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10 août 2025
L'ECONOMIE DE LA BOUE
Grâce aux 4 stations de traitement de boues de vidange dont celles de Tivaouane Peul et Pikine, une grande partie des eaux usées issues des fosses septiques de Dakar est transformée en compost, en eau épurée pour l’irrigation agricole, en énergie...
Grâce aux 4 stations de traitement de boues de vidange dont celles de Tivaouane Peul et Pikine, une grande partie des eaux usées issues des fosses septiques de Dakar est transformée en compost, en eau épurée pour l’irrigation agricole, en énergie, en briquette de charbon…
Les agents de l’Office national de l’assainissement du Sénégal et leurs partenaires ont visité, le mardi 25 octobre, les stations de boues de vidange des Niayes et de Tivaouane Peulh. La station de Tivaouane Peulh, 4e de la région de Dakar avec Pikine, Cambérène et Rufisque, constitue un bijou de dernière génération. Sa capacité de traitement fait le double de celle de Pikine. Actuellement, avec la croissance démographique galopante, l’Onas est conscient qu’il urge de mettre à niveau les stations de traitement des eaux de vidange. C’est dans ce cadre qu’en collaboration avec l’Agence française de développement (Afd), un partenariat a été noué pour réhabiliter les 4 stations de Dakar.
Les capacités de ces stations vont ainsi être augmentées. Elles passeront de 400 m3 à 700 ou même 1000 m3 par jour.
Nichée entre le rivage et la bande de filaos, près du prolongement de la Vdn dans l’axe Malika-Apix, la station de traitement de Tivaouane Peulh reçoit un ballet de camions de vidange qui viennent déverser des quantités importantes d’eaux usées collectées dans les maisons. L’endroit est pourtant propre et bien entretenu. Aucune mauvaise odeur n’agresse les narines. Un calme plat règne, favorisant le travail dans la sérénité. Dans cette zone, sujette à une urbanisation galopante et une croissance démographique exponentielle, l’unité de traitement des boues de vidange apparait comme une oasis.
En cette période de forte canicule, un air frais caresse la peau. Si la proximité de la mer n’y est pas étrangère, la présence de la station de traitement des boues, qui dévore des centaines de milliers de m3 de déchets, avant de les rejeter sous forme de substances ou produits non nocifs à l’environnement, y contribue largement. Le chemin menant à la station est bordé, de chaque côté, d’arbres sur lesquels des oiseaux construisent leurs nids et gazouillent. À l’ombre de ces arbres, des camionneurs se reposent tout en discutant. D’autres, ayant fini de se délasser, reprennent le chemin du travail pour aller prospecter ces eaux usées qui leur permettent de gagner leur pain quotidien.
Bio engrais
La transformation de ces eaux usées est d’une importance capitale puisqu’elle permet de réduire à néant les contaminations par les agents pathogènes. Elle est aussi d’une grande utilité dans la lutte contre la pollution de l’environnement. À la station de Tivaouane Peulh, on traite les boues de vidange issues des fosses septiques pour les transformer en bio engrais. Cet engrais n’a pas une influence néfaste sur la production agricole, ne contribue pas au lessivage des terres et ne diminue pas le rendement des terres, rassure Mouhamadou Guèye, Directeur de l’assainissement autonome à l’Office national de l’assainissement du Sénégal (Onas). Il est aussi possible d’avoir de l’eau qui peut être utilisée pour le maraichage. Selon les techniciens de l’Onas, le Sénégal est doté de l’omnidigesteur qui est une technologie permettant d’accroitre les performances de l’omniprocesseur 1 que le Sénégal avait acquis en 2015, grâce à un don de la Fondation Bill et Melinda Gates. Cela permet d’avoir des stations de traitement des boues de vidanges intensives. Ainsi, sur un espace réduit, on peut faire le traitement que l’on aurait dû faire sur un espace beaucoup plus grand. Ce qui est d’une grande utilité, car avec les problèmes d’urbanisation et la croissance démographique à Dakar, il est pertinent d’optimiser l’espace aussi bien en termes de construction qu’en termes d’utilisation des infrastructures publiques.
Au sein de la station de Tivaouane Peulh, le résultat de la transformation efficace des eaux usées se constate de visu.
Le pavé sur lequel les employés et visiteurs marchent a été produit grâce aux cendres de l’omniprocesseur qui génère trois produits. Les boues de vidange, calcinées avec un four à très haute température, permettent de transformer la matière organique en matière minérale. Et cela devient des cendres. Lesquelles sont inoffensives à l’environnement. Or, si on les avait laissées en boues de vidange, elles auraient pu avoir des germes pathogènes qui seraient néfastes à l’environnement, informe Mouhamadou Guèye, Directeur de l’assainissement autonome à l’Onas. « Nous avons aussi de l’eau distillée issue de ces boues de vidange à partir du traitement de l’omniprocesseur qui peut être utilisée dans les industries chimiques et dans les laboratoires d’analyse. Dans les industries aussi, dans les chaudières, pour éviter l’encrassement des chaudières, on utilise de l’eau distillée. Tout cela constitue des pistes de valorisation de l’eau distillée. On peut utiliser l’eau distillée comme liquide de refroidissement des moteurs des véhicules et des moteurs des industries », informe-t-il. Les bienfaits tirés du traitement des eaux de vidange ne s’arrêtent pas là. L’électricité peut être générée. Cette électricité, utilisée pour l’autoconsommation, est à même de réduire la facture énergétique.
Assainissement autonome
La station de traitement des boues des Niayes, qui reçoit des dizaines et des dizaines de camions de vidange par jour, n’est pas en reste. Delvic, qui est une entreprise sénégalaise spécialisée dans l’assainissement autonome, assure l’exploitation avec deux objectifs principaux. Le premier est le traitement des boues. Le 2e, qui est le plus important, est la valorisation des boues. Ici, les boues sont transformées en composts de qualité supérieure comparable à celle des engrais chimiques avec des surplus en termes de qualité des produits et du sol. Selon le Directeur de l’assainissement autonome, le compost qu’on peut tirer des boues de vidanges est globalement de meilleur rendement que les produits tirés des engrais chimiques. D’après lui, la partie liquide des boues, une fois traitée, doit servir à l’irrigation agricole de manière générale, maraichère si l’on est en ville. « Ce n’est pas pertinent d’irriguer des végétaux avec de l’eau de haute qualité comme l’eau potable. Utiliser l’eau des boues de vidange est plus pertinent. Et c’est sur cela que nous travaillons avec l’ISRA notamment, avec qui nous avons travaillé pendant 10 mois ». À partir des boues, on peut produire d’autres produits plus innovants dont le liquide de refroidissement des moteurs, mais également les pavés autobloquants.
« L’assainissement est un sous-secteur qui crée de la richesse »
Le docteur Bécaye Diop est revenu sur les actions de valorisation en cours des sous-produits au Sénégal. Le spécialiste a fait savoir qu’à partir des boues, le Sénégal produit de l’eau épurée pour l’agriculture, le compost, de l’eau distillée, des pavés et des briquettes de charbon. « L’assainissement est un secteur qui crée de la richesse et des emplois. L’eau épurée peut être utilisée pour l’agriculture, l’eau distillée pour le refroidissement industriel, le compost produit à partir des boues peut être utilisé pour restaurer les terres », a informé Dr Bécaye Diop. Au Sénégal, de grandes actions sont entreprises pour faire de l’assainissement un sous-secteur marchand.
L’AFRIQUE SUBSAHARIENNE SUR LA CORDE RAIDE
Le Fonds monétaire international (FMI) a planché sur la situation socio-économique en Afrique subsaharienne. Dans un rapport intitulé " sur la corde de raide", l'institution décris un environnement international agité et des difficultés à venir.
Le Fonds monétaire international (FMI) a procédé, ce jeudi 27 octobre 2022, à Dakar, à la présentation du rapport sur les Perspectives économiques régionales pour l’Afrique subsaharienne. Intitulé sur la « corde raide », le document décrit « un environnement international plus agité et les difficultés plus grandes à venir ». En effet, le rapport, intitulé « sur la corde de raide », note que pour de nombreux dirigeants en Afrique subsaharienne, les défis à relever s’annoncent « colossaux », sur fond de « besoins sociaux croissants, de déséquilibres macroéconomiques grandissants et de risques élevés », accrue par la crise, poussant beaucoup d’entre eux sur « la corde raide ». Aussi, la réduction de la marge d’action pour les politiques économiques laisse peu de place à l’erreur, et les décisions doivent souvent trouver un équilibre délicat entre des exigences concurrentes, en particulier.
123 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire
Pour parer au plus pressé, il convient, « avant toute autre considération, de s’employer à sauver des vies », préconise Luc Eyraud, Chef de division des études régionales au Département Afrique du FMI à Washington DC. Ce dernier a relevé, pour s’en féliciter, que tout au long de la crise de la Covid-19, la région avait, à juste titre, privilégié « des mesures immédiates » pour « protéger la santé et les moyens de subsistance des personnes les plus menacées. » Aujourd’hui, « une crise du coût de la vie » complique encore « une situation déjà fragile sur le plan de la sécurité alimentaire. » « 123 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire », a-t-il estimé, tout en indiquant que cette situation appelle « une réponse tout aussi urgente » pour « renforcer la résilience. »
Au moment où « l’inflation a pratiquement doublé » et « la reprise a connu un coup d’arrêt », il est recommandé, parmi les priorités, de créer les conditions d’une croissance durable et plus verte.
Face à des « perspectives incertaines et instables », les autorités doivent également « réduire du mieux possible » leurs vulnérabilités face aux futurs chocs. Il s’agira, d’abord, de « reconstituer les réserves budgétaires. » Ensuite, « d’assurer l’économie des pays contre des risques extrêmes plus élevés. » Enfin, de « gérer l’incertitude et la transition énergétique dans les pays exportateurs de pétrole ».
Le rapport conclut qu’à terme, « une croissance de qualité est une condition nécessaire pour la prospérité et la résilience futures de l’Afrique subsaharienne, d’autant plus que la population de la région devrait doubler ces 30 prochaines années. Dans 10 à 15 ans, plus de la moitié des nouveaux venus sur le marché du travail dans le monde seront originaires d’Afrique subsaharienne. Dans les pays ayant un espace budgétaire restreint, offrir à ces arrivants sur le marché du travail des emplois exige de passer d’un modèle où la croissance est tirée par le secteur public à une croissance qui s’appuie davantage sur l’innovation et l’activité du secteur privé ».
MULTIPLE PHOTOS
COUMBA GAWLO EN TERRE SAINTE
Absente de la scène musicale depuis plusieurs mois à cause d’une maladie, la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo Seck est présentement à la Mecque pour accomplir un des piliers de l’Islam.
Absente de la scène musicale depuis plusieurs mois à cause d’une maladie, la diva à la voix d’or, Coumba Gawlo Seck est présentement à la Mecque pour accomplir un des piliers de l’Islam. L’auteure de « Cool » s’est rendue à la Mecque et à Medinatoul Mounawara. Tout de blanc vêtue, un chapelet de couleur blanche noué autour du poignet, les mains vers le ciel pour rendre grâce à Dieu, avec en arrière-plan la Kaaba.
C’est l’intéressée elle-même qui a partagé cette information via ses différents plateformes, mais également ses réseaux sociaux, Intagram, Facebook, etc… Dans son post, elle a tenu à remercier Dieu. « Je rends grâce à Allah (SWT) de m’avoir donné la force de traverser cette longue et douloureuse épreuve, d’être restée si longtemps éloignée de la scène musicale pour raison de santé. Oh Allah (SWT) Merci de m’avoir permis d’accomplir mon devoir de musulmane et d’avoir eu le privilège et l’insigne honneur de prier à la Kaaba et sur la tombe du Prophète Mohammed ( SAWS ). Qu’Allah SWT bénisse le Sénégal », écrit-elle.
par Texte Collectif
POUR LE RESPECT DE LA CONSTITUTION ET DE LA PAROLE DONNÉE
Monsieur le président Macky Sall, nous vous invitons à ne pas présenter votre candidature à la présidentielle de 2024. La limitation des mandats à deux est sans équivoque et définitivement ancrée dans la loi fondamentale de notre République
Nous, citoyens sénégalais, mouvements citoyens, organisations de la société civile, organisations politiques, vous invitons solennellement à ne pas présenter votre candidature à l’élection présidentielle de 2024, par respect pour la parole donnée et par respect pour l’interprétation claire et sans équivoque que vous n’avez cessé de donner de notre Constitution.
Vous avez prouvé votre volonté de renforcer nos acquis démocratiques en confirmant la limitation du nombre de mandats présidentiels à deux, en verrouillant notre Charte fondamentale en 2016. Nous saluons ce courage politique qui contribue à la stabilité du pays ainsi qu’à son rayonnement international.
Excellence, vous avez su tirer les leçons de votre engagement personnel dans la lutte contre le « troisième mandat » dont vous avez été le principal bénéficiaire en 2012. Nous vous rappelons vos déclarations très fortes permettant de clarifier et de lever toute ambiguïté sur le sens de « Nul ne peut exercer plus de deux mandats consécutifs », verrou constitutionnel relatif à la limitation des mandats présidentiels à deux.
Vous-même, monsieur le président avait dit et répété à maintes occasions, avant votre réélection en 2019 que vous n’aviez pas la possibilité de faire plus de deux mandats consécutifs, vous l’avez même clairement indiqué dans votre ouvrage, « Le Sénégal au cœur – 2019 » en précisant à la page 165 : « Et me voici de nouveau devant vous en vue de solliciter votre confiance pour un second et dernier mandat ».
Nous, citoyens sénégalais, n’avons aucun doute que cette disposition est très clairement comprise à votre niveau car, en tant que témoins de la réforme, nous savons tous qu’aussi bien dans l’esprit que dans la lettre légistique, la limitation des mandats à deux est sans équivoque et définitivement ancrée dans la loi fondamentale qui organise le mode de représentation et les mécanismes démocratiques de notre République.
Partout en Afrique, les conséquences d’un « forcing » pour les troisièmes mandats ont été particulièrement tragiques et lourdes pour les populations. C’est pourquoi, monsieur le président, nous, citoyens sénégalais, tenons à éviter à notre pays un scénario du chaos.
Pour nous éviter une telle catastrophe dont les conséquences pourraient être encore plus dramatiques que le bilan de 2012, nous vous invitons, monsieur le président à faire une déclaration ouverte pour lever toute équivoque et installer définitivement le Sénégal dans des conditions de sérénité, de paix et de stabilité durables.
Monsieur le président, de grâce respectez la Constitution, respectez votre parole ndax « Jàmm Gën troisième mandat ».
Ont signé cette lettre ouverte :
AfrikaJom Center, Y’en A Marre, AfricTivistes, LEGS Africa, Ligue Sénégalaise de défense des Droits de l’Homme, RADDHO, Forum Social Sénégalais, FRAPP France Dégage, UDEN, monsieur Seydi Ababacar Sy Ndiaye, Abdourahmane Sow.
FAUX ET USAGE DE FAUX
Pendant dix ans, un homme a pu enseigner la philosophie après avoir présenté de faux diplômes. Il devra s’expliquer prochainement devant un juge.
Pendant dix ans, un homme a pu enseigner la philosophie après avoir présenté de faux diplômes. Il devra s’expliquer prochainement devant un juge.
Scandale au niveau du secteur de l’éducation. Un homme répondant au nom de C.T. Touré a pu pendant une décennie enseigné avec de faux diplômes. L’enseignant véreux a été débusqué suite à une plainte déposée au niveau du parquet du tribunal de grande instance de Diourbel par l’inspecteur d’académie a appris Emedia de sources bien informées. Ces mêmes sources renseignent que le dossier a été transmis au commandant de la brigade de gendarmerie territoriale de Diourbel pour enquête et arrestation.
Dans un passé très récent, renseigne une source bien informée proche des services de l’éducation « cet enseignant a même fait partie d’un jury de correction au baccalauréat dans un centre d’examen de Dakar. Un correcteur avait attiré l’attention du président du jury et de l’inspecteur d’académie d’alors sur le manque de qualification de la personne pour enseigner la matière mais, il n’a pas été écouté. Mieux, les élèves ont toujours dénoncé l’enseignant qu’ils jugeaient n’avoir pas les aptitudes pour pouvoir enseigner la matière ».
Présentement, l’enseignant du nom de C.T. Touré qui a affirmé avoir obtenu le MASTER 2 et s’être inscrit au doctorat, est activement recherché par la gendarmerie qui a reçu l’ordre du procureur de diligenter cette affaire car, il y va de l’avenir des enfants.
À noter que c’est en 2015 que le ministère de l’Éducation avait recruté C.T. Touré avant de le mettre à la disposition de l’inspection d’académie. Il a été ensuite affecté au lycée de Bambey Sérère. Quelques temps après confie notre source, « il a fait abandon de poste et c’est lors de la dernière mission d’audit du personnel enseignant au mois de mai passé qu’il s’est présenté. Interpellé sur son absence, il a servi comme réponse qu’il préparait sa thèse de doctorat. »
17 226 DEMANDES DE VISAS ACCORDÉES À DES SÉNÉGALAIS PAR L'AMBASSADE DE FRANCE ENTRE JANVIER ET SEPTEMBRE 2022
La chargée du Développement de la Francophonie et des Partenaires internationaux a fait cette révélation pour couper court aux rumeurs soulevées récemment par des activistes faisant état d’un supposé refus d’octroi de visas aux ressortissants sénégalais
Face à la presse au terme d’une visite de trois jours au Sénégal dans le cadre du Forum international de Dakar sur paix et sécurité en Afrique, la Secrétaire d’Etat française auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a informé mercredi que pas moins de 17 266 visas ont été accordés par l’Ambassade de France au Sénégal, de janvier à septembre 2022.
« Aujourd’hui, le Consulat général de France à Dakar fait face à une forte demande de visas. Le nombre de visas que nous avons délivrés entre le 1er janvier 2022 et le 30 septembre 2022 est de 17. 266. Il est deux fois plus élevé comparé à l’année dernière, dans la même période. Dans ce lot, la priorité est donnée aux étudiants », a notamment fait savoir Chrysoula Zacharopoulou.
La chargée du Développement de la Francophonie et des Partenaires internationaux a fait cette révélation pour couper court aux rumeurs soulevées, ces derniers jours, par des activistes faisant état d’un supposé refus d’octroi de voisas aux étudiants et autres ressortissants sénégalais.
« Il y a encore du travail à faire pour plus faciliter la mobilité des étudiants et des citoyens sénégalais », a-t-elle reconnu, devant l’Ambassadeur de France au Sénégal, Philippe Lalliot, promettant, dans la foulée, de porter le plaidoyer auprès des autorités françaises pour une solution durable.
Elle a réaffirmé la volonté de l’État français de rendre accessible la formation dans les universités françaises à la jeunesse sénégalaise.
CONTRAT D'ARMEMENT, LE GOUVERNEMENT SE PRONONCE
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises, par ailleurs Porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana a apporté des éclairages suite à la publication d’un contrat de d’armements qui défraie la chronique.
Le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et Moyennes entreprises, par ailleurs Porte-parole du Gouvernement, Abdou Karim Fofana, a apporté des éclairages suite à la publication par un réseau de journalistes d’un contrat de fourniture d’armements entre le ministère en charge de l’Environnement et une société dénommée LAVIE COMMERCIAL BROKERS qui ne respecterait pas les procédures de passation de marché. Sur ce, le Gouvernement du Sénégal à travers un communiqué tient à préciser que de telles allégations sont dénuées de tout fondement.
« Le contrat dont il est question a été passé, conformément à la règlementation en vigueur. Il a été approuvé par les services compétents de l’État, sous le sceau du « secret défense » conformément aux dispositions du décret 2020-876 du 25 mars 2020 complétant l’article 3 du décret 2014 -1212 du 22 septembre 2014 portant Code des marchés publics, modifié par le décret 2022-22 du 7 janvier 2020 qui exclut du champ d’application du Code des marchés publics les travaux, fournitures, prestation de services et équipements réalisés pour La Défense et la sécurité du Sénégal et classé « Secret Défense » qui sont incompatibles avec les mesures de publicité exigées par le code des marchés publics », écrit le communiqué.
À ce titre, poursuit le document, les marchés estampillés « Secret-Défense » sont passés en principe par procédure d’entente directe qui est une voie dérogatoire au principe de l’appel d’offres qui ne permet pas de préserver le caractère confidentiel qui s’attache à la politique d’équipement de nos forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, le Gouvernement du Sénégal tient à préciser que le ministère de l’Environnement est fondé à passer des contrats d’armement au profit des Directions en charge des Eaux, Forêts, Chasses, Conservation des Sols et Parcs nationaux qui sont assimilés aux forces de sécurité et de défense conformément au décret N°2021-563 du 10 mai 2021.
À cet effet, ajoute le communiqué, le Gouvernement du Sénégal voudrait rappeler que le contexte géopolitique marqué par le développement des mouvements terroristes et le trafic illicite de bois impose une réorganisation de notre dispositif sécuritaire avec des équipements de qualité pour le rendre beaucoup plus opérationnel en termes de capacité d’intervention et de riposte le long des axes frontaliers et des zones stratégiques. Enfin, le Gouvernement du Sénégal réitère sa ferme volonté d’une gouvernance des ressources publiques marquée du sceau de la transparence et de reddition des comptes. À ce titre, aucune entorse aux procédures régulières de passation de marché ne saurait être tolérée pour les autorités contractantes.
Maky Madiba Diop
LES TAMBOURS DE LA MÉMOIRE ONT RETENTI À OKLAHOMA
Nous n'étions que deux Sénégalais à la cérémonie de remise du Neustadt Prize à Boubacar Boris Diop. Notre société a peu d'intérêt pour la littérature. On préfère les querelles byzantines qui animent nos débats télévisés quotidiens
En voyant Boris et son sourire légendaire si pudique se diriger pour accepter le Neustadt Prize, j'ai eu un sentiment d'immense fierté. Heureux d'abord pour lui, ensuite pour le travail accompli depuis plus de quarante ans. Cette reconnaissance est le fruit de longues heures passées à faire valser les mots, à faire parler les morts et les vivants. Chez Boris tout ou presque est littérature.
En l'observant, j'ai comme l'impression qu'il a passé un pacte secret avec le djinn qui murmure à l'oreille des écrivains. Mon enthousiasme et mon excitation ont vite laissé place à la désolation et à la tritesse.
Nous n'étions que deux Sénégalais présents à cet événement. Maram Bàlla Géy et moi-même. Pas un officiel sénégalais de l'ambassade du Sénégal à Washington n'a pensé un seul instants se déplacer, pas un membre du ministère de la Culture n'était présent dans la salle pour célébrer son fils qui porte sur ses épaules les mémoires du temps.
On célèbre les marabouts, les lutteurs, les artistes musiciens, les footballeurs, les comédiens mais dès qu'il s'agit de savoir, le Sénégalais est aux abonnés absents.
Si tu veux cacher quelque chose à l'homme noir il faut le mette dans un livre, disait l'autre. Cette assertion qui sonne comme une dague dans le dos est d'une vérité déconcertante.
Nul n'est prophète chez soi mais que le prophète soit et il fût dans cet auditorium d'Oklahoma City ville située à 306 km au nord-nord-ouest de Dallas.
Notre société a peu d'intérêt pour la littérature. On préfère les querelles byzantines qui animent nos débats télévisés quotidiens plutôt que l'esprit fin d'un intellectuel qui pense le monde et qui écrit pour la postérité. Le devoir de mémoire est d'une urgence absolue. Ce pays doit impérativement apprendre à célébrer ses fils et filles dans la diversité.
On peut célébrer Youssou Ndour, Sadio Mané et Boubacar Boris car chacun dans son domaine est un ambasaadeur qui représente dignement le Sénégal.
Les larmes du président du jury du Neustadt Prize en disent long sur l'impact du travail de Boris, il dira : votre travail est essentiel pour comprendre le monde. Quand on vous lit on en sort pas indemne. On a envie d'être quelqu'un de bien quand on finit de lire un livre de Boris.
Aujourd'hui à l'université d'Oklahoma, les tambours ont résonné dans un silence assourdissant car le Sénégal a été le grand absent qui a fait faux bond.
Boris est à jamais dans la postérité car ces livres sont éternels.
Maky Madiba Diop est réalisateur du film documentaire "Retour à Murambi".
MULTIPLICATION DES CANDIDATURES À LA PRÉSIDENTIELLE, AMBITION OU FUITE EN AVANT ?
Au moment où la question de la troisième candidature du président Macky Sall cristallise les débats, les déclarations de candidature se multiplient, notamment au sein de l’opposition. Des analystes politiques décryptent le phénomène
Le fauteuil présidentiel est déjà dans la ligne de mire de beaucoup de responsables politiques. À quelques mois du scrutin de 2024, les déclarations de candidature se multiplient et foisonnent, cristallisant, du coup, tout le débat. Si la controverse autour d'une possible candidature de Macky Sall s'avère électrique sur les plateaux de télévision, les studios de radio ou encore sur la place publique, les potentiels candidats, eux, sont déjà de plain-pied dans le match. Des ténors se sont déjà signalés.
L’un des premiers à s'annoncer a été Ousmane Sonko. Il disait récemment : ''Tant que je respire, je serai candidat à l'élection présidentielle de 2024." Ayant des démêlés avec la justice, le leader de Pastef semble déterminé à briguer le poste et continue d’accuser l'État de comploter contre lui, dans ce dossier Adji Sarr. Actuellement en tournée à l'intérieur du pays, M. Sonko pose donc des jalons pour 2024. Désireux d’étendre sa sphère d’influence à l’arrière-pays, il est en train de faire le tour du Sénégal, comme il l'avait annoncé il y a quelques mois. D’ailleurs, il y a quelques jours, le maire de Ziguinchor a enjoint ses partisans de descendre sur le terrain, afin de vendre le programme de son parti aux Sénégalais.
Toutefois, Sonko est aussi membre de la coalition Yewwi Askan Wi où de nombreuses vocations présidentielles sont nées. C’est le cas pour Khalifa Sall dont les ambitions ont, longtemps, été contrariées par une fâcheuse condamnation à 5 ans de prison en 2018, pour détournement dans les caisses municipales. L’actuel président de la Conférence des leaders de Yaw avait, ainsi, raté les échéances de 2019 qui avaient vu Macky Sall rempiler à la magistrature suprême, pour un second mandat.
Mais la donne commence à changer, avec la décision du chef de l’État de faire voter une loi d’amnistie. Ainsi, l'ancien numéro deux de feu Ousmane Tanor Dieng au Parti socialiste (PS) est plus que déterminé à participer à l'aventure de 2024. D’ailleurs, ses partisans sont déjà à l’œuvre et occupent le terrain politique pour vendre sa candidature.
Interrogé par des journalistes de RFI sur sa candidature, M. Sall avait répondu tout simplement : ‘’Inch’Allah, je serai candidat en 2024."
Également, dans la coalition Yaw, celui qui fait office de n°3, en l’occurrence, Déthié Fall, a des visées sur le palais de l’avenue Léopold Sédar Senghor. Les observateurs s’accordent à dire qu’il ambitionne de briguer le fauteuil présidentiel. En tout cas, ses partisans ont investi les réseaux sociaux pour soutenir sa candidature, avec des "Déthié Fall, 2024 yaw la'' (Déthié Fall, 2024 c’est toi).
Ainsi, trois candidatures pourraient sortir des flancs de la principale coalition de l’opposition. Ce qui augure d’un choc d'ambitions, même si ces candidatures pourraient être sous-tendues par un gentleman agreement, voire un pacte de non-agression.
En dehors de la sphère de Yewwi Askan Wi, d’autres pointures de la politique sénégalaise et des moins connues se sont déclarées, principalement des opposants au régime en place. C’est le cas de Bougane Guèye Dani, leader de Gueum Sa Bop qui, à la différence des leaders nommés plus tôt, fait cavalier seul. Il n'est pas affilié à une coalition, mais compte aussi déposer sa candidature, selon certaines informations. On l'avait vu, à la veille des élections locales, se rendre dans plusieurs localités du pays, pour vendre son programme et soutenir les candidats de son parti. Lui aussi se démarque par sa ligne dure et ses diatribes contre le régime du président Macky Sall.
Le week-end dernier, Abdourahmane Diouf a annoncé que son parti ira à l'élection présidentielle. Même s'il n'a pas encore défini clairement le candidat qui sera promu, le leader d’Awalé promet, tout de même, de se prononcer, dimanche prochain (31 octobre) date du premier anniversaire du parti. Alors qu’il essaie de ménager le suspense, les observateurs soutiennent qu’Abdourahmane Diouf sera candidat. D’ailleurs, dimanche dernier, il disait : ''Awalé devrait pouvoir présenter un candidat à la prochaine élection présidentielle. Maintenant, est-ce que je dois être candidat ou dois-je soutenir un des nôtres ? Tout cela sera dit lors de l'anniversaire du parti.''
Parmi les autres candidatures annoncées, il y a celle de Malick Gakou, leader du Grand parti. L'ex-ministre des Sports sous le président Macky Sall essaie, depuis qu'il a quitté la mouvance présidentielle, de positionner son parti pour jouer les premiers rôles. Participer à une élection présidentielle lui permettrait de se situer, enfin. D’autant qu’il en avait été empêché au scrutin présidentiel de 2019, à cause du parrainage.
L’autre candidature plus surprenante est celle annoncée de Maître El Hadj Diouf. Car, même s’il fait partie des tout premiers à avoir annoncé sa candidature, l’avocat a, ces dernières années, déserté la sphère politique, l’exercice du droit. L'avocat et leader du Parti des travailleurs et du peuple (PTP) a déclaré, presque sur toutes les émissions auxquelles il est invité, son intention d'être candidat.
À cette liste, vient s'ajouter Karim Wade. ''Exilé'' à Doha avant l'élection présidentielle de 2019, le fils de l'ancien président Abdoulaye Wade est aussi pressenti candidat en 2024. D'aucuns pensent déjà que l'ancien ministre d'État et puis ministre de la Coopération internationale, de l'Aménagement du territoire, des Transports aériens et des Infrastructures, de 2009 à 2012, est même un candidat sérieux. Surnommé à l'époque ''Ministre du Ciel et de la Terre'', Wade-fils pourrait compter ainsi sur l'ingéniosité politique et surtout la personnalité de son père pour conquérir le cœur de l'électorat sénégalais.
Surtout, il est important de se rappeler que jusque-là, le camp du pouvoir n'a pas encore fait connaître son candidat, étant donné qu'une troisième candidature de leur leader Macky Sall est perçue comme chose impossible, selon certains et d'après la Constitution.
Donc, reste à savoir ce que l'Alliance pour la république (APR), parti du président Sall, réserve comme surprise. Et la liste des candidatures déclarées est loin d’être exhaustive.
Conséquences d'un tel engouement ?
C'est, donc, une course effrénée vers le fauteuil présidentiel. Et l'opposition sénégalaise vole en mille morceaux, avec ces candidatures déclarées ou pressenties. Un état de fait qui interpelle analystes et observateurs politiques.
Sur la question, Ibrahima Bakhoum est clair : "Cette situation ne peut pas fragiliser l'opposition. D'ailleurs, il n'y a rien de nouveau. Dès qu'on arrive à cette période, les gens commencent à se signaler. Ce sont des jeux politiques.'' Le journaliste et analyste politique pense même que c'est un phénomène indissociable des pratiques actuelles. Il s’explique : "C'est vrai qu'il y aura des contradictions. Elles apparaîtront sûrement. Mais c'est la manière de faire la politique qui l'exige. On est arrivé à un moment où l’on fait recours à des alliances. C'est un jeu de plusieurs candidats.’’
Pape Amadou Fall est du même avis que M. Bakhoum : "L'amateurisme, ce serait d'aller seul.''
Donc, pour le directeur de publication de l'hebdomadaire ‘’La Gazelle’’, la dispersion de l'opposition n'est pas forcément mauvaise. Mieux, cela peut même jouer un grand rôle, quand il y a un second tour. Il déclare : "Nous avons dépassé cela dans notre pays. Des alliances vont se former. On pense que si l'opposition est dispersée, ça va la fragiliser. Dans une certaine mesure, oui, pour le premier tour. Mais attention ! S'il y a second tour, ça peut changer les cartes. On l'a vu en 2012.''
À son avis, c'est intelligent de la part des opposants. Autrement dit, il pense que l'opposition peut s'effriter pour mieux se rassembler. ''L'opposition pourra faire en sorte qu'il n'y ait pas 51 % au premier tour. Cela fragilise particulièrement le pouvoir''.
''La Présidentielle, poursuit-il, n'est pas comme les Législatives ou autres. Là, ce sont des ambitions affirmées autour d'un homme ou d'une femme. Quelqu'un dit : je veux. Et dans d'autres cas, c'est un groupe qui projette quelqu'un pour qu'il le porte''.
Si l'on s'en tient aux propos de M. Bakhoum, cet éclatement au niveau de l'opposition est même stratégique. En d'autres termes, pour lui, certains de ces candidats qui se déclarent sont juste en train de se repositionner. Ainsi, l'essentiel serait de casser la dynamique unitaire autour du pouvoir.
Le parrainage peut gâcher…
Ainsi, à en croire Amadou Fall, les déclarations de candidature continueront et se multiplieront. Ce qui veut dire qu'il faut s'attendre à d'autres candidats, dans les jours ou mois à venir. "Les candidatures vont gonfler. Il est clair que d'autres vont s'annoncer. Il y a des gens qui sont, pour le moment, tapis dans l'ombre. Ils observent et travaillent pour voir quelle coalition mettre en place, sinon partir seul. C'est loin d'être un jeu de dupes. C'est quelque chose de bien normé, de bien formalisé en termes de stratégie, pour certains qui veulent montrer le désir de représenter quelque chose dans le pays''.
Toutefois, bien que cette multitude de déclarations de candidature reste chose normale aux yeux des analystes, un souci qui n'est pas des moindres est à signaler : le parrainage. Ibrahima Bakhoum le voit déjà comme principal problème et donc comme défi majeur des potentiels candidats. Il explique : "D'autres vont venir pour montrer qu'ils ont leur place et leur rôle à jouer entièrement. Cependant, même si on arrivait à la confirmation de toutes ces candidatures, il y a la question du parrainage. Qui est capable d'avoir le nombre de parrains nécessaires ? Tout le monde ne pourra pas avoir suffisamment de parrains.''
LA SECRETAIRE D'ÉTAT FRANÇAISE ACCUSE DES PUISSANCES PREDATRICES
Chrysoula Zacharopoulou ne se voile pas la face. En effet, la secrétaire d'État française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux reconnait l’existence du sentiment anti-français sur le sol africain
Chrysoula Zacharopoulou ne se voile pas la face. En effet, la secrétaire d'État française chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux reconnait l’existence du sentiment anti-français sur le sol africain. Mais à l'en croire, il est animé par une minorité opportuniste et bruyante dont des "puissances prédatrices".
Au terme de 72 heures de visite au Sénégal, la secrétaire d'État française auprès de la ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargée du Développement, de la Francophonie et des Partenariats internationaux, a animé une conférence de presse. Face aux journalistes, Chrysoula Zacharopoulou a été interpellée sur le «sentiment anti-français en Afrique» dont les autorités de l’hexagone font souvent état dans leur discours. A l’en croire, il y a bel et bien un sentiment anti-français qui se développe sur le continent. «Mais, c'est une petite minorité, un peu opportuniste et très bruyante avec des puissances prédatrices qui veulent faire de l'Afrique un terrain d'affrontements», a-t-elle soutenu.
Toutefois, elle dit comprendre les frustrations qui naissent sur le continent contre la politique française en Afrique. A ses yeux, tout cela montre qu'il y a beaucoup d'attentes. Et d’ajouter : «Cela montre qu'il y a un besoin de travailler ensemble pour réussir un discours positif». Par ailleurs, la secrétaire d'État française a magnifié les relations franco-sénégalaises qui, selon elle, sont illustratives du nouveau partenariat entre la France et l'Afrique. «Nous sommes là pour soutenir l'Afrique, mais les solutions sont africaines. Nous n'allons pas dicter les solutions. C'est comme cela que nous arriverons à un partenariat d'égale à égale entre l'Afrique et l'Europe», a-t-elle déclaré. 17.276 visas délivrés par le Consulat de France au Sénégal Revenant sur quelques points de sa visite, Chrysoula Zacharopoulou indique qu’elle a échangé avec des jeunes qui lui ont fait part de leurs difficultés à obtenir le visa pour la France surtout à cause de la longueur de la procédure. Pour elle, le consulat de France au Sénégal fait face à une augmentation très importante de demandes de visa.
A l'en croire, le nombre de visas délivrés entre le 1er janvier et le 30 septembre est deux fois plus élevé que l'année dernière à la même période. «En effet, 17.276 visas ont été délivrés avec une priorité accordée aux étudiants. Mais, il y a encore du travail à faire pour faciliter la mobilité, parce que c'est ce que les jeunes Africains attendent de la France», souligne Mme Zacharopoulou. Sur la production de vaccins au Sénégal avec l'Institut Pasteur de Dakar, elle a rappelé que la France a mobilisé 25 millions d'euros pour cela via un prêt. «J'ai annoncé que la première tranche de ce prêt vient d'être décaissée à hauteur de 10 millions d'euros», dit-elle.
Fin du feuilleton Dakar ! En effet, Chrysoula Zacharopoulou qui avait sévèrement critiqué les autorités maliennes a mis de l'eau dans son vin. En effet, lors de la conférence de presse qu'elle a animée hier à la résidence de l'ambassadeur de France au Sénégal, la Secrétaire d'État française auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères a été interpellée sur la réplique du ministre malien des Affaires étrangères suite à ses propos. Elle s'est tout juste contentée d'évacuer la question, arguant qu'elle a tout dit sur le Mali lors de l'ouverture du Forum de Dakar. Il faut rappeler que dans son discours du 24 octobre dernier, la Secrétaire d'État française Chrysoula Zacharopoulou avait eu des mots peu diplomatiques contre la junte malienne au pouvoir. Ce qui avait suscité une réaction virulente du ministre malien Abdoulaye Diop qui avait accusé la France de travailler avec les rebelles.