SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
19 juin 2025
Par Mamadou Ndiaye
LE JEU ET L’ENJEU
L’avez-vous remarqué : personne ne conteste les résultats issus des urnes lors des législatives du 31 juillet dernier ! Il ne peut en être autrement puisqu’ils ne sont pas encore proclamés par la Commission nationale de recensement des votes.
L’avez-vous remarqué : personne ne conteste les résultats issus des urnes lors des législatives du 31 juillet dernier ! Il ne peut en être autrement puisqu’ils ne sont pas encore proclamés par la Commission nationale de recensement des votes. En revanche, les coalitions de partis rivalisent de surenchère pour s’attribuer la victoire sans aucune précaution d’usage. Ainsi vont les législatives.
Elles se résument à une défiance populaire en termes d’engouement, d‘élan, de mobilisation et d’indifférence. L’autre fait, inédit, aucun parti politique n’a pris part à ces élections sous sa propre bannière. Très peu de d’acteurs relèvent cette incongruité qui dénote un affaiblissement de notre système démocratique. Trois cent partis détenant des récépissés renoncent à se jauger et pour éviter d’être jugés, se réfugient dans des coalitions pour sauver la face.
Ces subterfuges rendent fausses les conséquences découlant d’un principe vrai. Rien n’interdit les regroupements de partis. Mais que vaut un parti qui ne se mesure pas ? Notre démocratie souffre de cette lacune qui, en persistant, assombrit notre paysage politique pris en tenaille par des politiciens à la petite semaine, sans relief et sans réelle ambition.
Le vote de dimanche traduit une exaspération de l’électeur très peu écouté par les candidats. Lesquels privilégient les démarches furtives sans concession ni épaisseur et souvent sans contenu. Par des processions paralysantes, ils sillonnent les villes et les campagnes à travers des caravanes dépourvues de contenus ou de consistances. Tous font la même chose. Comme si l’offre politique se résume à ce spectacle qui, loin de recréer la proximité recherchée, provoque une illusion d’optique.
Un tel divorce d’avec les populations vient de cette impardonnable erreur de perception. Peu importe les clivages, en s’alignant sur le même mode opératoire, les acteurs politiques diluent leurs projections, ce qui ne facilite pas le choix des électeurs. Or qui dit élection, dit choix. Et par ricochet, sélection. Même l’absence de choix est en soi un choix, option qui se reflète dans la désertion des urnes avec un taux de participation de plus en plus bas et un taux d’abstention de plus en plus élevé.
Voilà une alerte, une équation même. Elle devrait fouetter nos imaginations et secouer nos esprits accommodants. Parce que la situation qu’elle induit est autrement préoccupante pour la démocratie sénégalaise. Elle a toujours revêtu un caractère délibératif et participatif sanctionné par un débat public sur des décisions politiques majeures impactant des citoyens censés être égaux.
A cet égard, la société civile n’arrête pas de sonner l’hallali. Selon elle, les dangers qui guettent risquent de fragiliser les acquis démocratiques. Le déclin de la participation sonne le glas du vote qui perd en qualité alors que la quantité est en net reflux.
Des dix-sept millions de Sénégalais, seuls 7 millions sont inscrits sur le fichier électoral. Avec un nombre amoindri de suffrages « valablement exprimés », les résultats des législatives nous interpellent sur la vraie légitimité des élus. Les concernés, eux, jubilent et pavoisent, minimisant ainsi la potentielle menace que représente une telle désaffection de l’électorat.
Sur quels ressorts devrait-on s’appuyer pour revigorer une démocratie chahutée par les hommes et les circonstances ? Le pire serait que la classe politique se croie seule détentrice de la solution. Au contraire, le noyau du problème gît en elle. Elle est moins audible parce qu’elle a cessé de se projeter au-delà du court terme qui est étonnamment son horizon. En son sein les lignes de démarcation fluctuent au gré des humeurs et des saisons.
Au lendemain des locales, des maires élus ont changé de camp, provoquant le courroux des mandants. Ils découvrent, ahuris, qu’ils ne sont pas propriétaires des voix des électeurs. Ces errements se paient cash. Le camp présidentiel, qui se réjouissait de cet apport, a plutôt ramassé la gamelle. Et suprême désaveu : il perd des bastions dans le monde rural qui s’ajoutent dans l’escarcelle de l’opposition prête à lui disputer la majorité.
Bref la classe politique s’éloigne des préoccupations des Sénégalais qui se désolent de ce manque de considération. Ils le traduisent dans les urnes ou s’en écartent, traumatisés par la dernière législature avec la piètre image qu’elle a donnée d’elle-même par l’indélicatesse surréaliste de certains députés de la majorité sortante.
Le vote du 31 juillet n’a pas gommé ces fâcheux épisodes. Il sanctionne avec sévérité un comportement jugé outrecuidant. Il sonne comme un avertissement sans frais destinés aux députés élus de la prochaine mandature. Désormais la vigilance s’impose. Les écarts de comportements, que rien ne justifie, sont étroitement surveillés tant par l’opinion que par les médias. Élire est un acte de souveraineté individuelle et collective à la fois.
Aucune majorité ne se dégage encore des urnes au sortir du scrutin de dimanche 31 juillet. Allons-nous assister à une instabilité politique au sein du Parlement ? Devrions-nous vivre d’interminables tractations le long des couloirs de l’auguste Assemblée Nationale ? Va-t-on vers des mésalliances après les victorieuses alliances des législatives ? S’achemine-t-on vers des renversements d’alliances dictés par une recomposition de l’échiquier politique ?
Il n’est pas à exclure que des forces se regroupent par affinité et esprit de famille politique. Auquel cas, imagine-t-on un rapprochement Wade-Macky ? Sont-ils prêts à jeter la rancune à la rivière ? Pour ne rien arranger, le dossier Karim Wade occupe tous les esprits.
De son amnistie et de sa réhabilitation dépend sa réintroduction dans le jeu, aujourd’hui ouvert avec la coalition Wallu qui a eu, sous l’impulsion de l’ancien Président, l’habileté politique de construire à la carte des alliances qui se sont révélées comme de véritables coups politiques. A la manœuvre, Wade a su échafauder une stratégie gagnante, replaçant son parti, le PDS, sur orbite et dans la course.
La remontée de la formation libérale tient au coefficient affectif (et émotionnel) dont jouit le Président Abdoulaye Wade auprès de larges franges de la société. Il est toujours aimé malgré son âge très avancé. Ce capital de sympathie constitue un avantage distinctif qui lui confère une autorité morale sur le nouveau cycle politique en cours.
En face les dés sont jetés. Entre Khalifa Sall, Ousmane Sonko et Barthélémy Dias, l’heure de vérité approche à mesure que s’égrènent les mois nous séparant de février 2024. Un monde difficile à déchiffrer se profile avec un cocktail de vocations
COUP CAF, JARAAF PORTE-ETANDARD DU SENEGAL
Le Jaraaf jouera, cette année, la coupe de la Confédération africaine de football (coupe Caf). La balance a finalement penché de son côté après le désistement de l’Etoile Lusitana. La nouvelle a été rapportée par le président de la Fédération sénégalaise
Le Jaraaf jouera, cette année, la coupe de la Confédération africaine de football (coupe Caf). La balance a finalement penché de son côté après le désistement de l’Etoile Lusitana. La nouvelle a été rapportée par le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, en marge du match retour des éliminatoires du Chan qui opposait le Sénégal au Libéria (1-2).
« Si Etoile Lusitana gagne la coupe du Sénégal, elle nous représentera en coupe Caf, mais si le Casa Sports réussi le doublé, la Fédération va se pencher sur le choix de son représentant dans cette compétition africaine ». C’est la réponse qu’avait donnée le président de la Fédération sénégalaise de football, Me Augustin Senghor, lorsqu’il a été interpellé sur la question. Quelques semaines après la finale remportée par l’équipe de Ziguinchor, la tendance était alors en faveur des « Vert et blanc » de la Médina. Et elle vient d’être actée Me Augustin Senghor.
À l’issue du match retour comptant pour les éliminatoires du Chan qui a opposé le Sénégal au Libéria (1-2), le président de la fédération a annoncé que c’est le Jaraaf qui défendra les couleurs du Sénégal en coupe Caf. « C’est le Jaraaf qui va représenter le Sénégal à la coupe de la Caf. La fédération a écrit à toutes les équipes impliquées, Casa Sports, double vainqueur du championnat et de la coupe du Sénégal, Etoile Lusitana finaliste de la coupe du Sénégal et Jaraaf 2e du championnat de football pour avoir leur position sur la question. Mais, à ce jour, seuls le Casa Sports et le Jaraaf ont répondu », a-t-il déclaré.
Selon Me Augustin Senghor, le président de l’Etoile Lusitana, Etienne Mendy, lui a clairement fait savoir qu’aller en coupe Caf pourrait dévier le club des objectifs du plan de développement mis en place. Une façon pour le président de la fédération de dire que c’est le Jaraaf qui ira en Afrique. C’est vrai que le club avait décidé de son propre chef de ne pas aller en coupe Caf pour des raisons qui lui sont propres ; une décision qui permet ainsi à la fédération de se prononcer sur le nom de l’équipe qui ira en coupe Caf.
Ce sera donc le Jaraaf qui, après le bon parcours de 2021 (quarts de finale), repartira en campagne africaine pour tenter de faire mieux. Mais ce sera sans son capitaine Albert Lamane Diéne qui vient de signer avec le club macédonien du Fc Shkupi qui joue en D1. Le club de la Médina qui s’est trouvé un nouvel entraineur en la personne de Youssoupha Dabo a ainsi un nouveau challenge à jouer sur la scène africaine d’autant plus que le technicien sénégalais qui coachait Teunguedj Fc lors de la campagne africaine de la Ligue des champions, l’année dernière, sera donc en terrain connu.
LE CORED REPREND RACINE TALLA
Le directeur général de la RTS qui pourtant se définit comme un professionnel des médias, s'est permis d'intervenir en direct à la télévision pour contester l'éventualité d'une cohabitation à l'Assemblée, prenant ainsi fait et cause pour BBY - COMMUNIQUÉ
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué de mise en garde adressé par le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) au patron de la RTS, coupable d'avoir pris le partie de la coalition BBY en intervenant en direct dans un débat au soir du 31 juillet.
"Le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (CORED) déplore l'attitude du journaliste Racine Talla, par ailleurs Directeur Général de la RTS, média de service public, lors d'un débat sur la télévision publique le soir des élections législatives du 31 juillet 2022.
Alors que les invités, des universitaires, étaient en train de commenter les premiers résultats sortis des urnes, monsieur Talla, s'est permis d'intervenir pour contester le point de discussion portant sur l'éventualité d'une cohabitation.
"Ce n'est pas le DG, mais plutôt le professionnel qui vous parle. La cohabitation n'est pas du tout à l'ordre du jour et n'est même pas envisageable parce que c'est à minuit que Benno va proclamer ses résultats. Je peux vous dire officiellement que Benno est largement majoritaire et que je ne vois pas l'éventualité d'une cohabitation. C'est des universitaires qui sont autour du plateau et je pense que c'est un média de service public qui doit partir sur des hypothèses fiables. Je peux même tout de suite vous livrer les résultats ou les préliminaires mais ce n'est pas mon rôle. Et officiellement, ils ont convoqué une conférence de presse. Une cohabitation n'est pas du tout, du tout à l'ordre du jour", a déclaré Racine Talla.
Cette posture foule au pied le principe de l'équilibre dans le traitement de l'information en totale violation de l'article 1 de la Charte des journalistes du Sénégal qui fait obligation de « considérer que le droit du public à une information juste et équilibrée prime sur toute autre considération.
Racine Talla a encore délibérément rompu l'équilibre dans le traitement de l'information en se faisant écho uniquement du son de cloche de la mouvance présidentielle. En effet, durant la même soirée, la RTS radio comme télévision a retransmis en direct la conférence de presse de Benno Bokk Yakaar. Mais le lendemain, elle n'a pas couvert la conférence de presse des leaders de l'opposition de Yewi Askan Wi - Wallu Sénégal, en totale violation de l'article 63 du Code de la presse qui stipule : « Les entreprises de presse doivent garantir l'accès équitable aux partis politiques, aux organisations
socioprofessionnelles et de la société civile. Elles doivent assurer l'équilibre dans le traitement des informations les concernant. (...)»
Le CORED rappelle que la RTS est un organe public au service de toutes les sensibilités politiques et Racine Talla qui se définit comme un professionnel des médias doit « éviter les situations de conflits d'intérêts ou d'apparence de conflits d'intérêts, en se mettant ou en semblant se mettre, avec ou sans avantages personnels, au service d'intérêts particuliers. » comme l'exige l'article 15 de la Charte des journalistes du Sénégal.
Le CORED invite le Directeur Général de la RTS à garantir aux journalistes le libre exercice de leur métier et exhorte les consœurs et confrères du média public à défendre leur indépendance et leur liberté.
Au vu de ce qui précède, le CORED invite les autorités, le régulateur et tous les acteurs des médias à une vaste réflexion pour aboutir à un cahier de charges de nomination transparente des dirigeants des médias du service public, RTS, Soleil et APS afin de mieux garantir les principes d'égalité de traitement des usagers, l'accès équitable à ces médias et l'équilibre dans le traitement de
l'information."
KARIM WADE APPELLE À DÉFENDRE LA VICTOIRE DE YEWWI-WALLU
Dès les prochains jours, nous nous mobiliserons pour le vote de lois nécessaire afin de rebâtir, sans esprit de revanche, un Sénégal réconcilié avec lui-même, a indiqué le responsable du PDS dans une adresse depuis Doha au Qatar
La belle percée de la coalition Wallu, lors de ces législatives, a sorti Karim Wade de son silence. Depuis Doha, le secrétaire général adjoint en charge de l’orientation et des stratégie du parti démocratique Sénégalais se dit satisfait des résultats du scrutin.
"Chers Compatriotes,
C’est avec beaucoup d’émotion et de satisfaction que je m’adresse à vous depuis Doha, lieu de mon exil forcé. Au nom de l’inter-coalition WALLU/YEWWI, je vous remercie pour la large confiance que vous nous avez accordée lors des élections législatives du 31 juillet 2022.
Cette victoire est d’abord et avant tout celle d’un peuple vaillant et digne contre le pouvoir en place qui a confisqué la démocratie et porté atteinte quotidiennement à l’Etat de droit depuis 2012.
Il a fallu l’engagement de la majorité des Sénégalais pour obtenir ce succès sans précédent, grâce à une opposition forte et unie. Pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, un Président en exercice se retrouvera sans majorité à l’Assemblée Nationale.
Nous recevons cette belle victoire avec humilité et un grand sens des responsabilités. À tous les membres de l’inter-coalition WALLU/YEWWI, à tous ceux qui croient qu’un autre Sénégal démocratique, fier et panafricaniste est possible, je tiens à dire, avec toute la gravité exigée par les circonstances, que nous résisterons aux tentatives de confiscation de la volonté populaire par la majorité actuelle. Nous devrons, plus que par le passé, rester rassemblés, organisés et décidés, pour conforter notre victoire.
Nous sommes déterminés à répondre sans délai aux attentes quotidiennes de notre peuple et à mettre toute notre énergie à réconcilier l’Assemblée Nationale et les citoyens, en privilégiant, dans tous nos actes, l’intérêt général dans l’éthique et la transparence.
Dès les prochains jours, nous nous mobiliserons pour le vote de lois nécessaire afin de rebâtir, sans esprit de revanche, un Sénégal réconcilié avec lui-même où la jeunesse, dont il faut saluer l’engagement au cours de la campagne électorale, aura de nouvelles et bonnes raisons de croire en son pays et de le servir avec rigueur et avec enthousiasme.
J’appelle cette jeunesse à être le fer de lance du développement, de la modernisation et de la transformation de notre pays. Je l’exhorte à agir pour construire le Sénégal que nous voulons pour nos enfants.
Vive le PDS
Vive l’inter-coalition Wallu/Yewwi
Vive le Sénégal
Vive l’Afrique"
BENNO EN TÊTE A PODOR
La commission départementale de recensement des votes a donné les résultats du département de Podor. Sans surprise, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a remporté les élections législatives dans le département de Podor avec 91.653 voix.
La commission départementale de recensement des votes a donné les résultats du département de Podor. Sans surprise, la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) a remporté les élections législatives dans le département de Podor avec 91.653 voix. Ainsi, la coalition de la majorité présidentielle gagne les deux sièges à l’Assemblée nationale qui étaient en compétition dans le département de Podor. Il faut dire que 222.765 étaient inscrits. Et 106.639 électeurs ont voté dimanche 31 juillet dans 502 bureaux. À l’issue du décompte, 958 bulletins nuls ont été dénombrés. La coalition Wallu Sénégal se classe deuxième avec 8.049 voix. AAR Sénégal totalise 2.104 et se classe troisième. Elle est suivie de Yewwi Askan Wi avec 1.748 bulletins favorables, puis de Bokk Gis Gis/ Liggeey qui enregistre 769 votants, de ’’Les Serviteurs/MPR 289, de Naatangué Askan Wi avec 275 et de Bunt bi avec 158 voix.
DANS LE SECRET DE LA DELIBERATION DEFINITIVE DE RESULTATS ELECTORAUX
À l’étape actuelle des choses, concernant les législatives du 31 juillet 2022, tout se joue au niveau de la Cours d’Appel de Dakar, avec la Commission nationale de recensement des votes (CNRV).
À l’étape actuelle des choses, concernant les législatives du 31 juillet 2022, tout se joue au niveau de la Cours d’Appel de Dakar, avec la Commission nationale de recensement des votes (CNRV). Ce qui signifie que les étapes du vote, du dépouillement et du recensement au niveau des commission départementales sont derrière nous. Emedia se repose de retracer pour vous le processus depuis le dépouillement des votes jusqu’à la proclamation des résultats définitifs par le Conseil constitutionnel.
LE DÉPOUILLEMENT
Après les élections législatives du 31 juillet 2022, les sénégalais attendent toujours les résultats sortis des urnes. C’est ainsi que l’on revient sur la procédure allant du dépouillement jusqu’à la proclamation définitive des résultats. Au Sénégal, les dépouillements des élections se déroulent dans des conditions prévues par le Code électoral. Lequel code garantit la sincérité du verdict des urnes. D’abord au sein des bureaux de vote, au-delà des membres du bureau de vote, des représentants de la CENA et des partis ou coalitions de partis politiques, les scrutateurs assistent aux dépouillements comme le dispose l’article LO.83 du Code électoral. Mieux, les dépouillements se font très souvent devant des observateurs nationaux et internationaux. En général, seules les formations et coalitions politiques ayant un fort ancrage sociologique peuvent se prévaloir d’être représentées dans la quasi-totalité des bureaux de vote.
LA PROCLAMATION DES RÉSULTATS
Après les dépouillements, la proclamation des résultats du scrutin se fait à différentes étapes suivant une procédure bien définie par le Code électoral plus particulièrement en son article LO. 86. Après la lecture à haute voix des résultats, le procès-verbal est signé par les différents membres du bureau de vote dont les mandataires des partis et coalitions politiques qui disposent chacun des copies certifiées des résultats sous la constatation des observateurs nationaux et internationaux. Selon un document que nous avons parcouru, les résultats sont ensuite affichés devant la porte du bureau de vote par le Président dudit bureau avant que tous les résultats du centre de vote (CV) soient communiqués à la Commission Départementale de Recensement des Votes (CDRV) qui, après publication des résultats officieux, les transportent vers la Commission Nationale de Recensement des Votes (CNRV). Le transport des résultats du CV à la CDRV puis à la CNRV dans des enveloppes scellées se fait toujours sous escortes policières.
La proclamation des résultats provisoires : Après la collecte de tous les résultats officieux des CDRV, la Commission Nationale de Recensement des Votes dirigée par le Premier Président de la Cour d’Appel de Dakar (CAD) procède à la publication des résultats provisoires du scrutin. Il faut rappeler que la proclamation provisoire des résultats des élections nationales (élection présidentielle et élections législatives) est du ressort de la CAD. Notons qu’en matière électorale, les magistrats ne dépendent pas du Ministère de la Justice. Ce qui les met, en principe, à l’abri de toutes pressions du pouvoir exécutif.
Toutefois, les prérogatives réservées à la Cour d’Appel en matière électorale, plus particulièrement à l’occasion des élections nationales (présidentielle et législatives), sont exercées par la Cour d’Appel de Dakar (CAD) conformément à l’article LO.25 du Code électoral.
Il faut noter que non seulement les résultats sont diffusés en temps réel à travers les médias, mais depuis la présidentielle de 2012, ils ont été mis en ligne par département. Ce qui renforce la sincérité et la transparence du scrutin.
LE CONTENTIEUX ÉLECTORAL
Du dépôt des candidatures à la proclamation des résultats officiels du scrutin, les organes chargés de proclamer lesdits résultats peuvent être amenés à vider le contentieux électoral dans les conditions de délai bien déterminées par le Code électoral en fonction des élections (nationales ou locales). En matière électorale notamment lors des élections nationales, le Conseil constitutionnel reçoit les candidatures et délibère sur leur validité, il reçoit les résultats provisoires proclamés par la Cour d’appel de Dakar, statue sur les éventuels recours et réclamations avant de proclamer les résultats définitifs.
LA PROCLAMATION DES RÉSULTATS OFFICIELS
A la suite de la proclamation des résultats provisoires, la proclamation des résultats définitifs des élections nationales (présidentielle et législatives) relève de la compétence du Conseil constitutionnel (CC) et celle des élections régionales, municipales et rurales est du ressort des Cours d’Appel. Les résultats officiels font l’objet de publication dans le journal officiel, bureau de vote par bureau de vote, par les soins du Président du Conseil constitutionnel ou du Premier Président de la Cour d’Appel en fonction des élections. Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucune voie de recours.
SADIO-DESIRE, LA RECONNAISSANCE JUSQU’AU… «BUT» !
Le Sénégalais fait recruter son ami béninois au Bayern :
«Il était très protecteur envers moi. Il m’aidait dans tout, sur et en dehors du terrain.» Ces propos sont de Désiré Segbe Azankpo qui aime souvent répéter ce genre de témoignage envers son pote de toujours, Sadio Mané. Et le nouveau joueur du Bayern le lui rend bien pour avoir posé un acte fort en convainquant les dirigeants bavarois de recruter l’attaquant béninois.
L’une des images fortes qui ont enveloppé le transfert de Sadio Mané au Bayern est celle où l’on voit au niveau de toutes les séquences, le Sénégalais côte à côte avec son ami béninois, Désiré Segbe Azankpo. Parmi ces images, celle très virale où l’on voit les deux potes faire ensemble du décrassage au lendemain de la signature du Ballon d’Or chez les Bava¬rois.
Et pour couronner le tout, confirmant la forte complicité entre les deux hommes, il y a cette grosse info ce week-end du recrutement de Serge Segbe par le Bayern.
En effet, l’équipe de Munich a engagé pour les deux prochaines saisons, l’attaquant international béninois (29ans). En attendant l’officialisation, l’Ecureuil, passé par la France, l’Angleterre, la Roumanie et la Slovaquie, va découvrir un nouveau championnat.
Présent à Munich depuis la signature de Sadio Mané, son meilleur ami, Désiré a été secrètement mis à l’essai par le Bayern Munich. Après deux semaines de tests concluants, le club allemand a offert un contrat au joueur formé à Génération Foot. L’Ecureuil aux 15 sélections va d’abord démarrer avec la réserve du Bayern espérant par la suite quelques convocations avec Julian Nagelsmann.
«Il a signé depuis le 28 Juillet. Il était reparti en Roumanie dans la semaine pour régler quelques problèmes personnels. Et c’est après sa visite médicale que l’information a fuité. Car il n’était plus sous contrat avec Dunkerque. Pendant les négociations avec Dunkerque, il avait inséré une clause dans son contrat, laquelle stipule qu’il serait automatiquement libre si le club était relégué en National. Ce qui a été le cas à la fin de la saison dernière», a confié l’entourage du joueur.
Evidemment tout est parti d’un «coup de pouce» de Sadio Mané qui va encore évoluer dans le même club avec son ami de toujours. Ce n’est pas, en effet, la première fois que les deux néo-Bavarois évoluent dans la même équipe. Formés ensemble à Génération Foot, au Sénégal, ils s’étaient retrouvés au Fc Metz avant le transfert du Sénégalais en Autriche.
Serge, le «marabout» de Sadio
Une certaine complicité qui a pris naissance à Déni Biram Ndao. Serge raconte : «Sadio et moi, on s’est connus à mon arrivée à Génération Foot à Dakar. Ça a tout de suite marché entre nous. Il était très protecteur envers moi. Je ne comprenais pas la langue, les mentalités. J’étais dans un monde nouveau. Lui me traduisait les choses en wolof, il m’aidait dans tout, sur et en dehors du terrain. Ça s’est fait naturellement. On était tout le temps ensemble, même dans le bus. Ensuite on est venus à Metz, lui quelques mois avant moi. Metz était au courant de notre amitié. Du coup, on nous a permis de partager la chambre 16 au centre, sachant qu’on était deux par chambre. Je suis arrivé là et j’avais donc ma place réservée. Par la suite, il a été transféré en Autriche au Red Bull Salzburg. On a continué à se soutenir à distance. On était très attachés l’un à l’autre et c’est toujours le cas. On s’appelait sur Skype à l’époque. Jusqu’à aujourd’hui, on passe pas mal de notre temps libre en Facetime. Quand j’avais du temps libre et que c’était possible, je partais le voir en Angleterre. Idem pour lui dans l’autre sens. Cette amitié tient parce qu’elle est naturelle.»
«Je lui ai dit : «C‘est ta Can, tu vas la gagner»»
Au-delà de cette forte amitié, Serge est aussi un «marabout» de Sadio pour avoir prédit son sacre lors de la dernière Can. «Pour la finale de la Can face à l’Egypte, Sadio ne m’a rien promis, mais j’avais espoir du fond du cœur qu’il allait la gagner. Moi, je lui ai dit au début de la compétition : «C‘est ta Can, tu vas la gagner.» Et quand je lui prédis des trucs, ça arrive tout le temps. Quand il est arrivé à Salzbourg en 2012, je lui ai dit qu’il allait y faire deux ans avant de partir dans un club anglais ou allemand. Et quand il est parti à Southampton, je lui ai dit qu’il allait y faire deux ans avant de cette fois-ci signer chez un gros de Premier League.»
Reconnaissant jusqu’au bout, l’enfant de Bambali ne se sépare plus de son ami avec qui il va vivre sous le toit bavarois.
MUSIQUE ARABE, LA RENAISSANCE DE OUM KALTHOUM ?
«La Dame», «La Voix des Arabes», «L’Astre d’Orient». Autant de surnoms donnés à la mythique Oum Kalthoum. Mais peut-on faire revivre un mythe ?
«La Dame», «La Voix des Arabes», «L’Astre d’Orient». Autant de surnoms donnés à la mythique Oum Kalthoum. Mais peut-on faire revivre un mythe ? C’est le pari de la société dubaïotte NDP, qui a ressuscité la diva, en hologramme, en un concert au Palais des Congrès de Paris le 9 juillet dernier. Rencontre avec le chef d’orchestre égyptien, Mostafa Fahmy, directeur artistique de ce projet.
Pour beaucoup, Oum Kalthoum incarne la fu¬sion avec le public durant des concerts de légende. Le fait de la faire revivre virtuellement peut sembler paradoxal…
C’est vrai, entendre la voix de Oum Kalthoum suffit à nous faire rêver et à nous transporter dans une ambiance de transe. L’hologramme et l’orchestre renforcent cet effet et apportent une dimension humaine réelle. Ce concert permet de voyager dans le temps.
Cela exprime une nostalgie ?
Bien sûr ! Surtout en France, le seul pays d’Europe où Oum Kalthoum s’est produite ! Pour beaucoup d’Arabes, revivre cela en 2022, c’est très important. On reçoit beaucoup de lettres enthousiastes, surtout de femmes, qui disent qu’elles viendront avec leurs parents ou leurs grands-parents.
Pourquoi surtout les femmes ?
C’est un symbole féministe. Oum Kalthoum a été très forte dans une époque très masculine, c’est pourquoi on l’appelait «La Dame». Elle a été présidente du Syndicat des musiciens, côtoyé des Présidents, a chanté pour son pays (notamment en versant tous les cachets de ses concerts à l’Egypte après la défaite de la Guerre des Six jours, Ndlr). Cela a contribué à en faire une idole pour les femmes.
Pourquoi la faire revivre en hologramme ?
Ses concerts étaient un moment sacré dans le monde arabe. Beaucoup ont rêvé d’y assister et n’ont jamais pu le faire. Cela permet aussi de voir le travail technique effectué pour avoir l’impression d’une chanteuse réelle en face de soi. Le visage a été reconstitué à partir de celui de Oum Kal-thoum. Pour son corps, c’est Sabreen, une actrice qui a joué son rôle dans une série à grand succès, qui a mimé sa gestuelle.
Vocalement, comment cela va-t-il se passer ?
La voix originale de Oum Kalthoum est travaillée avec des techniques de son particulières pour être synchrone avec l’hologramme et l’orchestre qui jouera en live. NDP a déjà organisé des concerts avec des hologrammes de Oum Kalthoum et de Abdel Halim Hafez.
En France, la veuve de Johnny Hallyday s’était montrée réticente à l’utilisation de l’hologramme de son époux, déplorant l’absence de jurisprudence sur l’utilisation d’hologrammes de défunts…
Je crois que c’est lié aux intentions. La famille de Oum Kalthoum a donné son accord parce qu’il s’agit d’honorer sa mémoire et de la faire vivre. Il faut utiliser les nouvelles technologies de la bonne manière, en ne faisant revivre que des moments qui ont existé.
Dans Oum Kalthoum, l’âge d’or à Dubaï, vous dirigiez un orchestre et une chanteuse qui l’interprétait. Ici, c’est un hologramme. Qu’est-ce que ça change ?
Ce sont deux missions très différentes. En comédie musicale, c’était très proche de l’opéra. Là, je dirige les musiciens et je fais aussi le lien entre eux et la voix de Oum Kalthoum. Je travaille avec des partitions minutées, très précises pour être en harmonie avec sa voix.
Pourquoi mélanger votre orchestre «Les Cordes croisées» à la vraie voix de Oum Kalthoum ?
Les quinze musiciens des Cordes croisées viennent d’Egypte. Ce sont des spécialistes de la musique de Oum Kalthoum. Une partie du spectacle sera chantée par Sanaa Nabil, son arrière-petite-nièce. C’est un honneur symbolique d’avoir la vraie voix de l’Astre de l’Orient sur scène et celle de son arrière petite-nièce de dix-neuf ans. Elle chantera une chanson de Oum Kalthoum. Elle a une voix et un talent incroyables ! C’est une étoile montante qui a déjà un succès énorme dans les pays arabes. Cela fait quatre ans qu’elle interprète des chansons de Oum Kalthoum, c’est une école très exigeante. C’est son premier concert en France. J’aimerais que cela soit le premier pas pour la découvrir en Europe.
Est-ce qu’elle incarne la vivacité musicale de l’Orient ?
Bien sûr, parce qu’elle a 19 ans, qu’elle chante divinement et ne va pas chanter que des chansons de Oum Kalthoum ! Mais Sanaa fait aussi le lien entre le passé et le présent. J’ai découvert la passion pour la musique arabe en France grâce à celle du public qui a toujours soif de ces musiques classiques égyptiennes. D’où l’idée de créer l’orchestre des Cordes croisées pour faire un lien entre la France et l’Egypte. Pour nous, c’est très important de jouer à Paris. Cet évènement sera musical et magique.
LA SATIRE RENAIT AVEC «LE POLITICIEN»
Après 25 ans d’hibernation, le journal «Le Politicien» est réapparu sur le marché le 29 juillet dernier, relançant ainsi ses activités.
Après 25 ans d’hibernation, le journal «Le Politicien» est réapparu sur le marché le 29 juillet dernier, relançant ainsi ses activités. Couplé à un site internet qui n’est pas la réplique du journal mais son complément, d’après son directeur de publication, Pape Samba Kane, le premier numéro de l’hebdomadaire satirique est déjà en ligne sur Le Politicien.sn mais aussi dans les kiosques.
«La réapparition du Politicien dans l‛espace médiatique à la veille de la fin de la campagne des Législatives du 31 juillet 2022, dans une ambiance rappelant le contexte historique de l‛émergence des précurseurs de la liberté dans les médias populaires, annonce la renaissance d‛un journal qui fut un des organes de presse les mieux informés de son époque, les plus craints des hommes et femmes exerçant le pouvoir, et de franges importantes de l‛opposition », a écrit Mamadou Sy Albert, Conseiller éditorial du nouvel hebdomadaire satirique, dans son numéro 000 du vendredi 29 juillet 2022, qu’il a intitulé «La renaissance du Politicien. Préserver l’héritage.» Ce journal, précurseur de la presse libre, indépendante et de l’analyse du champ de la politique, fondé en 1977 par Mame Less Dia, a connu beaucoup de péripéties avant de s’arrêter définitivement, il y a 25 ans. Aujourd’hui, Le Politicien réapparaît à nouveau dans le paysage médiatique sénégalais.
25 ans après…
L’histoire de ce journal semble être assez singulière. Elle peut se confondre avec la personnalité de son directeur de publication, qui se trouve être aujourd’hui, Pape Samba Kane, journaliste de la presse satirique et politique, écrivain et essayiste. Son nom a été un temps synonyme de portraits corrosifs qu’il brossait des hommes politiques dans les pages du Cafard libéré. Selon lui, ce pays mérite un pareil journal pour animer davantage le débat public. «Nous pensons et nous ne sommes pas les seuls, que ce pays a besoin d’un journal satirique. C’est un pays démocratique, multi-partisan et où la presse est plurielle, libre et indépendante depuis très longtemps», soutien Pape Samba Kane qui a fait ses premières armes de journaliste dans cette rédaction du Politicien à partir de 1980 avant de fonder le Cafard libéré avec des amis.
Hommage à Mame Less Dia
PSK comme on l’appelle familièrement, rappelle qu’au Sénégal, depuis 1977, de nombreux journaux satiriques ont été créés (Le Politicien, Le Cafard libéré, La Vache qui rit), mais ils n’ont pas vécu longtemps. «On s’est retrouvés aujourd’hui avec une démocratie devenue plus vieille et beaucoup plus expérimentée. Comment nous sommes-nous retrouvés avec un pays sans journal satirique depuis plus de 25 ans ?», s’interroge-t-il. Selon lui, la demande existait parce que le manque était là et ce vide-là, dit-il, il fallait le combler.
Reçu sur Le Politicien.sn jusqu’au prochain numéro où il sera crypté en iBook et vendu dans les kiosques en tant que papier, Le Politicien a trouvé son slogan : «La démocratie commence par la liberté de la presse.» Pour le journaliste Pape Samba Kane, le journal est sorti avec l’idée de faire comme le faisait Mame Less Dia. L’esprit demeure le même. «Nous avons la même tonalité satirique ouverte pour faire le même journal dans un contexte différent. Donc nous avons fait recours au passé mais nous ne sommes pas dans un retour au passé. Et le premier signe de cela, c’est que ce journal est couplé à un site internet qui n’est pas la réplique du journal mais qui est son complément», explique-t-il.
A travers ce journal qui est aussi en version électronique, sur internet où les lecteurs peuvent accéder à des dessins, à des textes plus ou moins amusants, PSK rend un hommage à Mame Less Dia. «J’ai autant de raisons que de rendre hommage à Mame Less Dia. Sans lui, je ne serais pas entré dans cette profession qui m’a donné beaucoup de satisfaction», a-t-il évoqué. Ce journal raille les hommes de pouvoir, donc les politiciens. «Ce que nous voulons faire, c’est d’amener dans le débat public, un autre discours que celui qui l’a envahi et qui nous mène à des événements sanglants», témoigne-t-il.
L’EPT DE THIES ACCUEILLE LA PREMIERE PROMO DES CLASSES PREPARATOIRES AUX GRANDES ECOLES
C’est la grande révolution de la rentrée. Après des années de tergiversation, les autorités ont décidé de franchir le pas : les nouveaux bacheliers avec mention Très bien ou Bien peuvent intégrer les Classes préparatoires aux grandes écoles (Cpge) Sénégal
C’est l’Ecole polytechnique de Thiès et non le Lycée d’excellence scientifique de Diourbel qui va accueillir les classes préparatoires aux grandes écoles dès la rentrée prochaine. Bien sûr, elles sont ouvertes aux bacheliers avec une mention «Bien et Très bien». Les disciplines de base restent les maths, sciences physiques, la chimie, les Svt, la philosophie et le français.
C’est la grande révolution de la rentrée. Après des années de tergiversation, les autorités ont décidé de franchir le pas : les nouveaux bacheliers avec mention Très bien ou Bien peuvent intégrer les Classes préparatoires aux grandes écoles (Cpge) du Sénégal. Elles seront ouvertes la rentrée prochaine, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation. Evidemment, le recrutement se fera sur dossier et sur la base des résultats au baccalauréat 2022 avec notamment les meilleures notes obtenues dans les disciplines de base (maths, physiques, chimie, Svt) et en philosophie et français.
Les cours démarreront avec deux filières scientifiques. Il s’agit de Maths-physique-sciences de l’ingénieur (Mpsi) pour 25 candidats et Physique-chimie-sciences de l’ingénieur (Pcsi) pour 25 autres candidats avec en priorité les bacheliers des séries S1, S2, S3. «Tout candidat bénéficiera d’une bourse d’excellence locale pour intégrer les Classes préparatoires aux grandes écoles», informe un communiqué.
Après avoir longtemps misé sur le Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, le Mesri a décidé finalement de les installer à l’Ecole polytechnique de Thiès (Ept). Dès le départ, ce choix n’avait obtenu l’assentiment de plusieurs personnalités de l’enseignant, car les travaux du lycée sont loin d’être achevés, les parties supérieures des bâtiments sont inachevées. L’équation des infrastructures a poussé les autorités à installer les «Prépa» à l’Ept où les commodités sont déjà existantes en attendant la mise en place d’une plateforme infrastructurelle, car les autorités ont acquis un site de 16 ha à Diourbel pour les y ériger. Marqué par la disparition volontaire de Diary Sow, le Président Sall avait donné en juin 2021 des instructions à son gouvernement de travailler à mettre en place des classes préparatoires au Sénégal sur le modèle du Lycée Louis-le-Grand, l’Ecole normale supérieure où ont été formés des centaines de jeunes sénégalais. Pour gagner ce pari, le Sénégal s’appuiera sur le partenariat avec la France pour compléter et renforcer l’équipe pédagogique car les cours dans les classes préparatoires sont quasi exclusivement dispensés par des enseignants du second degré qui ont réussi au très difficile concours de l’agrégation.