRE
Stade Alassane Djigo
17h : As Pikine- Génération foot
Stade Aline Sitoé Diatta
17h : Casa Sports- CNEPS
Stade Mawade Wade
17h : Linguère-Us Gorée
Par Benjamin SULTAN
SECHERESSES EN AFRIQUE ET RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE : ATTENTION AUX RACCOURCIS !
L'été 2022 a été marqué par des extrêmes climatiques qui ont touché le monde entier
L ’été 2022 a été marqué par des extrêmes climatiques qui ont touché le monde entier. La Corne de l’Afrique (Éthiopie, Kenya, Somalie) connaît l’une des pires sécheresses des quarante dernières années, avec des conséquences dramatiques pour plus de 30 millions d’habitants qui souffrent de la faim. Cette année est loin d’être isolée : sur les 50 dernières années, l’Afrique a enregistré un total de 1 695 aléas climatiques majeurs (principalement inondations, canicules et incendies, sécheresses) qui ont provoqué 731 747 morts et des pertes économiques de 38,5 milliards de dollars US (chiffres de l’Organisation météorologique mondiale). Si les sécheresses ne comptent que pour 16 % de ces aléas climatiques, elles sont responsables de plus d’un quart des pertes économiques et surtout de 95 % du total des décès. Ces sécheresses vont-elles s’aggraver avec le réchauffement climatique d’origine anthropique ? On est tenté de l’affirmer, mais quelques réserves s’imposent car le lien entre sécheresse et réchauffement climatique est en effet plus complexe à établir que pour les autres aléas climatiques qui menacent la région.
IL Y A SECHERESSES ET SECHERESSES
On appelle sécheresse une période prolongée de déficit pluviométrique entraînant des pénuries en eau avec des répercussions négatives sur des populations, des écosystèmes ou des secteurs d’activités comme l’agriculture, le tourisme, le transport, et/ou l’énergie. On parle : • De sécheresse météorologique définie par un déficit prolongé des précipitations ; • De sécheresse agricole ou écologique traduisant un stress hydrique des plantes et impacte la production agricole ou la santé de l’écosystème ; • De sécheresse hydrologique lorsque les réserves en eau deviennent elles-mêmes déficitaires, le débit des fleuves, le niveau des nappes, lacs et réservoirs diminuent à des niveaux très faibles suite à un déficit pluviométrique particulièrement long, ou une suite de périodes sèches; • De sécheresse socio-économique lorsque la demande en eau pour les différents usages (domestiques, agriculture, tourisme, énergie) est largement supérieure à l’eau disponible. Les évolutions historiques et les scénarios futurs des sécheresses diffèrent fortement selon le type de sécheresse que l’on considère.
Ainsi, il existe peu de régions d’Afrique où l’on a pu observer une augmentation significative des sécheresses météorologiques depuis les années 1950 (à l’Ouest, au Centre et au Sud-Est du continent) tandis que presque tout le continent a connu des sécheresses écologiques et agronomiques plus sévères. En revanche, une augmentation des sécheresses hydrologiques n’a pu être détectée qu’en Afrique de l’Ouest. Avec un réchauffement atteignant +2 °C et à plus forte raison +4 °C, toutes les catégories de sécheresses augmentent, en particulier les sécheresses écologiques et agronomiques dans le Nord et le Sud de l’Afrique, sous l’effet de la hausse des températures qui accroît la transpiration des plantes et agit sur l’évaporation et les canicules concomitantes aux sécheresses dégradant fortement la végétation. Néanmoins, il est possible qu’une partie des effets négatifs de ces sécheresses accrues sur la production végétale soit compensée par l’effet de l’augmentation des concentrations atmosphériques de CO2, entraînant une meilleure efficacité de l’utilisation de l’eau chez les plantes.
DES DISPARITES REGIONALES IMPORTANTES
L’évolution des sécheresses en Afrique est loin d’être homogène. Avec un réchauffement atteignant +2 °C à +4 °C, les modèles climatiques simulent une aggravation importante des sécheresses en Afrique du Sud et en Afrique du Nord, et dans une moindre mesure en Afrique de l’Ouest (en particulier au Sénégal, en Gambie et en Mauritanie). Cette tendance n’est pas simulée en Afrique centrale ni dans la Corne de l’Afrique, régions dans lesquelles les sécheresses pourraient au contraire diminuer avec une élévation de la température globale de +2 °C ou +4 °C. La Corne de l’Afrique est pourtant une région au cœur des préoccupations pour avoir été frappée par des sécheresses meurtrières ces deux dernières années. De fait, le Kenya, la Tanzanie et l’Ethiopie connaissent une diminution importante des longues pluies de mars à mai qui a débuté depuis les années 1980. Or, les modèles de climat simulent au contraire une augmentation de ces pluies de printemps dans la Corne de l’Afrique sous l’effet de l’augmentation des gaz à effet de serre. C’est ce que les climatologues ont appelé le paradoxe de l’Afrique de l’Est.
LA DIFFICULTE D’ETABLIR L’IMPACT DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE SUR LES SECHERESSES RECENTES
En juin 2021, le Sud de Madagascar était sévèrement touché par une sécheresse extrême qui a fait souffrir de la faim plus d’un million de personnes. Le Programme Alimentaire Mondial (PAM) avait qualifié cette grave crise alimentaire de première famine due au réchauffement climatique provoqué par les activités humaines. Ce message avait largement été relayé dans les médias et par le président malgache lors de la COP26 à Glasgow en novembre 2021. Or, le lien entre le réchauffement climatique et cette sécheresse a été démenti par une récente étude d’attribution qui a montré que l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre ne rendait pas plus probable la survenue d’une telle sécheresse. L’attribution des événements extrêmes, comme les sécheresses, est une discipline récente, basée sur l’observation et la modélisation du climat, qui cherche à connaître les causes de ces phénomènes. Elle connaît depuis quelques années un essor rapide dû à la fois à de nouvelles méthodologies, à de nouveaux modèles, à une plus grande capacité de calcul, mais aussi à une demande croissante du grand public et des décideurs souhaitant connaître la responsabilité du réchauffement climatique dans les événements extrêmes. Le World Weather Attribution est un réseau de scientifiques internationaux qui réalise un grand nombre d’études d’attribution portant sur les événements extrêmes les plus récents de par le monde (canicules, pluies intenses, vagues de froid, sécheresses, tempêtes). Sur les 17 canicules qui ont été étudiées depuis 2016, l’impact du réchauffement climatique sur la probabilité et l’intensité de l’événement a été systématiquement démontrée.
Le World Weather Attribution conclut également à la responsabilité du réchauffement climatique dans huit événements de pluies intenses sur les neuf événements analysés. En revanche, le lien entre sécheresse (quel qu’en soit le type) et changement climatique est plus incertain, en particulier en Afrique. En effet, il n’a pas pu être établi dans la quasi-totalité des sécheresses récentes en Afrique (Corne de l’Afrique, Madagascar), à l’exception de celles survenues en Afrique du Sud. Dans cette région, une sécheresse persistante de plusieurs années a failli entraîner en 2018 le « jour zéro » à Cape Town, c’est-à-dire le jour où toutes les réserves en eau de la ville auront été épuisées. Il a ainsi pu être démontré que cette sécheresse a été rendue 5 à 6 fois plus probable par les émissions de gaz à effet de serre par la hausse des émissions et qu’un nouveau « jour zéro » aura 80 % de chance de se produire si les émissions continuent de croître.
LA NECESSITE DE RENFORCER LE RESEAU D’OBSERVATION ET LA QUALITE DES MODELES
Les difficultés à dégager des tendances fiables sur les sécheresses et à identifier l’impact des émissions de gaz à effet de serre sur la fréquence et l’amplitude de ces événements en Afrique sont largement induites par un réseau d’observation de faible qualité comparativement aux autres régions du monde. En effet, l’observation régulière, sur le long terme, et bien répartie dans l’espace est la clé pour la surveillance et la compréhension de l’évolution du climat. Dans le système mondial de surveillance du climat, Global Climate Observing System Surface Network (GCOS GSN), le continent africain se démarque largement des autres en termes de qualité du réseau de mesures. Il ne compte en 2019 que 26 % de stations qui répondent aux normes de l’Organisation météorologique mondiale, avec 35 % de stations non opérationnelles. Ce manque est souvent compensé par l’utilisation de la télédétection. Celle-ci est indispensable pour un suivi de l’humidité du sol, de la végétation et des pluies, mais elle ne permet pas de remonter suffisamment loin dans le temps pour reconstruire des tendances historiques sur les événements extrêmes. Du fait de cette donnée rare, mais aussi de la forte variabilité naturelle des précipitations en Afrique, il est en effet très difficile d’évaluer les performances des modèles de climat et à simuler l’évolution historique de ces sécheresses, ce qui rend les études d’attribution complexes, voire impossibles. En outre, les différents modèles de climat des exercices CMIP sur l’évolution future des pluies dans de nombreuses régions d’Afrique font peu consensus. Une meilleure estimation de l’évolution des sécheresses sous l’effet du réchauffement climatique devra nécessairement passer par une amélioration du réseau d’observation et des modèles de climat.
UNE ADAPTATION INDISPENSABLE
Même si le lien entre sécheresse et changement climatique en Afrique est loin d’être évident, le risque que fait peser une aggravation possible de la fréquence, de l’intensité et de l’extension des sécheresses est extrêmement élevé sur le continent. Ce risque se cumule avec les autres aléas avérés induits par le réchauffement d’origine anthropique qui menacent le continent comme les canicules, les pluies intenses et les inondations meurtrières. Par exemple, au cours de l’année 2021, le Sahel a connu à la fois une sécheresse sévère au mois de juin-juillet – avec des répercussions dramatiques sur la sécurité alimentaire, déjà fragilisée par la hausse des prix et les problèmes sécuritaires – et des inondations importantes un mois plus tard en août. Les dégâts engendrés par ces aléas en cascade sont souvent amplifiés par les moyens limités pour y faire face. L’adaptation sera sans doute la clé pour la résilience du continent africain au climat d’aujourd’hui et demain et au cœur des débats de la COP27 qui aura lieu… en Afrique.
Benjamin SULTAN
DIRECTEUR DE RECHERCHE AU LABORATOIRE ESPACE-DEV (MONTPELLIER), INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT (IRD) CHRISTINE RAIMOND DIRECTRICE DE RECHERCHE AU CNRS ET À PARIS 1 PANTHÉON SORBONNE, UNIVERSITÉ PARIS 1 PANTHÉON-SORBONNE GILLES BOULET CHERCHEUR IRD AU CENTRE D'ÉTUDES SPATIALES DE LA BIOSPHÈRE (CESBIO), INSTITUT DE RECHERCHE POUR LE DÉVELOPPEMENT (IRD)
THECONVERSATION.COM
TRENTE SITES INDUSTRIELS ASSEZ POLLUANTS AUTOUR DE DAKAR
Le Représentant résidant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Christophe Yvetot, signale qu’une étude réalisée par sa structure a fait ressortir une trentaine d’industries assez polluantes
Les industries ne respectent pas les normes de traitement des déchets avant de les jeter en mer. Le Représentant résidant de l’Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (ONUDI), Christophe Yvetot, signale qu’une étude réalisée par sa structure a fait ressortir une trentaine d’industries assez polluantes. Un résultat qui peut être beaucoup plus important, vu la minorité des structures enquêtées. Il était hier, vendredi 14 octobre, à la rencontre de célébration des huit années de collaboration entre le Partenariat des Nations Unies en faveur de l’économie verte (Page) et l’Etat du Sénégal.
Nous avons réalisé un rapport récemment qui a permis d’analyser, autour de Dakar, trente sites industriels et qui sont assez polluants. Il s’agit de pollution chimique, plastique, électronique, de rejets liquides, des eaux usagées ou des huiles aussi, des pollutions atmosphériques avec des gaz à effet de serre. Et donc, nous proposons, dans le cadre du PSE Vert, de pouvoir mettre en place, et de trouver des partenaires pour mettre en œuvre le plus rapidement possible et à grande échelle, un programme de mise à niveau environnemental de toutes ces entreprises. Pour des ingénieurs, c’est très simple. Ils sont capables d’aller dans une usine et de dire voilà comment arrêter les sources de pollution, en changeant les habitudes des personnels mais aussi en changeant les équipements. On peut réussir à faire des industries non polluantes qui gardent leurs déchets, évitent les gaspillages d’énergie, de matières, de rejeter à la fois des gaz mais aussi des produits dans la nature qui vont la polluer. Aujourd’hui, tout cela est possible. Il y a des savoir-faire, des technologies qui sont maintenant à des prix abordables. C’est juste un changement de culture. C’est ce changement culturel qui est le plus difficile. Parfois aussi, comme ce sont des changements qui ont un coût, il faut réussir à combiner des investissements publics qui vont en plus déclencher des investissements privés. Ensemble, le public et le privé peuvent réussir cette transition. Pour cela, on a besoin du gouvernement, des entreprises, de la société civile, des communautés et des gens qui travaillent aussi dans les usines pour faire cette transition.
Quels sont les types de pollution les plus fréquents ?
On a identifié un certain nombre de pollutions au Sénégal qui peuvent avoir un impact à la fois sur le littoral mais aussi sur le territoire. Elles sont chimique, plastique, électronique, d’eaux usées et autres. Donc, il y a beaucoup de travail à faire pour essayer de mettre à niveau environnemental surtout des entreprises qui, aujourd’hui, rejettent des déchets, quels qu’ils soient, dans l’atmosphère ou dans la nature au Sénégal. Et donc le littoral, évidemment, est concerné puisqu’un certain nombre d’industries rejettent leurs déchets liquides ou solides sur le littoral, mais aussi les consommateurs puisque lorsqu’il y a des déchets plastiques ou tout autre type de déchet ; ce ne sont pas simplement les industries, ce sont aussi les citoyens. Ce qu’il faut, c’est vraiment maintenant s’organiser et de faire en sorte que ces produits ne soient plus considérés comme des déchets mais, au contraire, comme des matières premières. Avec le plastique, vous pouvez constituer une filière industrielle. On peut le trier, le transformer, le recycler et le réutiliser. Les pays qui font cela, développent des filières très porteuses d’emplois et très modernes. Donc, ça c’est une filière. Si vous prenez chaque produit, qu’il s’agisse du métal, du verre, du carton, du papier, rejeter ces produits, c’est du gaspillage alors que si on s’organise avec un peu d’investissement public mais aussi en mobilisant le secteur privé, on peut faire positionner le Sénégal vraiment comme un pays d’industrie qui utilise ces déchets comme des matières premières pour fabriquer d’autres produits. Et dans ce processus, évidemment, il y a des emplois souvent plutôt qualifiés. Il y a des emplois de ceux des récupérateurs ; mais c’est beaucoup d’emplois. Les récupérateurs, on peut mieux les former, les structurer pour qu’ils se développent comme des entreprises. Mais aussi il y a toutes les étapes, ceux qui transforment, ceux qui utilisent ces produits pour en créer d’autres. Voilà, il faut essayer de combiner à la fois la lutte contre la pollution ; mais on ne peut le faire de façon durable que si on montre les opportunités et qu’en fait ce rejet de produits (les déchets) sont des matières premières et qu’en organisant bien les filières on peut réussir à utiliser les matières premières pour créer de nouvelles industries.
Selon vous, combien y a-t-il d’industries sur le littoral sénégalais ?
Je dirais qu’une grande partie, souvent est près du littoral, mais pas toutes. Mais, historiquement, c’est vrai que les industries se trouvent toujours près du littoral parce qu’elles ont besoin d’eau. L’étude qu’on a pu mener avec des fonds limités, maintenant si on faisait cette analyse sur l’ensemble du territoire sénégalais, il est clair qu’on trouvera beaucoup plus de choses. Il se trouve que 95% des industries sont concentrées autour de Dakar. On en a fait trente. On pourrait en faire soixante ou plus. Je pense que ces trente nous donnent un peu une idée des besoins, des actions nécessaires pour faire du Sénégal un pays d’industrie verte et ça c’est une question d’investissement. Ce n’est pas impossible. C’est quelque chose qu’on peut faire et surtout quand les entreprises font cette transition, elles deviennent des leaders qui leur permettent ensuite de pouvoir former les autres entreprises, même de toute la région, pour faire cette transition. Certaines même parfois développent une nouvelle activité qui est celle de mettre à niveau les autres entreprises. Elles sont passées dans ce processus et donc elles ont toutes les connaissances d’aider les autres à le faire. Et c’est un nouveau secteur d’activités.
Le Sénégal s’achemine vers une exploitation de pétrole et du gaz. N’y a-t-il pas de risques de polluer davantage les océans ?
Dans toutes les activités humaines, il y a des risques. Lorsque vous prenez votre volant, il y a des risques et donc il y a le niveau de risque par rapport aux avantages. Donc, c’est un choix qu’il faut faire, quel que soit le type d’énergie. Donc, le pétrole et le gaz, c’est une chance pour le Sénégal parce qu’on espère dégager des ressources qui vont permettre au Sénégal de pouvoir renforcer l’éducation, la santé mais aussi ça a été prévu qu’une partie de ses ressources soient utilisées, notamment grâce au Fonds souverain d’investissement stratégique (Fonsis), pour continuer à assurer une diversification économique. C’est-à-dire qu’on puisse continuer à moderniser l’agriculture à travers les agropoles, qu’on puisse former les gens à travers la formation technique et professionnelle, qu’on puisse vraiment assurer une diversification qui fasse que ces ressources qui ne sont pas infinies mais qui ont une durée de vie d’une trentaine d’années, d’après ce qui est dit, que le Sénégal utilise tout cela pour devenir plus solide, avoir une économie diversifiée et d’avoir une économie où les produits agricoles sont transformés, où toute la culture du Sénégal puisse être transformée en industries créatives, où d’autres secteurs non polluants puissent émerger et qui feront que ces réserves ont servi à établir des bases solides pour le développement du Sénégal.
LA 14EME LEGISLATURE ENGAGE SON MARATHON
Après plus de trois semaines de pause, les députés de la XIVème législature ont repris leurs activités hier, vendredi 14 octobre, avec la cérémonie d'ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2022-2023.
Le top départ du marathon pour l’année parlementaire 2022-2023 a été engagée à l’hémicycle hier, vendredi 14 octobre. Pour cause, les députés de la XIVème législature ont repris du service avec la cérémonie d’ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2022-2023. Occasion pour le nouveau président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, de réaffirmer son engagement pour le «succès» de cette législature, en plus d'inviter ses collègues à se comporter en «responsables», afin d’éviter des scènes comme celles vécues lors de la session inaugurale de la XIVème législature.
Après plus de trois semaines de pause, les députés de la XIVème législature ont repris leurs activités hier, vendredi 14 octobre, avec la cérémonie d'ouverture de la Session ordinaire unique de l’année 2022-2023. Cette séance a servi de tribune au président de l’Assemblée nationale, Amadou Mame Diop, pour faire une mise à niveau par rapport aux prochaines activités. «Nous nous acheminons vers quelques semaines qui seront marquées d'abord par la lecture du projet de budget, ensuite par les travaux en commission et enfin par les travaux en plénière devant aboutir au vote du projet de budget 2022- 2023», a-t-il renseigné. «Je voudrais inviter chacun d'entre nous à y mettre le sien nécessaire pour faire de ce cycle marathonien, une œuvre de succès, conformément à la mission qui nous est dévolue par le peuple sénégalais, à savoir le vote des lois et le contrôle de l'action gouvernementale», a exhorté M. Diop à ses collègues députés. Non sans magnifier le budget social prévu par le gouvernement. «C'est bien entendu un contexte particulier qui marque notre législature et qui n'est pas que politique. La situation géopolitique et économique internationale très tendue impacte nos réalités quotidiennes. Elle fait aussi l'exercice budgétaire de cette année, une épreuve particulière. Nous pouvons déjà nous réjouir de l'intention affichée du gouvernement de donner la priorité à un budget social», a salué le président de l'Assemblée nationale.
METTRE LE PAQUET POUR LE SUCCÈS DE LA XIVEME LÉGISLATURE
Poursuivant son discours, Amadou Mame Diop a réitéré son engagement à veiller à la réussite de la XIVème législature. «Je voudrais ici encore une fois puisque, dit-on, la répétition est pédagogique, réaffirmer ma ferme volonté de ne ménager aucun effort pour le succès de notre législature. Quelques chantiers seront entamés prochainement avec pour ambition d'aboutir à une plus grande modernisation de nos méthodes de travail. Nous y reviendrons en temps utile, mais je peux affirmer que j'entends les poursuivre et les approfondir au besoin, y compris avec le soutien de l'État sénégalais, mais aussi de certains partenaires internationaux particulièrement attentifs au renforcement de l'institution parlementaire», a-t-il notamment dit face aux députés. «Conformément à l'esprit d'ouverture et de dialogue qui doit caractériser notre action à la tête de la représentation nationale, je reste ouvert à l'écoute de tous les députés dans la recherche de solutions adéquates à l'accomplissement de notre mandat dans les meilleurs conditions possibles. Cela également conformément à la volonté du président Macky Sall qui accorde une importance particulière à la réussite de notre mission», a promis le maire de Richard-Toll.
«NOUS SOMMES SURVEILLÉS ET ATTENDUS PAR LE PEUPLE SÉNÉGALAIS ET MÊME AU-DELÀ»
Regrettant la cohue qui s'était emparée de l'hémicycle lors de la session inaugurale de la XIVème législature, le successeur de Moustapha Niasse a exhorté les parlementaires à revenir à de meilleurs sentiments. «Ne perdons pas de vue qu'après l'épisode malheureux du 12 septembre dernier (jour de la session inaugurale de la XIVème législature-Ndlr) nous sommes surveillés et attendus par le peuple sénégalais; et même au-delà, par tous ceux qui ont eu à regretter ces événements jusqu'au-delà de nos frontières. Tout naturellement, nous pouvons avoir des points de vue divergents. À nous alors de les jouer avec responsabilité et efficacité sous le sceau particulier de la sérénité, lors de nos travaux. Notre règlement intérieur est pour cela l'un de nos meilleurs alliés. Quel que soit le bord où nous nous situons, le respecter, nous y adosser, sera essentiel à la bonne marche de nos travaux», a-t-il plaidé au perchoir.