Depuis 1960, onze hommes politiques se sont succédé au perchoir. Il s’agit de Lamine Gueye (1960-1968), Amadou Cissé Dia (1968-1983), Habib Thiam (1983-1984), Daouda Sow (1984-1988), Abdou Aziz Ndaw (1988-1993), Cheikh Abdou Khadre Cissokho (1993-2001), Youssou Diagne (2001-2002), Pape Diop (2002-2007), Macky Sall (20 juin 2007 – 9 novembre 2008), Mamadou Seck (2008-2012) et Moustapha Niasse depuis 2012.
Le successeur de ce dernier sera élu après l’installation des 165 députés nouvellement élus le 12 septembre prochain. Et selon l’article 10 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, dès son élection, le président prend fonction. Ainsi, l‘élection des autres membres du Bureau se déroule sous sa présidence. « Ce n’est qu’en cas d’empêchement du Président que le plus âgé des députés présents, sachant lire et écrire la langue officielle, préside à l’élection des autres membres du Bureau », précise le Règlement intérieur.
Élu au scrutin uninominal à la majorité absolue des suffrages exprimés, le président de l’Assemblée nationale joue un rôle primordial dans l’organisation du travail parlementaire et du déroulement des débats lors des séances plénières. Il préside la séance, dirige les débats, fait observer le Règlement et maintient l’ordre. « Après avoir consulté l’Assemblée, il peut, à tout moment, suspendre ou lever la séance, sauf si une procédure de vote est engagée. Avant de lever la séance, le Président indique, après avoir consulté l’Assemblée, la date, l’ordre du jour et l’heure de la séance suivante. Il peut en laisser le soin à la Conférence des présidents », souligne le Règlement intérieur. Autre rôle du Président : il assure la police de l’Assemblée. Autrement dit, il est chargé de veiller à la sûreté intérieure de l’hémicycle.
« Il peut, à cet effet, requérir la Force armée et toutes les autorités dont il juge le concours nécessaire. Cette réquisition peut être adressée directement à tous officiers et fonctionnaires qui sont tenus d’y déférer immédiatement, sous les peines prévues par la loi », indique le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale ajoutant que le Président a les pouvoirs de faire expulser de la salle des séances ou faire arrêter toute personne qui trouble l’ordre. La même source renseigne que si l’Assemblée est troublée, il peut, par un rappel au Règlement, annoncer qu’il va suspendre la séance. Toutefois, le Président ne peut prendre la parole dans un débat que pour présenter l’état de la question et y ramener. S’il veut prendre part aux débats, il quitte son fauteuil et ne peut le reprendre qu’après l’épuisement de la discussion de l’affaire concernée sanctionnée par une décision de l’Assemblée.
Au-delà de la personne qui l’incarne, le président de l’Assemblée nationale est la deuxième institution du pays après l’exécutif. Par conséquent, il est la deuxième personnalité de l’Etat. C’est lui qui assure la suppléance en cas de vacance du pouvoir présidentiel. « En cas de démission, d’empêchement ou de décès, le Président de la République est suppléé par le Président de l’Assemblée nationale », indique l’article 39 de la Constitution. En montant au perchoir, le Président de l’Assemblée voit aussi son revenu s’élever. Il a des avantages que les autres députés n’ont pas. Il dispose de fonds propres pour le fonctionnement de l’Assemblée et a son propre cabinet. Il s’y ajoute que sa propre famille est toujours protégée. Et contrairement aux autres parlementaires, il est toujours sous escorte. L’accès à son domicile est réglementé par la puissance publique.
LE TRAIN DE VIE DES DÉPUTÉS EN AFRIQUE
La polémique en RDC autour du salaire des députés a réveillé les frustrations face au déséquilibre entre le niveau de vie des élus et celui de la population
En matière d’argent, il y a ceux qui en parlent et il y a les autres. Dans cette dernière catégorie, on trouve les pays francophones, y compris bien entendu la RDC.
La raison invoquée ? On ne parle pas d’argent, ça ne se fait pas, a laissé entendre un officiel congolais.
Bien sûr, cette pudeur serait louable si elle ne prenait pas place dans un pays où le revenu national brut par habitant est, selon la Banque mondiale, de 48 euros par mois. Soit plus de 400 fois moins que les 21.000 euros mentionnés.
Bénin, Cameroun, Niger et Gabon
Mais ce silence sur l’argent n'est pas une particularité de la RDC et c'est pourquoi nous avons eu recours à notre réseau de correspondants pour compiler ces informations.
Et puis dans le maquis des primes et indemnités dont bénéficient aussi les députés, il est souvent difficile de s’y retrouver. Comme au Niger par exemple, où le salaire mensuel est de 2.500 euros mais s’y ajoutent des indemnités de présence, une indemnité de transport, de logement, pour les frais de secrétariat, pour l’eau, le téléphone...
Ceci alors que le salaire d’un instituteur au Niger est d’environ 130 euros par mois avec une indemnité de craie de... huit euros.
Les pays anglophones
Enfin, il y a la catégorie de ceux pour qui l’argent semble moins tabou : ce sont plutôt les pays anglophones.
Ainsi peut-on trouver sans trop d’efforts sur internet qu’un député en Afrique du Sud touche un salaire mensuel de 5.700 euros, son homologue Kenyan bénéficie de 300 euros de plus tandis qu’un député nigérian atteint un des records sur le continent avec près de 10.000 euros par mois.
En termes de transparence toujours, il faut accorder une mention spéciale au Kenya qui dévoile aussi sur internet le salaire du président de la République qui est de... 12.000 euros par mois.
POURQUOI AïSSATA TALL PLAIDE POUR DES FORCES LOCALES
Le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a organisé jeudi, la cérémonie de lancement de la huitième édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Cette année, il aura lieu les 24 et 25 octobre prochain.
Le ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a organisé jeudi, la cérémonie de lancement de la huitième (8è) édition du Forum international de Dakar sur la paix et la sécurité. Cette année, il aura lieu les 24 et 25 octobre prochain. Le thème retenu est : « L’Afrique à l’épreuve des chocs exogènes : défis de stabilité et de souveraineté. » Par la suite, Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères s’est prononcée sur la volonté de la junte au pouvoir au Mali de lever toutes les sanctions de la Cedeao.
« Nous notons avec satisfaction comment le Mali est en train de tenir l’agenda de la Transition pour un retour à l’ordre constitutionnel. C’est vrai que le Mali plaide pour une levée totale des sanctions de la Cedeao. Qui avait un tableau de levée progressive. Le Sommet des chefs d’Etat en avait décidé ainsi. Peut-être au prochain sommet, cette question pourrait être reposée. L’essentiel est que le Mali reste dans le carré de la Cedeao et de l’Union africaine. Nous avons toujours voulu accompagner le Mali dans le processus de retour à l’ordre constitutionnel », a-t-elle dit en marge d’une conférence de presse organisée lors du lancement dudit forum.
Toutefois, elle a plaidé pour la mise en place d’une armée continentale pour les missions de maintien de la paix en Afrique. Selon elle, les prérequis sont déjà là, mais il manque deux facteurs pour y parvenir. « Il faut que tous les Etats soient des pourvoyeurs en hommes de terrain. Et le deuxième facteur, c’est le financement. Le Président Macky Sall a dit qu’il faut repenser l’intervention des Nations unies sur le théâtre des interventions. Il est fondamental de s’appuyer sur nos forces locales avant de nous ouvrir aux forces venues d’ailleurs », a-t-elle déclaré.
Interrogée sur la situation en Ukraine, la cheffe de la diplomatie sénégalaise est heureuse d’annoncer la venue au Sénégal dans un mois du ministre des Affaires étrangères de l’Ukraine. « Nous discuterons des conditions. Nous avons reçu une invitation du Président Zelensky pour que le Président de l’Ua effectue une visite en Ukraine. Nous allons voir dans quelles conditions et circonstances organiser cette visite. Le plus important c’est que nous avons permis au Président Zelensky de s’adresser aux chefs d’Etat africains », a dit Me Aissata Tall Sall.
DISSOLUTION DE BUNT BI, QUAND LA PORTE SE REFERME
Face à la presse, hier jeudi, les membres de la coalition « Bunt Bi » ont décidé, après l’évaluation des élections locales et législatives de 2022, de mettre un terme à leur alliance.
Face à la presse, hier jeudi, les membres de la coalition « Bunt Bi » ont décidé, après l’évaluation des élections locales et législatives de 2022, de mettre un terme à leur alliance.
« Nous annonçons que la coalition Bunt Bi a pris fin dès aujourd’hui. On vient d’assister à l’acte final de la coalition Bunt Bi », a annoncé Cheikh Sadibou Ba, président du Mouvement Saam Sa Momel et membre de la Coalition Bunt Bi.
D’après lui, l’Union citoyenne Bunt Bi va continuer son travail politique. Les membres s’engagent à poursuivre le « combat politique et citoyen auprès des populations et des forces vives du Sénégal », a rassuré le candidat malheureux aux dernières Législatives à Nioro du Rip.
NITRATE D'AMMONIUM A NGOUNDIANE ET LA REACTION DU PREFET
Le Collectif pour la défense des intérêts de Ngoundiane a dénoncé la présence étrange, sur son terroir, de plusieurs camions transportant des tonnes de nitrate d’ammonium. Il s’agit d’un convoi de 66 camions contenant 1980 tonnes de nitrate d’ammonium
Le Collectif pour la défense des intérêts de Ngoundiane a dénoncé la présence étrange, sur son terroir, de plusieurs camions transportant des tonnes de nitrate d’ammonium. Il s’agit d’un convoi de 66 camions contenant 1980 tonnes de nitrate d’ammonium pour le compte de la société X-Logs. C’est ainsi que le préfet de Thiès a sorti un arrêté pour dire que ce stationnement massif à l’insu des autorités administratives et territoriales a suscité chez les populations de ladite communauté un profond sentiment d’insécurité du fait des risques environnementaux, sanitaires et sécuritaires largement allégués et troubles à l’ordre y attachés. L’autorité révèle que ces produits doivent être acheminés vers la Guinée. Mais, ils ont été dévoyés à Ngoundiane sans autorisation expresse du ministre de l’Environnement et du Développement durable. Ainsi, il demande à ces camions de quitter immédiatement le territoire sous peine des sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur.
PAR MAHMOUDOU IBRA KANE
MACKY CHANTE, LE PEUPLE DÉCHANTE
Ainsi donc le Président a chanté. On l’avait vu une fois danser et il ne s’était pas mal débrouillé. Quant au chant, la voix de Macky Sall n’était pas si mélodieuse, pour dire le moins. Néanmoins, elle était dans le tempo donné par « Le douzième Gaïndé ».
Ainsi donc le Président a chanté. On l’avait vu une fois danser et il ne s’était pas mal débrouillé. Quant au chant, la voix de Macky Sall n’était pas si mélodieuse, pour dire le moins. Néanmoins, elle était dans le tempo donné par « Le douzième Gaïndé ». Après tout, il faut savoir charmer Dame Coupe du Monde pour la conquérir même avec une voix rauque, pardon de rocker. Ce n’est pas nous qui bouderons notre plaisir, si le tube d’été du Président est le talisman pour ramener, en hiver, de Qatar à Dakar, le trophée tant convoité. On était mercredi 7 septembre quand le chef de l’Etat a poussé la chansonnette au Grand Théâtre. Le Conseil des ministres, en vacances et en fin de mission depuis les Législatives, ne s’est pas réuni. Pour la rentrée, l’équipe gouvernementale reviendra autrement composée avec un capitaine appelé « Premier ministre ».
Le Président a donc chanté. On a bien envie de saluer le lead vocal par un standing ovation. Mais en a-t-on le droit avec une conjoncture aussi désespérante que celle vécue par les Sénégalais. En effet, Monsieur le Président, la vie n’est pas rose. Elle est même morose et tout sauf chantante. Inondations avec morts et maladies, pouvoir d’achat réduit comme peau de chagrin par la flambée des prix, pères et mères de famille angoissés, santé chancelante, éducation défaillante, accidents mortels, terres bradées et même braconnées, anarchie foncière et immobilière, institutions chahutées, dépenses somptuaires pour des infrastructures pas toujours adéquates... Bref, le tournis est à la fois économique, familial et social.
« Monsieur le Président, les Sénégalais sont fatigués ». Ce constat d’un célèbre juge dans les années 80 est toujours d’actualité. Pire, vos compatriotes sont au plus bas de la pyramide de Maslow ! Pendant ce temps, le PR est dans les airs. Comme pour snober son monde, il parle aux sinistrés des inondations avec leur bilan macabre alors qu’il est à des milliers de kilomètres du Sénégal. De ce fait, il est en vacances du pays. Redescendre sur terre et oser regarder la réalité en face. Non pas en faisant la politique de l’autruche, mais en engageant un corps à corps courageux avec les urgences et les priorités. Une descente dans les zones inondées pour être au chevet des familles sinistrées aurait été plus parlante que les beaux discours. L’inertie de la gouvernance actuelle est sidérante. Frustrante. Révoltante même.
L’indifférence à l’endroit du peuple est telle que la nomination d’un Premier ministre, qui devait intervenir depuis des mois, est rangée dans des tiroirs poussiéreux. Certes un Premier ministre sera nommé dans les prochains jours. Mais servira-t-il à grand-chose quand, auparavant, le Président a déjà fini de montrer l’inutilité du PM en refusant justement de le désigner depuis bientôt une année, malgré la restauration de la fonction et les déclarations faites urbi et orbi ? Le poste de Premier ministre est pourtant inscrit dans la Constitution au même titre que celui de président de la République. Passons sur les arguments spécieux pour justifier sans toutefois convaincre, le refus de nommer un Premier ministre. Cette façon de faire relève de la désinvolture. A moins que le Président soit peu inspiré.
Volontairement ou involontairement, le Président Macky Sall s’est évertué, ces dernières années, à faire la promotion de profils qui laissent à désirer quant à leur capacité à gérer un pays. Par ses erreurs et parfois, ses fautes, ces quidams se recrutent désormais à une échelle industrielle dans le champ politique. Bonjour le nivellement par le bas. Il n’y a guère longtemps on s’en moquait. « Lui maire ? Il peut rêver ! ». « Lui député ? Impossible ! » Et pourtant c’est arrivé. Plus d’une fois !!! Demain, ce sera la présidence de la République. Le 12 septembre, jour de l’installation des nouveaux députés, notre pays aura un avant-goût de ce qui le guette. La présidence de l’Assemblée est fortement convoitée.
Face à ce tableau sombre, les Sénégalais ne chantent pas. Ils déchantent.
MACKY SALL ATTENDU À TOUBA
Cinq mois après sa dernière visite à Touba, le président de la République, Macky Sall, sera l’hôte du khalife général des mourides ce samedi. Comme lors du magal de 2021, Macky Sall va passer quelques heures dans la cité religieuse avant de regagner Dakar
Cinq mois après sa dernière visite à Touba, le président de la République, Macky Sall, sera l’hôte du khalife général des mourides ce samedi. Comme lors du magal de 2021, Macky Sall va passer quelques heures dans la cité religieuse avant de regagner Dakar. Lors de cette visite, renseignent des sources bien informées, le chef de l’Etat aura un entretien avec Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Il pourrait aussi se rendre à Gouy Mbind pour se recueillir au mausolée du regretté Serigne Sidy Mokhtar Mbacké, 7ème khalife général des mourides. Macky Sall, renchérissent ces sources, va faire des ziar auprès de certaines familles religieuses. Il pourrait aussi recevoir en audience des membres de son parti.
COMMENT VA SE PASSER LE COURONNEMENT DE CHARLES III
Après la mort d’Elizabeth II, jeudi 8 septembre, son fils Charles, né en 1948, est automatiquement devenu roi du Royaume-Uni. Même s’il ne sera pas couronné avant plusieurs mois, il sera proclamé roi, ce vendredi.
Après la mort d’Elizabeth II, jeudi 8 septembre, son fils Charles, né en 1948, est automatiquement devenu roi du Royaume-Uni. Même s’il ne sera pas couronné avant plusieurs mois, il sera proclamé roi, ce vendredi. Selon la tradition britannique, qui veut « que le roi ne meure jamais », « Charles est devenu roi à la seconde ou la reine est morte », explique Inews. Mais plusieurs étapes doivent tout de même avoir lieu avant le couronnement de Charles III, le nom choisi par le nouveau souverain.
La première étape sera la proclamation du roi Charles III, vendredi, lors du Conseil d’accession, qui se réunit après la mort d’un souverain au palais Saint James à Londres. Quarante et un coups de feu seront tirés pour l’occasion dans Hyde Park, au cœur de Londres. Sa femme, Camilla, sera également désignée reine consort, comme demandé par Elizabeth II en février 2022.
Un couronnement millimétré
Les jours et semaines suivants seront consacrés à Elizabeth II et plusieurs semaines, ou mois, pourraient s’écouler avant que Charles III ne soit couronné. "Quand Elizabeth II est devenue reine après la mort de son père le 6 février 1952, son couronnement n’a eu lieu que le 3 juin l’année suivante", souligne Inews. Une façon, selon le journal britannique, de laisser "suffisamment de temps pour pleurer la mort du précédent souverain".
Longue et planifiée au millimètre près, la cérémonie se tiendra à l’abbaye de Westminster, à Londres, et sera menée par l’archevêque de Canterbury, une tradition qui n’a pas changé depuis presque 1 000 ans. Les membres du gouvernement britannique, de la famille royale, de l’Église britannique et des chefs d’État seront conviés à la cérémonie pendant laquelle Charles III, 73 ans, acceptera officiellement d’être le souverain du Royaume-Uni et des nations du Commonwealth. Une fois la cérémonie terminée, la couronne de Saint Édouard sera placée sur la tête du nouveau roi, de la même façon qu’Elizabeth II fut couronnée en 1953.
RETOUR SUR UN MAGISTÈRE MARQUANT DE 70 ANS
Jamais aucun souverain britannique n’avait régné aussi longtemps. Le jeudi 2 juin 2022, le Royaume-Uni a célébré le jubilé de platine de la reine Elizabeth II et ses 70 ans de règne. Cette célébration a sonné comme une fin de règne.
Jamais aucun souverain britannique n’avait régné aussi longtemps. Le jeudi 2 juin 2022, le Royaume-Uni a célébré le jubilé de platine de la reine Elizabeth II et ses 70 ans de règne. Cette célébration a sonné comme une fin de règne. Élisabeth II quitte ce bas monde ce … septembre 2022. La Reine est morte, vive le Roi Charles. Retour sur un règne marquant.
Élisabeth II née le 21 avril 1926 à Londres, est la reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord ainsi que de quatorze autres États souverains, appelés royaumes du Commonwealth, et de leurs territoires et dépendances de 1952 à 2022. En tant que monarque du Royaume-Uni, elle a été, de droit, gouverneur suprême de l’Église d’Angleterre et, par tradition, chef du Commonwealth, une organisation intergouvernementale regroupant cinquante-six États. Dans le monde francophone, elle est souvent désignée comme la « reine d’Angleterre », bien que cette appellation soit juridiquement obsolète depuis la fin du royaume d’Angleterre en 1707.
À sa naissance, elle est troisième dans l’ordre de succession au trône après son oncle et son père. En 1936, son oncle devient roi mais abdique quelques mois plus tard, laissant le trône à son frère cadet. La princesse Élisabeth devient alors, à l’âge de 10 ans, l’héritière présomptive de la Couronne britannique. Le 20 novembre 1947, elle épouse Philip Mountbatten, prince de Grèce et de Danemark, avec qui elle aura quatre enfants : Charles, prince de Galles, Anne, princesse royale, Andrew, duc d’York et Edward, comte de Wessex.
Élisabeth II accède au trône britannique à la mort de George VI, le 6 février 1952, alors qu’elle était âgée de 25 ans. Elle devient ainsi la souveraine de sept États indépendants du Commonwealth : l’Afrique du Sud, l’Australie, le Canada, Ceylan, la Nouvelle-Zélande, le Pakistan et le Royaume-Uni. Entre 1956 et 2021, le nombre de ses royaumes diminue, car des territoires obtiennent leur indépendance et certains royaumes deviennent des républiques. En plus de l’Australie, du Canada, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni susmentionnés, Élisabeth II a été jusqu’à aujourd’hui, reine d’Antigua-et-Barbuda, des Bahamas, du Belize, de la Grenade, de la Jamaïque, de Papouasie-Nouvelle-Guinée, de Saint-Christophe-et-Niévès, de saint-Vincent-et-les Grenadines, de Sainte-Lucie, des Îles Salomon et des Tuvalu.
Au cours d’un long règne où elle a vu se succéder quinze Premiers ministres britanniques différents, dont le dernier Liz Trust vient d’être élue, elle a eu à effectuer de nombreuses visites historiques et superviser plusieurs changements constitutionnels dans ses royaumes, comme la dévolution du pouvoir au Royaume-Uni et le rapatriement de la Constitution du Canada.
La reine et l’Afrique
70 ans plus tôt, le 6 février 1952, c’est lors d’un safari au Kenya qu’Elizabeth II montait sur le trône britannique à la suite de la mort de son père. Elle avait entrepris ce voyage officiel à travers l’Afrique pour le représenter. Le roi George VI était atteint d’une thrombose. Coup du sort, depuis ce moment-là, la reine est restée attachée à maintenir des liens avec le continent.
“Probablement que le fait qu’elle ait appris le décès de son père quand elle était au Kenya a laissé un lien sensible avec les anciennes colonies africaines”, analyse Philippe Chassaigne, professeur d’histoire contemporaine à l’Université Bordeaux-Montaigne et auteur de “La Grande-Bretagne et le monde – 2ème édition - De 1815 à nos jours”, édition Armand Colin.
Il faut dire que pendant ce temps, l’histoire de l’Afrique est marquée par la décolonisation. Comment redéfinir les relations entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies britanniques ? La montée des régimes d’apartheid en Afrique du Sud et en Rhodésie du Sud, l’actuel Zimbabwe, et l’arrivée au pouvoir de dirigeants indépendantistes décoloniaux comme Robert Mugabe ou Kwame Nkrumah bouleversent l’échiquier du continent.
Une danse avec le président Nkrumah pour sortir le Ghana du giron soviétique
"Lorsqu’une colonie devient indépendante, c’est le moment d’établir des relations d’État à État", explique Philippe Chassaigne. C’est précisément ce qu’elle a en tête lorsqu’elle est invitée au Ghana en octobre 1961.
Comme l’affirme Philippe Chassaigne, La reine Elizabeth se dit que si elle répond à l’invitation du président ghanéen, cela pourrait empêcher que cette dernière tombe totalement sous le joug des Soviétiques. D’autant plus qu’en 1961, le dirigeant ghanéen et porte-étendard du panafricanisme Kwame Nkrumah avait reçu Nikita Khrouchtchev, dirigeant alors de l’URSS qui était prête à accorder des prêts au Ghana et des sources de financement pour assurer son développement.
Quand la reine Elizabeth II reçoit, elle aussi, son carton d’invitation par Kwame Nkrumah, pas question de manquer à l’appel. Elle se rend au Ghana et, contre toute attente, elle ouvre le bal en dansant avec le président Nkrumah. Ce geste est perçu comme une marque de considération par le président ghanéen. Son pays est traité d’égale à égale par rapport au Royaume-Uni. Conséquence directe ou indirecte : le Ghana, contrairement à l’Égypte de Nasser, n’est pas devenu un des pays clients de l’URSS.
Le désaveu de la reine aux politiques d’apartheid, l’exemple de l’Afrique du Sud
Cette fois-ci, c’est le choix de la reine de ne pas se rendre en Afrique du Sud pendant plusieurs années qui étonne. La royauté a toujours battu en retrait face à la politique d’apartheid menée par les colons britanniques et afrikaners. George VI, son père, voit d’un mauvais œil la politique d’appartheid du régime lors de sa visite en Afrique du Sud en 1947. Il s’évertue à rencontrer des Sud-africains issus de toutes les catégories de la population, des noirs et des blancs.
"Entre 1952 et 1995, la reine ne s’est pas rendue en Afrique du Sud parce que ça aurait été cautionner la politique d’apartheid qui s’était mise en place", explique Philippe Chassaigne. En 1990, elle rencontre Nelson Mandela une première fois au Royaume-Uni. Elle s’envole ensuite pour l’Afrique du Sud en 1995. Au premier jour de sa visite, la reine Elizabeth II félicite ce pays d’avoir réussi en douceur sa transition vers la démocratie. La reine qualifie le processus de négociations, au terme duquel la majorité noire a accédé à la direction du pays après plus de 350 ans de pouvoir blanc, de "petite sorte de miracle".
Le leadership d’Elizabeth II face à Thatcher salué par le président Kaunda, Zambie, 1979
En août 1979, le sommet du Commonwealth a lieu à Lusaka, capitale de la Zambie. La Zambie est limitrophe de la Rhodésie du Sud, future Zimbabwe et ancienne colonie britannique. La reine doit s’y rendre. Mais à l’époque, le contexte est particulièrement tendu.
Depuis 1964, une guerre civile secoue la Rhodésie du sud. D’un côté, le régime ségrégationniste aux mains de la minorité blanche porté par le Britannico-Rodhésien Ian Smith et soutenu par la Première ministre de l’époque, Margaret Thatcher, veut conserver son pouvoir. De l’autre, les partisans de l’indépendance portés par les idées de l’anticolonialiste marxiste Robert Mugabe, veulent l’indépendance de la Rhodésie et se libérer du pouvoir des colons britanniques blancs minoritaires.
En 1979, la situation n’est guère plus calme. Là encore, la Première ministre britannique, Margaret Thatcher, en place depuis le mois de mai, ne souhaite pas que la reine se rende au sommet de Lusaka, situé à seulement 200 km de la frontière rhodésienne. Des avions s’y sont abattus quelques semaines avant sa venue. Si elle y va, sa sécurité ne sera pas assurée, craignent ses conseillers. Mais la reine se rend à Lusaka, contre l’avis de la Première ministre avec qui les relations ont, de toute façon, toujours été froides. Sur place, l’ambiance est électrique et les forces de sécurité sont sur les dents.
À contrario, la démarche et le courage de la Reine lui valent les félicitations de Kenneth Kaunda, le premier président de la Zambie indépendante à l’époque. “Sans le leadership de la reine et son exemple, beaucoup d’entre nous seraient partis (ndlr du Commonwealth)", affirme le dirigeant. Quelque mois après, la guerre prend fin, la Rhodésie du Sud de Ian Smith disparaît au profit du Zimbabwe de Robert Mugabe.
À l’image de ces événements, la reine n’a eu de cesse de sous-entendre son désarroi face aux politiques d’apartheid, en n’hésitant pas à afficher sa sympathie pour des dirigeants africains contestés par le pouvoir britannique. Elle a effectué 21 tournées en Afrique, visitant au moins une fois dans sa vie une centaine de pays. Il est moins sûr que ce lien de confiance qu’elle a su créer tout au long de son règne perdure avec ses héritiers.
Elizabeth II et l’Afrique en cinq dates
6 février 1952 : Kenya
1er mai 1954 : Libye
9 novembre 1961 : Ghana
7 août 1979 : Zambie
19 mars 1995 : Afrique du Sud
VIGILANCE MAXIMALE A MATAM, PODOR, DAGANA ET RICHARD TOLL
Le fleuve n’a pas encore débordé mais les alertes se multiplient. Le ministère de l’Eau appelle à la vigilance maximale surtout à Matam, Podor et Richard Toll.
Le fleuve n’a pas encore débordé mais les alertes se multiplient. Le ministère de l’Eau appelle à la vigilance maximale surtout à Matam, Podor et Richard Toll.
Alors que les populations de Matam, Podor, Dagana et Richard Toll retiennent leur souffle face au risque encouru, ces derniers jours, sur le débordement des fleuves Sénégal et Gambie, les services du ministère de l’Eau tirent la sonnette d’alarme. Dans un communiqué parvenu à Bés bi, le département dirigé par Serigne Mbaye Thiam indique des niveaux d’eau proches des cotes d’alerte tout en invitant les riverains à observer une vigilance maximale pour se prémunir d’éventuels dégâts.
C’est dire qu’au regard des données recueillies par les stations hydrométriques des localités concernées, un réel risque de débordement des fleuves Sénégal et Gambie pèse sur des milliers de personnes vivant aux abords de ces cours d’eau. « Si pour le Fleuve Gambie, le niveau de l’eau connaît présentement une tendance baissière à Kédougou, Mako, Diaguiri et Goumbeyel sur le Niériko, il est légèrement en hausse à Simenti et Gouloumbou, sans être préoccupant car encore loin de la cote d’alerte », rassure en premier lieu le communiqué.
« Les situations les plus préoccupantes concernent les stations des localités de Matam : le niveau de l’eau qui était à 7,58 mètres le 07 septembre à 08 heures est monté à 7,68 mètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, soit à 32 centimètres de la cote d’alerte qui est de 8 mètres. Podor : le niveau de l’eau qui était à 4,65 mètres le 07 septembre à 08 heures est monté à 4,68 mètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, soit à 32 centimètres également de la cote d’alerte qui est de 5 mètres. Dagana : le niveau de l’eau, qui était à 3,33 mètres le 07 septembre à 08 heures a certes baissé de 4 centimètres ce jeudi 08 septembre 2022 à 08 heures, mais reste toujours très proche de la cote d’alerte qui est de 3,5 mètres. Richard Toll : le niveau de l’eau qui s’est stabilisé à 2,92 mètres ces deux derniers jours demeure proche de la cote d’alerte qui est de 3,35 mètres », signale le communiqué signé par le directeur de la Gestion et de la planification des ressources en eau.