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13 août 2025
par Nioxor Tine
LE TROISIÈME MANDAT ET LE PROGRAMME ALTERNATIF
Si on veut en arriver à une véritable alternative sociopolitique à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, il est grand temps d’œuvrer pour l’actualisation et de la mise en œuvre des conclusions des Assises nationales
Encore quelques mois et le palais présidentiel devrait changer de locataire !
Bien sûr, l’actuel occupant semble très peu pressé de partir. Il aimerait bien rester, encore un peu, au moins cinq ans, peut-être un peu plus, le temps, sous prétexte de s’assurer que nos nouvelles ressources sont bien gérées, de toucher sa part de dividendes de la nouvelle manne pétrolière et gazière et d’en faire profiter ses amis de l’étranger.
Tout le monde est tenu de respecter la loi
Seulement, il y a un hic ! À l’instar d’un travailleur appelé à faire valoir ses droits à la retraite devant quitter définitivement son poste de travail officiel, un président élu sous le régime de la limitation des mandats à deux, ne saurait postuler à un troisième, sauf à violer la loi. De fait, on ne peut que regretter, que toute la Nation soit tenue en haleine par son premier magistrat, qui pense qu’il lui revient de décider, s’il doit se conformer à la loi, c’est-à-dire aux dispositions constitutionnelles régissant le nombre et la durée des mandats.
Ce maatey au sommet de la République n’est pas sans conséquence, surtout si l’on considère que les plus hautes autorités de notre pays doivent donner le bon exemple aux autres citoyens. Cela aiderait beaucoup à inculquer aux jeunes générations un sens civique élevé, dont on voit, à travers plusieurs signes, - ne serait-ce que les dérives sur le net - qu’il commence à faire terriblement défaut.
Quand le troisième mandat devient facteur de confusion
De plus, cette problématique de limitation de mandats commence à peser lourdement sur les destinées de nos jeunes Nations et fausse considérablement le jeu politique, surtout au regard des enjeux fondamentaux que sont les questions d’approfondissement de la démocratie, incluant la refondation institutionnelle, de souveraineté économique et de redistribution équitable des ressources.
C’est ainsi qu’en 2012, le remarquable travail des Assises nationales a sombré dans le tumulte de la lutte contre le troisième mandat du président Wade et un outsider que personne n’attendait a été propulsé au-devant de la scène. En effet, en faisant du dégagisme une fin en soi (le tout sauf Wade), on a relégué les discussions programmatiques à l’arrière-plan. Cela s’est traduit par une méga-coalition basée – non sur des convergences programmatiques – mais sur un unanimisme grégaire autour des directives du nouvel homme fort peu intéressé par les problématiques discutées par les Assises.
Deux mandats …de régression démocratique !
De fait, on a pu constater les limites d’une telle approche depuis l’avènement du président Macky Sall au pouvoir, avec l’instauration d’un régime reposant sur l’instrumentalisation des différentes institutions aux fins de confiscation du pouvoir d’État. À titre d’exemples, on a noté une accentuation du caractère godillot du Parlement, une reddition des comptes transformée en règlement de comptes, beaucoup d’acquis du code électoral consensuel de 1992 remis en cause, avec l’introduction de la loi inique sur le parrainage pour éliminer les adversaires politiques à la présidentielle de 2019.
Mais depuis février – mars 2021, le syndrome du canard boiteux (lame duck) est en train de faire ses effets, se traduisant par une perte progressive d’autorité et de crédibilité du régime de Benno Bokk Yakaar illustrée par des grèves, des soulèvements populaires et des revers électoraux répétés.
Du Bokk Yakaar au Tass Yakaar !
Tant et si bien que le bloc monolithique de la coalition présidentielle, d’une durée de vie exceptionnellement longue commence, enfin, à se fissurer et se scinder en deux camps.
D’un côté, on trouve des hommes politiques lucides, faisant preuve de réticence vis-à-vis de cette option de forcing sur le troisième mandat, car s’étant rendus compte du caractère improductif et stérile d’une démarche de remise en cause permanente des normes de l’État de droit et de nos traditions démocratiques.
De l’autre, il y a des inconditionnels de la manière forte et d’une ligne de confrontation avec l’opposition communément désignés sous le vocable de faucons. Ils soutiennent les manœuvres de diabolisation, voire les cabales contre des leaders de l’opposition, les opérations de propagande aveugle, les manipulations du code électoral, les tripatouillages de la Constitution et bien sûr la grande escroquerie du troisième mandat rebaptisé deuxième quinquennat.
Une opposition atteinte par le virus électoraliste
Quand on regarde du côté de l’opposition, on ne peut s’empêcher de constater une prédominance de préoccupations électoralistes sur celles programmatiques.
Alors que le rapport de forces n’a jamais été aussi favorable à la survenue d’un nouveau changement de régime, dont on espère qu’il ne s’agira pas d’une simple alternance de plus, on ne voit nulle part d’esquisse de concertation sur un éventuel programme commun à mettre en œuvre en cas de victoire d’un candidat de l’opposition à la prochaine présidentielle de 2024.
Au contraire, certains candidats se sont lancés dans des tournées électorales, dont on se demande parfois si c’est une offre politique alternative ou un nouveau profil de présidentiable qu’elles mettent le plus en avant. Par ailleurs, on observe également un foisonnement de candidatures individuelles, tout à fait légitimes du reste, mais donnant l’air de sortir du néant et parfois même d’être un peu prétentieuses, car reposant sur des victoires électorales acquises dans le cadre de larges coalitions, qu’on cherche alors à instrumentaliser comme rampes de lancement. Une autre faiblesse de la démarche des partis d’opposition est le manque de prise en compte de revendications économiques et sociales et de jonction avec les luttes populaires.
Si on veut, au-delà des alternances classiques qui ont montré leurs limites, en arriver à une véritable alternative sociopolitique à l’issue de l’élection présidentielle de 2024, il est grand temps d’œuvrer pour l’actualisation et de la mise en œuvre des conclusions des Assises Nationales et des recommandations de la C.N.R.I
Ce sera maintenant l’accalmie à la mosquée de Amitié-Baobab- Karack. Les parties se sont retrouvées suite à une convocation du sous-préfet des Almadies. L’autorité a réglé le contentieux par médiation.
Ce sera maintenant l’accalmie à la mosquée de Amitié-Baobab- Karack. Les parties se sont retrouvées suite à une convocation du sous-préfet des Almadies. L’autorité a réglé le contentieux par médiation. La rencontre s’est tenue en présence du commissaire de Dieuppeul, du bureau exécutif de l’association nationale des imams et oulémas du Sénégal et des délégués de quartiers de Sicap, Baobab, Amitié et Karack.
L’Imam Ousmane Diop est ainsi désigné responsable moral de la mosquée. Il va gérer « les prières des vendredis et les cinq prières du jour et prières mortuaire »
« L’Imam Ousmane Diop reste l’Imam ratib de la dite mosquée et la personne morale pour toutes décisions sous sa tutelle. Les imams El Hadji Omar Ndoye et El Hadji khalifa Ndiaye demeurent imams suppléants » a détaillé un communiqué de l’association nationale des imams et oulémas du Sénégal.
L’association informe aussi de la suspension jusqu’à nouvel ordre de « tout autre acte avant ou après la cérémonie » de prière.
Le sous-préfet des Almadies a également « mis fin aux mandats des membres du comité de gestion. Un nouveau comité de neuf membres sera mis en place sous la supervision du grand Imam ratib, responsable moral de la grande mosquée de Sicap Baobab ».
Toutefois, la prière de ce vendredi 28 octobre 2022, dirigée par l’Imam Ousmane Diop, devait se faire sous la surveillance de la sécurité publique. L’autorité veut prémunir de tout acte devant mener à la fermeture du lieu e culte.
Ainsi se clôt l’épisode de la bagarre de la mosquée de Amitié-Baobab- Karack. A l’origine de la mésentente, une affaire de détournement de 5 millions de francs Cfa ayant opposé les parties.
DIENG EST UNE OPTION SÉRIEUSE
L’entraineur de l’OM Igor Tudor parle des changements qu’il va effectuer samedi à Strasbourg dans son onze de départ. Bamba Dieng a des chances d’être concerné par cette rotation.
L’entraineur de l’OM Igor Tudor parle des changements qu’il va effectuer samedi à Strasbourg dans son onze de départ. Bamba Dieng a des chances d’être concerné par cette rotation.
En conférence de presse d’avant-match, Igor Tudor a annoncé un turn-over pour le match à Strasbourg ce samedi. "On est à peu près sur ces chiffres (cinq-six changements dans le onze) pour demain" a reconnu le coach de l’OM repris par Le phocéen. Interrogé sur la possibilité de voir Bamba Dieng débuter la rencontre, Tudor a confirmé que l’attaquant sénégalais était "une option sérieuse". "Il fait un bon travail, on est en train encore d’évaluer sa situation (pour qu’il débute). L’important est d’avoir une belle équipe pour réussir à l’emporter demain."
Tudor n’a en revanche pas voulu s’étendre sur le cas de Gerson qui aurait arrêté son échauffement mercredi à Francfort : "Si on commence avec cette question c’est une erreur, a balayé le Croate. Il faut qu’on se concentre sur le match de demain, qu’on parle de ce match important dans lequel on veut tout donner. Il y aura quelques changements par rapport au dernier match, mais on veut essayer de bien faire. L’équipe est vraiment en forme, il y a une bonne atmosphère, il y a beaucoup de positivité. C’est important de l’emporter demain, car pour l’instant on a eu de bonnes prestations, mais sans les résultats qui suivent derrière." À noter qu’Éric Bailly et Pape Gueye devraient pouvoir faire le retour dans le groupe pour le match contre Tottenham. "On espère les récupérer pour mardi prochain" a confirmé Tudor.
par Amadou Tidiane Wone
CRI DU CŒUR EN CHŒUR
Nous passons le temps à nous plaindre, les uns des autres. Sans pour autant prendre la pleine mesure de notre rôle dans ce brouhaha inconsistant. A quand le holà sur l’impertinence et l’insolence ?
Tous les Sénégalais ressentent un mal-vivre de plus en plus envahissant dont ils cherchent, vainement, à trouver les causes profondes. Par défaut, chacun d'entre nous voit en l'autre, qui n’est pas lui, le responsable du désordre ambiant. Le pouvoir pour les uns, l’opposition pour les autres. Les réseaux sociaux pour le chef de l'Etat (?) Les motocyclistes pour les taximen…La presse ? Les politiciens ? Les marabouts ? Nous tous à la fois ? À des degrés variables évidemment…
Et pourtant, personne ne se remet en cause. En rien. La responsabilité est ainsi diluée et la conscience collective, ou ce qui en tient lieu, peut dormir tranquille. Dans un pays qui se dit à 95% musulman, il convient de consulter la référence primordiale d’une telle communauté : Le Saint Coran qui pointe la responsabilité individuelle dans la déchéance collective. Il indique la voie :
« En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant qu’ils ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes. » ?
Que nous reste t-il à faire dès lors ?
Dans nos salons et Grand-Place, nous passons le temps à nous plaindre, les uns des autres. Sans pour autant prendre la pleine mesure de notre rôle dans ce brouhaha inconsistant. Quel rôle devons-nous jouer pour apporter une pierre dans l’édifice collectif ? Quel engagement devons-nous prendre, et le respecter, pour la transformation qualitative de notre société ? Les réponses à ces questions préjudicielles sont un préalable à une révolution culturelle et sociale porteuse d’un nouvel essor. Sur tous les plans. La politique, telle qu’elle se donne à vivre et à voir sous nos tropiques et plus particulièrement dans notre pays, le Sénégal, est en perte de sens. Elle a oublié son projet de transformation. Elle se réduit à des compétitions interpersonnelles et des règlements de comptes, bien des fois entre alliés devenus ennemis sans que personne ne puisse dire pourquoi ni comment. Cette opacité du genre politicien est propice à l’émergence des pêcheurs en eaux troubles, entremetteurs et courtisans. Elle favorise les grandes gueules qui peuvent dire et se dédire, hurler et insulter.
Pendant ce temps, les braves gens se taisent et se meurent… Et pourtant Ils sont plus nombreux, mais moins sonores. Donc inaudibles. Le silence des uns fait écho à la clameur des ignares.
Nous n’en pouvons plus de vivre sous cette tyrannie !
A quand la renaissance de la parole qui est vie ? A quand le holà sur l’impertinence et l’insolence ? A quand la mise au pas de l’outrance abusive qui nous éclabousse et nous fatigue ?
La police du Nigeria a annoncé renforcer la sécurité dans tout le pays, où les Etats-Unis ont ordonné à leur personnel diplomatique non essentiel de quitter Abuja, en raison d'un "risque accru d'attaques terroristes" sur la capitale.
La police du Nigeria a annoncé renforcer la sécurité dans tout le pays, où les Etats-Unis ont ordonné à leur personnel diplomatique non essentiel de quitter Abuja, en raison d'un "risque accru d'attaques terroristes" sur la capitale.
Si la nature de la menace reste inconnue, les habitants du Territoire fédéral de la capitale (FCT) sont en état d'alerte depuis dimanche après la mise en garde de plusieurs ambassades occidentales conseillant à leurs citoyens de limiter leurs déplacements dans le pays le plus peuplé d'Afrique.
Dans un communiqué publié jeudi soir, la police nigériane a demandé à tous ses haut-gradés de "renforcer la sécurité dans leurs juridictions respectives, en particulier dans le FCT."
L'inspecteur général de la police, Usman Alkali Baba, a exhorté les habitants de l'agglomération de six millions d'habitants "à rester vigilants et à signaler à la police tout événement et toute personne suspects ou anormaux".
Jeudi, le département d'Etat américain a annoncé avoir ordonné à ses employés non essentiels en poste à Abuja de quitter la ville. L'ambassade des Etats-Unis au Nigeria, indique de son côté que l'ordre s'applique aux familles de tous les fonctionnaires américains sur place.
Washington a averti ses citoyens que des "terroristes pouvaient attaquer" des centres commerciaux, marchés, hôtels, restaurants, bars et écoles de la capitale.
D'autres pays, dont la Grande-Bretagne, l'Australie et le Canada, ont émis des avertissements similaires, mais n'avaient pas, vendredi matin, évacué leurs employés ou leurs familles d'Abuja.
Jeudi, le "Jabi Lake Mall", important centre commercial de la capitale, a été temporairement fermé pour des raisons de sécurité non précisées.
Sous-équipées et sous-financées, les troupes nigérianes sont déployées sur de multiples fronts dans le pays en proie à une violence endémique, luttant notamment contre une insurrection jihadiste et des bandes armées lourdement armées.
Les groupes jihadistes opèrent dans le nord-est du pays, à près d'un millier de kilomètres de la capitale, mais disposent de cellules dans d'autres régions du Nigeria.
La dernière fois que l'un de ces groupes, en l'occurrence Boko Haram, a attaqué le centre-ville de la capitale remonte à 2014.
Mais au cours des six derniers mois, le groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) a revendiqué plusieurs attaques autour du FCT, dont l'attaque d'une prison ayant libéré des centaines de détenus.
BEACH SOCCER, LE SENEGAL CHAMPION D'AFRIQUE
Le Sénégal a remporté, vendredi, à Vilankulos (Maputo) la Coupe d’Afrique des nations de beach soccer, en battant l’Egypte lors de la séance de tirs au but (6-5). C'est le septième titre continental de l'équipe dans cette discipline
Le Sénégal a remporté, vendredi, à Vilankulos (Maputo) la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de beach soccer, en battant l’Egypte lors de la séance de tirs au but (6-5).
A la fin du temps réglementaire les deux équipes étaient à égalité 2-2.
Les Lions du Sénégal ont remporté 7 éditions de la CAN de beach soccer.
QUESTION GAZ
Il ne faudrait pas sombrer dans des spirales de la malédiction du pétrole, que des contrées africaines conjuguent à tous les temps de la corruption et de l’enrichissement illicite
Nous voilà dans le cercle fermé des 20 pays exportateurs de gaz, parmi lesquels 8 nations africaines.
On pourrait appeler ce groupe à l’acronyme barbare (GECF), l’OPEP du gaz. La cousine de l’OPEP, à qui, rien ni personne ne résiste. Surtout pas en ces temps de guerre européenne, dont les effluves font dresser le spectre de la troisième guerre mondiale.
Nous vivrions les séquelles du covid-19, que je ne serais pas surpris, tant le système nerveux mondial semble avoir pris des emboles.
Au regard du recul civilisationnel et économique de la vieille Europe, des avancées à pas de géant de l’empire du milieu et des satellites asiatiques, de l’obésité américaine au dollar sulfurique, nous ne devrions pas être surpris. Et encore moins nous méprendre sur les enjeux en cours.
L’Afrique, que tous disent être l’avenir du monde piégé par l’effet de serre additionnel, ne peut pas, ne pas s’attendre à ce qu’elle vive un autre goulot d’étranglement, après l’esclavage, le colonialisme, le néo impérialisme.
Sans être parano du complot ou de la thèse d’une conspiration internationale, qui ferait du continent le dindon de la farce, gardons grands ouverts nos écoutilles et ouvrons nos lunettes 3D.
Surtout, nous autres Sénégalais et nos deux millions cinq cent mille tonnes de gaz, que nous produirons dès l’année prochaine. A quelques mois du premier tour de la présidentielle de février 2024. Pour être précis.
D’où le pari, de ne pas sombrer dans des spirales de la malédiction du pétrole, que des contrées africaines conjuguent à tous les temps de la corruption et de l’enrichissement illicite.
Certes, le gaz n’est pas le pétrole qui corrompt absolument. Mais mieux vaut prévenir les étincelles des émissions gazeuses, que guérir du réchauffement social et des affrontements politiques.
Transparent, voilà comment doit être le Gazpower. Même s’il est vaporeux.
La molécule de la bénédiction tient à cette panacée, tout comme inversement la névrose de la malédiction.
Pour avoir flambé leurs pétrodollars, des gouvernants ont hypothéqué le développement, confisqué la démocratie et compromis l’avenir de leur pays.
N’allons surtout pas croire, d’un autre côté, que parce que nous vapotons, nous sommes aussi riches que les Saoudiens.
Les recettes gazières pour 2023 feront à peine 3% du PIB. 53 milliards de francs CFA. Faut-il faire un dessin ?
Ce n’est pas demain la veille, que nous alimenterons nos RIB, avec des milliers de milliards de dollars.
A moins que nous devenions des “number one” de l’agro-industrie, du tourisme, de la technologie. Ce serait faire de tout le monde Youssou Ndour, Commençons donc par travailler pour avoir un Impack, pardon un impact social, politique et international.
MUSK NOUVEAU PROPRIÉTAIRE DE TWITTER
L'homme le plus riche du monde vient de racheter officiellement Twitter pour 44 milliards de dollars. C’est ce qu’il annonce dans un tweet repris par RFI, en ces termes “l’oiseau est libre” dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 octobre.
Elon Musk vient de racheter officiellement Twitter pour 44 milliards de dollars. C’est ce qu’il annonce dans un tweet repris par RFI, en ces termes “l’oiseau est libre” dans la nuit du jeudi 27 au vendredi 28 octobre. En effet, ce vendredi était la date limite fixée par la justice au milliardaire pour conclure la transaction, s’il veut s’éviter des poursuites judiciaires.
Rappelons que le patron de Tesla avait fait une offre de rachat, qui a été accepté, de “l’oiseau bleu” avant de vouloir se retirer de la transaction, accusant les dirigeants de Twitter d’avoir menti. Il a été attaqué en justice par le conseil d’administration de l’entreprise et avait jusqu’au 28 octobre 2022 pour finaliser l’accord de vente.
Après cet achat, France 24 qui reprend le Washington Post, annonce que le nouveau patron a immédiatement licencié le PDG Parag Agrawal et deux autres dirigeants, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques Vijaya Gadde. Et désormais, l’homme le plus riche du monde se décrit sur son profil Twitter comme étant “Chief Twit” (crétin en Chef), un Clin d’œil à ses déboires avec certains cadres de l’entreprise ?
Dans la nouvelle direction que prend Twitter, l’entreprise ne sera plus cotée en bourse et M. Musk annonce que la plateforme va favoriser la liberté d’expression sans devenir un endroit où tout est permis. Il s’est adressé aussi aux annonceurs, dans un message repris par France 24, pour signifier qu’il est “important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence".
CONTRAT D'ARMEMENT, AMADOU MAME DIOP SAISI POUR UNE ENQUÊTE PARLEMENTAIRE
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, le président de la commission Énergie et Ressources minérales Abass Fall, député membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi a saisi l’assemblée pour une affaire qui remonte à décembre 2021
Dans une lettre adressée au président de l’Assemblée nationale, le président de la commission Énergie et Ressources minérales Abass Fall, député membre du groupe parlementaire Yewwi Askan Wi, a saisi l’assemblée pour une affaire qui remonte à décembre 2021. M. Fall explique dans le document qu’il s’agit d’un "contrat secret de plus de 45 milliards signé par les ministres de l’Environnement et des Finances d’alors”.
Le contrat concernerait un homme d’affaires nigérian “douteux” répondant au nom d’Abuubakar Hima et les ministres de l’Environnement Abdou Karim Sall et des Finances Abdoulaye Daouda Diallo de l’époque. Le président de la commission Énergie et Ressources minérales demande au président de l’Assemblée nationale à ce qu’une “enquête parlementaire” soit ouverte pour que les “Sénégalais soient édifiés sur cette affaire”.
Par Abdoulaye SAKHO
LE PRIX SOCRATES DÉCERNÉ À MANÉ POUR BOOSTER LA PROTECTION SOCIALE ?
Les Sénégalais ont du cœur ! Pour plusieurs raisons fondées sur diverses convictions, il s’est développé, dans notre pays, une forte culture d’aide et d’assistance. De manière générale, chacun d’entre nous, dans la mesure de ses possibilités, essaie de contribuer. A mon avis, le prix Socratès remis par France Football à notre icone nationale Sadio Mané peut être considéré comme une sorte de reconnaissance de niveau mondial de cette « attitude-valeur », un des ciments de la société sénégalaise. Ce jeune footballeur est effectivement, à lui seul, un condensé de solidarité et d’humilité. Il conforte l’idée qu’il ne faut surtout pas perdre foi en l’humanité « à l’époque où le tissu social paraît s’effilocher de plus en plus vite, où l’égoïsme, la violence et le manque de cœur semblent miner la vie de nos communautés » (Goleman, L’intelligence émotionnelle, 2014). J’aimerais saisir l’occasion de cette récompense à un sportif, certainement l’un des meilleurs d’entre nous, pour exhorter les pouvoirs publics à mieux asseoir l’assistance et la solidarité, ici et maintenant corroborant en même temps l’idée que le sport irradie toutes les sphères de la société !
En ce sens, nous disposons, sur le plan juridique, d’une solide base incitant au social. La Constitution de notre pays, dès la première phrase de son article premier, dit : « La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. » Ce qui autorise à dire que notre République n’est pas que Démocratique et Laïque, elle est aussi sociale.
En réalité, « faire du social » relève quelque part de notre culture, de notre « way of life » bref, de notre quotidien. Certains nous le reprochent. Ils considèrent qu’il s’agit d’un véritable frein à l’épanouissement individuel et au développement parce qu’ici, la solidarité et l’assistance reposant généralement sur la proximité familiale, confessionnelle, amicale voire même géographique, génère, à rebours, une confortable « culture d’assistés » pour des gens qui ne feront aucun effort pour s’en sortir. Pourtant d’autres, plus nombreux à mon avis, considèrent qu’il s’agit d’une valeur forte, porteuse d’un véritable avantage comparatif face aux civilisations occidentales supposées, à tort ou à raison, plus individualistes. En conséquence, et pour moi, la République sociale, celle dont parle la Constitution, ne devrait pas être très difficile à mettre en œuvre via une politique adaptée de protection sociale.
On sait qu’il existe, dans notre pays, un système achevé de protection sociale avec son cadre institutionnel (IPRES, Caisse de sécurité sociale, Délégation à la Protection Sociale, Agence de la CMU…), ses normes (Code du travail et de la sécurité sociale, Textes sur la CMU, Loi d’orientation sociale n° 2010-15 du 6 juillet 2010 relative à la promotion et à la protection des droits des personnes handicapées.…), ses ressources humaines (de réelles compétences et une véritable expertise existent ici) et financières (importantes ressources publiques). Malgré tout, on a toujours l’impression que la protection sociale est beaucoup plus le fait des individus et des familles que celui des institutions dédiées.
Oui, la protection sociale officielle fondée sur le mécanisme de l’assurance, copiée du système de l’ancienne puissance coloniale, ne s’intéresse qu’à ceux qui disposent de revenus et peuvent ainsi contribuer à leur propre prise en charge. Cela pose problème surtout lorsqu’on a une population plus perméable à la culture de la cigale qu’à celle de la fourmi. Je crois, en tout état de cause, qu’il y a lieu de se demander si ce modèle n’est pas en train de s’essouffler. En effet, mettre de côté pour sa propre protection puis essayer de prendre en charge la protection des autres devient une gageure, un vrai exploit de superman que nos compatriotes assument de plus en plus difficilement. En conséquence, les formes de protection sociale fondées sur l’assistance ont gagné énormément de terrain ces dernières années. L’effort mérite d’être soutenu et encouragé.
Mais, très sincèrement, je crois que, pour une meilleure efficacité, la protection sociale doit aujourd’hui être renforcée par une base juridique beaucoup plus solide que le cadre légal actuel (théorie du « droit structurant » par opposition à celle du « droit-reflet ») C’est la raison de mon appel à la mise en œuvre de ce concept de République sociale : c’est peut-être le moment idéal pour faire de la Constitution sociale, une réalité
Aujourd’hui, les populations africaines sont essentiellement préoccupées par des questions liées au droit à la sécurité dans un environnement respectueux de la santé. C’est ce qui fait du droit à la protection sociale un défi majeur chez nous voire même, plus largement, dans ce monde contemporain où, ceux qui possèdent sont de moins en moins nombreux alors que la grande masse des non possédants s’accroit au jour le jour (Rosanvallon, La société des égaux, 2011). Pour nous, l’urgence demeure ce qu’on appelle pudiquement « lutte contre la pauvreté ». A ce propos, je ne crois pas en l’existence d’une solution miracle immédiate, il faudra du temps pour complètement inverser cette tendance et l’éradiquer. Mais en attendant :
- d’une part, d’ores et déjà insupportable pour l’être humain, on pourrait commencer à le combattre par l’empathie, « cette capacité à lire dans le cœur d’autrui, à être sensible aux besoins et au désespoir de l’autre », attitude morale qu’exige notre époque. Sadio Mané incarne cette attitude ;
- d’autre part, au plan du droit, j’estime que poursuivre l’objectif de permettre aux citoyens de vivre décemment devrait pouvoir relever du « domaine réservé du Chef de l’Etat » au sens du droit constitutionnel, concept souvent utilisé pour désigner les champs de la souveraineté dans lesquels on trouve certains ministères et des hommes de confiance du président de la République, élu au suffrage universel.
Loin d’être inconnue dans notre droit positif, c’est à l’occasion d’une révision constitutionnelle en 1969 que la notion de « domaine réservé » a été précisée en ces termes : « … il est des domaines où le Président de la République, débarrassé de l’exécution des petites tâches quotidiennes, doit conserver une responsabilité directe et totale…
De par leur importance et de par la célérité de l’action qu’ils requièrent, ces secteurs doivent constituer un domaine réservé au président de la République. Les actes que celui-ci y accomplit seront donc dispensés de contreseing. Il en est ainsi de la politique étrangère, de la défense, de l’armée et de certaines questions touchant la Justice ». Cette révision constitutionnelle de 1969 était un copier-coller de la Constitution Gaullienne de 1958 en France inspirée par un contexte qui n’est pas le nôtre aujourd’hui. Chez nous, je le répète, le contexte est marqué par les urgences sur le social, alors agissons sur le social et consolidons la logique de fonctionnement de notre société avec un fondement social qui repose sur l’empathie tandis que le fondement juridique serait la Constitution du Sénégal. Une ère nouvelle devrait s’ouvrir pour la protection sociale dans notre pays. EDGE y contribuera.
C’est vrai qu’ici on préfère les débats passionnés et passionnants sur les modes de dévolution et de conservation du pouvoir politique, de temps en temps sur les questions de laïcité. C’est bien, mais tout n’est pas que politique pour les populations, il y a de la place pour les « bons cœurs » qui, à la dimension de leurs avoirs, aident et assistent leurs congénères dans le besoin. N’est-ce pas que dans une période de vaches maigres pour notre pays, le Président Diouf parlait de « Dimension sociale de l’ajustement structurel » ?
Professeur Abdoulaye Sakho est Chercheur au CRES, Directeur de l’Institut EDGE.