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20 juin 2025
L’UPF ET LA FIJ LANCENT LE PRIX SHIREEN ABU AKLEH
Hommage – Préservation de la liberté de la presse- Shireen Abu Akleh ! Assassinée dans l’exercice de ses fonctions par une balle de l’Armée israélienne, elle restera éternelle ! La journaliste palestinienne d’Al Jazira va donner son nom à un prix
Malick GAYE (Envoyé spécial au Maroc) |
Publication 29/07/2022
Shireen Abu Akleh est certes morte assassinée, mais son œuvre va perdurer. L’Union de la presse francophone (Upf) et la Fédération internationale des journalistes (Fij) ont décidé de lui consacrer un prix destiné aux femmes journalistes. L’objectif est de donner sa vie en exemple à celles qui pensent qu’un monde égalitaire est possible.
Shireen Abu Akleh ! Assassinée un soir de mai 2022 dans l’exercice de ses fonctions, atteinte par une balle de l’Armée israélienne, elle restera éternelle ! La journaliste palestinienne d’Al Jazira va donner son nom à un prix. L’annonce a été faite jeudi à Benguerir lors de la cérémonie de clôture des 49èmes Assises de la presse francophone. «Shireen, qui a été tuée en mai dernier, est un exemple pour nous. Elle est le symbole de tous les journalistes qui risquent leur vie et meurent dans le cadre de leur fonction. L’Afrique paie un très lourd tribut pour la liberté de la presse. Shireen est le symbole de ce courage. Nous avons souhaité remettre, chaque année, en collaboration avec la Fij, un prix en l’honneur des femmes journalistes et qui porte le nom de notre collègue assassinée», a déclaré Anne-Cécile Robert, la nouvelle présidente de l’Union de la presse francophone.
Pour matérialiser ce prix, une convention a été signée avec la Fédération internationale des journalistes (Fij) le même jour. «Shireen Abu Akleh sera probablement heureuse de savoir qu’un prix portera son nom. Elle a été tuée le 11 mai 2022 d’une balle tirée par l’Armée israélienne», a affirmé Dominique Pradalié, présidente de la Fij, qui a profité de la fenêtre médiatique des Assises de la presse francophone pour rappeler la nécessité de garantir la liberté de la presse. «Quatre confrères au Yémen sont dans le couloir de la mort. Il faut qu’on les aide. La Fédération internationale des journalistes fait tout pour que l’Assemblée générale des Nations unies adopte une convention contre l’impunité des assassins de journalistes et les commanditaires. Il faut que ce texte soit soutenu par chaque pays. Il faut que chaque pays le soutienne publiquement», a-t-elle ajouté.
A en croire la présidente de la Fij, cette volonté de préserver la liberté de la presse n’est pas une demande exagérée. «Défendre partout et en tout temps la liberté de la presse, c’est notre objectif. Nous ne demandons que la possibilité de pouvoir correctement informer. Nous estimons que la libération de Julian Assange est urgente. Ce journaliste australien est privé de liberté depuis 10 ans par la seule volonté des Américains et des Britanniques. Son seul tort est d’avoir révélé des crimes de guerre de l’Armée américaine en Afghanistan et en Iraq. C’est extraordinaire ! Nous voyons aujourd’hui les crimes de guerre de l’invasion russe en Ukraine dénoncés par le Président des Usa et en même temps, il poursuit le journaliste qui a publié des actes de crime de guerre. C’est paradoxal. Il est actuellement dans une prison de haute sécurité où il est menacé d’extradition aux Usa où il risque 175 ans de prison pour espionnage. C’est tout le problème des journalistes dans le monde», a-t-elle déclaré devant les 200 experts des médias venus de 30 pays pour échanger sur les enjeux de l’heure.
Place des femmes
Cette année, la place de la femme a été le fil conducteur des débats. S’il y a une convergence de vues sur la nécessité de placer la femme au centre du monde, le chemin, par contre, demeure difficile pour atteindre ce but. Entre le malheur de l’imposture, la misogynie et la volonté impératrice du patriarcat, ce n’est pas demain que les mentalités vont changer. Fortes de ce constat, elles, du moins celles qui étaient présentes sont désormais outillées pour ne pas répéter les erreurs de leurs prédécesseurs.
«QUAND QUELQU’UN EST EN TRAIN DE BÂTIR UNE MAISON, VOUS N’ALLEZ PAS ATTENDRE LES FONDATIONS ET LA TOITURE POUR ARRÊTER SON ÉLAN»
Plus loin avec… Youssoupha Guèye, directeur des Bassins de rétention et des lacs artificiels au Maer :
Haut-fonctionnaire du ministère de l’Agriculture, expert en développement rural, Youssoupha Guèye affirme être entré en politique, d’abord pour servir son terroir, ensuite par conviction de la volonté du chef de l’Etat Macky Sall à développer le pays. Il explique ici pourquoi il serait risqué de donner la majorité parlementaire à des adversaires du président de la République.
En dehors de vos fonctions professionnelles, vous êtes très actif sur le terrain politique dans le département de Rufisque, et en particulier dans votre terroir de Bargny. Quels sont pour vous, les enjeux des prochaines Législatives dans votre département et votre terroir ?
Ce sont des enjeux majeurs. Le Sénégal est sur une rampe d’émergence avec le Plan Sénégal émergent (Pse). Nous avons connu le Président Senghor, qui nous a légué son amour de la culture, ensuite, le Président Abdou Diouf est venu pour le renforcement de l’administration et de l’Etat de droit. Nous avons ensuite vu le Président Wade, un économiste brillant, qui a su attirer les partenaires techniques et financiers. Aujourd’hui que nous avons le bâtisseur, qui a commencé à réaliser plein de choses, comme le Pôle urbain de Diamniadio, ainsi que les nombreuses autres infrastructures, nous avons le devoir de l’appuyer à achever ces chantiers, qui vont aider à mettre définitivement le pays dans le rang des pays émergents.
Et en ce qui nous concerne, au niveau du Ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural (Maer), une des questions qui me tiennent à cœur en tant que ressortissant du département de Rufisque, c’est l’appui que nous avons donné aux maraîchers pour le développement de la production des fruits et légumes. Cela a permis de rendre le pays autosuffisant en oignons et pommes de terre, entre autres. En ce qui concerne d’autres spéculations par exemple, comme le riz, en 2012, nous avions 405 824 tonnes de riz produites. Un chiffre à comparer avec nos dernières statistiques de production de riz qui sont d’1 million 326 mille 761 tonnes en 2022. Ce qui démontre le grand pas et l’effort réalisé. La production de légumes a atteint les 158 000 tonnes de manière globale. Je ne parlerai pas ici des nombreux ouvrages de retenue et d’irrigation. Il ne faut pas oublier que nous avons un grand potentiel hydrographique, notamment avec le fleuve Sénégal, où des aménagements sont faits pour la riziculture.
C’est dire que le Sénégal est sur une route d’émergence. Et quand quelqu’un est en train de bâtir une maison, vous n’allez pas attendre qu’il ait posé les fondations, et que les travaux pour poser la toiture soient en cours, pour décider d’arrêter son élan.
Et vous pensez que si Benno n’a pas la majorité, ce serait remettre en cause tout le travail du Président ?
Bien sûr ! Quelqu’un qui a mis en place un outil d’aide à la décision, outil qui a été validé par nos pairs et nos partenaires, et que beaucoup de pays de la sous-région nous copient, cette personne a besoin d’une majorité à l’Assemblée pour continuer son travail et faire passer sa vision politique.
Votre message est-il pour autant compris par les populations, quand on entend dire que les infrastructures du Président ne servent qu’à enrichir ses proches, sans créer de l’emploi…
Vous avez dû voir les projets d’intensification agricole dans la région de Matam, avec des fermes qui occupent, en moyenne, 150 jeunes par unité, sans parler du programme Xeyu Ndaw ñi que l’Anida a réalisé. Le Maer a développé beaucoup de projets qui s’activent dans le développement des fermes. Les ouvrages et aménagements ont commencé à promouvoir l’intercommunalité.
Les cadres Benno de Bargny semblent assez amorphes par rapport à ces élections. Est-ce dû au fait qu’aucun ressortissant de Bargny ne figure sur la liste départementale ?
Actuellement, tous les soutiens du Président Macky Sall dans la commune se sont regroupés dans une coalition coordonnée par l’ancien maire de Bargny. Sur les 9 candidats à la mairie, 7 d’entre eux se retrouvent aujourd’hui à soutenir la coalition présidentielle. Le Président a demandé à tendre la main à tout le monde, pour une large victoire à Bargny et dans le département.
Toutefois, Benno a perdu les élections locales dans le département de Rufisque. Comment pensez-vous inverser la tendance pour convaincre les populations de voter pour vous cette fois-ci ?
Nous avons la latitude de développer le département de Rufisque grâce aux efforts de tous, et sous la direction éclairée du chef de l’Etat. Il y a beaucoup de défis de développement à relever dans notre département, et en particulier à Bargny. L’Etat ne peut pas tout faire à lui seul, il a besoin de l’apport de tous les citoyens. D’ailleurs, nous tenons à le remercier pour l’audience qu’il a accordée aux Bargnois, pour les travaux de l’hôpital, pour la modernisation du Stade municipal et pour l’ambition positive qu’il a pour Bargny.
LES CANDIDATS S’ENGAGENT FACE AUX COMMUNAUTÉS
Après Kolda et Saint-Louis, Dakar a accueilli hier, l’Initiative «Yobbalu député», un moment où les candidats aux élections législatives du 31 juillet font face aux communautés, aux jeunes et aux femmes.
La criminalisation de l’homosexualité, le contrôle de l’Assemblée nationale sur la gestion du pétrole et du gaz, se sont entre autres sujets, invités aux débats, hier à la clôture des rencontres «Paroles aux communautés» dans le cadre de la caravane «Yobbalu député». Une initiative d’Afrikajom center d’Alioune Tine, en collaboration avec Oxfam.
Après Kolda et Saint-Louis, Dakar a accueilli hier, l’Initiative «Yobbalu député», un moment où les candidats aux élections législatives du 31 juillet font face aux communautés, aux jeunes et aux femmes. Une initiative d’Afrikajom center et d’Oxfam qui vise à la promotion de l’institution parlementaire, à la promotion d’un nouveau type de député «qui ne sera plus un député d’un parti, d’une coalition, du président de la République mais un député au service de l’intérêt commun, de tous les citoyens sans discrimination», d’après Alioune Tine. Selon toujours le Président d’ Afrikajom center, il s’agit de la restauration d’un débat citoyen. «C’est aussi de promouvoir le débat citoyen. C’est par le débat qu’on peut promouvoir la démocratie, qu’on peut réinventer la démocratie, qu’on peut faire progresser la démocratie», argue encore Alioune Tine.
Toutes les coalitions étaient représentées à savoir Naantague askan wi, Aar Sénégal, Les serviteurs Mpr, Bokk gis-gis, Bunt-Bi, l’inter coalition Yewwi askan wi-Wallu, et Benno bokk yaakaar, la coalition présidentielle.
Les échanges entre le public et les prétendants à l’écharpe de parlementaire ont tourné autour de plusieurs thématiques. La politique culturelle, l’insécurité dans certaines zones de Dakar comme Keur Massar, le rôle de l’Assemblée nationale pour une bonne gestion des ressources naturelles découvertes au Sénégal, le financement des femmes, l’emploi des jeunes, l’éducation et l’enseignement supérieur. La question de la gestion des inondations a été aussi abordée.
En réponse aux interpellations, les candidats ont pris des engagements. Aar Sénégal annonce qu’elle va proposer un projet de loi sur le «patriotisme économique», en obligeant l’Etat à protéger les entreprises privées face aux entreprises étrangères. La coalition les Serviteurs, elle, songe travailler pour que la loi sur le contenu local soit opérationnelle. La coalition Bokk gis-gis promet de porter des arguments à l’Assemblée pour plus de sécurité dans le pays, et lutter contre les inondations. Bunt-Bi dans son programme veut promouvoir la rupture dans l’élaboration des lois, industrialiser l’économie sénégalaise, la criminalisation de l’homosexualité au Sénégal.
Sur ce dernier point, Benno bokk yakaar pour sa part, a réitéré la position du régime de Macky Sall sur l’homosexualité, qui ne «sera jamais légalisée sous leur magistère». Quant à l’inter coalition Yewwi- Wallu, elle compte se battre pour une renégociation des contrats pétroliers et gaziers. Naantague askan wi a axé son intervention sur l’absence de financement des femmes et jeunes en assurant de plaider une fois à l’Assemblée nationale, pour l’accessibilité aux financements.
Sur les inondations, Alioune Tine a demandé aux politiques de ne pas instrumentaliser politiquement cette question mais de rechercher en commun des solutions.
Unanimement, les intervenants ont appelé les potentiels futurs députés à être à l’écoute de la population et à être proche d’elle. «Il nous a paru judicieux de créer des espaces d’écoute et d’échange pour les communautés locales, pour nous assurer que le leadership communautaire est entendu en termes de préoccupations et de besoins des futurs élus. D’où le concept de «Yobballi député». C’est à dire qu’un message que l’on voudrait faire entendre aux prochains représentants de nos communautés», a déclaré Khar Ndiaye, Directrice d’Oxfam au Sénégal.
Par Serigne Saliou DIAGNE
LE MAROC OU LA VOIE DE L’UNIVERSITÉ AFRICAINE DE DEMAIN
Le Maroc a su mettre en place une université qui n’a rien à envier à aucun établissement d’enseignement supérieur dans le monde. C’est ça aussi tirer son épingle du jeu.
Les Assises de l’Union internationale de la presse francophone (Upf) viennent de s’achever à Benguérir au Maroc. Elles ont été une occasion pour moi d’être trempé en plein dans l’Université polytechnique Mohammed VI de Benguérir. J’en sors frappé d’admiration par ce qui se fait dans ce temple d’éducation du royaume chérifien, qui a tout de l’université africaine de l’avenir. Le Maroc a su mettre en place une université qui n’a rien à envier à aucun établissement d’enseignement supérieur dans le monde. C’est ça aussi tirer son épingle du jeu.
Cette université part d’une initiative de l’Office chérifien du phosphate (Ocp), une des sociétés minières leaders sur le continent, qui avait voulu mettre en place son campus de cadres afin de former les bras et têtes voulus et de pouvoir y mener ses initiatives de recherche et développement. La copie d’origine sera modifiée par le Roi du Maroc, Mohammed VI, selon qui l’Ocp, étant une société publique, se devait d’être plus englobante et inclusive dans la mise sur pied d’une université. Ainsi, sur un site de 1000 hectares qui fut jadis une mine de phosphate, la construction d’une université pour l’Afrique intégrant les domaines que sont l’agriculture, les sciences et technologies, les sciences humaines et sociales, les métiers du management, l’entrepreneuriat et l’hôtellerie, fut entamée.
Sur le campus de l’Université polytechnique Mohammed VI de Benguérir, on est avant tout renversé par la qualité des infrastructures. Des logements étudiants aux laboratoires, en passant par les salles de cours et espaces de vie, les meilleurs outils ont été mis à disposition de la communauté. Un incubateur dénommé Stargate pour les entrepreneurs et startups est sur le campus principal pour permettre le développement de différents projets à des promoteurs venus du monde entier. Un parc technologique déjà opérationnel est ouvert aux industriels afin de pouvoir développer leurs idées de recherche avec le concours des étudiants. Une ferme expérimentale de 170 hectares est à disposition de l’université comme laboratoire vivant pour répondre à l’impératif de la recherche agricole poussée. La faiblesse que constitue la recherche scientifique dans les pays africains est le défi majeur que les promoteurs de l’Université polytechnique Mohammed VI cherchent à relever. Le Maroc investit à date moins de 0,76% du budget d’Etat dans la recherche scientifique et la recherche appliquée. En investissant dans une université technologique, les industriels comme Ocp tentent de résorber ce gap tout en offrant à leur économie nationale des voies de compétitivité.
L’université de Benguérir n’hésite pas, dans sa stratégie de recrutement du corps professoral, à débaucher les meilleurs professeurs dans le monde selon les disciplines. Une politique de recrutement incitative mettant en avant tout un écosystème de vie autour du campus est mise en œuvre. Une stratégie similaire est également conduite pour le recrutement des étudiants. Des bourses d’excellence sont offertes aux étudiants de tout le Maroc et l’Afrique, avec une prise en charge intégrale des frais d’études et d’intendance. L’idée est d’en faire des ascenseurs sociaux en misant sur une sélectivité dans l’éducation avec l’octroi des bourses aux meilleurs profils dans tout le Maroc et sur tout le continent africain. A titre d’exemple, plus de 6000 candidatures sont reçues pour intégrer chaque année l’école d’ingénieurs de cette université, mais 40 uniquement sont sélectionnées après écrémage.
Après cinq ans d’activité, l’Université polytechnique Mohammed VI dispose de campus dans les principales villes du Maroc avec une orientation sur des disciplines spécifiques pour chaque site. Elle vise à l’horizon 2025 d’avoir 6000 étudiants dont le quart issu de toute l’Afrique.
Un tel campus orienté recherche est une belle réussite du modèle d’investissement d’utilité publique et citoyenne que peuvent réaliser les industriels. Un industriel, en misant sur sa compétitivité technologique, parvient à offrir à tout un pays, voire à son continent, une université aux standards mondiaux. Quand on se rend compte que dans notre cher Sénégal, plusieurs de nos industriels peinent dans leur collaboration avec les établissements d’enseignement supérieur à offrir des stages ou des immersions professionnelles dignes de ce nom, le fossé peut être grand. Toutefois, il ne faudrait pas ménager d’efforts pour inciter nos industriels à investir dans l’éducation. Les Etats-Unis ont leur plateau éducatif actuel grâce à l’action de philanthropes ou de corporations qui ont voulu investir dans la recherche. Cornelius «Commodore» Vanderbilt, magnat des chemins de fer et de la marine marchande, ouvrait une brèche en 1873 en offrant 1 million de dollars pour la création d’une université de recherche au Tennessee. Ce modèle fera des émules dans le monde. Le Maroc montre une voie, à nos industriels de la suivre.
VERS LA DIGITALISATION DU SYSTÈME DE LA SANTE
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant.
Longtemps annoncée, la digitalisation du secteur de la santé va bientôt se matérialiser. C’est ce qu’a annoncé hier le directeur de la Planification, de la Recherche et des Statistiques au ministère de la Santé, Dr Babacar Guèye, à l’occasion du comité interne de suivi du Plan National de Développement Sanitaire et Social (Pndss).
A l’ère du numérique, le système de santé veut se digitaliser pour un meilleur accès aux soins, mais aussi pour qu’il soit plus performant. Selon Dr Babacar Guèye, l’heure est venue d’aller vers la digitalisation du système de santé. «C'est une recommandation. Nous devons, autour de l'ensemble des acteurs, mettre en place ce plan de digitalisation», affirme Dr Guèye qui souligne que le Sénégal a été l'un des premiers pays par rapport à la gestion de la pandémie de Covid-19 et à la vaccination à avoir utilisé des pass sanitaires. «Et c’est un modèle que nous devons dupliquer relativement à l'information sanitaire, à la prise en charge. Nous sommes dans une perspective de redynamisation ou de mise en place de la télémédecine. Aujourd'hui, nous avons présenté le processus de digitalisation. Où est-ce que nous en sommes et quelles sont les perspectives ?
Le ministre a demandé à l'ensemble des partenaires techniques et financiers de venir, en plus des efforts que l'Etat est en train de faire pour appuyer la mise en œuvre de ce plan de digitalisation», dit-il. Pour cette année, indique Dr Babacar Guèye, le Sénégal est dans un processus de vote de la loi de finance initiale pour déterminer les crédits de l'Etat pour la gestion 2023. «Et un budget important a été inscrit dans les ressources domestiques du ministère de la Santé pour pouvoir assurer la digitalisation.
L'autre élément concerne les soins de santé primaires. Nous avons parlé de l'équité dans le cadre de la mise en œuvre des politiques de santé ; il est important que tout citoyen, où qu'il se trouve, puisse avoir accès à des soins de santé et de qualité», déclare-t-il. Le meilleur moyen de pouvoir accéder à ces soins de santé, indique-t-il, c'est la relance des soins de santé primaires au niveau de l'ensemble des régions du Sénégal.
Selon la ministre de la Santé,Dr Marie Khemess Ngom Ndiaye, le secteur doit être à l’heure du numérique et s’adapter au contexte actuel marqué par le développement rapide des technologies de l’information et de la communication.
LA LUTTE CONTRE LE VIH COMPROMISE PAR L’ÉPUISEMENT DES RESSOURCES
Alerte de l’Onusida, «Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.»
«En Danger» ! Tel est l’intitulé du nouveau rapport de l’ONUSIDA publié mercredi dernier. Le Programme commun des Nations-Unies sur le VIH (ONUSIDA) alerte sur l’épuisement des ressources destinées à la lutte contre le VIH craignant ainsi que cette nouvelle donne annihile tous les efforts effectués jusque-là.
«Au cours des deux dernières années de la crise Covid-19, les progrès contre la pandémie de VIH ont faibli, les ressources ont diminué et des millions de vies sont en danger.» Tel est le constat de l’ONUSIDA qui note que le nombre de nouvelles infections à l'échelle mondiale n'a diminué que de 3,6 % entre 2020 et 2021, soit « la plus faible baisse annuelle des nouvelles infections au VIH depuis 2016.
A en croire son nouveau rapport intitulé «En danger», l'Europe de l'Est, l'Asie centrale, le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et l'Amérique latine ont tous connu des augmentations des infections annuelles au VIH sur plusieurs années, tandis qu'en Asie-Pacifique, région la plus peuplée du monde, les données d'ONUSIDA révèlent que les nouvelles infections augmentent dans des zones où elles avaient jusque-là diminué. Toujours dans le document, il est relevé qu’en Afrique orientale et australe, les progrès rapides des années précédentes ont aussi considérablement ralenti en 2021.
L’ONUSIDA de soutenir que si quelques nouvelles positives sont à dénombrer, telles que les baisses notables de nouvelles infections en Afrique de l'Ouest et centrale ainsi que dans les Caraïbes, elles sont à relativiser car même dans ces régions, la riposte au VIH est menacée par une diminution des ressources. « Ces données montrent que la riposte mondiale face au sida est en grand danger. Si nous ne progressons pas rapidement, nous perdrons du terrain, car la maladie trouve un terrain prospère avec la pandémie de Covid-19, les déplacements massifs de population ainsi que d'autres crises. Gardons à l’esprit ces millions de morts évitables », a déclaré la Directrice exécutive d'ONUSIDA, Winnie Byanyima.
Signe encourageant cependant, souligne l’ONUSIDA, des autotests du VIH seront bientôt à la disposition du secteur public dans les pays les moins avancés ou à revenus intermédiaires au prix de un (1) dollar le test. Ce montant fait de ces autotests, parmi ceux approuvés par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), les moins chers jamais proposés sur le marché, a-t-il ajouté.
5,9 MILLIONS DE PERSONNES SEROPOSITIVES DANS LE MONDE
Non sans relever par ailleurs que malgré la disponibilité de diagnostics et de traitements abordables, on estime à 5,9 millions le nombre de personnes séropositives dans le monde ignorant leur statut. «Les personnes les plus à risques sont les travailleuses et travailleurs du sexe, les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les transsexuels, les personnes ayant recours à l'injection intraveineuse de narcotiques et les détenus ainsi que leurs partenaires. Ils représentent la majorité des nouvelles infections par le VIH », lit-on dans le document de l’ONUSIDA. Qui précise dans la foulée que les adolescentes et les jeunes femmes sont trois fois plus susceptibles de contracter le VIH que leurs homologues masculins. Nombreux sont celles et ceux, parmi les personnes issues de ces populations clés et parmi les jeunes, considérant l'autodiagnostic du VIH comme une option pratique et confidentielle pour le dépistage du VIH, note l’OMS dans un communiqué dédié.
Il recommande ainsi l'autodiagnostic du VIH comme un moyen « sûr, précis et efficace » d'atteindre des personnes qui ne se soumettraient peut-être pas au test autrement. À ce jour, selon l’ONUSIDA, l’OMS a préqualifié six autodiagnostics du VIH, qu'il s'agisse de produits collectant de la salive ou du sang, garantissant ainsi la qualité et l'utilité de ces produits. Avant de conclure qu’à l'échelle mondiale, de nombreux pays ont élaboré des politiques nationales en soutien à l'autodiagnostic, et la pratique progresse rapidement.
Me Abdoulaye Wade attendu samedi à Dakar
Même s’il était loin du Sénégal depuis le début de la campagne électorale, la tête de liste nationale de la grande coalition Wallu Sénégal pour les prochaines élections législatives, Me Abdoulaye Wade, est attendu à Dakar samedi vers 17h, pour voter le dimanche. La révélation est faite par le mandataire national et Directeur de campagne de la coalition Wallu Sénégal, Lamine Thiam, lors d’un meeting à Jaxaay. Sans doute les libéraux vont-ils réserver un grand accueil au Pape du Sopi qui vote au Point E.
L’alerte de Pastef Médina sur les nombreux bâtiments vétustes
L'effondrement d'une dalle survenu le 27 juillet 2022 à la Médina rue 39X18, a occasionné deux décès et des blessés. La section communale de Pastef qui présente ses condoléances aux familles éplorées exprime toute sa préoccupation sur les nombreux bâtiments qui menacent ruine dans la commune de la Médina. Son coordonnateur Ousseynou Ly invite les autorités, à travers les services compétents en la matière, à travailler de concert avec les populations, pour établir des mécanismes de prévention et d'accompagnement des familles sous la menace de bâtiments vétustes, afin que de tels événements malheureux ne se reproduisent plus. Pourtant lors d’un Comité régional de développement (CRD) tenu le lundi 25 avril 2022 pour la modernisation des communes de Dakar-Plateau et de la Médina, le maire Bamba Fall avait alerté sur le danger que constituent les 72 bâtiments menaçant ruine dans la commune. Il avait lancé un appel aux autorités étatiques afin qu'elles réagissent avant l'hivernage. Finalement l’appel n’a pas été entendu jusqu’à ce qu’il y ait un drame.
Le coordonnateur des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor et Ouakam libre
Placé sous mandat de dépôt au mois de mars, Mame Birane Mbengue, président du Parti Rénovateur Progressiste PRP/Yeesal, et par ailleurs coordonnateur du collectif des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor, Ouakam, a recouvré la liberté hier ainsi que ses 8 coaccusés. Ces jeunes avaient dénoncé l’attribution de terrains de 200 m2 aux footballeurs champions d’Afrique avant de déverser leur colère dans la rue. Il s’en est suivi de violents affrontements avec les gendarmes. C’est ainsi que la section de Recherches de la gendarmerie s’est mise à ses trousses. Le coordonnateur du collectif des jeunes de Taanka de Yoff, Ngor, Ouakam a été interpellé et inculpé des chefs de participation à une manifestation interdite, de saccages de biens appartenant à l’Etat et d’avoir provoqué directement l’attroupement du vendredi 25 févier à Ngor. Leurs dossiers ont été confiés à un juge d’instruction. Après l’audition dans le fond, le magistrat instructeur leur a accordé une liberté provisoire. Ainsi Mame Birane Mbengue, Ndongo Seck et les 8 jeunes de Ngor, Cheikh Abdourahmane Dieylany Samb, Nicolas Faye, Socle Ndiaye, Jean Emmanuel Gomis, Moustapha Samba, Lamine Samba, Moustapha Ndiaye et Papa Idy Samba, ont retrouvé leurs familles.
Le chien d’Omar Gaye mord un diabétique
Alors qu’il souffre du diabète, Jacques D. N. a été mordu par un chien de race Rodvailer appartenant à son voisin Omar Gaye. L'incident a eu lieu le 03 juillet dernier vers 22h. Jacques a été admis à l'hôpital Principal de Dakar suite à une blessure sur l'avant-bras gauche. Munie d’un certificat médical, la victime a déposé une plainte à la gendarmerie de la Foire. Il a raconté que l'animal circulait librement dans la cité sans aucune mesure de protection alors qu'il est classé dans la catégorie des chiens dangereux. A l’en croire, le propriétaire était incapable de lui présenter son carnet de vaccination. Devant la barre hier pour mise en danger et blessures involontaires, Omar Gaye explique que le chien surveillait les moutons qu'il gardait devant son domicile. Le canidé a pris le large au moment où son neveu le conduisait à l'étage. C'est sur ces entrefaites que le chien s'est dirigé vers le plaignant. Omar Gaye, bijoutier de profession, informe avoir appris le dressage de chien. C'est la première fois que son chien mord quelqu'un et les deux chiens avaient l'habitude de se fréquenter, affirme-t-il. D'après les avocats de la partie civile, leur client risque l'amputation parce que la blessure est tellement profonde. Ils ont ainsi demandé 10 millions de francs en guise de dédommagement. Le maître des poursuites a sollicité trois mois de prison avec sursis et une amende de 20 000 francs. Quant à la défense, elle précise d’emblée que l’affaire n'a aucune connotation pénale. Ils plaident le renvoi des fins de la poursuite. Mais le juge a condamné le prévenu à six mois de prison, dont 15 jours ferme et à payer 3 millions de francs.
Détournement de la «Une» de L’Obs : «Papito Kara» en garde à vue
Pape Ibra Guèye, plus connu sous le surnom de «Papito Kara» dans les réseaux sociaux, passera la nuit à la Division spéciale de cybercriminalité (Dsc). A la suite de son audition, il a été placé en garde à vue, d’après Libération Online. «Papito Kara» faisait récemment la revue de presse des «Une» de journaux détournés. Par ailleurs, contrairement aux informations diffusées ce matin, Outhmane Diagne de la mafia «Kacc-Kacc» n'a pas été arrêté par la Section de recherches de la gendarmerie. Il a néanmoins été contacté au téléphone par les enquêteurs, mais il n'était pas dans leurs locaux jusqu'au moment où nous mettions sous presse. Affaire à suivre.
Une bombe désamorcée au sein de Bby Thiès
Une puissante bombe qui risquait de faire exploser la coalition Benno Bokk Yaakaar de Thiès vient d’être désamorcée. La section de Thiès du réseau des enseignants de l’Alliance pour la République (Apr), qui compte par ailleurs un mouvement dénommé Alliance nationale pour le développement endogène (AND), avait fait une déclaration fracassante pour claquer la porte de la coalition Bby. En effet, Maty Senghor Bèye et Cie étaient profondément frustrées. Et pour cause, depuis 2012, ils sont sur le terrain pour mener des activités politiques sur fonds propres, mais ils n’ont jamais été respectés par les responsables à la base, qui les utilisaient seulement à des fins politiques, pour ensuite les jeter à la poubelle. C’est ainsi que Maty Senghor Bèye et Cie ont sonné la révolte. Mais Mamadou Thiaw, maire de Tassette, par ailleurs secrétaire exécutif du Programme National de Développement Local (Pndl), a pu réussi hier à mettre un terme à la dissidence. Après une rencontre d’explications à Tassette, les responsables du réseau et du mouvement sont revenus à de meilleurs sentiments, en acceptant de se retrousser les manches pour une victoire de BBY.
Thimbo et Thierno Ndom Ba éconduits à Guinaw rails Sud
De passage à Pikine Guinaw rails sud, la caravane de Benno Bokk Yaakaar conduite par le maire de la Ville de Pikine, Abdoulaye Thimbo et Thierno Ndom Ba responsable du mouvement "Pikine ci la Bokk » a passé un sale temps. Abdoulaye Thimbo étaient venu soutenir leur candidate Maye Ndour. Mais ils ont rebroussé chemin devant la forte mobilisation de la caravane du maire libéral de Pikine Guinaw rails sud, Abdoulaye Diop investi sur la liste nationale de la coalition Wallu Sénégal à la septième place. Thimbo et ses lieutenants n’ont pas eu le courage de tenir leur caravane dans la commune. Finalement, les responsables de la mouvance présidentielle sont allés tenir un meeting.
Arrestation de deux présumés dealers
Le Commissariat de police des Parcelles assainies à interpellé deux présumés dealers pour détention et trafic de chanvre indien. Il s’agit de Mactar Ng., un pêcheur domicilié à Yoff et Pathé D. à Yoff Tonghor. Les quidams qui opéraient entre les Parcelles Assainies et Yoff, sont tombés en possession d’un kilogramme de chanvre indien. Ils ont eu la malchance de croiser une patrouille des hommes du Commissaire Kébé. Conduits au poste de police, les mis en cause ont été déférés au parquet.
Marchands ambulants de Keur Massar
Les marchands ambulants du département de Keur Massar déplorent leur déguerpissement du site qu’ils occupaient. L’opération a occasionné des dégâts matériels. Ces marchands ambulants qui accusent le maire de Keur Massar sud, Mohamed Bilal Diatta, d'être le responsable ont d'ailleurs commis un huissier pour ensuite saisir la justice.
La Cena déjà prête pour les élections législatives…
La commission électorale nationale autonome (Cena) est déjà prête pour le scrutin du dimanche 31 juillet 2022. Les Sénégalais sont appelés aux urnes sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans cinquante (50) pays d’Afrique, d’Amérique, d’Asie et d’Europe pour élire les députés. Chargée du contrôle et de la supervision du processus électoral, la Cena est déjà à pied d’œuvre, selon un communiqué reçu à «L’As », pour assurer sa mission de veiller à la régularité et à la transparence du scrutin. La Cena a prévu de mettre en place un important dispositif mobilisant des superviseurs et contrôleurs qui seront effectivement présents dans les 15 196 bureaux de vote à l’intérieur du pays et les 758 de l’étranger. D’après la même source, outre le contrôle dans les lieux de vote, ce personnel participe au convoyage des procès-verbaux et au comptage des voix au sein des commissions départementales et de la commission nationale de recensement des votes. Elle ajoute que la Cena se fera un point d’honneur, encore une fois, d’exécuter toutes ses missions avec rigueur et vigilance afin de contribuer à la tenue d’un scrutin sincère et transparent.
… Mais déplore les violences physiques et verbales
Restons avec la commission électorale nationale autonome (Cena) qui déplore la violence durant la campagne électorale qui tire à sa fin. Selon l’organe de contrôle et de supervision du processus électoral, ces actes de violences physiques entre adversaires politiques ont entraîné parfois des blessés et des dégâts matériels. La violence verbale n’a pas manqué non plus, avec son lot de propos susceptibles de susciter des rancœurs, dénonce-t-elle. Pour la Cena, les auteurs de tels actes et paroles semblent avoir perdu de vue le fait que la démocratie est avant tout une confrontation d’idées et de programmes qui doit être sous-tendue par la force de l’argument plutôt que par l’argument de la force. Aussi lance-t-elle un appel au calme aux responsables des partis politiques ainsi qu’aux militants pour une pacification totale et immédiate du paysage politique national. Par ailleurs, la CENA exhorte les citoyens qui ne l’ont pas encore fait à aller retirer leur carte d’électeur, faute de quoi ils ne pourront pas accomplir leur devoir civique.
Par Demba Moussa Dembélé
POUR SAUVER LA RÉPUBLIQUE ET FAIRE RENAITRE L’ESPOIR !
Les élections législatives du 31 juillet pourraient infléchir le cours de l’histoire de notre pays en donnant une majorité nette à l’inter-coalition Yewwi-Wallu
Les élections législatives du 31 juillet pourraient infléchir le cours de l’histoire de notre pays en donnant une majorité nette à l’inter-coalition Yewwi-Wallu
Pour restaurer les valeurs fondamentales de la République et rétablir l’Etat de droit
Pour arrêter les dérives dictatoriales d’un régime aux abois et faire échouer toute velléité de briguer un troisième mandat, qui sera inévitablement source de tensions extrêmes et de répression à grande échelle
Pour ne pas allonger le bilan macabre de jeunes à la fleur de l’âge fauchés par les forces de l’ordre au service d’un régime criminel
Pour restaurer et consolider les acquis démocratiques conquis de haute lutte et au prix de nombreux sacrifices, mais aujourd’hui piétinés par un régime despotique
Pour redonner l’espoir à la jeunesse sénégalaise d’un avenir meilleur dans son propre pays et lui éviter ainsi les aventures à la recherche d’un improbable Eldorado et qui se terminent souvent par des drames: l’esclavage en Libye, la mort en pleine Méditerranée ou sous les balles assassines de forces de répression marocaines et espagnoles, comme à Melilla
Pour recouvrer et renforcer la pleine souveraineté de notre pays sur ses ressources et éviter leur mainmise par des forces extérieures, en l’occurrence la France et l’Union européenne, sevrées de pétrole et de gaz russes
Pour renouer avec l’idéal panafricaniste et devenir un pilier de l’Unité africaine au lieu d’être un pion entre les mains de la France et de l’Occident contre ses propres intérêts et ceux de pays frères, comme ce fut le cas avec l’embargo illégal et honteux contre le Mali
Pour restaurer l’unité et la cohésion sociales mises à mal par des apprentis-sorciers, des pyromanes et des mercenaires de tout acabit
Pour entamer le processus de rééducation de notre société en renouant avec les valeurs cardinales léguées par nos illustres prédécesseurs
Au nom de tout ce qui précède J’appelle les Sénégalaises et Sénégalais de l’intérieur et de la Diaspora à VOTER MASSIVEMENT POUR L’INTERCOALITION YEWWI-WALLU !
Dieu bénisse le Sénégal ! Dakar le 26 juillet 2022
DÉPENSE PUBLIQUE DE QUALITÉ ET ENDETTEMENT EXTÉRIEUR
Dans un contexte mondial où l’Etat joue un rôle important de régulation et d’impulsion de l’économie, et doit s’endetter pour ce faire, la crise de la dette publique s’est quasi généralisée.
Dans un contexte mondial où l’Etat joue un rôle important de régulation et d’impulsion de l’économie, et doit s’endetter pour ce faire, la crise de la dette publique s’est quasi généralisée. Le budget est l’instrument par lequel l’Etat met à la disposition de ses démembrements les moyens nécessaires à la mise en œuvre de sa politique économique et sociale.
L’endettement a pour objet de permettre la couverture des dépenses identifiées par des ressources extérieures, autres que celle propres à l’Etat. Le recours excessif à l’endettement non seulement met à mal l’indépendance financière de l’Etat mais encore vient alourdir les dépenses publiques via les charges financières induites. Lorsque les échéances de remboursement sont supérieures à la capacité de remboursement, on en arrive à des programmes de restructuration de dettes ou d’abandon pur et simple de la part des créanciers.
Au regard du risque de non remboursement encouru et de dégradation de la « signature » de l’Etat débiteur, les prises de décision en matière de dépenses publiques doivent être effectuées avec beaucoup d’attention. Dans la panoplie des dépenses publiques, celle que nous pensons adéquate pour illustrer notre propos sur la nécessité d’effectuer des dépenses publiques de qualité est celle afférant aux inondations.
Il s’agit d’une série de dépenses publiques programmées et exécutées sur 10 ans dont les effets sur les populations sont dévastateurs. Les années se suivent et se ressemblent. Les mêmes images de désolation et de détresse des populations reviennent tel un cycle sans fin.
Rappelons que le Plan Décennal (2012- 2022) de Lutte contre les Inondations (PDLI) a été adopté le mercredi 18 septembre 2012 pour un budget global estimé à 766 milliards FCFA. Son exécution est prévue en trois phases, soient une phase d’urgence de 66 milliards de FCFA, une autre phase à court terme de 450 milliards de FCFA et enfin une phase long terme de 250 milliards de FCFA.
Hélas, au bout de ce plan décennal, les inondations se manifestent encore, d’où l’interpellation légitime des citoyens sénégalais à l’endroit de leurs autorités : « mais où est donc passé… l’argent ? »
D’aucuns invoquent la météo mondiale pour expliquer que les ouvrages, bien que réalisés, ne sont pas en rapport avec l’ampleur du phénomène, d’autres demandent des comptes aux responsables compte tenu de l’inadéquation, selon eux, de la réponse gouvernementale pour mettre définitivement fin au problème.
Dans cette chronique, la question n’est pas de savoir si on est ou non en face de travaux dont la récurrence finit par renvoyer à la métaphore du rocher de Sisyphe de la mythologie grecque, mais plutôt celle de la gestion, sous l’angle du contrôle de la conception et de la bonne exécution des dépenses publiques.
Selon la Banque mondiale, la valeur des titres émis par les nations africaines et souscrits par les investisseurs institutionnels privés européens et américains (banques, fonds de pension, négociants en ressources primaires) avoisinerait 696 milliards de dollars, soit 35 % de la dette extérieure du continent, et les taux d’intérêt pratiqués exigés par ces souscripteurs seraient de l’ordre de 5 %.
Cela revient à dire que l’endettement multilatéral concessionnel s’efface devant un endettement privé plus onéreux et moins tolérant par rapport aux incidents de remboursement.
Dans ce contexte, opter systématiquement pour l’endettement, sous le prétexte que le Sénégal aurait une « bonne signature » sur les marchés financiers, sans pour autant s’appesantir sur la qualité de la dépense, en particulier sa capacité à générer un retour apte à faire face aux échéances d’emprunt, ne ferait que creuser un endettement déjà lourd.
C’est le lieu de s’interroger sur la satisfaction affichée par les autorités en charge de l’endettement lorsqu’elles informent de la levée de fonds sur le marché financier. Ce pendant que le président de la République demande l’annulation de la même dette dans les fora réunissant les bailleurs privés et multilatéraux. A terme, il faudra bien en arriver à l’équilibre budgétaire avec un endettement d’appoint.
Pour cela, la problématique est d’optimiser les dépenses publiques pour les rendre davantage efficaces et efficientes. Le « trop d’impôts » consistant à toujours collecter davantage de recettes fiscales étant contreproductif, l’option qui s’offre est la gestion efficiente et efficace des ressources publiques disponibles pour couvrir des dépenses efficientes.
Le bon gestionnaire de la dépense publique est par conséquent celui qui arrive à maximiser l’effet de ses recettes par un minimum de dépenses. Dans le droit fil de cette idée, Pierre Bérégovoy autodidacte, ouvrier fraiseur puis cadre à la SNCF, fut considéré comme l’un des meilleurs ministres de l’Économie, des Finances et du Budget de France, au regard de l’attention qu’il portait à la qualité des dépenses budgétaires afin de préserver la bonne santé des finances publiques de la France.
127.130 agents pour une masse salariale de 952 milliards de francs !
En matière de dépenses, l’un des postes les plus importants du budget du Sénégal est celui relatif aux ressources humaines de la fonction publique qui englobe toutes les autres dépenses connexes.
Un audit de la Fonction publique avait été commandité en novembre 2012 par le ministre de la Fonction publique, du Travail et des Relations avec les Institutions à l’effet de savoir ‘’réellement’’ le nombre de fonctionnaires sénégalais.
Ses conclusions avaient permis de faire ressortir 23 000 cas de contentieux sur un effectif de 91000 fonctionnaires. Ces cas concernent soit des agents qui n’occupaient plus leur poste, soit des décès ou des arrêts maladie non justifiés. A l’époque, la masse salariale globale s’élevait à 447 milliards de Fcfa.
En fin 2022, au terme de cette année en cours donc, la masse salariale est prévue pour atteindre 952 milliards Fcfa, soit un quasi doublement en 10 ans pour un effectif de 127.130 agents !
Un nouvel audit complet des effectifs et de la masse salariale de la fonction publique doit être effectué en vue de leur restructuration.
Cet audit devrait être conduit sur l’adéquation profil/poste de travail, et la mise en perspective de la digitalisation du travail, mais également sous le rapport charge de travail et rémunération.
Il faudrait revoir les organigrammes pour supprimer des niveaux de hiérarchie générateurs de primes et d’autres avantages pesant lourd sur la masse salariale.
Encourager aussi les départs négociés pour les postes où la technologie numérique pourrait être mise à profit, pour les agents d’âge avancé, et pour les candidats volontaires. L’effectif rénové devrait être rémunéré de façon à le motiver davantage.
Les sous-secteurs à prioriser en termes d’efficience, au regard de leur importance pour le développement du pays, seraient l’éducation et la santé.
Cet audit devrait, à notre sens, déboucher sur de profondes réformes pour aligner le Sénégal sur les standards mondiaux en termes de gestion des ressources humaines publiques.
En définitive, nous estimons que le budget de la nation doit être élaboré en tenant compte de la nécessité d’observer un équilibre interne. Faute d’ajustement par un surcroît de recettes publiques, une action doit être engagée pour veiller à la qualité de la dépense publique.
L’endettement externe doit être considéré comme un appoint et non comme une ressource permanente. Il doit permettre de faire face à des dépenses d’investissement permettant un retour sur capital investi pour en faciliter le remboursement. Les populations concernées par les inondations auraient été sollicitées pour payer le service d’un environnement assaini qu’elles auraient certainement accepté.
Le contrôle annuel de l’exécution du budget par l’Assemblée nationale via la loi de règlement doit être respecté. Il permet aux élus d’être informés et de pouvoir approuver en toute connaissance les différences entre les réalisations et les prévisions budgétaires, et de constater les résultats. La loi de règlement doit être élaborée six mois après la clôture de l’année civile.
Or, sauf erreur de notre part, la dernière loi de règlement adoptée par l’institution parlementaire de notre pays est celle de la gestion budgétaire 2017 présentée par le ministère de l’Economie et des Finances le 25 janvier 2019.
Ceci pour dire que le contrôle de l’exécutif par le législatif en matière budgétaire manque d’efficience.
LE SPRINT FINAL POUR BENNO ET YEWWI
Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
La campagne électorale du scrutin du 31 juillet a vécu hier son avant-dernier jour. Les différentes coalitions en lice, notamment Benno Bokk Yaakar et Yewwi-Wallu ont rivalisé à distance dans la mobilisation des foules tout en accélérant la cadence pour les dernières heures de cette drague aux électeurs…
Kolda : Les populations déroulent le tapis rouge à Sonko et compagnie
Le Fouladou a réservé ce jeudi un accueil chaleureux aux leaders de l’inter-coalition Yewwi-Wallu dirigée par Ousmane Sonko. Dès 6 h 30 du matin, les populations de Kolda passaient et repassaient devant l’hôtel où Ousmane Sonko et sa délégation ont passé la nuit. Les militantes et militants de cette inter-coalition ont accueilli la délégation nationale à trois kilomètres de la ville de Kolda. Ce jeudi, la caravane de l’inter-coalition YewwiWallu a démarré ses activités à partir de midi. Les activités d’Ousmane Sonko et compagnie ont été décalées vers la fin des épreuves de la mi-journée du second tour du BFEM pour ne pas perturber les élèves. Malgré un soleil particulièrement chaud, les militants ont accueilli la caravane qui a fortement perturbé la circulation au centre-ville. Brandissant des pancartes où on pouvait lire « Sonko président », « Sonko moy sunu yakaar », « Avec Sonko l’espoir est permis », les « yewwistes » de Kolda ont fait une véritable démonstration de force. Jeunes, adultes et autres personnes âgées chantaient et dansaient au grand bonheur du leader du parti Pastef/Les Patriotes. Des discours ont été prononcés qui font ressortir l’étendue du sous-développement à Kolda. Des jeunes en proie au manque d’emplois dans cette région sont montés au créneau pour réclamer un changement à la tête de ce pays. Ils ont lancé la campagne «la carte ma voix» et demandé aux citoyens d’aller retirer leurs cartes d’ici le dimanche 31 juillet, jour du scrutin des législatives.
Le cortège de Sonko attaqué à Kolda, la Police décante la situation
Des militants de Bby ont voulu saboter la caravane de l’inter-coalition Yewwi-Wallu. Après des discours sur ce qu’ils ont appelé la « mauvaise gouvernance du régime en place », Ousmane Sonko et compagnie ont longé la route qui passe devant la mairie de Kolda. C’est là qu’un groupe de jeunes a surgi pour tenter de bloquer le convoi. La réaction musclée de la garde rapprochée du leader de Pastef a fait replier les assaillants qui ont vite trouvé refuge dans les locaux de la mairie. Avec quelques jets de pierres, ces manifestants ont riposté à leur manière. L’intervention de la police a permis de maîtriser la situation, au moment où le cortège de l’inter-coalition Yewwi-Wallu continuait son chemin. Les éléments du commissariat central de Kolda ont dispersé la foule en procédant même à des interpellations. Le calme est revenu grâce aussi à certains responsables politiques de BBY qui ont joué les bons offices.
Sonko fait foule à Sédhiou
Après Kolda, Ousmane Sonko a fait foule à Sédhiou, plus précisément à la place de l’indépendance de la capitale du Pakao. Les artères principales et secondaires de la ville étaient noires de monde le temps des prises de parole. Impressionné par la forte mobilisation des habitants de Sédhiou, le leader de Pastef a déclaré au nom de la coalition Yewwi Askan Wi (YAW) et dès ses premiers propos en manding, que BBY «abanta, a Fata a siyata» pour dire que la coalition au pouvoir est finie, est morte et refoulée. Listant toutes les régions qui, selon lui, ont tourné le dos au président Macky Sall, Ousmane Sonko a cité Ziguinchor, Dakar, Thiès, Diourbel et y a ajouté celle de Sédhiou qui vient de choisir, dit-il, le changement. Pourquoi Sédhiou votait-elle toujours pour le pouvoir alors le pouvoir ne fait rien pour Sedhiou ? a-t-il demandé aux nombreux habitants présents qui lui ont rétorqué que cela relève désormais du passé. ‘’Arrêtez de voter pour les criminels financiers et fonciers qui s’enrichissent sur le dos des populations et choisissez des députés à l’image de ceux de la coalition YAW qui ont toujours défendu les intérêts de ces dernières ‘’, lance-t-il.
A Mbour : Mimi Touré galvanise les responsables politiques
La caravane de Aminata Touré, tête de liste de la coalition Benno Bokk Yaakaar était, ce jeudi, à Thiadiaye. Une étape qui a marqué la vingtième journée de la campagne électorale de la tête de liste nationale de la grande coalition de la majorité présidentielle. Dans cette commune du département de Mbour, l’ex-Première ministre a été accueillie chaleureusement par le maire Oumar Youm, ex-directeur de cabinet du président de la République, qui a mobilisé tous ses militants pour dérouler le tapis rouge à la tête liste de Bby. Aminata Touré s’est félicitée de l’unité des responsables du département de Mbour. Selon elle, seule cette unité peut permettre à la coalition Benno Bokk Yakaar de gagner les élections au soir du 31 Juillet. « Nous saluons l’unité entre les leaders politiques, ici, dans le département de Mbour. Vous n’avez qu’un jour pour rendre la monnaie au président Macky Sall. C’est le 31 juillet prochain. Donc, je vous exhorte à sortir voter massivement la liste Benno Bokk Yaakaar», a lancé Mimi Touré.
La Grande Coalition Wallu Sénégal à St-Louis Louga et Kébémer
A Saint-Louis où l’inter-coalition va briguer les suffrages sous pavillon Yewwi Askan Wi, une caravane exceptionnelle a sillonné les rues de l’ancienne capitale avec à sa tête les candidats Abba Mbaye (Yewwi Askan Wi) et Adja Fatou Gaye (Wallu Sénégal). Sur le chemin de Mpal, lieu du rassemblement, le cortège a eu un accident qui a fait dix (10) blessés. Après les secours des sapeurs-pompiers, l’évacuation des blessés et le constat de la gendarmerie, le directeur de campagne, Mamadou Lamine Thiam, en collaboration avec les candidats, a arrêté la caravane pour aller assister les blessés. Heureusement, plus de peur que de mal. La délégation a par la suite pris le chemin de Louga sous bannière Yewwi Askan Wi.
À Louga, un accueil chaleureux a été réservé aux membres de la délégation par les candidats investis, en l’occurrence Mansour Sour (Yewwi) et Fatou Sarr Wade (Wallu Sénégal), et les responsables des deux coalitions Wallu et yewwi. Ils ont sillonné les rues de Louga. Les populations ont exprimé leur ancrage dans l’inter-coalition. Selon les candidats, le département de Louga traverse une situation difficile dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage. Ils ont aussi soulevé la question du manque d’emplois pour les jeunes, l’absence de sécurité, voire le manque de considération des responsables de Benno bokk yakar vis-à-vis des Lougatois. Ils ont alors invité les populations à voter massivement pour l’intercoalition Wallu-Yewwi, à sécuriser le vote et à faire face à l’achat de consciences. C’est ainsi que Mamadou Lamine Thiam a félicité et remercié les candidats et leurs collaborateurs pour le travail remarquable qu’ils sont en train d’abattre. Il a appelé à un vote massif pour la victoire de l’inter-coalition pour imposer la cohabitation afin d’abroger les lois « scélérates », voter des lois répondant aux as pirations profondes des Sénégalais et faire barrage au désir prêté au président Macky Sall de briguer un troisième mandat.
À Kébémer, Mamadou Lamine Diallo, le coordonnateur de Wallu Sénégal a salué la dimension de la mobilisation. Puis, après avoir interpellé Mimi Touré sur la criminalisation de l’homosexualité, il a fustigé la gestion gabegique et nébuleuse de gouvernants tels que Mansour Faye et Aliou Sall. Il a aussi décrié la dilapidation des ressources halieutiques au profit de l’Occident. Une occasion pour le leader de Tekki de soulever les dossiers Franck Timis, Arcelor Mittal et de réitérer son désir de débattre avec les responsables de Benno. Et, suite à la décision de la Chambre de Commerce Internationale de Paris de condamner l’Etat du Sénégal à payer 150 milliards à Bibo Bourgi, Mamadou Lamine Diallo appelle Mimi Touré à rendre compte aux Sénégalais. Il a martelé que la traque des biens mal acquis n’était qu’un acharnement sur Karim Wade. Pour finir, il a appelé les populations à donner la majorité parlementaire à Wallu-yewwi pour un changement radical.