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21 août 2025
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AMADOU BA DÉVOILE SON ÉQUIPE
Le nouveau gouvernement comprend 38 ministres dont 8 femmes. Ismaïla Madior Fall fait son retour à la Justice, Abdou Karim Fofana est au Commerce, Matar Bâ remplace Yankhoba Diattara au Sport. Yoro Dia est nommé porte-parole
La liste des 38 ministres du gouvernement d’Amadou Ba, qui a été nommé Premier ministre, ce samedi 17 septembre.
- Monsieur Sidiki Kaba, ministre des Forces armées
- Monsieur Ismaïla Madior Fall, garde des Sceaux, ministre de la Justice
- Madame Aïssata Tall, ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur
- Monsieur Félix Antoine Diome, ministre de l’Intérieur
- Monsieur Amadou Moustapha Bâ, ministre des Finances et du Budget
- Monsieur Amadou Mansour Faye, ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement
- Monsieur Aly Ngouille Ndiaye, ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire
- Madame Oulimata Sarr, ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération
- Monsieur Cheikh Oumar Anne, ministre de l’Education nationale
- Monsieur Moussa Baldé, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation
- Madame Mariama Sarr, ministre de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion
- Monsieur Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement
- Madame Fatou Diané, ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection des enfants
- Madame Marie Khémesse Ngom Ndiaye, ministre de la Santé et de l’Action sociale
- Monsieur Oumar Sarr, ministre des Mines et de la Géologie
- Madame Sophie Gladyma, ministre du Pétrole et des Energies
- Monsieur Doudou Kâ, ministre des Transports aériens et du Développement des infrastructures aéroportuaires
- Monsieur Alioune Ndoye, ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique
- Monsieur Papa Sagna Mbaye, ministre des Pêches et de l’Économie maritime
- Monsieur Samba Sy, ministre du Travail, du Dialogue social et des Relations avec les institutions
- Monsieur Abdoulaye Saydou Sow, ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique
- Monsieur Abdou Karim Fofana, ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, porte-parole du gouvernement
- Monsieur Moustapha Diop, ministre du Développement industriel et des Petites et moyennes industries
- Monsieur Samba Ndiobène Kâ, ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale et de l’Equipé sociale et territoriale
- Madame Victorine Ndèye, ministre de la Microfinance, de l’Economie sociale et solidaire
- Monsieur Mamadou Talla, ministre des Collectivités territoriales, de l’Aménagement et du Développement des territoires
- Monsieur Pape Malick Ndour, ministre de la Jeunesse, de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi
- Monsieur Yankhoba Diattara, ministre des Sports
- Monsieur Mame Mbaye Ka Niang, ministre du Tourisme et des Loisirs
- Monsieur Alioune Sow, ministre de la Culture et du Patrimoine historique
- Monsieur Moussa Bocar Thiam, ministre de la Communication, des Télécommunications et de l’Economie numérique
- Monsieur Gallo Bâ, ministre de la Fonction publique et de la Transformation du secteur public
- Monsieur Pape Amadou Ndiaye, ministre de l’Artisanat et de la Transformation du secteur informel
- Monsieur Aly Saleh Diop, ministre de l’Elevage et des Productions animales
- Madame Annette Seck, ministre auprès du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, chargée des Sénégalais de l’extérieur
- Monsieur Mamadou Saliou Sow, ministre auprès du garde des Sceaux, ministre de la Justice, chargé de la Bonne gouvernance de la Promotion des droits humains
- Monsieur Birame Faye, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, chargé de la Sécurité de proximité et de la Protection civile
- Monsieur Yankhoba Issa Diop, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations.
AMADOU BA, UN TECHNOCRATE ET POLITIQUE DE PREMIER PLAN
Le nouveau chef du gouvernement a piloté le centre des grandes entreprises de la direction des impôts,, puis la direction générale des impôts et des domaines. Il est présenté comme l’artisan du Code général des impôts
Amadou Ba, le nouveau Premier ministre du Sénégal, est un haut fonctionnaire de l’administration fiscale doublé d’un militant politique de premier plan au sein du parti de Macky Sall.
Trois ans après la suppression du poste de Premier ministre, Macky Sall a choisi ce cadre de la haute administration des impôts et domaines pour matérialiser sa restauration.
Les relations entre le chef de l’Etat et l’homme sur lequel il a porté son choix pour les commandes du gouvernement seraient plus vieilles que l’arrivée de M. Sall à la présidence de la République.
Amadou Ba, devenu directeur général des impôts et des domaines en 2006, a publiquement attribué sa nomination à ce poste à l’actuel chef de l’Etat, Premier ministre de cette époque-là.
Titulaire d’une maîtrise de sciences économiques (1980) et d’un brevet de l’ex-Ecole nationale d’administration et de magistrature (1988), il intègre les impôts et domaines et en gravit les échelons jusqu’au dernier.
Après sa formation professionnelle initiale au Sénégal, le jeune fonctionnaire jette son dévolu sur l’Institut international d’administration publique de Paris pour se perfectionner. Il se rend jusqu’à la lointaine ville américaine de Baltimore pour étancher sa soif de savoir-faire. L’Ecole nationale des impôts de Clermont-Ferrand, en France, l’a également accueilli pour un stage de formation.
Chef d’inspection à Dakar-Plateau I (1990-1992), il exerce ensuite les fonctions de commissaire contrôleur des assurances à la direction des assurances jusqu’au milieu des années 90 et accède au poste d’inspecteur vérificateur des enquêtes fiscales.
L’actuel chef du gouvernement, âgé de 61 ans, a piloté le centre des grandes entreprises de la direction des impôts, la direction des impôts (2004) ensuite, puis la direction générale des impôts et des domaines (2006). Il est présenté par certains fonctionnaires de l’administration fiscale comme l’artisan du Code général des impôts en vigueur depuis janvier 2013, près d’un an après l’accession de Macky Sall à la présidence de la République.
Nommé ministre de l’Economie et des Finances, le 2 septembre 2013, dans le gouvernement d’Aminata Touré, Amadou Ba entame alors une importante carrière ministérielle en ne prenant en main que des ministères dits de souveraineté : l’Economie, les Finances, le Plan, puis les Affaires étrangères.
Mais en novembre 2020, il est écarté du gouvernement en même temps que d’autres poids lourds, dont Amadou Makhtar Cissé (Energie) et Aly Ngouille Ndiaye (Intérieur) : il se murmure que les ex-ministres sont victimes de leurs ambitions présidentielles.
Mais les liens étant quelquefois très forts en politique, le haut fonctionnaire doublé d’un militant de l’Alliance pour la République (APR) et ancien militant du Parti socialiste garde un pied dans l’entourage présidentiel et se fait la coqueluche des médias, même s’il ne siège plus au Conseil des ministres pendant presque deux ans.
L’homme de belle allure, à la tenue vestimentaire irréprochable, né le 17 mai 1961 à Dakar, prend part aux batailles politiques de l’APR, le parti du chef de l’Etat. Aux élections municipales du 23 janvier et au scrutin législatif du 31 juillet 2022, lors duquel il s’est fait élire député.
Marié et père de trois enfants, le quatrième Premier ministre de Macky Sall est décrit dans son entourage comme un féru de sport, de lecture et de jeux de l’esprit.
Le chef de l’Etat l’a choisi en raison de sa ‘’compétence’’, de son ‘’dévouement’’, de son ‘’pragmatisme’’ et de son ‘’efficacité’’ dans le traitement des urgences, a déclaré le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Bâ.
Par Mbaye Birome DIOUF
ET SI J’ETAIS LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
Je rendrais mon peuple heureux et fier de moi ; chacun aurait son bien-être grâce à son travail
Je rendrais mon peuple heureux et fier de moi ; chacun aurait son bien-être grâce à son travail ;
Mon pays connaitra la paix et le progrès grâce à la cohésion et l’engagement de tous au travail
La solidarité entre les citoyens, les religions et cultures, sera facteur de paix et de stabilité de mon pays ;
Je financerais le développement grâce à nos intarissables richesses, aux impôts et la fin de la corruption dans ce pays ;
Mes frères et sœurs n’auront plus besoin de périr dans les océans et le désert de la mort, ils trouveront le bonheur sur place ; fini ce faux rêve de l’eldorado européen ;
Je ne dirais pas Non à l’ancien colonisateur, il restera un partenaire de toujours, je lui dirais « soyons développés et heureux ensemble », la mondialisation m’imposera de faire de même avec toutes les nations européennes, la Chine, la Russie, l’Amérique, la Turquie, le Maroc et l’Inde ainsi que les nations africaines auront place dans mon pays comme des partenaires gagnants – gagnants ;
Je protègerais mon peuple des poubelles de l’Europe ; les OGM et autres déchets portent les vecteurs de la mort certaine comme si mon peuple n’était jamais gagnant mais toujours perdant ;
Dans mon pays, la monnaie ne sera plus celle imposée mais le « Kopar » que j'aurais chosi. Je ne saurais développer mon pays sans cette liberté ; les pays de mon espace économique joindraient cette monnaie et ensemble nous existerons, debout dans ce monde global et moderne ;
Si j’étais le président de la république, se déplacer dans mon pays ne souffrirait plus d’entraves ; les eaux de pluies ne seront plus un obstacle mais une aubaine ; la population se déplacerait librement sur des routes terrestres, ferroviaires et aériennes existantes et modernes ;
Et si j’étais le président de la république de mon pays ; les citoyens et étrangers vivant parmi nous auront tous les mêmes droits devant la justice et les opportunités ; la justice sera celle du peuple ; elle sera indépendante, libre pour délibérer juste, pour respecter les droits des Hommes ;
Plus la justice est juste et équilibrée, moins les innocents croupiraient en prison sans jamais être jugés ; ceci est contraire aux droits de l’Homme ;
Si j’étais le président de la république, je viderais les prisons ; celles-ci n’étant la place que des criminels avérés ; l’éducation et la réinsertion seront ma priorité ; même pour les cruels, les prisons seront modernisées et les traitements conformes à leurs droits humains
Dans ce pays où je serais le président, nous allons repenser l’éducation, elle est défaillante car tout est pensé et copié de l’étranger ; nos langues, nos religions et nos cultures s’imposeront sans ignorer l’intérêt de connaitre celles d’ailleurs
Dans ce pays que je dirigerais, la discipline, les règles de vie commune seront respectées, les fauteurs sanctionnés, du moins corrigés ; dans la transparence, ces règles seront transcrites dans toutes nos langues ;
En tant que président, je ne serais jamais riche et voir mon peuple dans la misère et la galère ;
La richesse nationale ne sera pas entre les mains d’un groupuscule au détriment des 90% des citoyens qui mangent la poussière ;
Chaque citoyen aura droit au minimum, un toit et de quoi préserver sa dignité ; les femmes qui accouchent ne vont plus être transportées sur des charrettes, la protection médicale et le droit à l’éducation de qualité, un droit réel ; c’est tout cela le bonheur d’un peuple ;
Nouveau président, je serais l’éternel homme de paix et de dialogue ; j’honorerai les anciens, je les vénèrerais, les élèverais au statut de citoyens exceptionnels, sans jamais faire la chasse aux sorcières ; tout administrateur ou autres personnes ayant abusé le pays rendra quand même des comptes au peuple ;
Mes conseillers seront le président actuel que je remplacerais, le chef de l’opposition actuel et mon challenger que j’aurais battu à l’élection de 2024 ;
Je rêve de devenir ce président un jour ; 2024 n’est pas lointain et ce rêve, Dieu en décidera selon sa volonté et le destin qu’il m’a réservé ; une autorité divine dont je me soumets tout le temps ;
Je n’ai besoin ni de fétiches, ni de sacrifices pour m’attirer cette chance ; croyant que je suis, je rends grace et prends juste ce que le Seigneur me donne suite à mes efforts pour 2024, dans peu de temps ;
Et si ce rêve était réalité, une fois sur le fauteuil présidentiel, j’y resterai un mandat pas plus, mais je sèmerais les germes de l’unité, la sécurité, la paix et du progrès ; mon pays sera la plus beau d’Afrique, il sera la plus attractif et le plus hospitalier ; mes concitoyens seraient des gens avec le sourire ;
Et si ce rêve n’était pas réalité, je ne m’en voudrais pas, sans ressources tout est difficile; je continuerais d’avoir l’espoir pour mon peuple, ce beau peuple et je prierais pour son sourire ;
Pour que vive mon pays dans la prospérité et le bonheur de sa population.
#BiromeDiouf
par René Massiga Diouf
RÉFLEXION SUR LES MÉCANISMES DE GESTION DES CONFLITS
Pour faire face à la nouvelle conjoncture internationale, faite de tensions, de crises à toutes les échelles, et de conflits les plus rares et complexes, il faut réinventer les moyens de prévention et gestion des crises
La création de mécanismes de prévention et de gestion des conflits, répond à un besoin pressant de trouver des leviers adaptés aux questions de sécurité et de paix dans le monde. Le défi de la paix a été le facteur le plus important des relations internationales après la 2nde guerre mondiale. La création de l’ONU (Organisation des Nations Unies) en 1945, au lendemain de ce conflit mondial, cherchait à adapter le niveau de riposte, à la hauteur de l’enjeu[1].
Sa charte, matrice d’action et d’organisation de cette riposte contre les conflits, et les guerres, mettait, à sa création, en relief deux défis majeurs, face aux dangers de rupture de paix : « Préserver les générations futures du fléau de la guerre » et « prendre des mesures collectives efficaces en vue de prévenir et d’écarter les menaces à la paix »[2]. Il s’agissait d’un ton grave, utilisé pour engager toutes les nations à s’aligner derrière les idéaux de paix, et à traduire en actes de foi, l’engagement sans concession à œuvrer à la sécurité de tous.
Cette nouvelle identité, déclinée à travers les composantes de l’institution naissante, trouvera un écho favorable auprès de plusieurs institutions internationales, continentales ou régionales dont la création est une manière de chercher à prolonger l’action en faveur de la sécurité et de la paix internationales. Elle entraînera la mise en œuvre de plusieurs mécanismes. Ceux-ci n’étant rien d’autre qu’un cadre programmatique, défini pour assoir un contexte de riposte contre une situation de rupture de la paix ou qui peut constituer une menace.
En effet, le mot mécanisme peut avoir plusieurs significations. Selon Le Petit Larousse[3], il peut signifier « combinaison, agencement de pièces, d’organes, montés en vue d’un fonctionnement », ou « fonctionnement de ce qu’on assimile à une machine ». On parle alors, d’après toujours le Larousse, de « mécanismes biologiques ».
La Philosophie matérialiste le définit comme « une conception (…) qui aborde l’ensemble des phénomènes suivant le modèle des liens de cause à effet »[4]. André Comte-Sponville dans son ouvrage, intitulé Traité du désespoir et de la Béatitude[5], après avoir cité Engels à propos de Feuerbach, en donne une définition simple, à savoir que «la philosophie matérialiste n’est rien d’autre que la théorie normative de cette élévation ».
En relations internationales, la notion, pas toujours clarifiée dans ses différentes acceptions, peut raisonnablement se définir, en langage classique, comme une instance dotée de missions et de décisions, et orientée vers une fin précise. Aujourd’hui, on parlerait de cadre ou de plateforme.
Dans le système international par conséquent, le mécanisme est une déclinaison de l’idée de paix et de sécurité collective dans un sous-thème, par rapport à un problème principal qui pourrait entraîner des troubles, des conflits, ou des situations déstabilisatrices.
C’est à ce titre que certaines entités onusiennes, peuvent être considérées comme des mécanismes : la cour Internationale de Justice, principal organe judiciaire des Nations-Unies, les tribunaux spéciaux[6] ou les tribunaux hybrides, entre autres, et des mécanismes africains comme le Conseil paix et Sécurité de l’Union Africaine, le Mécanisme d’Evaluation par les Pairs (MEP) de la même institution, ou encore la Force Africaine d’Intervention Rapide (FAR), pour ne citer que ceux-là.
D’autres mécanismes sont créés par les Organisations Non gouvernementales, les associations, les sociétés civiles ou des groupes professionnels.
A mon avis, il faut distinguer ce que j’appellerai les mécanismes de formation et de renforcement des capacités, des mécanismes d’action et des mécanismes mixtes.
Les premiers interviennent dans la formulation et la mise en place d’une masse critique capable de porter un projet de paix, de le traduire en acte et en assurer une mise en œuvre, les mécanismes d’actions sont des organes d’exécution d’une feuille de route arrêtée, ou de sensibilisation afin d’éradiquer un problème auquel s’attaque le mécanisme, et les derniers sont des organes de formation et d’action à la fois.
Dans les trois cas, l’existence de mécanismes est un signal fort dans la réponse à apporter aux nombreuses situations de conflits auxquelles le monde, et particulièrement l’Afrique est confrontée. Ils contribuent à assoir une culture de la paix, à rassurer sur le souci de ces institutions à la préservation de cette dernière, à tendre vers une garantie d’une sécurité globale dans les différents espaces, à créer les conditions pour la pacification des écosystèmes sociaux.
Ainsi, la diversité des mécanismes est un indicateur, non seulement de la taille des défis, de la mesure et l’ampleur de l’objectif, mais aussi un désir ardent de ne pas laisser les espaces vitaux à la merci de l’insécurité.
Néanmoins, assurent-t-ils une efficacité certaine face aux défis d’ampleur sur les menaces et les situations de crises ? Y-a-t-il un intérêt qui pourrait être tiré de cette abondance de leviers de lutte pour la paix (A), qui par ailleurs, contribuent à la difficulté à lire les succès de ces derniers (B) ?
L’intérêt de l’abondance des mécanismes
La floraison d’outils de prévention, et de gestion des conflits, avec pour ultime fin contribuer aux efforts de paix, prenant parfois des noms de fora[7], d’organisations d’ordre associatif[8], d’organes exécutif, d’institutions nationales, bilatérales, multilatérales[9], d’instituts de recherche[10], ou de personnalités de haut niveau[11] met en avant une abondance de mécanismes à l’intérêt certain pour assoir la paix.
La création et la mise en place de ces mécanismes répond à des objectifs clairs, spécifiques parfois, souvent partagés avec d’autres Organisations, et couramment sans actions concluantes[12], comme dans des missions onusiennes de plus de 20 ans[13]. L’objectif de paix qu’elles partagent est englué dans un schéma organisationnel, adossé à des actions, aux réalisations assorties d’investissements dans les ressources.
Faire cesser les belligérances, se projeter dans le futur et contribuer à bâtir des communautés de paix est, à des niveaux d’intervention différents, la fin poursuivie par chacun d’eux.
Autant leur mise sur pied peut créer des redondances, autant leurs spécificités prennent en compte un facteur de paix.
Dans leur grande majorité, l’action préventive, chère à l’ONU[14], est l’épine dorsale des missions qui leur sont dévolu.
L’intérêt de cette multiplicité de mécanismes réside surtout dans la complémentarité souvent notée des visées, par rapport à l’objectif d’atteindre la paix. Le renforcement des capacités sur la prévention et la gestion des crises est une donnée non-négligeable. Il s’agit d’un travail de sensibilisation mené à travers différentes activités comme les séminaires, les conférences, les colloques, les ateliers, entre autres.
Même si l’impact de l’action n’est pas souvent vérifiable sur le travail de terrain, ces actions de sensibilisation donnent des outils certains aux acteurs pour intervenir. Qui plus est, elles les initient à la compréhension des concepts, et les préparent par rapport à ce qui doit être leurs responsabilités.
L’ONU, de même que la CEDEAO[15], dépositoire par excellence de cette mission de paix en a fait la caisse de résonnance de ses actions de paix, en dehors des opérations de maintien de la paix, pour lesquelles des soldats de la paix sont déployés[16].
Par ailleurs, l’arrivée des médiateurs de la CEDEAO, de la SADC, ou encore les envoyés spéciaux ou pas du secrétaire général de l’ONU permet d’entendre plusieurs sons de cloches, dans les processus de pacification à main nue, et de gestion des conflits. Ce mécanisme fait partie des plus utilisés, et des plus courants de nos jours. Il permet d’avoir une personnalité neutre[17], sorte de relais entre deux camps qui se regardent en chiens de faïences, qui puisse jouer le rôle d’interface.
Il est à noter que ce procédé est souvent utilisé, lorsque la crise s’est installée et qu’elle empêche une paix durable[18], soit parce que les armes crépitent, soit parce qu’il y a un refus catégorique des acteurs à aller autour de la table du dialogue.
Il a le mérite à chaque fois, de faire dialoguer les parties au conflit, même par personnes interposées[19].
Dans de nombreux cas, la rigidité des positions rend compliquée l’issue de la médiation au cours de laquelle, certains facilitateurs finissent par jeter l’éponge[20]. Si la nature du problème, des revendications, et des positions est connue, il n’en est pas pour autant des vraies intentions des acteurs. Autrement, est-ce que les parties au conflit ont réellement une intention affirmée à aller à la paix ?
Les difficultés à répondre à cette question, montre l’équation de la fragilité de ce mécanisme, car plusieurs parties à des conflits peuvent participer sans intention manifeste d’aller vers la paix. Cette situation est due à trois facteurs au moins : le gain obtenu en termes de pouvoir, l’importance de son poids dans cette position par rapport à celle proposée, l’aura engrangée à rester dans le statut quo et le fait de rester au cœur du jeu politique.
Cependant son terrain de chasse demeure la mise à nu des causes d’un conflit, le rôle joué par chaque acteur dans l’alimentation de la crise, les moyens nécessaires pour arriver à la paix ainsi que les sacrifices à consentir.
L’agenda de la paix de 1992, au plus fort des tragédies liées à un défaut de paix, publié par l’ancien secrétaire général de l’ONU, Boutros-Boutros Ghali[21] parlait, au sujet de ce document stratégique, de lutte et de prévention des crises, de « diplomatie préventive », contre cette situation. Et de nombreuses entités onusiennes ont apporté leur pierre à l’édifice dans l’effort de mise en place d’une paix durable.
De nombreux organismes onusiens se sont mis à créer des mécanismes pour prendre à bras le corps cette question de la paix, à des niveaux différenciés.
A l’échelle africaine, la création de l’Organisation de l’Unité africaine (OUA) en 1963, répondait, entre autres, au-delà de l’option fondamentale et nécessaire d’union du continent pour mieux faire face aux questions stratégiques, à ce besoin de traduire les préoccupations de paix de l’ONU au continent.
Parler de la paix, dans un continent en trouble, qui capitalise les 2/3 des conflits mondiaux à l’époque, était une vraie stratégie de conquête et de représailles face aux évènements troubles qui y avaient cours. C’est la raison pour laquelle, beaucoup de stratégies étaient tournées vers cette donne, jusqu’aujourd’hui avec la naissance de l’Union Africaine (UA) en 2003 dont le processus a été lancé déjà en 1999.
Pour répandre cette perspective, cette dernière a multiplié les mécanismes de prévention, mais aussi de gestion. Parmi ces mécanismes, on peut citer l’Architecture Africaine de la paix et de la sécurité (APSA) qui intervient sur le renforcement des capacités et dont les communautés économiques régionales comme la CEDEAO et la CEMAC[22] ou encore la SADC[23] ont contribué à la mise en place, qui s’adosse à la Commission Paix et Sécurité.
Il y a aussi la Force Africaine en Attente (FAA), qui est le socle de l’APSA, le mécanisme d’Alerte Rapide (MAR), les opérations africaines de maintien de la paix dont l’AMISOM (Mission de l’Union Africaine en Somalie), la Mission Internationale de Soutien à la République Centrafricaine, entre autres. Ces mécanismes sont complémentaires à la commission Paix et sécurité de l’Union africaine.
A l’échelle communautaire régionale, c’est vers les années 90 que la réactivation des processus de mise en place des mécanismes a été le plus accentuée, en raison de la guerre civile au Libéria qui en fût «la cause essentielle »[24]. Le CEDEAO a, à cette occasion, pris une vingtaine de décisions, pour sa résolution, avant de s’attaquer à d’autres fronts, comme la crise de Sierra Léone en 1992-93, et le soulèvement d’une partie de l’armée en Guinée Bissau[25] en 1998. Ainsi, la sous-région devenait de plus en plus « coutumière »[26] de la mise en œuvre de mécanismes pour « sauvegarder la sécurité »[27] avec de nombreux instruments dont la force de déploiement Rapide de l’institution régionale et la charte sur la bonne gouvernance et les élections qui abordent la question de la paix dans une perspective électorale.
Comme a pu le constater le professeur Alioune Sall[28], « l’affermissement d’une doctrine de maintien de la paix n’a toutefois pas été simple. C’est au prix d’hésitations, de doutes, et quelque fois d’errements, que l’organisation internationale, dont l’objet était d’abord économique, a pu intégrer, dans ses préoccupations, des questions sécuritaires »[29].
En définitive, la multiplicité des mécanismes rend service à l’effort de paix. Loin d’être un handicap, elle offre des grilles de lecture différenciées aux défis de la paix, et répond à la nécessité d’action. Elle pousse loin, dans un horizon, l’incapacité à prendre la mesure des problèmes et à leur assurer une solution pérenne.
L’immensité des tragédies liées[30] à l’absence de paix sonne comme une démission collective[31], lorsque face à l’innommable, aucune voix ne s’est fait entendre, et en ce sens, l’intérêt est qu’une étincelle puisse jaillir, pour crier gare. Un cri de cœur est aussi, un cri qui touche le cœur, et s’offusquer des raisons qui l’ont fait naître est une manière de penser et de dissuader quant à la répétition. Ce qui est une manière de lutter contre l’indifférence.
Les échecs à promouvoir la paix
Malgré le nombre illimité de mécanismes, dont l’ardente mission est de promouvoir la paix, les situations de conflits[32] persistent dans des zones où la logique de tensions est la règle[33]. Les conflits inter-états[34] dictent toujours une trajectoire au vécu quotidien dans certaines parties du monde.
Ils sont liés à la nature des régimes[35], au terrorisme[36], à l’irrédentisme causé par des mouvements sécessionnistes, aux soulèvements populaires parfois violemment réprimés comme les Printemps arabes[37] qui ont contribué à des changements de régime là où on s’y attendait le moins, même si en Syrie, malgré le décompte macabre faisant état de plus de 500 000 morts depuis le début de la crise en 2014, le régime survit à toutes les épreuves, aidé par son allié russe.
En Afrique, les conflits majeurs qui ont accompagné les épisodes de la décolonisation[38] ont été tragiques et peuvent être imputés à ce que Bertrand Badié appelle l’Etat importé[39]. Face à l’impréparation des nations-africaines à cette évolution importante dans leurs cheminements vers la construction des Etats, des obstacles ont mis en casse, l’idéal républicain en gestation. Les crises s’enchaînaient, avec pour principal socle des différends liés aux frontières. « C’est à peine s’il existe un seul Etat qui n’ait pas de problèmes de frontière avec les États limitrophes »[40], avait dit, l’ancien président du Ghana Asagyesfo Kwame Nkrumah, en 1963 lors d’une intervention à l’occasion d’un sommet de l’Organisation de l’Unité Africaine.
Ce sont des années d’exception que le précédent auteur et spécialiste des relations internationales, a appelé aussi « l’avènement d’une territorialité à géométrie variable »[41].
Il faut dire que depuis la fin des années 2000, peu de conflits sont liés au traçage traditionnel des frontières.
La question de la gestion de la paix, dictée par des conflits territoriaux a connu un retentissement international, faisant entrer l’enjeu des outils modernes perfectionnés qui résultent d’un engagement solennel à dépasser «la voie de fait et l’effet terrier ». La mise en place d’institutions habilitées à juger des recours qui satisfont toutes les parties a été une bonne nouvelle pour les Etats. Elle n’a pas totalement résolu le fléau, mais l’a fait opérer un glissement vers d’autres acteurs, des forces de paix repositionnées par des instances internationales, dans un large partage des responsabilités.
Selon le professeur Lat Soucabé Mbow[42], «laconflictualité n’a plus aujourd’hui pour enjeux, la modification des frontières terrestres désormais considérés dans le droit international comme relevant du principe de l’intangibilité »[43]. Cette réduction des conflits à cette donnée est liée au fait que pendant longtemps, dans les années 1970-1990, c’est l’une des rares causes de violence entre Etats. Il y a l’Ethiopie et l’Erythrée dont la fin du conflit a été aussi marquée par la restitution par le premier de la Ville de Badmé, qui est le « symbole du conflit frontalier»[44].
Néanmoins, en vertu de l’existence du droit international, mécanisme supra-par excellence, créé pour arbitrer ce genre conflits, les différends sont atténués par l’existence de cour Internationale, sans sonner le glas de la récurrence de ces brouilles.
Les tensions en mer de Chine[45] sont là pour nous rappeler, que seules sont évitées les revendications violentes, mais que la nature du problème traine toujours ses avatars, comme un boulet capable d’exploser n’importe quand, et sujet à conflit international ouvert entre grande puissance. Même si les experts en relations internationales estiment moindres les chances que deux superpuissances nucléaires, à l’image des Etats-Unis et la Chine, entrent dans une guerre ouverte, comme il a été connu dans le passé, les tensions, souvent atténuées, pourrissent les relations de bonne coopération.
Il faut toutefois constater, avec beaucoup de spécialistes, que dans la deuxième décennie de ce XXIème siècle, il y a un démenti formel et catégorique des prédictions sur l’impossibilité d’une guerre entre puissances ou nations développées[46]. Deux auteurs : Henry Noel Brailsford, qualifié par des géopolitologues comme l’un des plus influents de son époque, et Herbert Georges Wells, ont documenté l’improbabilité de la survenue d’un potentiel conflit entre deux puissances dotées de l’arme nucléaire.
Le premier dans son livre TheWar of Steel and Gold, avait écrit en 1914 : «Il n’y aura plus de guerre entre les 6 grandes puissances»[47]. L’éclatement de la première guerre mondiale deux ans après, puis la deuxième, a douché l’ardeur virile des plus pacifistes.
Et le second écrivit : « A l’aube de ce XXème siècle, rien n’aurait pu être plus évident que la rapidité avec laquelle, la guerre devenait impossible »[48].
L’erreur des occidentaux a été de croire en l’impossibilité de nouveaux foyers de conflits, même après la 2ème guerre mondiale. « Les occidentaux ont pensé que le spectre de la guerre était définitivement éloigné. C’était une double erreur »[49], nous dit Pascal Boniface. Qui ajoute : « C’était bien à tort que l’on qualifiait la période postérieure à 1945, d’après-guerre. Si l’Europe a été épargné par les conflits, à l’exception d’une guerre entre la Turquie et la Grèce, deux membres de l’OTAN en 1974, les autres continents ont été secoués entre 1945 et 1990, par près de 160 conflits qui ont fait plus de 40 000 millions de morts. Et la guerre a repris pied au début des années 1990 dans l’Europe balkanique »[50].
En Afrique, la charte Africaine de la Démocratie, des élections et de la gouvernance de l’Union africaine, adoptée en Janvier 2007 et entrée en vigueur en 2012, demeure l’un des meilleurs mécanismes en matière d’élections, de promotion et de protection de l’indépendance de la justice, et de renforcement de la bonne gouvernance, entre autres. Il demeure à ce jour un document de référence qui change les paradigmes, et cernent les faits qu’elle tente d’endiguer.
S’agissant d’autres mécanismes, on peut évoquer les mouvements qui existent sur la lutte contre la circulation des armes légères, sur celle contre la drogue et les crimes avec l’existence de l’ONUDC (Organisation des nations-Unies contre la Drogue et les Crimes)
Un mécanisme comme le GIABA (Groupe Interafricain Contre le Blanchiment d’Argent), créé par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) s’attache à lutter contre le blanchiment, ce mal qui ronge nos économies. Néanmoins, les énormes efforts déployés et les résultats obtenus font comprendre qu’il s’agit d’une lutte de longue haleine.
Pour faire face à la nouvelle conjoncture internationale, faite de tensions, de crises à toutes les échelles, et de conflits les plus rares et complexes, il faut réinventer les moyens de prévention et gestion des crises, et éviter des solutions toutes faites.
Avec les changements relatifs aux transformations sociales et structurelles des sociétés africaines, les cartographies des écueils à la paix ont connu des constantes qui n’ont pas suivi les mutations.
Le centralisme de l’action de paix, dans une perspective étatique, est loin de continuer à pouvoir constituer l’aube d’une solution efficace, et les mécanismes trouvent de plus en plus des réticences sur le terrain à pouvoir appliquer leur feuille de route. Ils se heurtent, dans bien des cas, à des résistances dues à la peur d’intégrer l’inconnu dans les interactions[51], du fait d’un impossible accommodement de ces solutions, parfois jugées irréconciliables avec les mœurs locales, et même à cause de stéréotypes[52] les ayant précédés, et qui sont fondés sur les croyances locales.
Multiplier les mécanismes du fait de résultats mitigés dus à ces situations, revient à engorger leurs actions ; lesquelles finissent par devenir illisibles à cause de leurs nombreuses interventions, et l’ONU l’a reconnu et a cherché à rectifier en coordonnant les actions de ses agences à l’échelle nationale, ou régionale africaine pour plus d’intelligibilité en termes de portée, pour les populations.
Aujourd’hui, la réalité a montré des limites objectives sur les résultats enregistrés par les mécanismes après leurs interventions, sur les questions sous-jacentes de la paix et la sécurité internationale.
René Massiga Diouf est Docteur en Science politique et journaliste à la RTS.
[1] Préambule de la Charte des Nations-Unies qui introduit cette problématique avec une grande solennité de ton : «Nous, peuples des nations-unies … »
[2] Sont énoncés dans le point « Résolus» du Préambule
[5] Presse Universitaire de France, Quadrige, P. 133
[6] Le Tribunal Spécial sur la Sierra Léone, ou le Rwanda
[7] Forum sur la paix et la Sécurité en Afrique qui se tient chaque année au Sénégal, et d’autres du même nom qui se tiennent notamment en France, entre autres.
[8] Plateforme des femmes pour la paix en Casamance (Sénégal), l’association Sant ’Egidio, etc.
[9] Conseil Paix et sécurité de l’Union africaine, par exemple.
[10] ISS (Institute for Securities Studies) par exemple
[11] Les représentants du secrétaire général de l’ONU dans des pays ou zones de conflits, ou celle d’autres nations comme la France dans la Sahel, les Etats-Unis, etc.
[12] Jeune Afrique N°3024 du 23 Décembre 2019 au 12 janvier 2020, intitulé «Mali : Chemin chaotique vers la paix»
[13] On peut citer la Monuc (Mission de stabilisations des Nations Unies au Congo) qui est considérée comme la plus ancienne mission de paix sur le continent africain.
[15] Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui compte 14 Etats
[16] Ces missions sont de plus en plus critiquées du fait que la menace a changé de nature avec la montée du terrorisme et la lutte contre ce fléau objet de leur présence dans plusieurs Etats comme le Mali.
[17] On peut noter qu’actuellement que la personnalité choisie pour la Lybie est Salamé.
[18] Au sens du chapitre VII de la Charte des nations-Unies et à ce propos, voire aussi Mbow Lat Soucabé, Géopolitique. Une grammaire pour comprendre les crises et les conflits, 2017, Dakar, Presses Universitaires de Dakar.
[19] On peut citer le dialogue sur une feuille de route pour la paix en Lybie entre le général Haftar et le gouvernement de Tripoli reconnu par la communauté Internationale à Allemagne.
[20] Sur la Syrie, au moins trois médiateurs ont démissionné à savoir Kofi Annan ancien secrétaire général des Nations-Unies, Brahimi, entre autres.
[21] Décédé, il a été vice-ministre des affaires étrangères de l’Egypte, puis secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie.
[22] Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale
[35] Au sens de Montesquieu et de sa Spécification d’une typologie de régimes.
[36] Le Sahel est en passe de devenir une zone de non-droit à cause de l’activité débordante des mouvements terroristes nécessitant la création de plusieurs mécanismes comme le G5 Sahel, ou l’opération Barkhane et l’envoi de troupes onusiennes.
[37] C’est une vague de soulèvements partis de la Tunisie et qui a touché certains pays du Magreb comme la Libye, l’Egypte, et dans la plupart des cas, a abouti à un changement de régime.
[38] Badié (B.), De l’Etat-nation au post-colonialisme, in Les nouvelles Relations Internationales : Pratiques et Théories, Presses de Sciences Pô, 1998, sous la direction de M. CL. Smouts
[46] Boniface (P.), La Géopolitique, 42 fiches thématiques et documentées pour comprendre l’actualité, nouvelle édition augmentée et mise à jour, Eyrolles, 2016
[52] Par exemple, a cause de précédents dangereux, les communautés nationales se mobilisent congre tout essai de vaccin sur la covid 19 dans nos pays, alors qu’il pourrait être bénéfique. Mais des initiatives connues dans le passé et qui ont laissées de séquelles ont fait que tout est objet de rejet par les communautés locales qui s’apparentent à ces épisodes.
AMADOU BA PROMET DE METTRE EN OEUVRE AVEC SUCCÈS LA VISION DU PRÉSIDENT
Le nouveau Premier ministre a dit que sa mission va essentiellement consister à ‘’améliorer le pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’emploi’
Le nouveau Premier ministre, Amadou Ba, a promis, samedi, à Dakar, de ‘’mettre en œuvre avec succès la vision’’ du président de la République articulée autour du Plan Sénégal émergent.
M. Ba a dit que sa mission va essentiellement consister à ‘’améliorer le pouvoir d’achat des ménages, la stabilité des prix, la sécurité, le logement, l’assainissement, la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’emploi’’.
Sa mission va s’exercer ‘’dans un Etat de droit’’, a-t-il dit aux journalistes, au palais de la République, quelques minutes après la publication du décret le nommant Premier ministre.
‘’Le président de la République (…) a décidé de me nommer Premier ministre. Je devrais être à ses côtés pour l’aider dans la mise en œuvre de sa vision déclinée dans le Plan Sénégal émergent’’, a affirmé Amadou Ba.
Le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans, est un inspecteur des impôts et des domaines. Il a été ministre de l’Economie et des Finances, puis de l’Economie, des Finances et du Plan, des Affaires étrangères ensuite.
Amadou Ba est le premier à occuper le poste de Premier ministre après sa restauration en décembre dernier.
Il est le quatrième chef du gouvernement sous la présidence de Macky Sall, après Abdoul Mbaye (2012-2013), Aminata Touré (2013-2014) et Mahammed Dionne (2014-2019).
Amadou Ba, ancien directeur général des impôts et des domaines, est un responsable de l’Alliance pour la République, le parti de Macky Sall, dans le département de Dakar.
LA LISTE DES MEMBRES DU GOUVERNEMENT PUBLIÉE À 18 HEURES
La liste des membres du gouvernement sera publiée ce samedi ‘’aux environs de 18 heures’’, a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba
La liste des membres du gouvernement sera publiée ce samedi ‘’aux environs de 18 heures’’, a déclaré le Premier ministre, Amadou Ba.
‘’Aux environs de 18 heures (…), nous allons publier la liste des membres du gouvernement qui sera mis en place’’, a-t-il dit aux journalistes, au palais de la République, après la publication du décret le nommant Premier ministre.
Le nouveau chef du gouvernement, âgé de 61 ans, est un inspecteur des impôts et des domaines. Il a été ministre de l’Economie et des Finances, puis de l’Economie, des Finances et du Plan, des Affaires étrangères ensuite.
Amadou Ba est le premier à occuper le poste de Premier ministre après sa restauration en décembre dernier.
Il est le quatrième chef du gouvernement sous la présidence de Macky Sall, après Abdoul Mbaye (2012-2013), Aminata Touré (2013-2014) et Mahammed Dionne (2014-2019).
Amadou Ba, ancien directeur général des impôts et des domaines, est un responsable de l’Alliance pour la République, le parti de Macky Sall, dans le département de Dakar.
AMADOU BA NOMMÉ PREMIER MINISTRE
Le chef de l’Etat Macky Sall a porté son choix sur l'ancien ministre de l'Économie et ex-patron de la diplomatie pour diriger le nouveau gouvernement attendu dans les prochaines heures
C’est officiel ! Le chef de l’Etat, Macky Sall, a porté son choix sur Amadou Ba pour diriger le gouvernement qui sera formé dans quelques heures. C’est ce qui est ressorti d’un décret lu samedi par le secrétaire général de la présidence de la République, Oumar Samba Ba.
Le quatrième chef de gouvernement sous le magistère du président Macky Sall est un économiste hors pair. Après un baccalauréat technique de gestion en 1980, M. Ba décroche une maîtrise en Sciences économiques, option Gestion des entreprises et un Brevet de l’École nationale d’administration et de magistrature (Enam) en 1988, section Impôts et Domaines. Il est inspecteur stagiaire à Diourbel en 1989, puis inspecteur chef du premier secteur de Taxe sur la valeur ajoutée à la Direction générale des impôts et domaines (Dgid) à Dakar. En 1991, il se perfectionne par deux stages, à l’Institut international d’Administration publique de Paris et à Baltimore.
Chef d’inspection à Dakar Plateau I de 1990 à 1992, il est ensuite délégué dans les fonctions de Commissaire Contrôleur des Assurances à la Direction des Assurances jusqu’en 1994, puis Inspecteur Vérificateur à la Direction des vérifications et enquêtes fiscales.
Après un stage de formation durant l’été 2001 à l’Ecole Nationale des Impôts de Clermont-Ferrand, il prend en 2002 la tête du Centre des Grandes Entreprises de la Direction des Impôts, puis devient directeur des Impôts en 2004 pour un an. En novembre 2006, il est nommé Directeur Général des Impôts et des Domaines. Sous sa direction est mis en œuvre un nouveau Code général des impôts, entré en vigueur en janvier 2013.
Il est parallèlement chargé d’enseignements à l’Enam, section Impôts et Domaines depuis 1992, et au COFEB/BCEAO de 1995 à 2000.
Lors de la formation du gouvernement Touré, le 2 septembre 2013, il est nommé ministre de l’Économie et des Finances, en remplacement d’Amadou Kane.
Entre 2019 et 2020, il est ministre des Affaires étrangères, sous la présidence de Macky Sall.
CHERIF MOHAMED ALY AÏDARA PROPOSE D’INSCRIRE LE DON DE SANG DANS LES GRANDS ÉVÈNEMENTS RELIGIEUX
La communauté chiite commémore «l’Arbaïn» ou 40ème jour de l’assassinat de Hussein. A la veille de l’évènement prévu ce samedi, une journée de don de sang a été organisée par la communauté au siège de l’institut Mozdahir. Une occasion pour le guide chiite de préconiser l’utilisation des évènements religieux pour collecter du sang et résoudre le problème des déficits au niveau des établissements sanitaires du pays.
En prélude la commémoration de «l’Arbaïn» qui marque le quarantième jour après le massacre de Karbala, la communauté chiite du Sénégal a tenu à marquer l’évènement par une journée de don de sang, hier vendredi, avant les activités prévues ce samedi. Ce don de sang marque le sacrifice de l’imam Hussein pour sauver l’Islam, selon le guide chiite. «Comme l’imam Hussein a donné sa vie pour sauver l’Islam, nous pensons que donner du sang pour sauver des vies est une bonne action», a dit Mouhamed Aly Aïdara.
A cette occasion, le chef de la communauté chiite Mozdahir, s’est prononcé pour apporter des pistes de solution face à l’équation des pénuries de poches de sang. La solution, pour le chef religieux, pourrait être trouvée à travers les grands évènements religieux du pays qui peuvent être des prétextes pour organiser des dons de sang, avec l’implication des guides suprêmes des différentes communautés religieuses, comme à l’occasion du Magal, des Gamou et autres, sans oublier les autres confessions. «Face aux besoins énormes en poches de sang, la convergence de plusieurs milliers de fidèles peut être une opportunité pour organiser des dons de sang, récolter beaucoup de poches et mettre définitivement un terme aux ruptures de sang fréquentes dans les établissements sanitaires du pays.» «C’est dommage parce que moi j’aurais aimé voir toutes les personnes qui ont des partisans ou des gens qui les écoutent, faire des initiatives comme ça pour donner du sang. Nos frères dans les hôpitaux en ont besoin, ils sont en souffrance. Donc leur venir en aide est une obligation pour tout croyant. Aujourd’hui, nous faisons ce don à Dakar, mais on sait que dans des endroits comme Touba on en a besoin aujourd’hui avec tous ces accidents. Je pense que c’est valable à travers tout le pays. L’idéal serait qu’à chaque évènement religieux important qu’on puisse programmer aussi un don de sang. Normalement, nos hôpitaux ne devraient pas manquer de sang au Sénégal», a préconisé le guide de la communauté chiite Mozdahir.
Selon le guide, l’autoflagellation pratiquée par cette communauté ne fait pas partie des enseignements du Prophète (PSL). Pour autant, il ne condamne pas ceux qui s’y adonnent car c’est une façon pour eux d’exprimer leur ressenti. «Ce n’est pas dans les enseignements authentiques de l’Islam. C’est des ressentis et chaque personne à sa façon d’exprimer le mal qu’il ressent ; donc je me garde de porter un jugement sur leur choix. Nous on a choisi de suivre les enseignements de notre Prophète», a-t-il dit.
Au nom du ministère de la Santé, le Dr Ousseynou Badiane, qui s’est soumis à l’exercice du don de sang, a magnifié la journée qui contribue à résorber le gap de sang dans les hôpitaux du pays. «Les structures sanitaires sont souvent confrontées à problème de disponibilité de sang et le fait de donner du sang peut participer à réduire ce déficit-là. C’est quelque chose qu’il faut encourager, chaque fois que l’occasion se présente si les gens peuvent donner du sang qu’ils puissent le faire pouvoir sauver des vies», a souligné Dr Badiane. La journée de l’Arbaïn est prévue ce samedi et sera marquée par des causeries religieuses et des prières à la mémoire des martyrs de Karbala.
F2S ANNONCE UNE GRÈVE DE 48H
La conférence des secrétaires généraux de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) a décidé d’aller en grève de 48 heures à partir du 21 septembre prochain.
La Fédération des syndicats de la santé (F2s) a annoncé, dans un communiqué, une grève générale de 48h les 21 et 22 septembre prochain. Selon les camarades de Cheikh Seck, cette décision entre dans le cadre du suivi des accords entre le gouvernement du Sénégal et les syndicats de la santé mais aussi pour le rétablissement de la dignité du professionnel de la santé suite à l’affaire de Kédougou.
La conférence des secrétaires généraux de la Fédération des syndicats de la santé (F2s) a décidé d’aller en grève de 48 heures à partir du 21 septembre prochain. Une décision prise lors de leur dernière rencontre sur l’avancement des différents points d’accords entre les syndicats de la santé et le gouvernement.
Dans un communiqué reçu, hier vendredi, les camarades de Cheikh Seck ont évoqué les points de négociations surtout sectoriels avec le gouvernement concernant la matérialisation des accords du 10 mai 2022 pour les points à incidence financière et la régularisation du personnel administratif des contractuels des établissements publics de santé (Eps) et du ministère de la Santé, des Collectivités territoriales, des Comités de développement sanitaires (Cds), des universités. «Nous nous félicitons du respect des engagements vis-à-vis de la subvention destinée au personnel des Eps à hauteur de 8 milliards pour couvrir les charges induites par les augmentations», a renseigné le communiqué.
Toutefois, il fait noter : «malgré la disponibilité de l’argent, certains agents administratifs ou de soutien et les ex-agents du Cto sont laissés en rade. Cette même situation est constatée au niveau du personnel des universités, des Collectivités territoriales ou des contractuels du ministère de la Santé.»
La source a aussi renseigné que «pourtant ceux qui sont à l’origine de ce blocage se sont empressés à s’octroyer une indemnité variant entre 200 et 300 milles francs. Ce sont les agents du ministère de la Fonction publique et du ministère des Finances».
Les points évoqués au cours de leur rencontre dévaluation sont aussi relatifs à la situation de Kédougou, avec le décès regrettable de Mme Doura Diallo et son bébé qui ont conduit à l’arrestation de trois professionnels de santé. «La situation à Kédougou a fini de montrer que tous les agents de santé sont en sursis et sont susceptibles, pour un moindre incident, de se retrouver en prison. Il y a une nécessité de mettre en place une règlementation protégeant les agents de santé, sans se substituer aux lois et règlements du pays», a annoncé le communiqué.
La situation de l’Ecole nationale de développement sanitaire et social (Endss), le reclassement des techniciens supérieurs et l’absence de recrutement dans la fonction publique depuis deux ans ont également été à l’ordre du jour de leur rencontre.
Pour les camarades de Cheikh Seck, depuis 5 ans, le concours pour la formation du personnel paramédical n’est pas ouvert au niveau de l’Endss. «Quinze sections ou spécialités n’ont pas ouvert de concours et parallèlement la Direction des ressources humaines est en train de prostituer cette formation en ouvrant tous azimuts des formations privées qui cherchent plus à enrichir une bande de nomenklatura que de répondre aux exigences de la formation», a déclaré la F2s.
Et d’attester : «depuis 2009, année de la réforme de l’Endss relevant le niveau de recrutement, qui devrait normalement être suivi par le reclassement des anciens infirmiers d’Etat, Sage-femmes et Techniciens supérieurs à leur nouveau corps d’accueil, ces derniers sont toujours dans l’expectative». Pour terminer, la F2s a réitéré sa position pour la préservation du patrimoine de l’hôpital Aristide le Dantec mais aussi «du sort des 900 agents contractuels et prestataires pour la préservation de leurs droits».
Par Dr Cheikh Guèye
LE CASH TRANSFERT, CACHE-MISÈRE DU DÉVELOPPEMENT ?
Le cash transfert est le dernier avatar de l’assistancialisme et pose non seulement des problèmes méthodologiques et stratégiques, mais pointe également les limites des politiques de développement adoptées par nos pays
Le cash transfert, cet instrument de la Banque Mondiale et des institutions du consensus de Washington mis en place comme un des filets sociaux refait l’actualité au Sénégal depuis 3 ans. Il a fait l’objet d’un débat au moment du COVID 19 et dans le cadre de la définition de mécanismes de résilience face aux conséquences sanitaires et économiques dramatiques de la pandémie du siècle. En effet, après une discussion avec des experts et économistes sénégalais, le gouvernement avait hésité entre un cash transfert de 65000 FCFA et un kit alimentaire équivalent pour soutenir les ménages fatigués par des mois de limitation d’activités productives, d’échanges et de diversification de leurs sources de revenus. Dans cette période, même les transferts financiers des migrants dont le volume et la régularité constituent une sécurité sociale pour des dizaines de milliers de ménages sénégalais, avaient connu une baisse drastique et pour certains cas, un tarissement lié à l’arrêt des activités dans les pays d’immigration.
Mais pour la Banque Mondiale qui les encourage et les finance, ces cash transfert doivent accompagner la lutte contre l’extrême pauvreté et la vulnérabilité des populations aux chocs. C’est qu’après des dizaines d’années de mise en œuvre de ses options économiques et de ses potions amères par les pays africains dont le Sénégal, il est difficile de capitaliser des impacts significatifs vers le développement durable et la souveraineté.
Que représente et que signifie en termes d’économie politique et idéologique ce cash transfert de plus en plus utilisé comme un mécanisme de protection sociale régulier ou exceptionnel, conditionnel ou non conditionnel ? Quelle est sa cohérence avec les modèles et politiques de développement proposés à nos pays depuis leur insertion forcée dans le libre échangisme ? Sont-elles efficaces dans la durée et au-delà de permettre à des ménages d’améliorer leur quotidien pendant quelques jours ? Le cash transfert n’est-il pas juste un cache misère ou un cache sexe visant à rendre plus vivables et moins indécentes les inégalités consubstantielles aux potions des institutions de Bretton Woods et du consensus de Washington, ou à masquer les stigmates des politiques économiques qui ne soutiennent que très peu les secteurs productifs ruraux et l’industrialisation ? Il doit également être interrogé en rapport avec le PSE dont l’impact transformationnel sur notre économie est encore attendu. Le cash transfert, au même titre que les autres filets sociaux, n’a pas d’avenir et sa mise en œuvre est problématique. En effet, celle-ci s’appuie sur des mécanismes statistiques incertains et des critères discutables.
Le maintien des pays comme le Sénégal dans la forme de petites économies ouvertes caractérisées par l’étroitesse des marchés, la faible productivité, le déficit de souveraineté monétaire et financière, la dépendance aux investissements directs étrangers et aux partenariats public-privé tournés vers les infrastructures de prestige et l’extraversion, rend indispensable les mécanismes de ce type pour éviter l’explosion sociale. Sous ce rapport, le fake-generosity dont font preuve les pouvoirs en place légitime et officialise également la logique de distribution corruptive pour entretenir la clientèle politique et l’élargir en pensant à la prochaine élection.
Au Sénégal, c’est d’abord durant le Covid 19 que l’État a mis en place un programme d’aide alimentaire d’urgence en faveur des ménages les plus vulnérables. Ce dernier est inclus au volet de protection sociale du Programme de Résilience Économique et Sociale (PRES) d’une somme de 1000 milliards de FCFA mise en place par l’État pour lutter contre les effets négatifs de la crise liée à la Covid-19. 7 % de cette somme, soit 69 milliards de FCFA ont été allouées au Programme de Distribution de Kits Alimentaires (PDKA) qui a touché 1 100 000 ménages vulnérables localisés dans les 14 régions du Sénégal (Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Force Covid-19, 2021).
In fine, la protection sociale ne doit pas constituer une panacée ou un cache sexe du développement véritable. Le cash transfert et l’aide alimentaire avec les bourses familiales, la CMU, le plan sésame, la carte d’égalité des chances, etc. représentent des modalités d’appui aux populations les plus vulnérables à côté des interventions des centaines d’ONG un peu partout dans le pays. Le cash transfert est le dernier avatar de l’assistancialisme et pose non seulement des problèmes méthodologiques et stratégiques, mais pointe également les limites des politiques de développement adoptées par nos pays qui continuent à être embrigadés dans un rôle de puits de ressources naturelles et de consommateurs dépendants culturellement et économiquement de pays lointains. Leur impact limité devrait faire réfléchir à des politiques sociales plus durables dans un cadre communautaire et des stratégies de développement plus souveraines et plus intraverties.