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16 juin 2025
LES SUJETS ÉCONOMIQUES ET POLITIQUES A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE VENDREDI
Plusieurs quotidiens ont consacré leur une aux questions économiques dans leur édition de vendredi, même si la presse continue de se passionner pour les sujets politiques, notamment l’installation officielle de la nouvelle législature
Dakar, 9 sept (APS) – Plusieurs quotidiens ont consacré leur une aux questions économiques dans leur édition de vendredi, même si la presse continue de se passionner pour les sujets politiques, notamment l’installation officielle de la nouvelle législature et l’élection du futur président de l’Assemblée nationale.
L’Etat du Sénégal est soumis à une ‘’tension’’ budgétaire à cause de son niveau d’endettement, affirme Sud Quotidien.
‘’La Pologne convoite les hydrocarbures sénégalais’’, lit-on dans L’As, qui réserve sa une à la visite officielle au Sénégal du président polonais, Andrzej Duda.
‘’L’Europe [est] tout feu tout flamme pour Macky Sall’’, titre Le Quotidien. L’exploitation prévue en 2023 du gisement de gaz naturel de Grand Tortue Ahmeyim, découvert en 2015 au large du Sénégal, est à l’origine du vif intérêt que manifestent certains pays européens pour le sous-secteur des hydrocarbures sénégalais.
‘’L’Allemagne, la Pologne et l’UE (Union européenne) charment le Sénégal’’, ajoute Le Quotidien.
A l’occasion de sa visite officielle au Sénégal, le président polonais a signé avec Macky Sall ‘’deux protocoles d’entente’’ et a octroyé au Sénégal un prêt de 65 milliards de francs CFA, selon Le Soleil. ‘’Un partenariat qui prend du poids’’, constate le même journal en parlant de la coopération du Sénégal avec la Pologne.
Selon L’As, les cimenteries étouffent au Sénégal à cause du renchérissement des coûts de production. La ‘’fiscalité agressive et abusive de l’Etat’’ et le refus de ce dernier de réviser les tarifs du ciment font partie des causes des difficultés des cimenteries, affirme Le Témoin Quotidien.
‘’Après Dangote, la Sococim (…) a décidé d’arrêter sa production’’, annonce-t-il, ajoutant que les prix de certaines matières premières utilisées pour la fabrication du ciment ont augmenté de plus de 200 %.
Bés Bi Le Jour évoque une conférence de presse que va donner le secteur privé sénégalais, sur les difficultés des entreprises et la flambée des prix.
Plusieurs centrales syndicales ont décidé de tenir ‘’un grand rassemblement’’ pour ‘’fustiger la hausse généralisée des prix des denrées, la gestion des inondations, les spoliations foncières, les licenciements et les violations des droits des travailleurs’’, lit-on dans WalfQuotidien.
Concernant la politique, Bés Bi Le Jour annonce que la première session des nouveaux députés pourrait être présidée par Aminata Dia, une élue de l’AFP, le parti de l’ex-président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse.
Abdoulaye Wade, doyen d’âge (96 ans) des députés élus le 31 juillet dernier, à qui revient ce privilège, serait absent lors de la session inaugurale de la 14e législature, selon le journal.
L’info, comme d’autres journaux, relayent la consigne donnée par l’opposant et homme d’affaires Bougane Guèye Dany aux députés de l’opposition, qu’il exhorte à trouver un seul candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. ‘’Choisir le meilleur profil, sur la base de sa sagesse et de son expérience’’, leur conseille M. Guèye.
‘’Tensions’’
Le Vrai Journal pose ‘’l’équation des quatre candidats’’ présentés par l’opposition pour la présidence de l’institution parlementaire. ‘’Ça passe ou ça casse !’’ titre-t-il, s’attendant en même temps à une élection sans couac et à un profond désaccord au sein de l’opposition.
Kritik’ parle de la ‘’rentrée des clashs’’. ‘’La bataille sera épique’’, jure-t-il, concernant l’élection du président de l’Assemblée nationale, la deuxième personnalité de l’Etat.
‘’Une rude bataille oppose Barthélémy Dias (…) à Ousmane Sonko, qui ne voudrait pas Dias fils être la deuxième personnalité institutionnelle du pays’’, observe WalfQuotidien.
En raison du choix du futur leader de la chambre parlementaire, ‘’l’unité est sérieusement menacée par le choc des ambitions’’ au sein des coalitions de l’opposition, note Le Vrai Journal.
EnQuête se préoccupe des ‘’tensions’’ survenues dans le sud-est du Sénégal, au bord du fleuve Kayanga, à la suite du meurtre de deux pêcheurs maliens. Les présumés meurtriers, deux Sénégalais, ont été arrêtés et seront déférés au parquet, selon le journal.
Les victimes seront inhumées dimanche à Diaobé, dans le sud du Sénégal, en présence de l’ambassadeur du Mali à Dakar, affirme EnQuête, annonçant une rencontre entre dirigeants sénégalais et maliens ‘’dans le but d’arrondir les angles’’.
Le journal Source s’est intéressé à la fabrication d’un appareil portatif destiné au traitement ‘’à moindre coût’’ de plusieurs cancers. Il évoque les ‘’mille et une vaines tentatives’’ de son inventeur, Babacar Diop, pour rencontrer les autorités chargées de la politique sanitaire du pays et leur présenter le nouvel appareil.
Selon L’Observateur, l’avocat de Sitor Ndour a introduit auprès du parquet une demande de mise en liberté provisoire au profit de cet ancien directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar.
M. Ndour a nié les faits de viol dont l’accuse une fille de 16 ans, tout en admettant ‘’avoir voulu régler l’affaire à l’amiable’’, selon le journal.
Cinq personnes sont mortes par électrocution, en trois jours, dans la région de Dakar, selon Libération.
AUGUSTIN SENGHOR FAIT LE POINT DE L'ACTUALITÉ AUTOUR DES LIONS
Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a répondu aux questions des internautes sur les pages officielles de l’instance du football
Le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) a répondu aux questions des internautes sur les pages officielles de l’instance du football. Me Augustin Senghor a réagi sur différents sujets. Morceaux choisis.
A quand une boutique de la Fédération pour la vente des maillots ?
Dans peu de temps, la Fsf va déménager et nous comptons ouvrir une boutique qui sera opérationnelle. Dans la perspective, nous allons commander 5000 maillots avec Puma, mais aussi des goodies avec nos partenaires pour les commercialiser. Nous allons informer du lancement. Nous en aurons d’autres mais notre souhait est d’avoir des partenaires distributeurs avec des magasins et des sites fréquentés (aéroport, Ter, Mbour, Gorée…). Et même en Europe aussi où il y a une forte demande.
A quand la création d’une Académie fédérale à l’image de Clairefontaine ?
Aussi bien dans mon programme en 2017 que celui de 2019, nous avons toujours évoqué cette possibilité. Mais, il doit être l’aboutissement de la mise en place de centres de développement technique et centres d’excellence assez outillés pour cela. Des progrès sont actuellement faits dans les centres de Guéreo et Toubab Dialao. Nous allons les renforcer côté hébergement, parce que c’est un peu limité. Dans un mois, il y aura un bâtiment annexe pour loger certaines équipes. Construire aussi pour l’Equipe A, un hôtel fédéral qui sera à l’intérieur de nos centres, d’un standing de haut niveau, 4 ou 5 étoiles. Ce qui nous fera des économies en nous évitant les factures importantes avec les hôtels. Mais aussi leur donner un cadre idéal pour se préparer avec toutes les disponibilités nécessaires dans le centre. Et cette académie, nous y arrivons et cela se voit avec nos équipes jeunes qui sont actuellement très performantes. Parce que nos entraîneurs et les sélections sont en permanence, en regroupement. Mais pour la phase de sélection, le Dtn s’en occupe, elle va commencer bientôt pour qu’à l’horizon 2022-2023, on puisse lancer cette Académie fédérale de jeunes footballeurs qui pourront être formés, poursuivre leur éducation dans le centre et participer aux compétitions de jeunes.
Qu’est-ce qui bloque le lancement des travaux pour la réhabilitation du Stade Demba Diop ?
La Fifa a des procédures très draconiennes en matière de financement sur des investissements. Et nous sommes en train de suivre cette procédure qui prend beaucoup de temps. Il y a un audit qui est fait à tous les niveaux. Aujourd’hui, nous sommes à la dernière phase. C’est-à-dire l’étape où la Commission de développement devra statuer en ce mois de septembre sur l’acceptation de ce financement du programme Fifa Forward qui doit mettre à notre disposition, 3 millions de dollars. Et le reste, c’est nous-mêmes qui devrons chercher les moyens de le compléter. Les entrepreneurs sont choisis, il ne reste que la validation. Nous avons élaboré ce projet sur plusieurs phases. Nous allons démarrer la rénovation de la pelouse et de la tribune couverte. Une fois que cela sera fait, nous allons ouvrir une partie du stade avec le besoin urgent à Dakar. Ainsi, après, nous pourrons passer à l’autre étape qui est la réhabilitation de la tribune découverte.
640 MILLIONS F CFA AUX ACTEURS CULTURELS ET TOURISTIQUES
Barthélemy Dias ambitionne d’accompagner durablement la communauté culturelle comme il l’avait décliné dans son programme de campagne «Dakar bi niou bokk», lors des élections locales de janvier 2022.
L’édile de la Ville de Dakar a alloué aux acteurs culturels et touristiques, une subvention de 640 millions de francs Cfa, au titre de l’exercice budgétaire 2022. Le nouveau maire de Dakar, Barthélemy Dias, appelle ses collègues à mutualiser dans ce sens, pour mieux soutenir les projets culturels innovants.
Le nouveau maire de Dakar incarne une génération de responsables politiques qui séduisent les acteurs culturels et qui veulent booster leur création, production et pallier le déficit de soutien institutionnel.
Barthélemy Dias ambitionne d’accompagner durablement la communauté culturelle comme il l’avait décliné dans son programme de campagne «Dakar bi niou bokk», lors des élections locales de janvier 2022. Ce mardi, il a alloué aux acteurs culturels et touristiques, une subvention de 640 millions de francs Cfa, au titre de l’exercice budgétaire 2022. La cérémonie de remise de subvention s’est déroulée dans la Salle des délibérations de l’Hôtel de ville de Dakar. Le jury du Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées, qui a procédé publiquement à la proclamation des résultats, dit avoir reçu au total, 600 projets. Après triage, puisqu’il y a des critères à respecter après le principe de territorialité, il s’est retrouvé avec 100 bénéficiaires sur l’ensemble des expressions artistiques concernées dont 21 projets livres et édition retenus sur les 39 projets présentés, 15 projets retenus sur les 16 projets en mode, 17 projets sélectionnés en arts scéniques sur les 27 projets présentés, 26 sélectionnés en audiovisuel sur les 59 projets présentés et enfin, dans la section art visuel, sur les 30 projets présentés, 21 ont été sélectionnés.
Globa¬lement, explique Barthélemy Dias, ce sont 640 millions de F CFA qui sont consentis par le Conseil municipal de la Ville de Dakar pour soutenir les acteurs culturels et contribuer à un développement autonome et durable. Et sur les 640 mil¬lions, précise-t-il, 150 millions sont alloués au Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées, les 60 millions aux projets labélisés, les 40 millions destinés à la participation de la Ville de Dakar à la Biennale, les 20 millions à la ville créative, c’est-à-dire art numérique, réseau Unesco. Et aussi, il y a 100 millions de francs Cfa, dit-il, qui sont alloués à l’appui à l’animation culturelle de la Ville de Dakar, 30 millions aux Rencontres internationales de la culture, de l’artisanat et du tourisme de Dakar, 120 mil¬lions aux projets placés en délégation de service public, 25 millions à la Fête de la musi¬que, 75 millions au Ribidion et enfin, 20 millions de francs Cfa alloués à l’animation culturelle du Réseau des centres socio-culturels de la Ville de Dakar.
«Rapprocher les services culturels de la ville avec les populations»
«Mon ambition est de doubler, voire tripler même le budget de 150 millions alloué au Fonds d’appui aux initiatives culturelles privées. Et avec l’appui financier des 19 communes, j’appelle mes collègues à mutualiser dans ce sens pour mieux soutenir les projets innovants», a-t-il déclaré sous les applaudissements des acteurs culturels venus en masse. Maire de Dakar et député à l’Assemblée nationale, il dit être plus à l’aise en politique que dans le domaine culturel. «J’invite les acteurs culturels de l’artisanat et du tourisme à s’approprier cette politique culturelle de la Ville de Dakar et à y contribuer individuellement et collectivement», a-t-il lancé. A l’en croire, toutes les subventions octroyées dans le cadre du soutien institutionnel de la Ville de Dakar sont non remboursables, mais aux bénéficiaires, il faut une bonne exécution des projets.
En rendant un vibrant hommage au maire honoraire de la Ville de Dakar, Khalifa Sall, et par ricochet à Mme Soham El Wardini qui, dit-il, a continué cette dynamique à soutenir toutes les actions culturelles et artistiques, Barthélemy Dias annonce également que la redynamisation des centres socio-culturels, avec leurs réseaux de bibliothèque et d’espace d’expression artistique, occupera une place importante dans la politique culturelle pour rapprocher davantage les services culturels de la ville avec les populations cibles. Aussi, dit-il, bientôt la Maison des arts visuels, construite sur l’Avenue Malick Sy, sera réceptionnée et mise à la disposition des acteurs culturels. «Le pôle musique, prévu aux Parcelles Assainies, a déjà un site dédié sur l’emprise de l’ancien Centre culturel et les procédures des marchés sont en cours», a indiqué le maire de Dakar, Bar¬thélemy Dias, qui promet de placer l’humain comme priorité «absolue» et la culture comme «levier» fondamental vers le progrès et la cohésion sociale.
JE NE SUIS PAS CELUI QUI VA DÉVOYER LA DEMOCRATIE
Interrogé à Rotterdam par le site américain Bloomberg sur une éventuelle candidature pour un troisième mandat, le président Macky Sall a été catégorique : «Je n’ai jamais répondu à cette question dans mon pays, et je ne vais pas le faire à l’étranger !»
Il n’a jamais voulu en parler, au pays comme à l’étranger. Et il n’a pas dérogé à la règle qu’il s’est jusque-là imposée.
Interrogé à Rotterdam, en Hollande, par le site américain Bloomberg sur une éventuelle candidature pour un troisième mandat, le Président Macky Sall a été catégorique : «Je n’ai jamais répondu à cette question dans mon pays, et je ne vais pas le faire à l’étranger !» Mais comme pour nuancer sa réponse, le chef de l’Etat sénégalais a tenu à ajouter, selon l’organe de presse américain : «Je ne suis pas quelqu’un qui cherche à dévoyer la démocratie.»
On peut être certain que cette déclaration ne va pas faire taire les débats sur le troisième mandat du Président Sall, débats qui semblent avoir pris de l’ampleur depuis les élections législatives et ce qu’elles ont donné comme résultats. Néanmoins, on pourrait en déduire que le Président Macky Sall veillera, quelle que soit la décision qu’il annoncera concernant la suite de sa Présidence, à ce que tout ce qu’il fera ou décidera, soit conforme aux lois et à la Constitution de ce pays.
Par Serigne Saliou DIAGNE
DAKAR A L’HEURE DES VTC, ATTENTION AUX ECUEILS
Il ne faudrait pas, autant que soit séduisant ce modèle d’avoir un moyen de transport commode au bout des doigts, être aveugle sur leurs tares. Aujourd’hui c’est pratique, demain ça peut être l’anarchie
La mobilité urbaine prend de nouveaux traits dans les capitales africaines, avec la présence distinguée de services de transport avec chauffeurs, couramment appelés Vtc. De Dakar à Abidjan, des services comme Heetch, Yango, Yassir, s’inscrivent dans les habitudes de transport des populations dans le même élan qu’Uber, le totem de cette nouvelle configuration de la mobilité, a pu conquérir le monde.
Le fonctionnement des Vtc consiste en l’interface d’une application, à la commande de courses pour trouver un véhicule à même d’opérer le déplacement. Un système de géolocalisation permet ainsi au véhicule de retrouver l’usager sur un point particulier, avec une course déjà définie. La tarification du service se fait par une estimation du coût du trajet par des algorithmes de l’application, permettant d’éviter tout quiproquo entre usagers et chauffeurs. Pour une personne qui connait les taxis de Dakar ou d’Abidjan, les empoignades à la fin d’une course ne sont pas loin. En fonction des services, les modèles de rémunération des exploitants et chauffeurs diffèrent.
La pénétration de cette nouvelle offre de transport a pu entraîner des levées de boucliers sous d’autres cieux, en créant une opposition entre taxis classiques et Vtc, mais on constate dans les grandes métropoles africaines, une meilleure assimilation et une appropriation de ces outils.
A Dakar tout comme Abidjan, le premier souci est la disponibilité de véhicules pour tous les usagers sur les itinéraires qu’ils voudront. On parvient à ne plus se voir imposer à la sortie de nos aéroports, une course pour rejoindre les villes à des tarifs prohibitifs que rien ne saurait justifier. Le marchandage légendaire aux allures d’un jeu de négociations sans fin, souvent sources de disputes, s’en trouve contenu. Les conducteurs se trouvent aussi par cette forme de covoiturage, à avoir une demande importante de leurs prestations. Un gain en productivité peut se constater avec des itinéraires mieux maîtrisés, un flot conséquent de courses effectuées et une génération de revenus non négligeables.
On voit à Dakar, l’attractivité du modèle pousser les taxis classiques à s’inscrire en masse sur de telles plateformes afin d’augmenter leurs nombres de courses. Une pédagogie aura été faite par les compagnies évoluant dans ce secteur pour éviter de faire voir leurs outils comme menant à la perte de bien de chefs de famille, conducteurs de taxis. Il est également courant de voir des particuliers s’inscrire sur certaines plateformes afin de rallonger des revenus ou s’investir intégralement sur ce créneau. La vague d’adhérents qu’avait suscitée Uber à son démarrage aux Etats-Unis et lors de son introduction en Europe, semble avoir les airs d’une poussée timide mais progressive dans notre pays.
L’entrée d’une variété d’individus sur le créneau du covoiturage est assez symbolique d’une tension de nos économies où la multiplication des sources de revenus commence à s’imposer à tous. Les particuliers offrant leurs services sur ces applications soutiennent souvent amasser des sommes allant de 20 000 à 30 000 francs par jour. De tels revenus journaliers suscitent bien évidement un attrait pour les Vtc. Pour être utilisateur de ces types de services dans les deux capitales d’Afrique francophone où ils sont le plus en vogue, il est à souligner certains écueils qui méritent d’être adressés. La juste rémunération des prestataires est une question qui ne froisse pas durant les phases de démarrage, mais elle pourra susciter des accrochages si à l’avenir les promoteurs des applications cherchaient à presser les fruits à sec. La sécurité des usagers, et surtout la protection des femmes, est une question qu’il ne faut pas négliger.
Les témoignages de Dakaroises, soulignant des commentaires déplacés ou des conversations malvenues lors de courses dans des Vtc, tenus par des conducteurs particuliers, sont loin d’être des cas isolés. Le besoin aussi d’un encadrement légal de la part des pouvoirs publics est à prendre en compte. Ces nouvelles formes de transport peuvent rapidement virer à des secteurs anarchiques où l’identification des prestataires de services peut se révéler compliquée sur la durée. La protection des données des usagers que les promoteurs peuvent détenir, appelle aussi à une forme de vigilance. Le bazar qu’est la livraison dans Dakar, transformée en activité de débrouille pour tous, en faisant fi des règles du métier des postes qui l’encadrent, suffit comme preuve des risques pouvant se présenter avec une offre de Vtc non contrôlée. Les Vtc séduisent et font travailler des jeunes dans Dakar. Elles soutiennent des fins de mois, sont sources de revenus et solutionnent certains maux de la mobilité urbaine. Il ne faudrait pas, autant que soit séduisant ce modèle d’avoir un moyen de transport commode au bout des doigts, être aveugle à leurs tares. Aujourd’hui c’est pratique, demain ça peut être l’anarchie.
LE MONDIAL DE LA DÉMESURE
Stades climatisés. Lusail (80.000) et Al Janoub (40.000) disposant d’un toit fabriqué en PTFE, un matériau protégeant du vent chaud et bloquant la poussière, tout en laissant pénétrer suffisamment de lumière pour la pelouse.
Stades climatisés. Lusail (80.000) et Al Janoub (40.000) disposant d’un toit fabriqué en PTFE, un matériau protégeant du vent chaud et bloquant la poussière, tout en laissant pénétrer suffisamment de lumière pour la pelouse. Le Qatar, premier pays arabe a abrité une coupe du monde de football, n’entend pas lésiné sur les moyens pour rentrer davantage dans l’histoire et renforcer son image sur l’échiquier international. Quelques journalistes internationaux invités à l’inauguration du Lusail Iconic stadium ce vendredi 9 septembre ont eu l’avant-goût de ce que devrait le Mondial 2022.
(DOHA, Qatar) – Le 2 décembre 2010 restera à jamais une journée historique pour le Qatar. Pour la première fois, un pays arabe a été désigné pour organiser le plus grand événement sportif, la coupe du monde de football (20 novembre au 18 décembre 2022). Le Qatar avait alors réussi à coiffer au poteau le tout puissant Etats-Unis d’Amérique au 4ème tour avec 14 voix contre 8 pour le pays de Barack Obama. L’Australie, le Japon et la Corée du Sud avaient été battus respectivement au 1er , 2ème et 3ème tours. Depuis cette date, ce micro état du Moyen-Orient d’une superficie de 11.586 km2 seulement, soit 16 fois plus petit que le Sénégal, n’arrête de travailler pour que la fête soit belle. Au total, pas moins de 7 nouveaux stades ont été construits pour l’occasion, sans compter les rénovations importantes d’une première arène.
Les 8 sites seront répartis à travers tout le pays, à moins d’une heure de la capitale. Tout, dans un rayon de 35 kilomètres seulement. Seul stade du pays qui existait avant l’attribution de la Coupe du monde de football au Qatar, le Khalifa International (Al Waab St, Doha) est l’arène la plus emblématique du pays. Construit en 1976, il pourrait presque être considéré comme archaïque comparé au reste de l’architecture locale. Par la suite le Qatar a sorti de terre Al-Bayt Stadium (60.000 places), AlJanoub Stadium (40.000 places), Education City Stadium (20.000 sièges), Al-Rayyan (bâti sur l’ancien stade Ahmed bin Ali, 40.000 places), Al-Thumama Stadium (40.000 sièges). Sans occulter, l’irréel Lusail Iconic stadium (80.000) devant accueillir la cérémonie d’ouverture et la finale le 18 décembre 2022, jour de l’indépendance du pays.
Et enfin le Ras Abu Aboud Stadium, un exploit écologique établi sur les rives du golfe Persique et surplombant Doha, situé à seulement quelques kilomètres. Fabriqué à partir de conteneurs et d’autres matériaux réutilisés, ce stade sera démantelé après la Coupe du monde 2022 et ses pièces serviront à réaliser d’autres projets dans le pays. Bâti dans un cadre exceptionnel au bord de la mer, cette arène sera une bouffée d’air frais pour les supporters, qui pourront s’y rendre rapidement en métro à partir du centre-ville de Doha, juste de l’autre côté de la baie.
CLIMATISATION ADAPTABLE A CHAQUE INDIVIDU
Sur le plan des infrastructures, le Qatar est imbattable. Le petit émirat, premier producteur du gaz liquéfié a étalé son savoir-faire pour impressionner davantage le monde et surtout les sceptiques et/ou détracteurs de sa coupe du monde. Autoroutes, ponts, autoponts, gratte-ciels, tours, métro etc., absolument rien n’a été laissé au hasard pour les fans du ballon rond. La seule et unique équation restait le climat. Dans cette partie du Moyen-Orient où la chaleur fait exploser les thermomètres, il était pratiquement pas possible de jouer au football à l’air libre. D’où d’ailleurs le glissement de la 22ème édition de juin-juillet en novembre-décembre où la température peut descendre à 40°. Face à cet état de fait et soucieux de l’état des joueurs et des fans, le Qatar a recouru à la haute technologie, aussi bien pour la régénération des pelouses que pour l’atmosphère dans les gradins. Comme pour les architectes qui ont rivalisé d’ingéniosité pour les stades, Dr Saud Abdul Ghani, Professeur à l’Université de Qatar est montré au créneau. Face à la presse internationale, il a étalé son savoir-faire. Selon lui, la température du stade Al Janoub sera adaptée en fonction de l’habillement de tout un chacun, selon qu’on soit en costume, en tee-shirt etc. «Nous maintenons cette température très confortable, parce que nous ne cherchons qu’à économiser de l’énergie. Nous ne couvrons pas tout le stade car chaque zone est contrôlée différemment. Nous avons installé environ 300 à 350 capteurs différents qui verront à distance la température dans chaque zone et donneront cette quantité d’informations. Avec un ordinateur que vous allez brancher et allumer vous allez obtenir une livraison de la température», a-t-il confié devant un parterre de journalistes africains, européens, asiatiques et latino-américains. Il ajoute que la température sera réglementée en fonction des endroits. Celle de la pelouse où sont les joueurs sera différente par exemple des fans etc. «D’ailleurs, vous pouvez voir que nous prenons soin de la pelouse d’un point de vue thermique. Nous voulions une herbe très saine, très forte et nécessitant également certaines températures et certains niveaux d’humidité», soutient-il en se moquant des Européens qui, selon lui, «ne savent pas qu’en hiver, leur pelouse se détériore à cause du manque de ventilation». «Nous simulons depuis 30 ans les données météo au Qatar, minute par minute, seconde par seconde et nous avons vu comment la conception initiale se comporterait. Nous avons deux stades ayant des règles mécaniques», ajoute l’Universitaire visiblement fier de son résultat. «Chacun de nous dégage environ 70 grammes de sueur. Et cela va entrer dans l’atmosphère et en même temps, il y a des ordinateurs portables. Ce qui va multiplier la chaleur par deux et par une personne en moyenne. Alors imaginez dans ce stade où il y aurait 40.000 personnes qui applaudissent, dansent ; des joueurs qui respirent le même air ? Qu’est-ce qu’il faut faire ?», s’interroge-t-il. Et de répondre, «il faut leur donner un air de qualité. Donc, ce n’est pas seulement une question de température, mais plutôt de l’air que nous avons dans ce stade qui refoule en même temps la poussière».
L’EGYPTE ET L’ARABIE SAOUDITE À L’HONNEUR
Exit la tension qui avait régné entre le Qatar et certains pays arabes. Pour rappel, en juin 2017, l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats arabes unis et Bahreïn avaient rompu toutes relations commerciales et politiques avec Doha, en représailles au refus de la presqu’île de s’aligner sur leur positionnement diplomatique anti-Iran et anti-Frères musulmans. Pour faire face à ce blocus, le Qatar a dû faire preuve de résilience payant même 50 millions dollars par an à l’Iran pour survoler son territoire. Mais grâce à une médiation menée conjointement par le Koweit et les Etats-Unis, la brouille qui a duré trois ans et demi a été levée depuis le début de l’année 2021. D’ailleurs, ce vendredi soir, le monde entier va assister à l’inauguration du stade Lusail avec à la clé une finale opposant le champion d’Arabie saoudite, Al Hilal au champion d’Egypte, Zamalek, avant un concert de la star égyptienne Amr Diab. Débuté en 2017, ce joyau aura coûté la bagatelle de 662 millions de dollars (plus de 364 milliards de F CFA). L’une des particularités de ce stade est son toit, fabriqué en PTFE (un matériau protégeant du vent chaud et bloquant la poussière, tout en laissant pénétrer suffisamment de lumière pour la pelouse). C’est dire qu’au Qatar, rien, absolument rien n’est fait comme ailleurs.
PEUR SUR MATAM, PODOR, RICHARD TOLL ET DAGANA
La tombée de la pluie les prochaines heures risque d’impacter négativement les populations de Matam, Podor, Richard Toll et Dagana
La tombée de la pluie les prochaines heures risque d’impacter négativement les populations de Matam, Podor, Richard Toll et Dagana. La cote d’alerte du fleuve Sénégal dans ces localités est presque atteinte. Dans une note publiée hier, jeudi 8 septembre, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement alerte et invite les riverains à la vigilance.
Le débordement des fleuves est souvent à l’origine d’inondations. C’est pourquoi, depuis le début de la saison des pluies, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement est en alerte.
Dans le cadre du suivi des cours d’eaux notamment le fleuve Sénégal et la Gambie, il a publié un communiqué hier, jeudi 8 septembre, pour dresser la situation qui sévit actuellement dans plusieurs zones traversées par ces cours d’eau.
Ainsi, il signale que «les données concernant le fleuve Sénégal recueillies ces dernières heures dans plusieurs stations hydrométriques indiquent des niveaux d’eau proches des cotes d’alerte». Selon le département de Serigne Mbaye Thiam, les situations les plus préoccupantes concernent les stations de Matam, Podor, Dagana et Richard Toll.
A Matam signale-t-il, «le niveau de l’eau qui était à 7,58 mètres le 07 septembre à 08 heures est monté à 7,68 mètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, soit à 32 centimètres de la cote d’alerte qui est de 8 mètres».
S’agissant de Podor, «le niveau de l’eau qui était à 4,65 mètres le 07 septembre à 08 heures est monté à 4,68 mètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, soit à 32 centimètres également de la cote d’alerte qui est de 5 mètres».
A Dagana, «le niveau de l’eau, qui était à 3,33 mètres le 07 septembre à 08 heures a certes baissé de 4 centimètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, mais reste toujours très proche de la cote d’alerte qui est de 3,5 mètres». A
Richard Toll par contre, « le niveau de l’eau qui s’est stabilisé à 2,92 mètres ces deux derniers jours demeure proche de la cote d’alerte qui de 3,35 mètres». Fort de ce constat, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement craint, «qu’en cas de survenance de fortes pluies au niveau du haut bassin et de la Vallée du fleuve Sénégal dans les prochains jours, des débordements du cours d’eau pourraient survenir dans les localités susmentionnées». Il appelle ainsi les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords du fleuve Sénégal, parallèlement aux diligences que l’Etat aura à entreprendre, «à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés au débordement du cours d’eau».
Contrairement au fleuve Sénégal, la situation hydrologique sur le fleuve Gambie est plus ou moins stable, selon le département de l’Eau et de l’Assainissement. «Si pour le Fleuve Gambie, le niveau de l’eau connait présentement une tendance baissière à Kédougou, Mako, Diaguiri et Goumbeyel sur le Niériko, il est légèrement en hausse à Simenti et Gouloumbou, sans être préoccupant car encore loin de la cote d’alerte», annonce-t-il dans la note transmise à la presse.
LA GRIPPE ET LES DERMATOSES S’ACCULENT
L’émergence de certaines pathologies comme la grippe, ont ravi la vedette au paludisme. Les statistiques des consultations journalières dans les structures de santé le confortent.
Depuis quelques années, le paludisme a connu un recul en période hivernale, cédant la place à la grippe au Sénégal. A cela s’ajoute les pathologies respiratoires dans les structures de santé dont la toux ou encore l’asthme, depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, en plus des maladies cutanées ou diarrhéiques.
Le paludisme est resté depuis plusieurs années la pathologie la plus fréquente en période hivernale. Dans les structures de santé, les cas de paludisme se multipliaient. Les personnes à risques à savoir les enfants et les femmes enceintes sont obligées de faire de la chimio-prévention même si cette pratique reste toujours d’actualités dans certaines localités du pays. Les décès les plus importants du paludisme sont aussi enregistrés, selon les experts, en cette période. Cependant, depuis, quelques années, la tendance a changé.
L’émergence de certaines pathologies comme la grippe, ont ravi la vedette au paludisme. Les statistiques des consultations journalières dans les structures de santé le confortent. La grippe est en passe d’occuper la première place, suivi des maladies respiratoires comme la toux, l’Asthme. Les maladies cutanées ou diarrhéiques ne sont pas absentes aussi, car figurant toujours dans les pathologies les plus présentes en cette période hivernale.
LA GRIPPE ET LEPALUDISME
Ces deux pathologies sont difficilement dissociables du fait qu’elles présentent les mêmes symptômes à savoir une forte fièvre, des courbatures, frisson, manque d’appétit et parfois des signes de diarrhée. Les médecins utilisent les Tests de diagnostiques rapide (Tdr) pour confirmer le paludisme. Si le test n’est pas positif, chez le patient qui présente ces symptômes, le traitement de la grippe est aussitôt appliqué aux malades. Seulement, en cette période hivernale marquée toujours par la pandémie de la Covid-19, 90% des cas de grippes après test Covid reviennent positifs, selon les professionnels de la santé.
LES DERMATOSES, DIARRHEE
Des boutons qui fusent de partout sur le corps, la tête, les dermatoses touchent le plus souvent, en cette période hivernale, les enfants. A cause de leur proximité avec les eaux de pluies ou stagnantes, ces derniers sont exposés aux bactéries et aux virus qui peuvent déclencher aussi des épisodes de diarrhée. Pour prévenir les cas de dermatoses, les enfants doivent éviter les endroits souillés ainsi que le contact avec les eaux usées. Se laver les mains à l’eau et au savon une fois de retour à la maison.
LES MALADIES RESPIRATOIRES
La bronchite occupe le lot des consultations dans les structures de santé. Selon le professeur Idrissa Demba Bâ, chef du service de pneumonie de l’hôpital d’enfants Albert Royer de Dakar, l’hivernage, surtout lors de chaque rentrée des classes, les maladies respiratoires telles que l’asthme et la bronchite envahissent les structures de soins.
A en croire le spécialiste, cette situation est liée à des phénomènes de poussée et la période est très propice aux développements de virus. «Les diarrhées et les vomissements que présentent les enfants ainsi que les bronchiolites et les rhinobronchites font tous partie des infections virales. A cause des cas de pneumonie virale, beaucoup plus de patients viennent par exemple pour de la fièvre, de la toux et des vomissements».
En cette période des pluies, les enfants présentant un rhume ou la toux, relèvent des signes classiques d’une grippe accompagnée parfois de vomissements.
Pour les spécialistes de la santé, les virus, de façon globale, touchent trois organes. Celui respiratoire pour les enfants qui sont plus petits, du fait qu’ils ont des voies respiratoires petites. «Cela donne un peu de signes de difficultés respiratoires qui peuvent aller jusqu’au besoin d’oxygène», a alerté Pr Ba.
Et de poursuivre : «les virus donnent aussi des signes cutanés et des signes digestifs comme les vomissements et la diarrhée». Même si ces pathologies, dans la plupart des cas, s’avèrent bénignes, elles peuvent évoluer vers la forme grave. Les enfants souffrant de pathologie respiratoire peuvent avoir besoin d’oxygène, tandis que ceux souffrant de diarrhée peuvent présenter une déshydratation.
LE DUO COMPLÉMENTAIRE DE LA REPRÉSENTATION NATIONALE
Sud quotidien vous amène à la découverte de deux instances clés de la représentation nationale et de leur influence sur son fonctionnement. Il s’agit du bureau de l’Assemblée nationale et de la Conférence des présidents
Dans la perspective de l’installation prochaine de la 14e législative lors de la session d’ouverture de l’Assemblée nationale, prévue le lundi 12 septembre, Sud quotidien vous amène à la découverte de deux instances clés de la représentation nationale et de leur influence sur son fonctionnement. Il s’agit du bureau de l’Assemblée nationale et de la Conférence des présidents. Cette démarche vise à aider à la compréhension des enjeux de la bataille d’influence qui oppose la coalition au pouvoir, Bennoo bokk yaakaar à l’opposition réunie autour de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, pour le contrôle de ces deux instances du Parlement.
LE BUREAU : LA PIÈCE MAÎTRESSE DU FONCTIONNEMENT ADMINISTRATIF DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE
Prévu par l’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, le Bureau est en quelque sorte la pièce maîtresse du fonctionnement administratif de l’institution parlementaire. Présidé parle président de l’Assemblée nationale, il dispose selon ledit article, de tous les pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée nationale, organiser et diriger tous ses services, dans les conditions déterminées par le Règlement intérieur et les règlements subséquents. C’est à lui également que revient la charge de déterminer, par un Règlement financier, les modalités de préparation, d’élaboration et d’exécution du budget de l’Assemblée nationale qui jouit de l’autonomie financière. Outre ces pouvoirs, le bureau de l’Assemblée nationale est également chargé de fixer les modalités d’utilisation des crédits de fonctionnement des Groupes parlementaires et des Commissions permanentes inscrits dans le Budget de l’Assemblée nationale. Mais aussi de déterminer, par un Règlement administratif, les modalités d’application, d’interprétation et d’exécution par les différents services des dispositions de ce présent Règlement administratif, ainsi que le statut du personnel de l’Assemblée nationale.
Le Bureau de l’Assemblée nationale peut aussi, selon toujours l’article 17, créer des Commissions ad hoc sur un sujet déterminé et en informer l’Assemblée nationale. «Le Bureau, sur proposition du Président, nomme, par Arrêté, le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint qui assistent à ses réunions, à la Conférence des Présidents, ainsi qu’à toutes les Commissions ad hoc où leur présence est nécessaire. Le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint sont choisis parmi les agents de l’Etat de la hiérarchie A. Le Bureau se réunit, au moins, une fois par mois», précise le dernier alinéa de l’article 17 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
LA CONFÉRENCE DES PRÉSIDENTS : L’HORLOGE DE L’AGENDA LÉGISLATIF
Instance très peu connue du grand public, la Conférence des Présidents n’en demeure pas moins une entité qui joue un rôle essentiel avec le Bureau de l’Assemblée nationale, dans le fonctionnement de l’institution parlementaire. Prévue par l’article 19 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, la Conférence des Présidents est composée, outre le Président et les Vice-présidents, des Présidents de Commission, du Rapporteur général de la Commission de l’Économie générale, des Finances, du Plan et de la Coopération économique, des présidents de Groupes parlementaires et du représentant des non-inscrits. Si le fonctionnement administratif de l’Assemblée nationale relève des compétences exclusives du Bureau, c’est à la Conférence des Présidents que revient la mission de gérer le volet législatif de l’institution parlementaire.
En effet, selon l’article 19 du Règlement intérieur, la Conférence des Présidents «établit l’ordre du jour des travaux de l’Assemblée ; fixe le calendrier des travaux en commissions et en séance plénière ; peut décider de l’organisation des débats conformément aux dispositions de l’article 68 alinéa 4 ci-dessous. Dans ce cas, elle fixe la durée globale de la séance et le temps de parole entre les groupes et les non-inscrits, dans des conditions déterminées par une Instruction générale du Bureau».
LES CINQ CONDITIONS DU MFDC POUR DÉPOSER LES ARMES
On est certes loin du clap de fin de la crise casamançaise, mais depuis quelques temps les prémices d’une fin de l’escalade militaire sont posées.
Le désarmement des combattants, leur réinsertion, sont quelques unes des conditions avancées par le Mouvement des Forces Démocratique de la Casamance (Mdfc), à travers sa structure interlocutrice de l’État appelée IRAPA, Initiative pour le Réunification des Ailes Politiques et Armées. Si certains ont déjà paraphé ce projet de dépôt des armes, d’autres ailes tardent ou rechignent à signer le projet d’accord qui englobe des conditions d’accompagnement des rebelles une fois les armes déposées.
On est certes loin du clap de fin de la crise casamançaise, mais depuis quelques temps les prémices d’une fin de l’escalade militaire sont posées. Des jalons qui installent l’optimisme et l’espoir. En atteste la signature d’un projet d’accord de dépôt des armes. Seulement, la branche armée du mouvement irrédentiste reste très prudente sur ce projet. C’est pourquoi les différentes factions rebelles ont mis en place une structure interlocutrice appelée IRAPA, Initiative pour la Réunification des Ailes Politiques et Armées.
Dans le front Nord du maquis à Diakaye, la structure qui a déjà réussi à signer le projet d’accord de dépôt des armes pose des exigences qui tournent autour de cinq points majeurs. La mise en place d’un Comité mixte composé, en plus des parties prenantes au conflit, d’autres structures pour contrôler l’opération de dépôt des armes et la destination de ces armes éventuellement déposées par les maquisards dont certains ne voudraient pas qu’elles tombent entre les mains des Forces armées. Autre condition évoquée, la réinsertion des combattants. Déposer les armes et sortir du maquis oui ; mais que deviendront ces personnes qui ont passé des dizaines d’années dans le maquis ?
Le projet d’accord de dépôt des armes suggère également la création de projets de réinsertion dans différents domaines. Une condition qui semble se confondre à une autre qui plaide pour le développement économique des localités impactées par le conflit. A cela s’ajoute l’accompagnement des impactés de ce conflit car il n’y a pas que les combattants qui le sont. D’autres personnes ont subi les contre-coups de cette crise et elles ont besoin d’accompagnement. Et pour tout surveiller, il faut la création d’une Commission de suivi pour évaluer, à temps réel, l’effectivité et la concrétisation des différents points d’accord qui sous-tendent le projet d’accord de dépôts des armes qui est déjà en branle dans certaines factions du Mdfc.
La récente signature à Bissau de ces accords entre dans cette logique de matérialiser l’acte 1 de ce processus de paix qui entame une nouvelle tournure qui suscite beaucoup d’espoir. La faction de César Atoute Badiate, le front Nord de Diakaye, en phase avec ce projet, il reste à convaincre les autres factions, comme celle du radical chef rebelle Salif Sadio, à adhérer à cette mouvance qui pourrait donner le déclic d’une marche vers la paix définitive en Casamance