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21 août 2025
Par Ahmed DIOP
CONCERT CONTRE LE 3EME MANDAT, DES ARTISTES SENEGALAIS BOYCOTTENT
Exploitant la déclaration des initiateurs, la presse titre : «Alioune Tine, Meiway, Didier Awadi et compagnie mettent la pression sur Macky Sall contre un troisième mandat.»
Alioune Tine d’Afrikajom Center et un groupe d’artistes de onze pays africains dont Didier Awadi du Sénégal et Meiway de la Côte d’Ivoire, ont envisagé d’organiser un concert ce samedi 17 septembre 2022 au Radisson Blu. C’est pour eux, l’occasion de lancer la campagne pour la limitation des mandats en Afrique. Au dernier moment, l’autorité administrative a interdit le concert faute d’autorisation que l’hôtel Radison Blu a exigée aux organisateurs. Exploitant la déclaration des initiateurs, la presse titre : «Alioune Tine, Meiway, Didier Awadi et compagnie mettent la pression sur Macky Sall contre un troisième mandat.»
En plus de Meiway (Côte d’Ivoire), Awadi (Sénégal), le concert devait réunir sur scène, neuf autres artistes du Niger, du Togo, du Gabon, de la Rdc et du Bénin. Avec un single déjà enregistré sur la démocratie. Auparavant, dans la démarche de Alioune Tine et Didier Awadi pour faire participer des artistes-musiciens sénégalais au projet politicien, la plupart des artistes approchés ou contactés ont décliné la proposition. «J’étais contacté avec des amis artistes pour prendre part au projet contre le troisième mandat en Afrique avec des propositions de cachets intéressants, mais, à y voir de près, nous avons refusé de participer à cette campagne dont l’argent vient de l’extérieur et aussi dont la pertinence laisse à désirer car on a voulu nous embarquer dans une histoire politicienne qui ne dit pas son nom», confie un groupe d’artistes sénégalais.
Deux paroliers sénégalais ont refusé d’écrire le texte du single dont les grandes lignes constituent des accusations légères et partisanes. Au fait, à quel jeu joue Alioune Tine ? Cet acteur de la société civile partisane, qui obéit aux instructions de ses bailleurs de fonds étrangers, fait feu de tout bois pour l’instabilité du pays, pour que son fonds de commerce et de chantage puisse prospérer au profit des fossoyeurs étrangers du Sénégal. C’est pourquoi Alioune Tine soutient ce projet «gabégique», le Mémorial de Gorée de son ami Amadou Lamine Sall, ce poète en mal d’inspiration, au moment où des jeunes plumes, Mbougar Sarr, Khalil Diallo, Hamidou Anne, Diary Sow, Elgas, et d’autres plumes confirmées comme Seydi Sow, Rakhmatou Seck Samb, Boris Diop, Colonel Moumar Guèye, Sokhna Benga, Mariama Ndoye, Andrée Marie Diagne, entre autres, enrichissent la production littéraire africaine et mondiale. Vouloir tenir un concert dans un hôtel 5 étoiles et y loger pour même des répétitions, c’est un budget lourd. D’où vient le financement d’un tel projet ?
Mais, chaque pays a ses lois et règlements et aussi sa Constitution. Et n’importe quel citoyen peut poser sa candidature. Y compris celui qui veut faire un troisième mandat ou pas. Mais c’est au Conseil constitutionnel de valider ou d’invalider : c’est ça aussi la démocratie, respecter les institutions. Me Wade a fait un 3ème mandat validé par le Conseil constitutionnel, mais il a perdu l’élection présidentielle. Le Sénégal a continué. Mais on n’en est pas encore là, des artistes aux objectifs inavoués veulent être aussi politiciens à ce point.
L’autorité a raison de dire stop. Frédéric Meiway, personne ne l’a entendu pendant plusieurs années en Côte d’Ivoire élever la voix sur le 3ème mandat ou sur l’ivoirité. Au contraire, il était l’un des défenseurs de cette thèse d’exclusion. De quelle démocratie il nous parle. Et Meiway n’est plus productif musicalement, il s’accroche sur des fonds étrangers. En Côte d’Ivoire, Alpha Blondy, Tiken Jah Fakoly, Magic System et tant d’autres ont dénoncé l’ivoirité.
Au Sénégal, plusieurs artistes contactés n’ont pas suivi Didier Awadi et Alioune Tine car Didier Awadi est un artiste-affairiste. Le panafricanisme en bandoulière est du business pour lui. Depuis l’éclatement de Positive Black Soul, depuis qu’il a fait sortir Amadou Barry alias Doug E Tee, Didier est l’ombre de lui-même. Il ne chante pas bien, il n’est pas créatif. L’essence de Positive Black Soul, c’était Doug E Tee, le rappeur à la voix d’or. Didier s’est lancé dans le trafic d’influence, l’affairisme de mauvais goût, la chasse aux subventions. Tenez-vous bien, lorsque l’appui du Président Macky Sall devait revenir pour chaque artiste ou acteur culturel, une aide uniquement, Didier Awadi s’est vu aider à trois reprises avec ses ouailles (Studio Sankara) sur fonds Covid Cinéma, Musique sur le Fonds Association des métiers de la musique (Ams), Sodav sur le fonds Covid des droits d’auteur. Ensuite, Didier Awadi, avec ses amis Fou Malade, Simon Kouka, Doctor Graffiti, Safouane Pindra, Nitt Dof (Pastef), Kilifa et Thiat (Keur Gui) se sont presque accaparés du Fonds des cultures urbaines, au détriment des autres rappeurs comme Daara J, Bamba J Fall, des rappeurs et acteurs des cultures urbaines des régions. Tout cela à cause des complicités d’agents du ministère de la Culture. A la tête, le ministre de la Culture et de la communication.
Force doit rester à la loi dans un pays nouvellement gazier et pétrolier, l’Etat doit surveiller et annihiler rapidement les velléités et tentatives de déstabilisation d’où qu’elles viennent. Le Sénégal, fidèle à sa tradition de stabilité sociale grâce aux mécanismes endogènes de consolidation de la cohésion sociale, doit faire face aux oiseaux de mauvais augure qui ambitionnent de faire basculer ce pays vers le chaos. Il appartient à l’Etat de remplir pleinement sa mission régalienne de défendre le Sénégal, de garantir la paix et la sécurité pour un développement souhaité.
Ahmed DIOP
Artiste et acteur culturel
DES PROFILS TAILLÉS POUR LA CONFRONTATION
Le chef de l’État s’est entouré d’une équipe de choc, taillée à la fois pour prendre à bras-le-corps les défis socioéconomiques du pays et répondre à l’opposition. Mais elle pourrait aussi servir à gagner d’autres combats à venir
Le chef de l’Etat s’est entouré d’une équipe de choc, taillée pour aussi bien prendre à bras-le-corps les défis sociaux et économiques qui secouent le pays, que répondre à l’opposition. Mais elle pourrait aussi servir à gagner d’autres combats à venir.
Un gouvernement de combat, a dit le Premier ministre Amadou Ba. On peut présumer qu’il pensait aux défis sociaux et économiques auxquels le pays fait face à l’heure actuelle, et qui sont très réels. Le président de la République lui-même a eu à en parler la veille de la nomination de son chef de gouvernement, en lui dressant le tableau de ses priorités. Si la cherté des produits de première nécessité affecte toutes les couches de la société, les problèmes d’inondations de certains quartiers de la capitale, comme de certaines autres localités du pays, ont donné, aux yeux de certains opposants et d’une partie de l’opinion, un sentiment d’amateurisme de la part des pouvoirs publics ; surtout quand les gens ressassent les énormes montants qui ont été consacrés à ce problème depuis le début du régime de Macky Sall.
Tous ces combats ne seront pas oubliés, ils seront même pris à bras-le-corps. Car en vérité, ils font partie des séquences de la grande bataille qui se prépare. Et que cette équipe a pour mission d’aider à remporter.
Beaucoup d’observateurs et de «prédicateurs» des réseaux sociaux prédisaient un gouvernement de rupture, mettant en avant le besoin pour le président, de rebondir après deux revers électoraux, notamment aux Locales en janvier 2022, et aux Législatives du 31 juillet de la même année. Le Président Macky Sall a tenu compte de ces éléments, il a surtout également tenu compte de la nécessité de reprendre la main dans les domaines où il s’est retrouvé en faiblesse, tout en renforçant ses points forts.
Ainsi d’abord, le retour de Amadou Ba est le signe que le combat pour la reconquête de Dakar est loin d’être terminé. Avec son fort quotient d’électeurs, la capitale ne peut pas être passée par pertes et profits par le pouvoir. Et qui mieux que celui qui y avait remporté les Législatives de 2017 et assuré les résultats du référendum de l’année précédente dans la capitale, était mieux placé pour mener ce combat ? D’autant plus que son leadership dans la plus grande commune de Dakar, celle des Parcelles Assainies, est de moins en moins contesté ?
Devenu Premier ministre, Amadou Ba est aujourd’hui encore mieux armé pour lancer dans la bataille de Dakar, ses meilleures forces, auxquelles vont se joindre d’autres troupes fournies par les autres leaders.
Le retour au gouvernement d’un Mame Mbaye Niang, dans un gouvernement dirigé par celui dont il avait cru pouvoir faire un rival politique, le maintien de Victorine Ndèye et de Moustapha Diop, malgré leur échec dans la conquête d’un fauteuil de député, les retours de Ismaïla Madior Fall et de Abdou Karim Fofana, ne peuvent s’expliquer que par la volonté de renforcer une gouvernance qui sera de plus en plus chahutée par une opposition à qui ses gains au sein de l’Assemblée nationale ont ouvert l’appétit. Le chef de l’Etat a longtemps souffert de manquer de débatteurs capables de monter au créneau pour défendre sa politique et expliquer sa démarche aux Séné¬galais. Il trouve aujourd’hui des orateurs éloquents, doublés de travailleurs consciencieux.
On a vu que lors des difficultés qui ont entouré la gestion du viol présumé de Ousmane Sonko, le Président s’est retrouvé seul au front, avec son ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome. Beaucoup de caciques étaient aux abonnés absents. De même, quand il a fallu aller au combat pour les élections locales et législatives, seuls ceux qui étaient investis ont tant soit peu «mouillé le maillot». Ce genre de comportement risque de ne pas se reproduire avec les nouvelles têtes qui vont orner la table du Conseil des ministres.
Ce n’est pas Doudou Ka ou Aliou Sow qui pourraient avoir peur d’affronter Ousmane Sonko au cours d’un débat. Pape Malick Ndour non plus n’est pas mauvais à cet exercice. D’ailleurs, vu la nouvelle propension du leader de Pastef à tenir des monologues filmés, il n’est pas sûr que les spectateurs sénégalais assistent à un débat entre politiciens dans un avenir proche.
Et s’il s’agit de défendre le cadrage budgétaire ou la gestion économique du pays, on pourrait trouver difficilement un expert pour contester les chiffres que présenterait Mous¬tapha «Bosquier» Ba. Depuis de longues années, avant même d’occuper la Direction générale du budget, il était à la manœuvre pour dresser le Tableau des opérations financières de l’Etat du Séné¬gal. Macky Sall et Ama¬dou Ba ont seulement fini par officialiser une situation de fait.
C’est dire que s’il ne manque pas de «canards boiteux», le nouvel attelage ministériel est néanmoins équipé pour résister aux vents de l’adversité. Secondé par ailleurs par le véritable «gouvernement du Pa¬lais» dont Macky a tenu à s’entourer avec Moustapha Niasse, Mahmout Saleh, Abdoulaye Daouda Diallo et Yoro Dia, il a une armure que pourraient difficilement ébranler les critiques politiciennes. Macky a vraiment un gouvernement de combat, mais pas de n’importe quel combat.
Car cette équipe a bien trop fière allure pour se contenter de gérer les affaires courantes jusqu’à la fin du mandat du Président. En vérité, Macky Sall s’est entouré d’hommes et de femmes qui lui permettraient de briguer, et de remporter un autre mandat présidentiel. Mais la question est –toujours- de savoir s’il a vraiment envie de tenter l’aventure.
VICTORINE NDÈYE ET DOUDOU KA, UN COUPLE REVANCHARD A ZIGUINCHOR
Avec les nominations de Doudou Ka et Victorine Ndèye aux ministères des Transports et de la Microfinance, le Président Sall veut renforcer son poids dans le Sud, devenu un bastion de Pastef depuis 2019.
Avec les nominations de Doudou Ka et Victorine Ndèye aux ministères des Transports et de la Microfinance, le Président Sall veut renforcer son poids dans le Sud, devenu un bastion de Pastef depuis 2019.
Devenu un bastion de Pastef, le Sud peut-il être dans le giron apériste ? Avec la formation du nouveau gouvernement, le Président Sall a montré qu’il ne s’est pas résigné à conquérir la région de Ziguinchor. En décidant de nommer Doudou Ka et Victorine Ndèye à la tête des ministères des Transports aériens et des infrastructures aéroportuaires et de la Microfinance et de l’économie sociale et solidaire, Macky Sall lance la remontada… électorale à Ziguinchor.
Evidemment, cela va être un combat épique avec une issue incertaine. Voire impossible à gagner. Depuis 2019, la cote de Ousmane Sonko et de Pastef grimpent alors que l’électorat du pouvoir s’amenuise au fil des scrutins.
Lors de la Présidentielle, des Locales et des Législatives, la coalition présidentielle a perdu dans les grands écarts. Avec les choix de Victorine Ndèye, tête de liste Bby à Ziguinchor lors des dernières Législatives, et Doudou Ka, ancien directeur de l’Aéroport international Blaise Diagne, Macky Sall a fait un choix clair même dans ses rangs : Pour lui, c’est ce «couple» qui est capable de relancer son parti dans la région de Casamance. Evidemment, il serait assez compliqué de mesurer son indice de popularité dans le Sud d’ici 2024. Car la prochaine élection est la Présidentielle. Personne ne sait encore si Macky Sall sera candidat ou non…
Aujourd’hui, il reste constant qu’il va continuer à concentrer ses efforts dans cette partie du pays qui semble être un bastion inexpugnable. Mais, il va poursuivre les tentatives, continuer à échafauder des stratégies, augmenter les investissements dans la région pour y arriver. Dans ses discours, il aime à répéter les milliards injectés en Casamance pour son désenclavement, la création de l’Acropole du Sud, l’accompagnement pour le retour des réfugiés dans leur village et la signature de l’accord de paix avec le Mfdc. Est-ce suffisant pour faire pencher la balance en sa faveur ? Wait and see !
Par la Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais
LETTRE OUVERTE AU MINISTRE DES SPORTS YANKHOBA DIATTARA
Monsieur le ministre, permettez-nous, cependant, d'attirer votre attention sur la situation catastrophique du Basket Sénégalais.
Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais |
Publication 19/09/2022
Par cette lettre, la CRBS (Coordination pour le Renouveau du Basket Sénégalais), vous félicite et vous souhaite une totale réussite dans la mission que vous a confiée le Chef de l'état, son Excellence le président Macky Sall. Une mission que nous souhaitons accomplie pour le monde du sport sénégalais
Monsieur le ministre, permettez-nous, cependant, d'attirer votre attention sur la situation catastrophique du Basket Sénégalais. Monsieur le ministre, Pendant sept ans, le Président Babacar Ndiaye et son équipe n’ont jamais été capables d’organiser un championnat de D1 et D2 dans des délais raisonnables soutenus par un calendrier maîtrisé. Ils n’ont jamais été recadrés par le Ministre Matar Bâ et ses services.
Pendant sept ans, avec la complicité du ministère des sports, Babacar Ndiaye et son équipe n’ont jamais présenté de rapport financier certifié par des commissaires aux comptes inscrits à l’ONECCA comme inscrit dans les textes. Et le comble, c'est que dans aucune Assemblée Générale d’informations, les commissaires aux comptes ne se sont présentés et le représentant du Ministre ne trouvait rien à redire. Ce qui constitue une violation flagrante des textes du basket et ceux régissant les associations.
Pour la saison 2020-2021, jusqu’à présent l’assemblée générale d’informations n’a pas été faite alors que les autres associations sportives ont déjà procédé à cet exercice de transparence. Le ministre et ses services ne les ayant pas rappelés à l’ordre. Tous les pays dits de basket ont déjà fini leur championnat et même la Tunisie a débuté hier pour son championnat 2022- 2023, pendant ce temps, au Sénégal, jusqu'à présent on joue avec beaucoup de matchs interrompus par la pluie à cause de la dégradation négligente du stadium Marius Ndiaye. Toutes ces situations là sont inédites et se passent sous le magistère de Babacar Ndiaye et le Ministère ne dit rien, et pire, il ferme les yeux.
Le président de la Fédération s'enorgueillit même de sa proximité avec votre prédécesseur, pour prendre le Basket national en otage avec sa petite oligarchie. On a assisté à une vraie mascarade lors des élections de presque toutes les ligues de basket avec le Président Babacar Ndiaye qui a placé ses hommes pour tuer la contradiction en jouant sur les cooptés, avec un fichier infesté de Clubs fictifs qui n'ont jamais compéti. On a vu ce qui s’est passé à Ziguinchor et même à Diourbel où c'est le Directeur de cabinet du Ministre des sports retraité depuis plusieurs années, qui a appelé l’inspecteur des sports pour manipuler les élections du Président de la Ligue, l'Inspecteur en bon fonctionnaire, ayant refusé de se mouiller dans cette forfaiture.
Au-delà de ces questions d’ordre administratif, il y a des scandales d’ordre financier qui ont été évoqués notamment par le journal Record où le Directeur de Cabinet du ministre des sports a été cité nommément et ils n’ont jamais éclairé la lanterne des sénégalais depuis 2017.
Le résultat est que le Basketball Sénégalais est en régression constante depuis 2015, et ne gagne plus sur la scène internationale, en Garçons, en Filles et en petites catégories. Tout ceci constitue une alerte pour le nouveau Ministre que vous êtes à qui on souhaite une très belle réussite, loin des manigances et manœuvres de Babacar Ndiaye, qui, à coup sûr, est en train d’élaborer un plan ourdi de rapprochement, pour mieux continuer de mettre le Basketball Sénégalais au service de ses jouissances personnelles.
LA PROMOTION DES PERDANTS ET LA NOUVELLE ORIENTATION POLITIQUE
Le nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba est rempli de responsables de la mouvance présidentielle qui ont perdu dans leurs localités lors des locales et des législatives au détriment de ceux qui ont gagné haut la main dans leurs circonscriptions
Le nouveau gouvernement dirigé par Amadou Ba est rempli de responsables de la mouvance présidentielle qui ont perdu dans leurs localités lors des locales et des législatives au détriment de ceux qui ont gagné haut la main dans leurs circonscriptions. Une démarche qui montre qu’apparemment, on n’a plus besoin de mouiller le maillot lors des batailles électorales pour bénéficier d’un poste de ministre au sein gouvernement.
On ne change pas une formule qui gagne. Considéré comme un génie politique par plusieurs analystes, le Président Macky Sall était intransigeant sur les postes de nomination. A l’époque où la mouvance présidentielle dominait largement l’opposition lors des joutes électorales, le mot d’ordre pour les responsables de la coalition Benno Bokk Yaakar (Bby) et particulièrement ceux de l’Alliance pour la République (Apr) était clair : pour se maintenir à son poste, il faut gagner sa localité lors des élections.
Cette consigne, qui constituait une épée de Damoclès sur la tête des pontes du régime, les obligeant à descendre sur le terrain pour mouiller le maillot et faire gagner le pouvoir, semble aujourd’hui être rangée aux oubliettes par le locataire du Palais.
En effet, lors de la formation du gouvernement samedi dernier, le chef de l’Etat a accordé plusieurs postes à ceux qui ont perdu les élections locales et législatives dans leurs localités, laissant en rade beaucoup de responsables politiques qui lui ont permis de sortir vainqueur de ces joutes électorales. Dans le département Dakar où l’opposition a battu à plate couture la mouvance présidentielle lors des locales et des législatives, le président la République y a choisi son Premier ministre, Amadou Ba ; le ministre du Commerce, de la Consommation et des Petites et moyennes entreprises, porte-parole du gouvernement, AbdouKarim Fofana ; et le ministre du Tourisme et des Loisirs, Mame Mbaye Niang. Ismaila Madior Fall, candidat malheureux à la mairie de la Ville de Rufisque, après avoir essuyé deux revers lors des locales de janvier 2022 et des législatives du 31 juillet dernier, a été bombardé garde des Sceaux, ministre de la Justice.
C’est le cas également à Pikine où malgré la défaite du pouvoir, Papa Sagna Mbaye est nommé ministre des Pêches et de l’Économie maritime. Issakha Diop est, quant à lui, ministre auprès du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, chargé de la Prévention et de la Gestion des inondations. A Ziguinchor, Victorine Ndèye et Doudou Ka qui ont mordu la poussière devant Ousmane Sonko ont été curieusement récompensés. La même chose est également notée à Sédhiou.
La région de Louga compte, à elle seule, quatre ministres, alors que la mouvance présidentielle a frôlé la défaite dans cette zone lors des législatives. En plus de Moustapha Diop qui vient de Louga, la commune de Linguère a trois ministres dans le gouvernement. Il s’agit de Aly Saleh Diop, Aly Ngouille Ndiaye et Samba Ndiobène Ka. Kaffrine, qui n’a pas une très grande superficie électorale, a eu droit à deux postes ministériels confiés à Abdoulaye Sow et Aliou Sow. A Thiès, la mouvance présidentielle a aussi été bien servie, alors qu’elle a perdu les locales et les législatives.
Comme cela ne suffisait pas, au niveau de l’Assemblée nationale, parmi les quatre personnes qui ont bénéficié de postes de vice-présidents dans le camp du pouvoir, les trois ont perdu les élections, Pendant ce temps, dans les localités où Bby a largement gagné, avec un bon score, comme dans la région de Tambacounda, il n’y a qu’un seul ministre, Sidiki Kaba. Il faut souligner que les départements de Goudiry et de Koumpentoum n’ont jamais bénéficié d’un seul décret de Macky Sall depuis qu’il est au pouvoir. Ils n’ont jamais eu de directeur général ni de ministre. Une démarche qui risque d’être fatale au chef de l’Etat, puisque si le mérite n’est plus mis en avant, les responsables peuvent céder au découragement.
YORO DIA, LE REMPART DE MACKY SALL
Les membres de sa corporation, qui le considèrent comme un homme cultivé et ouvert, pensent que le nouveau ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence fera un excellent travail puisqu’il a le profil de l’emploi
Samedi dernier, au moment où il soutenait sa thèse de Doctorat, Yoro Dia est nommé ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la présidence de la République. Une nomination qui vient à son heure, car l’homme a plusieurs cordes à son arc. Journaliste et analyste politique, il est diplômé de la 25ème promotion du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information (Cesti) et dirige l’Association sénégalaise des anciens Elèves de l’École nationale d'administration (Asena) de France.
Lors de la formation du gouvernement ce samedi, le président Macky Sall a décidé de nommer Yoro Dia ministre porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République. Une nomination qui, selon beaucoup d’observateurs, vient à son heure. Journaliste et analyste politique, il est diplômé de la 25ème promotion du Centre d'Etudes des Sciences et Techniques de l'information (Cesti) et dirige l’Association sénégalaise des anciens Elèves de l’École nationale d'administration (Asena) de France. Les membres de sa corporation, qui le considèrent comme un homme cultivé et ouvert, pensent qu’il fera un excellent travail à ce poste puisqu’il a le profil de l’emploi.
Connu pour son amour pour les connaissances et la recherche, il a soutenu ce samedi, au moment où le chef de l’Etat procédait à sa nomination, sa thèse de Doctorat à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), obtenant la mention très honorable. C’est l’ancien ministre de la Justice Serigne Diop qui était le président du jury. Il y avait beaucoup de personnalités présentes à la rencontre telles que Penda Mbow, Aly Ngouille Ndiaye, entre autres. Le surjet porte sur : «Mutations critiques d’une ‘’démocratie de Sisyphe‘’. Sociologie politique d’un basculement de l’Etat légal à l’Etat de Droit (1962-2022)».
Dans le document, Yoro Dia fait savoir que «le Sénégal a été l’une des rares exceptions démocratiques en Afrique. Exception démocratique quand il demeura un ilot de démocratie et de multipartisme dans l’océan des dictatures et des partis uniques, des indépendances à la première vague démocratique issue des conférences nationales et de la conférence de la Baule ».
Pour le désormais homme de confiance du Président Macky Sall, «le retour du Printemps des coups d’Etat en Afrique de l’Ouest dont le pays semble être à l’abri grâce à l’alternance devenue la respiration démocratique confirme ce statut d’exception. Les deux poumons de l’exception sénégalaise seront Senghor et Wade. De la crise de 1962 aux Législatives de juillet 2022, l’Etat sera confronté à plusieurs crises et mutations politiques économiques et sociales mais comme le roseau, il plie souvent mais ne rompt pas, mettant ainsi le pays à l’abri de tout changement anticonstitutionnel. Si l’Etat a été à la hauteur sur le plan politique, on ne peut dire la même chose sur le plan économique. Le Sénégal n’a pas beaucoup capitalisé sur son avantage absolu qu’est sa stabilité politique et son système démocratique pour se concentrer sur la question économique qui a été souvent sous traitée aux institutions de Bretton Woods, à cause d’une démocratie de Sisyphe qui enferme le pays à un éternel recommencement, à un éternel retour sur la question électoral depuis 1983».
«L’ETAT LEGAL EST EN TRAIN DE BASCULER DE FAÇON IRREVERSIBLE VERS L’ETAT DE DROIT»
Selon le porte-parole de la Présidence de la République, «les alternances de 2000 et 2012 qui ont fini de prouver la fiabilité de notre système électoral et la qualité de notre administration capable de gérer une transition entre ère socialiste de 40 ans et celle libérale, en dix jours en 2000, et 6 jours en 2012. Cette démocratie de Sisyphe est due aux dérives de l’Etat légal qui s’appuie sur la loi, la majorité parlementaire pour se donner un avantage politique comme les modifications constitutionnelles du 23 juin 2011 ou les modifications sur le quart bloquant et la suppression de limitation des mandats à la veille de la Présidentielle de 2000. Avec l’Etat de Droit il y a des principes sur lesquels on ne peut plus revenir même si on a la majorité pour le faire. Alors que l’Etat légal se donne des lois, des règles et peut les défaire légalement à condition d’avoir la majorité. Depuis l’alternance 2000, l’Etat légal est en train de basculer de façon irréversible vers l’Etat de Droit malgré un piétinement politique». D’après Yoro Dia, «ce basculement vers l’Etat de Droit est confirmé entre autres par la tendance à la juridicisation des conflits politiques et électoraux en lieu et place des rapports de forces dans la rue que nous avons connus de 1983 à 2000.
Faire dépérir l’Etat légal pour faire émerger l’Etat de Droit nécessite une réforme de l’Etat, surtout de la justice, le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu, et l’Administration. Plus l’Etat de Droit avance, plus la démocratie de Sisyphe recule parce que sur le plan politique, un Etat de Droit est toujours bâti sur des règles consensuelles».
Le Président Macky Sall à Londres
L’équipe de combat du nouveau Premier ministre va assurer les arrières. Le Président Macky Sall s’envole pour Londres avant de se rendre à New York. À Londres, d’après un communiqué de la Présidence, le chef de l’Etat prendra part, ce lundi, aux obsèques de la Reine Elizabeth II. Puis il reprend l’avion pour le pays de l’Oncle Sam afin de participer, du 20 au 23 septembre, à New York, au segment de haut niveau de la 77e session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies et à plusieurs rencontres en marge de l’Assemblée générale, dont un sommet sur l’éducation. Le Président Macky Sall est attendu à Dakar le 24 septembre.
Niasse, Haut représentant du président de la République
Le Président Macky Sall ne laisse pas le secrétaire général de l’Alliance des Forces de Progrès (Afp) prendre sa retraite politique. L’As avait annoncé dans nos éditions précédentes que Moustapha Niasse allait rebondir après son départ de la Présidence de l’Assemblée nationale. C’est désormais chose faite. Le progressiste en chef est nommé Haut représentant du président de la République. Un nouveau poste dans l’architecture institutionnelle du Sénégal. Le désormais ex-directeur de cabinet du président de la République, Mahmoud Saleh, occupe le poste vacant d’Envoyé spécial du président de la République. Il a été occupé pour la première fois par Aminata Touré avant qu’elle rejoigne le Conseil Économique, Social et Environnemental (Cese). Abdoulaye Daouda Diallo devient ministre d’Etat directeur de Cabinet du président de la République. Quant à Cheikh Kanté, il est promu ministre auprès du président de la République, Chargé du Suivi du Pse. Notre billant confrère Yoro Dia va assurer la communication du Palais. Il est nommé ministre, Porte-parole et coordonnateur de la communication de la Présidence de la République. Abdοu Latif Cοulibaly est reconduit ministre secrétaire général du gouvernement.
Du rêve au cauchemar : Abdou Guèye écope 6 mois
La trentaine révolue, Abdou Guèye rêve de devenir millionnaire sans lever le plus petit doigt. Pour arriver à ses fins, il a versé dans l’escroquerie. En vue de bien mener son projet délictuel, il s’est rapproché de Mass Wade pour lui présenter un projet illusoire de vente d'œuvres d'art classées patrimoine historique camerounais. Afin d’obtenir les articles, il a demandé à la partie civile la somme de 14 millions FCFA avant de lui promettre qu’un Américain allait racheter les œuvres. Sans se douter de quoi que ce soit, Mass Wade a versé rubis sur ongle le montant que lui a réclamé le présumé escroc. Mais lorsque ce fut l’échéance, Abdou Guèye a fait savoir à Mass Wade qu'il ne pouvait plus respecter ses engagements, parce qu'il a été dupé par un Sénégalais et un Camerounais. Des explications qui n’ont guère convaincu le plaignant qui a porté plainte contre le sieur Guèye pour escroquerie, à la Division des Investigations Criminelles (Dic). Face au juge du tribunal des flagrants délits de Dakar, le prévenu Abdou Guèye s’est présenté comme fonctionnaire dans une unité rattachée au ministère des Mines. Il a nié les faits qui lui sont reprochés. «Dans cette affaire, je suis aussi une victime. J’ai perdu 32 millions Fcfa dans le projet. J’ai même enclenché une procédure judiciaire contre mes bourreaux à Douala», argue-t-il. Selon le maître des poursuites, le projet n'existe que dans l'imagination du prévenu. Le juge a condamné Abdou Guèye à 6 mois de prison ferme. Il devra également indemniser la partie civile à hauteur de 15 millions 650 mille francs.
Le Cesti fortement représenté dans le Gouvernement
Avec l’arrivée du Dr Yoro Dia comme ministre, porte-parole et coordonnateur de la Communication de la Présidence, le Cesti fait son entrée fracassante dans le gouvernement d’autant qu’il y retrouve son ainé Latif Coulibaly et un autre cadet cestien Aliou Sow. Ils vont désormais toiser les enfants de troupe représentés par Serigne Mbaye Thiam , Alioune Ndoye et Moustapha Bâ le nouvel argentier du pays. Un repaire de crack.
Me Malick Sall out
Sans doute ils vont tous être recasés bientôt, mais en attendant , il faut dire que le garde des sceaux n’est pas sorti indemne de son bras de fer avec Farba Ngom dont la loyauté au président Sall est légendaire. L’entourage de Malick Sall le soupçonne d’ailleurs à raison d’avoir réussi à faire nommer Me Moussa Bocar Thiam au détriment de Me Malick Sall qui commençait à pousser des ailes. En tout cas, il faut dire qu’avec la nouvelle donne, le Pm Amadou Ba a toutes les cartes en main. Il n’aura aucun enquiquineur dans son équipe pus qu’il est désormais en phase avec Mame Mbaye Niang. Hott et Add ayant quitté le gouvernement, il peut dérouler tranquillement.
Macky Sall «sanctionne» Keur Massar
Le Président Macky Sall n'a pas été tendre avec le département de Keur Massar, dans le nouveau gouvernement. Les ministres Amadou Hott et Aminata Assome Diatta ont été remerciés malgré les efforts consentis politiquement dans la commune. Il faut dire que le chef de l'État n'a pas aimé les divisions des responsables de la mouvance présidentielle dans cette localité, qui n'ont pas su faire bloc derrière Aminata Assomme Diatta qui a été choisie par le chef de l'Etat. À cela, s'ajoutent les nombreux investissements comme le Progep 2 pour lutter contre les inondations et la construction de l’autopont pour venir à bout de l'embouteillage, qui n'ont pas été payants. Excepté la commune de Malika, Benno Bokk Yaakaar a perdu toutes les autres communes. Un désaveu confirmé lors des dernières Législatives. Ainsi le Président Sall n'a-t-il pas reconduit les ministres de Keur Massar.
Un étudiant sénégalais arrêté à l’aéroport de Tunis
La nouvelle est devenue virale sur les réseaux sociaux. Un compatriote qui a voyagé à bord de la compagnie Tunisair est en détention à l'aéroport de Tunis, depuis maintenant quatre jours. Les autorités policières de la Tunisie n’ont même pas daigné aviser les autorités consulaires du Sénégal ou la famille du mis en cause. Pire, dans un premier temps, elles ont fait savoir aux proches de l’étudiant qu’il n’y avait aucun Sénégalais en détention à l’aéroport, avant d’avouer que notre compatriote est en détention à l'aéroport de Tunis parce qu'il aurait agressé un policier. Finalement, le dossier est bien suivi par les autorités consulaires qui espèrent faire libérer notre compatriote.
Thierno Alassane Sall dénonce l’arrêté du Préfet de Dakar
Le leader de la République des Valeurs dans le concert de dénonciations de l’interdiction du grand concert musical panafricain pour la limitation à deux mandats. Le parlementaire se demande en quoi un concert, organisé dans un lieu fermé et sécurisé comme l’hôtel Radisson, peut attenter à l'ordre public. Au-delà de l'entorse arbitraire et illégale à la liberté d'expression, regrette le député, cette interdiction en dit long sur les intentions de Macky Sall concernant un 3e mandat.
Abus de confiance sur 1,744 million
Le commerçant A. Kandji, âgé de 22 ans et habitant Hann Plage, est en train de méditer sur son sort à Rebeuss. Il est envoyé en prison pour abus de confiance portant sur 01,744 million Fcfa au préjudice de la dame S. Manga. Cette dernière qui devait recevoir de l’argent en provenance du Maroc, ne disposait pas de compte Orange Money. Elle a fait appel au commerçant A. Kandji pour qu’il retire l’argent. Mais contre toute attente, le commerçant empoche l’argent et l’utilise à des fins personnelles. Il donne des rendez-vous depuis juillet à la dame sans honorer ses engagements. Ayant marre des mensonges du commerçant, S. Manga se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre le mis en cause. Ce dernier confie aux enquêteurs qu’il s’agissait d’un prêt avant de passer aux aveux. Il sollicite un moratoire que la victime refuse de lui accorder. Le commerçant est alors placé en garde à vue avant d’être déféré au parquet pour abus de confiance
Le Directeur général de la société Savaré en prison
La dame Kh. Dieng regrette d’avoir fait connaissance avec le trio I. Savaré, M. Sabaly et M. Sow, un agent d’une banque de la place. Voulant un financement pour augmenter ses revenus, Kh. Dieng s’en est ouverte à I. Savaré et M. Sabaly de la société Sencred et l’agent de banque M. Sow. Le trio a demandé à la victime qui cherchait un financement de 30 millions de déposer la moitié de la somme, c’est-à-dire 15 millions. Kh. Dieng qui voulait concrétiser son projet n’a pas hésité à débourser la somme réclamée. Elle devait rembourser 03,500 millions de francs tous les dix mois. Mais I. Savaré et compagnie ont floué Kh. Dieng à qui ils ont remis un chèque sans provisions de 30 millions. Se sentant bernée, elle réclame à I. Savaré la restitution de son argent. Et bonjour les dégâts. Car le Directeur général de la société Savaré lui a signifié qu’il est dans l’impossibilité de lui restituer séance tenante son argent. La victime se rend alors à la Division des investigations criminelles (Dic) pour porter plainte contre les mis en cause. Et le Directeur de la société Savaré qui avait bénéficié d’une liberté provisoire est passé aux aveux. Il soutient avoir commencé les démarches pour l’obtention des financements. Mais il a buté, dit-il, sur l’interdiction d’exercice de sa société par le ministère des Finances et du Budget. Des allégations qui ne vont guère convaincre les hommes du Commissaire Adramé Sarr qui vont placer en garde à vue I. Savaré et son épouse M. Sabaly et M. Sow avant de les déférer au parquet pour abus de confiance.
Aly Mané clash Serigne Mbaye Thiam
La publication de la liste des membres du gouvernement a créé des frustrations dans les rangs du Parti socialiste. Le député et président du Conseil départemental de Nioro, Aly Mané, dénonce dans Dakaractu la reconduction du ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Serigne Mbaye Thiam. Selon lui, la solidarité et la justice sociales devaient pousser le parti à choisir un autre responsable. Il fustige le fait que depuis dix ans, Serigne Mbaye Thiam s’agrippe aux privilèges, mais reste indifférent aux besoins du parti. Aly Mané précise d’ailleurs que depuis dix ans, ils sont ensemble dans le département de Nioro, mais Serigne Mbaye Thiam n’a jamais eu le courage de se présenter à une élection, encore moins de soutenir un maire socialiste de la région de Kaolack. A l’en croire, le ministre de l’Eau et de l’Assainissement n’est là que pour sa propre personne. Il invite le parti à se prononcer sur cette situation qui ne peut plus continuer. Le responsable socialiste pense qu’il est temps de renouveler les membres du gouvernement et de redéfinir les termes du compagnonnage avec le Président Macky Sall.
Arrestation d’un voleur multirécidiviste
Le soudeur métallique M.Hanne est un multirécidiviste. Condamné à deux reprises pour vol, le bonhomme ne veut pas changer de comportement. Habitant à Pikine Benne Tally, M. Hanne a été surpris dans une maison en train de dérober des rouleaux de fils électriques et des cartons de carreaux. Pourtant, il avait à plusieurs reprises réussi à voler du matériel dans ce site d’une société de la place. D’ailleurs la propriétaire, A. Sall, avait déjà déposé une plainte à la Dic. Son modus operandi sera découvert par le vigile de la société qui a mis fin aux agissements de M. Hanne. Il est conduit à la Dic où il reconnaît sans ambages les faits. Il brade les fils électriques au marché Alizé et les carreaux à Grand Dakar. Le mis en cause est placé en garde à vue. Il sera déféré au parquet pour vol avec effraction commis la nuit et recel.
ASSEMBLEE NATIONALE, SIX SUPPLEANTS INSTALLES PROCHAINEMENT
Une semaine après l’installation de la 14e Législature, l’Assemblée nationale va enregistrer l’arrivée de nouveaux membres. Il s’agit des remplaçants des députés appelés par le président Macky Sall dans le gouvernement Amadou Ba 1
Dans la foulée de la formation d’un nouveau Gouvernement, ce week-end, des députés nouvellement élus, devenus ministres, devront quitter l’Assemblée nationale, en vertu du principe de la séparation des pouvoirs. En effet, pas moins de six suppléants, tous membres de la majorité, seront installés à l’Hémicycle dès la prochaine session.
Une semaine après l’installation de la 14e Législature, l’Assemblée nationale va enregistrer l’arrivée de nouveaux membres. Il s’agit des remplaçants des députés appelés par le Président Macky Sall dans le gouvernement Amadou Ba 1. Il s’agit, en effet, de Yoro Sow, enseignant de formation, qui remplace Aly Ngouille Ndiaye, nommé Ministre de l’Agriculture, de l’Equipement rural et de la Souveraineté alimentaire. Directeur des ressources humaines (Drh), Demba Ba va, de son côté, prendre le siège de son titulaire sur la liste départementale de Podor, Abdoulaye Daouda Diallo, nommé Directeur de Cabinet du Président de la République.
A Kaffrine, c’est le socialiste Abdoulaye Wilane qui va signer son retour à l’hémicycle, à la place d’Abdoulaye Seydou Sow, maintenu à la tête du département de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.
Elue députée sur la liste départementale Bby de Diourbel, puis nommée Ministre de la Femme, de la Famille et de la protection des enfants, Fatou Diané sera remplacée par l’institutrice Dior Mbengue.
Sur la liste nationale proportionnelle, c’est Abdoulaye Diagne, Coordonnateur du Mouvement national des élèves et étudiants républicains (Meer), qui s’adjuge le siège d’Amadou Ba, promu à la tête de la Primature.
Quant à Maïmouna Séne, opératrice économique, elle devra prendre la place du Ministre Mariama Sarr. Cette dernière reste dans le gouvernement, même si elle a changé de département.
Ces membres du gouvernement, ainsi que tous les autres députés frappés par l’incompatibilité (Mademba Bitèye, directeur de la Senelec, Amadou Mame Diop de la Sapco, entre autres), ont jusqu’à ce lundi, à minuit, pour démissionner, comme le stipulent la loi électorale et le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale.
Mais du côté de la majorité, toutes ces hypothèses ont été prises en compte dans leur démarche. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Ministre Abdoulaye Seydou Sow dans l’émission ‘’Jakarlo’’ sur la Tfm, vendredi, soit à la veille de la formation du nouveau gouvernement. « Nous avions anticipé sur tout ça, en invitant à notre séminaire de formation des nouveaux députés, les 10 et 11 septembre dernier, au moins trois à quatre suppléants. C’était pour éviter de leur faire des formations à part une fois qu’ils seraient installés », avait-il indiqué.
A noter, par ailleurs, que dans l’actuelle Législature, il y a au moins deux membres qui ont récemment siégé au Conseil des Ministres. Il s’agit d’Abdoulaye Diouf Sarr, débarqué, fin mai dernier, du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans la foulée de l’affaire des 11 bébés de Tivaouane. Sa successeuse, Dr. Marie Khemesse Ngom Ndiaye, est maintenue au poste. Mais l’ancien maire de Yoff est élu premier vice-président de l’Assemblée nationale.
L’ancien ministre Oumar Youm, lui, dirige désormais le groupe parlementaire de la coalition ‘’Benno bokk yaakaar’’ (Bby).
LA NOMINATION DU PM ET LA FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT A LA UNE DE LA REVUE DE PRESSE DE ZIK FM CE LUNDI
Les quotidiens parus ce lundi 19 septembre 2022 commentent dans leur ensemble, la nomination de Amadou Ba au poste de premier ministre et la formation du nouveau gouvernement composé 38 portefeuilles dont 8 femmes et 8 jeunes.
Les quotidiens parus ce lundi 19 septembre 2022 commentent dans leur ensemble, la nomination de Amadou Ba au poste de premier ministre et la formation du nouveau gouvernement composé 38 portefeuilles dont 8 femmes et 8 jeunes. Ecoutez le résumé de l'actualité présenté par Fabrice Nguéma sur la Zik Fm.
LA POSITION AFFICHÉE PAR ALASSANE SECK DE LA LSDH
Alassane Seck comprend la révolte d’Aminata Touré. Tête de liste nationale de BBY, elle s’attendait à être propulsée au perchoir de l’Assemblée nationale.
Alassane Seck comprend la révolte d’Aminata Touré. Tête de liste nationale de BBY, elle s’attendait à être propulsée au perchoir de l’Assemblée nationale. Le maire de Richard-Toll, Dr Amadou Mame Diop, choix du président Macky Sall, l’a coiffée au poteau.
L’invité du JDD explique : « En 2014, quand on l’a évincée du poste de Premier ministre, j’étais choqué. Le prétexte était qu’elle n’avait pas gagné dans son fief de Grand-Yoff. Pour moi, ce n’était pas un argument. Je connais des membres du gouvernement qui n’avaient pas gagné et qui étaient restés. C’était une façon de la faire partir. »
Mais, il estime que « le plus grave, c’est la deuxième fois, au Conseil économique, social et environnemental (CESE). Où elle a fait à peine huit mois (avant) d’être destituée. En contrepartie, la personne (Idrissa Seck) qui a été prise n’était pas forcément la meilleure formule. » Pour lui, « c’était la deuxième trahison. »
« Celle de trop, c’est celle-là, a-t-il poursuivi. Il fallait attendre le jour du vote, le 12 septembre, pour qu’elle (Aminata Touré) sache qu’elle n’était pas (la candidate). Pour moi, c’est un manque de respect notoire. Parce que tout le monde disait que c’était acquis, pour une fois, il y aura une femme présidente de l’Assemblée nationale. Elle a été tête de liste nationale, elle a travaillé et parcouru des milliers de kilomètres. Pour moi, cela aurait été plus simple, de lui dire, ‘’tu ne pourras pas être candidate’’ mais attendre 10 minutes avant le démarrage du vote, c’est très (très) frustrant ».
Le membre de la société civile, rappelant qu’à chaque fois, Aminata Touré a été remplacée par des hommes, a conclu que ce sont « les femmes qui trinquent à la place des hommes ».