Yewwi Askan Wi surclasse BBY dans Dakar
Les résultats provisoires du département de Dakar sont tombés. Et la coalition Yewwi Askan wi a surclassé celle de Benno Bokk Yakaar dirigée par le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye. Le candidat de Yewwi Askan wi, Barthélemy Dias a doublé le score de la mouvance présidentielle. Selon la commission départementale de recensement des votes, sur 311 778 suffrages valablement exprimés dimanche, la coalition Yewwi Askan-wi a obtenu 190 131 voix, contre 93 493 voix pour Benno Bokk Yakaar (BBY). La coalition Wallu-Sénégal arrive en troisième position avec 11 166 voix. Elle est suivie par Les Serviteurs/MPR de Pape Djibril Fall avec 8 273 voix, l’Alternative pour une assemblée de rupture (AAR Sénégal) obtient 4 433 voix, la coalition Bokk Gis Gis Liggéey se retrouve avec 2 355 voix, Naataangué Askan wi a 1 306 voix et Buntu-Bi 621 voix. A rappeler que le département de Dakar compte 686 043 électeurs.
Thiès : BBY et le centre de vote du quartier Route de Dakar 2
L'honneur de Benno Bokk Yakaar (Bby) a été sauvé à Thiès par le centre de vote du quartier Route de Dakar 2, qui a échappé à la razzia de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Sidy Moctar Coly, président des ressortissants casamançais de Thiès, a tenu un point de presse, pour revendiquer la paternité de cette victoire qui s'inscrit, selon lui, dans sa mission de porter haut et de promouvoir la politique du Président Macky Sall. Il a félicité les militants et amis qui lui ont permis de tout rafler. Pour Sidy Moctar Coly, lors de sa rencontre avec Idrissa Seck, il lui avait clairement indiqué la nécessité que tout responsable fasse en sorte de gagner son centre de vote ; et c’est ce qu'il a réussi. Pour l'heure à Thiès, après la débâcle du 31 juillet, les langues commencent à se délier du côté de la grande coalition présidentielle et les accusations et contre-accusations fusent de partout.
Keur Massar : Yaw dame le pion à Bby
La commission départementale de recensement des votes de Keur Massar a publié les résultats provisoires du scrutin de dimanche. Malgré la grande campagne de communication, les moyens financiers colossaux mobilisés et les débauchages de responsables de l'opposition par Benno Bokk Yakaar (Bby), le département de Keur Massar reste Yewwi Askan wi comme aux élections locales. Selon la commission départementale de recensement des votes, l’intercoalition Yewwi-Wallu a obtenu 55.275 voix contre 35.637 pour Benno Bokk Yakaar soit un écart de plus de 19 000 voix.
Louga : Benno Bokk Yaakaar sort vainqueur
Les résultats provisoires publiés par la commission départementale de recensement des votes de Louga ont donné la coalition Benno Bokk Yaakaar victorieuse avec 42.513 voix contre 41.302 pour celle de Yewwi Askan Wi. Ce qui donne un écart de 1 310 voix. Pourtant les premières tendances vulgarisées donnaient une avance considérable à la coalition Yewwi Askan Wi. A la préfecture de Louga, les résultats provisoires du département qui étaient affichés vers 22h donnaient bel et bien Yewwi vainqueur avec 46,23% contre 45,20% pour Benno Bokk Yaakaar. Seulement la tendance s’est inversée avec l’apport des autres communes comme Ganda, Syer et Guet-Ardo. Ainsi les candidats de Bby, Thioro Ndiaye Diongue et Demba Ka vont siéger à l’hémicycle. Mais hier, les responsables de la coalition Yaw sont montés au créneau pour réclamer leur victoire. Pour eux, il y a eu « bourrage des urnes » dans la commune de Syer située à 52 kilomètres de Louga. Si le contrôleur et le superviseur de la CEDA ont avancé avoir perdu leurs documents, le bureau de la CEDA a pourtant pu, par l’entremise de Papa Pikaly Lo membre n°2 de la CEDA, récupérer des résultats qu’il a remis à la secrétaire pour saisie, affirment nos confrères de Pressafrik. L’opposition parle d’incohérences et entend aller jusqu’au bout.
Résultats provisoires attendus au plus tard vendredi
Après le scrutin de dimanche dernier, le processus électoral suit son cours normal. A la suite de la publication des résultats provisoires par les commissions départementales de recensement des votes, le président de la commission nationale de recensement des votes, assisté de ses membres, a réuni hier les mandataires des différentes coalitions pour démarrer les travaux de compilation des procès-verbaux. D’après Dakaractu, la commission nationale de recensement des votes donnera au plus tard vendredi les résultats provisoires avant de filer le dossier au Conseil constitutionnel pour les résultats définitifs. Le mandataire national de la coalition Benno Bokk Yaakaar, Me Ousmane Sèye, de la coalition Yewwi Askan wi, Déthié Fall, Maguette Sy de Wallu Sénégal etc. ont pris part à la rencontre.
Kaolack : Yewwi annonce un recours
La coalition Yewwi Askan Wi (Yaw) ne détient pas les mêmes chiffres que la commission départementale de recensement des votes de Kaolack. Face à la presse hier, le porte-parole du jour, Baye Mbaye Niass soutient que Yaw ne reconnaît pas les chiffres véhiculés dans le département de Kaolack. À l’en croire, Yewwi Askan Wi récuse les résultats provisoires et appelle à la vigilance en attendant la publication des résultats définitifs. Il annonce le dépôt d’un recours pour faire échec à la fraude.
Marche des travailleurs de Sen’eau samedi prochain
Le mouvement d’humeur de l’intersyndicale des travailleurs de Sen’eau ne faiblit. Après une série de grèves, les travailleurs annoncent une marche pacifique pour le samedi 06 août 2022 àpartir de 10h, qui prend départ devant le siège de la Direction Générale de Sen’Eau. D’après un communiqué de l’intersyndicale reçu à «L’As», la Direction Générale de Sen’eau, très affectée par l’impact de la grève des travailleurs sur le fonctionnement de l’entreprise, a tenté des manœuvres maladroites visant à pousser l’intersyndicale à suspendre son mot d’ordre de grève contre une éventuelle reprise des négociations, mais sans succès. A ce propos, l’intersyndicale précise qu’elle n’est pas demandeuse d’une rencontre de négociation. En outre, regrettent les travailleurs, au lieu de satisfaire leurs revendications, la Direction générale verse dans des menaces et intimidations pour démobiliser les travailleurs. Mais ce qu’elle ignore, d’après l’intersyndicale, c’est que ces méthodes révolues n’arriveront jamais à bout de la détermination des travailleurs. Aussi les syndicalistes invitent-ils les travailleurs à ne pas répondre favorablement aux réquisitions abusives qui ne respectent pas le code du travail.
A. MBaye se fait avorter avec l’aide de son petit-ami
Si c’était à refaire, les étudiants A. Mbaye et A. Diagne, ainsi que leur complice B. Faye ne commettraient pas l’acte qui leur a valu des démêlés judiciaires. Les deux premiers nommés avaient une relation amoureuse au cours de laquelle ils ne se privaient de rien. Les tourtereaux entretenaient des relations sexuelles sans se protéger. C’est ainsi que la demoiselle A. Mbaye, 19 ans, est tombée enceinte. Ne voulant pas assumer cette grossesse, les jeunes amants ont décidé de recourir à l’avortement. Pour ce faire, A. Mbaye a acheté 4 comprimés “Artotec” moyennant la somme 30 000 Fcfa auprès de la dame B. Faye pour interrompre sa grossesse. Dès qu’elle a ingurgité le médicament, elle a commencé à se plaindre de douleurs au bas-ventre. C’est ainsi qu’elle a été acheminée à l’hôpital où l’homme de l’art qui l’a consultée a diagnostiqué une interruption volontaire de grossesse avant d’alerter la police. C’est ainsi que les hommes en tenue sont entrés en action en interpellant les trois mis en cause. Attraite devant le parloir du tribunal de Dakar pour vente illicite de médicaments et complicité d’interruption volontaire de grossesse, B. Faye reconnaît avoir vendu le produit qui est un anti-inflammatoire cytotique destiné, à la base, à tuer les cellules dans le cadre du traitement de certaines maladies, mais dont la déviance peut causer un avortement. A Diagne (petit-ami de A. Mbaye) avoue qu’il a aidé sa copine à interrompre sa grossesse de deux mois. La fille est également passée aux aveux. Le délibéré sera rendu le 8 août prochain.
Macky Sall lance l’agropole Ouest jeudi
Le Président Macky Sall est attendu jeudi prochain à Malicounda pour lancer le projet agropole ouest. L’annonce est du coordonnateur national du projet agropole, El Hadj Djily Mbaye Lo. Grâce à l’intercommunalité Malicounda-Nguéniène-Sandiara, une superficie de 1 160 hectares est réservée au projet dont les principales filières sont laitière, avicole, horticole et viande avec l’élevage de moutons «Ladoum». Selon M. Lo, plus de 17 milliards de FCFA sont attendus en termes de retombées financières en plus de la création de 3 000 emplois directs et 8 000 emplois indirects. A l’en croire, cet agropole Ouest permettra au Sénégal d’atteindre une production laitière de 10 millions de litres par an avec les 3 000 vaches laitières qui devraient être importées dans le cadre du projet.
22 nouvelles contaminations au covid-19
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a fait état, mardi, de 22 nouveaux cas de coronavirus sur 675 tests réalisés au cours des dernières 24 heures. Sur 675 tests réalisés, 22 cas sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 3,25%. Ces 22 cas sont tous issus de la transmission communautaire dans la région de Dakar (16) et dans les autres régions (06). D’après le bilan du jour, 48 patients suivis ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Le ministère ne déplore aucun décès lié à la pandémie. Aucun cas grave n’est actuellement pris en charge dans les services de réanimation. A ce jour, 87 445 cas ont été déclarés positifs, dont 85 237 guéris, 1 968 décès, 239 encore sous traitement. Le ministère indique que 1 502 148 personnes ont été vaccinées, depuis le lancement officiel de la campagne de vaccination en février 2021.
Projet de carte numérique des sols d’Afrique subsaharienne
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) planche sur un projet de cartographie numérique des nutriments des sols en Afrique subsaharienne et en Amérique centrale. Le communiqué diffusé sur le site Internet des Nations unies informe que le gouvernement des États-Unis va contribuer pour 20 millions USD. « Cette contribution arrive à point nommé et permettra d’intensifier l’utilisation de la cartographie des sols dans les régions où elle est le plus nécessaire et où nous constatons un déclin de l’utilisation des engrais en raison de la hausse des prix», a déclaré le directeur général de la FAO, Dongyu. Le financement servira principalement à mettre sur pied une cartographie ciblée des nutriments du sol dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la FAO a une expérience dans la numérisation des cartes des sols. Contrairement à la cartographie traditionnelle ou manuelle, la cartographie numérique va impliquer la création d'informations spatiales sur les sols par l'utilisation de méthodes d'observation sur le terrain et en laboratoire, couplées à des systèmes d'inférence spatiale et non spatiale des sols.
par Nkolo Foé
POURQUOI LE PROJET POLITIQUE ET CULTUREL MACRON-MBEMBE EST INACCEPTABLE POUR L'AFRIQUE
Nous voulons replacer l'Afrique au cœur de l'histoire universelle, mais au sein du grand bloc civilisationnel afro-asiatique, selon le vœu de Cheikh Anta Diop et conformément aux principes cardinaux de Bandoung
Quelle est la philosophie d'Achille Mbembe que je conteste depuis toujours ?
Cette doctrine est une délégitimation
1. des philosophies de l'émancipation,
2. du nationalisme et des luttes de libération nationales,
3. du panafricanisme.
Sur le plan doctrinal, ses cibles préférées sont :
1. Samir Amin,
2. Cheick Anta Diop,
3. Kwame Nkrumah,
4. Marcien Towa, etc.
Quid de Frantz Fanon ?
Très habilement, Achille Mbembe a réussi à dévitaliser Fanon, avec les mêmes techniques qui ont permis aux marxistes culturels et autres poststructuralistes par exemple de dévitaliser Karl Marx.
Une fois le nationalisme et le panafricanisme repudiés, que propose-t-il à la place ?
Adepte de la mondialisation libérale, Mbembe propose à l'Afrique la sortie du ghetto et la dilution du continent dans le vaste monde. D'où le concept d'Afropolitanisme comme alternative au nationalisme et au panafricanisme.
Ce vaste monde est un peu à l'image de l'Empire métisse US, où les peuples, tantôt s'amalgament et se fusionnent (c'est la théorie de l'hybridité, du métissage et du cosmopolitisme), tantôt s'opposent et se barricadent dans des communautés naines, closes, mais unies par le seul lien du consumérisme.
La dilution de l'Afrique dans l'Empire multiculturel explique la place de choix occupée dans cette doctrine par le postnational, le diasporique, le post étatique, le postidentitaire, le nomadisme, l'hybridité, etc., l'afropolitanisme en étant le couronnement.
La philosophie de Mbembe et de ses amis reflète en fait la vision du monde des diasporas africaines, en exil dans les métropoles postmodernes : New York, Londres, Bruxelles, Paris, Francfort, Toronto, etc.
Le chantage que ces penseurs exercent sur les sociétés occidentales en mobilisant contre elles les questions raciales, ethniques (cf. l'utilisation abusive du mot N/è/g/r/e) ou de genre et de religion vise à obliger les dirigeants de ces sociétés à leur faire de la place, non en tant que citoyens, mais en tant que n//è//g//r//e//s, arabes, asiatiques. Ceci explique la critique de l'universalisme des Lumières et de l'idéal républicain, présentés comme une imposture.
L'alternative ici se trouve donc dans le choix entre la diversité et l'égalité.
Quelle ma perspective, à la suite de mes maîtres vénérés Nkrumah, Cheikh Anta Diop, Samir Amin, Marcien Towa?
Nous prônons la déconnexion, selon une formule de Samir Amin.
Se déconnecter du vaste monde n'implique guère l'ignorance du monde ou encore le repli sur soi. Il s'agit plutôt de se concentrer sur ses propres besoins afin de bâtir un pôle de puissance et de civilisation autonome et souverain.
C'est à partir de cette place éminente que l'Afrique peut revenir vers le monde et dialoguer avec les autres peuples de la terre en acteur majeur et en partenaire égal.
Cela n'a donc rien à voir avec le cosmopolitisme post-moderne de Mbembe ni avec ce que Senghor appelait en son temps l'Empire ou encore la Civilisation de l'universel métisse.
Le monde n'a pas à se métisser ou à se créoliser. Ce qu'il faut aux peuples (à ceux d'Afrique en particulier), c'est la reprise de l'initiative historique dont parlait Aimé Césaire.
Se référant au Brésil et à sa politique de métissage, Cheikh Anta Diop disait que le métissage constituant un processus biologique normal, l'on ne saurait l'ériger en principe politique pour la gestion d'une nation, d'un Etat ou encore du monde.
Bâtir un pôle de puissance et de civilisation autonome implique le démantèlement des zones d'influence et le droit de l'Afrique de commercer librement avec tous les autres peuples du monde, sans intermédiaire.
Dans ce commerce-là, toutes les puissances invitées et amicales seront les bienvenues, y compris, bien sûr la France. Le coeur des Africains est vaste et généreux : il y a de la place pour tout le monde, pour chaque nation de la terre. L'Afrique prône l'amitié avec tous les peuples de la terre, sans exclusive. Elle ne veut pas s'ingérer dans les affaires des autres et l'Afrique n'entend pas que ces derniers s'insèrent dans les siennes.
La fin des sphères d'influence en Afrique est un impératif catégorique et un principe non négociable. Le respect de la dignité de l'Afrique et de ses dirigeants est un autre principe non négociable.
Décrire l'Afrique en termes stercoraires est inacceptable, tout comme traiter les dirigeants africains de "dictateurs" ou de "satrapes" est impardonnable, alors même que nous savons où se trouvent les États fondés sur le génocide et sur les inégalités et la violence de race et de classe. Et ce n'est pas en Afrique. Nous savons aussi qui menace la sécurité et la paix internationales. Ce ne sont pas les États africains. De la même manière, nous savons qui sont responsables du saccage des nations, des massacres de populations, etc. Ce ne sont pas les dirigeants africains.
Achille Mbembe doit le savoir : s'il va rencontrer Macron pour lui demander de sceller un nouveau pacte de servitude avec l'élite comprador ou pour venir organiser la transition à la tête de nos États, alors, il trouvera les indigènes d'Afrique sur son chemin.
La diaspora post-moderne ou comprador n'a aucune légitimité pour parler au nom de l'Afrique et imposer aux Africains une oriention politique et une vision diasporique du monde.
Il existe une différence nette entre les diasporas compradors actuelles et les diasporas du 19e et du début du 20e siècle.
Ces dernières voyaient dans l'Afrique un grand foyer de civilisation autonome à promouvoir et à revitaliser.
Au contraire, les nouvelles diasporas africaines exigent la dissolution de l'Afrique comme pôle de puissance et foyer de civilisation autonome. Pour eux, l'Afrique n'est qu'un simple appendice de l'Empire.
Cette position subalterne, nous la rejetons fermement. Nous voulons replacer l'Afrique au cœur de l'histoire universelle, mais au sein du grand bloc civilisationnel afro-asiatique, selon le vœu de Cheikh Anta Diop et conformément aux principes cardinaux de Bandoung.
Abimté.
UN CONSEIL DES MINISTRES DE TOUS LES DANGERS POUR CERTAINS
L’avenir sombre de certains membres du gouvernement demeure la première conséquence des résultats catastrophiques des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 03/08/2022
« L’avenir sombre de certains ministres de la République demeure la première conséquence des résultats catastrophiques des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022». Cette préoccupation, beaucoup de nos interlocuteurs l’ont exprimée.
« Il est clair que ce mercredi 03 août va constituer la dernière participation de certains membres du gouvernement à la réunion du Conseil des ministres », ajoutent-ils. En effet, estiment-ils, « même si ces ministres avaient pu bénéficier d’un sursis au sortir des élections territoriales du 23 janvier dernier il est clair que cette fois-ci ils ont perdu définitivement leur place dans le gouvernement du président Macky Sall ».
Et d’en déduire que non seulement « le chef de l’État maintenant est à l’aise pour les avoir avertis auparavant » mais encore qu’« il a les coudées franches pour mettre en place un gouvernement sans pression ». Lequel gouvernement, croit savoir Pape Cissé, un observateur de la scène politique à Thiès, « s’inscrivant maintenant dans les perspectives, ne pourra avoir que deux missions, deux tâches fondamentales ». C’est-à-dire « accompagner le président de la République à préparer sa retraite politique, donc l’aider à préparer son départ puisque c’est nécessaire de baisser les armes après deux défaites consécutives, aux locales du 23 janvier et aux législatives de ce dimanche », ou bien, souligne notre interlocuteur, « ce sera un gouvernement de combat, une équipe choc avec de fortes têtes qui vont devoir faire face à l’opposition, lui tenir tête, afin de freiner son élan et relever le défi qu’elle lance au président ».
Dans ce dernier cas, redoute ce cadre d’une société de la place, « on va devoir assister à un mortal kombat entre un régime chancelant et une opposition qui contrôle de puissantes municipalités et, probablement, un Parlement avec un gros budget ». Mactar B. Ndiaye, jeune guide religieux, lui, indique que « maintenant conscients que c’est leur dernier face-à-face avec le président de la République, en Conseil des ministres, certains ministres ont déjà emprunté les sillons des chantiers qui mènent vers les grands marabouts de l’intérieur du pays ». Il pense que « le meilleur enseignement que ces ministres responsables politiques auraient dû tirer de ces élections législatives c’est que, maintenant, ces joutes, c’est une question de proximité avec les populations ».
Édouard Latouffe, responsable APR à Thiès, cadre à la Lonase, lui, de souligner qu’en tout état de cause « c’est un secret de polichinelle que tous les projecteurs ont été braqués sur Thiès, cette ville de Diéry Dior Ndella, réputée rebelle et frondeuse qui a marqué d’une empreinte indélébile l’histoire politique et syndicale du Sénégal ». Il poursuit que « l’absence totale de consensus au sein de l’élite de la majorité n’a pas permis à l’électorat de faire la différence entre la bonne graine et l’ivraie. Mon intime conviction est que les Thiessois ont manqué de lisibilité et de visibilité dans l’appréciation objective du contexte des retrouvailles Macky Sall et Idrissa Seck ». Selon lui, « l’implication personnelle du président Idrissa Seck à ces législatives est assez révélatrice qu’il n’était question en définitive, le 31 juillet, que de décider du destin de Thiès ».
A en croire toujours Édouard Latouffe, « les ambitions du président Idrissa Seck de faire de Thiès l’une des villes les plus prospères du Sénégal sont toujours actuelles. Il en administre chaque jour une éloquente preuve. Son destin étant intimement lié à celui de Thiès. Cette ville a certes énormément fait pour lui. Mais nous devons tous à la vérité de reconnaître qu’il a énormément fait pour sa ville natale. Combien de sacrifices n’a-t-il pas consentis, combien de pénibles épreuves n’a-t-il pas traversées au nom d’un amour filial pour Thiès ? Sa présence dans l’espace du pouvoir a permis à notre ville de sortir la tête de l’eau et se repositionner ». Mais bon, on s’éloigne un peu du dernier Conseil des ministres pour certains de l’équipe sortante…
LES SÉNÉGALAIS VEULENT DES DÉPUTÉS AU SERVICE DU PEUPLE
Le Sénégal a organisé dimanche dernier des élections législatives. Un scrutin au cours duquel 165 députés ont été choisis pour aller porter la voix du peuple à l’Assemblée nationale
Les tendances lourdes des législatives de dimanche dernier montrent une forte percée de l’opposition, notamment de l’inter coalition Yewwi-Wallu au niveau national comme dans la diaspora. Les Sénégalais semblent ainsi souhaiter une véritable séparation des pouvoirs exécutif et législatif. A l’issue du scrutin, après la proclamation officielle des résultats et l’installation des nouveaux élus Place Soweto, nos compatriotes demandent surtout de «sécuriser» les députés pour une 14e législature favorable à la population sénégalaise — et non pas assujettie au pouvoir exécutif — et pour un Sénégal émergent.
Le Sénégal a organisé dimanche dernier des élections législatives. Un scrutin au cours duquel 165 députés ont été choisis pour aller porter la voix du peuple à l’Assemblée nationale. Un peuple qui a accompli son devoir citoyen avec une grande maturité et dans le calme avant de retourner vaquer à ses occupations quotidiennes dès le lendemain du scrutin.
Toutefois, les protagonistes jouent les prolongations puisque les résultats définitifs de ces législatives ne seront connus que vendredi prochain. Des prolongations qui se disputent surtout entre la coalition au pouvoir (Benno Bokk Yaakar) et l’intercoalition de l’opposition (Yewwi-Wallu). Chacun revendique la victoire finale, c’est-à-dire avoir gagné la majorité des départements, comme le soutient la tête de BBY, Mme Aminata Touré, dite «Mimi Touré». Encore que gagner une majorité de « petits » départements n’envoyant à l’Assemblée nationale qu’un ou deux députés ne signifie pas grand-chose si, en face, on aligne des départements « pesant » cinq ou six députés Place Soweto.
Toujours est-il que Mimi Touré a annoncé au cours d’un point de presse que «sa» coalition a gagné 30 départements sur les 46 que compte le pays. La tête de liste nationale de la coalition de la majorité présidentielle devance ainsi la Cena, les Cours d’appel et le Conseil constitutionnel, seuls habilités à proclamer les résultats, surtout le résultat final. L’opposition a d’ailleurs apporté une réplique tout en dénonçant ce qu’elle appelle une «mascarade» de Benno.
Une confrontation à distance dénoncée par les Sénégalais
Une confrontation à distance qui ne semble guère plaire aux Sénégalais. Qui demandent de respecter la vérité des urnes. Et surtout de sécuriser les nouveaux élus, comme le soutient Jules Fall. Surtout «pas de deal», a-t-il averti. C’est presque un résumé en filigrane de l’avis de Ousmane Top. Lui, il croit que les Sénégalais ont décidé d’une séparation des pouvoirs législatif et exécutif. Il se dit convaincu que «l’Assemblée nationale ne sera plus une chambre d’enregistrement et d’applaudissements, mais une Assemblée qui votera des lois pour le seul bénéfice du peuple et contrôlera les politiques publiques et l’action gouvernementale». Le sieur Top soutient que le peuple sénégalais, en sanctionnant la législature sortante et le régime en place, met un terme à «la transhumance, à l’égoïsme et à l’égocentrisme».
En outre, il souligne que les députés issus de l’inter coalition Yewwi Wallu seront «surveillés, évalués, personne ne cautionnera ce qui s’était passé aux locales où des maires élus sous la bannière de l’opposition ont déposé leurs baluchons dans le Macky ». «Aucun député de quelque bord qu’il se situe n’a le droit de s’approcher de ce pouvoir finissant. Après les résultats définitifs, une charte doit être signée par tous les députés de l’inter-coalition Yewwi-Wallu dans laquelle ils s’engagent de ne pas rompre ce pacte avec le peuple sénégalais qui fonde énormément d’espoir sur cette nouvelle législature. Faire la politique autrement, sauvegarder les intérêts du Sénégal, n’avoir comme unique cible que le peuple, restaurer sa dignité et se tourner résolument vers le vrai développement où l’avoir, le savoir, le pouvoir... seront entre les mains des Sénégalais exclusivement». Telles sont ses préoccupations.
Pour Ousmane Top toujours, cette nouvelle législature qui se profile «va rompre avec les scandales à l’infini, ces injustices, ces impunités, ces complots, ces détournements et ces assassinats non élucidés. Cette nouvelle Assemblée accueillera des députés du peuple qui n’auront en commun que le Sénégal». Car dit-il, en sanctionnant le pouvoir, les électeurs sénégalais envoient un message fort. Le processus de rectification, de changement et de rupture véritable enclenché depuis les Locales prend forme et sera parachevé en 2024 avec l’enterrement de première classe de ce régime qui a déstructuré et dénaturé ce beau pays».
Pour sa part, Alioune Fall, secrétaire national chargé des jeunes de l’Union pour le fédéralisme et la démocratie (Ufd), dit espérer que tous les nouveaux élus, du pouvoir comme de l’opposition, vont incarner cette représentation uniquement au service du peuple qui seul doit en tirer les bénéfices. Que les députés poseront les véritables débats et pourront faire les réformes tant attendues par les populations. «Nous voulons des députés au comportement exemplaire pour redonner la sacralité à l’institution qu’ils représentent. Nous espérons avoir des députés du peuple et non d’une personne», a-t-il souhaité. Sur ce, Bakary Sadio, lui, trouve que «la transhumance doit être combattue et les députés doivent connaitre leurs rôles, le pourquoi ils sont élus».
LA COMMUNE DE MBOUR DANS L’OPPOSITION, LES PARAMÈTRES DE LA DÉFAITE DE BBY
Selon la compilation des procès-verbaux des 705 bureaux de vote du département faite par l’état-major de Benno Bokk Yaakaar, la mouvance présidentielle aurait obtenu 69.424 voix, soit 48,19 % et Yewwi 65.657 voix, soit 42,8 %, une différence de 3.767 voix
Etienne NDIAYE (correspondant permanent à Mbour) |
Publication 03/08/2022
Les tendances les plus lourdes du scrutin législatif de dimanche dernier dessinent une victoire de la coalition Benno Bokk Yaakar (BBY) dans le département de Mbour. La liste de la mouvance présidentielle serait victorieuse dans dix (10) des seize (16) communes. Me El – Omar Youm et compagnie auraient raflé la mise devant Yewwi Askan Wi à Fissel, Joal-Fadiouth, Malicounda, Ndiaganiao, Ngaparou, Nguéniène, Poponguine – Ndayane, Sandiara, Sessène, Thiadiaye. Les partisans de Dr Mamadou Lamine Diaïté, eux, se sont imposés à Diass, Mbour, Saly, Sindia, Somone, Nguékokh. Ces défaites de la majorité présidentielle dans ces dernières communes sont si surprenantes que les observateurs pointent du doigt des rivalités internes pour les expliquer. Ce même si quelques problèmes de gouvernance apparaissent comme la source de conflits avec les administrés, qui ont décidé de sanctionner des décisions qu’ils ont jugées impopulaires.
Selon la compilation des procès-verbaux des 705 bureaux de vote du département faite par l’état-major de Benno Bokk Yaakaar, la mouvance présidentielle aurait obtenu 69.424 voix, soit 48,19 % et Yewwi 65.657 voix, soit 42,8 %, une différence de 3.767 voix. Le président du comité électoral, Saliou Samb, entouré de ses lieutenants, a tenu un point de presse tard dans la nuit (23 H 45 mn) le dimanche pour annoncer à la presse la « victoire » de la majorité présidentielle. « C’est avec un très grand plaisir et un réconfort que je vous annonce que le département de Mbour reste dans le giron et l’escarcelle de BBY. En effet, nous nous trouvons présentement au quartier général du comité électoral départemental de BBY. Nous avons reçu tous les PV des 16 communes du département et après exploitation de ces PV, nous avons obtenu, nous BBY, ce qui donne une victoire à la coalition BBY dans les 10 communes sur les 16. Nous avons perdu les communes de Mbour, Saly, Nguékokh, Somone, Diass et Sindia » a déclaré le président du Conseil départemental. A l’arrivée, la victoire de la liste beige - marron est beaucoup plus nette. La commission départementale de recensement des votes qui vient de publier à l’instant où nous écrivons ces lignes les résultats provisoires, attribue à Benno Bokk Yaakaar 68.413 voix contre 63.796 à Yewwi Askan, soit un écart de 4.617 voix. BBY engrange donc 850 voix de plus que précédemment annoncé.
Déroute des partisans de Cheikh Issa Sall
Cette victoire annoncée de Benno Bokk Yaakaar cache mal la déroute des partisans de Cheikh Issa Sall dans la commune de Mbour. La capitale de la Petite côte dirigée par le président du mouvement AM/DEM (Agir avec Macky pour le Développement de Mbour) est tombée dans l’escarcelle de l’opposition sans aucune autre forme de procès. La liste beige-marron y est devancée par celle de Yewwi Askan Wi de 3831 voix, soit 18. 816 voix contre 22.647 à leurs concurrents. C’est la première fois en effet dans l’histoire politique de la commune qu’une liste d’un parti au pouvoir est défaite lors d’un scrutin législatif. « Pas important », diront les concernés car l’essentiel c’est la victoire à l’échelle départementale. Mais, cette défaite dans la commune est très symbolique. Elle l’est surtout pour le maire Cheikh Issa Sall qui aspire au leadership dans sa formation politique et partant au sein de la mouvance présidentielle dans le département.
Des frustrations internes pointées du doigt
Mais qu’est ce qui donc aurait perdu les partisans du président Macky Sall dans la commune lors de ces élections ? Pour la plupart des Mbourois que nous avons interrogés, il faut d’abord pointer des querelles internes au sein de la coalition où l’investiture de la députée sortante Yacine Ndao sur la liste départementale a fait grincer les dents à bon nombre de ses camarades du Parti Socialiste qui n’ont pas apprécié sa trahison lors des dernières locales. Investie alors sur la liste majoritaire du Parti Socialiste dirigée par le maire sortant El –Hadj Fallou Sylla, la concernée avait fait faux bond à sa famille socialiste pour rejoindre la liste concurrente de Cheikh Issa Sall de l’Apr bénie par le Président Macky Sall. Une frange des jeunesses socialistes de la commune ne s’est même pas privée d’initier une campagne de dénigrement contre leur « maman ».
Le slogan « tout sauf Macky ». Cette même raison qui a poussé les jeunes socialistes à se rebeller a été valable chez bon nombre militants du mouvement AM/DEM de Cheikh Issa Sall qui n’ont pas digéré du tout l’investiture du leader du parti Lou Jot Yomb à la deuxième place de la liste départementale alors qu’Omar Sy était un des adversaires du maire lors des dernières locales. Frustrés, ils n’ont pratiquement pas battu campagne. Il faut ajouter à cette raison évidente, la question foncière qui continue encore d’alimenter beaucoup de polémique. Le programme de régularisation foncière initié au quartier Falokh a été un moment source d’une vive tension. Certains occupants des lieux sont très remontés contre la décision prise par l’autorité municipale de suspendre la délivrance des actes administratifs le temps d’y voir plus clair dans ce lotissement initié par l’équipe sortante. Ils sont allés jusqu’à suspecter l’équipe du maire de faire de la spéculation sur le site au profit des militants de Cheikh Issa Sall.
Coté infrastructures, la souffrance des chauffeurs de taxis empruntant l’axe croisement hôpital Thierno Mansour –Barro, intersection de la Route nationale 1 à hauteur du stade Caroline Faye, n’ont cessé de crier leur détresse face à l’état chaotique de ce tronçon routier long de 1, 6 km qui a tardé à être réhabilité dans le cadre de Promovilles. Ce n’est que jeudi dernier, à quelques jours du scrutin, que le maire a procédé au lancement des travaux.
Dans certains quartiers comme Zone Sonatel, les populations ont toujours le sentiment de n’être pas des citoyens à part entière de la commune car il n’y passe aucun camion de ramassage des ordures. Pire, elles ne disposent pas d’eau potable faute de branchements sur le réseau de la SEN’EAU.
Élu maire avec un score de 38 % seulement devant 9 autres adversaires, Cheikh Issa Sall, qui pensait pouvoir résister face à l’opposition grâce à son propre mouvement AM/DEM implanté dans les 42 quartiers de la ville, n’a pas su résister face à la déferlante de Yewwi Askan Wi qui s’est emparée de treize (13) des dix – neuf (19) centres de vote de la commune.
Diass, Mbour, Nguékokh, Saly, Sindia, Somone : des défaites, plusieurs causes
Toutefois, il n’y a pas que Cheikh Issa Sall qui a perdu chez lui au niveau des responsables de la mouvance présidentielle. L’histoire retiendra aussi que c’est la première fois que le maire de Saly est défait.
Perçu comme un baobab à Saly Portudal où il est maire depuis 2009, l’ancien président du défunt conseil rural de Malicounda a toujours gagné dans son fief. Cette fois-ci, Idrissa Mbengue et les siens, après le revers subi aux locales de janvier dernier, ont réussi à infliger à Ousmane Guèye une défaite mémorable, une manière de lui signifier que la capitale du tourisme balnéaire en Afrique de l’Ouest n’est pas une cité imprenable. Même scénarios aussi à Nguékokh, Sindia, la Somone et Diass. Si à Nguékokh, Ahmed Diallo, principal challenger du maire Pape Songo Diouf lors des dernières locales sous la bannière de Geum Sa Bopp est venu renforcer la coalition Yewwi Askan Wi, à Sindia les déboires judiciaires de Thierno Diagne, empêtré dans des scandales sur le foncier, peuvent expliquer largement la décision des électeurs de sanctionner un maire « pas très clean ».
A la Somone, le « vétéran » socialiste Salif Diouf, qui avait surpris l’apériste Bocar Sadji aux dernières locales, n’a pas eu le temps de remobiliser les troupes de Benno Bokk Yaakaar qui ont dû s’effriter avec l’arrivée d’un leader jusqu’ici presque en retrait de la scène politique bien que très en vue dans le domaine du développement local.
A Diass, par contre, Mamadou Ndione, lui aussi fraichement élu maire, s’est heurté à l’hostilité d’une bonne partie de la frange jeune de ses administrés qui n’a pas cautionné elle aussi le gel des opérations production d’actes administratifs sur leurs domaines champêtres, les empêchant ainsi d’entamer des projets de construction. A l’issue de ce scrutin, six maires de la coalition Benno Bokk Yaakaar n’ont pas su mener à bien leurs troupes dans leurs différentes communes. La défaite essuyée face à la déferlante de Yewwi Askan Wi, pour qui connaît leur leader, le président Macky Sall, ne pourrait pas ne pas être sanctionnée au plan politique.
Premier test d’après échec, l’accueil ce jeudi 4 août à Malicounda du chef de l’Etat qui vient procéder à la pose de la première pierre de l’agropole de l’ouest mis en œuvre par l’intercommunale MalicoundaNguéniène –Sandiara pour un investissement attendu de 54 milliards de FCFA.
Quels que puissent être les résultats définitifs des élections législatives de dimanche dernier, force est de constater que l’inter-coalition Yewwi-Wallu frôle les 80 députés à l’Assemblée nationale. En réalité, même si l’opposition n’avait que 70 députés dans la future chambre, ce résultat aurait constitué une « dégringolada » de la mouvance présidentielle (Benno Bokk Yakaar) regroupant les membres du gouvernement, les directeurs généraux de sociétés nationales, les maires transhumants, les députés sortants, les hommes d’affaires enrichis à coups de marchés publics, les spéculateurs fonciers et autres chasseurs de fonds politiques. Une véritable grande équipe d’Etat déroutée par de pauvres remplaçants mettant ainsi fin au débat d’un troisième mandat. La conclusion qui s’impose donc pour le président Macky Sall, un dauphin inéluctablement en vue de la présidentielle 2024. L’ancien ministre des Finances Amadou Ba pourrait-il être l’homme de la situation ?
Pour la première fois dans l’histoire politique du Sénégal, le spectre d’un gouvernement de cohabitation plane sur la République. Une chose est sûre : rien que le terme « ballotage » sonne comme une déroute politique de la mouvance présidentielle incarnée par la coalition Benno Book Yakaar (Bby) et regroupant tous les membres du gouvernement sans compter les directeurs généraux de sociétés nationales, les députés sortants, les richissimes hommes d’affaires, les maires transhumants, les mercenaires de dernière minute etc.
Toute cette équipe d’Etat logistiquement et financièrement lotie aurait dans les normes écrasé l’opposition des « tocards » pour offrir une très large victoire au président Macky Sall. Hélas, au finish, c’est une nouvelle déconvenue que vient de subir le camp présidentiel dans la continuité de celle des élections locales de janvier dernier. Selon Dr Momar Thiam, expert en communication politique et sociale, compte tenu des lourdes tendances qui se dégagent depuis dimanche en faveur de l’opposition, force est de reconnaitre que la mouvance présidentielle a subi une « Dégringolada » alors que l’objectif était une « Remondata » après sa déroute lors des élections locales. « En effet, dans plusieurs grands départements, la coalition au pouvoir a dégringolé. Et si les résultats se confirment, le président de la République Macky Sall sera en face d’un vide politique et n’aura pas les coudés franches pour mener sa politique pendant un an et être dans la perspective de 2024.
Et si toutefois le président Macky Sall se trouve dans cette situation de n’avoir pas les moyens de gouverner tranquillement, les dés sont déjà pipés dès lors que le peuple s’est exprimé sans réserve contre un éventuel troisième mandat. Car durant toute la campagne électorale, les leaders de l’inter-coalition Yaw-Wallu ont focalisé leurs discours et mots d’ordre sur un non à un troisième mandat. Donc si les Sénégalais ont donné massivement leurs suffrages à l’opposition qui a battu campagne sur ce thème, c’est parce qu’ils rejettent un troisième mandat. Dans ce cas, le président Macky Sall doit forcément se choisir un dauphin. Mais est-ce que ce futur dauphin aura les capacités techniques et politiques pour supporter la colère des Sénégalais et freiner le rouleau compresseur de l’opposition ? » s’interroge Dr Momar Thiam, communicant et politologue, s’exprimant comme si le président Macky Sall serait dos au mur.
Un dauphinat s’impose !
Une chose est sûre, jamais dans l’histoire politique de notre pays, l’opposition n’avait espéré autant de députés qu’au sortir des élections législatives de ce dimanche 31 juillet 2022. Car la meilleure performance à l’actif de l’opposition remonte à 1993 lorsqu’elle avait obtenu 30 % des sièges soit 36 sur 120 députés. Donc, quels que soient les résultats définitifs du dernier scrutin en date (60, 70 ou 80 députés pour l’opposition par exemple), force est de constater que l’Intercoalition Yewwi-Wallu a acculé le président Macky Sall jusqu’à le plaquer contre un mur. Une mauvaise posture politique qui l’obligerait à trouver un dauphin en vue de la présidentielle de 2024.
Et bien qu’il soit sous l’effet conjugué d’une double pression (interne et externe), il est appelé à réfléchir à l’identité de celui qu’il souhaiterait voir lui succéder dans moins de deux ans. Un dauphin qui serait investi sous la bannière de l’Apr. Ainsi, plusieurs noms sont évoqués ! Les uns sont de hauts responsables politiques de son parti, les autres sont de brillants technocrates qui ont eu à occuper de hautes fonctions sous son magistère. Il y a Aly Ngouille Ndiaye, qui a gagné haut la main à Linguère, Me Oumar Youm, qui a réussi à sauver les meubles dimanche dernier dans le département de Mbour, Abdoulaye Daouda Diallo, qui a confirmé que le département de Podor reste le titre foncier incontesté du président Macky Sall ou encore le brillant technocrate Mouhamadou Makhtar Cissé. Autant de noms de dauphins potentiels. Mais le nom qui revient le plus et avec insistance, c’est celui de l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Amadou Ba. Un ministre qui a fait ses preuves pour avoir été l’un des plus grands pourvoyeurs de fonds au profit de l’Etat du Sénégal. Certains détracteurs objecteront qu’il a été battu dans son fief des Parcelles Assainies lors de ces toutes récentes élections législatives. Seulement, ils ont du oublier que l’ancien ministre Amadou Ba n’était qu’un simple renfort pour la coalition de Bby/Parcelles Assainies. Comme quoi, la responsabilité de la razzia de l’opposition, et donc de la débâcle du camp présidentiel, ne pouvait pas se résumer à un seul responsable de l’Apr, de surcroît une « prête-main ». Il est vrai que tout dauphinat engendre une féroce guerre entre prétendants en vue de gagner les faveurs de l’arbitre de la succession qu’est le président de la République. D’où des fissures profondes qui risquent de se produire au sein de l’appareil de l’État et du parti au pouvoir. Mais le dernier mot revient toujours au peuple souverain.
A moins de deux ans du requiem du régime de l’Apr en place, l’heure du choix d’un dauphin a sonné et les résultats des élections du dimanche l’ont confirmé. Sauf si le président Macky Sall compte ouvrir largement à l’opposition le boulevard de la République menant au Palais présidentiel…
LES TONNEAUX VIDES N’ONT PAS ÉTÉ D’UN GRAND APPORT POUR MACKY SALL
Entre les locales de janvier 2022 et les législatives du 31 juillet, Macky Sall a réussi à débaucher 11 maires de l’opposition. Pour une moisson électorale bien maigre
A l’aune des tendances lourdes du scrutin du 31 juillet d’une coalition présidentielle malmenée par l’opposition dans les grandes villes, l’on peut dire que Macky Sall a échoué dans sa stratégie de débauchage tout azimut des maires et responsables de l’opposition. Au sortir des locales de janvier, Macky Sall avait lancé une « OPA » politique sur des maires de l’opposition. Finalement les premiers résultats des législatives montrent que le patron de la coalition Benno Bokk Yakaar ne s’est retrouvé qu’avec des tonneaux vides.
Entre les locales de janvier 2022 et les législatives du 31 juillet, Macky Sall a réussi à débaucher 11 maires de l’opposition surtout du PDS et de Bokk Guiss-Guiss. Candidat de la grande coalition Gueum Sa Bopp aux élections locales du 23 janvier dernier, Bamba Fall, le maire sortant de la Médina, avait réussi à prendre le meilleur sur Cheikh Ba, candidat de la mouvance présidentielle et patron de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Une victoire d’autant plus retentissante que Cheikh Ba, le candidat favori du scrutin dans cette commune de la capitale, bénéficiait également de l’appui de plusieurs autorités du régime en place parmi lesquelles les ministres conseillers Seydou Gueye et Youssou Ndour.
Le président de la République, Macky Sall, qui avait assisté impuissant à la débâcle de ses troupes conduites par l’alors ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, dans les différentes communes de la capitale quasiment remportées toutes par Barthélemy Dias de la coalition Yewwi Askan Wi et ses protégés, voit alors en Bamba Fall, ancien responsable socialiste et camarade du nouvel édile de Dakar, un messie, un homme providentiel pour limiter les dégâts, voire renverser la tendance lors des législatives du 31 juillet 2022 dans cette circonscription électorale pesant lourd dans le département de Dakar. Bamba Fall qui, en réalité, avait déjà un pied dans le…Macky et s’était servi du mouvement de Bougane Guèye Dany pour rempiler à la tête du conseil municipal de Médina, trahit les populations de sa commune qui, à travers son élection, entendaient sanctionner la gouvernance du régime apériste. Il fausse compagnie, sans en aviser le leader de ce mouvement qui l’a investi, à Gueum Sa Bopp pour rejoindre les prairies marron-beige en mi-février 2022. Kalidou Niass, le mandataire national de Gueum Sa Bopp, digère mal cette défection et soutient que Bamba Fall a planté un couteau dans le dos de Bougane Guèye Dany alors que « la coalition avait pourtant mis les moyens nécessaires pour permettre à son candidat de gagner les élections ». En récompense de sa félonie, Bamba Fall est nommé ministre-conseiller à la présidence de la République. Aussitôt, il invite d’autres maires à suivre son exemple tordu. « Je vais rejoindre le Président et travailler à ses côtés, parce que c’est le moment. On ne peut pas travailler sans que le Président nous accompagne et on a vu que le sacre des Lions n’a été possible que parce que tout le peuple sénégalais a fait bloc autour des champions d’Afrique. A partir de maintenant, je vais travailler pour le Président et je ferai mon possible pour que tous ceux que je pourrais convaincre travaillent pour le Président », expliquait le maire Bamba Fall.
Dimanche dernier, jour du scrutin des législatives, les populations de la Médina lui ont fait payer chèrement sa trahison en lui faisant boire le calice jusqu’à la lie dans les différents centres de vote de la commune, lui et ses nouveaux camarades de la mouvance présidentielle, le réduisant ainsi en un tonneau vide. Et des tonneaux vides, Macky Sall, réputé pourtant être une bête politique, en a ramassés à la pelle avec une naïveté toute déconcertante. Il en avait même fait son sport favori depuis fin janvier dernier.
A la commune de Biscuiterie, le maire Djibril Wade, élu sous les couleurs de Wallu Sénégal aux locales de janvier 2022, rallie ainsi la mouvance présidentielle obnubilée par la remontada dans la capitale où Barthélemy Dias s’est révélé le pire cauchemar du supposé « maître du jeu politique ». Djibril Wade aussi a été désavoué sévèrement dimanche dernier par ses administrés. Il en est de même de Abdoulaye Aziz Gueye, élu édile de Ouakam sous les couleurs du Mouvement des patriotes pour le développement (MPD) et qui a transhumé vers les grasses prairies marron-beige. L’édile de Diourbel, Malick Fall, candidat de Wallu Sénégal, a aussi posé son baluchon à BBY, à la suite d’une audience avec le chef de l’État.
A Tambacounda, le maire de Bala, Amadou Ba, de la coalition Yewwi Askan Wi, a aussi posé ses valises chez Macky Sall. C’est le cas également d’Ismaïla Kaba, l’édile de Kothiary, une localité située dans la même région. Celui de la commune de Ndiébel, Dame Bèye Ba (Yewwi Askan Wi), a retourné sa veste, en rejoignant le camp du pouvoir. Il est suivi par le nouveau maire de la commune de Sadio, dans le département de Mbacké. D’autres maires dans différentes contrées du pays et d’autres responsables de l’opposition à l’instar de Serigne Mansour Sy Djamil et Aminata Lo Dieng, entre autres, vont mordre également à l’appât sans pour autant être d’un quelconque apport pour la mouvance présidentielle.
MAMADOU SY ALBERT : Avec cet échec de BBY, on revient à la case de départ des locales
Pour l’analyste politique Mamadou Sy Albert, ces législatives arrivent dans un contexte difficile pour la mouvance présidentielle qui a été fortement secouée aux élections locales de janvier par l’opposition qu’incarnaient Takhaw Sénégal et Pastef. « Ces élections locales et territoriales qui ont vu l’Apr privilégier ses propres responsables ont révélé que cette formation n’avait plus d’ancrage. Raison pour laquelle, les responsables de ce parti ont modifié la stratégie pour les élections législatives en débauchant tous azimuts des responsables de l’opposition notamment des anciens du Parti socialiste, de Takhawu et de nouveaux maires qui n’étaient pas trop marqués par l’opposition.
D’ailleurs, ce n’est pas par hasard qu’un dispositif a été ainsi mis en place avec un responsable socialiste, le ministre Alioune Ndoye, comme tête de liste à Dakar. Le schéma était de trouver partout des transhumants qui gèrent des mairies et des responsables du Parti socialiste et de l’Afp capables d’être des alternatives. Mais malheureusement pour ces stratèges du camp présidentiel, les électeurs ont sanctionné les transhumants confirmant ce qui s’était passé aux locales.
Et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck est l’exemple typique de la sanction de la transhumance. Autant aujourd’hui Idrissa Seck n’est pas une alternative en tant qu’allié, autant les transhumants qui viennent de l’opposition n’ont pas répondu aux attentes du Président. En plus de cela, les ministres et directeurs généraux en exercice n’ont pas résisté à la poussée de Yewwi et de Wallu », indique notre interlocuteur. A cela, Mamadou Sy Albert ajoute le fait que la liste nationale de Benno Book Yakaar avec une tête de liste, Aminata Touré, déchue de son fauteuil de présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et qui sort d’une défaite, ne présentait pas les meilleures garanties de victoires.
FOOT AFRICAIN, CINQ QUESTIONS POUR LA SAISON 2022-2023
Coupe du monde masculine au Qatar, Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle Zélande, Championnat d’Afrique des nations en Algérie : les prochains mois s’annoncent passionnants pour le football africain
Coupe du monde masculine au Qatar, Coupe du monde féminine en Australie et en Nouvelle Zélande, Championnat d’Afrique des nations en Algérie : les prochains mois s’annoncent passionnants pour le football africain. Voici cinq questions autour de cette saison 2022-2023.
Une équipe africaine atteindra-t-elle le dernier carré de la Coupe du monde au Qatar ?
Cameroun, Ghana, Maroc, Sénégal et Tunisie : ces cinq pays représenteront l’Afrique lors de la Coupe du monde masculine, prévue du 21 novembre au 18 décembre au Qatar. L’une de ces équipes réussira-t-elle ce qu’aucune nation du continent n’a jamais réussi : atteindre les demi-finales du Mondial ? Lors de la dernière édition en Russie, toutes les sélections africaines avaient été éliminées au premier tour. Et il faut remonter à 2010 et à l’élimination des Ghanéens en quarts de finale du Mondial sud-africain pour trouver trace d’un pays d’Afrique proche du dernier carré.
L’Algérie retrouvera-t-elle le sourire avec le CHAN 2022 à domicile ?
Eliminé au premier tour de la CAN 2021, non-qualifié pour la Coupe du monde 2022, le football algérien a perdu le sourire. Le retrouvera-t-il à l’occasion du prochain Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2022), prévu à domicile du 13 janvier au 4 février 2023 ? Cette compétition est loin d’avoir réussi aux Algériens 4e en 2011 et rien d’autre. Pour leur deuxième participation, succèderont-ils aux Marocains, sacrés en 2018 et 2020 ?
Le Cameroun et le Sénégal se qualifieront-ils pour la Coupe du monde féminine 2023 ?
En février prochain, les Camerounaises et les Sénégalaises disputeront des barrages pour la prochaine Coupe du monde, prévue du 20 juin au 20 juillet en Australie et en Nouvelle-Zélande. Y rejoindront-elles les Sud-Africaines, les Marocaines, les Zambiennes et les Nigérianes, déjà qualifiées à travers la CAN 2022 ? Les Lionnes du Cameroun et du Sénégal connaissent déjà quasiment toutes les équipes qui prendront part aux trois mini-tournois de repêchage dont les vainqueurs iront au Mondial 2023 : Chili, Haïti, Panama, Papouasie Nouvelle-Guinée, Panama, Taïwan et Thaïlande. La dixième équipe participante, européenne, sera désignée en octobre prochain.
Une équipe d’Afrique subsaharienne remportera-t-elle à nouveau une compétition interclubs ?
Depuis cinq ans, les équipes d’Afrique du Nord ont encore accentué leur mainmise sur les compétitions interclubs continentales. Depuis le sacre du Tout Puissant Mazembe en Coupe de la Confédération (C2) en 2017, aucune formation d’Afrique subsaharienne ne s’est imposée en coupes d’Afrique de clubs. Les Kaizer Chiefs, en finale de la Ligue des champions 2021, et les Orlando Pirates, en finale de la C2 2022, ont échoué aux portes du titre. Pour trouver trace d’un club d’Afrique de l’Ouest à ce stade, il faut même remonter à 2014 et au revers du Séwé Sport (Côte d’Ivoire) face à Al Ahly, en Coupe de la Confédération. Pour bien préparer la prochaine Champions League, quatre clubs ouest-africains ont donc décidé de s’affronter du 21 au 25 août en Guinée, à l’occasion de la West Africa Champions Cup : Horoya, l’Académie SOAR, Djoliba (Mali) et Casa Sports (Sénégal).
Quel pays obtiendra l’organisation de la CAN 2027 ?
Pour l’heure, le Botswana et la Namibie font front commun pour co-organiser cette 36e Coupe d’Afrique des nations. L’Ouganda et la Tanzanie se sont également rapprochées. La Zambie pourrait également se lancer. Toujours est-il que la Confédération africaine de football (CAF) n’a toujours encore lancé officiellement d’appel à candidatures pour accueillir cette CAN 2027.
(rFI.Fr)
LES LÉGISLATIVES TOUJOURS À LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS DE CE MERCREDI
Les élections législatives dont les résultats provisoires sont attendus d’ici vendredi sont toujours à la Une des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Dakar, 3 août (APS) – Les élections législatives dont les résultats provisoires sont attendus d’ici vendredi sont toujours à la Une des quotidiens reçus mercredi à l’APS.
Le Soleil ouvre sur ‘’le satisfécit des observateurs’’ électoraux non sans relever que la bataille des chiffres se poursuit entre Benno Bokk Yaakaar et l’inter-coalition Yewwi-Wallu alors que les résultats provisoires de la commission nationale de recensement des votes sont attendus au plus tard vendredi prochain.
A propos des résultats, L’Observateur souligne que ‘’pour la première fois dans l’histoire du Sénégal, l’opposition a pu engranger au moins 50 députés sur la liste majoritaire. L’inter-coalition Yewwi-Wallu réussit le grand saut face au pouvoir qui voit sa majorité écrasante s’éroder’’.
Pour le quotidien L’Info, ‘’s’il y a un fait marquant lors de ces élections législatives, c’est bien la belle réussite de l’alliance électorale entre Yewwi askan wi et Wallu Sénégal’’.
‘’Le Plan Déthié Fall, du nom du polytechnicien et mandataire national de YAW a fait mouche dans plusieurs localités du pays dont Pikine, Saint-Louis, Sédhiou, Tivaouane, entre autres départements où aucune de ces deux coalitions n’aurait pu gagner seule, mais que leur association y a été victorieuse’’, écrit le journal.
Après son ‘’camouflet’’ aux élections locales et sa ‘’bérézina’’ aux législatives, Benno Bokk Yaakaar est ‘’dans le dur’’, dit Sud Quotidien.
Le Vrai Journal explique ‘’pourquoi le bilan matériel’’ de la majorité ‘’n’a pas pesé’’ sur le résultat des élections de dimanche.
‘’Il avait presque tout misé sur son bilan matériel. Alors que les Sénégalais ont manifestement soif d’un système judiciaire impartial, d’une démocratie plus inclusive et d’une gouvernance +sobre et vertueuse+, Macky Sall a mis en avant un bilan en bêton pour rallier le maximum d’électeurs à la cause de sa coalition’’, écrit la publication.
WalfQuotidien livre ‘’les raisons d’un vote-sanction’’ en citant, entre autres, la cherté de la vie, la transhumance politique, le troisième mandat.
Le quotidien EnQuête s’intéresse aux résultats des responsables de la mouvance présidentielle et parle de ‘’fortunes diverses’’. ‘’Les résultats des législatives ont consacré la perte de vitesse de plusieurs cadres de Benno. Les responsables de Dakar, Thiès et Saint-Louis sont à la rue’’, écrit le journal.
Dans Le quotidien Bës Bi Le Jour, le Pr Ndiogou Sarr livre un ‘’Cour magistral’’ sur la ‘’cohabitation’’.
’’De la notion de +cohabitation+ tant agitée sur la scène dans la foulée des premières tendances des résultats du scrutin législatif, en passant par le si convoité poste de président de l’Assemblée nationale, ainsi que l’hypothèse d’un Premier ministre issu des rangs de l’opposition, le constitutionnaliste, Ndiogou Sarr, clarifie le débat’’, écrit le journal