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21 juin 2025
Par Hamidou ANNE
THIERNO ALASSANE SALL, ESPRIT REBELLE
La filiation de gauche et le courage de l’homme l’obligent, malgré l’adversité virulente et radicale au régime Bby, à ne jamais se départir de l’exigence de hauteur et de responsabilité. Il fera un excellent député
Quand j’ai rencontré Thierno Alassane Sall la première fois, nous avons eu une longue conversation d’environ 4h 30 mn. Nous avons parlé de son livre que j’avais lu avec intérêt ; l’ouvrage diffère des traditionnels livres politiques, qui sont souvent un condensé de lieux communs sans consistance et relatés dans une langue pauvre. Puis nous avons discuté d’histoire et de littérature ; de Victor Hugo dont il est un lecteur attentif, de Sankara qu’il tient en estime, de Fanon et de nombreux auteurs dont Marx, qui peuplent son hôtel de l’insomnie. Il m’a fait l’honneur de me faire visiter sa bibliothèque remplie d’essais politiques, d’ouvrages de philosophie et d’histoire, de biographies d’hommes d’Etat de diverses régions du monde. Thierno Alassane Sall, compétent et rigoureux, est très cultivé. Ayant la particularité de côtoyer beaucoup d’hommes politiques, je dois reconnaître qu’il est agréable de discuter avec quelqu’un qui a cette dimension intellectuelle devenue rare sous nos cieux. Le monde politique sénégalais est peuplé d’individus grossiers et sans talent, des personnes vulgaires mues par la réussite sociale qui échafaudent des plans pour exister par le mensonge et la manipulation et récolter des dividendes électoraux.
J’ai revu plusieurs fois Thierno Sall, et nos discussions ont toujours duré des heures, car sa compagnie intellectuelle est agréable. Nous avons des désaccords au sujet de points précis. L’homme peut être rigide, et je n’avais pas approuvé la divulgation de certaines informations dans son livre qui me paraissaient devoir rester secrètes. Avec le temps je le connais davantage, notamment par l’intermédiaire d’un de ses conseillers, mon ami Pape Sène avec qui j’ai écrit un livre il y a quelques années. Pape est un intellectuel romantique, un fin lecteur de Cheikh Anta Diop, qui transporte des idéaux d’une époque ancienne et glorieuse dans ces temps modernes où le dérisoire est promu en sacro-sainte valeur.
Avoir le type de profil de Thierno Sall dans l’opposition est salutaire pour l’intérêt et le niveau du débat démocratique. Le célèbre «Nous allons réduire l’opposition à sa plus simple expression» a été une formule malheureuse qui poursuivra son auteur, même au terme de sa carrière politique. Elle rappelle le triste ma waxon waxet qu’a traîné Abdoulaye Wade tel un fardeau. Le Sénégal est une démocratie ; une démocratie s’honore d’avoir une opposition vive et féconde. Parmi celle-ci, diverse et foisonnante, figurent des populistes et des démagogues mais aussi, heureusement, des personnalités républicaines au sens élevé des responsabilités, à l’instar de Théodore Monteil, Ibrahima Dème ou Thierno Sall.
Ce dernier est exigeant, parfois peu souple, mais honnête et responsable. Sauf catastrophe, il sera député de la prochaine législature, et c’est une très bonne nouvelle pour le débat démocratique et la vitalité de l’opposition républicaine. Thierno Sall fera un excellent député, s’il met sa hargne et sa compétence au service de son mandat pendant cinq années.
Il ne sera pas dans les coups d’éclat, n’échangera ni insultes ni coups de poing dans ce lieu sacré des institutions républicaines. J’ai foi en la capacité de l’homme à être un «député du peuple», expression depuis galvaudée, mais dont la signification première me semble juste.
La filiation de gauche et le courage de l’homme l’obligent, malgré l’adversité virulente et radicale au régime Bby, à ne jamais se départir de l’exigence de hauteur et de responsabilité. Le débat public est pris en otage par des excessifs et des insignifiants de tous bords. Ces derniers paradent et veulent sponsoriser toutes nos idées pour voir laquelle est digne d’être portée. La vulgarité a pris ses aises dans le corps politique. Or, dans un tel contexte, être révolutionnaire, c’est faire preuve de nuance dans le propos tout en étant ferme sur les principes.
Le chef de la République des Valeurs fait face à la meute, ignore les médisances de journalistes et commentateurs partisans et arides. Il refuse les injonctions à la soumission. Il a été l’un des premiers à s’opposer fermement à l’appel à la violation de la Constitution et au report des élections porté par la bien bavarde société civile de Twitter quand «la liste» de cette dernière a été rejetée par le Conseil constitutionnel.
Thierno Sall est une métaphore humaine de l’insoumission. Pas surprenant, pour un homme qui a fourbi ses armes dans le syndicalisme lycéen et dans les arcanes du vieux parti de gauche And Jëf, fabrique précieuse de penseurs et de militants en col Mao dont l’influence sur la politique sénégalaise est vieille de plusieurs décennies. La formation académique, la culture politique, l’expérience de l’Etat font de Thierno Alassane Sall un esprit, un rebelle, qui ne verse ni dans le folklore dépolitisant ni dans l’injure permanente.
LES HABITANTS DE KEUR MASSAR EXIGENT LA FINITION DES TRAVAUX
Les fortes pluies enregistrées ces derniers jours avaient plongé dans la hantise des inondations certains Sénégalais, plus particulièrement les habitants des Parcelles Assainies Unité 3, Unité 2, de Camille Bass entre autres
Les fortes pluies enregistrées ces derniers jours avaient plongé dans la hantise des inondations certains Sénégalais, plus particulièrement les habitants des Parcelles Assainies Unité 3, Unité 2, de Camille Bass ainsi que ceux de la cité des Enseignants et Aïnoumadi, quartiers situés à Keur Massar. Constatant cependant une nette amélioration par rapport aux deux années précédentes, les habitants de ces quartiers exigent le renforcement des motopompes et surtout la finition des travaux.
Contrairement aux deux dernières années pendant lesquelles des véhicules de la Gendarmerie et de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers étaient mobilisés à côté des motopompes et des canots de sauvetage, cette année, la voie qui mène vers Jaxaay n’a pas connu ce décor. Selon le délégué de quartier de Camille Basse, les travaux d’ouvrages destinés à lutter contre les inondations dans la banlieue de Dakar ont été payants.
En effet, Mamadou Sène trouve que la situation des inondations de cette année est moins grave que celles des années précédentes. «Certes, on avait tous peur dès les premières gouttes de pluie, mais il faut reconnaître que les travaux ont fortement atténué les dégâts. L’année dernière à cette période, j’étais sur le terrain, mais aujourd’hui, vous m’avez trouvé chez moi. Cela montre que la situation n’est pas trop catastrophique», indique le délégué de quartier. N’empêche, il invite les autorités à accélérer les travaux. «Elles doivent surtout fermer les égouts pour éviter que le sable ou les ordures bloquent les canaux», souligne Mamadou Sène. Contrairement à notre premier interlocuteur, Osseynou Fall déplore le manque de motopompes dans certains quartiers.
Ainsi, il demande à l’Etat de renforcer les moyens, notamment les motopompes dans les quartiers. «C’est très regrettable de voir des familles ou des bonnes volontés se cotiser pour acheter des motopompes, alors que l’Etat devrait mobiliser les moyens nécessaires pour nous aider», tonne Ousseynou Fall. Un sentiment que partage sa colocataire répondant au nom d’Aïssata. Cette quadragénaire et mère de famille fait face, depuis 4 ans, à la furie des eaux de pluies. Chaque année, elle vivait le même calvaire avec sa famille. «Heureusement que cette année, la situation s’est beaucoup améliorée. Avec les premières pluies, j’ai eu une grosse frayeur au ventre. Toute la devanture de la maison était totalement remplie d’eau. Avec l’aide des jeunes du quartier, les eaux ont été dégagées », explique cette habitante de l’Unité 3 des Parcelles Assainies. Elle appelle les autorités à appuyer les quartiers en matériel et en essence et à renforcer les motopompes.
A l’image des quartiers Camille Bass et de l’Unité 3, les fortes pluies ont semé un désarroi à la cité Enseignant et Aïnoumadi 1. Quelques jours seulement après son ouverture à la circulation, l’autopont de Keur Massar, dont l’objectif est d’améliorer la mobilité urbaine de ce département populeux, est décrié par les habitants de ces deux quartiers qui se sont retrouvés prisonniers des eaux, après les pluies diluviennes. «Ils ont construit le pont sans prévoir de canalisations pour nous. Conséquence : les eaux de ruissellement provenant de l’ouvrage se sont déversées directement dans nos maisons. N’eût été la mobilisation des jeunes, beaucoup de familles seraient obligées d’abandonner leurs maisons», soutient un habitant de la zone.
Poursuivant, il déplore le manque de pragmatisme des autorités qui ont bâclé le travail sans aucune mesure d’accompagnement. «Il est très bon de construire un autopont pour soulager les populations, mais si les autorités avaient fait les études préalables, on n’allait pas se retrouver dans cette situation», ajoute notre interlocuteur qui invite cependant les autorités à rectifier le tir pour éviter une pareille situation lors des prochaines pluies. «Nous n’avons toujours pas l’esprit tranquille. Nous craignons que les prochaines pluies nous causent beaucoup de dégâts», alerte-t-il.
A LA STATION DE KEUR MASSAR, LES ROUTES TOUJOURS INONDÉES…
Chauffeur de taxi-clando sur l’axe Keur Massar-Jaxaay, Seydina vit la même psychose. Assis en attendant son tour pour le départ, il est obligé de garer sa voiture à chaque fois qu’il pleut pour éviter d’abimer son moteur. «Depuis la dernière pluie, les routes sont impraticables. Beaucoup de chauffeurs ont garé leurs voitures pour éviter de bousiller leurs véhicules», affirme Seydina qui relève une négligence de la part des autorités. «A défaut de la canalisation, les autorités communales devraient au moins déployer des camions de vidange pour permettre aux populations de vaquer à leurs occupations en cas de pluies. Mais les routes sont toujours inondées et rien n’a été fait depuis lors», se désole le chauffeur de taxi clando. Le même décor inquiétant est noté à la station de Keur Massar. Malgré la présence de quelques motopompes, la route qui mène vers la mairie ne désemplit toujours pas. Les passants sont obligés de faire de nombreux détours pour vaquer à leurs occupations. C’est le cas de Fatima Ndiaye qui devait se rendre au marché. «On n’a même pas envie de sortir de chez soi. Regardez ces eaux ! On dirait qu’on n’a pas d’élus !» peste notre interlocutrice. Elle invite ainsi les autorités communales à faire un minimum d’efforts pour dégager les eaux. «On vit chaque année la même situation, parce que nos autorités ne prennent pas de précautions. Elles attendent qu’une situation se produise pour faire leur cinéma», fulmine Fatima Ndiaye.
210 MILLIARDS POUR RÉSOUDRE LA PROBLÉMATIQUE DES DÉPLCAMENTS À DAKAR
En organisant hier une audience publique sur le projet de restructuration du transport de masse, le Cetud a voulu présenter les résultats de l’impact environnemental et social de ce projet
En organisant hier une audience publique sur le projet de restructuration du transport de masse, le Cetud a voulu présenter les résultats de l’impact environnemental et social de ce projet. d’un coût global de 210 milliards, ce projet vise à résoudre les problèmes de déplacements dans la capitale.
L’Etat du Sénégal a initié deux grands projets de transport de masse que sont le TER et le BRT. A cet effet, un projet de la restructuration globale a été mis en place et son ambition est de constituer un réseau métropolitain de transport public moderne, efficace et accessible pour répondre à la demande et proposer une offre de transport intégré et compétitif autour du BRT et du TER.
L’impact environnemental de ce projet a été présenté hier aux acteurs à l’occasion d’une audience publique. Selon le directeur du Cetud, Thierno Birahim Aw, l’heure est venue de valider les études de l’impact environnemental d'un projet extrêmement important. «C’est le troisième grand projet de transport de Dakar. Il s'agit d'un projet planifié sur 10 ans dont la première phase est en cours de validation. La validation de cette étude d'impact doit prendre en compte la préoccupation de l'ensemble des parties prenantes pour un meilleur déroulement de ce qui est en perspective», explique-t-il.
Il ajoute que sur la période 2022-2024, ils vont investir sur un projet impliquant les opérateurs de transports locaux pour un raccordement efficace du Ter et du Brt, mais aussi un desserrement au niveau des quartiers. Cela ira de Yeumbeul à Sangalkam en passant par Grand-Yoff, mais aussi le LacRose etles pôles d'aménagement important pour la région de Dakar. «Il s'agira de 14 lignes prioritaires desservies par 400 bus sobres en carbone et qui rouleront avec du gaz ou à l'électricité.A noter sur l'ensemble du projet : 32 lignes prioritaires, environ 1000 bus. En termes de financement pour la première phase, il y a au moins 210 milliards de francs qui vont permettre de faire des aménagements d'infrastructures en continuité de l'effort qui se fait déjà par l'État du Sénégal, de contribuer à l'assainissement, à l'éclairage public», dit-il.
Pour le projet, il y aura deux dépôts importants pour le stationnement des bus à gaz et électriques. «Nous allons aussi avoir 18 terminales qui vont compléter le Ter et le Brt, mais aussi tenir compte de la transition énergétique des transports qui sont polluants, de la transition numérique pour une meilleure régulation de l'offre et de la demande de transport public», indique le sieur Aw.
Interpellé sur l’état d’avancement du Brt, Thierno Birahim Aw affirme qu’il est très bien avancé. «Les résultats sont visibles et nous allons renforcer clairement avec l'évaluation qui va se faire avec la période pluvieuse. Ce projet va s'inscrire sur cette ambition de faire des routes pour redonner de la capacité à la circulation pour des performances économiques en environnement amélioré, avec le dispositif d'assainissement adéquat pour que les routes soient protégées», affirme le directeur du Cetud.
IL ACHÈTE DES BIJOUX VOLÉS D’UNE VALEUR DE 40 MILLIONS FCFA À 900 000 FCFA
En voulant plus, on risque de tout perdre. Ibra Guèye, bijoutier de son état, ne va pas démentir cet adage.
Ibra Guèye est traîné en justice par Ibrahima Guèye pour recel de bijoux et de manchettes en or d’une valeur de 40 millions de nos francs. Le prévenu qui risque un an de prison ferme sera édifié sur son sort le 29 juillet prochain.
En voulant plus, on risque de tout perdre. Ibra Guèye, bijoutier de son état, ne va pas démentir cet adage. Il ressort des débats d’audience du tribunal des flagrants délits de Dakar que tout est parti de la fugue de Malick Guèye, fils du plaignant Ibrahima Guèye. Le 22 mars dernier, il avait volé une montre et un bracelet appartenant à sa mère. Il est revenu à charge le 28 mars 2022, à l'insu de tous les membres de sa famille, pour dérober d'autres bijoux et des boutons manchettes avant de s'évaporer dans la nature. Après quelques jours d’investigations, le père finit par retrouver son fils non loin des deux voies de Liberté 6. Alors, son fils lui confie avoir cédé les bijoux à un bijoutier du nom de Ibra Guèye à 500.000 FCFA. L'enquête a permis l'interpellation du mis en cause le 4 avril dernier. Devant les enquêteurs, le bijoutier a confirmé avoir acheté l'ensemble des biens à 900.000 FCFA auprès de Malick Guèye.
Attrait hier au tribunal de grande instance de Dakar pour recel de bijoux et de manchettes en or d'un montant de 40 millions FCFA, Ibra Guèye a nié ces accusations qui pèsent sur lui. Néanmoins, il confirme que c’est le fils du plaignant, Malick Guèye, qui lui a vendu cinq montres. «Et ce jourlà, il était accompagné de son ami Fabrice qui est un client. Je lui ai réparé d'abord une chaîne.Il m’a par la suite expliqué qu’il a hérité des montres de sa défunte mère, depuis trois mois. Ce sont des montres en cuir serties d'or», ditil. Pour se dédouaner, le prévenu estime avoir acheté de bonne foi. Il poursuit: «Malick est en classe de Terminale, il est majeur. Il a affirmé devant les enquêteurs s'être servi de l'argent pour se payer de la drogue. J'ai fondu les bijoux un mois plus tard, avant de les céder à 1,4 million de francs. La partie civile veut me faire condamner alors que je suis un soutien de famille. J'ai offert la montre acier à un ami», s’est-il défendu. D'après Fabrice, l’ami de Malick, celui-ci était parti récupérer son argent auprès du prévenu. Le juge lui fait savoir que cela prouve à suffisance qu’il est un complice. «Avant le vol, Malick s'est concerté avec toi. On ne peut pas poursuivre ce dernier puisque son père a retiré sa plainte contre lui», a renseigné le juge.
De son côté, la partie civile, Ibrahima Guèye, expert-comptable de formation, révèle que sa femme a rendu l'âme le 16 février 2022. «Ce n'est pas la première fois que le prévenu comparait pour recel ou vol. C'est un multirécidiviste. Les 5 boutons de manchette coûtent 500.000 Fcfa l'unité. Il savait très bien l'origine des biens. La valeur des sept montres est de 40 millions FCFA. C'est moi qui ai acheté toutes les montres. J'ai acquis la première montre en 1997. Les autres entre 2007 et 2022. J'avais entamé une médiation pénale. Comme c'est mon fils qui est à l'origine des faits, Je lui ai réclamé 20 millions de francs», a demandé M. Guèye en guise de dommages et intérêts.
Dans son réquisitoire, le parquet a soutenu que le prévenu ne pouvait pas ignorer l'origine frauduleuse des biens. « Nous ne sommes pas en présence d'un profane. Il a acheté l'ensemble des biens à 900.000 FCFA. On est en présence d'une partie civile qui ne veut pas se faire de l'argent. Elle a réclamé la moitié du préjudice parce qu'elle estime que son fils est aussi coupable. Le mis en cause a fréquenté le marché Sandaga au moins pendant 15 ans», a déclaré le maître des poursuites qui a requis un an de prison ferme.
Assurant la défense du prévenu, Me Abdoulaye Tall souhaite que la partie civile prouve le montant invoqué. «En matière de recel, il y a toujours de l'exagération sur le prix. Il n'est pas un élément à abattre. Son épouse vient de lui donner un cadeau de la vie», a souligné Me Tall qui plaide une application humanitaire de la loi.
Son confrère, Me Ndiack, a ajouté que leur client est un homme honnête et sérieux. «Je l'ai connu il y a dix ans. Et il a perdu son frère, il y a six mois. Il s'est toujours battu pour subvenir aux besoins de sa famille. Je vous demande de faire preuve de mansuétude», a-t-il sollicité. Délibéré au 29 juillet prochain.
PAR Farid Bathily
LA SANTÉ DU PAPE FRANÇOIS OBJET DE SPÉCULATIONS
Ces dernières semaines, le patron de la Curie romaine physiquement affaibli, est au centre de rumeurs de démission si persistantes que même ses démentis ne parviennent pas à les dissiper
Pour certains observateurs du Saint-Siège, la question n’est plus désormais de savoir si le pape François - de son vrai nom, Jorge Mario Bergoglio - va renoncer à sa charge pontificale, mais plutôt d’en déterminer le timing. Et à ce jeu, les pronostics vont bon train.
Depuis plus d’un mois, le Vatican bruit de rumeurs d’une prochaine démission du pape argentin, âgé de 85 ans. En cause, l’état de santé fragile de ce dernier. Notamment depuis l’intervention chirurgicale du côlon qui a duré plusieurs heures et qu’il a dû subir en juillet 2021. À cela s’ajoutent des problèmes récurrents de sciatique et de douleurs au genou qui l’ont récemment contraint à annuler, à son "grand regret", un voyage prévu de longue date en Afrique.
Faisceau d’indices ?
Outre ces soucis de santé handicapants pour son agenda et son âge avancé, le souverain pontife pose depuis peu un certain nombre d’actes que beaucoup ont vite fait d’interpréter comme des signes avant-coureurs d’une démission.
C’est le cas de son prochain déplacement à la basilique Sainte-Marie de Collemaggio, prévue le 28 août 2022, soit le lendemain du consistoire (une assemblée de cardinaux) qu’il a convoqué dans la capitale italienne.
Cela s’inscrit, selon le Vatican, dans le cadre d’une visite papale de réconfort aux habitants de la ville de L’Aquila, au centre de l’Italie, dans les Abruzzes sinistrée par un séisme en 2009. Mais ce lieu n’en reste pas moins chargé de symboles. C’est en effet là où repose la dépouille du démissionnaire pape Célestin V au 13e siècle. C’est là également que Benoît XVI, le prédécesseur de François 1er, avait jeté les bases de sa renonciation en laissant sur place son pallium en 2009, avant d’abandonner ses charges quatre années plus tard.
Précédent favorable
La décision inédite en 600 ans prise par le pape Benoît XVI avait contribué à lever, un tant soit peu, le tabou sur la démission des papes. Le pape François bénéficie donc d’un précédent sur lequel il peut s’appuyer s’il décidait de mettre fin à sa charge de chef de l’Église catholique. Même si sa démission créerait une situation tout à fait inédite avec trois papes, un pape en exercice et deux à la retraite.
Mais pour l’heure, le successeur du pape Benoît XVI ne semble pas penser à se retirer. "Cela ne m’a jamais traversé à l’esprit", a-t-il répondu récemment à la presse britannique, qualifiant ses actes, sujets à interprétations de la part du public, de simples coïncidences. Le prélat argentin a tout de même réaffirmé qu’il n’aurait aucun mal à céder la place si sa santé l’y obligeait.
En visite au Canada cette semaine, le pape a été vu en fauteuil roulant dès sa descente de l'avion qui l'a amené du Vatican.
LE DÉBAT QUI VAILLE, ...
Après deux semaines de cavale, Pape Mamadou Seck a été arrêté, le dimanche dernier à Darou Karim, dans le département de Mbacké. Une arrestation donc se réjouit le Pr. Mbaye Thiam, en dépit des polémiques qui se sont soulevé sur son probable assassinat
Après deux semaines de cavale, Pape Mamadou Seck a été arrêté, le dimanche dernier à Darou Karim, dans le département de Mbacké. Une arrestation donc se réjouit le Pr. Mbaye Thiam, en dépit des polémiques qui se sont soulevé sur son probable assassinat tout en déplorant la révélation de son dossier médical. Invité dans l’émission matinale de Itv, l’universitaire reproche le pouvoir et l’opposition aux jeu dangereux auxquels ils s’adonnent.
Le fugitif Pape Mamadou Seck avait été transféré au pavillon spécial de l’hôpital le Dantec pour raison de maladie grave. Il a été annoncé qu’il souffrait d’une insuffisance rénale et soumis à une dialyse. Ce dont personne n’a le droit de dire, selon Pr Mbaye Thiam qui a mis sa casquette d’archiviste. « La loi d’archive de 2006, au Sénégal, stipule, sur le secret médical que, quand une personne tombe malade, celui qui dévoile le contenu de son dossier médical est passible de la prison. Les dossiers médicaux, les dossiers militaires et de police sont protégés entre 80 et 120 ans après la naissance de la personne concernée », a-t-il précisé.
Pour le chroniqueur de iTv et iRadio, le seul débat qui vaille, ce sont les conditions dans lesquelles le membre présumé de la « Force spéciale » s’est évadé. Analysant la gravité de la situation, l’universitaire reproche au pouvoir et à l’opposition de s’adonner à des jeux dangereux. « Si ce qu’on leur reproche n’est pas vrai, et que c’est un complot ourdi par le gouvernement comme le disent leurs partisans, c’est encore plus grave. Cela veut dire que l’État du Sénégal a le courage d’introduire dans le pays des méthodes politiciennes ou bien fomenter des coups et arrêter des personnes comme des présumés terroristes, avec tout ce que ce mot englobe. Sinon utiliser des moyens violents pour prendre le pouvoir, et tout ce que cela englobe comme risque et enjeux.
Dans les deux cas, c’est extrêmement grave », poursuit-il. D’après Pr Mbaye Thiam, les politiciens sénégalais sont habitués au fait que tout ce qu’ils font doit se régler sans la justice. Il propose d’ailleurs qu’on fasse un code pénal pour les citoyens sénégalais et un autre pour les politiciens. « Ce sera une justice pour les uns et une compromission pour les autres. Car tout ce qui se passe, on dit qu’il faut s’asseoir autour d’une table pour en discuter. C’est ce qui s’est passé dans l’affaire Me Sèye jusqu’à présent rien n’est encore clair. Chaque fois qu’un opposant est arrêté, on parle de protocole de ceci et protocole de cela ; or c’est prendre le peuple pour un canard boiteux », a-t-il martelé.Après deux semaines de cavale, Pape Mamadou Seck a été arrêté, le dimanche dernier à Darou Karim, dans le département de Mbacké. Une arrestation donc se réjouit le Pr. Mbaye Thiam, en dépit des polémiques qui se sont soulevé sur son probable assassinat tout en déplorant la révélation de son dossier médical. Invité dans l’émission matinale de Itv, l’universitaire reproche le pouvoir et l’opposition aux jeu dangereux auxquels ils s’adonnent.
Le fugitif Pape Mamadou Seck avait été transféré au pavillon spécial de l’hôpital le Dantec pour raison de maladie grave. Il a été annoncé qu’il souffrait d’une insuffisance rénale et soumis à une dialyse. Ce dont personne n’a le droit de dire, selon Pr Mbaye Thiam qui a mis sa casquette d’archiviste. « La loi d’archive de 2006, au Sénégal, stipule, sur le secret médical que, quand une personne tombe malade, celui qui dévoile le contenu de son dossier médical est passible de la prison. Les dossiers médicaux, les dossiers militaires et de police sont protégés entre 80 et 120 ans après la naissance de la personne concernée », a-t-il précisé.
Pour le chroniqueur de iTv et iRadio, le seul débat qui vaille, ce sont les conditions dans lesquelles le membre présumé de la « Force spéciale » s’est évadé. Analysant la gravité de la situation, l’universitaire reproche au pouvoir et à l’opposition de s’adonner à des jeux dangereux. « Si ce qu’on leur reproche n’est pas vrai, et que c’est un complot ourdi par le gouvernement comme le disent leurs partisans, c’est encore plus grave. Cela veut dire que l’État du Sénégal a le courage d’introduire dans le pays des méthodes politiciennes ou bien fomenter des coups et arrêter des personnes comme des présumés terroristes, avec tout ce que ce mot englobe. Sinon utiliser des moyens violents pour prendre le pouvoir, et tout ce que cela englobe comme risque et enjeux.
Dans les deux cas, c’est extrêmement grave », poursuit-il. D’après Pr Mbaye Thiam, les politiciens sénégalais sont habitués au fait que tout ce qu’ils font doit se régler sans la justice. Il propose d’ailleurs qu’on fasse un code pénal pour les citoyens sénégalais et un autre pour les politiciens. « Ce sera une justice pour les uns et une compromission pour les autres. Car tout ce qui se passe, on dit qu’il faut s’asseoir autour d’une table pour en discuter. C’est ce qui s’est passé dans l’affaire Me Sèye jusqu’à présent rien n’est encore clair. Chaque fois qu’un opposant est arrêté, on parle de protocole de ceci et protocole de cela ; or c’est prendre le peuple pour un canard boiteux », a-t-il martelé.
HOGGY : Des opérations annulées à cause des délestages
Le Président Macky Sall avait piqué une colère noire lors d'une réunion des chefs de l'État à cause d'une coupure de courant à l’hôtel King Fahd Palace. Mais, cette situation est anecdotique par rapport à ce qui se passe à l'hôpital général Idrissa Pouye de Grand Yoff ex-Cto. En effet, au service urologie de cet établissement sanitaire, certaines interventions chirurgicales sont annulées depuis la semaine passée à cause des délestages répétitifs. Les médecins, très responsables, refusent de prendre le risque de faire une quelconque intervention chirurgicale alors que l'électricité n'est pas stable. Ce qui est à la fois dommageable et dangereux parce que c'est la vie des malades qui est en jeu. La Senelec a vraiment intérêt à revoir sa distribution d'électricité dans les services de santé même si elle n’est pas la seule coupable. Un hôpital digne de ce nom doit être équipé de groupes électrogènes et de régulateurs de tension pour pallier les délestages. C’est dommage !!!
Démission du Pr Mary Teuw Niane de Petrosen Holding
Le Pr Mary Teuw Niane suit sa logique politique. Adversaire du maire de Saint-Louis, Mansour Faye, candidat aux élections locales et soutien de l’inter-coalition Yewwi-Wallu aux Législatives, l’ancien ministre de l’Enseignement Supérieur ne se retrouve plus dans la mouvance présidentielle. Sans doute, est-il en train de se frayer son chemin en politique. D’où sa démission hier du poste de président du Conseil d’Administration de Petrosen Holding. L’universitaire a rendu le tablier hier pour, dit-il, des raisons personnelles. Cependant, Pr Niane a tenu à remercier le Président Macky Sall pour sa confiance et son soutien à la tête du Conseil d’Administration de Petrosen Holding. Avec des administrateurs compétents, scrupuleux et profondément soucieux de l’intérêt de la société, indique le désormais ex-Pca, «nous avons pu poursuivre sa restructuration et la création du Groupe Petrosen. Il associe aux remerciements, le ministère du Pétrole et des Énergies, les Directeurs généraux successifs ainsi que les différents personnels du Groupe Petrosen pour leur soutien etleur engagement pour que le Groupe puisse réaliser les ambitions et les objectifs qui lui sont fixés».
Déclassification de la forêt de Mbour 4 à Thiès
L’affaire de la déclassification des 67 ha du lotissement de 82 ha, opérée en 2006 par la Ville de Thiès, a fait couler beaucoup d’encre et de salive. Elle a également été marquée par des arrestations. Mais aujourd’hui, c’est désormais le calme, la sérénité, mais aussi la grande joie dans les rangs des attributaires de parcelles. En effet, le Président Macky Sall vient de signer le décret de déclassification et le ministre Yankhoba Diattara s’est rendu hier dans le quartier pour informer les populations. Ce problème est survenu à la suite de l’empiétement des 67 ha sur la forêt classée, ce qui a constitué un blocage pour les attributaires d’avoir une autorisation de construire. Ceux qui avaient bravé l’interdiction en construisant sans autorisation ont vu leurs chantiers démolis sur décision de la Direction de la Surveillance et du Contrôle de l’Occupation des Sols (Dscos). Ce qui avait occasionné de violents heurts à Thiès. C’est à la suite d’une rencontre entre Idrissa Seck, président du Conseil Économique Social et Environnemental (Cese) et le collectif des propriétaires de parcelles de Mbour 4 extension que la situation s’est décantée. C’est après que ce dernier a câblé le président de la République et tout s’est vite passé par la suite. Aujourd’hui, cette page sombre est définitivement tournée avec ce décret, reste maintenant ouverte celle de la remise de lettres d’attribution en bonne et due forme.
Retour des pèlerins des Lieux Saints de l'Islam
Le premier vol des pèlerins des Lieux Saints de l'Islam convoyés par la Délégation Générale au Pèlerinage (Dgp) est arrivé à Dakar. Les autorités aéroportuaires ont pris toutes les dispositions pour réserver un meilleur accueil aux pèlerins.
L’opposition attend toujours le fichier électoral
Le ministre de l’Intérieur tarde à mettre à la disposition de l’opposition le fichier électoral pour les élections législatives de dimanche prochain. Le responsable du suivi des opérations électorales de Yewwi Askan Wi (Yaw), Aldiouma Sow, dénonce cette violation du code électoral par le ministre Antoine Diome. Aldiouma Sow alerte qu’à 6 jours des élections, l’opposition attend toujours le fichier électoral, or le délai légal, c’est au plus tard 15 jours avant le scrutin. A l’en croire, la carte électorale reçue et analysée fait état de beaucoup de variations injustifiées, comparée à celle ayant servi à l’organisation des élections municipales et départementales passées. Ainsi, le responsable du suivi des opérations électorales de Yewwi Askan Wi demande à la Commission électorale nationale autonome (Cena) qui a la charge de superviser le bon déroulement des opérations électorales de prendre ses responsabilités et d’instruire le ministre de l’Intérieur, pour qu’il remette le fichier électoral à l’opposition.
La Cena invite à la mobilisation pour le retrait des cartes d’électeur
La Commission électorale nationale autonome (Cena) invite les populations à se mobiliser davantage pour le retrait de leurs cartes d’électeur. Face à un taux de retrait relativement faible, la Cena invite «les populations concernées à se mobiliser davantage pour le retrait de leurs cartes, seul document en mesure de leur permettre d’accomplir leur devoir de citoyen à l’occasion des élections territoriales du dimanche 23 janvier 2022». Dans un communiqué reçu à l’«Aps», la Cena assure que les cartes d’électeur issues de la dernière révision exceptionnelle des listes électorales, envoyées aux autorités administratives locales, sont disponibles auprès des commissions de distribution installées dans les différentes communes du pays. Cependant les informations communiquées à la Cena par ses représentants sur le terrain révèlent que la distribution des dites cartes, qui a démarré depuis le 8 décembre 2021 sur l’ensemble du territoire national, s’effectue normalement ; mais on note un taux de retrait relativement faible. La commission précise qu’à ce stade du processus électoral, et conformément à ses attributions légales, elle procède au contrôle de la distribution de ces cartes d’électeur.
L’Ofnac et la société civile s’unissent contre la corruption
L’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac), dirigé par Seynabou Ndiaye Diakhaté, a signé sept protocoles d’accord avec sept organisations de la société civile sénégalaise. Il s’agit de laGIZ, du Forum citoyen, du Forum du justiciable, de Parteners West Africa, de Enda Ecopop, de Enda Diapol, du Congad et de l’Article 19. Il s’agit de la concrétisation des concertations entreprises entre les deux parties lors d’un atelier tenu à Saly. Ainsi, les organisations de la société civile vont contribuer à la mise en place d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption à travers la mutualisation des actions entreprises dans ce sens.
Grève de la faim des travailleurs d’Ama Sénégal, Sias et Sotrac
Réclamant leurs indemnités depuis des années, les travailleurs des défuntes sociétés Ama Sénégal, Sias et Sotrac ont entamé une grève de la faim au Terminus de Liberté 5. Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs du nettoiement, Madany Sy, était hier au chevet des grévistes.Il n’a pas manqué de rappeler que c’est la société Ama Sénégal qui a donné aujourd’hui l’UCG. D’où la solidarité des travailleurs de l’UCG aux grévistes de la faim. Selon le syndicaliste, en guise de soutien, les travailleurs de l’UCG vont porter des brassards rouges et à la descente, ils se rendront à Liberté 5 pour soutenir leurs aînés. Pour gagner les luttes, Madany Sy pense qu’il faut une solidarité ouvrière, mais malheureusement, se désole-t-il, le constat est l’absence de solidarité. A l’en croire, les travailleurs sont traités de nos jours comme des esclaves par leurs employeurs qui les menacent. Mais cette détermination des grévistes, soutient-il, montre que seule la lutte libère.
Le départ du directeur général d’Expresso réclamé
Des travailleurs d’Expresso Sénégal dénoncent et protestent contre la gestion du directeur général, M. Radi Almamoun. Depuis le lancement de la 4Gen 2020, ils disent constater l'incompétence du directeur général qui est incapable de relancer la société sur le marché. Cela est inadmissible pour un opérateur, surtout dans le secteur des télécommunications, un secteur si porteur de croissance. Selon les travailleurs, alors que les actionnaires et le conseil d'administration lui demandent des explications, il accuse à tort une lourde charge du personnel pour cacher ses limites. Pourtant, à en croire les travailleurs, cette charge du personnel dont il parle ne fait même pas 10% des charges totales de l'entreprise. Et ce taux inclut le poids de la vingtaine de travailleurs étrangers qui ont tous un statut d'expatriés pris entièrement en charge par Expresso Sénégal, avec leurs familles, femmes et enfants, leurs factures d'eau et d'électricité, etc., fustigent-ils. Au lieu d'être créatif et d'innover, regrettent-ils, il veut licencier des travailleurs sénégalais pour les faire remplacer par ses compatriotes. Ils ajoutent que les cadres sénégalais sont poussés à la sortie depuis 2021, et 37% ont démissionné, en sus de ceux dont les contrats sont arrivés à échéance. Les travailleurs vont porter des brassards rouges pendant toute la semaine.
Grogne des huiliers de Touba
Les huiliers regroupés au réseau agroalimentaire et industriels de Touba ont fini par perdre patience. Leurs activités sont bloquées à cause d’une situation qui perdure. À l’occasion d’un point de presse, rapporte Dakaractu, ces huiliers ont rappelé que leur capacité de trituration peut atteindre 1.000 tonnes de graines par jour avec comme incidence environ 8.000 emplois générés. Selon leur porte-parole, Ousmane Diakhaté, le Rasiaat peut faire office de panacée pour juguler le chômage et l’absence de sécurité alimentaire concernant l’huile pour les ménages et le tourtereau pour le bétail. A l’en croire, ils sont en mesure d’assurer 30% des besoins du Sénégal en huile estimés à 180 000 tonnes par mois. Seulement, regrette M. Diakhaté, leurs activités sont à l'arrêt pour diverses raisons dont l’insuffisance de la production arachidière, la présence d’opérateurs véreux qui profitent d’un système perfectible en dépit des efforts de l’État en termes de semences de qualité, la concurrence des Chinois mieux armés par leur État, favorisant l’exportation de graines au lieu des produits finis, l’absence de soutien de État du Sénégal aux huiliers alors qu’il consent beaucoup de moyens pour une production arachidière abondante mais ne fait rien pour la transformation surtout artisanale. Ainsi, pour décanter la situation, les huiliers demandent à l’État d’obliger la Sonacos à libérer les graines collectées durant la campagne 2021/2022 pour permettre aux unités du Rasiaat de travailler et aux consommateurs sénégalais d’avoir une huile de qualité à un prix abordable. D’après M. Diakhaté, la Sonacos dispose d’un stock de plus de 100 000 tonnes de graines d’arachide alors que son outil industriel ne peut les transformer. Ainsi au lieu de revendre les graines aux négociants chinois, ils pensent qu’on doit leur revendre les graines
Par Bruno d'ERNEVILLE
QUI SE SENT MORVEUX SE MOUCHE
Ousmane Sonko devrait être plus respectueux des autres. S’il commence à attaquer les autres opposants au lieu de s’occuper de ses propres affaires, il aura les réponses qu’il méritera
Ousmane Sonko devrait être plus respectueux des autres. S’il commence à attaquer les autres opposants au lieu de s’occuper de ses propres affaires, il aura les réponses qu’il méritera. Nous, en tout cas, nous sommes créés par nous-mêmes et nous ne discutons pas avec le président Macky Sall.
Par contre, nous sommes habilités à lui demander de quoi ils ont parlé lui, Boubacar Camara et Macky Sall dans l’échange à trois qu’ils ont eu par Camara interposé ! Car lorsqu’il dit avoir échangé avec Camara avant la visite au palais, puis après la visite, c’est qu’il y a bien eu discussion à trois. Nous espérons une réponse à cette question, puisqu’à l’issue, ils ont ensemble quitté le navire Jotna.
Loin d’entrer dans des polémiques stériles qui ne sont pas mon fort, je voudrais ici contribuer à éclairer la lanterne des Sénégalais.
LA CAMPAGNE ÉLECTORALE AU MENU DE LA REVUE DE L'ACTUALITE DE L'APS DE CE MARDI
La campagne électorale en vue des élections législatives de dimanche reste le sujet favori des quotidiens.
Dakar, 26 juil (APS) – La campagne électorale en vue des élections législatives de dimanche reste le sujet favori des quotidiens.
Le Vrai Journal se préoccupe de la communication ‘’à problèmes’’ du député Ousmane Sonko, maire de Ziguinchor (sud), qui dirige la chasse aux suffrages de Yewwi Askan Wi.
‘’Le leader de Pastef et de la coalition Yewwi Askan Wi a certes le vent en poupe. Une ascension fulgurante qu’Ousmane Sonko a peut-être du mal à bien gérer (…) Stratégie politique ou dérive de langage ? Sa communication est de toute façon sujette à critique et pourrait lui valoir de mauvaises surprises’’, analyse-t-il.
Ousmane Sonko a accusé les leaders des autres listes de candidature de l’opposition de soutenir secrètement Benno Bokk Yaakaar, la coalition de la majorité présidentielle.
Selon Libération, le maire de Ziguinchor a réitéré l’accusation de connivence des autres listes de candidature de l’opposition avec la majorité présidentielle. ‘’J’ai le droit de le dire et je le répète : celui qui choisit un autre bulletin que celui de Yewwi (…) vote pour Macky Sall’’, rapporte Libération, citant Ousmane Sonko.
‘’Le mensonge, c’est comme la bêtise, elle persiste toujours’’, a répondu à Ousmane Sonko l’un des leaders de la coalition AAR Sénégal, Abdourahmane Diouf. Une réponse relayée par plusieurs journaux, dont Libération.
Réagissant à l’accusation faite par le leader de Pastef, Pape Djibril Fall déclare que ‘’le parti et la coalition au pouvoir sont [son] seul adversaire’’.
‘’Nous réitérons (…) notre fort ancrage dans l’opposition’’, note L’info en citant le leader de la liste nationale de la coalition Les Serviteurs/MPR.
Le Témoin Quotidien soutient que ‘’le pouvoir reste le seul l’adversaire de l’opposition’’, car ‘’une partie de l’opposition ne peut pas se battre contre l’autre’’.
‘’Yewwi torpille son projet unitaire’’, titre Kritik’, ajoutant qu’‘’au fur et à mesure qu’approchent les élections législatives, le fossé se creuse davantage entre les alliés, dans un climat de forte suspicion’’.
‘’Les querelles portent essentiellement sur des postes et les avantages liés aux fonctions. Sonko et ses camarades ont quatre jours pour convaincre les électeurs’’, lit-on dans ce journal.
Concernant les autres sujets, Bés Bi Le Jour et d’autres journaux se sont intéressés à la démission du professeur Mary Teuw Niane de la présidence du conseil d’administrateur de Petrosen, la Société des pétroles du Sénégal.
M. Niane, militant de l’APR, le parti de Macky Sall, avait été nommé à ce poste par le président de la République.
M. Niane entretenait des ‘’relations tendues avec le pouvoir depuis 2019’’, rappelle Bés Bi Le Jour, selon lequel l’ancien ministre de l’Enseignant supérieur et candidat sans succès au poste de maire de Saint-Louis (nord) a appelé à voter la liste Yewwi Askan Wi aux élections législatives.
Sud Quotidien se souvient de son fondateur, le journaliste Babacar Touré, décédé en 2020. ‘’La presse a perdu sa boussole’’, affirme le journal.
‘’Un chantre de la démocratie et de la liberté d’expression [s’est éteint]’’, écrit Sud Quotidien.