SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
21 juin 2025
CINEMA A PORTEE DE MAIN
Le festival ’’Les Téranga" a été lancée en 2019 par l’association cinéma 221, regroupant des professionnels du secteur. La troisième édition a été délocalisée "à Gandiaye pour amener le cinéma vers les populations
Kaolack, 26 juil (APS) - La troisième édition du festival "Les Téranga" s’est tenue lundi à Gandiaye, une commune rurale de la région de Kaolack (centre), avec l’ambition d’amener le cinéma vers les populations et faire participer ces dernières à la professionnalisation du 7e art au Sénégal.
"Culture et développement territorial" est l’un des deux thèmes au menu de cette édition également aussi axée sur "La place de la femme dans le cinéma".
Le festival ’’Les Téranga" a été lancée en 2019 par l’association cinéma 221, regroupant des professionnels du secteur.
La troisième édition a été délocalisée "à Gandiaye pour amener le cinéma vers les populations, afin d’échanger avec elles et les faire participer à la professionnalisation du secteur", a expliqué la réalisatrice et productrice Fatou Jupiter Touré, une des initiatrices du festival.
"Nous voulons contribuer à créer un environnement favorable au développement du cinéma dans cette localité" de la région de Kaolack, a ajouté Fatou Jupiter Touré.
L’initiative de ce festival vise par ailleurs à contribuer "à la professionnalisation du secteur", pour "faire en sorte que le Sénégal soit un lieu annuel de rendez-vous de l’Afrique et de la diaspora autour du cinéma et autour de projets structurants et de collaboration qui amènent un développement", a-t-elle insisté.
Elle note que l’un des objectifs de ce festival consiste également à "faire rayonner la destination Sénégal dans le monde".
Parlant d’un des thèmes de ce festival, Fatou Jupiter Touré estime que "la place de la femme dans le cinéma est aujourd’hui à l’image de la place de la femme dans la société", d’autant que "la culture fait partie de ce qui représente réellement l’essence d’un peuple".
"On ne peut pas parler de culture sans développement et de développement sans la culture", a relevé Fatou Jupiter Touré, appelant la jeune génération à davantage se tourner vers la formation pour "une meilleure culture au Sénégal".
Elle signale que la tenue de la 3e édition du festival ’’Les Téranga’’ à Gandiaye devrait "permettre de réfléchir sur les actions de l’association qui ont pu se passer antérieurement, faire le bilan et établir des perspectives pour le développement de la culture au Sénégal".
"La culture rime avec le développement. On ne peut se développer sans la culture, et on ne peut pas se développer avec uniquement la culture de l’autre. On doit se développer en s’appuyant sur nos spécificités culturelles", a pour sa part déclaré le maire de Gandiaye, Pape Songué Diop.
Il s’est félicité de la tenue de la troisième édition du festival ’’Les Téranga’’ dans la commune de Gandiaye, qu’il présente comme "une terre de culture".
"A Gandiaye, nous avions Yandé Codou Sène, Babou Ngom entre autres acteurs qui ont fait les beaux jours de la culture sénégalaise", a-t-il indiqué, avant d’inviter les jeunes à s’imprégner de leur propre culture pour leur développement et épanouissement personnel.
LES LOGES POUR LA COUPE DU MONDE DEJA CONNUS
La FIFA a dévoilé, ce mardi, les camps de base des 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre).
La FIFA a dévoilé, ce mardi, les camps de base des 32 équipes qui disputeront la Coupe du monde 2022 au Qatar (21 novembre-18 décembre).
Lors de la Coupe du Monde de la FIFA™ la plus compacte depuis la création de l’épreuve, en 1930, les 31 équipes qui se rendront au Qatar auront toutes leur propre camp de base. Elles pourront même y séjourner tout au long de la compétition, aucun vol intérieur n’étant requis pour se rendre sur les sites des différentes rencontres. Par conséquent, les séances d’entraînement officielles de veille de match de cette édition se tiendront également sur les sites d’entraînement respectifs des équipes.
Celles-ci arriveront à l’hôtel de leur camp de base au moins cinq jours avant leur entrée en lice et y resteront pendant deux semaines au minimum, même si les joueurs espèrent tous demeurer au Qatar 33 jours, synonyme de participation à la finale.
Parmi les nombreux attraits uniques de cette Coupe du Monde de la FIFA 2022™, 24 des 32 sélections seront logées dans un rayon de 10 km. Cette concentration constitue un plus indéniable pour l’ambiance de l’événement à Doha et dans les alentours, ainsi que pour les supporters locaux et internationaux.
MISE EN OEUVRE IMMINENTE DE L’ACCORD ENTRE KIEV ET MOSCOU
L’assurance a été donnée ce lundi 25 juillet, par le ministre ukrainien de l’Infrastructure, Oleksandr Koubrakov. Il a déclaré, lors d’une conférence de presse, que « nous nous attendons à ce que l’accord commence à fonctionner dans les prochains jours
L’assurance a été donnée ce lundi 25 juillet, par le ministre ukrainien de l’Infrastructure, Oleksandr Koubrakov. Il a déclaré, lors d’une conférence de presse, que « nous nous attendons à ce que l’accord commence à fonctionner dans les prochains jours et nous prévoyons qu’un centre de coordination sera mis en place à Istanbul, dans les prochains jours. Nous préparons tout pour commencer dès cette semaine ». Ce, après la signature d’un accord avec Moscou, en fin de semaine dernière, pour la reprise des exportations de céréales, avec la médiation turque et celle de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Toutefois, il n’a pas manqué d’appeler les garants de l’accord, la Turquie et l’ONU, à garantir la sécurité des convois ukrainiens, signalant que le principal blocage à cette reprise reste les bombardements russes.
« Si les parties ne garantissent pas la sécurité, cela ne marchera pas », a prévenu Koubrakov.
Le chef de l’État, Macky Sall, et président en exercice de l’Union africaine (UA) s’était impliqué pour trouver une solution au blocage des céréales depuis l’invasion russe en Ukraine.
AFFAIRE PAPA MAMADOU SECK, SON HEBERGEUR ARRÊTÉ
Après son évasion du pavillon spécial, Pape Mamadou Seck a été arrêté, ce dimanche vers les coups de 9 heures, à Darou Karim. Mais dans sa chute, il a drainé avec lui son hébergeur qui qui devra répondre « complicité et recel de malfaiteur ».
L’affaire Pape Mamadou Seck est loin de connaître son épilogue. Après son évasion du pavillon spécial, il a été arrêté, ce dimanche vers les coups de 9 heures, à Darou Karim, une localité située dans le département de Mbacké. Il a été arrêté en même temps que sa copine. L’hébergeur aussi a été arrêté lors de l’intervention de la gendarmerie.
Ce dernier a été placé en garde à vue dans les locaux de la Sûreté urbaine (SU). Il est poursuivi pour « complicité et recel de malfaiteur ». Il aurait fourni au présumé membre de la « Force spéciale », la moto avec laquelle il a rejoint sa cachette après son évasion. Grâce à la perquisition effectuée par les gendarmes, l’engin a été retrouvé dans la même chambre que Pape Mamadou Seck et Ndèye Codou N.
MACRON VEUT CLARIFIER LE RÔLE DE LA FRANCE COLONIALE AU CAMEROUN
Le président français a demandé mardi à des historiens de "faire la lumière" sur l'action de son pays pendant la colonisation au Cameroun et après l'indépendance, annonçant l'ouverture "en totalité" des archives françaises sur des "moments douloureux"
"Je souhaite que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d'historiens camerounais et français", a déclaré M. Macron, lors d'une conférence de presse commune à Yaoundé avec son homologue camerounais Paul Biya. "Je prends ici l'engagement solennel d'ouvrir nos archives en totalité à ce groupe d'historiens qui nous permettront d'éclairer ce passé", a-t-il dit. "Il convient d'établir factuellement" des "responsabilités", a ajouté le président français.
Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la Société des Nations (SDN, ancêtre de l'ONU) avait confié la majeure partie de la colonie allemande du Kamerun à la tutelle de la France et le reste - la partie occidentale bordant le Nigeria - à la Grande-Bretagne. Avant l'indépendance du pays en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les "maquis" de l'UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste fondé à la fin des années 1940 et engagé dans la lutte armée contre le colonisateur et ses alliés camerounais, particulièrement en pays Bamiléké. Plusieurs dizaines de milliers de militants pro-UPC, dont le leader indépendantiste Ruben Um Nyobè, ont été massacrés d'abord par l'armée française, puis après l'indépendance par l'armée camerounaise du régime d'Ahmadou Ahidjo.
Lundi, un collectif de partis politiques camerounais a appelé Emmanuel Macron à reconnaître les "crimes de la France coloniale". "Nous avons un contentieux historique avec la France (...) Nous saisissons l'occasion pour réveiller les Camerounais par rapport au problème avec la France qui est de remettre tous les crimes de la France sur la table et le solder définitivement si on veut avoir une relation apaisée", avait déclaré lundi Bedimo Kuoh, membre du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), lors d'une conférence de presse à Douala.
Au cours de la dernière visite d'un président français à Yaoundé, François Hollande avait concédé en 2015 qu'il y avait "eu des épisodes extrêmement tourmentés, tragiques même". "Nous sommes ouverts pour que les livres d'histoire puissent être ouverts et les archives aussi", avait-il ajouté.
Le discours sur cette période "nourrit une forme de défiance et de fantasmes" qui ternit l'image de la France, commente un diplomate français. Avec cette annonce d'Emmanuel Macron, "il s'agit d'être fidèle à la méthode que nous nous sommes fixés: ne pas rentrer dans une séquence politique avant que le travail des historiens n'ait été fait, comme nous l'avons fait avec le Rwanda et le rapport Duclert".
Publié en mars 2021 et basé sur l'analyse d'archives françaises, le rapport de la commission Duclert a conclu aux responsabilités "lourdes et accablantes" de la France dans le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994. "Il faut réunir les conditions pour aller au bout de cette écriture de l'Histoire", a ajouté ce diplomate à propos du Cameroun, notamment en donnant un accès direct aux archives militaires et diplomatiques. L'entourage du président a également fait le rapprochement avec le processus engagé sur la colonisation et la guerre d'Algérie depuis 2017.
FACE-À-FACE À ZIGUINCHOR
À défaut d’avoir Mimi Touré et Ousmane Sonko, à Ziguinchor, les têtes de listes départementales de Benno bokk yaakaar et Yewwi askan wi ont décidé de croiser le fer dans le cadre d’un duel médiatique.
À défaut d’avoir Mimi Touré et Ousmane Sonko, à Ziguinchor, les têtes de listes départementales de Benno bokk yaakaar et Yewwi askan wi ont décidé de croiser le fer dans le cadre d’un duel médiatique. C’est la radio privé commerciale Génération Fm qui va, au cours de l’émission Fauteuil législatif, organiser cette confrontation aujourd’hui à 22h entre Victorine Ndèye (Bby) et Guy Marius Sagna de (Yaw). Les deux responsables politiques étant d’accord, Bés bi qui s’est trompé de bonne foi en parlant de radio communautaire à la place de radio de commerciale, révélait hier que les équipes de campagne de Yaw et Bby s’étaient rencontrés hier pour fixer les termes de référence.
PAR Farid Bathily
L'INQUIÉTANTE EXPANSION DU JIHADISME EN AFRIQUE
L’hydre jihadiste semble se répandre à une vitesse exponentielle sur le continent, atteignant désormais de nombreux pays longtemps épargnés
Le 5 juillet 2022, le groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP), faction dissidente de Boko Haram, a attaqué la prison de Kujé, près d’Abuja, la capitale fédérale du Nigeria, et fait évader près de 900 prisonniers, dont des hauts cadres du mouvement.
Ce raid audacieux est révélateur de la montée en puissance de l’insurrection jihadiste en Afrique de l’Ouest et plus généralement sur le continent africain.
Au moins 305 opérations portent la marque du groupe Etat islamique en Afrique de l’Ouest entre janvier et juin 2022. Soit "seulement" une trentaine de moins qu’en Irak, qui était pourtant considéré comme l’épicentre du jihadisme armé dans le monde.
C’est de moins en moins le cas aujourd’hui au regard de la dissémination progressive du phénomène en Afrique. En dehors du Sahel qu’il a déjà quasiment pris en étau, le fléau jihadiste s’étend désormais dans les zones du nord, du centre, de l’est et de l’ouest du continent.
Multitude d’attaques
Les pays côtiers sont de plus en plus ciblés. À l’instar du Bénin, dont le gouvernement a récemment fait état de "près d’une vingtaine d’attaques de groupes armés" depuis 2021. Au Togo voisin, l’armée a annoncé le 16 juillet, la mort "de nombreuses personnes" suite à l’attaque de plusieurs villages dans le nord du pays, à la frontière avec le Burkina Faso qui abrite plusieurs groupes jihadistes.
En République démocratique du Congo, depuis avril 2019, les Forces démocratiques alliées (ADF), un groupe armé originaire de l’Ouganda se réclamant du groupe État islamique, commettent régulièrement des attentats et des enlèvements.
Au Mozambique, le groupe Ansar el Sharia a occupé pendant plusieurs jours, en mars 2021, la ville portuaire de Palma, avant d’en être chassé par l’armée nationale aidée par des contingents de la Communauté économique de l’Afrique australe (SADEC) et du Rwanda. Le mouvement jihadiste a depuis installé une guérilla dans la région.
En Somalie, Al Shabab, qui semblait en déroute ces dernières années, a repris son offensive en attaquant, le 3 mai dernier, une base militaire de la force de maintien de la paix de l’Union africaine (UA).
L’urgence d’une activation de la FAA
Parmi les nombreuses pistes de solution explorées par les leaders africains pour enrayer cette dynamique figure l’option de la mise en œuvre de la Force d’attente de l’Union africaine (FAA).
Décrit comme le bras armé de l’UA au moment de la naissance de cette dernière, ce mécanisme de défense censé intégrer chacune des cinq régions d’Afrique, n’existe pour l’heure que sur le papier. En cause, plusieurs obstacles, dont ceux liés entre autres aux moyens, à la souveraineté des États et à la définition d’un cadre juridique en rapport avec la nature du jihadisme.
Du côté des sociétés civiles africaines, nombreuses sont celles qui considèrent qu’au-delà d’une réponse militaire plus coordonnée, les leviers de la bonne gouvernance ne devraient pas être occultés afin de prévenir le basculement de la jeunesse vers l’extrémisme violent.
LES CONTRITIONS DE BLAISE COMPAORÉ
L'ancien président burkinabè, condamné par contumace à perpétuité pour l'assassinat en 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara, a "demandé pardon", à la famille de ce dernier mardi, dans un message à ses compatriotes
"Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j'ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara", indique ce message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè Lionel Bilgo.
"J'assume et déplore du fond du coeur, toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m'accorder leur pardon", poursuit l'ancien chef de l'Etat.
Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d'un putsch qui avait coûté la vie au président d'alors, Thomas Sankara. En avril, M. Compaoré a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat.
Renversé par la rue en 2014, il vit depuis en Côte d'Ivoire, mais il a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays, début juillet, sans être arrêté. Il était invité par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel président de transition arrivé au pouvoir lors d'un coup d'Etat en janvier, dans le but de "sceller la réconciliation nationale" face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.
Après avoir rencontré le nouvel homme fort du pays, il était apparu amaigri à ses côtés. Exprimant "sa profonde reconnaissance" aux autorités de transition il a appelé dans son message les Burkinabè "à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l'intérêt supérieur de la Nation".
Sa visite en juillet avait suscité une pluie de critiques au sein de la classe politique et de la société civile qui estimaient que la réconciliation ne devait pas être synonyme d'impunité.
NOUS NE LÂCHERONS PAS LA SÉCURITÉ DU CONTINENT AFRICAIN
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé mardi à Yaoundé, sa volonté de "réinventer" le "dispositif militaire et sécuritaire" français au Sahel
"Nous ne lâcherons pas la sécurité du continent africain", a prévenu mardi à Yaoundé le président français Emmanuel Macron, en réaffirmant sa volonté de "réinventer" le "dispositif militaire et sécuritaire" français, notamment au Sahel.
"La France restera résolument engagée pour la sécurité du continent en appui et à la demande de nos partenaires africains", a expliqué le chef de l'Etat lors d'une allocution devant la communauté française de Yaoundé. L'évolution du dispositif, engagée depuis l'annonce du retrait de l'opération Barkhane du Mali face à l'hostilité de la junte au pouvoir, sera à la fois géographique et organisationnelle. "Nous opérons une réarticulation de notre dispositif en nous retirant du Mali parce que le cadre politique n'est plus là (...), pour élargir notre dispositif, au-delà du Sahel, au Golfe de Guinée et les pays de la deuxième ceinture qui ont à faire face maintenant à des groupes terroristes qui sont en train de s'étendre et de bousculer toute la région", a expliqué le président français, qui a entamé lundi soir une tournée au Cameroun, au Bénin et en Guinée Bissau.
"Nous resterons mobilisés aux côtés des pays du bassin du lac Tchad pour les aider à lutter contre les terroristes qui endeuillent depuis tant d'années l'extrême-nord du Cameroun", où est actif Boko Haram, a-t-il aussi assuré. Pour lui, la France doit "être là de manière plus explicite encore à la demande des États africains, avec une demande claire et explicite, en étant plus présents sur le sujet de formation, d'équipements, en étant en appui, en intimité avec les armées africaines, pour les aider à monter en capacité et en articulant toujours notre dispositif avec la sécurité, la défense, la diplomatie et le développement", a détaillé Emmanuel Macron. "Ce triptyque est le seul qui permet tout à la fois de répondre à l'urgence sécuritaire face au terrorisme mais de s'attaquer aussi aux causes profondes du terrorisme", a-t-il insisté.
Le chef de l'Etat a aussi voulu tordre le cou à certaines "carabistouilles" qui circulent dans le contexte de la guerre en Ukraine. "On est attaqué par certains qui expliquent que les sanctions européennes seraient la cause de la crise alimentaire mondiale, dont africaine. C'est totalement faux, c'est simplement que l'alimentation comme l'énergie sont devenues des armes de guerre russes", a-t-il affirmé.
Emmanuel Macron a par ailleurs déclaré penser "très profondément" que la France peut, "dans les années qui viennent, bâtir de nouvelles ambitions, avoir de nouveaux résultats dans le partenariat" avec le Cameroun, et "plus largement l'Afrique. Pour cela, "nous devons accompagner avec bienveillance, respect, humilité, les sujets de gouvernance et de démocratie" et "bâtir collectivement de nouveaux partenariats avec une nouvelle approche en associant entreprises déjà installées, startups, associations, société civile...".
Emmanuel Macron est arrivé à la mi-journée au palais présidentiel pour un entretien avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans. Il entendait discuter "sans aucun tabou de tous les sujets", comme celui de la transition politique qui s'annonce en raison de l'âge de son homologue, a indiqué l'Elysée. Mais "la France n'a pas à s'ingérer, à adouber qui que ce soit, à donner des leçons", a-t-on précisé de même source.
LES ARTISTES SAISISSENT MACKY SALL ET L’OFNAC
Le collectif des indignés de l’organisation de cette Biennale du Dak’Art 2022 a décidé d’adresser un courrier à la présidente de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, et au président de la République
Après treize éditions à succès, la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar, qui s’est tenue du 19 mai au 21 juin dernier, devait être un succès. Mais hélas !, au terme d’une rencontre cet après-midi, le collectif des indignés de l’organisation de cette Biennale du Dak’Art 2022, une initiative de l’artiste et sculpteur, Ousmane Dia, a décidé d’adresser un courrier à la présidente de l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac), Mme Seynabou Ndiaye Diakhaté, et au président de la République.
«Nous avons osé vous adresser ces quelques lignes pour d’abord nous indigner sur les nombreux manquements notés au cours de l’organisation de la 14ème édition de la Biennale de l’art africain contemporain de Dakar. Ensuite, solliciter de votre service, un audit du Secrétariat général qui avait la charge de l’organisation et la gestion de cette biennale», a déclaré Ousmane Dia, au terme de la session qui a réuni de nombreux artistes.
Un courrier sera également adressé au chef de l’Etat Macky Sall, informe M. Dia. Artiste invité et exposant du Doxantu, Ousmane Dia ne mâche pas ses mots pour dénoncer les «graves» manquements de cette édition. «Pour nous, c’est juste inacceptable que tout ce travail fourni par ses prédécesseurs puisse être foulé aux pieds par une nouvelle équipe», indique M. Dia qui réclame le départ du Secrétaire général de la biennale.
Il faut noter pour cette 14ème édition, près de 2 milliards de F Cfa ont été engloutis dans cet évènement en sus des 93 sponsors pour se retrouver au finish à donner une «symphonie vaudevillesque aux allures de fiasco inédit», selon M. Dia.