Les dispositions de l’article 60 de la Constitution sénégalaise sont extrêmement claires et ne laissent place à aucune forme d’interprétation « Tout député qui démissionne de son parti ou en est exclu en cours de législature est automatiquement déchu de son mandat ».
ll n’existe aucune disposition de la Constitution ou de la loi organique n° 2002-20 en date du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, modifiée prévoyant qu’un député soit démis de son mandat par l’attitude, le positionnement, ou le vote.
L’article 64 de la charte suprême dispose que « le vote des membres de l’assemblée nationale est personnel » et précise de manière claire, nette et définitive que « tout mandat impératif est nul ». Le principe du mandat impératif signifie que le député se détermine librement. Aucune injonction à agir ou à voter dans tel ou tel sens ne peut lui être adressé. Au demeurant, Il n’y a aucune obligation pour un député d’appartenir à un groupe. Aminata Touré a décidé d’être « député non inscrit ». C’est sa liberté, son choix et son droit le plus absolu (une liberté garantie par les textes).
Aux termes de l’article 23 du règlement intérieur « Les députés non-inscrits peuvent s’apparenter à un groupe de leur choix ». Une seule obligation incombe au député : « Il ou « elle » doit dresser une lettre au président du groupe concerné qui en informe le Président de l’Assemblée nationale, lequel en informe le Bureau et l’Assemblée ».
Conclusion :
La démission est un acte libre qui doit résulter d’une volonté claire et non équivoque. Tant qu’elle n’aura pas exprimé de manière claire et non équivoque sa volonté de démissionner de son parti ou de se défaire de son mandat de député, Aminata TOURE sera indéboulonnable de l’assemblée nationale.
Les cris d’orfraie du ministre-bouffon, Ismaëla Madior FALL, dont les errements juridiques dépassent l’entendement n’y changeront strictement rien.
COMMANDE PUBLIQUE ET PREFERENCE NATIONALE, POUR UN CADRE LEGISLATIF D’ACHAT SENEGALAIS
L’actualité sénégalaise a été alimentée ces jours-ci par la décision du député Guy Marius Sagna de ne pas prendre ses bons d’essence chez TOTAL ET SHELL.
L’actualité sénégalaise a été alimentée ces jours-ci par la décision du député Guy Marius Sagna de ne pas prendre ses bons d’essence chez TOTAL ET SHELL. Au moment où certains applaudissent cet acte, d’autres remettent le débat sur l’actionnariat de TOTAL. Selon eux, rejeter TOTAL c’est priver de dividendes à des miliiers de sénégalais.
Pour mieux aborder ce sujet, il est important de préciser deux points relatifs à TOTAL Sénégal.
1/ TOTAL Sénégal est une filiale du groupe français TOTAL. On parle de filiale lorsqu’une société (Groupe TOTAL) possède plus de la moitié du capital d’une autre société (TOTAL Sénégal)
2/ Les milliers d’actionnaires sénégalais évoqués semblent être moindres si nous résonnons en termes relatifs. Suivant la fiche société de Sika Finance, les actions de TOTAL Sénégal sont détenues à 69,1% par le groupe TOTAL.
En détails, il s’agit de TOTAL Africa Ltd (46%) et de TOTAL Outremer (23,1%). La première est une société immatriculée au Royaume-uni sous le numéro 546167 et la seconde une société de droit français enregistrée 542038716.
Dès lors, les investisseurs de nationalités sénégalaises et autres ne possèdent que le capital flottant (30,9%).
En réalité, l’intervention du député Guy Marius Sagna doit plus interpeller l’Etat du Sénégal en ce qui concerne la législation de la préférence nationale. Nous admettons que des efforts sont en train d’être consentis particulièrement avec la loi 2019-04 du 01 février 2019 relative au contenu local.
Cette loi impose à toute entreprise, désirante profiter de l’exploitation du pétrole et du gaz, de s’approvisionner, dans la mesure du possible, en biens et services sénégalais et d’ouvrir son capital aux investisseurs sénégalais avec des minimums de 51% selon les catégories. Ces dispositions permettront de remédier à la domination financière de certaines sociétés de droit sénégalais. En revanche, cette loi doit être revue et élargie à d’autres secteurs stratégiques.
Au-delà du secteur privé, l’administration publique doit créer un cadre législatif susceptible de pousser ses différentes composantes à acheter sénégalais à travers la commande publique. Une telle initiative permettrait de promouvoir surtout les PME qui constituent 99,8% des entreprises sénégalaises selon le RGE de l’ANSD en 2017. Dans ce sens, le Québec a tiré des leçons de la pandémie de la covid19 en adoptant le 25 mai 2022 le projet de loi 12.
Ce dernier est une loi destinée à l’achat québécois et qui ordonne aux organismes publics, lors de l’attribution d’un contrat, de PRIVILÉGIER l’acquisition de biens et services ou de travaux de construction québécois auprès des entreprises de la région concernée par l’acquisition. Somme toute, l’appropriation du « consommer local » par les populations passera d’abord par l’institutionnalisation de ce slogan dans l’administration publique sénégalaise.
Parler de cette dernière, c’est évoquer l’importance des procédures. De ce fait, les acteurs du secteur privé devront être accompagnés administrativement et financièrement pour qu’ils puissent répondre aux exigences du code des marchés publics.
El Hadji Abdoulaye SECK
Étudiant Département des sciences économiques et administratives Cellulaire : 1-438-992-6470
Courriel : el-hadjiabdoulaye.seck1@uqac.ca
- - - - U Q A C - - - - Université du Québec à Chicoutimi 555, boulevard de l’Université Chicoutimi (Québec) G7H 2B1…
UN ONCLE POURSUIVI POUR AVOIR ENTERRE SES DEUX NEVEUX SANS L’AUTORISATION DE LEUR PERE
C’est une drôle histoire d’enterrement sans autorisation qui pollue l’atmosphère dans le paisible village d’Aga Birame situé dans la commune de Nguéniène.
Etienne Ndiaye (Correspondant permanent à Mbour) |
Publication 11/10/2022
C’est une drôle histoire d’enterrement sans autorisation qui pollue l’atmosphère dans le paisible village d’Aga Birame situé dans la commune de Nguéniène. En effet, dans ce patelin, deux enfants âgés respectivement de 4 et 2 ans, morts par noyade lors d’une baignade au marigot vendredi dernier, ont été enterrés nuitamment par leur oncle sans que leur père en ait donné l’autorisation. Avisé par téléphone par son frère de cette inhumation de ses deux enfants, le père, qui séjournait à Dakar au moment des faits, furieux, a décidé de saisir le procureur de la République du tribunal de Mbour qui a ordonné l’exhumation des corps pour autopsie.
Un drame est survenu vendredi dernier dans le paisible village d’Aga Birame situé dans la commune de Nguéniène. Les nommés J. S et D. S, âgés respectivement de 4 et 2 ans, sont décédés par noyade, dans le marigot du village lors d’une partie de baignade en cette période de canicule.
Lorsqu’ils ont été informés du drame, les habitants du village ont pris d’assaut le marigot pour essayer de repêcher les corps. Waly Sarr et d’autres garçons de la localité y sont parvenus. Mais sans informer les sapeurs-pompiers et la gendarmerie de Joal, le premier nommé, qui se trouve être l’oncle des deux enfants, a procédé durant la nuit à l’inhumation de ses neveux. Il en informera par la suite leur papa, qui était en déplacement à Dakar, en lui passant juste un coup de fil.
Rentré immédiatement au village, après que ses garçons ont été portés sous terre, le malheureux père était dans tous ses états. Il a saisi dès le lendemain des faits le procureur de Mbour en précisant n’avoir jamais autorisé Waly Sarr à inhumer ses enfants.
C’est ainsi que, sur ordre du chef du parquet, les éléments de la brigade de gendarmerie de Thiadiaye ont procédé à l’exhumation des dépouilles avant de les déposer à la morgue de l’hôpital Thierno Mouhamadoul Mansour Barro de Mbour pour l’autopsie.
Attendus hier, les résultats de l’expertise médico-légale devraient déterminer la suite de l’enquête sur cette triste affaire. Ces résultats devraient indiquer si Waly Sarr devrait être poursuivi ou non étant entendu que le plaignant à quant à lui a été auditionné hier par les gendarmes chargés de l’enquête. Affaire à suivre !
AU SENEGAL, 42,7% DE LA POPULATION SOUFFRENT DE MALADIES DU CŒUR
Les spécialistes alertent et demandent de mettre du cœur au cœur dès l’enfance pour prévenir les attaques cardiaques et les maladies cardiovasculaires.
Au Sénégal, 42,7% de la population ont la maladie du cœur! Un adulte sur trois est hypertendu. Les spécialistes alertent et demandent de mettre du cœur au cœur dès l’enfance pour prévenir les attaques cardiaques et les maladies cardiovasculaires.
Tous les organes du corps peuvent arrêter de fonctionner au même moment. Sauf le cœur! Si ce dernier s’arrête, tous les autres organes lâchent. Le cœur, c’est en effet le moteur central du corps. Il assure un rôle vital en faisant circuler le sang dans l’organisme. Quand il est solide, on est en bonne santé. Mais malade, on est malade. C’est pourquoi les spécialistes de la santé demandent de faire attention à ce moteur du corps en surveillant son fonctionnement.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (Oms), chaque année, ce sont des millions de personnes qui meurent d’attaque cardiaque et ou de maladies cardiovasculaires à travers le monde. L’ampleur du problème est réelle, et le Sénégal ne fait pas exception à la règle. Les cardiologues alertent sur une «situation dramatique». Le secrétaire général de la Société sénégalaise de cardiologie (Sosecar) explique que l’hypertension est l’une des maladies les plus répandues au Sénégal. Son ampleur est même très inquiétante. «Nous avons près de 30% des adultes qui sont hypertendus. Ce qui veut dire que, un adulte sur 3 est hypertendu», a fait savoir Dr Mounir Dia. Les chiffrent sont alarmants.
Chaque année, ce sont près de 19 millions de personnes qui meurent des maladies vasculaires. Plus précisément «18,9 millions de personnes meurent des maladies cardiovasculaires par an. En phrase imagée, c’est l’équivalent des populations du Sénégal, du Cap Vert et de la Gambie», a fait savoir la cardiologue, Dr Oumou Dème Kébé Bah selon qui, ces maladies du cœur sont la première cause de mortalité dans le monde. Au Sénégal, dit-elle, les maladies du cœur tournent autour de 42,7%. «Soit un adulte sur 3», a-t-elle dit comme pour confirmer le président de la Sosecar, Dr Dia. D’où la sensibilisation, surtout à l’endroit des jeunes par rapport aux complications. Le secrétaire général de la société sénégalaise de cardiologie recommande de «tout faire pour éviter l’hypertension et les autres maladies cardiovasculaires». Ce, «en étant actif dès le bas âge».
Actif dès le bas âge ou «prendre soin de son cœur dès l’enfance», c’est d’ailleurs le thème retenu cette année au Sénégal pour célébrer la journée internationale dédiée à cet organe vital: le cœur. Un thème qui appelle à prévenir les maladies cardiovasculaires dès le bas âge. La journée mondiale du cœur a pour objectif de mettre en lumière les facteurs de risques liées aux maladies cardiovasculaires et favoriser leur prévention. Une journée importante sur le plan du diagnostic, du traitement mais surtout de la sensibilisation pour une bonne prévention des maladies cardiovasculaires. Elle rappelle aussi que l’activité physique est essentielle pour réduire les risques de maladies cardiovasculaires.
Le 29 septembre de chaque année, on s’arrête une fois pour discuter de ce qui va mal pour améliorer les choses. D’où cette journée pour s’occuper des cœurs par rapport à l’humeur, à la nature et à soi-même. Dr Oumou Dème Kébé explique que les mauvaises habitudes alimentaires, le tabagisme, l’alcoolisme et le manque d’exercice physique sont les principaux facteurs de risques de ces maladies cardiovasculaires. D’où une alimentation saine et équilibrée, la réduction de la consommation d’alcool, un contrôle régulier de la tension, la surveillance du taux de cholestérol, la pratique d’une activité physique régulière.. Pour prévenir les risques.
Des maladies qui peuvent être prévenus
Les messages du médecin sont clairs. Nous pouvons prévenir ces maladies par des mesures simples pour éviter des accidents dramatiques qui peuvent réduire l’espérance de vie et augmenter la mortalité ou laisser des séquelles. Ce sont des comportements à adopter très précocement: ne pas fumer, faire un peu de sport par semaine (soit une activité d’endurance ou de résistance), avoir une alimentation saine, une bonne hygiène de vie...
«Classiquement, on pensait que les hommes étaient plus menacés, aujourd’hui les femmes sont toutes aussi menacées. Et leurs accidents cardiaques sont plus sévères et laissent plus de séquelles notamment chez la femme qui fume, celle qui prend des pilules, celle qui a une ménopause précoce, celle qui a eu un accident au cours d’une grossesse, celle qui a un surpoids, les sédentaires... Malheureusement aujourd’hui, on assiste à une égalité des sexes en matière de risques. Lesquels sont aussi importants chez les femmes. Qu’elles prennent soin de leur poids, faire l’activité physique régulièrement, manger sain, et ne pas stresser. Car le stress veut avoir un retentissement sur le cœur. Le tabac aussi, ne pas fumer», a dit un spécialiste du cœur qui laisse ainsi entendre qu’aujourd’hui, nous sommes tous concernés.
L’arrêt du tabac, une alimentation saine, la surveillance de la tension artérielle, une activité physique régulière, sont autant de bonnes conduites qui peuvent donc aider à protéger le cœur. Dr Kébé ordonne de toujours être à l’écoute de son corps notamment quand on a une respiration difficile, des palpitations anormales, des pertes de connaissances qui peuvent survenir de façon brutale, une douleur thoracique qui peut survenir à l’effort... Ce sont là des signes d’alerte cardiaque.
Les spécialistes rappellent que personne ne doit négliger son cœur, et de surtout mettre du cœur au cœur...
COMMENT LES MEDECINS DE L’ARMEE SENEGALAISE AVAIENT PRIS EN CHARGE ET EVACUE DADIS CAMARA A RABAT
Courant décembre 2009, il a survécu à une balle dans la tête grâce à l’efficacité et la rapidité d’intervention des médecins de l’Armée sénégalaise.
L’ex-chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara, devrait s’estimer heureux d’être en vie jusqu’à comparaitre devant un tribunal spécial de Conakry où il répond actuellement de l’affaire du massacre du stade du 28 septembre. Courant décembre 2009, il a survécu à une balle dans la tête grâce à l’efficacité et la rapidité d’intervention des médecins de l’Armée sénégalaise. Treize ans après les faits, « Le Témoin » revient en exclusivité sur l’alerte, le décollage et le trajet de cet avion de l’espoir dépêché par l’Etat du Sénégal entre Dakar, Conakry et Rabat pour sauver un Dadis Camara…mourant.
Depuis hier lundi 10 octobre à Conakry, l’ex- chef de la junte guinéenne, Moussa Dadis Camara et dix anciens officiels militaires et gouvernementaux défilent devant la barre d’un tribunal spécial où ils doivent répondre d’assassinats, enlèvements et autres crimes commis au stade du 28 septembre 2009 à Conakry. Un massacre qui avait fait plus de 150 morts. En comparaissant devant la justice des hommes, ce mois d’octobre 2022, Dadis Camara peut s’estimer heureux d’avoir échappé à la mort jusqu’à pouvoir répondre des accusations portées contre lui. Car, le jeudi 03 décembre 2009, il avait été atteint d’une balle à la tête tirée par son aide de camp, le lieutenant Aboubakar Sidiki Diakité dit Toumba, qui tentait de l’assassiner. Un aide de camp qui comparaît d’ailleurs à ses côtés lors de ce procès très médiatisé ! Les faits avaient eu lieu peu avant 18 heures au camp Koundara de Conakry.
Aussitôt informé de la grave blessure de celui qui l’appelait « Papa » (Capitaine Dadis), le président de la République du Sénégal, Me Abdoulaye Wade, avait convié le chef d’état major général des Armées (Cemga) le général Abdoulaye Fall à une réunion de crise au Palais destinée à élaborer la conduite à tenir. Et surtout face à une situation d’extrême concernant un président de la République d’un pays ami en urgence médicale. Ainsi, nous raconte-t-on, un plan d’évacuation et de sauvetage médical était immédiatement mis en œuvre par Dakar et Conakry sur demande expresse du Premier ministre Kabiné Komara.
Pour ce faire, l’alors médecin-colonel Madické Ndao, directeur de la Santé des Armées sénégalaises, était immédiatement instruit de déployer une équipe médicale d’urgence sur Conakry afin de sauver le capitaine Dadis Camara dans le coma. L’équipe était composée du médecin-commandant Khalifa Ababacar Wade, anesthésiste-réanimateur ; du médecin-capitaine Sidy Ka, chirurgien, et du sergent-chef Diallo, surveillant d’unité de réanimation. Ils étaient tous à l’époque (2009) en service à l’hôpital Principal de Dakar. Lorsqu’ils arrivaient à la base militaire de Ouakam, ces personnels soignants militaires ne savaient même qu’ils devaient se rendre à Conakry puisque la mission était tenue très secrète. Non seulement il s’agissait d’une mission d’évacuation médicale mais aussi d’exfiltration dés lors certains soldats voulaient achever sur place le blessé, Dadis Camara.
Par contre, le chef de l’équipe médicale, le médecin-commandant Wade, avait été « briefié » qu’il s’agissait d’un malade (dont l’identité ne lui a pas été révélée) atteint d’une balle à la tête. Quant aux membres de l’équipage de l’avion militaire (Fokker F27), ils savaient qu’ils devaient se rendre nuitamment à Conakry et évacuer un malade sur Dakar sans savoir de qui il s’agissait.
Une clinique privée réquisitionnée par les armes
En un temps record, la direction du service de santé des Armées, la direction de l’hôpital Principal de Dakar et le commandement de l’Armée de l’air avaient équipé et médicalisé l’avion pour l’occasion. Et en un temps record, l’avion de l’espoir avait décollé de Dakar à 21 heures 05 pour Conakry. Après deux heures de vol, tout un dispositif médical et chirurgical s’était déployé à l’aéroport de Conakry. A l’accueil, le Premier ministre Kabiné Komara. Il faisait nuit sur Conakry où les gyrophares illuminaient le trajet des secouristes sénégalais menant vers la résidence « dérobée » située au camp Alpha Yaya Diallo où s’était refugié le blessé, le président Dadis Camara.
Sans doute dépassés par l’irruption inopinée du tireur et la violente rafale du lieutenant Touba Diakité, les quelques gardes de corps avaient opté pour un repli dans les entrailles du palais présidentiel avec, dans les bras, un Dadis Camara touché et évacué vers cette autre caserne. Un lieu bunkérisé par des véhicules militaires blindés. Arrivés au chevet du blessé, les urgentistes sénégalais ont demandé très rapidement un scanner cérébral du fait qu’ils ne connaissaient pas le degré et la nature de la blessure. Une clinique privée était ainsi réquisitionnée nuitamment par les autorités de la junte pour y transporter, sous escorte blindée, le président Dadis Camara. Au vu des examens radiologiques, il fut décidé que le capitaine Dadis Camara devait être ramené d’urgence à Dakar pour y être opéré. Nous étions le vendredi 04 décembre 2009 vers 03 du matin. Et peu avant 5 heures, c’est-à-dire avant qu’il fasse jour, l’équipe médicale sénégalaise et le malade étaient déjà au pied de la passerelle de l’avion médicalisé pour un décollage imminent sur Dakar.
Confusion totale sur le tarmac !
Sur le tarmac de l’aéroport de Conakry-Gbessia, la confusion était totale ! Membres de la famille du blessé, autorités militaires, personnalités politiques et dignitaires religieux etc., chacun tenait à donner son avis sur la destination à prendre. Les uns étaient pour Dakar, les autres pour Rabat (Maroc). Pendant ce temps, renseigne « Le Témoin » quotidien treize ans après le drame, l’équipage sénégalais et les médecins s’étaient mis à distance de cette affaire guinéo-guinéenne en attendant des ordres pour décoller. Un décollage qu’ils souhaitaient imminent puisqu’il n’y avait pas de temps à perdre vu la gravité de la blessure et l’état de santé du blessé.
Finalement, les parents du capitaine Moussa Dadis Camara avaient opté pour Rabat. Pourquoi Rabat, la capitale marocaine, alors que Dakar était plus proche ? Parce que, tout simplement, Mme Camara, l’épouse de l’alors homme fort de la Guinée se trouvait déjà au Maroc pour un suivi médical au moment des faits. Donc, les proches parents du chef de la junte avaient souhaité à haute voix que le capitaine soit évacué sur la capitale administrative du Maroc, histoire d’avoir sa femme à son chevet. Sous la pression sociale et familiale, le Premier ministre Kabiné Komara ainsi que les hautes autorités de la junte avaient finalement cédé.
Dans la même foulée, elles avaient préféré que l’évacuation se fasse à bord de l’avion du président burkinabé Blaise Comparé qui était en escale technique sur le tarmac de l’aéroport de Conakry. Ce tout en souhaitant que le capitaine Dadis Camara soit assisté et accompagné entre Conakry et Rabat par les médecins militaires sénégalais. Informée de cette nouvelle donne, Dakar avait donné l’autorisation à ses ambassadeurs médicaux de voyager avec l’illustre blessé. Lequel a voyagé sous réanimation durant tout le voyage.
En effet, le médecin-commandant et son équipe avaient réussi à maintenir la stabilité de ses organes vitaux. Tout cela pour dire que, si le capitaine Moussa Dadis Camara, est vivant jusqu’à pouvoir se présenter devant la cour d’appel de Conakry, c’est parce que tout simplement il a pu bénéficier d’une très bonne prise en charge médicale (transfusion de dérivés sanguins, remplissage vasculaire, ventilation mécanique etc.) des médecins sénégalais. C’est du moins ce qu’avaient assuré et reconnu les autorités médicales marocaines. Treize ans après, le nom de l’Etat du Sénégal s’invite dans le procès du capitaine Dadis Camara. Mais dans un cadre sanitaire et humanitaire pour avoir secouru un président d’un pays ami en détresse médicale.
MIMI TOURÉ OUVRE LES HOSTILITÉS
Alors que le ministre de la Justice théorisait, lors de l’émission Jury du dimanche de iRadio, sa déchéance de son mandat de député si elle continue à s’opposer au pouvoir, l’ancienne Première ministre a répliqué
Si l’Assemblée nationale adopte sa proposition de loi « limitant l’exercice de responsabilités dans les institutions en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République », Aminata Touré estime que cela constituerait une « avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance ».
Mimi Touré ignore Pr Ismaïla Madior Fall. Alors que le ministre de la Justice théorisait, lors de l’émission Jury du dimanche de iRadio et iTv, sa déchéance de son mandat de député si elle continue à s’opposer au pouvoir, l’ancienne Première ministre a répliqué en déposant une proposition de loi sur la table du président de l’Assemblée nationale.
Bref, Aminata Touré garde toujours en travers de la gorge sa déception d’avoir été zappée de la candidature de Bby au perchoir, le 12 septembre dernier, au profit de Amadou Mame Diop. La députée non-inscrite, qui a toujours justifié que ce choix de Macky Sall était dicté par des « liens familiaux », a déposé hier, après-midi, une proposition de loi « limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République ». Pour l’ancienne tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar lors des Législatives du 31 juillet, une telle loi constituerait une « avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance ».
Dans l’article 1 de son exposé des motifs, Aminata Touré écrit que « l’existence de liens de parenté ou d’alliance avec le président de la République est incompatible avec l’exercice des fonctions de président d’institution, Premier ministre, ministre, Secrétaire d’Etat, chef d’Etat-major des Armées, directeur ou directeur général d’un établissement public ou d’une société ou l’Etat dispose d’une part majoritaire des actions ; ambassadeur, consul ». Dans l’article 2, l’initiatrice de la proposition de loi précise que les incompatibilités et interdictions concernent « les ascendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les frères et sœurs du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants des frères et sœurs du président de la République et/ou ceux de son conjoint ». L’ancienne Première ministre signale que « les conditions d’application de la présente loi seront définies et précisées par décret ». Un autre cran dans sa rébellion contre Macky Sall et Benno bokk yaakaar.
PR ISMAËL MADIOR FALL S’ATTIRE LES REPLIQUES SALEES D’ABDOUL MBAYE ET DU PR NGOUDA MBOUP
Après ses menaces de déchoir Mimi Touré de son mandat de députée sous certaines conditions, Pr Ismaïla Madior Fall, continue de susciter un tollé dans les médiats et sur la toile.
Si, de par son comportement, son discours, son attitude et son positionnement, mais aussi par les votes qu’elle aura à effectuer à l’Assemblée nationale, Mimi Touré agissait comme quelqu’un qui ne fait pas partie de la majorité, elle sera déchue de son mandat de député. Parce que la constitution est claire, tout député qui démissionne de son parti sera automatiquement déchu de son mandat ». Cette sortie du garde des Sceaux, Pr Ismaïla Madior Fall, continue de susciter un tollé dans les médiats et sur la toile. Parmi les innombrables réactions enregistrées par ces propos du ministre de la Justice revenu en grâce après avoir été écarté du Gouvernement, on retiendra celles l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et du constitutionnaliste Pr Ngouda Mboup. Lesquels « corrigent » littéralement le professeur de droit Ismaïla Madior Fall.
24h après la sortie du ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall, annonçant qu’Aminata Touré sera déchue de son mandat de député si elle décide de se dresser contre la majorité, le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup a apporté des précisions sur cette possibilité de priver la tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) lors des dernières législatives de son mandat de député.
Sur sa page Facebook, le constitutionnaliste rappelle que « l’interdiction du mandat impératif est une règle élémentaire et infranchissable dans l’Etat actuel du droit constitutionnel sénégalais. Prendre pour « démission de fait » le refus de subordination d’un député, ce n’est pas une interprétation, mais une tentative de fraude à la Constitution », estime l’enseignant-chercheur à la Faculté des sciences juridiques et politiques à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Ngouda Mboup. Ce dernier ajoutera plus tard sur sa page Facebook que « Le mandat d’un député est représentatif et non impératif. C’est un mandat global, libre et en principe irrévocable.
Dans l’affaire des 9 députés togolais du 07 octobre 2011 (arrêt n°ECW/CCJ/JUD/09/11), la Cour de justice de la CEDEAO a déjà posé le régime juridique de la démission d’un député. Le Droit constitutionnel Canada dry ressemble à du droit constitutionnel mais ce n’est pas du Droit constitutionnel…».
ABDOUL MBAYE : « Une large publicité doit être faite à l’international sur cette position imbécile exprimée »
Depuis que l’ancienne Première ministre a affiché sa position contre le troisième mandat du président Macky Sall en 2024, Abdoul Mbaye continue de marquer son affection à l’égard de cette dernière. Qui fut pourtant son ennemie la plus intime ! Comme le dit l’adage «l’ennemi de mon ennemi est mon ami». Or, les deux anciens Premiers ministres ont aujourd’hui un ennemi commun qui est leur ancien patron à savoir le président de la République Macky Sall.
S’exprimant lui aussi sur sa page Facebook, Abdoul Mbaye s’indigne des menaces du garde des Sceaux proférées contre l’ancienne envoyé spéciale de Macky Sall M. Mbaye dénonce « une position imbécile qui consisterait à démettre de son mandat un député votant contre les consignes de son parti ». Selon le leader de l’Alliance Pour la Citoyenneté et le Travail (ACT), une large publicité doit être faite à l’international « sur cette position imbécile exprimée qui consisterait à démettre de son mandat un député votant contre les consignes de son parti ».
Poursuivant, il estime que « notre Sénégal deviendrait définitivement une république bannière avec de tels individus à sa tête! ». Toujours est-il que la réponse du bergère concernée au berger du président Macky Sall n’a pas tardé suite à la sortie du ministre de la Justice. Sa cellule de communication parle d’une « sortie honteuse pour un professeur de Droit vivant dans un pays où règne l’Etat de droit ». Selon ces fédayins de Mimi, leur patronne n’a pas affaire à lui (Ndlr : Ismaël Madior Fall) qu’elle a recruté en 2012 comme consultant lorsqu’elle était Garde des Sceaux et a présenté au président Macky Sall qui ne le connaissait ni d’Adam ni d’Eve », lit-on d’emblée dans un communiqué signé par la cellule de communication de Mimi 2024
Poursuivant, les membres de cette cellule mettent en garde le lointain successeur de leur mentor au ministère de la Justice. « Que Ismaël Madior Fall, qui ne connaît visiblement pas la reconnaissance du ventre, se le tienne pour dit : « non seulement ses menaces n’ont aucun effet sur la détermination de Mme Aminata Touré à poursuivre ses activités de député au service exclusif du Peuple sénégalais mais surtout qu’il sache que lui, Ismaël Madior Fall, qui se vante d’être un tailleur de Constitution de luxe sera poursuivi devant la Cour pénale internationale (CPI) pour instigateur et complice de crimes contre l’humanité si des pertes en vie humaines intervenaient à l’occasion d’un troisième mandat juridiquement et moralement inacceptable du Président Macky Sall» martèle la cellule de communication de Mimi Touré 2024.
QUELLES CONSEQUENCES POUR LA DEMOCRATIE ET LA RESILIENCE DES POPULATIONS ?
En moins d’un an, quatre coups d’états se sont produits dans notre sous-région ouest africaine.
En moins d’un an, quatre coups d’états se sont produits dans notre sous-région ouest africaine.
En Guinée, au Mali, et deux fois au Burkina Faso les militaires ont pris le pouvoir contre des régimes civils mais aussi contre des juntes militaires.
La raison est simple : D’une part les chefs d’Etats civils renversés ont tripatouillé la Constitution de leur pays pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de leurs peuples et, d’autre part, les militaires qui les ont renversés n’ont pas tenu leurs promesses car eux aussi ont toujours l’intention de ne pas le rendre vite aux civils. C’est le cas du Burkina Faso.
Le Guinée est elle aussi en danger car il existe de fortes dissensions dans l’armée qui pourraient déboucher sur un nouveau putsch contre la junte, tout comme le Mali où plusieurs officiers s’insurgent contre l’orientation de la junte qui fait plus dans la politique que dans le sécuritaire.
A Bamako, plusieurs officiers et hommes de troupes n’apprécient guère que les « mercenaires » russes du groupe Wagner soient mieux traités que l’armée malienne. Un célèbre blogueur a d’ailleurs fait sa propre enquête en interrogeant des militaires maliens et des agents de renseignement qui dénoncent la mise à l’écart des FAMA (Forces armées maliennes) depuis le départ des militaires français. Ceux d’entre eux qui ont parlé au blogueur sont formels.
Selon eux : « Toutes les emprises où l’armée française s’est retirée ont été occupées par les groupes terroristes, ce qui démontre que nos autorités, occupées à faire de la propagande à Bamako, n’avaient même pas prévu un plan d’occupation du terrain après le départ des Français ».
Qui plus est la présence des mercenaires russes de Wagner reste en travers de la gorge des FAMA car ces derniers ont un traitement salarial des plus indécents. Chaque mercenaire gagnerait pas moins de 6.500.000 de nos francs par mois, ce qui équivaut au salaire de 100 militaires maliens.
Le tout dans tout c’est que ce sont les populations qui en souffrent : absence de démocratie, chasse aux sorcières et Constitutions suspendues… C’est la quadrature du cercle. Ce sont donc les populations qui trinquent quoique, dans certains pays, elles avaient applaudi des deux mains lorsque leurs régimes dictatoriaux sont tombés. Mais au bout de quelques mois, les militaires se dévoilent et dévoilent eux aussi leur boulimie du pouvoir. L’Afrique de l’ouest est donc sur une poudrière qui, lorsqu’elle explosera, pourrait toucher même des pays comme la Côte d’Ivoire ou… le nôtre. Asbounallah !
LE COÛT DE LA VIE ET LA PROPOSITION DE LOI D’AMINATA TOURÉ À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MARDI
La concertation sur la cherté de la vie et la proposition de loi ‘’limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le présidence de la République au menu
Dakar, 11 oct (APS) – La concertation sur la cherté de la vie et la proposition de loi ‘’limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le présidence de la République’’ sont au menu des quotidiens reçus mardi à l’APS.
L’Observateur se fait écho du contenu du rapport sur la concertation sur la cherté de la vie engagées par le chef de l’Etat.
Dans le cadre de cette concertation lancée par les autorités, 18 commissions avaient été mises en place pour soulager les ménages.
‘’Après examen, chacune des 18 commissions a formulé des recommandations. Des mesures immédiates ou structurelles à suggérer à l’Etat qui cherche des moyens de préserver le pouvoir d’achat des populations dans un contexte mondial socio-économique intenable’’, écrit L’Obs.
Selon L’As, ‘’les commissions Riz, Sucre, Lait et Poissons ont, chacune en ce qui la concerne, livré des mesures urgentes qui pourront directement impacter le panier de la ménagère’’.
Les quotidiens reviennent largement sur la proposition de loi ‘’limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République’’.
Aminata Touré a déposé, lundi, une proposition de loi ‘’contre la gestion des affaires publiques par la famille présidentielle de loi et défie Macky Sall’’, informe le quotidien Bës Bi qui note que ‘’Aminata Touré garde toujours en travers de la gorge sa déception d’avoir été zappée de la candidature de Bby au perchoir, le 12 septembre dernier, au profit de Amadou Mame Diop’’.
La publication signale que ‘’la députée non-inscrite, qui a toujours justifié que ce choix de Macky Sall était dicté par des +liens familiaux+, a déposé hier, après-midi, une proposition de loi +limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République’’.
Pour l’ancienne tête de liste de la coalition Benno bokk yaakaar lors des Législatives du 31 juillet, ‘’une telle loi constituerait une +avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance’’.
Selon WalfQuotiien, ‘’Mimi fonce sur Macky Sall’’. ‘’Entre Macky et son ex-Pm, Mimi Touré, les relations se détériorent de jour en jour. Le choix porté sur Amadou Mame Diop pour présider l’Assemblée nationale reste en travers de la gorge du député non-inscrit’’, dit Walf.
Pour Le Quotidien, ‘’Mimi accélère la cadence’’.
‘’La cadence ou la rébellion s’accélère. C’est selon. Aminata Touré qui estime avoir perdu +son poste+ de présidente de l’Assemblée nationale à cause de nominations basées sur les liens familiaux a décidé de prendre le taureau par les cornes’’, écrit la publication.
Selon Les Echos, ‘’Mimi freine les parents du président et de la première Dame’’.
Une proposition de loi ‘’atypique’’, estime EnQuête.
‘’Mimi dépose sa proposition de loi’’ contre la nomination de parents dans les institutions, affiche à la Une L’Info qui écrit que ‘’Mimi Touré ne lâche plus Macky Sall. Elle compte bien poursuivre son combat contre ce qu’elle qualifie d’injustice dont elle a été victime notamment la promotion sur la base de critères familiaux et non de mérite’’.
Commentant cette proposition, Sud Quotidien note : ‘’Comme dans une sorte de croisade contre les raisons qui auraient justifié, selon elle, sa non-nomination au perchoir à la faveur de l’actuel président de l’Assemblée nationale’’.
Le Soleil s’intéresse aux risques sanitaires encourus par les personnes qui chiquent le tabac.
KEEMTAAN GI - A PROPOS DE KEEM TAAN GUI
Notre chroniqueur Kaccoor ayant été retenu au chevet d’un proche qu’il a dû hospitaliser hier s’excuse de ne pas avoir pu vous donner votre ration de « Kaccoreries ». Il vous donne rendez-vous demain dans ces colonnes inch’Allah. KACCOOR BI - LE TEMOIN
ASSEMBLEE NATIONALE MIMI TOURÉ DÉPOSE UNE PROPOSITION DE LOI LIMITANT L’EXERCICE DE RESPONSABILITÉS PUBLIQUES A LA FAMILLE DU PRÉSIDENT MACKY SALL
Aminata Touré ne lâche pas Macky Sall et son régime. Dans une proposition de loi envoyée au président de l’Assemblée nationale, elle soumet une loi limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les Institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République. « Conformément aux dispositions de l’article 60 du règlement intérieur de l’Assemblée nationale, je viens par la présente lettre vous soumettre la proposition de loi ci-dessus limitant l’exercice de fonctions et responsabilités dans les institutions de la République en rapport avec l’existence de liens familiaux avec le président de la République », écrit l’ancienne Première ministre dans la lettre transmise à Amadou Mame Diop, président de l’Assemblée nationale. Une telle loi, selon Aminata Touré, constituerait une avancée significative dans le cadre de l’amélioration de notre système de gouvernance. Dans les exposés des motifs, elle a rappelé que « le Sénégal est l’un des pays précurseurs en matière de législation de la promotion de la bonne gouvernance en Afrique. (…). Ainsi, selon elle, la bonne gouvernance constitue un des principes théoriquement érigés en règle par les autorités publiques face à une exigence citoyenne de plus en plus forte. Cependant, il convient de renforcer davantage le dispositif législatif en vue de respecter dans les faits le principe d’égalité des citoyens excluant toute volonté d’accaparement, de népotisme ou de préférence familiale. » A en croire toujours Mme Aminata Touré, sa proposition de loi viserait à renforcer le dispositif de promotion de la bonne gouvernance du Sénégal en garantissant les principes et règles sus-rappelées. La première ministre de la Justice du président Macky Sall rappelle dans sa proposition de loi en son Article premier que « l’existence de liens de parenté ou d’alliance avec le président de la République est incompatible avec l’exercice des fonctions de Président d’Institution, Premier ministre, ministre, Secrétaire d’Etat, Chef d’étatmajor des Armées, Directeur général d’un établissement public ou d’une société où l’Etat dispose d’une part majoritaire des actions, Ambassadeur, consul. Les incompatibilités et interdictions concernent aussi les ascendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les descendants du président de la République et/ou ceux de son conjoint, les frères, sœurs et les descendants des frères et sœurs du président de la République ». C’est Mansour Faye, Alioune Sall et d’autres qui vont apprécier !
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT
Macky Sall voulait un travail « fast track » contre la vie chère. Le 27 septembre dernier, pendant près de 9 heures, le chef de l’Etat avait présidé les concertations nationales contre la vie chère. Au sortir de ces échanges, 15 propositions avaient été formulées : 1 - Paiement accéléré de la compensation de plus 15 milliards 518 millions de francs pour les meuniers. 2 - Accélérer le paiement de la subvention pour le riz paddy de 30 frs le kg sur le prix aux producteurs et 2 frs aux transformateurs soit 3 milliards 200 millions, 3 – Arriver à suspendre les droits d’assise sur les corps gras appliqués aux industries huilières, 4 - ouvrir des négociations avec les dirigeants indiens et pakistanais sur les importations de riz brisé en réciprocité le Sénégal exporte de l’acide phosphorique. 5 - Renforcer le contrôle et les moyens matériels, logistiques et humains des services du ministère du Commerce pour application correcte de la réglementation économique, 6 -Maitriser les droits et frais de passages portuaires qui impactent sur les coûts intérieurs. 7 -Décongestionner davantage le Port autonome de Dakar. 8 - Création d’un numéro vert opérationnel pour information des usagers entre le ministère du Commerce et la Sonatel. 9 - Création d’un système d’information, d’alerte et de suivi des prix. 10 - Arriver à un système durable de contrôle des prix. 11 - Organiser des concertations périodiques avec les importateurs, les commerçants, les grossistes, les détaillants les associations de consommateurs, les producteurs. 12 - Arriver à une réorganisation du système de distribution, de maîtrise des flux et de l’information commerciale. 13 - Relancer la production agricole et impliquer le secteur privé dans la production agricole pour une souveraineté alimentaire. 14 - Définir un cadre de gestion des filières stratégiques (riz, pomme de terre, oignons, tomate), 15 - Promouvoir le consommer local ».
VIE CHERE LES COMMISSIONS LIVRENT LEURS PROPOSITIONS AU GOUVERNEMENT (BIS)
Pour matérialiser ces 15 propositions, le Premier ministre avait mis en place 18 commissions devant se pencher sur des problématiques comme le loyer, le sucre, le riz, les coûts de passage portuaire, la santé, les frais scolaires et universitaires, l’huile, l’horticulture, la viande/volailles/intrants, le lait, le blé/farine/pain, les hydrocarbures, l’eau/électricité, le poisson, le fer à béton, le ciment, les télécommunications, le transport, le consommer local. Et, surtout, le président de la République avait exigé du gouvernement notamment du Premier ministre et du ministre du Commerce d’aller vite et de lui faire des propositions avant la fin octobre. Eh bien, Amadou Ba et Abdou Karim Fofona n’ont pas perdu du temps puisqu’en moins d’un mois et à deux semaines le travail est bouclé. Pour rappel, chaque commission était composée de fonctionnaires de l’Etat, de représentants du patronat et des syndicats de travailleurs, des professionnels du secteur concernémais aussi de membres des associations de consommateurs. Chacune d’elles a d’abord fait le diagnostic du secteur avant de proposer des batteries de mesures à l’Etat. Toutes ces propositions seront présentées au chef de l’Etat pour validation.
CHERTE DU LOYER LES MÊMES PROPOSITIONS DE 2014 RECONDUITES
Arrêtons-nous sur le travail sur le travail de la Commission « Loyer ». Les experts ont relevé des tarifs de loyer anormalement élevés et hors de portée de la majorité des consommateurs, un secteur déstructuré et favorisanà des pratiques spéculatives, des prix fluctuants et à tendance haussière, un nombre élevé d’agents immobiliers non professionnels. Entre autres griefs. Pour remédier à tout cela, ils ont préconisé des mesures d’application immédiate à compter du 01 er janvier 2023. Entre autres d’opérer des baisses segmentées par catégories. Notamment la Catégorie 1 : prix plafonné à 150.000 frs, Catégorie 2 : plus de 150.000 à 500.000 frs et la Catégorie 3 : plus de 500.000 frs. Seulement si on dépoussière les archives, l’on se rend compte que les experts ne sont pas allés loin puisque c’est la même fourchette de catégories et de prix qui avait été retenue en janvier 2014 par l’Etat pour lutter contre la cherté des loyers. La mesure prise était alors plus précise puisque pour les loyers inférieurs à 150.000 frs, la baisse décidée était de 29 %, pour ceux compris entre 150.000 à 500.000 frs la baisse était de 14 % et de 4 % pour ceux supérieurs à 500.000 francs. Hélas, ces mesures n’avaient pas pu stopper l’inflation des loyers. Les propriétaires privés avaient trouvé des astuces pour contourner la loi et l’Etat avait fini par reconnaitre l’échec de cette dernière… . Un remake est possible pour un milieu difficilement contrôlable.
SECURISATION DU GAMOU 294 PERSONNES INTERPELLÉES ENTRE TIVAOUANE ET KAOLACK
Pris de 300 personnes ont été interpellées durant le weekend du Gamou entre Tivaouane et Kaolack. Dans un communiqué, la Police dit avoir interpellé 294 individus entre Kaolack et Tivaouane. Parmi ceux-là, 136 individus ont été interpellés pour vérification d’identité, 27 pour détention, usage, offre et cession de chanvre indien, 33 pour ivresse publique et manifeste, 32 pour vol, 15 pour recel, une pour rixe sur la voie publique, 38 pour nécessité d’enquête. Selon la Police, trois personnes ont également été arrêtées pour association de malfaiteurs, deux pour usurpation de fonction, une pour filouterie de transport, trois pour destruction de biens appartenant à autrui, une pour homicide involontaire par accident de la circulation et deux pour outrage à agent dans l’exercice de ses fonctions. La source note que soixante-douze individus ont été présentés au parquet. Elle souligne que que dans le cadre de la lutte contre la drogue, trois cent (300) grammes de chanvre indien ont été saisis. Sur le plan de la sécurité routière, 61 pièces ont été saisies, 41 véhicules mis en fourrière et 10 motos immobilisées. En outre, trente-trois (33) accidents de la circulation routière ont été constatés, dont 17 avec blessures corporelles, 15 avec dégâts matériels et 01 mortel. ’’Conformément à sa mission, la Police nationale dit avoir largement couvert ce grand évènement religieux qui a regroupé plusieurs millions de pèlerins venus d’horizons divers’’, écrit le texte. Ce dispositif, étendu par l’érection de plusieurs postes de police avancés, a participé à rapprocher davantage les services de police des pèlerins et à mieux prévenir les actes de délinquance.