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21 juin 2025
LE SILENCE BRUISSANT DE MATAR BA !
Curieusement, on n’entend pas, pour le moment, le ministre des Sports qui est pourtant interpellé, surtout sur le choix de l’itinéraire du voyage des Lions en Egypte.
La polémique au sein du basket sénégalais, suite à l’échec d’Alexandrie suivi du limogeage du sélectionneur, enfle toujours avec cette nouvelle sortie de Boniface Ndong chez nos confrères de la Tfm, dimanche dernier. Curieusement, on n’entend pas, pour le moment, le ministre des Sports qui est pourtant interpellé, surtout sur le choix de l’itinéraire du voyage des Lions en Egypte.
Dans notre édition du 12 juillet dernier, nous avions relevé le fait que certaines interpellations de l’ex-coach des Lions, n’avaient toujours pas trouvé réponses auprès de la Fédération sénégalaise de basket et du ministère des Sports.
Si par la suite, le président Babacar Ndiaye a réagi ; par contre aucune réaction pour le moment venant de la tutelle. Prompt à intervenir sur des questions liées aux autres fédérations, Matar Ba est toujours attendu sur cette grosse polémique au sein du basket sénégalais au sortir de la contre-performance des coéquipiers de Gorgui Sy Dieng à Alexandrie, et qui hypothèque du coup leur espoir de disputer le Mondial 2023.
Si le patron du sport sénégalais a apporté des éclairages sur les difficultés rencontrées par la délégation sénégalaise pour le visa d’entrée en Egypte, des réponses sont attendues par rapport aux interpellations de Boniface Ndong, dans son communiqué musclé. Et pour ne pas arranger les choses, ce dernier en a d’ailleurs rajouté une couche lors de l’émission Sports à la Une de la Tfm, dimanche dernier.
9 heures d’escale sans hôtel pour des joueurs qui doivent «compétir»
En effet, le désormais ex-coach des Lions est revenu sur l’escale de 9 heures à l’aéroport de Casablanca. «Je me suis posé la question : comment peut-on laisser des joueurs faire une escale de 9 heures sans leur permettre de se reposer dans un hôtel ?», s’est-il interrogé.
L’autre problème évoqué par Boniface, c’est le choix de l’escale d’Istanbul pour rallier Alexandrie, avec comme lourde conséquence pour les joueurs : une nuit passée en plein aéroport.
Et justement, concernant l’étape de la Turquie, il y a certaines bizarreries. En effet, beaucoup d’observateurs s’étonnent du choix d’Istanbul.
Accroché par Le Quotidien, un chef d’Agence de voyages, toujours dans notre édition du 12 juillet, s’est dit surpris et explique. «Si tout était sérieusement planifié, ils auraient dû étudier les options, via Paris ou via Casablanca ou via Tunis ou Alger. En l’occurrence, choisir l’option la plus courte pour permettre à l’équipe d’arriver au moins 3 à 4 jours avant le début de la compétition. Mais encore une fois, cela suppose avoir une réelle stratégie dès le départ. Tout est une question de planification», argumente notre interlocuteur. Qui s’étonne qu’on attende «le dernier moment pour acheter des billets (plus chers) alors que tout le monde connaissait le programme des Lions des mois avant».
Et justement, concernant les billets d’avion, les Lions, dans leur «pétition d’Alexandrie», approuvée mais pas signée, ont émis des doléances dans ce sens en insistant que l’on «envoie les billets d’avion des joueurs et du staff au moins un mois avant le début de chaque regroupement ou compétition». De même, les coéquipiers de Gorgui Sy Dieng ne veulent plus de «billets d’avion avec plus de deux escales…». Ils ont aussi émis le souhait d’une revalorisation de leurs primes.
Pour toutes ces questions, le ministre Matar Ba, en pleine campagne électorale, est très attendu.
Par Yoro DIA
OFFENSIVE DU TET JIHADISTE
L’attaque de Kati est un tournant de la guerre pour le Mali mais aussi pour le Sénégal car elle montre les limites de la stratégie d’endiguement du jihadisme au Nord puis au Centre
L’attaque jihadiste contre la garnison de Kati où vit le président de la Transition, Assimi Goïta, et le ministre de la Défense, Sadio Camara, a les mêmes objectifs que l’offensive du Viet Cong contre les troupes américaines à Saïgon et dans plus de 100 autres villes au Viet Nam du Sud en janvier 1968.
Cette offensive du Tet qui vit le Viet Cong s’infiltrer militairement à Saïgon et attaquer l’ambassade des Etats-Unis, le bâtiment le plus protégé de la capitale, fut le tournant de la guerre. Naturellement la riposte américaine fut foudroyante.
L’offensive fut un désastre militaire pour le Viet Cong car aucune des villes ciblées ne fut conquise mais elle fut une grande victoire politique, car l’opinion américaine fut définitivement convaincue que la guerre était perdue.
L’offensive du Tet, cette défaite militaire mais immense victoire politique et psychologique, comme la bataille d’Alger en 1957 pour le Fln, fut le début de la fin de l’intervention américaine au Vietnam. L’attaque de la garnison de Kati où vit Goïta comme celle de l’ambassade des Etats-Unis à Saïgon en janvier 1968 vise à montrer aux Maliens que si le président de la Transition n’est pas en sécurité, personne ne peut l’être nulle part au Mali. Deuxièmement, cette attaque a aussi pour objectif, comme l’offensive du Tet, de déconnecter les populations des forces armées censées les protéger et qui ne sont elles-mêmes, pas à l’abri. Le principal objectif de l’attaque de Kati, loin d’être militaire, est surtout psychologique, car le message s’adresse surtout aux populations qui vont se retrouver entre le marteau jihadiste et l’enclume de l’Armée.
Dans la bataille de l’opinion, l’offensive du Tet a mis fin aux communiqués triomphalistes du Pentagone sur la stabilisation de la situation sur le terrain. L’attaque de Kati va avoir le même effet sur la communication récurrente de la montée en puissance de l’Armée malienne. Peut-être que la montée en puissance est vraie, mais l’attaque de Kati va jeter le doute dans l’esprit de la population car les Russes, comme les Américains au Vietnam, n’ont pas pu empêcher que les maquisards attaquent le centre névralgique doublé d’un symbole. C’est pourquoi les jihadistes viennent de remporter une grande victoire politique et psychologique, car la menace n’est plus à Kidal, à Menaka, Aguelok ou aux portes de Bamako, mais au cœur de Bamako, et vont accentuer la bataille politique de la querelle des allégeances avec l’Etat car comme le dit si bien Carl Schmitt : «Pourquoi les hommes donnent ils leur consentement à la puissance ? Dans certains cas par confiance, d’autres par crainte, parfois par espoir, parfois par désespoir. Toujours cependant, ils ont besoin de protection et ils cherchent cette protection auprès de la puissance. Celui qui n’a pas la puissance de protéger quelqu’un, n’a pas non plus le droit d’exiger l’obéissance.»
L’attaque de Kati est un tournant de la guerre pour le Mali mais aussi pour le Sénégal car elle montre les limites de la stratégie d’endiguement du jihadisme au Nord puis au Centre.
En plus, le jihadisme n’est plus seulement un débordement ou une excroissance des islamistes algériens refoulés militairement au Nord Mali par l’Armée algérienne, ou des groupes Touaregs qui islamisent leur combat contre le pouvoir central de Bamako, mais il est devenu local, avec les mêmes populations de part et d’autre de notre frontière avec le Mali. La menace n’a jamais été aussi proche et tout le monde l’a vu venir. Ce qui qui fait que le Sénégal ne pourra pas se cacher derrière l’alibi de ce que Raymond Aron appelle «l’illusion rétrospective de la fatalité».
Bes du Nakk» appelle à voter BBY
Après son départ de la coalition Yewwi Askan wi suite aux investitures des Législatives, le parti Bès du Ñakk a trouvé un point de chute. A l’issue de longues concertations, le directoire national Bès du Ñakk a décidé́ de soutenir la coalition Benno Bokk Yaakaar qui est la principale force capable de battre Yewwi Askan wi. Elle appelle tous les militants et sympathisants àse mobiliser pour voter massivement pour la mouvance présidentielle et confirmer la position et la place de «Bès du Ñakk» dans l’échiquier politique national, mais surtout déjouer les manœuvres malsaines de Yaw tendant à usurper la représentativité́ du parti. Dans le même sens, le Directoire national demande aux structures et militants d’accorder leur soutien aux responsables de Bby de leurs localités respectives pour travailler ensemble à la défaite de la coalition Yaw. Malgré cela, «Bès du Ñakk» reste ferme sur les fondements de la démocratie et le respect des valeurs universelles de notre société́. Et d’ajouter que le parti n’est pas dans la mouvance présidentielle, encore moins dans une opposition qui cherche son chemin. Mais compte tenu des opportunités de l’heure, Serigne Mansour Sy Djamil et ses partisans veulent créer les conditions d’un engagement patriotique pour que tout le monde se mette autour d’une table et travaille pour l’intérêt du pays.
Barthélémy Dias tacle Bamba Fall à la Médina
La caravane de la coalition Yewwi Askan Wi a sillonné hier les rues de Dakar. Ousmane Sonko, Barthelemy Dias tête de liste départementale de Dakar et les autres leaders ont entamé la procession par la commune de Bamba Fall. Devant la mairie de la Médina, Barthelemy Dias lance des piques à son ancien compagnon de Taxawu Sénégal. «Depuis 2009, la Médina nous appartient. Mais, nous nous sommes rendus compte que nous l’avions confiée à un traître !» a-t-il devant une foule acquise à sa cause. Ainsi, il invite les populations à ne pas se tromper une deuxième fois après les élections locales. «Il ne faut pas commettre la même erreur. Vous avez l’occasion, ce 31 juillet, de vous débarrasser de la racine du mal de votre commune qui n’est personne d’autre que votre maire», a martelé M. Dias avant que la caravane ne s’ébranle vers Fass. Le cortège de Yaw est passé à Colobane, Hlm, Dieuppeul Derklé, Khar Yalla, Grand Yoff et les Parcelles Assainies.
Les mises en garde du Cored aux médias
Plusieurs quotidiens et sites internet sont épinglés par le Conseil pour l'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie dans les médias (Cored) pour violation du code de la presse. Il s’agit des journaux «Le Soleil», «Le Quotidien», «L'Observateur», «Sud Quotidien», «Vox populi», «Walf Quotidien», «Kritik», «Bes Bi» «Le Jour», «La Tribune», «Source A», «EnQuête», «Le Vrai Journal», «Direct News», «Libération», «Le Mandat», «Alerte Quotidien», «Teral Quotidien» et les sites Leral, Dakaractu, Seneweb, Senego, Pressafrik, Netalli, Xibaru, Emedia, Igfm. On leur reproche d’avoir tous publié dans leur livraison du lundi 25 juillet 2022 la photo de Pape Mamadou Seck, membre présumé de ladite «Force spéciale», menotté de dos, lors de son arrestation par les gendarmes suite à son évasion, sans les précautions requises en la matière. Le président du Cored, Mamadou Thior, qui met en garde ces organes de presse, rappelle qu’en pareilles circonstances, cette photo aurait dû être floutée. Seul le quotidien «Les Echos» a publié la photo du sieur Seck, les yeux floutés. Selon le Cored, la publication de cette image telle quelle est une atteinte grave à la dignité de Pape Mamadou Seck. Si les Forces de défense et de sécurité ont envoyé cette photo aux médias, précise Mamadou Thior, il était de la responsabilité des journalistes de prendre les dispositions idoines pour la publier sans bafouer la dignité du concerné. Ainsi, ajoute le président du Cored, les médias susmentionnés violent ainsi l'article 18 du Code de la presse et l'article 4 de la Charte des journalistes du Sénégal qui font obligation aux médias de respecter la dignité humaine. Le Cored invite les journalistes à plus de vigilance et à veiller au respect des règles éthiques et déontologiques en matière d'images.
L’intersyndicale de la Sen’Eau décrète 48h de grève
Après une grève de 48 heures, l’intersyndicale des travailleurs de la Sen’Eau maintient la cadence. Les travailleurs décrètent à nouveau un mouvement d’humeur de 48 heures, les mercredi 27 et jeudi 28 juillet dans tout le périmètre affermé. L’intersyndicale justifie sa décision par le manque de volonté́ de la Direction Générale d’apporter des solutions concrètes à la plateforme revendicative des travailleurs, notamment la question de l’augmentation des salaires et de l’amélioration des conditions de travail. Aussi, l’intersyndicale dénonce le caractère arbitraire et illégal des réquisitions faites par l’autorité,́ dépassant largement le taux admis. L’intersyndicale invite les travailleurs à ne pas céder aux intimidations et à suivre le mot d’ordre de grève dans tout le périmètre affermé. Dans un communiqué reçu à «L’As», l’Intersyndicale réaffirme sa ferme volonté́ à mener le combat avec tous les collaborateurs engagés jusqu’à la satisfaction totale des revendications des travailleurs. L’intersyndicale renseigne par ailleurs que le mot d’ordre de grève a été suivi à 85% dans tout le périmètre affermé.
Saint-Louis : un accident fait 27 blessés dont 4 graves
La route a encore frappé fort hier dans le département de Saint-Louis. Un accident est survenu sur la route de Saint-Louis, précisément à hauteur de Gandon. Le bilan fait état de 27 blessés dont 04 dans un état grave. Les victimes ont été toutes évacuées dans les structures sanitaires de Saint-Louis. C’est un véhicule de transport en commun qui a fait des tonneaux. Le Commandant de la 51e compagnie des sapeurs-pompiers, le capitaine Ousmane Lo, appelle les chauffeurs à plus de prudence. En cette période d’hivernage, il va falloir changer tous les pneus usés et surtout rouler doucement pour éviter tout dérapage, invite le pompier.
Me Aïssata Tall Sall en campagne à Podor
La commune a grouillé de monde à l’arrivée de l’ancienne mairesse de Podor. La présidente du mouvement «Oser l’Avenir» a été accueillie par une foule de militants. Elle a promis une victoire éclatante de la coalition Benno Bokk Yaakaar, estimant que l’opposition n’existe pas à Podor. Me Aïssata Tall Sall est venue apporter sa contribution à la campagne de la mouvance présidentielle. Il était important, à ses yeux, qu’elle vienne mobiliser sa base pour assurer à la mouvance présidentielle une victoire dans la commune et au-delà.
Le maire de Ross-Béthio se déploie sur le terrain
La campagne électorale pour les élections législatives bat son plein. Dans le département de Dagana, plus précisément dans la commune de Ross-Béthio, le maire Faly Seck non moins président du comité électoral communal sillonne les différents quartiers et localités de sa commune. Au meeting tenu à Mboundoum, il a listé les réalisations du Président Macky Sall, avant de saluer l'unité dans le département. A la suite de cela, il a invité les populations à voter utile et massivement pour la coalition Benno Bokk Yaakaar (Bby) afin de donner une majorité confortable au Président Macky à l'Assemblée nationale. En marge de la manifestation, Faly Seck et le ministre Oumar Sarr ont rencontré les producteurs de la vallée. Ensemble, ils ont passé en revue la politique agricole de l’Etat.
Me Ousmane Ngom bat campagne à Saint-Louis
Coucou ! Revoilà Me Ousmane Ngom ! Disparu de la scène politique, l’ancien ministre de l’Intérieur et membre de la coalition Benno Bokk Yaakaar est à Saint-Louis pour prêter main forte à Mansour Faye, tête de liste départementale de la mouvance présidentielle. Comme aux élections locales, Me Ousmane Ngom va rencontrer ses militants et ses sympathisants. Ses descentes ont toujours eu un effet positif pour le patron de Bby à Saint-Louis. D'ailleurs, on signale que l'ancien ministre de l'Intérieur va rencontrer des «citoyens indécis» afin de les convaincre à voter en faveur de la liste marron-beige pour donner une victoire au chef de l'État. Plusieurs rencontres figurent dans l'agenda de Me Ousmane Ngom attendu à Léona dans la soirée d'hier.
Sit-in des travailleurs de Aftu
Des employés de l’Association de Financement des Transports Urbains (Aftu) du Syndicat Autonome des Travailleurs des Transports du Sénégal (Satts) dénoncent les violations permanentes de la législation sociale par leur employeur. Ils comptent tenir un sit-in devant le siège de Captrans, dans les prochains jours, pour exiger la généralisation des contrats de travail, le paiement des salaires à temps, le versement des cotisations aux institutions sociales, notamment l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale.
Sonko mobilise à Pikine
Malgré son arrivée, tard dans la soirée, Ousmane Sonko et l’inter-coalition Yewwi-Wallu a drainé une foule à Pikine. Le leader du Pastef, accompagné du maire de Guinaw rails sud, Abdoulaye Diop et des investis du département dont la tête de liste de la coalition Wallu Ndiaga Niang, a sillonné les communes de Diamaguène Sicap Mbao, Mbao, Guinaw Rails Nord et Sud.
Une journée de prières à Malika pour des élections apaisées
Les maîtres coraniques du département de Keur Massar ont organisé hier une journée de prières à Malika pour des élections apaisées. Une manifestation parrainée par Ndiogou Barry Sow, en présence de guides religieux de la famille omarienne et de Bambilor. Occasion saisie par Ndiogou Barry Sow, candidat de la coalition Gueum sa Bopp aux Locales à Malika, pour inviter les populations à voter pour la coalition Benno bokk Yaakaar en vue d’éviter la cohabitation qui serait un précédent dangereux pour la stabilité sociale.
Passation de service au Bâtonnat
Le bâtonnier sortant Me Papa Laïty Ndiaye a passé le témoin hier à son successeur, Me Mamadou Seck. Faisant son bilan, Me Leyti Ndiaye se félicite d’avoir posé un nouvel acte majeur dans la vie du barreau. Me Ndiaye dit avoir passé trois années intéressantes, instructives à tout point de vue. Mais être bâtonnier, dit-il, c’est une entreprise à feu continu. Représentante du garde des Sceaux, Aïssatou Gassama soutient que l’avocat occupe une place très importante dans la société. Il est un personnage multidimensionnel et multi-facette, témoigne Mme Gassama. Pour sa part, le nouveau bâtonnier dira que ce n’est pas banal dans la carrière professionnelle d’un avocat d’occuper ce poste. Selon Me Mamadou Seck, la justice est aussi une administration qui doit être performante. D’où la nécessité du dialogue entre les différents acteurs. C’est pourquoi, soutient-il, le barreau est à la disposition de la magistrature pour accompagner la transformation institutionnelle de l’appareil judiciaire, en relation avec tous les autres acteurs de la justice.
PAPA LAÏTY NDIAYE PASSE LE TÉMOIN À MAMADOU SECK
La cérémonie de passation de charges entre le Bâtonnier sortant Me Papa Laïty Ndiaye et le Bâtonnier entrant Me Mamadou Seck, a eu lieu ce mardi dans un hôtel de la place.
La cérémonie de passation de charges entre le Bâtonnier sortant Me Papa Laïty Ndiaye et le Bâtonnier entrant Me Mamadou Seck, a eu lieu ce mardi dans un hôtel de la place. Dans son discours, le bâtonnier sortant a remercié tous les avocats de ce pays qui l’ont permis d’être leur porte-parole pendant 3 ans. « J’ai peur de dire que je suis le patron des avocats. Ils ont fait le même honneur au président Mamadou Seck. Aux uns et aux autres je demanderai pardon. Cette requête ne contient pas forcément l’aveu d’une faute ou d’un errement quelconque. Il exprime la reconnaissance de la faillibilité de chacun et de chacune de nous, moi y compris. Par ailleurs, je n’ai jamais posé ou commis le moindre acte par méchanceté, intention de nuire, calcul mercantile, désir de barrer ou intérêt personnel. Et j’accorde mon pardon à toutes et à tous », a dit Me Leyti Ndiaye.
Faisant son bilan, le bâtonnier a déclaré : « j’ai passé trois années intéressantes, instructives à tout point de vue. J’ai passé trois années difficiles que mon bilan aurait pu s’arrêter à mes cheveux blancs. Être bâtonnier c’est une entreprise à feu continu. Être un bâtonnier en temps de Covid, c’est être un bâtonnier de la Covid. J’ai été un bâtonnier de la Covid. (…) j’ai dû faire face à cette adversité en consolidant les acquis comme la protection sociale des avocats mise en place par les bâtonniers qui m’ont précédé, le fonds d’aide aux avocats, l’école des avocats, le rayonnement international de notre barreau, … ».
S’adressant au nouveau bâtonnier, la robe noire a soutenu : « je vous dis bon courage. Il s’agit d’une mission exaltante. Vous vous sentirez quelquefois seul. Parfois aussi vous vous sentirez revigoré par le caractère sacré de votre mission ».
Prenant la parole à sa suite, Me Mamadou Seck, le nouveau bâtonnier se dit très ému à cet instant précis. « Ce moment n’est pas banal dans la carrière professionnelle d’un avocat. Comprenez donc la charge émotionnelle du moment. Nous appartenons à un seul ensemble, l’institution judiciaire, dont le rôle premier est de rendre la justice. Pour ce faire, nous sommes continuellement en interaction », a-t-il dit. Avant de poursuivre : « cependant, nous sommes témoins d’une confrontation majeure entre les institutions et les citoyens. Laquelle n’épargne pas la justice. Dans une société qui rejette même le principe de l’autorité tout en revendiquant avec apprêté les triomphes du droit subjectif illimité. Ce n’est pas le moindre des paradoxes que de voir la justice être constamment sollicitée pour trancher (…). Nous devons donc la préserver et la défendre en nous rappelant le sens de vertu et la justice. Nous devons faire preuve d’une rigueur et d’une déontologie sans faille dans le respect de nos serments. La justice est aussi une administration qui se doit d’être performante. Donc, il faut un dialogue entre les différents acteurs. C’est pourquoi le barreau est à la disposition de la magistrature pour accompagner la transformation institutionnelle de l’appareil judiciaire en liant avec tous les autres acteurs de la justice ».
Venue présider ladite cérémonie, Me Aissatou Gassama, représentante du garde des sceaux, a rappelé le rôle de l’avocat. Selon elle, la robe noire occupe une place très importante dans la société. Il est un personnage multidimensionnel et multi-facette. Défenseur de toutes les causes celles qualifiées de noble comme celles indéfendables. Défendeur des libertés du faible, du riche comme du besogneux, de la veuve et de l’orphelin, etc. L’avocat, selon elle, concourt au fonctionnement du service public, de la justice dont il est l’un des acteurs majeurs. « Le passage de charge dans le bâtonnat marque la fin d’une ère et le début d’une autre. M. le bâtonnier sortant Me Pape Leyti Ndiaye, trois années peuvent paraître très peu pour achever tous les chantiers d’un ordre professionnel tel que celui des avocats. L’action de l’être humain ne s’inscrit que dans la temporalité et ce n’est pas nécessairement que dans la durée dans l’exercice d’une fonction qu’on laisse une marque indélébile. Votre mission devait s’achever aujourd’hui. Vous avez accompli votre part du travail dans la construction d’un ordre des avocats moderne et respecté », a-t-elle dit.
Parlant du bilan de Me Leyti Ndiaye, elle a indiqué que : « vous avez réussi à instaurer une plus grande discipline dans la profession. Sans avoir eu besoin d’user du bâton symbole de votre fonction et attribut de votre impérium en témoigne la communication des avocats, le respect et la considération de vos confrères et consœurs, votre civilité, votre affabilité et votre sagesse ne sont certainement pas étrangers. Vous êtes crédité aussi de la bonne organisation de la tenue de l’examen d’aptitude au barreau. C’est le lieu de saluer aussi la collaboration franche que vous avez eu avec le ministère de la justice dans l’organisation de cet examen. C’est sous votre magistère que s’est matérialisée l’attribution à l’ordre par l’Etat du Sénégal d’un terrain d’un hectare à Diamniadio pour l’édification de l’école des avocats accompagnée par une importante contribution financière pour sa construction. Ceci traduit l’importance que le chef de l’Etat accorde à cette profession. Votre bilan est loin d’être exhaustif ».
PAR Farid Bathily
LA MENSTRUATION RESTE UN TABOU DANS LE MONDE SPORTIF, AU MÉPRIS DES JOUEUSES
Le sport de haut niveau a toujours du mal, malgré ses avancées, à s’accommoder de la physiologie féminine. Le récent débat sur l’incommodité des athlètes à compétir en pleine période menstruelle au Royaume-Uni et en France en est une illustration
"Ce sont des trucs de filles", déclarait la joueuse de tennis Zheng Qinwen, le 30 mai dernier, au terme d’une expérience désagréable en huitième de finale de Roland-Garros. Après le gain du premier set 7-6 face à la Polonaise Iga Swiatek, la Chinoise de 19 ans s’est totalement liquéfiée sur le court, perdant les deux dernières manches 6-0, 6-2.
Le match aurait pu connaître une tout autre issue si la 47ème joueuse mondiale n’avait pas foulé la terre ocre du tournoi parisien en période menstruelle.
"Le premier jour est toujours difficile. J’ai mal et en plus je dois pratiquer du sport. Je ne pouvais pas aller contre ma nature. J'aimerais pouvoir être un homme sur le court afin de ne pas avoir à souffrir de ça", a regretté la native de Shiyan, évoquant des crampes menstruelles contre lesquelles elle a dû lutter à partir du second set.
Tabou tenace
Ce témoignage est symptomatique du peu d’importance encore accordée par les instances sportives à la santé reproductive des femmes athlètes. Les menstruations, en l’occurrence, restent enveloppées d’un tabou tenace, y compris dans le rang des principales concernées. Les termes utilisés par Zheng Qinwen pour évoquer son mal-être sont à cet effet révélateurs.
La science a pourtant fait d’énormes progrès sur le sujet. Les symptômes de la dysménorrhée (douleurs survenues lors des règles), allant des crampes au mal de tête entre autres, sont assez connus et documentés. De même que l’inconfort qu’ils peuvent susciter chez certaines femmes.
Le milieu sportif ne semble manifestement pas en prendre la mesure. En plus de devoir entrer en compétition dans cette période d’extrême difficulté pour leur bien-être, certaines sportives sont aux prises avec l’inconvenance d’arborer une tenue blanche sur le court de tennis en plein cycle menstruel.
Monde masculin
C’est notamment le cas au tournoi de tennis de Wimbledon au Royaume-Uni où la question a refait surface cette année. Beaucoup se sont en effet levés contre la rigidité du code vestimentaire de cette compétition qui prescrit aux participants le port d’une tenue blanche, au mépris de la possible survenance des règles chez les femmes. Une situation d’inconfort et de grande anxiété, selon beaucoup de témoignages.
Monica Puig, ancienne tenniswoman portoricaine, a ainsi révélé que nombre de femmes vivent, durant les deux semaines du Grand Chelem britannique, dans la hantise quotidienne de devoir s’habiller en blanc sachant qu’elles pourraient avoir leurs règles.
Cette préoccupation a motivé l’équipe de foot féminin du Royaume-Uni à demander récemment à l’équipementier américain Nike l’abandon du short blanc, en marge de la Coupe d’Europe en cours dans le pays. "Les shorts blancs ne sont tout simplement pas faits pour les joueuses de football", avait déclaré l’Écossaise Sophie Howard en 2020.
Deux ans plus tard, le débat reste d’actualité. Au grand dam de la présentatrice de tennis Catherine Whitaker: "Il y a longtemps que cette tradition aurait changé si elle affectait les hommes", a-t-elle notamment lancé en juin dernier à propos du blanc exigé à Wimbledon.
LA COHABITATION SERA UNE CERTITUDE AU SOIR DU 31 JUILLET
Sa campagne n’a pas été de tout repos. Malick Gakou revient, dans cet entretien avec Bés bi, sur les circonstances surprenantes de ses soucis de santé à Paris. Le président du Grand parti est convaincu de la victoire « irréversible » de Yewwi-Wallu
Sa campagne n’a pas été de tout repos. Malick Gakou revient, dans cet entretien avec Bés bi, sur les circonstances surprenantes de ses soucis de santé à Paris. Le président du Grand parti est convaincu de la victoire « irréversible » de Yewwi-Wallu, mais surtout de la cohabitation que personne ne peut arrêter. Criminalisation de l’homosexualité, 3e mandat, Conseil constitutionnel… Gakou sort ses coups !
Comment se porte Malick Gakou après les soucis sanitaires ?
Je rends grâce à Dieu de revenir en excellente forme au Sénégal après mon hospitalisation à Paris. Quand je quittais Dakar pour une mission professionnelle à Londres avec un transit à Paris, j’étais en excellente santé. C’est à Paris que je suis tombé malade. Je remercie ma famille, les amis d’ici et d’ailleurs, tous mes compatriotes qui ont prié pour que je retrouve la santé. Je remercie très spécialement tous les membres de la conférence des leaders de Yewwi pour leur soutien affectif. Cette épreuve a davantage renforcé notre fierté d’être sénégalais, tellement la solidarité a été poignante avec le symbole croisé de l’humanisme qui cimente notre société.
Alors, plus que 4 jours pour connaître le verdict du 31 juillet. Croyez-vous vraiment pouvoir imposer au Président Macky Sall une cohabitation ?
La cohabitation sera une certitude au soir du 31 juillet par la grâce de Dieu et la forte volonté populaire que rien ne peut arrêter. Et au vu de l’engouement suscité par l’inter-coalition Yewwi-wallu, nous avons bon espoir que les populations, soucieuses de changer la trajectoire prise par notre pays depuis les indépendances, vont voter massivement pour sanctionner le régime liberticide et totalitariste du Président Macky Sall en donnant une majorité absolue à notre inter-coalition. Ce qui nous permettra, une fois à l’Assemblée nationale, de jouer son véritable rôle de contrôle de l’Exécutif dans le cadre de la séparation des pouvoirs qui est une condition nécessaire au renforcement de notre démocratie et de notre État de droit qui doivent être relookés en s’appuyant sur une justice indépendante et des institutions fortes. C’est l’aspiration profonde du peuple sénégalais qui va se battre pour sa réalisation.
Serait-ce un échec si l’inter-coalition n’y arrive pas ?
Échec ? Non. Nous allons gagner et nous ferons tout sur le terrain pour préserver notre victoire, celle du peuple face à la mal gouvernance, à la gabegie, à l’injustice, au népotisme ou je ne sais de quelle autre tare. C’est dans cette même veine que nous allons continuer à renforcer la dynamique des élections locales qui a vu Yaw gagner de grands départements, des villes ou communes comme Dakar, Thiès, Rufisque, Guédiawaye, Ziguinchor, Diourbel, Mbacké... La poursuite d’une telle dynamique pourrait ainsi permettre à l’opposition d’aller à la Présidentielle de 2024 avec des ambitions réelles de remporter la victoire et barrer la route à toute perspective de 3ème candidature que le peuple souverain, par voie référendaire, avait bannie dans la Constitution de 2016, que le Président Macky Sall avait soumis à son vote.
Justement, votre coalition a surtout battu campagne sur le 3e mandat et sur la criminalisation de l’homosexualité. Pour Mimi Touré, vous contribuez d’ailleurs à faire la promotion du phénomène. Qu’en dites-vous ?
Cette assertion de Mimi Touré n’est pas fondée. En effet, elle est incapable de nous montrer un seul acte posé par l’inter-coalition qui milite en faveur de la promotion de l’homosexualité. Tout à l’opposé de sa déclaration, le mouvement And Sam Jikko yi vient de publier la liste des candidats aux Législatives du 31 juillet 2022 ayant accepté de criminaliser l’homosexualité. Sur cette liste, figure en bonne place Yaw/Wallu qui est restée fidèle à ses principes de base pour le respect et la promotion de nos valeurs culturelles au moment où leur coalition, Benno bokk yaakaar, n’a pas daigné signer. Pourquoi ?
L’autre sujet, c’est le débat sur le 3e mandat. En faites-vous déjà un référendum ?
En ce qui nous concerne, le débat sur une troisième candidature est inopportun et impertinent. Cette question est clairement réglée par l’article 27 de notre charte fondamentale qui stipule de manière on ne peut plus claire : « Le mandat du président de la République est de cinq ans. Nul ne peut faire plus de deux mandats consécutifs. » Pas besoin d’autres commentaires. Il n’y aura pas de troisième candidature encore moins de troisième mandat. Au besoin le peuple, débout, fera face aux fossoyeurs de la République et restaurer la morale et l’éthique qui doivent être au cœur de l’action politique.
On reproche aux leaders de Yaw d’avoir « caché » ses suppléants. La stratégie est-elle positive ?
Je ne pense pas qu’il y ait une stratégie consistant à cacher les suppléants, loin s’en faut. Ce qu’il y a, c’est que ces suppléants sont naturellement moins connus que les titulaires injustement invalidés par le Conseil Constitutionnel, bras armé du Président Macky Sall, qui continue les sales besognes d’élimination des candidats de l’opposition aux élections. Mais les suppléants battent campagne à côté de leurs leaders parce que, pour nous, il y a une seule et unique liste, celle-là dirigée par le Président Ousmane Sonko. L’essentiel pour nous tous est de nous battre pour que nous ayons la majorité absolue avec l’inter-coalition pour sauver le Sénégal et le mettre résolument dans la voie du développement humain durable que nous appelons de tous nos vœux.
Comment se porte le Grand parti ?
Le Gp se porte très bien et continue sa voie vers le progrès. Ses instances se réunissent régulièrement. Aussi, il continue à jouer un rôle de premier plan dans Yewwi pour la victoire du peuple au soir du 31 juillet 2022.
Yewwi va-t-il confirmer à Guédiawaye, votre fief ?
Nous sommes en train de travailler avec toutes les forces vives de Guédiawaye pour renforcer la victoire acquise aux Locales et nous allons largement gagner s’il plaît à Dieu. Nous avons pris toutes les dispositions à cet effet. Guédiawaye est résolument engagé dans la voie du changement pour l’avènement d’un Sénégal développé et démocratique. Notre liste dirigée par mon jeune frère et ami Ahmed Aïdara triomphera au soir du 31 juillet. Je le félicite par avance ainsi que tous les candidats députés de notre liste. Tous les membres de l’inter-coalition s’investissent pour la victoire qui est pour nous irréversible.
Que peut-on retenir des « fortes convergences de vues » que vous avez eues avec Mankeur Ndiaye à Paris ?
Le ministre Mankeur Ndiaye m’a fait l’amitié de me rendre visite pendant ma convalescence à Paris. Nous avons saisi l’occasion pour faire un large tour d’horizon de la situation politique de notre pays et nous avons convenu de nous revoir assez vite à Dakar pour poursuivre nos échanges au service de la défense du peuple sénégalais et de ses intérêts supérieurs.
Alors, qu’espérez-vous de ce scrutin ?
Qu’il y ait un vote massif des Sénégalais surtout les primo-votants, dans le calme et la sérénité pour que les populations puissent choisir librement leurs représentants au parlement pour une nouvelle législature qui aura pour préoccupations de défendre les intérêts matériels et moraux des Sénégalaises et des Sénégalais. C’est l’appel que nous lançons pour qu’au soir du 31 juillet 2022 une nouvelle ère prometteuse d’espoir et d’espérance s’ouvre dans notre pays.
LA CAMPAGNE ELECTORALE A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE MERCREDI
Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS racontent la chasse aux suffrages menée par les coalitions prenant part aux élections législatives de dimanche prochain.
Dakar, 27 juil (APS) – Les quotidiens parvenus mercredi à l’APS racontent la chasse aux suffrages menée par les coalitions prenant part aux élections législatives de dimanche prochain.
WalfQuotidien s’est intéressé à la ‘’guéguerre’’ survenue au sein des coalitions de l’opposition. ‘’Ousmane Sonko s’est attiré les foudres de ses camarades de l’opposition à la suite de ses propos les accusant de rouler pour le président Macky Sall. Un comportement dont le leader de Pastef aurait bien pu se passer’’, commente-t-il, ajoutant que ‘’le comportement d’Ousmane Sonko pourrait lui nuire’’.
WalfQuotidien se base sur la lecture d’un analyste politique selon lequel ‘’tout le monde sait que ses accusations sont fausses’’.
‘’Sa dernière saillie contre les listes concurrentes de Yewwi Askan Wi procède de cette volonté de stigmatisation de tous ceux qu’ils considèrent comme des [collaborateurs] du système’’ qu’il combat, lit-on dans L’info.
‘’Dans sa brillante cavalcade vers le sommet du pouvoir, Ousmae Sonko est persuadé qu’il faut brûler les mythes et briser les tabous’’, ajoute le même journal, concernant l’accusation de connivence avec la majorité présidentielle faite par le leader de Pastef aux autres listes de candidature de l’opposition.
Le Vrai Journal se fait observateur de ‘’la guerre des socialistes’’, que se mènent le ministre de la Pêche et militant de Benno Bokk Yaakaar (majorité), Alioune Ndoye, et Barthélémy Dias, le maire de la capitale sénégalaise, pour l’élection des députés du département de Dakar.
‘’Macky Sall se rend à l’évidence. Il a compris que Dakar ne sourit pas à sa coalition (…) Aussi a-t-il misé sur des socialistes (dont Alioune Ndoye) pour tenir la dragée haute à leurs anciens camarades de parti emmenés par Barthélémy Dias. Une bataille entre socialistes, qui s’annonce épique dans la capitale’’, affirme Le Vrai Journal.
‘’Illusion ou arnaque ?’’
‘’A trois jours de la fin de la campagne, les leaders politiques font une cour insistante aux électeurs (…) Mais les vraies questions ne sont pas au cœur de la campagne électorale. Rendez-vous dans cinq ans pour raconter les mêmes histoires’’, commente Le Quotidien, pas du tout satisfait du débat politique préalable au scrutin.
L’Observateur s’est préoccupé des ‘’débauchages’’ menés par les coalitions en lice pour les élections législatives, cette ‘’pratique mercantiliste qui met à nu les hommes politiques sénégalais, dont la plupart n’ont de convictions que pour les prébendes’’.
En raison de ces ‘’débauchages’’, affirme Le Témoin Quotidien, ‘’on peut avoir toutes les raisons de se détourner des hommes politiques’’.
‘’Illusion ou arnaque ?’’ se demande Kritik’, concernant les ‘’contrats de législature’’ que certaines coalitions disent avoir présentés aux électeurs. En général, ces contrats ne sont qu’‘’une profession de foi (…) que les candidats rangent dans les tiroirs une fois l’écharpe de député nouée’’, affirme-t-il.
Sud Quotidien considère le scrutin législatif comme ‘’une présidentielle avant l’heure’’.
Bés Bi Le Jour s’est intéressé aux ‘’fonds spéciaux communément appelés fonds politiques’’.
‘’Avec près de 10 millions de salaire [mensuel], le président de l’Assemblée nationale reçoit 60 millions de francs CFA de fonds politiques par mois. Une ligne secrètement incluse dans le budget de l’Assemblée nationale et dont la gestion manque de transparence’’, révèle-t-il.
‘’Les commissions et les groupes parlementaires reçoivent des fonds de fonctionnement prévus par le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, mais des fonds dont la gestion est nébuleuse’’, ajoute Bés Bis Le Jour.
‘’Ce qui s’est passé au Mali nous concerne’.
Une partie de la presse a mis en relief d’autres sujets.
Selon EnQuête, le parquet a orienté son enquête vers les gardiens de prison pour savoir comment Pape Mamadou Seck s’est évadé.
Présenté comme un militant de Pastef, le parti politique d’Ousmane Sonko, M. Seck s’est évadé après avoir été arrêté pour des faits présumés de terrorisme. Il a été retrouvé après deux semaines de cavale, selon l’administration pénitentiaire.
Des gardiens de prison ont été auditionnées par la Sureté urbaine, selon laquelle le détenu pourrait avoir bénéficié de ‘’complicités internes’’.
L’As annonce que des artistes ont saisi l’OFNAC, l’organisme public chargé de la lutte contre la corruption, en raison des ‘’manquements’’ notés dans l’organisation de la dernière édition de la Biennale de l’Art africain contemporain de Dakar (Dak’Art).
Selon le journal, les artistes jugent la gestion du Dak’Art 2022 ‘’chaotique’’ et réclament un audit du budget de 2 milliards de francs CFA alloué à l’événement.
Le général Mamadou Mansour Seck exhorte le Sénégal à être ‘’en alerte permanente’’ en matière de ‘’prévention de l’extrémisme violent’’.
‘’Il vaut mieux prévenir que guérir’’, affirme l’ancien chef d’état-major général des armées sénégalaises, citant l’adage et ajoutant : ‘’Nous sommes tous concernés.’’
‘’Ce qui s’est passé au Mali, avec le risque de terrorisme venant du Nord pour prendre Bamako, nous concerne’’, écrit Sud Quotidien. Des propos du général Mamadou Mansour Seck.
Par Abou Abel THIAM
LES SÉNÉGALAIS NOUS DISENT QUE VOUS TRAVAILLEZ BIEN, PRÉSIDENT SALL…
Ma lettre ouverte à Macky Sall...Il y a dix ans, nous avons sillonné le pays, département après département, village après village, de Thianaf à Tanaf, de Kédougou au Cap Manuel,
Il y a dix ans, nous avons sillonné le pays, département après département, village après village, de Thianaf à Tanaf, de Kédougou au Cap Manuel, allant au-devant de nos compatriotes, pour porter la parole de l’espoir naissant, celle de l’APR Yaakaar incarnée par votre personne, et soutenue par tous nos compagnons d’alors. En référence à notre emblème, j’avais titré un article « La chevauchée des destriers de l’espoir ».
Par deux fois nous avions parcouru le pays : une fois pour vulgariser l’APR, une deuxième fois pour demander les voix de nos compatriotes. Lesquels, citoyens conscients et observateurs avertis, vous ont porté à la tête de notre pays, au bout de seulement trois années d’un âpre combat politique.
Aujourd’hui, après 17 jours de campagne, avant la fin du périple devant nous conduire dans les 46 départements du pays, ayant fait quelque 6 000 km, 135 haltes sur les 155 au programme, 30 meetings sur les 35 programmés, les Sénégalais, dans leur très confortable majorité, nous ont dit, dans nos différentes langues du pays : dieuredieuf Macky, yokkal sa dieuf !
Dans notre convoi d’alors, Aminata Touré et moi-même partagions la même voiture, la voiture de leurre, identique à la vôtre et la suivant de près. Dix ans après, ne voilà-til pas que, clin d’œil du destin, mais non point du hasard, Monsieur le Président vous avez chargé notre sœur Mimi de porter la bonne parole, la vôtre ; et moi de coordonner la délégation qui l’accompagne. Comme en 2011, nous revoilà au-devant de nos compatriotes.
Comme en 2011 ? Non, pas tout à fait !
Car, depuis lors, beaucoup d’eau a coulé sous les nombreux ponts que vous avez construits. Pour rallier Touba la cité religieuse par laquelle nous débutons toutes nos tournées, nous avons emprunté l’autoroute Illa Touba, ce reptile de lisse asphalte qui serpente les régions du centre et réduit les distances. Faire la prière de Tisbar, aller regarder un match gagné par les Lions dans le majestueux stade Abdoulaye Wade, puis revenir faire la prière de Guewe auprès de Serigne Mountakha Mbacké est devenu un exercice facile.
Nous avons, partant du siège de notre parti, contourné des quartiers, pour éviter de traverser les travaux du BRT. Nous avons longé la ligne du TER chanté par les amis du Sénégal et jalousé par ceux qui sont mus par d’autres motivations. En 2011-2012, lorsque nous partions, la capitale était en proie au rationnement de l’électricité : la ville de Dakar était tympanisée par le bruit des groupes électrogènes, même dans les plus petites boutiques ; les pénuries de carburant allongeaient les files d’attente aux stations-services, pendant que beaucoup de quartiers étaient emprisonnés par des eaux de pluies de plusieurs années, et que les prix des denrées flambaient.
En traversant la banlieue de Dakar, ma banlieue, naguère sous les eaux, bénéficiant aujourd’hui d’importants ouvrages de drainage et de captage des eaux, de ruelles en asphalte et d’électrification publique (2700 lampadaires), bénéficiant aussi de soutien aux nombreuses familles modestes (135 000 CMU), de constructions de salles de classes, d’autoponts comme celui de Lobath Fall, de 7 collèges et d’un lycée, de 6,7 milliards de la DER injectés…, c’est les yeux dans les yeux que je parlerais à mes voisins de ma fierté de vous avoir recommandé à eux il y a dix ans.
L’on se dit que, une fois à l’intérieur du pays, nous pourrons dire à nos compatriotes de Kaolack, Tambacounda, tout au long de ce qu’on appelait La Voie, qu’avec le TER et la réhabilitation du réseau ferroviaire : Macky Sall est dans le train de l’histoire, et dans l’histoire du train. Rouler sur Illa Touba, en ayant à sa droite le carrousel de rames de trains du TER en activité qui ne cachent pas le stade Abdoulaye Wade, Dakar Aréna, le CICAD et les sphères ministérielles de Diamniadio, autant d’infrastructures surplombées par le ballet des avions neufs d’Air Sénégal… Décidément, nous ne partons pas les mains vides ou le discours creux pour aller parler de vos réalisations à nos compatriotes.
Tout cela nous réconforte, certes, mais il y a mieux : partis à la rencontre de nos compatriotes, pour leur parler, nous nous retrouvons émissaires de ces mêmes Sénégalais. Ils nous demandent de vous dire, Président Macky Sall, qu’ils sont contents de votre action à la tête du pays, que les fruits de 2022 tiennent la promesse des fleurs de 2011, que le Yaakaar se manifeste de belle manière.
Dans le convoi, Aminata Touré et nous autres « vétérans » de 2011-2012, nous rappelons d’anecdotes amusantes, mais aussi de nos belles figures tombées entretemps : ABC, Amath Dansokho, Abdourahmane Ndiaye, Maham Diallo, Doro Sy … la liste est, hélas, longue. Paix à l’âme de ces braves compagnons qui auraient partagé notre fierté de repartir parler aux Sénégalais, forts de votre élogieux bilan.
A Touba, le très apaisant Khalife, Serigne Mountakha Mbacké, a eu la belle et heureuse formule, transmise à la tête de notre liste nationale de BBY. Il nous a dit : « Aminata Touré, dites à Macky Sall que je suis content de lui ; ci kanam rek, amul dellu ganaw ». Le faisant, il exprime la gratitude de tous nos respectés guides religieux, nos irremplaçables repères et socles auxquels nous devons reconnaissance, respect et considération. Ce que le Président Macky Sall a compris : la construction des maisons d’hôtes, le soutien matériel aux daaras ne cachent pas son écoute des chefs religieux, de toutes confessions. Voilà pourquoi il bénéficie de l’accueil, du soutien et des encouragements de tous les foyers religieux de Touba à Kaolack en passant par Ndiassane et Tivaouane, après les bénédictions du clergé catholique, du Roi d’Oussouye, celles de Thierno Madani Tall et du khalife des Layennes à Dakar ou Thierno Bachir Tall à Louga… Ces chefs religieux ont tous compris que bénir le pouvoir de Macky Sall, c’est renforcer le respect dû à nos foyers religieux qui méritent autre chose que les attaques commanditées dans les réseaux sociaux.
L’équité territoriale se manifeste partout. Avec le pont sur le fleuve Gambie, la plus importante de vos réalisations, Président Sall, les Sénégalais constatent que vous êtes le président qui a fait le plus pour la Casamance et le plus contre la rébellion.
Vous avez réintégré toute la région sud au pays, rapproché Cap Skirring de Cap Manuel, donné des soins de qualité aux malades, permis le rapatriement des morts, encouragé les investissements, favorisé le retour aux sources : voilà ce qu’ont exprimé, au-delà des discours, les pas de danse et les décibels de bougarabous, dans l’enthousiasme de l’accueil.
Bignona a été, ainsi, notre plus belle surprise de la campagne. Alors que les Cassandre et autres non-candidats de mauvais augures nous prédisaient une réception hostile, ne voilà-t-il pas que Bignona (23 postes de santé, 4 collèges, 4 lycées, boucle du Blouf, 92 000 CMU, tronçon TendemeThionck-Essyl), Oussouye (3 collèges, un lycée, 27 000 CMU, 1,5 milliard DER, pont de Nambalang), Ziguinchor (2 lycées, 1 EPS, réhabilitation Ziguinchor-Tanaff, 92 000 CMU, réhabilitation de l’aéroport) , Cabrousse… nous ont drapés de pagnes et de perles de bienvenue, au son du très entraînant Fondike des Touré Kunda, sous des pluies battantes, avec de larges sourires du paysage et des populations. En 2011-2012, nous avions dû rallier certaines zones de la Casamance sous la protection de vaillants Jambaars qui y menaient avec abnégation une mission difficile. En 2022, aucun stress, nous menons campagne dans la région Sud comme dans n’importe quelle autre partie du territoire national. La rançon directe de la politique de paix et sécurité impulsée par le Président Sall.
Figurez-vous, M. le Président Macky Sall, que nous avons sillonné toute la région de Tambacounda sans une seule crevaison tandis que nos habits sont restés intacts de propreté. Ce qui était une gageure, il y a une décennie : c’est sûrement le sourire en coin que vous vous rappelez de nos multiples pannes, les courtes distances à traverser, couverts de poussière, en de longues heures de heurts avec les nids de poules continus…
Dans le Ferlo et le Fouta, de Linguère (12 postes de santé, 3 lycées) à Louga (13 postes de santé, 1 lycée, 1 collège), de Ranérou (3 postes de santé et 1 collège), la construction de la route Linguère-Matam, attendue pendant 40 ans, est votre œuvre majeure.
Pour vous dire que, de tout ce que vous avez fait, en ces lieux, et qui mérite un massif soutien en retour, les Foutankés, mettent en avant… Illa Touba. Vous avez rapproché Ourossogui de l’AIBD.
Les retombées et bénéfices sont partagés en effet par toutes les régions du Sénégal. Qui raccourcit les distances adoucit les dépenses : les routes, ça se mange, car ça fait manger, nous ont dit les Sénégalais travailleurs, d’un louma hebdomadaire à l’autre. Vous avez dit coût de la vie ?
Dans quelques jours, nous aurons fait la boucle, après quelques centaines de km de plus, avoir vu des milliers de nos compatriotes, reconnaissants, conscients et responsables. Après avoir savouré l’affluence monstre de Mbour qui, à l’instar de Kaffrine, Diourbel, Tambacounda, Nioro et autres sont dans une sympathique émulation, nous remontons vers Fatick, Foundiougne, Sokone, avant de revenir vers vous. Revenir vers vous, revenir à vous, fourbus, en déficit de sommeil, la marche à pied étant ce qui nous manque le plus après 3 semaines de cavalcade et d’immersion en pays profond. Fatigués, mais heureux et fiers du devoir accompli. Et dans son compte rendu, la compétente et très valeureuse Aminata Touré, notre vaillante tête de liste nationale, pourra vous dire que, comme Ulysse, nous sommes heureux d’avoir fait le voyage. Nous sommes partis porteurs de votre message, nous revenons porteurs de celui de nos compatriotes. La foi en la responsabilité et la reconnaissance des Sénégalais en bandoulière.
SAUVONS NOTRE BASKET...
La politique de construction et de réfection des infrastructures sportives, lancée par les autorités, prend-t-elle en compte le basket ? La question mérite d’être posée.
La politique de construction et de réfection des infrastructures sportives, lancée par les autorités, prend-t-elle en compte le basket ? La question mérite d’être posée.
Notre pays, l’un des plus titrés du continent aussi bien en fille qu’en garçon, souffre d’un manque criant de salles de basket dignes de ce nom aussi bien à Dakar que dans les autres régions. La seule digne de ce nom dont nous disposons est celle de Dakar Arena. A par elle, c’est le désert total pour un pays qui se dit de basket.
Cette situation, loin d’honorer notre rang en Afrique, fait que nous ne sommes plus en mesure d’accueillir l’Afro basket, ce qui aurait pu nous donner la chance de renouer avec un titre qui nous fuit depuis plus de deux décennies chez les hommes. Des pays comme l’Angola, pays le plus titré en Afrique, avait compris que la meilleure façon de faire partie des meilleurs c’était d’investir dans les infrastructures modernes.
Pendant ce temps, on continue à croire au Sénégal que les performances se limitent à la mise en place d’une fédération ou de la tenue d’un championnat. Il est temps que le ministère et l’instance dirigeante du basket trouvent au plus vite des solutions pour faire retrouver à cette discipline sa place d’antan. Le traitement du basket mérite plus que ce à quoi nous assistons. Alors que nous sommes en pleine hivernage, il suffit que quelques gouttes de pluie tombent pour que ces salles, qui n’existent que de nom, deviennent impraticables et obligeant le report des rencontres.
Le dernier exemple est celle de Marius Ndiaye qui, du fait de son état de délabrement ne pouvait pas accueillir les matches qui y étaient programmés ce week-end à cause des fortes précipitations. Pour celles de l’intérieur du pays, n’en parlons même pas, puisque rares sont celles qui disposent de toiture.
A l’heure où les garçons ne dominent plus le continent, les filles se font battre par de petits poucets, l’équipe masculine sans entraîneur est minée par de problèmes très profonds, les infrastructures modernes font défaut...l’heure a sonné de sauver notre basket.