« Ce matin, lundi 25 juillet 2022, j’ai remis, pour des raisons personnelles, ma démission du poste de Président du Conseil d’Administration de PETROSEN HOLDING ». C’est le Professeur Mary Teuw Niane qui s’exprime ainsi dans une lettre parvenue à Emedia.
Après avoir remercié le Président de la République Macky Sall pour sa confiance et son soutien à la tête du Conseil d’Administration de PETROSEN HOLDING, le désormais ex-PCA reconnaît qu’avec « des administrateurs compétents, scrupuleux et profondément soucieux de l’intérêt de la société, nous avons pu poursuivre sa restructuration et la création du Groupe PETROSEN ».
Mary Teuw Niane n’en a pas moins remercié le ministère du Pétrole et des Énergies, les Directeurs généraux successifs ainsi que les différents personnels du Groupe PETROSEN pour leur soutien et leur engagement pour que le Groupe puisse réaliser les ambitions et les objectifs qui lui sont fixés.
Mais qu’est-ce qui a poussé l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et de l’innovation à franchir le rubicond ? Il faut dire que depuis un certain temps et bien avant les dernières élections locales, les relations entre Mary Teuw Niane et l’Apr et son chef n’ont pas été des plus fluides. Il avait même choisi de faire bande à part pour défier Mansour Faye et la liste de Benno Bokk Yakaar. Les prochains jours nous édifierons sur la suite que l’éminent mathématicien va donner à son futur politique. En tous les cas, en perspective des législatives du 31 juillet, ses partisans s’affichent de plus en plus avec le camp de Abba Mbaye de Yewwi.
ANNE CÉCILE ROBERT SUCCÈDE À MADIAMBAL DIAGNE À LA TÊTE DE L'UPF
L’heure est au bilan pour Madiambal Diagne, qui vient de boucler 8 années à la tête de l’Union de la presse francophone (UPF)
Le retour des partenaires, de nouvelles adhésions et la nécessité des sections de travailler pour l’Union de la presse francophone (Upf) ! C’est le bilan de l’équipe dirigeante de l’Upf, qui a présenté son rapport moral hier avant le début des 49èmes Assises de la presse francophone au Maroc.
L’heure est au bilan pour Madiambal Diagne, qui vient de boucler 8 années à la tête de l’Union de la presse francophone (Upf)). Si l’administrateur général du groupe Avenir communication a d’ores et déjà annoncé sa volonté de ne pas briguer un autre mandat bien avant la tenue des 49èmes Assises internationales de l’Ufp, il s’est sacrifié hier, à Benguerir au Maroc, à la traditionnelle présentation du rapport moral du Bureau international de ladite Union.
Le retour des partenaires
Ainsi après son passage, une nouvelle dynamique a été enclenchée. En effet, alors que l’Upf ne vit que sur la base de subventions, l’organisation avait vu ses partenaires lui tourner le dos à cause de l’image véhiculée par certaines de ses sections. «Elle vit avant tout des subventions de partenaires qui se montrent exigeants quant à l’attribution de ressources financières. Seule une organisation forte de son action, du nombre et de la qualité de ses membres est attractive à leurs yeux. Notre responsabilité est de travailler à hisser l’Upf à un niveau d’exigence et de qualité qui la rende crédible et fréquentable», a expliqué Madiambal Diagne devant le Comité international de l’Upf.
Fort ce constat, «un travail fructueux, amorcé avec la participation à nos 47èmes Assises en Arménie, qui a abouti à l’installation d’une collaboration soutenue avec l’Unesco. Après la production d’un guide sur la couverture médiatique des sujets de migration, l’Unesco a financé des formations sur le même thème au profit des membres de quatre de nos sections nationales (Maroc, Tunisie, Niger et Liban). Il est important de souligner que ces formations se sont déroulées en pleine période de pandémie et que les équipes des 4 sections ont été totalement impliquées dans la conduite des projets. D’autres projets sont dans les tuyaux et la collaboration avec l’Unesco, nous l’espérons bien, est ainsi inscrite dans la durée». Ce n’est pas le seul projet. En effet, le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères est redevenu partenaire de l’Ufp. Il est parmi les sponsors de ces Assisses de 2022.
Pour réussir ce pari de ramener les partenaires, l’équipe sortante a balayé devant sa porte. En effet, «dans un souci de rationalisation, de démocratisation et de dynamisation de nos structures -et dans la transparence la plus totale-, le Bureau international a pris la décision en amont de l’organisation de ces Assises de rompre avec certaines habitudes qui faisaient que certaines sections sans activité et sans apport réel dans la vie de notre organisation se retrouvent invitées tous frais payés pour ce qui s’apparente à des vacances annuelles», a rappelé Madiambal Diagne. Ainsi, les sections ont été obligées de s’acquitter de leurs cotisations en plus de réaliser les activités dictées par le cahier des charges. «Les présidents des sections n’ayant pas assuré les renouvellement des adhésions de leurs sections respectives et n’ayant ainsi pas rempli leur obligation de président pourront participer aux Assises (et à la réunion du Comité international) en prenant en charge leur déplacement et les frais d’inscription en accord avec leur propre statut de cotisation (200 euros pour les présidents n’ayant pas assuré les adhésions de leurs sections respectives mais ayant payé leur propre adhésion ; 500 euros pour les présidents n’ayant pas assuré les adhésions de leurs sections et n’ayant pas payé leur propre adhésion», a déclaré Madiambal Diagne. Une méthode qui a visiblement porté ses fruits au point de faire des émules. L’Italie, la Macédoine du Nord et la Géorgie sont devenues membres de l’Upf.
Ombre au tableau
Tout n’a pas été rose pour l’équipe sortante de l’Upf. En effet, d’après M. Diagne, le gouvernement du Cameroun, qui s’était engagé à financer les Assises organisées dans le pays à hauteur de 150 mille euros, n’a pas respecté ses engagements. Le gouvernement camerounais n’a versé qu’une partie de son engagement et l’Upf a été obligée de compenser. Une situation qui a fini de plomber la structure en quête de financement dans une période ponctuée par les crises économiques à répétition. «Les charges de fonctionnement devenant lourdes à supporter -entre un loyer qui avait augmenté en 2019 et le manque d’activité-, le Bureau international a opté pour une réduction des charges de fonctionnement. C’est ainsi que la décision de quitter le siège de la cité Bergère a été prise pour une solution locative à la fois moderne et générant très peu de coûts. Les nouveaux locaux, sis au 73 rue de Clichy dans le 9ème arrondissement de Paris, sont des locaux partagés. Ils ont l’avantage d’être modernes, contre les locaux anciens demandant des coûts importants pour une mise aux normes pourtant inévitable des branchements électriques», a expliqué le président sortant.
Nouvelle présidente de l’Upf : Anne Cécile Robert remplace Madiambal Diagne
Anne Cécile Robert devient la nouvelle présidente de l’Union internationale de presse francophone (Upf). Universitaire, Anne Cécile Robert est une brillante journaliste, talentueuse et admirée à travers le monde. Elle occupe les fonctions de Directrice des rédactions du magazine français Le Monde Diplomatique. Mme Robert remplace, depuis hier, à ce poste Madiambal Diagne du Sénégal. Ce dernier dirigeait l’Upf depuis les Assises de l’organisation en 2014, en marge du Sommet de la Francophonie, qui s’était alors tenu à Dakar. L’Upf a donc accepté et entériné, à la veille de la tenue des 49èmes Assises de la presse francophone au Maroc, la volonté de M. Diagne de ne pas briguer un nouveau mandat (Voir plus haut).
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LA FRANCE N'A PAS VU L'AFRIQUE CENTRALE SE MONDIALISER
Emmanuel Macron entame sa tournée africaine par le Cameroun ce lundi 25 juillet. Quels sont les enjeux de ce déplacement incluant le Bénin et la Guinée-Bissau ? Comment interpréter le choix de ces pays ? Éléments de réponse avec Antoine Glaser
Emmanuel Macron entame sa tournée africaine par le Cameroun ce lundi 25 juillet. Quels sont les enjeux de ce déplacement incluant le Bénin et la Guinée-Bissau ? Comment interpréter le choix de ces pays ? Éléments de réponse avec le journaliste spécialiste de l'Afrique, Antoine Glaser.
PAR Madiambal Diagne
MON GRAND BONHEUR À LA TÊTE DE L'UPF
Gratitude, satisfaction, espoir et confiance sont les sentiments qui m’animent en quittant la présidence internationale de l’UPF. Je quitte une belle expérience professionnelle et humaine dont je chérirai les leçons plus d’une vie
L’Union internationale de la presse francophone (Upf) vient d’élire Mme Anne Cécile Robert (France), au poste de présidente internationale. Elle me remplace ainsi à cette fonction que j’occupais depuis 2014. Anne Cécile Robert est une brillante journaliste, talentueuse et admirée à travers le monde. Elle occupe les fonctions de Directrice des rédactions du magazine français Le Monde Diplomatique. Anne Cécile est aussi une universitaire bien réputée pour ses travaux. Je ne peux qu’être heureux d’une telle succession, surtout que Anne Cécile Robert m’avait fait la délicatesse de ne présenter sa candidature que si elle obtenait ma bénédiction.
Le leadership féminin consacré à l’Upf
Notre organisation était restée pendant trop longtemps misogyne. Ce n’était sans doute pas une politique délibérée mais la place faite aux femmes au sein des instances dirigeantes de l’Upf était assez faible. En effet, au sortir de nos Assises de 2014, une seule femme, Mme Khadija Ridouane (Maroc), était cooptée comme membre du Bureau international au poste de Secrétaire générale adjointe. Notre amie, Mme Margareta Stroot (Moldavie), m’interpella à la fin de nos travaux, pour dire au nouveau président international, que je venais de devenir, que la seule demande qu’elle lui faisait était de renforcer la présence des femmes au Bureau international et au Comité international. Je promis à Mme Stroot que je travaillerai pour faire instaurer la parité homme/femme au sein du Bureau international, dès le renouvellement suivant de l’instance. Je peux vous dire qu’elle ne croyait pas trop à la promesse !
En 2015, prenant prétexte du thème de nos Assises à Lomé (Togo) portant sur «le rôle et la place des femmes dans les médias», j’annonçais le projet d’instaurer la parité. Le Comité international souscrivit à cette décision et la rendit effective au renouvellement du Bureau international en 2016 à Antsirabe (Madagascar).
Aussi, encouragions-nous les différentes sections nationales à faire leur ce principe. Pour sa part, le Bureau international a systématiquement respecté le principe de la parité à ses différents renouvellements, et de nombreuses consœurs ont pu prendre, avec bonheur, les rênes de sections nationales de l’Upf. Plus de la moitié des sections nationales de l’Upf sont dirigées par des femmes. Les différentes femmes qui ont intégré ces instances ont fait montre de compétence, de sérieux, d’abnégation et ont participé efficacement à la réalisation des objectifs que notre organisation s’est assignés, toutes ces dernières années. Si, au moment de passer le flambeau, j’avais une leçon à transmettre, ce serait que «plus les femmes prendront des responsabilités à l’Upf, plus notre organisation s’en portera mieux !».
C’est donc comme un signe du destin que nos Assises-2022 s’ouvrent ce matin, au Maroc, sur le thème du «leadership des femmes» et un autre signe du destin est donc que l’Upf se voit dirigée par une femme !
Un bilan dont on peut être satisfait
Gratitude, satisfaction, espoir et confiance sont les sentiments qui m’animent en quittant la présidence internationale de l’Upf. Gratitude à l’égard de tous les membres de cette association pour son dynamisme, son caractère inclusif et sa démarche de promouvoir l’essor d’un journalisme libre et responsable, partout dans le monde et en particulier dans les espaces francophones. Vous m’avez investi de votre confiance depuis 2014, régulièrement renouvelée pendant huit bonnes années, pour diriger notre belle et grande organisation qui vient de célébrer ses 72 ans.
Satisfaction de missions accomplies, avec différentes équipes motivées et engagées tant au niveau du Bureau international qu’au niveau du Comité international. Des avancées majeures dans la vie et le fonctionnement de notre organisation et surtout quant à son rayonnement, peuvent être mesurées. L’élan du renouveau a pu être impulsé avec succès. L’Upf s’est ainsi révélée une bonne école de vie, de management et de convivialité. Nous avons appris tous, les uns des autres !
J’ai espoir que l’Upf est une organisation qui compte et qui aidera à accompagner les changements dynamiques que connaîtra le journalisme, afin de consolider du mieux les démocraties. Dans un monde en proie à diverses crises, l’Upf, en synergie avec les autres organisations faîtières des médias, sait se montrer résiliente et capable de défendre les droits et libertés des journalistes. Notre rôle est plus qu’essentiel dans toute démocratie, aujourd’hui plus que jamais. Notre sacerdoce est de continuer à œuvrer pour la promotion de la paix et l’engagement pour les valeurs de démocratie, de liberté de presse et d’opinion. Notre organisation grandit, jour après jour. Ce n’est pas en si bon chemin que nous nous arrêterons.
Je quitte une belle expérience professionnelle et humaine dont je chérirai les leçons plus d’une vie. Si j’ai réussi ma mission à la tête de l’Upf, je dois dire que je le dois beaucoup aux conseils d’un regretté aîné, Jacques Diouf, ancien Directeur général de la Fao. Jacques, qui avait dirigé avec efficacité la plus grande organisation du système des Nations unies, m’avait en estime et en amitié et avait tenu à me prodiguer ses conseils pour me fixer des bornes. Je m’étais évertué à m’y tenir !
J’ai foi que l’organisation ne cessera de toiser les sommets. C’est aussi ce sentiment de confiance qui me remplit d’aise. Nous comptons en notre sein des compétences avérées et des talents de femmes et d’hommes qui sauront faire franchir à l’Upf de nouveaux caps ; des défis qui n’ont pas eu raison de notre volonté et de nos capacités, mais aussi des défis nouveaux dans un monde en mutation. La nouvelle équipe qui est mise en place, à l’issue de notre Assemblée générale du 24 juillet 2022 au Maroc, saura compter sur tout mon soutien.
Notre groupe s’est encore élargi cette année. Nous accueillons de nouveaux membres représentant l’Italie, la Macédoine du Nord et la Géorgie. Depuis 2014 à Dakar, notre organisation a fait de la transparence son credo. Transparence dans la gestion, dans l’organisation et dans la communication. Les dirigeants au Bureau international de l’Upf, travaillent sans répit au rétablissement de la confiance auprès de nos partenaires. Leurs efforts avaient été rendus difficiles sinon vains par l’image souvent négative que certains de ces partenaires avaient pu se faire de notre organisation. Or, rétablir la confiance des partenaires demandait de rompre avec certaines habitudes et d’exiger le même niveau de rigueur de toutes nos sections nationales.
L’heure est à la rationalisation de notre gestion
Notre association n’a pas d’activités génératrices de revenus. Elle vit avant tout des subventions de partenaires qui se montrent exigeants quant à l’attribution de ressources financières. Seule une organisation forte de son action, du nombre et de la qualité de ses membres est attractive à leurs yeux. Notre responsabilité est de travailler à hisser l’Upf à un niveau d’exigence et de qualité qui la rende crédible et fréquentable. L’objectif est que tous se mettent au diapason et produisent des idées et de l’action. L’avenir exige de nous plus de compétitivité si nous voulons continuer d’exister.
L’Upf internationale a connu des périodes de faste et des périodes de vaches maigres. Lorsque nous avons été élus en 2014, l’Upf était au plus mal. Notre équipe a travaillé à lui insuffler une nouvelle dynamique et nous avons inscrit les exigences de rigueur, de transparence et de démocratie dans son Adn. Dans son fonctionnement, l’Upf a instauré le vote au bulletin secret pour le choix de ses dirigeants. Nous avons pu, grâce à un travail collectif et volontaire, l’installer sur une voie dont elle ne devrait plus dérailler. Il faut dire les choses, en arrivant à la tête de l’Upf, nous avions trouvé une organisation exsangue qui accumulait les dettes et des arriérés de salaires de son personnel. Grâce à un travail collectif et des initiatives heureuses, la confiance restaurée a permis d’engranger des ressources pour éponger toutes nos ardoises et même constituer un matelas financier, jusqu’à procéder à des placements financiers. Cette embellie nous a permis de traverser la période de pandémie mondiale du Covid-19. Je pars en laissant l’Upf avec des ressources lui permettant de vivre sur fonds propres pendant au moins un exercice.
Les deux années de pandémie que nous venons de vivre, ont freiné l’élan qui avait été donné. Un travail fructueux a abouti à l’installation d’une collaboration soutenue avec l’Unesco. Après la production d’un guide sur la couverture médiatique des sujets de migration, l’Unesco a financé des formations sur le même thème au profit des membres de quatre de nos sections nationales (Maroc, Tunisie, Niger et Liban). Il est important de souligner que ces formations se sont déroulées en pleine période de pandémie et que les équipes des 4 sections ont été totalement impliquées dans la conduite des projets.
D’autres projets sont dans les tuyaux et la collaboration avec l’Unesco, nous l’espérons bien, est ainsi inscrite dans la durée. Un travail de plaidoyer et de négociation suivie a également été entretenu avec le ministère français de l’Europe et des affaires étrangères, qui a fini par donner ses fruits puisque la France compte parmi les sponsors de la présente édition de nos Assises. Pour rappel, le ministère français des Affaires étrangères fait partie des partenaires historiques de l’Upf, mais ce partenariat avait été suspendu depuis plusieurs années. Le même travail de négociation patiente et persuasive est entrepris avec l’Organisation internationale de la Francophonie qui vient d’accréditer officiellement l’Upf parmi ses associations partenaires.
Depuis novembre 2019, date de nos dernières Assises, trois années se sont écoulées, durant lesquelles l’Upf a relevé le défi de se régénérer dans l’adversité. De nouveaux membres nous ont rejoints et des sections nouvelles ont été créées avec entrain. La nouvelle section en Italie, travaillera en étroite collaboration avec la section valdôtaine, son aînée de plusieurs années, à organiser un symposium dans la ville de Bari. Avec le soutien du Secrétariat général de l’Upf, qui travaille comme facilitateur, des partenariats sont conclus pour réussir ce rendez-vous au mois d’octobre prochain.
Feuille de route
L’Upf internationale a réussi, malgré la situation difficile en 2020 et 2021, et grâce à la ténacité de ses équipes, à obtenir l’organisation de ses 49es Assises au Maroc. C’est également au Maroc, en 2010, sous la conduite de notre ami Abdelmouneim Dilami, que l’Upf a pu amorcer un travail de refondation qui a ouvert la voie au renouveau signé à Dakar en 2014. Est-ce un autre signe du destin ?
La voie est ainsi tracée. L’Upf internationale n’a d’autre choix que de se rénover pour repartir d’un nouvel élan. Si notre organisation a entrepris un travail de restructuration et d’assainissement dans sa propre gestion, ce travail doit s’élargir à toutes ses sections nationales. C’est par ailleurs une Upf inventive qui pourrait réussir à se développer dans un contexte où les subventions institutionnelles se raréfient. L’Upf doit délimiter avec précision son champ d’action pour se démarquer. Je laisse le soin à la nouvelle équipe de choisir sa propre feuille de route.
LES TRAVAILLEURS DE SEN'EAU RÉCLAMENT UNE AUGMENTATION DE 40% DE SALAIRE
Les agents ont décrété un mot d’ordre de 48 heures à partir de ce lundi 25 juillet. La fourniture en eau pourrait connaître des perturbations les heures à venir
Les travailleurs de la Sen’eau sont en grève. Ils ont décrété un mot d’ordre de 48 heures à partir de ce lundi 25 juillet. La fourniture en eau pourrait connaître des perturbations les heures à venir.
En sus du manque, l’intersyndicale prédit, au micro de la Rfm, une absence du personnel ou même la fermeture dans les agences de la société. Cette grève a débuté après une période de préavis. Les syndicales réclament une augmentation à 40% de leur salaire. Ils demandent aussi une amélioration des conditions de travail qui ne cesse de se dégrader.
Pour conforter leur position et prévenir toute scission de leur mouvement, l’intersyndicale a fait aussi quelques précisions dans un communiqué.
« Au lieu d’apporter des solutions concrètes à cette crise, la Direction Générale de la Sen’eau a trouvé le moyen d’instrumentaliser des syndicats faiblement représentatifs au sein de l’entreprise pour répandre de fausses informations dans la presse », a regretté l’intersyndicale
L’Intersyndicale des travailleurs de la Sen’eau revendique une majorité au sein de l’entreprise. Il rappelle de même « son engagement à mener son plan d’actions de lutte jusqu’à la satisfaction de sa plateforme revendicative pour l’intérêt des travailleurs ».
Ousmane Sonko fait de la «manipulation et du mensonge des armes politiciennes», selon les membres de la Coalition Aar Sénégal. Ils répondent au leader de Pastef qui a récemment déclaré que toutes les listes de l’opposition, à l’exception de Yewwi et Wallu, sont à la solde de Macky Sall.
Les propos de Ousmane Sonko selon lesquels toutes les listes de l’opposition, à l’exception de Yewwi askan wi et Wallu Senegaal, sont à la solde de Macky Sall, sont «irrévérencieux et mensongers». Une déclaration faite hier par la Coalition Aar Sénégal dans un communiqué. «Cette déclaration inique révèle le caractère tortueux d’un homme qui fait de la manipulation et du mensonge des armes politiciennes ; un homme qui positionne les acteurs politiques selon les intérêts de l’heure sans aucune conviction», crache Thierno Bocoum, porte-parole de la coalition. A travers cette sortie, selon lui, Ousmane Sonko montre ainsi qu’il était l’instigateur du «mensonge largement relayé voulant faire croire que leur coalition était une opposition dans l’opposition».
Pour sans doute prouver les contradictions du leader de Pastef qui est aujourd’hui allié au Parti démocratique sénégalais (Pds), parti aux Législatives sous la barrière de Wallu Senegaal, Aar Sénégal a recouru à la Var. «Ousmane Sonko, qui déclarait que les forfaitures du régime de Abdoulaye Wade étaient à l’origine de son engagement politique et que celui-ci méritait d’être fusillé au même titre que ses prédécesseurs, doit nous dire qu’est-ce qui a vraiment changé pour qu’il ravale ses vomissures ?», rappellent Thierno Bocoum et ses camarades. Ils poursuivent : «N’avait-il pas déclaré que si «on devait retomber dans les mêmes travers que nous dénonçons, si on devait revenir nous allier avec ceux qui sont même à la base de notre engagement politique, mais finalement ça sera du temps perdu et peut-être même on aura été pire que ces gens-là» ?»
Les membres d’Aar Sénégal assurent que jamais Ousmane Sonko ne pourra fournir le moindre début d’indice pour soutenir ses propos «ignominieux». Mais, disent-ils, «là n’est pas son objectif. En digne émule de Gobbels, il ment avec l’espoir qu’il puisse insiper le doute chez certains». D’après toujours Aar Sénégal, Ousmane Sonko sait pertinemment qu’aucune personnalité dans ce monde ne peut mettre à sa solde les leaders qui composent la Coalition Aar Sénégal. Des leaders qui ont démontré, ajoutent-ils, par leurs parcours et par leurs comportements, qu’ils pouvaient se sacrifier pour l’intérêt national et qu’ils n’étaient nullement obnubilés par l’argent. Comme pour minimiser cette déclaration, la Coalition Aar Sénégal se dit prête à engager tout débat public sur les questions brûlantes de l’heure. Avant d’inviter les Sénégalais à identifier les «vrais» candidats et à s’intéresser à leurs offres programmatiques pour que leur vote puisse servir à apporter les «vraies ruptures» au sein de l’Assemblée nationale.
Il faut rappeler qu’en meeting à Touba, Ousmane Sonko avait incité les électeurs à voter l’inter-coalition Yewwi askan wi-Wallu Senegaal en leur assurant qu’elle est, selon lui, «la seule opposition». Parce que dit-il, «les autres listes sont créées par Macky Sall. Plusieurs candidats se réclament de l’opposition. Mais ils ne sont pas des opposants. Macky Sall a créé des listes parallèles à qui il a donné des parrains et de l’argent pour affaiblir l’opposition».
Cette déclaration a soulevé un véritable tollé dans la classe politique. Aux côtés d’Aar Sénégal, le Mpd/Ligeey, dirigé par Dr Aliou Sow et membre de la Coalition Bok gis gis ligeey, a fustigé ce qu’il a appelé des «accusations fallacieuses qui relèvent d’une stratégie de manipulation honteuse et de généralisation caricaturale». L’enseignant de l’Ucad a ajouté par ailleurs : «Nous n’avons jamais reçu un seul centime de Macky Sall, ni directement, ni indirectement, encore moins de parrainages.»
Autre préalable pour la tenue de ce face-à-face, Aminata Touré exhorte Ousmane Sonko à se laver de toutes les accusations «graves» dans l’affaire du supposé viol contre Adji Sarr.
Toute une série de conditions dont on peut être sûr que le leader de Pastef ne voudra pas satisfaire et qui, par là même occasion, enterrent toute idée de débat entre les deux leaders rivaux.
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IL S'AGIT DE LUTTER CONTRE LES VOYOUS FRANÇAIS EN AFRIQUE
Le sociologue Mahamadou Lamine Sagna, ancien enseignant à Princeton aux États-Unis, parle de l'actualité socoipolitique nationale et internationale
Le sociologue Mahamadou Lamine Sagna, ancien enseignant à Princeton aux États-Unis, parle de l'actualité socoipolitique nationale et internationale dans l'émission Questions directes sur itv.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
CAMEROUN : MACRON PARLERA-T-IL DES MASSACRES DE SON PAYS ?
EXCLUSIF SENEPLUS - Les Camerounais et les Africains en général doivent exiger des excuses et des réparations pour les nombreux crimes de la France sur le continent
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 25/07/2022
Du 25 au 27 juillet 2022, Emmanuel Macron visitera le Cameroun, le pays de Ruben Um Nyobè, Félix-Roland Moumié, Ernest Ouandié, Osendé Afana, tous assassinés par la France pour avoir voulu un Cameroun libre et souverain.
Les historiens les plus sérieux soutiennent que la répression des nationalistes camerounais par l'armée française fit, entre 1955 et 1964, des dizaines de milliers de morts, membres de l’Union des populations du Cameroun (UPC) et civils confondus (cf. Thomas Deltombe, Manuel Domergue et Jacob Tatsitsa, ‘La Guerre du Cameroun. L’invention de la Françafrique’, Paris, La Découverte, 2016).
Et pourtant, Ruben Um Nyobè était contre la violence et la lutte armée. C’était un combattant modéré et non extrémiste mais “il ne reste souvent à l’opprimé d’autre recours que d’utiliser les méthodes qui reflètent celles de l’oppresseur”. Et Nelson Mandela d’ajouter : “Si l’oppresseur utilise la violence, l’opprimé n’aura pas d’autre choix que de répondre par la violence. Dans notre cas, ce n’était qu’une forme de légitime defense.” (cf. ‘Un long chemin vers la liberté’, Paris, Fayard, 1995)
En mai 2009, en visite officielle à Yaoundé, François Fillon, Premier ministre du voyou et inculte Sarkozy, se permit d’affirmer ceci : “Je dénie absolument que des forces françaises aient participé en quoi que ce soit à des assassinats au Cameroun. Tout cela, c’est de la pure invention !” C’est ce qu’on appelle ajouter l’arrogance et le mépris à la barbarie. Achille Mbembe, qui a contribué à faire connaître le juste combat de Ruben Um Nyobè, a souhaité au sommet Afrique-France de Montpellier (8 octobre 2021) que les Africains soient moins hargneux et plus indulgents vis-à-vis de la France parce que les lignes, d’après lui, bougeraient positivement dans la relation entre Paris et ses ex-colonies. Feu Marcel Amondji pensait, quant à lui, que la colonisation française ne sait pas s’arrêter. Est donc fausse l’idée selon laquelle la France a abandonné les coups tordus, l’immixtion dans nos affaires internes, le pillage de nos matières premières, le bashing et l’assassinat des Africains qui lui tiennent tête. Il faut être naïf ou de mauvaise foi pour croire que cette France s’est convertie au droit, à la justice, à la vérité et à l’humilité. Voilà pourquoi il serait imprudent de se fier aux paroles mielleuses que prononcera le jeune Macron au Cameroun. Les Camerounais et les Africains en général doivent exiger des excuses et des réparations pour les nombreux crimes de la France sur le continent.
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DIANO BI AVEC ABDOURAHMANE NDIAYE
La figure du Parti Rassemblement pour le Peuple (RP) est l'invité de Maodo Faye dans l'émission dominicale d'actualité en wolof