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21 juin 2025
texte collectif
LA TRAHISON DE LA DÉMOCRATIE OU CHRONIQUE D'UN DÉSORDRE ANNONCÉ
Nous convions l’ensemble des forces vives de la nation à s’engager dans la tâche de refondation de la démocratie et de l’État de droit. La rupture, dans la manière de gouverner notre cher Sénégal, est d’une brûlante urgence
La campagne électorale pour les élections législatives se déroule pour l’heure sans trop de heurts. Avons-nous pour autant définitivement éloigné le péril sur la paix civile, dernièrement redouté, avec les événements qui ont plongé le Sénégal dans la peur du chaos ? A notre sens, le péril subsistera tant qu'exhalera le souffle pernicieux qui entretient le brasier : la répétition de la trahison de la démocratie une fois qu’elle a ouvert les portes du Palais. Certes, l’idée de réduire la démocratie, et subséquemment la citoyenneté, à ses exclusifs moments électoraux est un désastre. Néanmoins, la compétition électorale est un rouage important de la démocratie et les personnels en charge des institutions de la République portent une responsabilité première dans sa défense contre les pulsions autocrates. La trahison de cette responsabilité ne peut avoir pour effet que d’engendrer, en dépit de l’intensité des répressions, une résistance qui se paie au prix fort. Voilà pourquoi des interdictions d’exercice de droits constitutionnels ont été récemment contestées au prix du sang. Voilà pourquoi des partis-pris si incroyablement inélégants et préjudiciables de la part de la Justice, de l’Administration centrale et de ses démembrements, ont fini d’échapper au seul Souverain qu’est le peuple et de le plonger dans l’émoi. Et pour cause ! A l’absence de séparation des pouvoirs et à l’absence de neutralité de la Justice et de l’Administration sempiternellement dénoncées, sont venues s’ajouter des entorses inédites et surréalistes liées à l’égalité de traitement des coalitions politiques dans le cadre d’une même compétition électorale. Les regards, ici, peuvent-ils manquer de se diriger vers le président de la République ? En tant que clef de voûte des institutions, n’est-ce pas à lui qu’il appartient de veiller au respect de la Constitution, à la séparation des pouvoirs, au respect de l’État de droit et des libertés fondamentales, au respect de l’égalité stricte des citoyens devant la loi ? C’est pourquoi, nous ne pouvons pas comprendre l’honneur, ou plutôt le déshonneur, que son camp a mis à défendre avec hargne l’indéfendable (une joute supposée démocratique avec la présence de « demi-listes »), ou encore les voix qui s’élèvent pour baliser la quête d’un « troisième mandat », et qu’au même moment le laxisme soit la caractéristique première des positionnements de ce même camp sur les flagrants délits d’enrichissement illicite, sur la prédation foncière, sur le bradage des ressources naturelles, sur les régimes de privilèges accordés à des « citoyens (pas) comme les autres », ainsi qu’à de hauts fonctionnaires d’un État qui jusqu’ici a peu mérité les sacrifices quotidiens de millions de Sénégalais des campagnes, des villes et de la diaspora.
A présent que le sort en est jeté et que l’on est dans la dernière ligne droite d’une campagne électorale décisive pour l’avenir de notre pays, est-ce trop demander, à la classe politique, de faire de cette compétition, une joute des idées ? Quelques exemples. Au vu des brûlantes obligations sécuritaires auxquelles font face les pays de la sous-région, des propositions concrètes sont attendues d’elle sur les moyens de conservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité de notre pays. Au vu de l’inflation galopante et des pénuries qui menacent tous les pays du fait de la guerre en Europe, il serait souhaitable de l’entendre sur la manière de régler les urgences sociales et économiques qui paupérisent nos populations et portent atteinte gravement à leur dignité. Face au péril de l’émigration clandestine, par la mer et le désert, qui constitue le lot d’une jeunesse désespérée, il serait opportun d’apprendre comment elle entend lui restituer les raisons d’espérer un emploi, en fonction exclusivement de ses compétences, mais aussi les raisons de croire de nouveau au mérite et à la récompense de l’effort consenti. Face aux stratégies de reprise en main, par l’ex-puissance coloniale, de ce qu’elle considère être son pré-carré, nous aimerions être édifiés sur la manière dont tous les acteurs comptent s’engager à la tâche de re-conquête de la souveraineté pleine et entière de notre pays.
Au demeurant, parce que le Collectif de signataires de cette tribune entend, en toute humilité, jouer son rôle d’intellectuel en « se mêlant » de ce qui ne va pas dans le corps social et politique, nous voudrions, pendant que cette campagne électorale bat son plein, mettre en garde tous les citoyens sénégalais contre l’instrumentalisation des appartenances. Nous voudrions interpeler les autorités religieuses et coutumières pour les inviter au refus de la manipulation politicienne.
Nous voudrions inviter les forces de défense et de sécurité au respect consciencieux de la dignité et de l’intégrité des citoyens sénégalais et particulièrement au bannissement des traitements inhumains ou cruels des détenus. Pour finir, nous convions l’ensemble des forces vives de la Nation à s’engager urgemment dans la tâche de refondation de la démocratie et de l’État de droit. La rupture, dans la manière de gouverner notre cher Sénégal, est plus que jamais d’une brûlante urgence !
Signataires
1. Alpha Oumarou BA, Enseignant-chercheur en Littérature orale, UFR LASHu/ UASZ
2. Idrissa BA, Enseignant Chercheur en Histoire médiévale, FLSH / UCAD
3. Mame Penda BA, Enseignante-chercheure en Sciences politiques, UFR SJP / UGB
4. Tapsirou BA, Enseignant-chercheur en droit, UFR SJP / UGB
5. Oumar BARRY, Enseignant Chercheur en Psychologie, FLSH / UCAD
6. Pape Chérif Bertrand BASSENE, Enseignant Chercheur en Histoire moderne et contemporaine, UCAD / FLSH
7. Lamine BODIAN, Enseignant Chercheur en Linguistique, UCAD / FLSH
8. Mohamadou BOYE, Enseignant-chercheur, juriste fiscaliste, UGB/ SJP
9. Joseph CABRAL, Enseignant-chercheur en Économie, FASEG
10. El hadj Alioune CAMARA, Économiste, Université Iba Der Thiam de Thiès
11. El Hadji Malick SY CAMARA, Enseignant chercheur, Socio-anthropologue, UCAD/FLSH
12. Mame Thierno CISSÉ, Enseignant chercheur, Linguistique, UCAD
13. Jean-Louis CORREA, Enseignant Chercheur en Droit, UVS/ Pôle Sciences Juridiques
14. Amadou Hamath DIA, Enseignant Chercheur en Sociologie UASZ/ SES
15. Mouhamadou Mansour DIA, Enseignant Chercheur en Sociologie, UVS/ Pôle Sciences Humaines
16. Oumar DIA, Enseignant-chercheur en Philosophie, FLSH / UCAD
17. Alioune DIAW, Enseignant Chercheur en Littérature Africaine, UCAD/FLSH
18. Mor DIAW, Enseignant Chercheur, FMPO/ UCAD
19. Moussa DIAW, Enseignant-chercheur en Sciences Politiques, UGB
20. Paul DIEDHIOU, Enseignant-chercheur en Anthropologie, UASZ/SES
21. Ibrahima DIEME, Enseignant-Chercheur en Littérature, LSH/UCAD
22. Adrien DIOKH, Enseignant-chercheur en droit, UGB
23. Ibrahima Demba DIONE, Enseignant Chercheur en Sociologie, UASZ/ SES
24. Boubacar DIOP dit Buuba, Enseignant Chercheur d’histoire et de langues classiques, UCAD / FLSH
25. Dame DIOP, Enseignant Chercheur en Etudes Hispaniques, UASZ/ LASHU
26. Abdoul Aziz DIOUF, Enseignant Chercheur en droit, FSJP/UCAD
27. Samba DIOUF, Enseignant-chercheur en Sociologie, FLSH / UCAD
28. Mansour DRAME, Enseignant-chercheur, Université de Paris IV Sorbonne, France
29. Aziz salmone FALL, Politologue
30. Alioune GUEYE, Chargé de cours en droit public à l’Université de Montréal, Expert auprès du FNRS, Belgique
31. Thiamba GUEYE, Avocat au barreau des Hauts de Seine
32. Souleymane GOMIS, Enseignant Chercheur en Sociologie de l'Éducation, UCAD/ FLSH
33. Jean Alain GOUDIABY, Enseignant Chercheur en Sociologie, UASZ/ SES
34. Fatoumata HANE, Enseignante Chercheure en Socio-Anthropologie, UASZ/ SES
35. Amadou KAH, Enseignant-chercheur de droit, UGB
36. Assa KAMARA, Enseignante Chercheure, USSEIN/ Pôle Sciences Humaines
37. Abdoulaye KEITA, Chercheur en Littérature orale et africaine UCAD / IFAN
38. Mohamed Moro KEITA, Enseignant-chercheur en Gestion, UCAD / ESP
39. Mouhamed Abdallah LY, Sciences du langage, UCAD / IFAN
40. Alla MANGA, Géographe, UCAD / IFAN
41. Abdoulaye MBAYE, Enseignant-chercheur en Génie électrique, ESP / UCAD
42. Pierre MENDY, Enseignant-chercheur, FASEG / UCAD
43. Ibou NDAO, Enseignant-chercheur en Tourisme, UASZ/SES
44. Maurice NDEYE, Directeur de recherche en Physique, UCAD / IFAN
45. Aliou NDIAYE, Enseignant Chercheur en biotechnologies végétales, UCAD/FST
46. Alioune NDIAYE, inspecteur de l’éducation, historien de formation
47. Amadou Fadilou NDIAYE, Professeur des Universités, Retraité de l’UCAD
48. Amsata NDIAYE, Enseignant Chercheur en Physique, UGB/SAT
49. El Hadji Samba NDIAYE, Enseignant Chercheur en droit, FSJP / UCAD
50. Sara NDIAYE, Enseignant Chercheur en Sociologie, UGB/ LSH
51. Serigne NDIAYE, Docteur en littérature comparée, Directeur Work & Study in Africa
52. Seydi Ababacar NDIAYE, Enseignant Chercheur, Physico-chimiste, ESP/UCAD
53. Sidy Alpha NDIAYE, Enseignant Chercheur en Droit, UCAD / FSJP
54. Daouda NGOM, Enseignant Chercheur en Biologie végétale, FST/ UCAD
55. Saliou NGOM, Socio-politiste, UCAD / IFAN
56. Babacar NIANG, Enseignant Chercheur en droit, FSJP / UCAD
57. Cheikh El Hadji Abdoulaye NIANG, Anthropologue, UCAD / IFAN
58. Mohamed Bachir NIANG, Enseignant Chercheur, FSJP / UCAD
59. Yaya NIANG, Enseignant Chercheur, UGB/SJP
60. Baye Massaer PAYE, Enseignant Chercheur en anglais, UASZ/ LASHU
61. Ibra POUYE, Journaliste et chroniqueur
62. Moussa SAMB, Enseignant Chercheur en droit, FSJP / UCAD
63. Yamar SAMB, Enseignant Chercheur de Droit, UGB / UFR SJP
64. Abdourahmane SECK, Enseignant chercheur, UGB/CRAC
65. Moussa SENE Absa, cinéaste, peintre, écrivain, compositeur
66. Yankhoba SEYDI, Enseignant Chercheur en Civilisation britannique, UCAD/ FLSH
67. Serigne SEYE, Enseignant Chercheur en littérature africaine, UCAD / FLSH
68. Ibrahima SILLA, Enseignant Chercheur en Sciences politiques, UFR SJP / UGB
69. Boubacar SOLLY, Géographie, UASZ/FST
70. Adama SOUMARE, Enseignant Chercheur en langues et civilisations romanes, UCAD / FLSH
71. Fatou SOW, Sociologue, CNRS/ UCAD
72. Oumar SY, Enseignant Chercheur en géographie, UASZ/FST
73. Mamadou Jean Charles TALL, Architecte
74. Ousseynou TALL, Enseignant-Chercheur en Lingustique Russe, FLSH/UCAD
75. Serigne Mansour TALL, Urbaniste géographe
76. El Hadji Omar THIAM, Enseignant Chercheur de Langues et civilisations romanes, UCAD / FLSH
77. Ibrahima THIAW, Enseignant Chercheur en Archéologie, UCAD/IFAN
78. Thierno THIOUNE, Enseignant Chercheur, FASEG/ UCAD
79. Cheikh Bamba THIOYE, Business Analyst
80. Moulaye TOURÉ, Contrôleur des finances publiques,
81. Marie-Pierre SARR - TRAORÉ, Enseignant Chercheur en droit, FSJP / UCAD
82. Moulaye TOURE, Contrôleur des Finances publiques, France
83. Amadou Tidiane WONE, Ancien ministre
J'AI L'EQUIPE NATIONALE DANS UN COIN DE MA TÊTE
Dans un entretien avec Stades, Pape Ousmane Sakho (Simba FC, Tanzanie) n'a pas caché son envie de porter le maillot de l'équipe nationale A du Sénégal.
Dans un entretien avec Stades, Pape Ousmane Sakho (Simba FC, Tanzanie) n'a pas caché son envie de porter le maillot de l'équipe nationale A du Sénégal.
Récompensé aux CAF Awards, pour le prix du plus beau but de l'année, le milieu de terrain offensif vise très loin. Face à nos confrères du quotidien sportif Stades, l'ancien joueur de Teungueth FC a fait savoir qu'il doit beaucoup travailler pour mériter sa convocation en équipe nationale du Sénégal. "En sélection A, c'est un autre niveau. Le rêve de chaque joueur est de défendre les couleurs de son pays. J'ai l'équipe nationale dans un coin de ma tête. Mais pour y arriver, il va falloir que je bosse beaucoup pour mériter une convocation. J'attends mon heure et j'espère que ça viendra rapidement."
Sa récompense aux CAF Awards
"Je suis très content d'avoir reçu le prix du «Plus beau but de l'année». C'est la première fois que j'assiste à ce genre de cérémonies, un grand évènement continental. Donc, c'est une motivation de plus. Cela va me pousser à encore bosser pour atteindre mes objectifs. Dans le football, rien n'est impossible. Seul le travail paie."
Ce qu'il doit améliorer
"En football. Rien n'est suffisant. Il faut toujours s'améliorer pour franchir des paliers : aider ton équipe à progresser, améliorer les statistiques sur le plan personnel et surtout marquer beaucoup débuts. C'est très important pour un attaquant comme moi. Chaque jour, on doit avoir cette motivation."
Par Assane SAADA
LA FIN DU DÉPUTÉ-VOYOU
La grandeur d’un représentant du peuple continuant de voisiner avec le ridicule. Peut-être qu’ils crèvent d’envie de conjurer cette fatalité et de se sauver de l’abîme.
Le 31 juillet, sous un ciel couvert d’illusion, des populations iront voter. Une fois élus, des députés pourraient entrer dans la légende et risquer de devenir mirage. Enivrés de leur statut, dans la griserie de leur mandat, jouir de l’affaissement du parlementaire. La grandeur d’un représentant du peuple continuant de voisiner avec le ridicule. Peut-être qu’ils crèvent d’envie de conjurer cette fatalité et de se sauver de l’abîme. Les faits divers marquants de la crise du politique ne leur ayant pas flanqué des inhibitions. En effet, quand des élus s’illustrent plus dans la délinquance que dans leur rôle de législateur, c’est l’effondrement. La comédie politique qui ne laisse plus indemne.
La législature à venir serait merveilleuse qui détruirait la cité maudite. Pour qu’aucune légalisation du faux monnayage, aucune codification du trafic de passeport diplomatique, n’advienne. Plus un ancien président de l’Assemblée nationale pour évoquer des mariages blancs de députés contre espèces sonnantes et trébuchantes. Demain, personne ne serait couvert d’opprobre. Ceux qui devraient légiférer, au nom du peuple, ne seraient plus mêlés à des délits destructeurs de leur honorabilité. L’attitude morale et sociale de l’élu resplendissante de toute la splendeur de son mandat. Une Assemblée nationale imprégnée d’éthique.
De la lucidité cependant. « Le vrai est le délire bachique dont il n’y a pas un membre qui ne soit ivre ». Des « alcôves » s’exhalent des souffles de beuveries politiciennes. Et, « chacun des membres, en se distinguant des autres, se dissout aussi bien immédiatement ». Des moments de transe, accrus par une imminente distribution de rôles par voie électorale. Tout s’acquérant dans la condition commune. Un banquet de brutes au génie inculte devenues porteurs de voix, réputées pour leur témérité à défaire le fagot. Qui valsent entre révérence et inconvenance, duplicité et effronterie. Parce que les mœurs piétinent. Le mal ronge une société engouffrée dans la banalisation. Personne n’est plus responsable de rien. Un désir d’être l’emporte. Une idiotie survit à travers un paraître. L’insolence, l’outrecuidance et la démesure qui portent au pinacle, mettent aux nues. Mais, on ne meurt jamais en politique. Un ballot impétueux rebondit en ondulant sur des appartenances partisanes.
Quels discours, quels actes de campagne électorale dessinent une rupture ? Certainement que de brillants aventuriers, la manœuvre habile, fascinent davantage. Ils devraient prospérer malgré la croissante volonté de transparence des populations. Cette exigence de la société qui ramène l’élu à une dimension simple. Plus aucun mystère, encore moins une sacralisation. Aussi, une image valorisante, hier construite, s’est perdue de plus en plus sous une ère de surmédiatisation. Pour autant, les feuilletons politico-médiatiques ne devraient pas se poursuivre. Impératif est-il de restaurer une dignité du député, un élu soumis à une échelle de valeur. Des femmes et des hommes incarnant des repères politiques forts, bâtisseurs d’un avenir éthique et responsable. La posture de représentant du peuple devant primer sur sa propre personne, sa sphère privée. L’expérience, les affaires politico-judiciaires, ayant montré que l’amalgame n’a jamais été mené à bien.
Les investitures sont déjà faites. L’envie d’avoir une Assemblée nationale où l’ensemble des députés valorise le beau ne semble pas partagée. Une auguste institution forte de son pouvoir incarné dans toute sa plénitude et sa positivité reste un mythe. Néanmoins, toutes les digues ne devraient pas céder et couler sous les flots de l’indifférence et de l’agacement. D’ailleurs, même quand tout périclite, une Assemblée nationale ne saurait être une institution où on stimule des imaginaires menteurs. Un nid pour députés-fripouillards écumant des populations miséreuses. Cependant, la bascule, qui ne devait jamais se produire, est aujourd’hui une histoire qui hante le pouvoir législatif. Quand sonnera l’heure d’en sortir ?
Un vent d’espérance devrait encore souffler sur la politique pour que la fin de la décadence soit envisagée. Le plaisir de décevoir être révoqué, extirpé du logiciel politicien. Aux électeurs de voter pour se réconcilier avec leurs élus qui leur renvoient une belle image d’eux-mêmes. Un monde où vivre sans se méfier d’un politicien ou de tout homme politique avenant. Parce que, des mots comme ceux de Jacques Chirac (premier ministre sortant) à son ancien camarade de Sciences Pô Michel Rocard (premier ministre entrant), lors de leur passation de service de 1988, cesseront de tourmenter encore plus dans le champ politicien. « Méfie-toi de M…, c’est quand il te sourit qu’il a le poignard le plus près de ton dos… (…) Méfie-toi, il faut savoir décrypter. Il n’y a jamais moyen de savoir ce qu’il veut... », disait-il. Aussi, que celui que l’on surnommait Tonton ne puisse continuer, d’outre tombe, d’inspirer certains qui seraient tenter de reprendre sa fameuse phrase : « Dites-leur que je ne suis pas le diable. »
Arrestation de Pape Mamadou Seck
Fin de cavale du fugitif Pape Mamadou Seck. La gendarmerie l’a déniché de sa cachette au village de Darou Karim. Il s'était évadé du pavillon spécial de l'hôpital Aristide Le Dantec dans la nuit du 09 au 10 juillet 2022. D’après un communiqué des pandores, son arrestation a été facilitée par l'appui des services techniques de l'Etat. Les investigations ont permis de le localiser et de l’appréhender dans la matinée du dimanche 2022 au village de Darou Karim, dans le département de Mbacké, au domicile de son marabout. Il a été aussitôt conduit à la Maison d'Arrêt de Rebeuss et mis à la disposition de l'Administration Pénitentiaire. Pour rappel, Pape Mamadou Seck a été arrêté dans le cadre de l’enquête sur ‘’la force spéciale’’, en compagnie de dix autres individus, suite aux manifestations du 17 juin 2022. Placé sous mandat de dépôt à Rebeuss, il a été transféré au pavillon spécial de l'hôpital Aristide Le Dantec d’où il s’était évadé.
Encore 4 morts sur la route des Niayes
La route des Niayes a enregistré cette semaine le plus triste bilan de son histoire, en matière d'accident de la circulation. En effet, après les 6 morts enregistrés dans le choc entre un camion frigorifique et un car, un autre accident survenu ce week-end a fait 4 morts, soit au total 10 morts dans cet axe. L'accident du samedi a été plus que tragique, car ayant emporté 4 membres d'une même famille, habitant le village de Thieudème, dans la commune de Diender. C'est à la suite d'un violent choc entre un véhicule particulier et un camion. Toutes les 4 personnes qui ont péri étaient à bord du véhicule particulier conduit par un Modou Modou récemment revenu d'Europe. Il était avec sa mère et ses deux sœurs, qui ont également péri. Le drame est survenu à hauteur du village de Golam non loin de Bayakh. La violence du choc a fait que le camion s'est retrouvé carrément sur le véhicule particulier. D'ailleurs, les sapeurspompiers ont dû user de gros moyens pour parvenir à extraire les corps des victimes, avant qu'ils ne soient évacués à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès.
Démission de Nogoye Seck responsable libérale à Pikine-Ouest
Le Parti Démocratique Sénégalais (Pds) implose en pleine campagne électorale, à Pikine. Il y a des démissions et des frustrés. Une situation née des divergences internes entre responsables. Investie sur la liste de Wallu comme suppléante, Nogoye Seck, responsable libérale à Pikine-Ouest, a claqué la porte du Pds pour rejoindre la coalition Benno Bokk Yaakaar. Son départ n’est pas une surprise, puisqu’elle a été reçue dernièrement par le Président Macky Sall. Nogoye Seck justifie son choix par les injustices qu’elle a subies au sein du Pds, malgré les instructions de Me Abdoulaye Wade qu’elle dit remercier au passage.
Des rumeurs sur le départ de Cheikh Dieng qui dément
Restons sur la campagne électorale pour parler d’une autre défection dans les rangs du Pds à Pikine. On murmure que l’exmaire libéral de Djidah Thiaroye Kaw, Cheikh Dieng, a quitté le Pds pour rejoindre les prairies marron-beige, après son audience avec le Président Macky Sall à Mermoz. Une information démentie par Cheikh Dieng qui soutient n'avoir jamais rencontré le Président Macky Sall. Le jour de la soi-disant audience, il était invité à une émission par un site d’informations. Joint au téléphone, Cheikh Dieng a réitéré son ancrage au Pds et à l’inter-coalition Yewwi Wallu pour assurer la victoire de Wallu au soir du 31 juillet. Des précisions réfutées par certains militants de l’opposition qui disent que les poulains de l’ex-maire travaillent en catimini pour le pouvoir. Ce que dément l’un de ses fidèles collaborateurs, en l’occurrence El Hadji Ndao qui soutient qu’ils effectuent des visites de proximité dans les maisons pour sensibiliser les populations sur la nécessité de voter Wallu pour une cohabitation à l’Assemblée nationale.
La société Khelcom Fish sous administration provisoire
La société Khelcom fish basée à Thiaroye Sur Mer a fermé ses portes vendredi dernier. Ce, à la suite d’une décision de justice qui ordonne l’administration provisoire de la société par Alboury Ndao. Une décision qui fait suite au contentieux entre Mor Guèye et un Algérien, Boufenchouche, sur la société Aylin Suarl. Le directeur de Khelcom fish, Mor Guèye, a dénoncé cette décision de justice qui met en chômage technique 200 personnes.
Nafore se renforce
La Nouvelle Alliance des Forces Républicaines (NAFORE) s’est dotée d’un cadre stratégique fédérateur de toutes les ressources humaines compétentes de ce pays. Autrement, le président de ce parti membre de la mouvance présidentielle, Yoro Ba, a accueilli de nouvelles adhésions de qualité. Ce sont des cadres et porteurs de voix venant des différentes localités du pays qui viennent renforcer le parti, afin que celui-ci puisse jouer pleinement son rôle social et politique. Ce qui traduit les ambitions de massification de Nafore dans la perspective des élections législatives du 31 juillet 2022. A signaler que la Nouvelle Alliance des Forces Républicaines (Nafore) qui était parti aux Municipales sous sa propre bannière a obtenu des résultats honorables dans les sept régions où elle a présenté des candidats, avec notamment deux maires élus et plusieurs centaines d’élus municipaux et départementaux. D’après le Secrétariat Exécutif qui s’est réuni samedi, ce travail de massification a supposé bien évidemment au préalable l’identification des contraintes d’ordre sociologique liées d’une part à la perception négative que les Sénégalais ont des hommes politiques, et d’autre part du rapport que ces mêmes populations ont à l’argent. Le président Yoro Ba a instruit toutes les structures de Nafore à travailler à une victoire éclatante de la coalition Benno Bokk Yaakaar au soir du 31 juillet 2022.
L’appel du chef suprême de la collectivité lébou de Rufisque
La violence notée durant la campagne électorale dans diverses localités ne laisse pas indifférent Palla Mbengue. Le «Ndey ji Réew» a déploré cette situation et indique que les acquis de la démocratie doivent être consolidés. A l’en croire, cette violence «n’honore pas le pays» qui a besoin de stabilité. Pour éviter toutes sortes de violences dans le cadre des Législatives du 31 juillet prochain, il demande aux hommes politiques de prôner la paix. Le chef suprême de la collectivité lébou du département de Rufisque demande au pouvoir et à l’opposition d’éviter la violence. El Hadj Palla Mbengue de rappeler que les élections législatives vont passer mais le Sénégal demeurera.
Barthelemy Dias allie campagne et lutte contre les inondations
Les fortes pluies qui se sont abattues sur Dakar le week-end ont perturbé la campagne électorale. Le maire de Dakar, Barthelemy Dias non moins tête de liste départementale de l’intercoalition Yewwi-Wallu a tenu sa caravane du samedi. Il s’est consacré sous la pluie battante à la visite de zones inondées en compagnie de maires pour s'enquérir de la situation et apporter assistance aux populations. Barthélemy Dias a mobilisé des motopompes équipées et des équipes dans les zones les plus sensibles, notamment à Grand Yoff, à Yoff, à la Patte d'oie, aux Parcelles Assainies et à Hann Bel Air. Au regard de l’ampleur des inondations, le maire de Dakar renseigne que l'assainissement sera une de ses priorités de cette nouvelle législature. Hier, Barthélemy Dias est allé à la rencontre de la communauté de l'île de Gorée. Dans l’aprèsmidi, M. Dias a remis aux maires de Yoff et de Grand Yoff des motopompes.
.Podor tient sa pelouse synthétique
Le maire de Podor, Mamadou Racine Sy a concrétisé sa promesse faite aux populations, particulièrement aux jeunes de Podor. Il a doté le stade Alassane Wade de Podor d’une pelouse synthétique. D’où la grande mobilisation hier de la jeunesse podoroise lors de la cérémonie de pose de la pelouse synthétique. Mamadou Racine Sy a dégagé 200 millions Fcfa pour la réalisation de ce projet. Il règle ainsi une vieille doléance des jeunes du département. Lors de la cérémonie, Mamadou Racine Sy a insisté sur le rôle et la responsabilité de tous les acteurs afin de bien préserver cet outil d'épanouissement de la jeunesse communale. Il a magnifié le travail de la commission sportive de la mairie avant d'exhorter les Podorois à travailler pour s'imposer en mettant en place des clubs viables et performants capables de rivaliser sainement avec l'élite départementale, régionale ou nationale.
Mansour Faye et le quartier Sindoné
Le poste de Santé de Sindoné qui a reçu une cure de jouvence a été inauguré avant-hier samedi par le maire de SaintLouis, Mansour Faye par ailleurs tête de liste départementale de la coalition Benno Bokk Yaakaar. Il était accompagné par Amadou Ba et le coordonnateur local du MPCL, Pape Larou Mar. Il a réitéré sa volonté d’œuvrer pour l’amélioration des conditions d’existence des populations de Sindoné en invitant ces dernières à faire preuve de plus de reconnaissance. De la mise en œuvre du plan de développement touristique (Pdt), en passant par le programme d’assainissement de l’île de Ndar et la construction de ce poste, Mansour Faye estime que le pouvoir a fait des réalisations importantes dans ce quartier. N’empêche, Benno Bokk Yaakaar avait perdu Sindoné aux élections municipales. «Celui qui travaille, il faut l’encourager. S’il y a des difficultés, il faut les poser sur la table et nous y apporterons des solutions», a-t-il déclaré.
Moustapha Diop en meeting à Sakal
Le coordonnateur de la coalition Benno Bokk Yaakaar à Louga était hier en meeting à Sakal où il a passé en revue les réalisations du chef de l’Etat dans le département. Moustapha Diop a présenté les candidats à la députation, Mme Thioro Ndiaye Diongue et Demba Ka, aux militants de Sakal. Il a saisi l’occasion pour inviter les populations à faire le bon choix et éviter d’être bernés par «les individus malintentionnés et sans programme».
L'intersyndicale des travailleurs de la Sen’eau en grève
Malgré la sortie de la Direction générale de Sen’eau, l'intersyndicale des travailleurs de la boite tient à exécuter son mot d'ordre de grève de 48h à partir de ce lundi 25 juillet. Dans un communiqué, l’intersyndicale se désole de l'attitude de la direction. Au lieu d'apporter des solutions concrètes à cette crise, se désolent les syndicalistes, la Direction Générale «a trouvé le moyen d'instrumentaliser des syndicats faiblement représentatifs au sein de l'entreprise pour répandre de fausses informations». Il précise que lors des dernières élections syndicales, la liste du Sates accompagnée par l'Utis est sortie majoritaire avec 52% des délégués. En plus, ajoute la même source, «les délégués de ces syndicats qui ont rejoint l'intersyndicale depuis sa création restent solidaires au préavis de grève». Ainsi, l'intersyndicale des travailleurs de la Sen’eau réitère son engagement à mener son plan d'actions de lutte jusqu’à la satisfaction de sa plateforme revendicative, pour l'intérêt des travailleurs.
La préparation de l’équipe nationale pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) va se dérouler en trois phases, a annoncé vendredi, le sélectionneur national Aliou Cissé.
Dakar, 24 déc (APS) - La préparation de l’équipe nationale pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) va se dérouler en trois phases, a annoncé vendredi, le sélectionneur national Aliou Cissé.
Aliou Cissé a expliqué le déroulement de ces préparatifs lors de la publication de la liste des 27 joueurs retenus pour la CAN qui démarre le 9 janvier, au Cameroun.
La première phase d’une durée de trois à quatre jours va se dérouler dans la capitale sénégalaise pour permettre aux Lions de s’imprégner de la ferveur de la CAN, a-t-il expliqué.
Cette étape sera clôturée par la remise du Drapeau national à l’équipe par le chef d’Etat.
Aliou Cissé a ajouté que les Lions quitteront Dakar le 31 décembre pour rallier Kigali (Rwanda).
Dans la capitale rwandaise où ils vont séjourner pendant une semaine, les protégés d’Aliou Cissé effectueront le 3 janvier un match amical.
Du Rwanda, ils vont ensuite rallier Bafoussam (Cameroun) à partir de 4 janvier pour préparer leur première sortie à la CAN.
Les Lions sont logeés dans la poule B avec le Zimbabwe, la Guinée et le Malawi.
5 JOURS CHRONO !
Avant dimanche prochain, jour des Législatives, les 8 coalitions en lice, ont jusqu’à vendredi pour enrôler à leur cause le maximum d’électeurs. Après 15 jours de campagne, les débats n’ont, pour la plupart, pas tourné autour des programmes.
Avant dimanche prochain, jour des Législatives, les 8 coalitions en lice, ont jusqu’à vendredi pour enrôler à leur cause le maximum d’électeurs. Après 15 jours de campagne, les débats n’ont, pour la plupart, pas tourné autour des programmes.
C’est le moment de convaincre les indécis, cette masse électorale silencieuse qui ne fréquente ni meeting et ne milite dans aucun parti politique. Jusqu’à vendredi, les 8 coalitions en lice pour les Législatives du 31 juillet abordent la dernière ligne droite. Comme dans une série américaine à version accélérée, cette campagne électorale apporte son lot de nouveautés quasiment tous les jours. Dire que ce scrutin ne ressemble à aucun autre est un euphémisme.
Démarrée le 10 juillet dernier, date de célébration de la Tabaski, elle se déroule dans un contexte de cherté de la vie, de guerre en Ukraine ou encore du retour du phénomène des inondations. Mais cette course vers l’Assemblée nationale offre peu de programmes, un regain d’attaques ad hominem avec en toile de fond, de la violence. A la place du bilan de la législature sortante, le camp de Benno bokk yaakaar présente les réalisations du président de la République.
De l’autre côté, l’opposition assimile ces élections à un référendum de oui ou non à un 3ème mandat de Macky Sall. Ainsi, tous les ingrédients sont réunis pour une campagne des extrêmes au cours de laquelle le débat tourne autour de l’ethnie, de titre foncier d’une zone, de rébellion, d’homosexualité… Bref, les électeurs ont très peu de lisibilité sur les véritables enjeux d’une échéance électorale législative. Seule la coalition Aar Sénégal a présenté son programme de législature avant même le début de la campagne. Elle sera suivie par la coalition Bokk gis gis liggey de Pape Diop alors que Yewwi askan wi a attendu la dernière semaine pour le faire. Bunt-bi a brandi dans le studio de la Rts son document de législature. A Bby, Mimi Touré, tête de liste nationale n’a jusqu’ici présenté aucun programme.
L’électeur, coincé entre le marteau de la vie chère et la satisfaction de ses besoins primaires, est presque dans l’indifférence. Et si on y ajoute l’image très écornée de l’Assemblée nationale et des députés, la versatilité des acteurs politiques qui changent de camp comme on enlève une veste, c’est un cocktail amer pour beaucoup de Sénégalais. Avant dimanche prochain, jour du scrutin, les acteurs politiques ont 5 jours pour se faire entendre définitivement. Cette semaine, c’est l’étape de la capitale, Dakar.
LES RENDEZ-VOUS RATÉS AVEC DIOUF ET WADE
Peut-être bien que des débats entre députés dans les départements peuvent encore relever de rêve ou de vœux pieux. Pourtant, c’est un moyen de communication qui pourrait être plus pertinent que les meetings folkloriques où l’on n’entend ni ne comprend
Peut-être bien que des débats entre députés dans les départements peuvent encore relever de rêve ou de vœux pieux. Pourtant, c’est un moyen de communication qui pourrait être plus pertinent que les meetings folkloriques où l’on n’entend ni ne comprend aucun message. Si les politiques arrivent à accepter un scrutin législatif à deux tours, les débats télévisés pourraient suivre. C’est une question de maturité et d’audace.
Quand Wade attendait Diouf dans l’enceinte de la Rts
Que Mimi Touré et Ousmane Sonko concrétisent ce débat ou non, il faut poser le… débat. Quel plaisir de voir des candidats à la Présidentielle se confronter ou confronter leurs programmes devant les Sénégalais, en direct. D’autant plus que la démocratie a déjà offert au Sénégal ce « luxe » de vivre deux seconds tours, ce qui est rare en Afrique. Et encore, certains pays du continent ont dépassé le Sénégal dans ce domaine et le vivent comme une routine démocratique. En 2000, ils étaient nombreux à espérer suivre un face-à-face épatant entre le sortant Abdou Diouf (près de 41%) et son adversaire au second tour, Me Abdoulaye Wade (32%). Dans Le Sénégal à l’heure de l’information-technologies et société, un ouvrage dirigé par Momar-Coumba Diop, paru aux Éditions Karthala, en 2003, les auteurs rappellent cette séquence : « Sentant le vent tourner en sa défaveur, Abdou Diouf avait accepté, après le premier tour, de participer à un talk-show organisé par Sud Fm. Trop peu trop tard d’autant qu’il avait refusé un débat télévisé avec Abdoulaye Wade, lequel poussa le sens du spectacle jusqu’à aller l’attendre dans l’enceinte de la Rts. »
Macky Sall : « Si Wade est prêt pour un face-à-face, je suis prêt »
Comme qui dirait à chacun son tour… au second tour ! En 2012, Abdoulaye Wade qui défiait Abdou Diouf fait moins que son prédécesseur en termes de voix avec 35% et va faire face à celui qu’il a formé, promu, fabriqué. Macky Sall réussit à se qualifier avec un quart des suffrages (plus de 26%), laissant derrière lui Moustapha Niasse, Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck et autres. Il est dans la peau du favori et réclame un débat télévisé. « Est-ce que je serais prêt pour un face à face télévisé ? Bien sûr ! Si lui est prêt, moi je suis prêt... », avait-il répondu à Rfi le 29 février 2012. Ajoutant sur un ton ironique : « Je le terrasserai, mais il est mon père et en Afrique, les vieux, quand on les terrasse, il faut les terrasser gentiment. » Il ne le terrassera que par les urnes. Et c’était un autre rendez-vous manqué de la fête de la démocratie et de la télévision. En 2012, le Cnra et la Rts étaient prêts
Et pourtant, ce duel télévisé était tellement attendu que des organes privés s’étaient encore proposés pour l’organiser. La présidente du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), Nancy Ngom Ndiaye avait, alors, précisé que les modalités, la durée sont sous la supervision de l’organe. Qui, d’ailleurs, envisageait de rencontrer les mandataires des deux candidats pour échanger avec eux sur les modalités d’organisation, de programmation et de diffusion d’un éventuel débat radiotélévisé si ces échanges aboutissent à un accord avec les deux parties, rapportait l’Aps. La Rts aussi était disposée à organiser le débat télévisuel entre le candidat de Fal2012 et celui de Benno bokk yaakaar (Macky2012 au premier tour). « La Rts est prête et le débat doit se faire », avait dit son directeur général Babacar Diagne, lors de l’émission matinale de la Rts, Kénkéliba. C’est lui qui est aujourd’hui président du Cnra.