Depuis son élection en 2012, le régime de Macky Sall n’a jamais été autant malmené à l’issue d’un scrutin. Même si chaque camp, pouvoir comme opposition, réclame la victoire, force est de constater une décadence politique du côté de la mouvance présidentielle. Des analystes politiques livrent leur lecture.
La Commission nationale de recensement des votes ne devrait pas tarder à communiquer les résultats des élections législatives du 31 juillet 2022. Pendant ce temps, Yewwi Askan Wi (Yaw) crie victoire et Benno Bokk Yaakaar (Bby)fait de la résistance. Mais quoi qu’il en soit, cette percée de l’opposition sonne comme une fin de gloire pour la mouvance présidentielle.
Joint au téléphone par «L’As», l’enseignant chercheur à l’Ugb et analyste politique, Moussa Diaw, soutient que si ces tendances se confirment, elles traduiront un échec de la majorité. A l’en croire, la mouvance présidentielle a été sanctionnée par rapport à sa gouvernance, l’attitude de certains leaders non conformes à la morale et à l’éthique. «De hauts responsables politiques sont impliqués dans des détournements de fonds sans jamais être inquiétés. Certains leaders montrent une opulence ou vivent de façon ostentatoire alors que les populations font face à la pauvreté, les jeunes sont au chômage, et les denrées de premières nécessités connaissent une certaine hausse. Et il n’y a aucune politique efficace adaptée à cette situation », se désole-t-il. Conséquence, il souligne que les populations sont laissées à elles-mêmes. Ce qui crée des frustrations et autres mécontentements.
Poursuivant, Moussa Diaw estime que la majorité est aujourd’hui décimée et c’est une forme de décadence politique. En effet, dit-il, ces résultats sont les conséquences du décalage entre les populations et des leaders politiques qui n’ont pas tenu compte des problèmes que vivent les populations. «Et elles l’ont manifesté dans les urnes dimanche dernier », précise-t-il. En ce qui concerne la conférence de presse de la tête de liste de Bby réclamant la victoire de son camp, l’enseignant chercheur à l’Ugb pense qu’Aminata Touré a tout simplement voulu déroger à certaines règles républicaines. «Cette sortie montre qu’elle ne respecte pas les organes chargés d’organiser les élections et de donner les résultats.
Cette stratégie de barrage n’est pas conforme à une responsabilité de la posture d’une ancienne Premier ministre qui a une expérience démocratique et qui doit donner l’exemple par rapport au respect des règles du jeu démocratique», explique-t-il. Aussi relève-t-il en soutenant qu’il faudrait peut-être lui accorder une circonstance atténuante parce que déstabilisée certainement par la défaite. «Ce n’est pas tout le monde qui peut résister à de telles situations. Mais elle devrait être préparée à ce type d’épreuves. Surtout que ce type de comportement peut générer de la violence ou créer des troubles inutiles dans l’espace politique», a affirmé Moussa Diaw.
Par ailleurs, l’enseignant chercheur à l’Ugb estime toujours que si les tendances se confirment, il y aura une cohabitation à l’Assemblée nationale. «Cela veut dire qu’il y aura un changement dans la gouvernance politique. Le président de la République sera obligé de dialoguer avec la majorité parlementaire si elle est de l’opposition. Et si on respecte la tradition républicaine, le premier ministre devrait être choisi dans les rangs de l’opposition parlementaire. Il y aura ainsi une nouvelle reconfiguration des rapports de force qui aura également un impact dans les attitudes des acteurs politiques», indique l’analyste politique. Selon lui, au cas où il y aurait cohabitation, ce serait une situation inédite dans notre système politique parce que les gens ne sont habitués à partager le pouvoir. Maintenant, précise-t-il, chacun devrait respecter les prérogatives de l’autre ou éviter de les empiéter pour ne pas bloquer le fonctionnement des institutions.
«CES TENDANCES SONT LA RÉSULTANTE D’UNE DYNAMIQUE DE PROGRESSION DE YAW»
Joint également par «L’As», le journaliste et analyste politique, Pape Sané a déclaré que ces tendances sont la résultante d’une dynamique de progression de Yaw et le fruit de l’alliance YawWallu. A l’en croire, au lendemain des locales, le pouvoir n’avait pas bien décrypté le message voulant ainsi mettre en avant une victoire démographique au lieu de se pencher sur une défaite politique. «Bby s’était mis à dénombrer et à se vanter du nombre de départements et de communes remportés alors qu’elle devrait tourner cette page et travailler à récupérer ses bastions citadines», a-til soutenu.
A l’en croire, la victoire de Yaw dans les plus grandes villes du Sénégal prouve quelque part qu’elle a gagné ces législatives. «Maintenant, on peut jouer sur les mots et parler de victoires en avançant 30 départements gagnés. Mais, force est de constater que les centres névralgiques sont dans les mains de l’opposition. Et cela présage d’énormes difficultés pour le parti au pouvoir en 2024. Perdre les principaux bastions politiques à deux ans de la présidentielle ne concoure pas à rassurer et raffermir le moral des troupes», alerte-t-il.
En définitive, Pape Sané indique qu’Ousmane Sonko n’a pas été candidat, mais qu’il a été le métronome de toute cette campagne. «Les leaders de Yaw ont joué le jeu en mettant ce phénomène qui est le leader des Patriotes. Ce dernier gagne donc aujourd’hui doublement sur Yaw et Wallu et même sur Bbt. On l’a empêché d’aller aux élections et cela ne l’a pas empêché d’engranger tous ces points qui confirment son ascension depuis février 2019», a conclu le journaliste et analyste politique.
’’LA GUERRE DES CHIFFRES’’ ENTRE POUVOIR ET OPPOSITIONAU MENU DU RESUME DE L'ACTUALITE DE CE MARDI
Les quotidiens reçus mardi à l’APS se font largement écho de ‘’la guerre des chiffres’’ entre la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et l’Inter-coalition Yewwi askani wi/Wallu Sénégal qui revendiquent chacune la victoire aux élections législatives
Dakar, 2 août (APS) – Les quotidiens reçus mardi à l’APS se font largement écho de ‘’la guerre des chiffres’’ entre la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) et l’Inter-coalition Yewwi askani wi/Wallu Sénégal qui revendiquent chacune la victoire aux élections législatives de dimanche.
‘’Le suspens persiste’’ selon Le Soleil non sans relever que la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar ‘’insiste toujours sur sa victoire et récuse toute idée de cohabitation’’ brandie par l’opposition.
Le quotidien Bës Bi Le Jour souligne qu’après la sortie de Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yakkar, annonçant des premières tendances favorables pour le camp du pouvoir, ‘’la réplique ne s’est pas fait attendre du côté de l’opposition’’.
‘’Face à la presse, lundi, les leaders de l’intercoalition Yaw-Wallu ont annoncé, par la voix de Dethié Fall, avoir raflé 83 sièges qui leur consacrent une majorité à l’assemblée nationale’’, rapporte la publication.
Vox Populi note qu’après BBY, ‘’Yewwi crie victoire et réclame la majorité’’. L’Inter-coalition Yewwi-Wallu ‘’déchire les chiffres de Mimi’’, écrit Libération.
Selon Les Echos, ‘’chaque coalition se déclare victorieuse’’.
Benno Bokk Yaakaar ‘’clame la majorité absolue (83 députés) ; l’inter-coalition Yewwi-Wallu annonce le même chiffre’’, selon le quotidien EnQuête qui affiche à la Une : ‘’La guerre des chiffres continue’’ ?
Parlant de ce ‘’bras de fer’’ entre pouvoir et opposition autour du verdict des urnes, Sud Quotidien titre : ‘’La guerre des chiffres’’’.
‘’Yewwi-Wallu proclame sa victoire et revendique 83 députés sur les 165 de la 14e législature. Aminata Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yaakaar revient à la charge sur le triomphe de la majorité dans 30 départements’’, écrit le journal.
L’Inter-coalition Yewwi-Wallu ‘’brandit 55 députés sur la majoritaire et attend au moins 28 députés sur la liste proportionnelle. Ce qui lui donnera la majorité avec 83 députés’’, indique L’Info.
Selon WalfQuotidien, ‘’ ’Yewwi-Wallu brandit 83 députés’’.
Le Témoin indique que les deux coalitions que sont BBY et Yewwi ‘’se tiendraient dans un mouchoir de poche, c’est-à-dire qu’il y aurait entre elles une différence de 4 députés. A savoir 83 pour Benno et 79 pour Yewwi’’.
Parlant de l’organisation de ces élections, L’As affiche à la Une : ‘’la société civile tire le chapeau à l’Etat’’.
A THIÈS, YEWWI CONFORTE SA SUPRÉMATIE DANS LA VILLE ET GAGNE LE DÉPARTEMENT
Les tendances issues des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022 ont consolidé la mainmise sur la ville de Thiès de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) dont la victoire dans le département ne souffre d’aucun doute devant la coalition Benno
Cheikh CAMARA, Correspondant permanent à Thiès |
Publication 02/08/2022
Les tendances issues des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022 ont consolidé la mainmise sur la ville de Thiès de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) dont la victoire dans le département ne souffre d’aucun doute devant la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY). Dans toute la ville, excepté Idrissa Seck et le leader du Mouvement Siggi Jotna Abdoulaye Dièye qui ont gagné et leur bureau et leur centre de vote, les autres responsables de la mouvance présidentielle ont tous été sévèrement laminés dans leurs lieux de vote. Au niveau des 12 communes rurales du département où la bataille était très serrée, la coalition d’Ousmane Sonko a remporté les cinq.
Sur l’ensemble de la circonscription départementale de Thiès, si l’on se fie aux tendances ressorties des élections législatives du dimanche 31 juillet 2022, la coalition Yewwi Askan Wi sort largement victorieuse devant le camp présidentiel. Benno Bokk Yakaar (BBY) est suivie de la coalition « Alternative pour une Assemblée de Rupture » dirigée par l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, au niveau national et le juge Hamidou Ibrahima Dème dans le département. Les trois communes de Thiès-Est, Thiès-Ouest et Thiès-Nord sont restées dans l’escarcelle de Yaw qui a fait une razzia dans presque tous les centres de vote de la ville, sauf à Malick Kaïré, lieu de vote de l’ancien Premier ministre qui a gagné son bureau et récupéré le centre, avec des écarts très serrés, et au centre Iba Katy Bâ DVF raflé par le président du mouvement « Siggi Jotna » Abdoulaye Dièye, avec 2488 voix contre 2164 voix pour BBY.
Dans la commune de Thiès-Ouest, fief du président du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Idrissa Seck, Benno Bokk Yakkar a perdu 16 centres de vote sur 18. Une descente aux enfers de l’ancien Premier ministre que certains observateurs de la scène politique justifient par des « frustrations exprimées sous forme de votes sanctions ». Une thèse d’autant plus plausible que son poulain, le ministre Yankhoba Diattara, qui milite aussi à Thiès-Ouest, a été sérieusement laminé et dans son bureau et dans son centre de vote à l’école Aly Bâ. De même que le directeur de cabinet du ministre Augustin Tine, Pr Demba Diouf, qui a mordu la poussière. Dans la commune Thiès-Est, Yaw a raflé la mise remportant avec des scores démesurés 18 des 20 centres que compte cette collectivité territoriale. Le 1er vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, a été sérieusement laminé à l’école Aly Lô où Yewwi gagne dans 12 bureaux sur les 15.
Aussi Yaw a remporté tous les 16 bureaux du centre de Kaba Sall, également tous les 16 bureaux de Demba Diakhaté, tous les 14 bureaux d’Abdoulaye Yakhine, centre de vote de l’ancien maire de Thiès Talla Sylla. A Moda Kane, centre de vote du directeur de l’Anamo, Maodo Malick Mbaye, la coalition dirigée par Sonko a remporté 16 bureaux sur 19, aux Parcelles Assainies Unité 1 et 2, Yewwi gagne tous les 13 bureaux de vote. Le même scenario s’est produit à Hersent 2, lieu de vote du nouveau maire yewwiste de la commune Thiès-Est, Ousmane Diagne, qui a remporté avec ses troupes tous les 5 bureaux, de même qu’à Sampathé 2 où les deux bureaux existants sont raflés par la même coalition.
Birame Souleye Diop de Thiès-Nord coiffe tout le monde
Dans la commune de Thiès-Nord, c’est la tête de liste départementale de Yewwi, le tout nouveau maire de la commune, Birame Souleye Diop, qui a coiffé au poteau tous les hauts cadres de la mouvance présidentielle, dont l’inspecteur des Impôts Maleye Diop, Cheikh Gaye, investi sur la liste départementale Benno, l’ancien maire rewmiste de la commune-nord Lamine Diallo, le chef du Bureau Cadastre de Guédiawaye Habib Niang, Cheikh Ahmed Tidiane Ndoye… Sur les 19 centres Yewwi a gagné les 15 et raflé les 104 bureaux sur les 110. Les 4 centres perdus, Diassap, Poniène, Thionakh et Thiappong ont chacun 1 bureau de vote. Par ailleurs, sur les 12 communes rurales du département, la coalition Yewwi a remporté les 5 (Djiender dirigée par le maire libéral Alassane Ndoye investi sur la liste titulaire de Yewwi, Cayar, Keur Mousseu, Pout et Thiénaba). Les sept autres communes sont favorables à Benno avec des écarts très serrés.
Une débâcle due à l’hypocrisie des lieutenants de Macky à Thiès
En tout état de cause, plusieurs responsables et militants du camp présidentiel, à Thiès, pour un pu justifier cette débâcle, ont dénoncé un « jeu politique ‘’sale et mesquin’’ déroulé par une certaine catégorie de ‘’fauteurs de troubles’’ qui ne s’intéressent aux militants qu’à l’approche des échéances électorales ». Un acteur politique en veut à « cette minorité insensible à toute victoire du Président Macky Sall et très préoccupée par le partage et le détournement à des fins personnelles des fonds attribués pour les besoins de la campagne ». Tout comme ces hauts cadres de BBY qui rappellent que « le Président Macky Sall a fait tout ce qu’il devait faire. En quelques années il a transformé de façon spectaculaire ce pays. Nul ne peut contester son bilan. Malheureusement, il a la malchance d’avoir à Thiès une élite médiocre qui utilise à chaque échéance les stratèges défaitistes ». Et de poursuivre : « Dans une ville aussi stratégique que Thiès, où il n’a pas un problème de bilan, avec des infrastructures autoroutières, hydrauliques, socioéconomiques, entre autres, l’injection de près d’un milliard de FCFA pour les financements de la Der dans le département, outre le renforcement du dispositif déjà existant de leaders thiessois ayant des responsabilités au niveau étatique comme ministres, députés, directeurs nationaux, Pca de société, hauts conseillers des collectivités, membres du Conseil économique, hommes d’affaires bénéficiant de gros marchés etc. entre autres, comment se fait-il que le Président Macky Sall continue d’y être confronté à un problème d’absence de ressources humaines compétentes » ? Une question qui mérite d’être posée, en effet…
RISQUE DE CRISE POLITIQUE ALORS QUE LES DEUX CAMPS SE DISPUTENT LA VICTOIRE AUX LÉGISLATIVES
Au Sénégal, les élections ne se déroulent jamais sans incidents mais, depuis plus de 20 ans, une tradition non écrite veut que le perdant reconnaisse sa défaite le soir même du vote. Elle a, semble-t-il, vécu
Le Monde |
Cyril Bensimon |
Publication 02/08/2022
YAW, la coalition d’opposition, affirme avoir obtenu la majorité des 165 sièges en jeu, ce qui ouvrirait une période de cohabitation. Mais le camp du président Macky Sall dément. Quelle que soit l’issue, le chef de l’Etat apparaît déjà comme le perdant de ces élections.
Quand les chiffres manquent, les visages, les gestes et les attitudes peuvent avoir valeur d’indices. Dimanche 31 juillet, aux environs de 22 heures, alors que les résultats des élections législatives tenues ce jour étaient égrenés bureau de vote par bureau de vote sur les radios sénégalaises, les rires et les embrassades étaient à chercher au quartier général de l’opposition. « La région de Dakar, c’est plié. Thiès et Ziguinchor aussi. Saint-Louis, c’est favorable. On fait une razzia sur toutes les villes du pays et dans la diaspora », se réjouit un cadre de Yewwi Askan Wi (YAW, « libérer le peuple »), la principale coalition de l’opposition, focalisé sur sa « plateforme antifraude », où sont compilés en temps réel les résultats sortis des urnes.
Le renouvellement des 165 sièges à l’Assemblée nationale est en jeu pour ce dernier test électoral avant la présidentielle, prévue en février 2024. « Ouh là là, je ne peux plus respirer, c’en est trop pour moi », s’esclaffe une petite femme tout en rondeur, lorsque arrive le cortège de Barthélémy Dias, le nouveau maire de Dakar élu en janvier dernier, prêt à aller parader dans les rues de la capitale sénégalaise dont il va également rester député… Cette fois élu sous les couleurs de l’opposition.
Ici, tout le monde n’a plus qu’un mot à la bouche, « cohabitation », et son corollaire : la fin des ambitions présumées du président Macky Sall de briguer un troisième mandat à la tête du Sénégal, sur lequel le principal intéressé entretient le flou. « Nous allons nommer le premier ministre, le gouvernement et peut-être laisser quelques ministères de souveraineté à Macky. Il peut en tout cas commencer à préparer sa valise. Maintenant, allons jubiler dans les rues avant les autres ! », dit Momar Thiam, un cadre de YAW.
Sourires obligés
A quelques kilomètres de là, l’immense QG de Benno Bokk Yakaar, (BBY, « unis pour le même espoir »), la mouvance au pouvoir, a les allures d’un paquebot au terminus d’une croisière un peu triste. Les sourires sont obligés, les journalistes un peu moins bienvenus. Aminata « Mimi » Touré, la tête de liste battue dans son bureau de vote à Kaolack, n’a pas la mine triomphatrice. « Pour l’instant, ce n’est pas si mal », lâche brièvement l’ancienne première ministre qui a conduit la campagne de BBY avant de rejoindre une nouvelle salle de réunion. « Nous sommes en tête, même si nous ne sommes plus à l’époque des scores soviétiques », jure une source se définissant comme « non autorisée ». Le député et avocat El Hadji Diouf, connu notamment pour avoir défendu bec et ongles l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré lors de son procès au Sénégal, plaide devant l’entrée du bâtiment. « Que l’on perde à Dakar, ce n’est pas une surprise mais vous allez voir la remontada quand les votes des campagnes vont arriver », assure celui dont la dernière cliente célèbre n’est autre qu’Adji Sarr, la jeune masseuse qui a accusé le très pieux et populaire leader de l’opposition, Ousmane Sonko, de « viols et menaces de mort ». Depuis la rue résonnent quelques coups de klaxon narquois.
Puis, alors que la nuit s’est profondément installée sur Dakar, BBY convoque une conférence de presse et s’insère dans la guerre de positionnement. « Nous avons gagné trente départements sur quarante-six. Ceci nous donne incontestablement une majorité. Notre victoire est sans appel », proclame devant les caméras « Mimi » Touré, que beaucoup voyaient au perchoir à l’issue du vote. Immanquablement, sa déclaration vient enflammer les esprits des opposants.
Dans les 3 départements que compte la région de Kaolack, Benno massacre Yewwi avec un score de 53450 voix à Kaolack, 15.192 voix à Guinguénéo et 42437 voix au niveau de Nioro. Ce qui donne à la coalition présidentielle les 5 sièges prévus dans la région de Kaolack.
Comment la coalition au pouvoir a pu laminer l’opposition en l’occurrence la coalition Yawi Askanwi ? Une interrogation qui garde tout son pesant d’or en ce sens que les premières tendances issues des urnes au soir du 31 juillet donnaient vainqueur Yaw. D’ailleurs, c’est le même scénario qui s’est dessiné lors des élections locales pendant la proclamation des premiers résultats, la coalition « And Nawlé » qui incarnait l’opposition enregistrait des records tels que tout Kaolack jubilait. C’est en réalité le même constat ce le jour du scrutin alors que les medias relayaient les résultats en temps réel. Une chose était sur. Si ces tendances se conformaient jusque tard dans la soirée, Benno aurait perdu cette bataille électorale.
En effet, le plus grand centre de la commune de Kaolack a été remporté par Yewwi avec un grand écart. Ce centre de l’école Médina Baye qui est composé de 24 bureaux de vote répartis en 12 au sein de cette école élémentaire et 12 autres à l’Institut Africain Américain de Imam Hassan Cissé est entre les mains de Yaw qui criait victoire. Hélas, nous ne sommes pas en élection municipale sinon la Kaolack sera encore aux couleurs de l’opposition. Retenons que tout a été joué au niveau de zones périphérique, la zone rurale qui a massivement voté Benno d’après les résultats provisoires de la Commission départementale de recensement des votes. En effet, selon les chiffres, Benno remporte haut la main les deux sièges du département avec 53.450 voix contre 44.978 voix pour le compte de Yaw. Un écart de 8mille voix. Pour le reste, Aar s’en sort avec 1064 voix, Bok Guisguis, 796 pendant que Nantangué obtient 681 voix. Quant à Buntbi, la coalition engrange 455 voix, là ou Wallou s’en tire avec 3.036 voix, les serviteurs, 1936. Wallou occupe ainsi la troisième place derrière Yaw.
Dans le département de Nioro du Rip, le score de Benno sur son vis-à-vis Yaw, est sans précédent puisque la coalition au pouvoir obtient 42.437 voix contre 2957 voix pour Yaw. Wallou arrive en troisième position avec 21.841 voix. Buntbi, 2049, Aar Sénégal, 1992, Bok Guisguis 1866, Nantangué 471 et enfin les serviteurs 525 voix. Ce qui donne Benno vainqueur avec les 2 sièges que compte le département de Nioro.
De plus, Benno s’est offert le seul siège que compte le département de Guinguénéo. Dans cette localité, la coalition présidentielle obtient 15192 voix là ou Yaw récolte 1196 voix. Wallou occupe la deuxième place avec 12.985.
VIDEO
L'EMBROUILLE AUTOUR DE LA MAJORITE PARLEMENTAIRE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE MARDI
Les journaux parus ce mardi 2 août 2022 font le point sur le tiraillement entre les coalitions Yewwi et Benno au sujet de la majorité parlementaire à l'issu des législatives du 31 juillet dernier.
Les journaux parus ce mardi 2 août 2022 font le point sur le tiraillement entre les coalitions Yewwi et Benno au sujet de la majorité parlementaire à l'issu des législatives du 31 juillet dernier. Ecoutez le point de l'actualité fais pas Fabrice Nhuéma sur les ondes de la Zik Fm.
Effondrement de la majorité présidentielle : Au vu des résultats proclamés (non encore complets) des législatives de dimanche dernier, l’Assemblée nationale ne sera plus outrageusement dominée par le parti au pouvoir
Au vu des résultats proclamés (non encore complets) par les états-majors politiques en lice pour les législatives de dimanche dernier, l’hémicycle de l’Assemblée nationale ne sera plus outrageusement dominé par le parti au pouvoir.
La possibilité d’une cohabitation n’est même pas à écarter. Ce qui serait révolutionnaire puisque, depuis 1960 jusqu’à nos jours, jamais le parti au pouvoir n’a perdu la majorité qualifiée à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, il est clair que, malgré les manipulations éhontées d’Aminata Touré, Bennoo ne peut pas avoir 99 députés, minimum requis pour disposer d’une majorité qualifiée à l’Assemblée nationale. D’ailleurs, les travaux de certains ingénieurs statisticiens laissent croire que la coalition présidentielle n’aura même pas la majorité absolue de 83 députés. Ce qui veut dire que Macky Sall devrait souffrir de collaborer avec l’opposition yewwiste. Entre 2017 et 2022, Bennoo aura perdu plus d’une vingtaine de députés. Au moment où YewwiWalu risque d’être la première coalition politique du Sénégal à imposer une cohabitation parlementaire au régime en place.
Le pouvoir s’est effondré littéralement
Si aujourd’hui on en arrive à une guerre des chiffres entre les deux grandes coalitions, cela signifie que le pouvoir, qui se retrouvait avec 80 % des députés lors des dernières législatives, s’est effondré littéralement. Et c’est honteux de voir leur tête de liste organiser nuitamment une conférence de presse manipulatoire pour vaticiner les résultats électoraux. Toutes ces manœuvres précipitées constituent des parades éventuellement contre les sanctions que prévoit sans nul doute d’infliger le Chef de leur coalition. Des têtes vont être sabrées à coup sûr. Les têtes de tous ces responsables qui ont encaissé des centaines de millions pour assurer la victoire de Bennoo et qui, in fine, se sont drossés à l’écueil de Yewwi, synonyme de défaite électorale pour eux. Dans cette situation angoissante où l’incandescence de la géhenne punitive se fait déjà sentir, l’exutoire est de verser dans la surenchère de la manipulation avec la complaisance et la complicité d’une certaine presse révérencieuse voire connivente. Ce qu’il faut essentiellement retenir de ce scrutin, c’est l’effondrement de Bennoo et la percée de Yewwi en un temps record. Qu’est-ce qui a pu se passer pour qu’en l’espace de six mois seulement, le score de Benno aux élections locales Bennoo s’effrite à ce point ?
D’abord au sortir des locales, les coalitions Yewwi Askan Wi et Walu ont pris conscience du fait que, dans plusieurs localités, une alliance politique stratégique leur aurait permis de remporter la victoire devant Bennoo. Fort de ce constat, le mandataire de Yewwi Déthié Fall a fait preuve d’une ingéniosité politique qui l’a conduit à concevoir cette formule d’alliance gagnante dans plusieurs localités. Aujourd’hui des bastions politiques jadis inexpugnables de Macky sont tombés dans la besace de Yewwi-Walu. A Saint-Louis, le jeune khalifiste Abba Mbaye appuyé par le Pr Mary Teuw Niane écrase Mansour Faye entouré de ses transhumants Mayoro Faye et Ahmet Fall Braya.
La commune de Louga est conquise par la coalition Yewwi-Walu même si le département est gagné par Bennoo. D’ailleurs, ces résultats font l’objet d’une contestation de la part des partisans de Sonko. Les départements de Thiès et Tivaouane disent oui à Yewwi, de même que les communes de Mbour, Sindia, la Somone, Nguekokh. Les autres communes de Mbour ont fini par sauver la coalition d’une défaite humiliante dans la Petite Côte.
Au sud du pays, la commune de Kolda dirigée par les grands responsables Mame Boy Diao, Bibi Baldé et Moussa Baldé adhère à Yewwi même si le département sauve les meubles. Un peu plus au sud, Goudomp, Sédhiou rejoignent Ziguinchor, Bignona et Oussouye, zones conquises par Yewwi depuis la dernière élection présidentielle. A Dakar, le Plateau et Grand-Dakar sont tombés dans l’escarcelle de Yewwi. Pikine fait allégeance à Walu. La Médina et Biscuiterie échappent respectivement aux transhumants Bamba Fall et Djibril Wade. Mor Ngom, le très influent ministre de Macky Sall, perd son Ndangalma. Saraya fait allégeance à Yewwi.
L’autre explication de la défaite du camp présidentiel est le simulacre de campagne mené par les responsables de Bennoo. A Thiès, au moment où tous les journalistes magnifiaient l’accueil exceptionnel réservé à la tête de liste Aminata Touré, notre correspondant Cheikh Camara décrivait la réelle situation de semblant d’union entre responsables locaux de Bennoo. Certains n’ont pas hésité à importer des militants de toutes les localités du département de Thiès pour donner un semblant de mobilisation. A Louga, Moustapha Diop, Aminata Mbengue Ndiaye, Mberry Sylla, Mamour Diallo n’ont presque pas battu campagne. Mamadou Ndione, maire de Diass, fait les frais de son atonie lors de la campagne, tout comme Cheikh Issa Sall de Mbour et les autres responsables locaux qui pensaient la victoire dans la commune chef-lieu de département déjà acquise. Le taux d’abstention qui défavorise en général l’opposition a complètement desservi la coalition présidentielle cette fois-ci.
La troisième lecture qu’on peut faire de ce scrutin, c’est le dégagisme du troisième mandat pour ne pas dire le chant du cygne du pouvoir de Macky Sall. D’ailleurs, ce troisième mandat a été l’épicentre du discours de campagne de Yewwi. Pas une seule localité où Ousmane Sonko n’ait pas évoqué le 3e mandat. Ce qui donnait à ces élections législatives un aspect référendaire. Aujourd’hui, on perçoit dans cette percée de Yewwi un rejet du 3e mandat tant agité ces derniers jours par des responsables de Bennoo comme la transhumante Me Aïssata Tall Sall.
Maintenant, au vu de ces résultats qui laissent présager une cohabitation politique, quelle sera l’attitude du président Sall ? Va-t-il dégager tous les politiciens responsables à tort de cette situation fragile pour s’entourer d’une nouvelle équipe et collaborer loyalement avec Yewwi pour continuer de gouverner dans la stabilité pendant les quelques mois qui lui restent à la tête de ce pays ? Ou bien va-t-il tenter obstinément le coup mortifère du 3e mandat (au risque de provoquer une guerre civile) comme le veulent les puissances occidentales « gazivores » et « pétrovores » victimes de la guerre russo-ukrainienne ? Autant de questions qui trouveront réponses dans les prochains jours.
Yaw rafle Rufisque avec 64 325 voix
Les résultats provisoires des élections législatives du département de Rufisque donnent l’inter-coalition Yewwi Askan wi-Wallu vainqueur. La commission départementale de recensement des votes attribue 64 325 voix à la coalition Yewwi Askan wi et 47 259 voix pour Benno Bokk Yaakaar. La coalition Wallu Sénégal arrive en troisième position avec 5 922 voix. Pape Djribil Fall(Les serviteurs /MPR) occupe la quatrième place avec 3 360 voix et la coalition «AAR Sénégal» vient en 5e position avec 3 268 voix. D’après les statistiques de la commission, le nombre de votants est de 126 919 sur 262 327 inscrits.
Guédiawaye : Yaw humilie Bby avec un écart de 20 824 voix
La commission départementale de recensement des votes a confirmé hier la large victoire de la coalition Yewwi Askan-wi dans le département de Guédiawaye qui a obtenu 49 335 voix contre 28 511, soit un écart de 20 824 voix. La coalition de la mouvance présidentielle est suivie par Wallu Sénégal avec 4 517 voix, Les serviteurs Mpr 3 120, «Aar Sénégal» 1 047 voix, Naataange Askan wi 534 voix, Bokk Gis Gis Ligéy 287 et enfin Bunt bi 263 voix. Ainsi la coalition Yewwi Askan wi remporte les deux postes de député à Guédiawaye. Pikine : Wallu Sénégal écrase Bby Les résultats provisoires du département de Pikine aux élections législatives sont tombés. La commission départementale de recensement des votes donne l’inter coalition WalluYewwi vainqueur avec un écart 34 927 voix. D'après les résultats provisoires publiés par la commission, Wallu-Yewwi a gagné toutes les 12 communes et tous les centres de vote, obtenant ainsi 84.741 voix contre 49.814 pour Bby avec, YAW 19.339 voix, Les Serviteurs Mpr 4.542 voix, «Aar Sénégal» 1.354 voix, Bokk Gis Gis Ligéy 606 voix et Naataange Askan wi 588 voix.
Responsables politiques en perte de vitesse
Les résultats provisoires des élections législatives démontrent le désamour entre les responsables locaux de Benno Bokk Yaakaar et les populations. Car malgré les moyens financiers colossaux dégagés et les audiences accordées au Palais et à Mermoz à des transhumants qui sont repartis les poches pleines, la population n’a pas suivi ces responsables. A Guédiawaye, l’ancien maire Aliou Sall, Lat Diop, Aïda Sow Diawara, Racine Talla, Baïdy Ba ont été battus à plate couture par leurs adversaires de l’inter-coalition Yaw-Wallu à Guédiawaye. Il en est de même à Pikine où Abdoulaye Thimbo, Abdou Karim Sall, Awa Niang, Issakha Diop, Pape Gorgui Ndong, Daour Niang Ndiaye, Maimouna Baldé, Amadou Diarra, Thierno Ndom Ba ont été tous corrigés sévèrement par leurs adversaires de Wallu. C’est le même constat à Keur Massar où la ministre Aminata Assome Diatta a mobilisé beaucoup de moyens financiers qui n’ont pas pu la sauver d’une cuisante défaite face à Yaw. Ce qui prouve que ce n'est pas l'argent qui fait gagner les élections, mais plutôt de bons rapports avec les populations.
Wallu dénonce l’attitude de Mimi Touré
La coalition Wallu Sénégal dénonce l’attitude de la tête de liste nationale de la coalition Benno Bokk Yaakaar qui a donné les résultats avant les commissions nationales de recensement des votes. Malgré les chiffres avancés par Aminata Touré, la coalition dirigée par Me Abdoulaye Wade est convaincue que la majorité présidentielle a été défaite dans la plupart des départements par l'alliance électorale WalluYewwi. D’après un communiqué reçu à «L’As», toutes les principales figures du parti au pouvoir ont été battues dans leurs propres bureaux de vote, notamment la tête de liste de BBY, l'ancienne Première ministre Aminata Touré, elle-même battue dans son bureau à Kaolack. Ainsi la coalition Wallu Sénégal demande à ses responsables et militants de rester vigilants et mobilisés pour arrêter les forfaitures du pouvoir qui, après avoir tenté de liquider politiquement Karim Wade avec la complicité de la CREI, s'apprête à confisquer la volonté populaire pour maintenir au pouvoir un régime aux abois.
Idy magnifie l’engagement des membres de BBY de Thiès
Le leader de Rewmi sort de sa réserve après sa deuxième défaite à Thiès. Non pas pour analyser les résultats, mais pour magnifier l’engagement et la détermination de tous les membres de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY) de Thiès. Selon Idrissa Seck, ces derniers ont su, conformément aux directives du Président Macky Sall, s’investir pleinement dans un formidable esprit de solidarité tout au long du processus électoral. Il les exhorte tous, forts de cette unité retrouvée, à toujours maintenir cette formidable mobilisation, en perspective des échéances électorales futures. Dans une déclaration postée sur sa page Facebook, le président du parti Rewmi félicite le peuple pour le scrutin du dimanche 31 juillet 2022 qui, globalement, s’est bien déroulé, dans le calme et la sérénité. Cela illustre, dit-il, une fois encore, la maturité du peuple et la force de la démocratie sénégalaise qui a valeur d’exemple dans le monde entier.
Le message du maire de Saint-Louis
Restons avec les responsables de la mouvance présidentielle qui ont été battus aux Législatives. L’édile de Saint-Louis et tête de liste départementale de la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) remercie tous les alliés, les responsables et les militants de la coalition Benno Bokk Yaakaar de Saint-Louis pour leur engagement et leur détermination durant toute cette campagne électorale. Malgré sa défaite, Mansour Faye rassure que plus que jamais, le rayonnement de Saint-Louis reste son unique préoccupation. Il promet de ne ménager aucun effort pour poursuivre le travail entamé, malgré sa défaite qu’il accepte et qu’il analysera avec toute la rigueur qui sied, notamment dans la commune de Saint-Louis. Mansour Faye adresse, par ailleurs, ses félicitations à l'inter-coalition Yewwi-Wallu de Saint-Louis pour sa victoire.
Fatick : Bby déclarée vainqueur
A Fatick sans doute, la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) a remporté tous les cinq sièges réservés à la région pour la 14e législature. La coalition présidentielle est arrivée largement en tête dans les trois départements. Dans le département de Fatick, Bby a obtenu 49.948 voix contre 13.627 pour Yaw qui est arrivée en deuxième position, suivie de Wallu avec 1.860 voix. Le taux de participation est de 40,89%. À Foundiougne, le taux de participation est de 48,43%. Aussi, c’est la mouvance présidentielle qui sort vainqueur avec 34.492 voix contre Wallu 18.232 voix, Yaw 2.471 voix. Si à Fatick, Bby a gagné dans les 17 communes du département, à Foundiougne, elle a perdu deux communes que sont Toubacouta dont le maire reste la tête de liste départementale de la coalition. A Karang aussi, la mouvance présidentielle a perdu la commune. Le département de Gossas est resté entre les mains de Benno Bokk Yaakaar. Le taux de participation est de 66%. Moustapha Mbacké Lo, Moustapha Diouf et Cheikh Seck, libres Ces trois responsables de l’opposition à Mbacké n’ont pas accompli leur devoir civique dimanche dernier. Pour cause, Moustapha Mbacké Lo, Moustapha Diouf Lambaye et Cheikh Seck ont été arrêtés et gardés à vue, jeudi passé suite à une plainte d’un responsable de l’Alliance pour la République (Apr). Ils sont accusés d’avoir détruit des biens de ce responsable de la mouvance présidentielle, le jour du passage de la caravane des leaders de la coalition Yewwi Askan wi à Mbacké. Placés en garde à vue, les trois responsables ont été déférés le vendredi avant de bénéficier d’un retour de parquet. Ils ont été à nouveau présentés au procureur hier avant d’être libérés.
L’intersyndicale de Sen’eau décrète une grève de 48 h
L’intersyndicale des travailleurs de Sen’Eau (Sutes et Sates) maintient la pression. Hier, à l’issue de leur assemblée générale, Elimane Diouf et ses camarades ont encore décrété 48 heures d’arrêt de travail sur l’étendue du territoire national afin de maintenir la pression. Le porte-parole de l’intersyndicale, Oumar Bâ s’est réjoui de la détermination des travailleurs à avoir gain de cause, même si la direction n’a pas encore manifesté une bonne volonté dans le cadre de la satisfaction de leur plateforme. Sauf changement, les deux parties vont se rencontrer aujourd’hui pour entamer les pourparlers. Seulement, prévient Oumar Ba, le début des discussions n’empêche pas de poursuivre le mouvement d’humeur jusqu’à l’obtention de quelque chose de concret. Il ajoute dans la foulée que si des propositions concrètes allant dans le sens de satisfaire la plateforme revendicative sont faites, ils peuvent lever le mot d’ordre de grève. Le syndicaliste rappelle que plus de 80% des travailleurs suivent le mot d’ordre au niveau national.
Alioune Tine victime d’un vol
Le président et fondateur du Think Tank, AfrikaJom Center est victime d’un vol avec effraction dans son siège. Alioune Tine a été informé du vol hier par son assistante. Selon l’ancien coordonnateur du M23, les voleurs ont emporté son ordinateur portable. Voulant retrouver son outil de travail, il a déposé une plainte et les gendarmes sont passés à son bureau pour faire le constat.
1010 cas de la mystérieuse hépatite infantile
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l’épidémie d’hépatite d'origine inconnue affectant les enfants. Ainsi, elle travaille en totale coopération avec les scientifiques et dirigeants des pays concernés afin de tenter de comprendre la cause de cette infection qui ne semble correspondre à aucun des cinq types d'hépatite connus. Selon le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Gebreyesus, pour atteindre une efficacité maximale, la surveillance de l'hépatite doit être assurée au niveau communautaire par le biais d'un système de soins de santé primaires efficace. Même si la plupart des hépatites aiguës ne provoquent que des symptômes bénins et ne sont parfois même pas détectées, dans certains cas, elles peuvent entraîner des complications et devenir mortelles. Au 8 juillet 2022, 35 pays ont signalé 1 010 cas probables d'hépatite aiguë sévère d'étiologie (origine, NDLR) inconnue chez les enfants, qui répondent à la définition de cas de l'Oms, dont 22 décès. Depuis le 24 juin 2022, 90 nouveaux cas probables et quatre décès supplémentaires ont été signalés à l'OMS. De plus, deux nouveaux pays, le Luxembourg et le Costa Rica, ont signalé des cas probables.