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21 juin 2025
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CE QUE L'ARGILE PEUT PERMETTRE DE CONSTRUIRE
Cette installation de l’artiste nigériane Ngozi-Omeje Ezema a fait sensation à l'ancien palais de justice de Dakar, lors de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar : la théière et la tasse suspendues.
Un jour, une création. Nous vous proposons de revoir ce chef-d’œuvre. Cette installation de l’artiste nigériane Ngozi-Omeje Ezema a fait sensation à l'ancien palais de justice de Dakar, lors de la dernière biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Il s'agit de la théière et la tasse suspendues. L'œuvre est majestueuse à plus d'un titre, fascinante pour la plupart des visiteurs.
Chaque pièce est faite avec une telle précision chirurgicale qu'on s’imagine bien des milliers d’heures que cela a pris pour fabriquer chaque coquille avec des motifs différents par endroits, mais aussi le nombre d’heures pour monter l’installation à chaque expo, en reliant chaque coquille au fil plastique. L'œuvre fut le coup de cœur de la plupart des visiteurs à l’ancien palais de justice de Dakar. On ne se lasse de l’admirer. A environ 5 mètres, l'on peut croire qu'il s'agit du vrai coquillage alors que c'est de la vraie argile travaillée pour construire chacune de ces coquilles. Il faut être tout près pour se rendre à l'évidence.
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MOHAMED MBOUGAR SARR EN UN MOT, UN GESTE ET UN SILENCE
Dans ses textes, l’écrivain sénégalais sait faire chanter les silences avec des alignements de mots et des gestes insoupçonnés
Dans ses textes, l’écrivain sénégalais Mohamed Mbougar Sarr sait faire chanter les silences avec des alignements de mots et des gestes insoupçonnés.
En juillet 2022, il a assisté, dans le Jardin de la rue de Mons, à la mise en voix de son premier roman, « Terre ceinte », à l’occasion de la 10e édition de Ça va, ça va le monde !, la Cour d’honneur des auteurs africains au Festival d’Avignon.
Portrait en un mot, un geste et un silence du Prix Goncourt 2021, premier auteur de l’Afrique subsaharienne à recevoir le plus prestigieux prix littéraire de France.
NIORO ÉTRENNE SON NOUVEAU COMMISSARIAT URBAIN
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a procédé samedi à l’inauguration du nouveau commissariat urbain de Nioro (Kaolack) dont la construction a été financée par l’Etat du Sénégal à hauteur "250 millions de FCFA, hors équipements
Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a procédé samedi à l’inauguration du nouveau commissariat urbain de Nioro (Kaolack) dont la construction a été financée par l’Etat du Sénégal à hauteur "250 millions de FCFA, hors équipements".
’’Ce commissariat a été construit pour un budget de 250 millions de FCFA hors équipements et entièrement financé par l’État du Sénégal’’, a-t-il déclaré lors de la cérémonie d’inauguration de cette infrastructure.
Selon M. Diome, le nouveau commissariat urbain de Nioro fait partie d’une série d’infrastructures qu’il sera amené à inaugurer "dans le deuxième trimestre de l’année 2021. Il s’agissait d’abord de 7 commissariats dans la banlieue de Dakar’’, a-t-il précisé.
Cette perspective s’inscrit "dans le cadre d’une politique de maillage sécuritaire sur l’étendue du territoire national’’, a-t-il dit, en présence du directeur général de la Police nationale, Seydou Bocar Yague, et du préfet du département de Nioro, Babacar Ndiaye.
Il y avait aussi le président du conseil départemental de Nioro, Ali Mané, et le maire de la commune, Djim Momath Ba.
La nouvelle infrastructure "est dotée d’un système de vidéosurveillance moderne mais d’un système sécuritaire civil. Cela doit permettre aux usagers de bénéficier de l’offre de service sécuritaire qui est dispensée en toute quiétude par le commissaire et ses hommes’’, a indiqué le ministre de l’Intérieur.
S’adressant aux populations, il a lancé : ’’Je vais vous confier ce commissariat et vous exhorte à entretenir une franche et loyale collaboration avec les forces de défense et de sécurité, pour la circonstance particulièrement avec les hommes du commissariat urbain de Nioro’’.
De même a-t-il demandé aux forces de défense et de sécurité "d’être à l’écoute des populations, de traiter avec la plus grande célérité les requêtes et surtout de comprendre qu’ils sont à leur service et conformément à leur devise, +dans l’honneur des services de la loi pour servir et protéger+’’.
Ce nouveau commissariat, "entièrement équipé et sous vidéosurveillance’’, est en outre doté d’un "moniteur qui permet au chef de poste d’avoir une vue sur l’ensemble du commissariat mais également les alentours, a expliqué le directeur de la construction au ministère de l’Intérieur, Médoune Hane Tall. Il ajoute que l’infrastructure "est un bâtiment R+1 avec un logement de fonction de type F4’’.
Le maire de Nioro, Djim Momath, a magnifié l’érection du nouveau commissariat urbain de Nioro, estimant qu’il "reflète une belle image du paysage urbain et incarne la sécurité, la stabilité, la puissance publique et le développement urbain’’.
A l’en croire, l’érection de ce commissariat "se justifie par l’importance démographique et la position géographique" de la commune de Nioro, à une vingtaine de kilomètres de la frontière avec la Gambie voisine.
’’Nous exprimons notre totale satisfaction et adressons à travers votre personne nos remerciements à tout le gouvernement et au chef de l’État’’, a-t-il dit à l’endroit du ministre de l’Intérieur.
Antoine Félix Diome a effectué une visite des locaux du nouveau commissariat après la traditionnelle coupure du ruban.
PAR Momar Dieng
DÉBAT REFUSÉ AVEC SONKO, MAIS QUE CRAINDRAIT DONC AMINATA TOURÉ ?
En exigeant d’Ousmane Sonko qu’il boucle lui-même un dossier politico-judiciaire qui traîne entre les mains d’un juge d’instruction depuis 17 mois, Aminata Touré trahit sa propre incapacité à soutenir un débat public avec son adversaire politique
A raison, beaucoup d’observateurs (et même des acteurs) de la vie politique ont mis le doigt sur la pauvreté du débat politique de fond qui devrait entourer les élections législatives du 31 juillet 2022. Les propositions visant à transformer l’Assemblée nationale en une institution forte, respectée et surtout utile ne sont pas réellement mises en évidence et en contradiction les unes par rapport aux autres à travers des affrontements entre candidats à la députation. La faute sans doute à mille et une lourdeurs qui maintiennent la démocratie de débats dans des postures plus personnelles que d’ordre programmatique.
Faut-il le rappeler, alors que les alternances s’enchainent dans notre pays depuis 2000, il n’y a jamais eu de débat présidentiel d’entre deux tours. Les présidents sortants qui se croient assez solides et jaloux de leurs positions ne prennent aucun risque qui les mettrait en danger face à leurs challengers d’opposition. L’opposant Abdoulaye Wade a en vain remué ciel et terre pour en découdre avec Abdou Diouf. Devenu Président, il a récidivé en 2012 – toujours sans succès - pour croiser le fer avec un Macky Sall qui était en ballotage plus que favorable pour le second tour. C’est à croire que seuls les perdants présumés auraient intérêt à débattre…
C’est à peu près dans cette même configuration qu’aurait dû se situer l’appel au débat lancé par Ousmane Sonko, chef de file de l’opposition mais non candidat aux législatives du 31 juillet, à Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition au pouvoir Benno Bokk Yaakaar (BBY). Loin de la dimension affective et individuelle des joutes présidentielles, ces élections parlementaires n’en restent pas moins les plus dramatiques de ces dernières années en termes d’enjeux eu égard à la puissance des adversités entre le camp présidentiel et l’opposition de la mouvance Yewwi.
Violence contre violence
Pour accepter le débat avec Ousmane Sonko, Aminata Touré lui a opposé de nombreux « préalables » : le renoncement à la violence, la condamnation du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC), un « soutien sans faille à l’Armée nationale », sa reconnaissance « du caractère multiethnique de la Casamance comme partie intégrante et inséparable du Sénégal », son engagement « à respecter les institutions qu’il attaque régulièrement », et enfin « que Ousmane Sonko se lave de toutes les accusations graves dans le dossier pendant en justice car elle (Aminata Touré) milite depuis de longues années pour la protection morale et physique des femmes vulnérables. »
Cette liste de « préalables » non négociables dressée par l’ancienne première ministre suffit à elle seule pour valider une fuite en avant on assumée. Comment exiger d’un adversaire politique qu’il « renonce publiquement à la violence » alors qu’il accuse - justement ou injustement - votre camp d’être la source et le vecteur des dites violences ? Aminata Touré a-t-elle une seule fois condamné les dérapages ethnicistes et les appels à la violence de ses propres amis politiques – Aliou Dembourou Sow et ses machettes, Lat Diop et Hamath Suzanne Camara et leur apologie du meurtre contre Ousmane Sonko ?
Si le thème de la violence est opportunément érigé en poncif politicien par le camp présidentiel pour faire écran sur des faiblesses intrinsèques de taille, les autres « préalables » relèvent davantage d’une démarche populiste dont le but ultime est de fermer la porte à tout débat. Par exemple, comment exiger d’un simple justiciable sénégalais qu’il hâte lui-même son procès éventuel (où son non-lieu) dans une affaire dont l’avancée dépend de la volonté du juge d’instruction qui en a la charge ?
Le bilan du président Sall, un boulet
La qualité boiteuse des conditionnalités dressées en barrage par l’ancienne ministre de la Justice pour sa protection et celle de son camp ne peut masquer les motivations derrière une fuite en avant mâtinée de prétextes en phase avec l’air du temps chez une partie de l’opinion publique. Mais leurs limites ne peuvent échapper à la critique et aux observateurs de bonne foi.
Le bilan du président Macky Sall ne peut certes être ravalé à un zéro pointé, mais dix ans après son arrivée au pouvoir, défendre publiquement ledit bilan – qui plus est dans un débat radiotélévisé qui se prolongerait sur les réseaux sociaux et intéresserait de près la presse étrangère – à quelques jours de scrutins législatifs cruciaux ne serait pas loin du suicide politique prémédité. Ne serait-ce pas là la raison cachée de cette multiplication effrénée de barrières ?
Au fond, Aminata Touré – auteure jusqu’ici d’une campagne électorale dynamique - avait une seule bonne raison de «sécher» la confrontation médiatique avec Ousmane Sonko. Elle aurait consisté à dire : « je suis candidate, vous ne l’êtes pas, donc pas de débat possible entre nous. » Et le débat serait clos ! Et elle aurait été inattaquable.
par Momar Dieng
COHABITATION, L'EFFRAYANTE PERSPECTIVE QUI TOURMENTE MACKY SALL ET MOTIVE SES OPPOSANTS
Quelle mouche a bien pu piquer le ministre de la Pêche Alioune Ndoye pour déclarer : « si les députés (de l’opposition) veulent bloquer le gouvernement, le président va dissoudre l’Assemblée nationale. C’est la Constitution qui le permet » ?
Quelle mouche a bien pu piquer le ministre de la Pêche Alioune Ndoye qui déclare : « si les députés (de l’opposition) veulent bloquer le gouvernement, le président (de la République) va dissoudre l’Assemblée nationale. C’est la Constitution qui le permet.»
Ce que la tête de liste départementale de la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakaar (BBY) oublie de préciser, c’est que l’article 87 de cette même Constitution ne permet la dissolution d’une Assemblée nationale nouvellement élue qu’après deux années de législature. En d’autres termes, cela ne serait possible qu’en juin ou juillet 2024, soit plus de trois après l’élection présidentielle de cette année-là...
En réalité, les propos du candidat socialiste pro-BBY dans la capitale cachent mal l’effrayante perspective que constituerait pour le président Macky Sall une cohabitation politique au sommet du pouvoir avec une majorité parlementaire d’opposition. Qui sortira vainqueur des élections législatives du 31 juillet 2022 ? Personne ne le sait ici et maintenant. Mais Aminata Touré, tête de liste nationale de la coalition présidentielle, a le mérite et l’honnêteté d’éclairer la lanterne d’une certaine opinion publique.
« Gouvernement et législatif contrôlés par l’opposition »
Avant et surtout depuis le début de la campagne électorale, les principaux responsables de la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi et leurs alliés de Wallu théorisent une potentielle victoire qui réduirait drastiquement les pouvoirs et la marge de manœuvre du Président de la République. Cela s’appellerait « cohabitation ». Un scénario qui n’a jamais pratiquement existé au Sénégal et que le constitutionnaliste Mouhamadou Ngouda Mboup explique en ces termes sur sa page Facebook :
« En période de cohabitation, le gouvernement et lelLégislatif seront contrôlés par l’opposition. Le président de la république va devenir, selon la maxime de Gambetta, un monarque qui règne mais ne gouverne pas…»
Et pour confirmer les mots d’Aminata Touré, le juriste Ngouda Mboup va plus loin en ce qui concerne l’état de prisonnier dans lequel est pris le chef de l’Etat en exercice s’il ne parvient pas à conserver et consolider sa majorité parlementaire, et donc si la nouvelle majorité appartient à ses adversaires (articles 55 et 86 de la Constitution).
« L’Assemblée nationale peut renverser le Gouvernement si le Président refuse de nommer un premier ministre issu de l’opposition », souligne le juriste.
En parlant du « monarque qui règne mais ne gouverne pas», Ngouda Mboup pensait peut-être, entre divers exemples, à l’une ou aux deux cohabitations survenues en France.
D’abord quand le socialiste François Mitterrand, arrivé au pouvoir en mai 1981 après plus de vingt ans d’opposition, est contraint de nommer premier ministre le libéral gaulliste et conservateur Jacques Chirac dont le parti (Rassemblement pour la république, RPR) arrive premier aux législatives de mars 1986. Cette cohabitation durera jusqu’en mai 1988.
Ensuite lorsque le même Mitterrand, pourtant réélu pour un second septennat 1988-1995, doit vivre une deuxième cohabitation avec un autre premier ministre de droite, Edouard Balladur, aux termes des législatives de 1993. L’élection victorieuse de Jacques Chirac en 1995 contre…Edouard Balladur, la réduction du mandat présidentiel de 7 à 5 ans à partir de 2002, et le placement des législatives dans la foulée de la présidentielle ont favorisé depuis une concordance des majorités présidentielle et parlementaire.
Malgré sa victoire présidentielle du 19 avril 2022 contre Marine Le Pen, Emmanuel Macron s’est retrouvé avec une courte majorité parlementaire aux législatives de juin. Une assemblée nationale fortement renouvelée avec deux fortes minorités d’opposition a émergé : le Rassemblement national (RN) d’extrême droite (89 députés) et la Nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), une alliance de gauche suscitée par Jean-Luc Mélenchon (137 députés).
« Inenvisageable ». C’est le qualificatif utilisé par un membre de la majorité présidentielle sénégalaise pour récuser toute perspective d’un partage quelconque des pouvoirs entre le chef de l’Etat et ses opposants aux termes des législatives du 31 juillet prochain. Ce synopsis politique n’est pas loin d’équivaloir à une fin de monde pour Macky Sall lequel ne s’en cache pas d’ailleurs.
« L’opposition veut une cohabitation ? Vous savez très bien que, même dans les pays développés, c’est rarement une réussite. Je ne peux imaginer un tel scénario au Sénégal. Nous sommes sous un régime présidentiel : on élit un président et on lui donne, dans la foulée, une majorité pour gouverner. Le passage du septennat au quinquennat a modifié l’ordre des choses, mais ne change rien sur le fond : le sénégal, comme l’Afrique, a besoin de stabilité. » (in « Jeune Afrique » juin 2022)
La stabilité du Sénégal et de ses institutions dépend néanmoins des comportements des électeurs lors des scrutins, d’autant plus que les législatives ne sont plus « dans la foulée » de l’élection présidentielle. Principal chef de l’opposition sénégalaise et de la coalition Yewwi Askan Wi, Ousmane Sonko a donné à ces législatives un double sens : imposer la cohabitation politique à Macky Sall en obtenant une majorité de députés, et lui enlever toute envie de postuler à une troisième candidature présidentielle en 2024.
Selon des sources médiatiques, le président Sall a mis un paquet financier important dans ces élections parlementaires dont l’issue transformerait sa trajectoire politique, en bien ou en mal. Une défaite de ses troupes serait d’autant moins supportable que, note le juriste Ngouda Mboup, deux leviers constitutionnels seraient alors entre les mains de la majorité parlementaire imposée par les urnes.
D’une part, sur la base de l’article 100 de la Constitution, le parlement va élire les nouveaux membres de la Haute Cour de Justice. Et d’autre part, avec l’article 101, « la majorité parlementaire peut mettre en accusation le premier ministre, les ministres et le président de la République » lui-même.
Eu égard aux rancœurs nées de l’adversité violente qui oppose Macky Sall à certains de ses opposants dont le moindre n’est pas Ousmane Sonko, il est effectivement plus sage pour le chef de l’Etat et ses partisans de considérer une cohabitation comme perspective politique inenvisageable au soir des élections du 31 juillet. Cela, ce sont les électeurs sénégalais qui en décideront. A moins que le candidat Alioune Ndoye révèle ce que sont « les moyens » du président Sall pour « contourner (le) plan » de ses opposants au niveau de l’hémicycle.
LES DÉFIS DU CAMEROUN
Après quatre décennies d'un règne autoritaire du président Paul Biya, à la santé chancelante à 89 ans, le Cameroun, qui accueille lundi le président français Emmanuel Macron, est confronté à des défis sécuritaires et un processus de "succession" périlleux
Malgré un état de santé manifestement dégradé depuis quelques années, Paul Biya continue de donner le sentiment d'administrer seul le pays, en s'appuyant certes sur un cénacle très restreint mais dont il nomme et bannit impitoyablement les membres à sa guise.Les plus chanceux ont connu la disgrâce, d'autres la prison.
Au pouvoir depuis 1982, il ne fait plus que de brèves apparitions publiques, manifestement à la peine pour se déplacer, et ses rares discours enregistrés sont prononcés laborieusement.
Dès lors, la rumeur enfle régulièrement sur un Paul Biya mort ou moribond, démentie à chaque fois par une vidéo ou des photos, tandis que parler de sa succession est tabou, même pour les plus proches.Personne n'a jamais osé sortir du bois, ni même esquissé, du moins publiquement, la moindre intention.
Le candidat qui sera promu par le tout-puissant Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) de M. Biya sera sans nul doute élu, comme le fut M. Biya, sept fois sans coup férir au nom du RDPC.
"L'opposition n'est pas suffisamment unie et solide pour briguer sérieusement la magistrature suprême", juge le politologue Jacques Ebwea.D'un autre côté, le RDPC "risque de s'émietter en plusieurs factions à la mort du président" et de se diviser sur les prétendants, prévient son confrère Louison Essomba.
Parmi les plus sérieux: le secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh, réputé proche de la très influente première Dame Chantal Biya.Il exerce de facto par délégation une bonne partie du pouvoir exécutif et a placé ses pions au sommet de l'administration.
- Deux conflits sanglants
Le Cameroun est le théâtre de deux conflits sanglants: séparatiste dans l'ouest et jihadiste dans le nord.
Depuis cinq ans, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, peuplées principalement par la minorité anglophone de cette ex-colonie française majoritairement francophone, sont en proie à une guerre entre des groupes armés réclamant l'indépendance et des forces de sécurité massivement déployées par un Biya intraitable, même avec les plus modérés qui réclament une solution fédéraliste.
Les rebelles comme les forces de l'ordre sont régulièrement accusés par l'ONU et les ONG internationales de crimes contre les civils, principales victimes d'un conflit ayant déjà fait plus de 6.000 morts depuis 2017 et déplacé un million d'habitants, selon International Crisis Group (ICG).
Dans la région d'Extrême-Nord, les jihadistes de Boko Haram et du groupe Etat islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap) ont quitté leur berceau du Nigeria voisin ces dernières années pour mener de nombreuses attaques meurtrières.
- Répression de l'opposition
Enfin, Paul Biya fait impitoyablement réprimer, notamment depuis sa réélection très contestée en 2018, toute opinion dissonante avec les arrestations et de lourdes condamnations de centaines de cadres et militants de l'opposition à la suite de marches pacifiques en 2020.
En décembre dernier, une cinquantaine de personnes ont été condamnées à des peines de un à sept ans de prison pour "rébellion" et Amnesty international a accusé en janvier le pouvoir d'en avoir fait "torturer" certaines.
Récemment sermonné ou blâmé par l'ONU, les ONG internationales et des capitales occidentales, dont la France, pour les atteintes répétées aux droits humains par les forces de sécurité et la justice selon elles, Paul Biya ne fait pas grand cas de ces critiques.
- Economie à la peine
Malgré d'abondantes ressources naturelles (pétrole, bois, minerais, coton...), le Cameroun stagne dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la Banque mondiale.
Son économie n'est pas, et de loin, à la hauteur de son potentiel après quatre décennies de promesse d'un pouvoir accusé de corruption et de mauvaise gouvernance.Le pays est classé 144e sur 180 dans l'indice de perception de la corruption 2021 de Transparency International et ne parvient pas à attirer suffisamment l'investissement, notamment étranger, selon la Banque mondiale.
Un tiers de ses 28 millions d'habitants vit avec moins de deux euros par jour et le taux de pauvreté atteint près de 40%, selon l'ONU.Seuls 10% des actifs ont un emploi dans le secteur formel.
par farid bathily
LES MÉSAVENTURES D'UN JOURNALISTE AMÉRICAIN ARRÊTÉ EN RDC
Stavros Nicolas Niarchos était sur le terrain, dans le sud-est de la RDC, lorsqu’il a été appréhendé par les services de renseignements en compagnie de son confrère, le Congolais Joseph Kazadi. Ce dernier reste d'ailleurs détenu
Stavros Nicolas Niarchos était sur le terrain, dans le sud-est de la RDC, lorsqu’il a été appréhendé par les services de renseignements en compagnie de son confrère, le Congolais Joseph Kazadi. Ce dernier est toujours en détention, tandis que le journaliste américain vient d'être libéré.
Son calvaire aura duré cinq jours et demi. Stavros Nicolas Niarchos, journaliste américain de 33 ans précédemment arrêté en RDC par l'Agence nationale de renseignements (ANR) avec son confrère congolais Joseph Kazadi alias Jeef, a recouvré la liberté dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet 2022.
"Je suis rentré hier. Aucune charge n’a été retenue contre moi ou Jeff", a-t-il fait savoir dans une déclaration datée du 20 juillet 2022, appelant à la libération immédiate de son ami et confrère toujours maintenu dans les liens d’une détention qualifiée d’extrajudiciaire.
Les deux journalistes étaient en effet en règle au moment de leur arrestation, à en croire Stavros Nicolas Niarchos qui travaille pour deux journaux bien connus aux Etats-Unis, The Nation et The New Yorker. Il affirme avoir bénéficié d’une accréditation dûment validée par le ministère de la Communication dans le cadre d’un travail sur les liens entre le secteur minier congolais et les séparatistes du Katanga dans cette riche province minière.
Niarchos explique que son enquête l’a amené à s’intéresser aux produits liés à l’exploitation artisanale des mines de cobalt, de cuivre, decoltan, entre autres dans le sud de la RDC. Ces produits ont un impact important sur l’économie mondiale d’où, selon lui, "l’intérêt public de comprendre les sources de ces minerais".
Devoir de vigilance
"Nous avons été arrêtés en pleine préparation d’une interview", a-t-il écrit sans plus de détails à propos de leurs interlocuteurs. Selon un fonctionnaire du gouvernement anonymement cité par l’AFP le 17 juillet 2022, Stavros Nicolas Niarchos aurait "pris contact avec des milices locales" et "effectué des mouvements préalablement non signalés aux autorités".
Selon cet officiel, c’est cela qui aurait justifié son arrestation pour les besoins d’un interrogatoire sur "ses contacts étroits avec des groupes armés". Une décision motivée selon lui, par un devoir de vigilance de la part de l’État depuis l’assassinat de deux experts de l’ONU au Kasaï dans le centre du pays en 2017.
Plaidoyer
"Le journalisme n’est pas un crime", lance Stavros Nicolas Niarchos qui, au-delà d’être journaliste, est le petit-fils de Stavros Niarchos, un célèbre milliardaire armateur grec. Aussi, le journaliste regrette-t-il la saisie de son passeport au moment de son interpellation par les agents de renseignements, ainsi qu’une divulgation non autorisée de ses données personnelles sur les réseaux sociaux.
L’arrestation de ces deux journalistes a fait l’objet d’une condamnation de la part de l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ), le 19 juillet 2022. L’organisation présidée par Georges Kapiamba a par ailleurs plaidé, dans une lettre adressée au patron de l’ANR et disponible sur Twitter, pour la libération de Joseph Kazadi, détenu dit-elle, sans droit de visite.
Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) basée à New York aux États-Unis, il y aurait au moins deux autres journalistes actuellement en détention en RDC, et ce depuis leur arrestation par les forces de l’ordre le 10 janvier 2022.
C'EST UNE UTOPIE DE CROIRE À UNE COHABITATION
La coalition "Domou Rewmi" juge qu’une cohabitation avec l’opposition à l’issue des élections législatives du 31 juillet n’est pas envisageable
La coalition "Domou Rewmi" juge qu’une cohabitation avec l’opposition à l’issue des élections législatives du 31 juillet n’est pas envisageable.
"C’est une utopie de croire à une cohabitation avec l’opposition à l’Assemblée nationale", a déclaré son coordonnateur, Habib Ndao, samedi au cours d’une rencontre avec la presse à Kaolack (centre).
"Nous sommes dans un régime présidentiel, et même s’il y a une cohabitation avec l’opposition, le président de la République a les prérogatives de gouverner exceptionnellement par ordonnance", a-t-il dit au cours de cette rencontre avec des journalistes locaux, sur le thème : "Législatives 2022, bilan et perspectives".
Le coordonnateur de Domou Rewmi réfute par ailleurs le bilan selon lequel la 13e législature qui serait "un échec". Il affirme plutôt que "des projets de lois consolidants ont été votés au cours de cette législature".
"C’est sous la 13ème législature qu’il y a eu des projets de loi comme le vote électronique, la criminalisation du vol de bétail, du viol et la protection des consommateurs", a-t-il détaillé.
Il a reconnait certes que "des scandales" "ont émaillé la 13ème législature". Seulement, "cela n’engage en rien le président de la République et la coalition BBY", ajoute-t-il.
"On ne peut pas reprocher à la coalition BBY les élucubrations de ses députés", dit le coordonnateur de la coalition Domu Rewmi.
Au cours de son face-à-face avec les journalistes, M. Ndao est revenu très largement sur le rôle du député, à savoir "voter les lois, contrôler l’action gouvernementale et l’évaluation des politiques publiques".
Il a également mis l’accent sur "les efforts consentis" par le président de la République depuis qu’il est aux affaires en 2012, rappelant par exemple que ’’264 milliards ont été affectés au Sénégal par la Banque mondiale pour faire face au coronavirus".
S’y ajoutent "la suspension du service de la dette, la subvention du riz et de l’huile, la subvention à hauteur de 300 milliards de l’énergie, la suppression des taxes sur les denrées de première nécessité, la revalorisation des salaires des fonctionnaires".
S’agissant des perspectives, il a évoqué les ressources qui seront injectées dans l’économie sénégalaise avec l’exploitation pétrogazière, et "avec la budgétisation intégrale", "c’est le peuple par le biais de ses représentants qui vont décider de la répartition".
En définitive, le leader de la coalition Domi Rewmi invite "à voter BBY pour poursuivre cette tendance".
par l'éditorialiste de seneplus, demba ndiaye
SÉNÉGAL, CÔTE D’IVOIRE, NIGER, TÊTES DE PONT
EXCLUSIF SENEPLUS - Ne pouvant plus résister aux assauts économiques des nouveaux venus (Russie, Chine), l’Europe grâce notamment à sa division armée avancée, la France, revient aux sources avec les guerres
Ils sont les têtes de pont des nouvelles guerres de la France en Afrique. Le mythe d’un Emmanuel Macron, le « jeune » président français qui n’a pas connu la colonisation, donc « vierge » de préjugés et non infecté par le virus soixantenaire de la fameuse France-Afrique, n’a pas vécu longtemps, à son premier mandat notamment.
Ce mythe, savamment construit avec l’aide, l’appui, d’intellectuels africains pour la plupart exilés, voire nés et grandis hors du continent, n’a pas résisté à un double mouvement : l’accélération et l’aggravation de la chute de « l’Empire » africain de la France et l’implosion de la démographie africaine avec des arrivées en masse de jeunesses qui, à tort et à raison, estiment que les richesses de l’Occident, l’Europe notamment, leur appartiennent aussi. Donc, elles (les jeunesses) vont les chercher par tous les moyens (pirogues, déserts...) là ou elles sont supposées emmagasinées.
Mais, les hordes de jeunes africains qui tentent désespérément de rejoindre le mirifique Eldorado européen se heurtent aux barbelés qui servent de ceintures de sécurité aux frontières d’une Europe plus fragile que rayonnante. Elle perd son hégémonie plus que centenaire sur le continent, au bénéfice de nouveaux venus qui grignotent ses places fortes et la dégagent de ce qui était jusque-là sa chasse gardée.
Ne pouvant plus résister aux assauts économiques des nouveaux venus (Russie, Chine), l’Europe avec notamment sa division armée avancée, la France, revient aux sources : les guerres. Avec le prétexte de lutte contre le terrorisme, dont ils ont ouvert les portes en faisant imploser la poudrière libyenne.
À grands traits, voici le modus operandi d’une reconquête de territoires en perdition :
Acte I : le prétexte du terrorisme avec le Mali comme terrain de jeu de l’opération Reconquête. Pour le vernis consensuel, on active la fameuse « communauté internationale » : UE, Conseil de sécurité et l’appui indispensable des supplétifs africains : Union africaine, Cedeao, etc. Mais on le sait, ce branle-bas diplomatique est initié, piloté par un membre du Conseil de sécurité : la mère Reine, la France.
Acte II : les « sauveurs » se muent en occupants, qui consacrent, voire organisent, le morcellement du pays. Si on ne crée pas, on regarde d’un bon œil la résurgence des conflits ethniques historiques et latents. On les exacerbe même dans certains cas. Diviser pour régner. Affaiblir l’État central pour le discréditer, rendant ainsi la présence des « sauveurs » nécessaire.
Les jeux de pouvoir, les jeux d’influence, la volonté d’hégémonisme, nécessitent des chevaux de Troie locaux, d’appuis sur des cinquièmes colonnes influentes économiquement et politiquement dans la zone en convoitée.
Le banquier Ouattara est un allié fiable. Et pour cause, il vous doit de trôner à la tête de la Côte d’Ivoire en lui remettant son rival Gbagbo, pieds et poings liés. C’était le premier coup d’État organisé, exécuté et réalisé par la France en Afrique depuis la fin des hauts faits des anciennes barbouzes, armés de la France.
Pour les services rendus (et à rendre dans le futur proche) on « comprendra » le troisième mandat d’Alassane Ouattara : son dauphin (sic!) désigné est mort. Ce n’est pas de sa faute, mais la faute à pas de chance, au destin. Au Bon Dieu quoi ! Troisième mandat bénit.
Pendant ce temps, il brocarde le voisin Alpha Condé avec ses velléités de troisième mandat. Il y met pourtant les formes avec un référendum. Mais non, la Guinée, c’est une vieille haine qui vient de loin, de ce satané Sékou Touré qui a osé défier l’homme de l’appel du 18 juin, le sauveur de la France : de Gaulle. À ce pays, on ne pardonnera jamais rien. On fermera même les yeux, on se bouchera le nez et les oreilles quand il sera victime d’un coup d’État. Ses bras armés idéologiques, propagandistes, Radio France d’Intoxication, pardon internationale (RFI), et sa version télé France 24 mettront le bémol.
Au Niger, on va préparer la sortie en douceur d’Issoufou, l’allié fidèle de Paris. Juste si on ne l’a pas canonisé. Il faut bien, parce que désormais, le Niger sera la nouvelle base de déstabilisation, de surveillance, bref, l’œil de Paris sur le Sahel. Le nouveau chef d’État, Bazoum qui fut de toutes les répressions des opposants du Tchad, sera intronisé dans des élections « transparentes » alors que la quasi-totalité de l’opposition significative a boycotté l’élection ou certains de ses responsables sont en prison. Paris, au surnom de plus en plus usurpé de « patrie des droits de l’homme » (patrie peut-être, mais plus gardienne) absous les crimes de ses nouveaux alliés qui ouvrent le pays au « redéploiement » de Barkhane..
Le troisième larron des « mercenaires » politiques de Paris, c’est bien sûr le président Macky Sall. Et cela, bien avant qu’il prenne la présidence tournante de l’Union africaine (rien d’exceptionnel à cela).
Ce qui choque (vraiment ?) dans l’attitude des autorités françaises, c’est la pommade quasi aphrodisiaque qu’elles enduisent à doses épaisses sur le massif corps du président.
Depuis deux ans, le président Macky Sall observe un silence bruissant sur sa volonté ou non de briguer un troisième mandat. Avec des arguments que la France ne « pardonnerait » à aucun autre pays du précarré. Évidemment, selon les règles tacites qui régissent l’Union européenne, celle-ci s’aligne sur le silence bienveillant et complice de Paris. Elle se satisfera de ce que décidera le président Macky Sall et que la France bénira.
Plus grave (si c’est possible), sous Macky Sall 17 personnes - des jeunes - ont été assassinées par la police, sans enquête, sans arrestation, sans procès. Silence, on tue. Des rebelles et autres sympathisants, voire militants, de l’ennemi juré de la France : Ousmane Sonko ! Dix-sept jeunes tués par armes à feu, lors de manifestations. Aucune arrestation, aucun procès, certaines fois aucune autopsie, ou des autopsies trafiquées. Et la France se tait. Et ses bras armés d’intoxication (RFI-France 24).
S’ils ne sont pas tués, ils sont torturés dans les commissariats de police et autres postes de gendarmerie. Paris trouve que c’est sans importance. Ils sont considérés comme des « anti-Français ». Ce qui est faux. Ils sont contre la mainmise d’une poignée d’entreprises françaises sur la quasi-totalité de l’économie sénégalaise. Quand les jeunes manifestants s’attaquent aux stations de TotalEnergies ou les magasins d’Auchan, ce n’est pas aux citoyens Dupont et Marianne qu’ils s’attaquent. Ils savent faire la différence. Au contraire de certaines autorités françaises ou responsables politiques pour qui tous les dealers et autres délinquants sont des Sénégalais...
Le président Macron cautionne-t-il que les 17 victimes des balles de la police et de la gendarmerie passent par pertes sans profits ? Aurait-il accepté que 17 jeunes Français soient tués par balles par la police en 17 mois, sans interpellations, sans enquête, sans procès ?
PS: Je voudrais savoir :
Quel État accepterait qu’un groupe de 49 militaires débarquent dans votre pays sans vous en soyez informés ? Et cela pour quelques raisons, missions que ce soit ?
Pourquoi l’ONU a tergiversé pendant cinq jours avant de reconnaître que ces hommes n’étaient pas de la Minusma ?
Pourquoi, la Radio France d’intoxicationinternationale a tout fait pour faire gober que c’était vraiment des militaires ivoiriens, qu’ils étaient vraiment de la Minusma dans le cadre d’opérations habituelles de protection d’organismes privés, comme ce machin Sahel dont j’ai oublié le nom ? Et selon certains chroniqueurs maliens, un Sénégalais connu des Sénégalais, gravitant dans le « Macky land », serait actionnaire de ce machin.
Des « forces spéciales » avec des professions, maçons, chauffeurs, tailleurs et quoi encore ? Décidément, on en veut à la peau des autorités maliennes qui ont eu l’outrecuidance de virer la grande duchesse, la France (sa force d’occupation inefficace, Barkhane) de son territoire. Cette faute, les Maliens vont le payer tôt ou tard. Avec l’aide de supplétifs africains.
J’AI CRU QUE J’ÉTAIS DANS UN GROS VILLAGE
Un accueil royal a été réservé à Ousmane Sonko accompagné de Moustapha Mamba Guirassy, Mamba Diakhaby, Déthié Fall et Khalifa Sall, qui, dans une ambiance électrique, ont chauffé les rues de Kédougou
Un accueil royal a été réservé à Ousmane Sonko accompagné de Moustapha Mamba Guirassy, Mamba Diakhaby, Déthié Fall et Khalifa Sall, qui, dans une ambiance électrique, ont chauffé les rues de Kédougou. Au rond-point de la ville, lieu de convergence, le candidat de Yewwi askan wi (Yaw) dans le département de Kédougou, Mamba Diakhaby, dans son allocution, a rappelé le « manque d’emploi » de la jeunesse kédovine, la « pauvreté de la localité malgré la richesse naturelle de cette région ». Ainsi, il invite les jeunes et ses militants à apporter un changement au soir du 31 juillet. Le personnage attendu du jour, Ousmane Sonko, dans son discours, n’a pas manqué de qualifier Macky Sall de « criminel politique ». Selon le leader de Pastef, le président de la République est responsable des 19 Sénégalais tués dans les différentes manifestations politiques au Sénégal.
Le but du déplacement de Ousmane Sonko à Kédougou a été surtout de renforcer le candidat départemental de Yaw. « Vous votez chaque fois pour lui mais regardez, la ville de Kédougou n’a même pas de lampes. J’ai cru que j’étais dans un gros village et pourtant, Kédougou est la région la plus riche mais la deuxième région la plus pauvre », a relevé le député sortant.