LA CAMPAGNE ELECTORALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS racontent la chasse aux suffrages menée par les coalitions prenant part aux élections législatives de dimanche prochain.
Dakar, 27 juil (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS racontent la chasse aux suffrages menée par les coalitions prenant part aux élections législatives de dimanche prochain.
WalfQuotidien s’est intéressé à la ‘’guéguerre’’ survenue au sein des coalitions de l’opposition. ‘’Ousmane Sonko s’est attiré les foudres de ses camarades de l’opposition à la suite de ses propos les accusant de rouler pour le président Macky Sall. Un comportement dont le leader de Pastef aurait bien pu se passer’’, commente-t-il, ajoutant que ‘’le comportement d’Ousmane Sonko pourrait lui nuire’’.
WalfQuotidien se base sur la lecture d’un analyste politique selon lequel ‘’tout le monde sait que ses accusations sont fausses’’.
‘’Sa dernière saillie contre les listes concurrentes de Yewwi Askan Wi procède de cette volonté de stigmatisation de tous ceux qu’ils considèrent comme des [collaborateurs] du système’’ qu’il combat, lit-on dans L’info.
‘’Dans sa brillante cavalcade vers le sommet du pouvoir, Ousmae Sonko est persuadé qu’il faut brûler les mythes et briser les tabous’’, ajoute le même journal, concernant l’accusation de connivence avec la majorité présidentielle faite par le leader de Pastef aux autres listes de candidature de l’opposition.
Le Vrai Journal se fait observateur de ‘’la guerre des socialistes’’, que se mènent le ministre de la Pêche et militant de Benno Bokk Yaakaar (majorité), Alioune Ndoye, et Barthélémy Dias, le maire de la capitale sénégalaise, pour l’élection des députés du département de Dakar.
‘’Macky Sall se rend à l’évidence. Il a compris que Dakar ne sourit pas à sa coalition (…) Aussi a-t-il misé sur des socialistes (dont Alioune Ndoye) pour tenir la dragée haute à leurs anciens camarades de parti emmenés par Barthélémy Dias. Une bataille entre socialistes, qui s’annonce épique dans la capitale’’, affirme Le Vrai Journal.
‘’Illusion ou arnaque ?’’
‘’A trois jours de la fin de la campagne, les leaders politiques font une cour insistante aux électeurs (…) Mais les vraies questions ne sont pas au cœur de la campagne électorale. Rendez-vous dans cinq ans pour raconter les mêmes histoires’’, commente Le Quotidien, pas du tout satisfait du débat politique préalable au scrutin.
L’Observateur s’est préoccupé des ‘’débauchages’’ menés par les coalitions en lice pour les élections législatives, cette ‘’pratique mercantiliste qui met à nu les hommes politiques sénégalais, dont la plupart n’ont de convictions que pour les prébendes’’.
En raison de ces ‘’débauchages’’, affirme Le Témoin Quotidien, ‘’on peut avoir toutes les raisons de se détourner des hommes politiques’’.
‘’Illusion ou arnaque ?’’ se demande Kritik’, concernant les ‘’contrats de législature’’ que certaines coalitions disent avoir présentés aux électeurs. En général, ces contrats ne sont qu’‘’une profession de foi (…) que les candidats rangent dans les tiroirs une fois l’écharpe de député nouée’’, affirme-t-il.
Sud Quotidien considère le scrutin législatif comme ‘’une présidentielle avant l’heure’’.
Bés Bi Le Jour s’est intéressé aux ‘’fonds spéciaux communément appelés fonds politiques’’.
‘’Avec près de 10 millions de salaire [mensuel], le président de l’Assemblée nationale reçoit 60 millions de francs CFA de fonds politiques par mois. Une ligne secrètement incluse dans le budget de l’Assemblée nationale et dont la gestion manque de transparence’’, révèle-t-il.
‘’Les commissions et les groupes parlementaires reçoivent des fonds de fonctionnement prévus par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, mais des fonds dont la gestion est nébuleuse’’, ajoute Bés Bis Le Jour.
‘’Ce qui s’est passé au Mali nous concerne’.
Une partie de la presse a mis en relief d’autres sujets.
Selon EnQuête, le parquet a orienté son enquête vers les gardiens de prison pour savoir comment Pape Mamadou Seck s’est évadé.
Présenté comme un militant de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, M. Seck s’est évadé après avoir été arrêté pour des faits présumés de terrorisme. Il a été retrouvé après deux semaines de cavale, selon l’administration pénitentiaire.
Des gardiens de prison ont été auditionnées par la Sureté urbaine, selon laquelle le détenu pourrait avoir bénéficié de ‘’complicités internes’’.
L’As annonce que des artistes ont saisi l’OFNAC, l’organisme public chargé de la lutte contre la corruption, en raison des ‘’manquements’’ notés dans l’organisation de la dernière édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art).
Selon le journal, les artistes jugent la gestion du Dak’Art 2022 ‘’chaotique’’ et réclament un audit du budget de 2 milliards de francs CFA alloué à l’événement.
Le général Mamadou Mansour Seck exhorte le Sénégal à être ‘’en alerte permanente’’ en matière de ‘’prévention de l’extrémisme violent’’.
‘’Il vaut mieux prévenir que guérir’’, affirme l’ancien chef d’état-major général des armées sénégalaises, citant l’adage et ajoutant : ‘’Nous sommes tous concernés.’’
‘’Ce qui s’est passé au Mali, avec le risque de terrorisme venant du Nord pour prendre Bamako, nous concerne’’, écrit Sud Quotidien. Des propos du général Mamadou Mansour Seck.
Par Abou Abel THIAM
LES SÉNÉGALAIS NOUS DISENT QUE VOUS TRAVAILLEZ BIEN, PRÉSIDENT SALL…
Ma lettre ouverte à Macky Sall...Il y a dix ans, nous avons sillonné le pays, département après département, village après village, de Thianaf à Tanaf, de Kédougou au Cap Manuel,
Il y a dix ans, nous avons sillonné le pays, département après département, village après village, de Thianaf à Tanaf, de Kédougou au Cap Manuel, allant au-devant de nos compatriotes, pour porter la parole de l’espoir naissant, celle de l’APR Yaakaar incarnée par votre personne, et soutenue par tous nos compagnons d’alors. En référence à notre emblème, j’avais titré un article « La chevauchée des destriers de l’espoir ».
Par deux fois nous avions parcouru le pays : une fois pour vulgariser l’APR, une deuxième fois pour demander les voix de nos compatriotes. Lesquels, citoyens conscients et observateurs avertis, vous ont porté à la tête de notre pays, au bout de seulement trois années d’un âpre combat politique.
Aujourd’hui, après 17 jours de campagne, avant la fin du périple devant nous conduire dans les 46 départements du pays, ayant fait quelque 6 000 km, 135 haltes sur les 155 au programme, 30 meetings sur les 35 programmés, les Sénégalais, dans leur très confortable majorité, nous ont dit, dans nos différentes langues du pays : dieuredieuf Macky, yokkal sa dieuf !
Dans notre convoi d’alors, Aminata Touré et moi-même partagions la même voiture, la voiture de leurre, identique à la vôtre et la suivant de près. Dix ans après, ne voilà-til pas que, clin d’œil du destin, mais non point du hasard, Monsieur le Président vous avez chargé notre sœur Mimi de porter la bonne parole, la vôtre ; et moi de coordonner la délégation qui l’accompagne. Comme en 2011, nous revoilà au-devant de nos compatriotes.
Comme en 2011 ? Non, pas tout à fait !
Car, depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les nombreux ponts que vous avez construits. Pour rallier Touba la cité religieuse par laquelle nous débutons toutes nos tournées, nous avons emprunté l’autoroute Illa Touba, ce reptile de lisse asphalte qui serpente les régions du centre et réduit les distances. Faire la prière de Tisbar, aller regarder un match gagné par les Lions dans le majestueux stade Abdoulaye Wade, puis revenir faire la prière de Guewe auprès de Serigne Mountakha Mbacké est devenu un exercice facile.
Nous avons, partant du siège de notre parti, contourné des quartiers, pour éviter de traverser les travaux du BRT. Nous avons longé la ligne du TER chanté par les amis du Sénégal et jalousé par ceux qui sont mus par d’autres motivations. En 2011-2012, lorsque nous partions, la capitale était en proie au rationnement de l’électricité : la ville de Dakar était tympanisée par le bruit des groupes électrogènes, même dans les plus petites boutiques ; les pénuries de carburant allongeaient les files d’attente aux stations-services, pendant que beaucoup de quartiers étaient emprisonnés par des eaux de pluies de plusieurs années, et que les prix des denrées flambaient.
En traversant la banlieue de Dakar, ma banlieue, naguère sous les eaux, bénéficiant aujourd’hui d’importants ouvrages de drainage et de captage des eaux, de ruelles en asphalte et d’électrification publique (2700 lampadaires), bénéficiant aussi de soutien aux nombreuses familles modestes (135 000 CMU), de constructions de salles de classes, d’autoponts comme celui de Lobath Fall, de 7 collèges et d’un lycée, de 6,7 milliards de la DER injectés…, c’est les yeux dans les yeux que je parlerais à mes voisins de ma fierté de vous avoir recommandé à eux il y a dix ans.
L’on se dit que, une fois à l’intérieur du pays, nous pourrons dire à nos compatriotes de Kaolack, Tambacounda, tout au long de ce qu’on appelait La Voie, qu’avec le TER et la réhabilitation du réseau ferroviaire : Macky Sall est dans le train de l’histoire, et dans l’histoire du train. Rouler sur Illa Touba, en ayant à sa droite le carrousel de rames de trains du TER en activité qui ne cachent pas le stade Abdoulaye Wade, Dakar Aréna, le CICAD et les sphères ministérielles de Diamniadio, autant d’infrastructures surplombées par le ballet des avions neufs d’Air Sénégal… Décidément, nous ne partons pas les mains vides ou le discours creux pour aller parler de vos réalisations à nos compatriotes.
Tout cela nous réconforte, certes, mais il y a mieux : partis à la rencontre de nos compatriotes, pour leur parler, nous nous retrouvons émissaires de ces mêmes Sénégalais. Ils nous demandent de vous dire, Président Macky Sall, qu’ils sont contents de votre action à la tête du pays, que les fruits de 2022 tiennent la promesse des fleurs de 2011, que le Yaakaar se manifeste de belle manière.
Dans le convoi, Aminata Touré et nous autres « vétérans » de 2011-2012, nous rappelons d’anecdotes amusantes, mais aussi de nos belles figures tombées entretemps : ABC, Amath Dansokho, Abdourahmane Ndiaye, Maham Diallo, Doro Sy … la liste est, hélas, longue. Paix à l’âme de ces braves compagnons qui auraient partagé notre fierté de repartir parler aux Sénégalais, forts de votre élogieux bilan.
A Touba, le très apaisant Khalife, Serigne Mountakha Mbacké, a eu la belle et heureuse formule, transmise à la tête de notre liste nationale de BBY. Il nous a dit : « Aminata Touré, dites à Macky Sall que je suis content de lui ; ci kanam rek, amul dellu ganaw ». Le faisant, il exprime la gratitude de tous nos respectés guides religieux, nos irremplaçables repères et socles auxquels nous devons reconnaissance, respect et considération. Ce que le Président Macky Sall a compris : la construction des maisons d’hôtes, le soutien matériel aux daaras ne cachent pas son écoute des chefs religieux, de toutes confessions. Voilà pourquoi il bénéficie de l’accueil, du soutien et des encouragements de tous les foyers religieux de Touba à Kaolack en passant par Ndiassane et Tivaouane, après les bénédictions du clergé catholique, du Roi d’Oussouye, celles de Thierno Madani Tall et du khalife des Layennes à Dakar ou Thierno Bachir Tall à Louga… Ces chefs religieux ont tous compris que bénir le pouvoir de Macky Sall, c’est renforcer le respect dû à nos foyers religieux qui méritent autre chose que les attaques commanditées dans les réseaux sociaux.
L’équité territoriale se manifeste partout. Avec le pont sur le fleuve Gambie, la plus importante de vos réalisations, Président Sall, les Sénégalais constatent que vous êtes le président qui a fait le plus pour la Casamance et le plus contre la rébellion.
Vous avez réintégré toute la région sud au pays, rapproché Cap Skirring de Cap Manuel, donné des soins de qualité aux malades, permis le rapatriement des morts, encouragé les investissements, favorisé le retour aux sources : voilà ce qu’ont exprimé, au-delà des discours, les pas de danse et les décibels de bougarabous, dans l’enthousiasme de l’accueil.
Bignona a été, ainsi, notre plus belle surprise de la campagne. Alors que les Cassandre et autres non-candidats de mauvais augures nous prédisaient une réception hostile, ne voilà-t-il pas que Bignona (23 postes de santé, 4 collèges, 4 lycées, boucle du Blouf, 92 000 CMU, tronçon TendemeThionck-Essyl), Oussouye (3 collèges, un lycée, 27 000 CMU, 1,5 milliard DER, pont de Nambalang), Ziguinchor (2 lycées, 1 EPS, réhabilitation Ziguinchor-Tanaff, 92 000 CMU, réhabilitation de l’aéroport) , Cabrousse… nous ont drapés de pagnes et de perles de bienvenue, au son du très entraînant Fondike des Touré Kunda, sous des pluies battantes, avec de larges sourires du paysage et des populations. En 2011-2012, nous avions dû rallier certaines zones de la Casamance sous la protection de vaillants Jambaars qui y menaient avec abnégation une mission difficile. En 2022, aucun stress, nous menons campagne dans la région Sud comme dans n’importe quelle autre partie du territoire national. La rançon directe de la politique de paix et sécurité impulsée par le Président Sall.
Figurez-vous, M. le Président Macky Sall, que nous avons sillonné toute la région de Tambacounda sans une seule crevaison tandis que nos habits sont restés intacts de propreté. Ce qui était une gageure, il y a une décennie : c’est sûrement le sourire en coin que vous vous rappelez de nos multiples pannes, les courtes distances à traverser, couverts de poussière, en de longues heures de heurts avec les nids de poules continus…
Dans le Ferlo et le Fouta, de Linguère (12 postes de santé, 3 lycées) à Louga (13 postes de santé, 1 lycée, 1 collège), de Ranérou (3 postes de santé et 1 collège), la construction de la route Linguère-Matam, attendue pendant 40 ans, est votre œuvre majeure.
Pour vous dire que, de tout ce que vous avez fait, en ces lieux, et qui mérite un massif soutien en retour, les Foutankés, mettent en avant… Illa Touba. Vous avez rapproché Ourossogui de l’AIBD.
Les retombées et bénéfices sont partagés en effet par toutes les régions du Sénégal. Qui raccourcit les distances adoucit les dépenses : les routes, ça se mange, car ça fait manger, nous ont dit les Sénégalais travailleurs, d’un louma hebdomadaire à l’autre. Vous avez dit coût de la vie ?
Dans quelques jours, nous aurons fait la boucle, après quelques centaines de km de plus, avoir vu des milliers de nos compatriotes, reconnaissants, conscients et responsables. Après avoir savouré l’affluence monstre de Mbour qui, à l’instar de Kaffrine, Diourbel, Tambacounda, Nioro et autres sont dans une sympathique émulation, nous remontons vers Fatick, Foundiougne, Sokone, avant de revenir vers vous. Revenir vers vous, revenir à vous, fourbus, en déficit de sommeil, la marche à pied étant ce qui nous manque le plus après 3 semaines de cavalcade et d’immersion en pays profond. Fatigués, mais heureux et fiers du devoir accompli. Et dans son compte rendu, la compétente et très valeureuse Aminata Touré, notre vaillante tête de liste nationale, pourra vous dire que, comme Ulysse, nous sommes heureux d’avoir fait le voyage. Nous sommes partis porteurs de votre message, nous revenons porteurs de celui de nos compatriotes. La foi en la responsabilité et la reconnaissance des Sénégalais en bandoulière.
SAUVONS NOTRE BASKET...
La politique de construction et de réfection des infrastructures sportives, lancée par les autorités, prend-t-elle en compte le basket ? La question mérite d’être posée.
La politique de construction et de réfection des infrastructures sportives, lancée par les autorités, prend-t-elle en compte le basket ? La question mérite d’être posée.
Notre pays, l’un des plus titrés du continent aussi bien en fille qu’en garçon, souffre d’un manque criant de salles de basket dignes de ce nom aussi bien à Dakar que dans les autres régions. La seule digne de ce nom dont nous disposons est celle de Dakar Arena. A par elle, c’est le désert total pour un pays qui se dit de basket.
Cette situation, loin d’honorer notre rang en Afrique, fait que nous ne sommes plus en mesure d’accueillir l’Afro basket, ce qui aurait pu nous donner la chance de renouer avec un titre qui nous fuit depuis plus de deux décennies chez les hommes. Des pays comme l’Angola, pays le plus titré en Afrique, avait compris que la meilleure façon de faire partie des meilleurs c’était d’investir dans les infrastructures modernes.
Pendant ce temps, on continue à croire au Sénégal que les performances se limitent à la mise en place d’une fédération ou de la tenue d’un championnat. Il est temps que le ministère et l’instance dirigeante du basket trouvent au plus vite des solutions pour faire retrouver à cette discipline sa place d’antan. Le traitement du basket mérite plus que ce à quoi nous assistons. Alors que nous sommes en pleine hivernage, il suffit que quelques gouttes de pluie tombent pour que ces salles, qui n’existent que de nom, deviennent impraticables et obligeant le report des rencontres.
Le dernier exemple est celle de Marius Ndiaye qui, du fait de son état de délabrement ne pouvait pas accueillir les matches qui y étaient programmés ce week-end à cause des fortes précipitations. Pour celles de l’intérieur du pays, n’en parlons même pas, puisque rares sont celles qui disposent de toiture.
A l’heure où les garçons ne dominent plus le continent, les filles se font battre par de petits poucets, l’équipe masculine sans entraîneur est minée par de problèmes très profonds, les infrastructures modernes font défaut...l’heure a sonné de sauver notre basket.
PAPE OUSMANE SAKHO SE FAIT DÉCOUVRIR PAR LE CONTINENT
En regardant ce retourné acrobatique, les amateurs de joliesse, adeptes des sensations fortes, n’ont certainement pas manqué de l’archiver et de le revoir assez souvent
Il est des réalisations qui, malgré la fuite du temps vont à jamais marquer les esprits. Ainsi en est-il de celle réalisée par Pape Ousmane Sakho désigné comme le lauréat du but africain de l’année. C’est un véritable chef d’œuvre qu’il a signé avec son club en marquant un but d’anthologie face à l’ASEC Mimosa.
C’est le genre d’action que seul un talentueux peut accomplir puisque considéré par les spécialistes comme le geste le plus difficile en football. Tout y était vraiment : l’audace, le flair, la justesse, la réussite.
En regardant ce retourné acrobatique, les amateurs de joliesse, adeptes des sensations fortes, n’ont certainement pas manqué de l’archiver et de le revoir assez souvent. Pourtant jeudi passé à Rabat, avant de dévoiler le nom de l’heureux vainqueur de ce trophée du but de l’année, on a eu droit à une série de buts aussi fantastiques les uns des autres des nominés.
Mais ce que celui du jeune sénégalais avait de plus fabuleux c’est la perfection dans la spontanéité, la magie dans le geste, l’exception dans le flair, le tout ayant abouti à un but sublime dont la balle termine sa course en pleine lucarne pour battre un gardien pourtant bien positionné. Toutes choses ayant séduit la majorité du jury qui a fini par porter son choix sur l’actuel sociétaire du club tanzanien le Simba. Tiens! tiens!.. Simba c’est aussi le nom de l’ancien attaquant de Cannes et du PSG des années 1990, Amara de son prénom, rendu célèbre par ses nombreux buts sur coup de pied retourné.
C’est comme si le jeune formé à Diambars nous avait replongé dans les souvenirs de cette belle époque marquée aussi par les «pepinades» d’un certain Jean Pierre Papin de l’OM et du Milan AC. Si l’ancien sociétaire du Tengueth FC n’était pas très connu du continent, il sera dorénavant la cible de grands clubs européens. A lui de saisir cette opportunité pour réaliser une bonne saison dans le championnat tanzanien pour gravir d’autres paliers et réaliser son rêve : devenir professionnel en Europe et intégrer l’équipe nationale du Sénégal.
Un but qui cache d’autres qualités
Le but réalisé par le jeune joueur n’est qu’une facette de ses nombreuses qualités. Si on en croit ses proches et anciens coéquipiers de club au Sénégal, le tout nouveau lauréat du but africain de l’année n’est pas allé monnayer ses talents par hasard. Au contraire il a séduit les responsables de son nouveau club par ses nombreuses potentialités dont il a fait montre lors de la Ligue Africaine des champions avec Tengueth FC.
Très bon dans la conservation de balle, efficace devant le but il détient toute la technique pour se défaire de ses adversaires. Toutefois, il doit améliorer son jeu au plan défensif pour être plus performant. Dans la Ligue1 sénégalaise, il a laissé bonne impression partout où il est passé. De Diambars où il a été formé à Tengueth FC en passant M’bour PC, l’attaquant offensif de pied gauche a séduit tous ses entraîneurs avant de tomber sous le charme des responsables de son actuel club de Simba qui l’ont découvert lors des phases de la champions Ligue africaine des clubs avec son ex club de Rufisque.
Pape Ousmane Sakho ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il veut conquérir d’autres trophées de grandes envergures. «Comme vous le savez, c’est la première fois de ma carrière que je reçois ce trophée. Bien évidemment je suis très content. C’est une énorme motivation pour la suite de ma carrière. Je vais continuer sur cette lancée, à travailler davantage pour avoir d’autres trophées» avait-il annoncé lors de son bref discours juste après avoir reçu son prix. Âgé de 26 ans seulement, il a tout l’avenir devant lui.
Auteur d’une bonne saison cette année en Tanzanie avec six buts et autant de passes décisives, sûr que le coach Aliou Cissé qui était présent à la cérémonie l’a déjà dans son rétroviseur. Il lui reste à confirmer son talent pour rejoindre d’autres jeunes comme Pape Matar Sarr ou encore Bamba Dieng dans la Tanière.
LES ÉTUDIANTS À L’ÉCOLE DE MACKY
Le président Macky Sall a tenu à préciser que plus de 300 milliards CFA ont été mobilisés et injectés dans le sous-secteur de l’Enseignement supérieur en moins de cinq ans.
Dans le cadre de son programme de communication de proximité intitulé « Jokko Ak Macky », le président de la République a reçu la communauté estudiantine. C’était le jeudi 21 juillet dernier au palais de la République. Accompagnés par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Cheikh Oumar Hann, ils étaient environ 400 étudiants des universités publiques et privées du Sénégal ainsi que de l’étranger à prendre part aux « forums-exposés » sur l’enseignement supérieur dont le conférencier-modérateur était le chef de l’Etat Macky Sall.
Jeudi dernier, la communauté estudiantine du Sénégal et de la diaspora était à l’école du président Macky Sall. Ils étaient plus de 400 étudiants à être acheminés par le ministre Cheikh Oumar Hann au palais de la République où ils ont pris part aux « forums-exposés » sur le bilan du régime dans le domaine de l’enseignement supérieur.
Frappés par diverses crises économiques, sociales et sanitaires, de nombreux états africains ont restreint voire suspendu leurs efforts de financement dans l’enseignement supérieur. Ce, contrairement au Sénégal où le président Macky Sall a multiplié les financements et réalisations dans l’enseignement supérieur, un secteur stratégique pour les pays émergents. Comme expliqué dans le document introductif du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hann, l’émergence d’un pays dépend inéluctablement d’un enseignement supérieur et d’une recherche de qualité. « Le Sénégal se trouve, ainsi, face à cette exigence de mettre en place un système de formation compétitif et aligné aux standards internationaux. Un défi magistralement relevé par le président Macky Sall » d’après le ministre qui s’est évertué à montrer le grand bond effectué par l’enseignement supérieur depuis l’arrivée du président Macky Sall à la magistrature suprême en 2012.
Le ministre Cheikh Oumar Hann a invité à ce propos les étudiants à se rappeler des Concertations nationales sur l’avenir de l’Enseignement supérieur (Cnaes) pour mieux constater les réalisations basées sur des recommandations concrètes pour l’amélioration de l’Enseignement supérieur. Parmi ces réalisations, la construction de 14 Espaces numériques ouverts (Eno) d’un coût global de 7 milliards CFA, la mise en œuvre du Programme sénégalais pour l’Entreprenariat des jeunes (Psej) pour accompagner les jeunes porteurs de projets avec la délivrance d’un diplôme équivalent à la licence, la construction, la réhabilitation et l’équipement de cinq Centres de Recherche et d’essais (Cre) dont celui de Médina Yoro Foula pour un coût global de 250 millions CFA. Il y a aussi la mise en place du Réseau des instituts supérieurs d’Enseignement professionnel (Risep) avec la création des Isep de Matam, de Dakar (à Diamniadio), de Richard Toll et de Bignona pour un coût global de 20 milliards CFA, le programme de réhabilitation de l’Ucad, d’extension des autres universités existantes et de construction de l’Isep de Thiès sur financement de la Banque mondiale pour un montant de 33 milliards CFA etc.
Le Sénégal à l’heure des écoles préparatoires !
Lors de ce dialogue « Jokko Ak Macky », le chef de l’Etat a aussi abordé la mise en œuvre du projet d’interconnexion des universités, la construction et l’équipement de cent (100) laboratoires scientifiques, la construction de résidences universitaires de 30 000 lits dans les universités et écoles supérieures publiques, la finalisation des constructions de l’Université Amadou Moctar Mbow (Uam). « Sans oublier le renforcement de l’Université virtuelle du Sénégal (Uvs) qui disposera de ses quarante-six (46) Espaces Numériques Ouverts (Eno) d’ici la fin de l’année 2022, soit un Eno au moins par département » a énuméré le président Macky Sall tout en évoquant le démarrage des enseignements du campus franco-sénégalais qui est un cadre de coopération transnational interuniversitaire entre établissements français et sénégalais.
Le président Macky Sall n’a pas manqué de mentionner la création de l’Université Souleymane Niang à Matam qui ouvrira ses portes en 2024 et l’ouverture prochaine des premières classes préparatoires aux grandes Ecoles à l’Ecole Polytechnique de Thiès. Des classes qui devraient constituer une nouvelle voie d’accès pour nos bacheliers aux Ecoles d’ingénieurs. Sensible à la cause estudiantine, le président de la République a rappelé avoir fait prendre des mesures allant dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des étudiants. C’est ainsi que la demi-bourse de 18 000 CFA est passée à 20 000 CFA tandis que la bourse entière est fixée à 40 000 CFA alors qu’elle était à 36.000 CFA. Le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche, Cheikh Oumar Hann, a abondé dans le même sens que le président de la République en confirmant qu’après deux années de mise en œuvre des onze décisions du Conseil présidentiel sur l’Enseignement supérieur et la Recherche, d’importantes actions ont été entreprises, qui, à terme, auront un impact sans précédent sur l’accès, la qualité et l’efficacité internes de nos universités.
Par ailleurs, la résolution du dossier de la retraite des enseignants et la livraison de résidences à Dakar, Bambey et Ziguinchor ont été aussi abordées. Il a aussi été question des 20 bus offerts aux étudiants de nos différentes universités par le président de la République pour amélioration leurs conditions d’études, de formation et des déplacements. Entre bilan des réalisations et perspectives d’avenir, le président Macky Sall a tenu à préciser que plus de 300 milliards CFA ont été mobilisés et injectés dans le sous-secteur de l’Enseignement supérieur en moins de cinq ans. Ce qui constitue le double voire le triple de tout ce qui a été investi dans le secteur de 1960 à 2012.
LE CERCLE DES INTELLECTUELS ET UNIVERSITAIRES DU MFDC FUSTIGE L’UTILISATION «ABUSIVE» DU NOM DU MOUVEMENT
Selon un communiqué signé par Ahmed Apakéna Diémé, le Mfdc perçoit cela comme une politique de domination.
Jean Diatta, Correspondant permanent à Ziguinchor |
Publication 27/07/2022
Le Cercle des intellectuels et universitaires du Mfdc fustige l’attitude des politiciens qui prononcent à tort et à travers le nom du mouvement dans la campagne électorale en cours. Selon un communiqué signé par Ahmed Apakéna Diémé, le Mfdc perçoit cela comme une politique de domination.
‘’Sur fond d´utilisation abusive de l´identité casamançaise par les acteurs politiques sénégalais, la campagne pour les élections législatives qui se déroule actuellement en Casamance, avec son cortège de morts, constitue une forme politique, de domination et d´occupation, dans le sillage des opérations militaires contre Attika en cours depuis 6 mois’’, dénonce Ahmed Diémé.
A l’en croire, le Mfdc ne sent pas concerné par les querelles que se font ces politiciens en utilisant de façon malsaine le nom de son mouvement pour des raisons égoïstes. ‘’C´est la raison pour laquelle, le MFDC et ses organes militaires comme civils ne se sentent aucunement concernés par les querelles politiciennes fortement marquées par l´utilisation malsaine et démagogique du thème de la rébellion casamançaise. Les uns victimes d´une tactique politicienne de confinement á la casamancité régionaliste de complainte, les autres se refusant á tomber dans le piège par l´expression d´une sénégalité zélée au nom de leur aspiration égoïste á l´envergure politique nationale. En tous les cas, nous dénonçons ces procédés de perversion de la légendaire Casamance belle et rebelle, á travers l´ethno stratégie se nourrissant de la thématique du conflit’’, martèle-t-il.
Selon lui, l’ethnicisation du débat trahit l’Etat du Sénégal. ‘’L´ethnicisation exacerbée du débat politique au cours de la campagne législative en cours trahit l´Etat du Sénégal dans sa prétention á établir sur des bases solides le vivre-ensemble. Un Vivre-ensemble dont le caractère artificiel faisait dire á l´Abbé Diamacoune que de 1960, date de naissance du Sénégal, au réveil du MFDC né en 1947, la Casamance a vécu avec le Sénégal mais pas dans le Sénégal. Soyons lucides, aucune élite casamançaise, y compris celles forçant pathétiquement leur accession á la présidence sénégalaise, n´a et ne sera jamais perçue comme pleinement sénégalaise á part entière mais comme sénégalaise entièrement á part’’, clame Ahmed Apakéna avant d’ajouter que rien ne va distraire le Mfdc.
Par Ndiaga Loum
MAIS QUI EST DONC ROBERT BOURGI POUR DICTER AUX SÉNÉGALAIS CE QU’ILS DOIVENT FAIRE ?
« Ceux qui peuvent vous faire croire aux absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités ».
Qu’est-ce qui motive donc Robert Bourgi ces derniers temps ? Il commence par nous dire que les Sénégalais ne connaissent pas les qualités du président Macky Sall. Ensuite, il se couvre des oripeaux de la « vierge solitaire sous le chapiteau » pour nous prévenir des risques de collusion des extrêmes en France et au Sénégal lors des prochaines élections présidentielles de 2024. Mais qui est vraiment ce contre-exemple, ancien « conseiller » lugubre à l’élysée et « porteur de valises » de certains chefs d’états africains pour nous dicter le chemin à emprunter ?
Qui est cet étrange personnage qui a avoué avoir « niqué » (c’est son mot) un ancien Premier ministre français et qui, pour ces faits de bassesse, a été condamné sévèrement par ses pairs du barreau de Paris parce que renvoyant une « image violente, vulgaire et cynique, de nature à nuire à l’image de la profession »?
Qui est donc ce « menteur professionnel », manipulateur sans conscience et sans honneur qui avait osé affirmer que Karim Wade l’avait appelé en 2011 pour solliciter l’intervention des forces armées françaises ?
Opposé à la 3e candidature de Wade à l’époque, et sans doute balisant la voie à son nouvel ami dont il nous chante aujourd’hui les « qualités » méconnues par les Sénégalais, il n’avait aucune gêne à mentir pour détruire l’image d’un « Wade » soupçonné alors de trop s’éloigner des intérêts de la France.
Que ne fera-t-il pas aujourd’hui pour emprunter le chemin inverse, promouvoir la 3e candidature de Macky Sall, pas forcément parce qu’il serait le « meilleur » comme il le prétend du haut du piédestal de sa condescendance néocoloniale, tare rédhibitoire, mais parce qu’il y trouverait son intérêt personnel et, par extension, celui de la Françafrique dont la survivance est sa principale préoccupation. Lui, le Franco-sénégalais, « fils » de Foccart, avouait avoir incarné le « côté lugubre » de la Françafrique, mais avait, disait-il, décidé de changer depuis 2007 après un examen de conscience. Robert Bourgi, poursuivez donc votre examen de conscience ! Repentez-vous d’avoir (c’est votre aveu) fait transiter via votre bureau des mallettes d’argent venant de chefs d’état de la pauvre Afrique pour financer des partis politiques de la riche France !
Robert Bourgi, au crépuscule d’une vie de plus de 7 décennies chahutée par les pratiques malsaines qui combinent corruption, concussion, compromissions, trahisons, collusions d’intérêt, cet examen de conscience, ce dialogue avec son « moi » est une œuvre salutaire de salubrité publique qui vous interdirait alors de dicter à ces jeunes Sénégalais leur futur politique. Cette jeunesse, de toute évidence, devrait être l’antithèse de cette nébuleuse néo-patrimoniale qui vous a nourri et engraissé.
De toute façon, cette jeunesse, plus nombreuse, mieux informée, indignée et révoltée par les détournements de ses richesses naturelles au profit de multinationales étrangères avec la complicité agissante et criminelle de gens comme vous, cette jeunesse qui se sent trahie par ses dirigeants, cette jeunesse contrainte à l’émigration clandestine pour espérer trouver des moyens de survivre dignement, cette jeunesse-là ne vous écoutera pas ! C’est peine perdue ! Poursuivez donc, seul, Monsieur Bourgi, votre examen de conscience ! Et que bien vous en prenne ! S’il vous démange encore de trouver quelqu’un à qui parler en Afrique, ce ne sera pas à cette nouvelle jeunesse africaine branchée sur les réseaux sociaux en rupture totale de confiance avec ses dirigeants et défiant tous ceux qui symbolisent la Françafrique (réseau néocolonial de criminels).
Si le président sénégalais vous juge encore crédible pour vous écouter, c’est qu’il n’a rien compris, mais comme disait Marcus Kissa de l’Observatoire républicain pour l’intégrité citoyenne et l’équité (Orice), « quand vous êtes en train de vous noyer, vous ne pouvez pas refuser la seule main qu’on vous tend ».
Ndiaga Loum,
Professeur titulaire,
UQO Titulaire de la Chaire de la Francophonie Directeur du programme de doctorat en sciences sociales appliquées
AAR SÉNÉGAL PEUT-ELLE METTRE FIN À LA BIPOLARISATION BBY/YEWWI ?
Les analystes politiques que sont Moussa Diaw de l’UGB et les journalistes politologues Mamadou Albert Sy et Bakary Domingo Mané apportent leurs éclairages et tentent de répondre à cette question…
Le constat est sans appel ! Les deux grandes coalitions que sont Benno Bokk Yaakar et Yewwi Askan Wi ont une longueur d’avance sur les autres listes pour ces élections législatives. Cela se fait sentir depuis l’ouverture de la campagne. A l’instar des autres listes en lice pour le scrutin de dimanche prochain, la coalition Aar Sénégal participe à sa première élection. Elle peut espérer se retrouver avec quelques sièges à l’hémicycle pour la prochaine législature. Très souvent, la réalité du terrain et celle des urnes sont différentes. Car ce sont les électeurs qui ont le dernier mot. Selon des spécialistes, ces législatives devraient tout juste permettre à la coalition de l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall de découvrir l’intérieur du pays et de se faire connaître par les Sénégalais. La coalition Wallu Sénégal, quant à elle, a tiré profit de l’alliance avec Yewwi Askan Wi… Alors Aar Sénégal peut-elle mettre fin à la bipolarisation BBY/Yewwi ? Les analystes politiques que sont Pr Moussa Diaw de l’UGB et les journalistes politologues Mamadou Albert Sy et Bakary Domingo Mané apportent leurs éclairages et tentent de répondre à cette question…
La campagne pour les élections législatives est lancée depuis deux semaines et doit s’achever vendredi à minuit. Majorité comme opposition continuent de draguer l’électorat. Fraichement créée, la coalition Aar Sénégal est composée de quelques leaders de la classe politique sénégalaise. Il s’agit de l’ancien ministre de l’Energie, Thierno Alassane Sall, des anciens Rewmistes Dr Abdourahmane Diouf et Thierno Bocoum, de l’ancien juge Ibrahima Hamidou Dème, des députés sortants ou anciens Mariam Soda et Cheikh Oumar Sy. Cette coalition participe pour la première fois à une élection. L’enseignant chercheur en sciences politiques à l’Université Gaston Berger de Saint Louis, M. Moussa Diaw, pense qu’il sera très difficile pour elle d’avoir assez de sièges à l’issue des législatives de dimanche prochain. Ce compte tenu de sa configuration sur le plan national où elle n’est pas très connue. En clair, d’après Moussa Diaw, il lui reste encore du chemin à faire pour avoir un ancrage national synonyme d’élus. « C’est une coalition qui participe à une élection. Elle peut avoir la chance de se retrouver, peut- être, avec un ou deux députés. Au niveau national, le mouvement n’est pas bien ancré. Ils l’ont créé récemment. Ils jouent donc sur l’image de leurs leaders. Thierno Boccoum est connu de par les responsabilités qu’il a assumées à Rewmi tandis que Thierno Alassane Sall doit sa notoriété au fait d’avoir été ministre. Il a claqué la porte de la majorité à la suite d’un désaccord portant sur la signature d’un contrat pétrolière avec Total. Aujourd’hui ils (Ndlr : Thierno Alassane Sall et Thierno Boccoum) se lancent dans ce mouvement en espérant convaincre les Sénégalais pour être élus députés. Ils pensent qu’ils représenteront de façon vraiment positive les Sénégalais qui leur feront confiance. Mais ce n’est pas encore gagné. Parce que, sur le plan national, ils ne sont pas très bien connus », soutient l’analyste politique.
PR MOUSSA DIAW : « Pourquoi les Sénégalais se désintéressent de la campagne »
Selon Pr Moussa Diaw, le désintérêt des Sénégalais pour la campagne électorale des législatives peut avoir un impact sur le scrutin de dimanche prochain en ce sens qu’il risque d’y avoir beaucoup d’abstentions. Ce qui, d’après lui, s’explique par l’image que l’opinion a des députés présentés comme des gens uniquement intéressés par leurs propres intérêts. « Quand on regarde bien les caravanes, on constate que les Sénégalais se désintéressent de cette campagne. Ce désintérêt risque de se traduire par une forte abstention pendant ces élections. Mais dans tous les cas, la liste Aar Sénégal est en compétition pour ces élections législatives. Elle joue sur l’image et la personnalité de ses leaders pour convaincre les Sénégalais. Les discours politiques se ressemblent. Ce sont des promesses pour conquérir le pouvoir. Elles consistent à dire que nous, on fera mieux que les autres. On représentera mieux les Sénégalais. Tout cela peut être classé dans le discours politique. La réalité est autre. Je disais tantôt que les Sénégalais ne sont pas accros à ces élections-là. Ils ne trouvent pas leur compte dedans. Parce que l’image qu’on donne des députés, c’est celle de gens qui défendent leurs propres intérêts en terme de représentativité, en termes de gains politiques. C’est ce qui fait que les populations ne s’intéressent pas vraiment à cette campagne électorale », insiste encore le Pr Diaw.
« Wallu sera gagnant dans l’inter-coalition avec Yewwi Askan Wi »
En ce qui concerne la coalition Wallu Sénégal, Pr Moussa Diaw souligne que son avantage est d’avoir noué une alliance avec Yewwi Askan Wi. Ce qui devrait la sauver. Le parti de Me Wade traversait des périodes sombres et est déserté par ses militants. Mais cette nouvelle alliance avec Yewwi sera un point gagnant pour elle afin d’obtenir un nombre important de députés. « Wallu a beaucoup découragé ses militants. Le père fondateur n’est pas là, son fils non plus. Ce qui fait que c’est un mouvement orphelin. Wallu peut être sauvé par cette alliance qui peut le booster et l’amener un peu plus loin par rapport à sa représentativité. Son avantage, c’est d’avoir accepté de nouer des relations de soutien réciproques avec Yewwi Askan wi qui pourraient l’aider à consolider sa position dans l’espace politique sénégalais », explique encore Pr Moussa Diaw.
« Le scrutin se jouera entre les deux grandes coalitions que sont Benno Bokk Yaakar et Yewwi Askan Wi »
L’un dans l’autre, l’enseignantchercheur en sciences politiques précise que l’enjeu de ces élections législatives se jouera autour d’un rapport de forces entre les deux grandes coalitions que sont Benno Bokk Yaakaar et l’inter-coalition Yewwi et Wallu au détriment des autres participants. Il reste persuadé que le combat se fera entre ces deux-là. « Il va y avoir ce rapport de force qui se jouera entre Yewwi et Benno Bokk Yaakar au détriment des petites coalitions qui sont nées. En tous cas, ça se jouera entre ces deux-là. On arrivera à un rapport de force difficile. Parce que la majorité cherche à conforter sa position. Tandis que l’objectif de l’opposition, c’est d’imposer une cohabitation après avoir obtenu une majorité à l’Assemblée nationale. Donc, l’enjeu c’est autour de ces deux coalitions. Les petites formations vont jouer leur partition minime », conclut l’enseignant chercheur en science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, l’éminent politologue très pertinent et collaboratif, Pr Moussa Diaw.
MAMADOU SY ALBERT : « Aar Sénégal doit jouer sur la fin de la campagne pour gagner la confiance des Sénégalais »
Mamadou Sy Albert ne dit pas le contraire de ce que soutient Pr Diaw. Pour lui, la coalition Aar Sénégal a un problème de positionnement. Mais rien n’est encore joué. Elle a la possibilité de bien finir la campagne pour essayer de convaincre. D’autant plus que les Sénégalais n’ont pas encore tranché. Selon lui, le discours d’Aar Sénégal n’arrive pas à se positionner par rapport à celui des deux grands pôles. Or, depuis le démarrage de la campagne jusqu’à maintenant, la lutte se fait entre Benno et Yewwi. Aar Sénégal est au même niveau que les autres coalitions, notamment Bokk Guis Guis et Nantangué, dit-il. « Le problème de ces coalitions est le même que connait Aar Sénégal, qui est un problème de positionnement. Cette coalition a un bon profil. Elle a des leaders connus. Sur le plan capital humain, Aar Sénégal a un potentiel relativement important qui est valable aussi bien sur le plan technique que sur le plan politique. On ne sent pas une opposition tranchée comme celle qui caractérise Yewwi Askan Wi ou comme Wallu. Mais bon, cela dit, la campagne n’est pas encore terminée. Les électeurs n’ont pas encore réellement choisi en faveur de Benno ou de Yewwi Askan Wi. Les Sénégalais observent. Aaar Sénégal doit jouer sur la fin de la campagne. Si cette coalition arrive à finir très bien la campagne, les Sénégalais qui ne sont ni pour le pouvoir, ni pour l’opposition peuvent très bien voter pour elle », explique Mamadou Sy Albert. Poursuivant, il estime que « constituer la troisième voie est possible si Aar Sénégal réussit à avoir un discours qui puisse se distinguer de celui des deux grandes coalitions, à décliner son projet de pouvoir législatif, le fonctionnement de l’Assemblée. Il faut que ses leaders aillent chercher les électeurs indécis. Aar Sénégal va à l’aventure et n’a pas la certitude de pouvoir gagner un département. Donc, ses dirigeants misent sur le vote national. Ce vote national est éclaté entre la majorité représentée par Benno et l’opposition incarnée par Yewwi Askan Wi. C’est ça la difficulté de Aar Sénégal ».
BACARY DOMINGO MANÉ « Aar Sénégal doit travailler dans la durée… Elle peut ne pas faire de la figuration »
Les élections législatives constituent pour Aar Sénégal une occasion de se faire connaitre au plan national et de tenter de constituer une troisième force politique derrière Benno et Yewwi Askan Wi, selon le journaliste et politologue Bacary Domingo Mané. Autrement dit, la présente campagne électorale est une occasion pour Aar Sénégal de se présenter aux Sénégalais en perspective de ces législatives. Et, au-delà, en direction de futures échéances électorales. Bacary Domingo Mané pense que la coalition dirigée par l’ancien ministre Thierno Alassane Sall doit continuer à lutter dans la durée pour se faire une place dans l’espace politique national. « L’issue d’une élection n’est jamais claire, tant qu’on n’a pas commencé à décompter le nombre de bulletins dans les urnes. Pour le moment, on peut se fier simplement sur une chose en se disant : voilà les coalitions qui drainent du monde lors de leurs passages dans des localités. Aar Sénégal a adopté une stratégie électorale privilégiant le porte-à-porte. Cela peut s’avérer efficace pour elle. Dans tous les cas, cette coalition peut occuper la troisième position. Après la majorité, Yewwi et Wallu, c’est la seule coalition que je vois capable de faire quelque chose. Les autres sont inexistantes. La coalition Bokk Guis Guis fait de la figuration », analyse M. Bacary Domingo Mané. Qui rappelle tout de même que ce sont les Sénégalais qui vont en décider en dernier ressort. « Connaissant un peu la mentalité des Sénégalais, leur façon de voter, on peut s’attendre à ce qu’Aar Sénégal ne joue pas les trouble- fêtes. Parce qu’évidemment, le discours peut passer. Mais quand il s’agit de voter, peut-être que les Sénégalais voteront utile. En termes de base électorale, tout le monde sait que les dirigeants de cette coalition n’ont pas de base. C’est à eux de se construire dans la durée et d’envisager de participer aux prochaines élections » conclut Bacary Domingo Mané