LE CESTI ET LE PAGE LANCENT LES PRIX EN ECONOMIE VERTE
Le partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (PAGE) et le Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) lancent un concours national sur l’Economie verte inclusive.
Le partenariat pour l’action en faveur de l’économie verte (PAGE) et le Centre d’Etude des Sciences et Techniques de l’Information (CESTI) lancent un concours national sur l’Economie verte inclusive.
Le prix est doté de 3 prix en radio, 3 en télévision, 3 en presse écrite et 3 en presse en ligne. Les prix récompensent des productions sur l’Economie verte inclusive. Elles doivent être publiées entre le 3 janvier et le 30 septembre 2022.
Les participants doivent envoyer leur Cv et leur production par mail à cesti@ucad.edu.sn. avant le 3 octobre 2022.
DE FORTES PLUIES ATTENDUES SUR LE PAYS
Dans la nuit, les pluies vont intéresser le Nord du pays (Louga, Saint-Louis et Matam)
Après une courte pause pluviométrique, de fortes précipitions sont attendus vendredi soir à Dakar et dans plusieurs localités du pays, poussant ainsi les autorités à lancer des appels à la prudence.
Le ministère de l’Intérieur et de la sécurité publique alerte. Reprenant les prévisions météorologiques de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacim), les services du ministre Antoine Félix Abdoulaye Diome informent que des orages et fortes pluies sont attendus au courant de la journée du vendredi 9 septembre 2022, notamment sur le Sénégal oriental, la Casamance et sur toute la façade ouest y compris Dakar et Diourbel.
Selon la même source, dans la nuit, les pluies vont intéresser le Nord du pays (Louga, Saint-Louis et Matam).
Une situation qui pousse les autorités gouvernementales à appeler les populations à la prudence, notamment sur l’utilisation de l’électricité dans les maisons. « Associées, l’eau et l’électricité représentent un réel danger pour le corps humain et peuvent donner lieu à des électrisations qui peuvent causer des lésions plus ou moins graves, voire des électrocutions fatales », prévient le Ministère en charge de la Sécurité publique. Il invite les usagers à faire les installations par « un électricien agréé et à surtout « couper l’électricité si votre maison est inondée notamment au rez-de-chaussée ».
Depuis le début de l’hivernage, pas moins de trois personnes sont mortes par électrocution çà Dakar et dans sa banlieue.
Plus de 7 millions de m3 d’eau évacués
Sur la situation opérationnelle du plan Orsec, déclenché le 5 aout dernier, par le chef de l’Etat, Macky Sall, le ministère de l’Intérieur informe, dans son communiqué n°10, qu’à ce jour, 239 sites inondés ont été recensés dont 121 traités et libérés, 118 en cours de traitement.
La note relève, en outre, que « de nombreux sites, du fait de la multiplication des précipitations et/ou de la remontée de la nappe phréatique, ont été libérés plusieurs fois ».
Il faut également souligner que le volume d’eau évacué dans la journée du jeudi 8 septembre est de 216.820m3. Et le cumul du volume d’eau évacué depuis le début des opérations est de 7.702.556 m3.
par Cheikh Omar Diallo
HONORABLES DÉPUTÉS, MISÉRABLES SUPPLÉANTS
EXCLUSIF SENEPLUS - Ministre aujourd’hui député demain ; ministre hier, député aujourd’hui. Le suppléant du député élu à l'Assemblée nationale au Sénégal est, en vérité, « un garde-place » et donc un faux suppléant
Dorénavant, tout député nommé ministre pourra retrouver automatiquement son siège à l’hémicycle, s’il n’exerce plus de charge ministérielle.
Sous le bénéfice de nouvelle loi, il faut noter que l’incompatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire entraînait ipso facto le remplacement définitif du député par son suppléant, qui, à son tour, conservait le siège jusqu’au terme du mandat. Fort de cette incompatibilité proclamée, le système politique sénégalais consacrait ainsi un dogme intangible de rang constitutionnel.
Mais aujourd’hui, face aux vicissitudes de la suppléance, le nouveau statut du député se traduit, désormais, par la possibilité à lui offerte de reprendre son siège après la cessation de sa fonction ministérielle, conformément aux articles 55 et 56 révisés de la Constitution du 22 janvier 2001. Ce fait juridique vient tempérer la reconnaissance du dogme « incompatibilités entre fonction gouvernementale et mandat parlementaire. ».
Dans le même ordre d’idées, en cas de vacance du siège de député pour cause d’empêchement [nomination ou maladie], le désigné suppléant exercera pleinement la fonction de député pendant la durée de l’empêchement.
En clair, on ne peut suppléer un titulaire que s’il y a incompatibilité entre le poste de député et la fonction occupée. Le suppléant pourra alors siéger mais quand le titulaire cessera ses fonctions ailleurs, le suppléant lui cèdera la place.
En octroyant un titre révocable et précaire au suppléant, l’intention du législateur est de consacrer le mérite électoral du député élu, devenu ministre.
Ministre aujourd’hui député demain ; ministre hier, député aujourd’hui.
C’est alors que le suppléant cesse d’être député suppléant ; tandis que le député suppléé redeviendra député de plein droit.
Faux suppléant et « vrai garde-place »
Passons rapidement sur la « tragédie sociale, familiale et personnelle » qu’est la déchéance politique du « simple suppléant » pour nous arrêter sur le principe de la séparation stricte des pouvoirs qui s’en trouvera fortement atténué. Ce qui incidemment consacrera, le caractère temporaire de la suppléance et par la même occasion, accentuera l’idée de suppléant « garde-place ».
Pour rappel, au lendemain de l’indépendance du Sénégal, la compatibilité entre la fonction ministérielle et le mandat parlementaire était une pratique constitutionnelle acceptée. En permettant ainsi aux parlementaires de devenir ministres, sans cesser de siéger à l’Assemblée nationale, les Mamadou Dia, Valdiodio Ndiaye, Alioune Badara Mbengue, Karim Gaye, Emile Badiane et Demba Diop, entre autres ont cumulativement été des ministres-parlementaires.
Une coutume législative inspirée des IIIe et IVe République en France.
Du reste, c’est l’avènement de la Ve République française voulue par le Général Charles de Gaulle qui fixe pour la première fois le régime des incompatibilités des députés dans la Constitution du 4 octobre 1958.
Par héritage mimétisme constitutionnel, depuis plus de cinquante ans, le législateur sénégalais l’avait inséré dans le corpus juridico-politique.
Au passage, il faut noter qu’au Royaume-Uni, le Premier ministre et ses ministres sont tous membres du parlement (chambre des communes). De ce fait, l’élu britannique n’a pas de suppléant. En cas de décès, de démission ou de destitution, il est procédé à une élection partielle appelée by-election.
Aujourd’hui, le suppléant est, en vérité, « un garde-place » et donc un faux suppléant.
Docteur Cheikh Omar Diallo est enseignant-chercheur en Science politique, fondateur de l’École d’Art Oratoire et de Leadership.
LE DÉNI DE L'EXISTENCE DU TERRORISME ALIMENTE L'INSÉCURITÉ
À Cotonou, une réunion sur la recherche d'une solution au terrorisme s'est achevée. Mais certains pays demeurent dans le déni de l'existence du djihadisme
Le dialogue de Cotonou, tout comme d'autres qui ont eu lieu dans le passé, est revenu sur les différentes raisons qui expliquent l’expansion du phénomène djihadiste
Certains facteurs sont mis en avant : la porosité des frontières mais aussi l'absence de l'Etat dans certaines régions qui laisse les populations sans services de base et en font donc des victimes faciles pour les terroristes.
Le déni de l'existence du terrorisme
Mais parmi toutes ces raisons qui renforcent le djihadisme dans ces pays, l'une d'entre elles, le déni de l'existence du djihadisme, est souvent passée sous silence.
A ce sujet, Adam Bona, un expert ghanéen des questions sécuritaires, affirme que ce phénomène est absent du Ghana et que son pays doit aussi se garder d'aider ses voisins à lutter contre les groupes armés.
"Pour le moment, je pourrais dire que le territoire national ghanéen ne connaît pas ce problème de djihadisme. Et si je devais donner conseil à notre Etat au sujet d'envoyer des troupes ghanéennes combattre les terroristes au Burkina Faso, je leur conseillerais de ne pas le faire, car cela nous mettrait en danger par la suite"
Pour Seidik Abba, journaliste et spécialiste du Sahel, si le djihadisme a pu s'étendre même jusqu'aux pays côtiers, c'est justement en grande partie à cause du déni de son existence par certains pays.
" Il faut que les pays du Golfe de Guinée tirent les leçons des échecs de ce qui s'est passé au Sahel, ajustent leurs stratégies en fonction de ce qui s'est passé au Sahel, pour qu'on ait une meilleure stratégie et qu’on puisse empêcher que la métastase, qui a quitté le Sahel pour gagner le Golfe de Guinée, continue de progresser. Comme vous le savez, après le Bénin et le Togo, le Ghana a subi sa première attaque, même si depuis, il n'y a pas eu une seconde attaque"
Le djihadisme dans la plupart des pays qu'il touche est souvent financé par la contrebande ou le trafic de drogue , des crimes dont les complicités remontent parfois jusqu’au sommet de certains Etats.
L'impuissance à éradiquer ce fléau pourrait donc être liée à ce type de soutien dont bénéficierait ce commerce illicite.
LE MALI DE GOÏTA EN PLEIN DÉNI
Maintenant que l’armée française s’est complètement retirée du pays, il va être difficile d’imputer à l’ancien colonisateur les revers des soldats de Bamako et l’avancée des groupes jihadistes
Jeune Afrique |
Marc-Antoine Pérouse de Montclos |
Publication 09/09/2022
Attachés à leur souveraineté, de nombreux Maliens ne semblent pourtant pas prendre la mesure de l’inefficacité de leur appareil militaire. Le décalage n’en est que plus saisissant avec la vision catastrophiste de la situation qui circule dans les capitales européennes, en l’occurrence sur la base d’un scénario d’effondrement à l’afghane.
Selon un sondage de la fondation allemande Friedrich-Ebert, plus de la moitié de la population malienne estime ainsi que le retrait de la force Barkhane va avoir un effet positif, les militaires français étant régulièrement accusés de complicité avec les groupes insurrectionnels. Dans le même ordre d’idées, 84 % des personnes interrogées pensent que le niveau d’insécurité a diminué dans leur région et que la situation générale du Mali s’est améliorée au cours de l’année passée. Dans les pays voisins, de nombreux Burkinabè et Nigériens ne cachent pas non plus leur admiration pour une junte qui a prétendument réussi à affirmer son indépendance en se débarrassant de la tutelle politique et militaire de l’ancienne puissance coloniale.
Les civils pris entre deux feux
Au Mali, le taux de satisfaction à l’égard des forces de défense et de sécurité est à l’avenant : jusqu’à 98 % si l’on en croit les résultats de l’enquête de la fondation Friedrich-Ebert. Sur le terrain, la réalité est pourtant moins plaisante à entendre. Gangrénée depuis plusieurs décennies par la corruption, l’indiscipline, le népotisme et l’impunité, l’armée malienne se révèle incapable de protéger les civils dans les zones rurales les plus reculées. Ces derniers doivent en conséquence négocier des ententes avec les jihadistes pour assurer leur survie. Pis encore, la soldatesque de Bamako nourrit le conflit en stigmatisant et en massacrant des Peuls qui, automatiquement suspectés de sympathies terroristes, vont rejoindre les rangs des insurgés pour essayer d’échapper aux exécutions extrajudiciaires ou à la torture en prison.