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17 juin 2025
Par Serigne Moussa Badiane
DEVOIR DE CONSCIENCE
Lorsque la paranoïa d’un peuple, entretenue par une certaine presse, finit par l’emporter sur la science et le Droit, l’épilogue sera ici la destruction d’un corps d’élite, le corps médical de tout un pays
Lorsque la paranoïa d’un peuple, entretenue par une certaine presse, finit par l’emporter sur la science et le Droit, l’épilogue sera ici la destruction d’un corps d’élite, le corps médical de tout un pays.
La perte d’un patient est toujours un coup dur pour tout médecin, quelles qu’en soient les raisons. Je me souviens d’un après-midi, jeune médecin de garde au centre de santé Nabil Choucair, j’ai appelé ma mère au téléphone, tout abattu. Le temps de lui dire que j’avais accroché ma blouse, la honte m’envahit et je me suis ressaisi. Je venais d’enregistrer un quatrième décès en quelques heures dont un bébé, en détresse respiratoire sévère, que je n’ai même pas eu le temps de réanimer. J’étais là face à la douleur d’un père incontrôlable suite à l’atroce nouvelle que je venais de lui annoncer.
Précisons que l’erreur ou la faute médicale sont possibles. L’erreur est humaine et le médecin n’échappe pas à la règle. Elle peut porter sur une mauvaise appréciation du diagnostic, des soins ou des délais de mise en œuvre des actes. Il peut arriver également que le médecin fasse une faute qui engage sa responsabilité en cas de non-respect des règles de l’art dans son contexte de pratique. L’absence de réussite ne peut être reprochée à un médecin même si le résultat est le décès de son patient. La faute ne peut être liée qu’à un comportement qui s’écarte des règles et non conforme aux données acquises par la science. La question dans un tel contexte, que tout bon magistrat demanderait à des experts avant toute action, est la suivante : «Qu’aurait fait, à sa place, dans les mêmes circonstances, un autre praticien consciencieux et averti ?»
En règle générale, un médecin, dans l’exercice de sa profession, n’est animé que d’une intention, celle d’apporter du bien à son patient, quitte au-delà de sa science, de mettre à contribution ses moyens, d’engager ses relations pour une meilleure prise en charge.
Si à chaque décès de patient sur la table d’un bloc opératoire ou d’accouchement etc., on en venait à arrêter le médecin parce qu’une information émouvante et profane est parvenue au procureur, d’ici quelques années, il n’y aurait plus de médecin dans ce pays.
Nos brillants élèves finiraient par choisir des corps de métiers mieux «respectés». Jusque-là, c’est parmi nos bacheliers les plus brillants que sont sélectionnés nos futurs médecins. Quel que soit le corps d’élite choisi dans ce pays, anciens élèves, s’ils n’étaient pas moins brillants, ils ne l’étaient pas plus que leurs camarades qui ont choisi des études de médecine. Donc le devoir de respect s’impose.
L’accusation «d’incompétence», formulée par un procureur sénégalais sur la base d’actes médicaux posés par un gynécologue sénégalais qui a quasiment fait deux fois plus d’études universitaires sérieuses que lui, relève d’une démarche subjective et sarcastique qui témoigne d’une certaine carence. La Justice a le droit et le devoir d’enquêter devant certaines circonstances afin que la vérité éclate. Mais elle devient paranoïaque et s’affale lorsqu’elle subit la rumeur et l’émoi pour arrêter des médecins dans le cadre de leur exercice avant toute enquête.
Enfin, nos politiques, quel que soit le dessein des uns et des autres, n’ont pas le droit au silence et non plus de participer au discrédit du corps médical, fût-ce pour charmer des populations désorientées victimes de fausses informations et animées de préjugés car «gonflées à bloc».
Aujourd’hui, sur la sellette, les médecins et encore les magistrats qui subissent l’acharnement des politiciens. A qui le tour ?
Un peu de retenue pour plus de science et de Droit !
LEURRES DES CHOIX
Après sa visite à Touba, Macky Sall va rappliquer à Dakar dans la soirée, pour se pencher sur d’autres questions urgentes de l’heure : l’installation du Bureau de l’Assemblée et la nomination du Premier ministre.
Après sa visite à Touba, Macky Sall va rappliquer à Dakar dans la soirée, pour se pencher sur d’autres questions urgentes de l’heure : l’installation du Bureau de l’Assemblée et la nomination du Premier ministre.
Macky Sall sera à Touba cet après-midi. Son programme est ficelé d’avance : il sera reçu par le Khalife général des Mourides à Darou Miname. Après une rencontre à huis clos avec Serigne Mountakha Mbacké, il va se rendre à Gouye Mbinde pour visiter le Mausolée de Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, 7ème Khalife général de Touba.
Pour lui, chaque visite à Touba est un moment pour faire l’inventaire des investissements dans la ville religieuse. Il y procédera au lancement du nouveau Plan décennal de lutte contre les inondations dont 23 milliards F Cfa sont prévus pour l’assainissement de Touba.
Il faut noter que 5 milliards vont être dédiés au renforcement du dispositif d’assainissement existant et 17 milliards F aux quartiers non encore impactés par les réalisations de la phase 1 du Plan d’assainissement de Touba.
Avec les dernières pluies, la vulnérabilité de la ville a été constatée par tous, avec plusieurs quartiers inondés. Selon le Bureau d’informations gouvernementales (Big), la cité religieuse a bénéficié depuis 2012, d’un «volume impressionnant d’investissements». «En effet, plus de 170 milliards F Cfa ont été injectés dans le secteur de l’assainissement, dans la gestion des inondations ou encore dans la construction d’infrastructures sanitaires de dernière génération. A cela, s’ajoutent 416 milliards F Cfa pour la construction de l’autoroute Ila Touba, qui ouvre la cité religieuse au reste du monde», détaille le Big.
Comme l’année dernière, le Président Sall ne va pas passer la nuit à Touba.
En plus de cette visite annuelle à la veille du Magal prévu le 15 septembre, il a fort à faire ce week-end. Car il va superviser de loin le séminaire des députés de Benno envoyés à Saly pour réfléchir sur l’environnement institutionnel, les rapports entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif, le fonctionnement et l’organisation de l’Assemblée nationale, le budget et le contrôle budgétaire.
Cette rencontre vise aussi à resserrer les rangs à la veille de l’installation du Bureau de l’Assemblée et évidemment du vote du président de l’institution. Bien sûr, il va continuer à plancher sur la formation du gouvernement en procédant au choix du Premier ministre.
Week-end de réflexions.
LE CASA SPORTS À L’ASSAUT DE L’AFRIQUE
Représentant le Sénégal dans les Coupes d’Afrique de cette saison, le Casa Sports engage demain dimanche 11 septembre en recevant, au stade Lat Dior, la Ligue africaine des champions.
Champion du Sénégal en titre, le Casa-Sports va entamer une nouvelle aventure en recevant, demain dimanche 11 septembre au stade Lat Dior de Thiès, la Jeunesse sportive de Kabylie d’Algérie. Unique représentant du Sénégal en compétitions interclubs, le club fanion de la ville de Ziguinchor devra sortir de ce match avec un résultat positif pour mieux aborder le match retour devant une équipe habituée à jouer les grands rôles sur la scène continentale.
Représentant le Sénégal dans les Coupes d’Afrique de cette saison, le Casa Sports engage demain dimanche 11 septembre en recevant, au stade Lat Dior, la Ligue africaine des champions. Il affronte JS Kabylie d'Algérie, pour le compte du premier tour préliminaire de la Ligue des Champions de la Confédération africaine de Football (CAF).
Les champions du Sénégal en titre espèrent passer les tours préliminaires et marcher sur les pas du Teungueth Fc et le Jaraaf qui sont les derniers représentants du Sénégal à se qualifier pour la phase de groupes. Dans cette perspective, le club ziguinchorois entend être «le porte flambeau» du football sénégalais et de porter le football local. Mais aussi marcher sur les pas de l’équipe nationale du Sénégal qui a décroché cette année, le trophée continental.
Les protégés du président Seydou Sané devront sortir le grand jeu pour venir à bout d’une équipe expérimentée et habituée à jouer les grands rôles dans la compétition africaine. La manche retour entre le club algérien et le Casa Sports, on le rappelle, se jouera le18 septembre. En qu’en cas de qualification, les Ziguinchorois vont affronter le vainqueur du match contre l’ASKO de Kara (Togo) au FC Nouadhibou (Mauritanie).
LE CALVAIRE CONTINU DES USAGERS
Entre marchés sous les eaux, routes inondées, coupées ou transformées par endroits en bassins de rétention, de la boue, des embouteillages, des carambolages, des véhicules qui chauffent, le calvaire des usagers continue
Après la pluie, désordre et calvaire. Ce constat colle bien à la situation dans la région de Dakar. Après une pause de quelques jours, Dakar a renoué avec les pluies. Ainsi, en plus de la forte pluie de la nuit d’avant-hier jeudi à vendredi, plusieurs quartiers de la capitale ont enregistré des précipitations à intensités variables, semant la désolation partout.
Entre marchés sous les eaux, routes inondées, coupées ou transformées par endroits en bassins de rétention ou long fleuve, de la boue, des embouteillages monstres partout, avec des cas de carambolages ou des véhicules qui chauffent, à l’origine de retards des travailleurs et autres, le calvaire des usagers continue. En plus d’accentuer les inondations dont souffrent les populations depuis juillet dernier, réduisant à néant ou presque les efforts des équipes de pompages dans plusieurs quartiers de la banlieue dans les départements de Dakar, de Keur Massar, Pikine et Rufisque, les eaux de pluie continuent de causer d’énormes désagréments au usagers de la circulations et même de différentes installations marchandes. En atteste, à Keur Massar, épicentre des inondations depuis 3 ans dans la région de Dakar, les principales routes et voies d’accès sont entrecoupées.
Sur la route des Niayes, menant vers le Lac Rose, les eaux ont fini de transformer des tronçons de cette voie principale en de longs fleuves qui débordent sur les trottoirs et des maisons riveraines. C’est le cas par exemple entre la C3S et le terminus. Ici, à cause du mauvais état de la route avec des trous au milieu de la chaussée couverts par les eaux, des automobilistes perdent énormément de temps pour venir à bout de moins d’un km. Aucun véhicule, surtout les particuliers et taxis, n’ose s’aventurer au risque de noyer son moteur ou endommager ses organes.
Un peu plus loin, à hauteur du nouvel autopont, dépasser le rond-point du marché, en allant vers ou en provenance de Keur Massar village, relève d’un véritable parcours du combattant. Le pompage ayant réussi à libérer la voie, grâce à la pause notée ces derniers temps, les eaux ont repris possession de cet espace. Ce qui est à l’origine des bouchons énormes notés sur place ; l’on peut y perdre facilement plus de 30 minutes pour rejoindre le rond-point de la station. Les plus pressés marchent, même s’ils sont contraints d’enlever chaussures, de retrousser pagnes et pantalons et de patauger dans l’eau sale pour aller prendre un véhicule juste après l’autopont, pour éviter d’arriver en retard à destination. D’ailleurs, cet obstacle franchi, les eaux occupent une bonne partie de la route entre ce pont et la gare routière des Ndiaga Ndiaye, dans le sens Keur Massar route nationale. Pis, la station en face de ce terminus de ces cars de transport en commun est complétement sous les eaux, donc hors service.
CASTOR ISOLE PAR LES EAUX
Plus loin, sous le pont de Hann, les voitures sont déviées à hauteur du rond-point EMG, à cause de grands tuyaux du dispositif de pompage des eaux de la zone de captage vers les exutoires du canal au niveau de cette intersection.
En prolongeant de quelques mètres les deux voies de Front de Terre, l’intersection de la cité des eaux devient un bassin de rétention, tout comme les rues des quartiers de part et d’autre de cette partie de l’avenue Bourguiba. Pis, aucune voiture ne s’aventurait, hier vendredi matin, vers les stations de Castor via Bourguiba. Les eaux ayant élu domicile en face de l’agence de Senelec, avec des taxis et véhicules particuliers «noyés» à l’intérieur, il fallait procéder par un détour dans Sodida, sortir par les HLM, pour se frayer un passage. Ce qui n’est pas sans causer des désagréments, avec des voies étroites, voitures garées sur les trottoirs et des embouteillages à l’origine de retards.
UNE MOUCHE RAVAGEUSE FAIT DES DÉGÂTS À KOLDA, VÉLINGARA ET TAMBACOUNDA
Une mouche blanche ravageuse a causé beaucoup de dégâts sur les cultures de coton au niveau de la zone cotonnière du Sénégal (départements de Kolda, Vélingara et Tambacounda).
Une mouche blanche ravageuse a causé beaucoup de dégâts sur les cultures de coton au niveau de la zone cotonnière du Sénégal (départements de Kolda, Vélingara et Tambacounda). Ce qui constitue une grande préoccupation pour les producteurs de coton et les populations de ces localités qui pratiquement tirent leurs ressources des activités industrielles de cette filière.
Cette année, la production de coton ne sera pas du tout abondante. En effet, une mouche blanche a ravagé une grande partie des superficies de coton dans la zone cotonnière du Sénégal (départements de Kolda, Vélingara et Tambacounda). Ce qui inquiète les producteurs de coton et les populations de ces localités. «Il y a eu une mouche blanche qui a ravagé la presque totalité des superficies de coton dans les localités de Tambacounda, Kolda et vélingara. Cela a fait beaucoup de dégâts, les producteurs ont vu désespérément leurs productions disparaitre sous leurs yeux. Audelà du coton, la mouche a aussi attaqué les cultures de gombo et de bissap», nous apprend au bout du fil Amadou Baldé, ingénieur agronome et par ailleurs président de la Commission agriculture et développement rural du Conseil départemental Vélingara.
Et pourtant, selon M. Baldé, cette année, beaucoup d’insecticides ont été utilisées pour protéger ces cultures, mais cela n’a pas eu les effets escomptés. «Même la Direction de la protection des végétaux (Dpv) a fait un tour au niveau de la zone cotonnière, particulièrement à Tambacounda, mais malheureusement le ravageur est encore là, aussi préoccupant que le Coronavirus sur la santé humaine», précise-t-il.
Cette situation peut entrainer des conséquences économiques désastreuses au niveau de ces localités, aussi bien sur les producteurs que sur les populations. «Chaque année, à travers la production, le coton faisait entrer plusieurs milliards de FCFA au niveau de la zone cotonnière. Ce qui ne sera pas le cas cette année. Au niveau de cette zone, les seules activités qui occupent les jeunes sont les usines de coton. Donc, s’il n’y a pas du coton, les usines ne vont pas ouvrir cette année au mois de décembre et janvier. Du coup, des centaines de jeunes vont se retrouver dans la rue. Ce qui pourra accentuer l’émigration clandestine dans ces localités. Cela va également entrainer une grande pauvreté chez les producteurs qui gagnent leurs vies avec la culture du coton», soutient M. Baldé.
LE PATRONAT ALERTE
La situation économique du pays écœure le privé sénégalais, sorti de son mutisme hier vendredi 9 septembre pour inviter la 14ème législature tout comme le prochain gouvernement à mettre en berne la politique au profit de la relance
La situation économique du pays écœure le privé sénégalais qui est sorti de son mutisme, hier vendredi 9 septembre pour alerter et surtout inviter la 14ème législature tout comme le prochain gouvernement à mettre un peu en berne la politique au profit de la résilience et de la relance économique. Conscient des difficultés liées aux crises exogènes mondiales, le privé national appelle à revoir le cadre réglementaire et juridique du contenu local pour prendre en compte tous les maillons de l’activité économique.
Le privé sénégalais est tenaillé par la morosité du climat des affaires, imputable aux crises exogènes mondiales et régionales. Devant cette crise économique, les acteurs du privé national appellent de tout leur vœu la 14ème législature et le prochain gouvernement à revoir le cadre réglementaire et juridique du contenu local pour une prise en charge globale de tous les secteurs d’activités. «Nous plaidons pour l'élargissement du cadre réglementaire et juridique du contenu local à d'autres secteurs d'activités que celui du pétrole et du gaz, mais aussi pour plus d'engagement à nos côtés de l'administration publique, plus de patriotisme économique, moins de haine de soi, moins de stigmatisation et de suspicion des privés nationaux qui gagnent des marchés, et enfin de nouvelles règles de complémentarité avec l'investissement direct étranger», a déclaré, hier, vendredi 9 septembre, à Dakar, le porte-parole du jour et non moins président du Conseil national du patronat sénégalais, Baidy Agne.
Subissant âprement les effets collatéraux des crises exogènes mondiales, et régionales sans précédent, notamment la pire crise sanitaire mondiale, la hausse des cours mondiaux des denrées de première nécessité, le renchérissement substantiel des coûts du fret, les chocs pétrolier et gazier, la hausse du dollar, le dérèglement climatique, le conflit russo-ukrainien et les tensions sino-taïwanaises, les conséquences des sanctions antérieures de la Cedeao contre le Mali, la gestion sécuritaire de la sous-région qui esseule l’économie nationale, le patronat sénégalais entend s’affranchir en élevant sa voix. Convaincu qu’aucun pays ne peut apporter des réponses durables à l'amélioration des conditions de vie de sa population et à la création d'emplois durables, sans son secteur privé national, le patronat fait savoir que les entreprises sénégalaises ont fait montre de résilience en prenant en charge les surcoûts financiers pour préserver autant que possible les emplois et le pouvoir d'achat des sénégalais.
Aujourd'hui, soutient le privé sénégalais «si l'Etat se doit de résoudre l'équation subvention sociale, financement budgétaire et croissance économique inclusive», notre secteur productif, quant à lui, est confronté à de nombreuses difficultés au nombre desquelles l’incapacité à contenir les impacts desdites crises exogènes, la morosité économique qui s'installe à l'échelle du monde.
Espérant pouvoir y faire face, le patronat dit ceci : «Nous attendons tous de voir dans l'Action la 14ème législature et le nouveau gouvernement». Le privé de soutenir que la dynamique économique est tout aussi importante, voire plus que celle de la politique: «si le prochain agenda politique est dans 18 mois conformément au calendrier républicain, nous soulignons aussi que l'agenda économique, les préoccupations des entreprises et les priorités sociales sont au quotidien », rappellent les hommes d’affaires sénégalais. Alors, dans un tel contexte, «notre voix exalte à plus de dialogue social, d'équité et de dévouement pour servir honorablement la Nation, et contribuer ainsi à la moralisation de la vie publique, à un dialogue public/privé partageant les mêmes valeurs sur les questions de grande importance républicaine comme la souveraineté économique dans les concessions et les secteurs stratégiques porteurs de croissance», conseillent les acteurs du privé.
Toutefois, dans ladite déclaration, il est précisé ceci : «notre démarche, nous la voulons avant tout républicaine, apolitique et non partisane pour que demain les conditions d'existence de chaque sénégalais et sénégalaise soient meilleures ». Inscrit dans la pédagogie économique, le patronat fait savoir ceci : «Nous disons que notre responsabilité est de contribuer positivement à la construction d'une société sénégalaise en privilégiant les valeurs de progrès socio-économiques durables». Les organisations du secteur privé national signataires de cette déclaration sont : (CNDES, CDES, UNACOIS JAPPO, UNACOIS YESSAL, CNP, MDES, CCIAD, GES).
TOUBA, NOUVELLE DESTINATION DES POLITIQUES
La cité religieuse de Touba est la nouvelle destination des hommes politiques sénégalais. Hier, vendredi 9 septembre, la délégation de de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) a ouvert ce ballet des hommes politiques.
La cité religieuse de Touba est la nouvelle destination des hommes politiques sénégalais. Hier, vendredi 9 septembre, la délégation de de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) a ouvert ce ballet des hommes politiques. Le président de la République, Macky Sall qui sera reçu aujourd’hui par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, prendra le relai.
Le ballet des politiques à Touba a démarré hier, vendredi 9 septembre. En prélude du Grand Magal, événement religieux commémorant le départ en exile au Gabon de Cheikh Ahmadou Bamba, fondateur de la confrérie Mouride, en 1895, prévu le 15 septembre prochain, plusieurs acteurs politiques commencent à converger vers cette cité religieuse, fondée par le vénéré Cheikh Ahmadou Bamba.
Hier, le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Macké a ainsi reçu la délégation de de la conférence des leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), conduite par l’ancien député maire de Dakar, Khalifa Ababacar Sall, qui était en compagnie de Déthie Fall, Ousmane Sonko, Aïda Mbodj, Cheikh Ahmed Tidiane Youm, Cheikh Tidiane Dièye et Ameth Aïdara, entre autres.
A la sortie de cette audience avec le patriarche de Darou Miname, le maire de Ziguinchor et leader du parti Pastef, Ousmane Sonko a pris la parole, devant les journalistes, pour remercier Serigne Mountakha Mbacké pour l’accueil et les conseils prodigués à l’endroit de la délégation de Yaw.
Le leader de Pastef, faisant certainement allusion à la victoire de l’inter-coalition dans la département de Mbacké lors des dernières législatives nonobstant le départ du président du Conseil départemental de Mbacké, Serigne Fallou Mbacké de Yewwi pour le camp du pouvoir, a également remercié les populations du département de Mbacké qui, selon lui, «sont sur les traces de Cheikh Ahmadou Bamba Khadim Rassoul». Parce que, dirat-il, «elles ont montré qu'elles sont incorruptibles».
Toujours dans le cadre du ballet des hommes politiques à Touba en perspectives de la célébration du Grand Magal de Touba, le président Macky Sall, chef de l'Etat, est également attendu ce samedi à Touba. A Touba, le président de la République sera reçu, comme à chaque veille de Magal, par le Khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké.