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20 juin 2025
PAR Jean Pierre Corréa
CHRONIQUE DES TEMPS RÉVOLUS
Comment redonner envie aux Sénégalais d’être dans le « temps du monde » et dans la véritable action politique qui libère et n’asservit point ? Doit-on se résoudre à penser que ces temps dont révolus ?
Tant de vanités politiques sont navrantes et désespérantes pour le futur de notre Sénégal, embourbé dans un brouhaha verbal qui n’arrive pas à masquer le vide sidéral des propositions de nos hommes politiques, confortablement avachis dans le confort des injures, des mensonges, des manipulations et des argumentaires populistes qui les confortent dans le monde virtuel des réseaux sociaux où ils étalent avec une indécente fierté, toutes leurs carences.
Nombreux sont les Sénégalais qui sont restés abasourdis et médusés par le triste et cocasse épisode des listes erronées, confectionnées autant par BBY que par YAW, qui signalait le niveau d’amateurisme et le manque de concentration nécessaire pour briguer les suffrages des citoyens et leur demander de leur confier « les clés du camion ». Nous qui pensions qu’ils étaient concentrés, tendus comme des arcs, vers les problèmes qui assaillent les Sénégalais, qui ont noms chômage des jeunes, immigration des mêmes, vie chère, inondations, situation géopolitique hasardeuse, valorisation de nos richesses minières en gestation, et que nous nous attendions qu’ils se fassent des cheveux blancs, et bien, pas du tout, notre classe politique n’était au travail que pour se faire des croc-en – jambes et aiguiser les couteaux de la traîtrise, et finir penauds devant la triste réalité de leur manque absolu de vision et d’objectifs populaires. Cette campagne électorale pour nos législatives, malgré les enjeux déterminants pour l’avenir politique, économique et institutionnel de notre pays, commençait dans la légèreté, avant d’aller chercher les seuls arguments dans la violence électorale, que nous savons si bien étaler avec une vulgaire gourmandise à la Une de nos journaux en manque de clairvoyance.
C’est au milieu de cette apathie qui nous détournait des agissements irresponsables de notre personnel politique, que jaillit, comme un électrochoc pour moi, la lettre de démission de Serigne Mansour Sy (SMS) Djamil de la coalition YAW, adressée à Khalifa Sall, et qui symbolisait dans son propos, la légèreté avec laquelle l’avenir et l’importance d’un nouveau parlement avaient été envisagés.
Grande histoire politique au Sénégal et choisir les petites histoires
La stature incontestable de Serigne Mansour Sy Djamil, certes interpelle et nous convoque vers l’évidence que décidemment l’on ne sait plus de quoi on parle, mais nous commande de reconnaître que l’homme a participé à l’écriture de notre grande histoire politique du Sénégal, du Pai, à la FEANF jusqu’à sa vice-présidence à l’Assemblée Nationale, en passant par son rôle dans ce qui constitue le « Graal » de notre vision politique récente, j’ai nommé « Les Assises nationales ». Précipiter un tel homme dans « les petites histoires » de notre marigot fangeux de notre classe politique, relevait de la faute de goût, et signait un changement d’époque, marquant l’absence de vision des hommes qui se piquent de nous gouverner.
SMS y avait pourtant cru, du haut de son bagage politique, et il l’assène avec clarté et sans fioritures : « Tel était notre défi. Et, à ce propos la fameuse réflexion de Jean Jaurès est d’une extraordinaire actualité : « Partir du réel pour aller à son idéal ». Mais, ce que le réel nous révèle tristement est le nombre astronomique des candidats de Yewwi Askan Wi qui traduit le désir de chaque parti ou mouvement de la coalition d’avoir le maximum de députés. Devant un tel agenda, il serait illusoire de faire appel à un don de soi, d’oubli de soi et d’abnégation. On peut faire appel à ces concepts, la main sur le cœur par pure charité. Les prochaines élections législatives n’auront de sens que lorsqu’elles seront des jalons dans l’exercice d’un pouvoir accompli pour des millions de personnes. Leur but devient le mouvement populaire lui-même. Ce mouvement sortira-t-il plus instruit, plus puissant ? Pourra-t-il investir les lieux de décisions en redéfinissant le mandat de l’élu devant chaque problème ? » Dans le brouhaha politique d’aujourd’hui, répondre à ces questionnements cruciaux devient « mission impossible et charabia pour nombre d’entre eux ».
Pointant la disqualification de la liste nationale du fait de l’amateurisme des personnes chargées de l’établissement des listes des candidats de la coalition YAW, compte tenu de cette situation qui relève d’une injustice gratuite à l’endroit de ses militants, situation condamnée par de nombreux Sénégalais, Serigne Mansour Sy Djamil a décidé de démissionner de la coalition Yéwi Askan Wi, et de continuer la réflexion pour jouer pleinement le rôle que le peuple sénégalais, préoccupé d’avenir et de solutions pérennes, attend de lui et d’authentiques hommes politiques.
La philosophie des Assises nationales chevillée à ses engagements politiques
Déjà en 2008, répondant à l’appel des millions de Sénégalais, il avait adhéré à cette enthousiasmante mission populaire. Il avait appelé à « organiser à l’échelle du pays, un débat franc, ouvert et constructif sur les grands choix qui président à notre destin, débat sur les orientations stratégiques de notre développement, débat sur les Lois et règlements dont devrait se doter le Pays, débat sur la société dans laquelle nous vivons, comment la transformer conformément aux conditions objectives du Sénégal et compte tenu du caractère de notre époque ? Pour quel objectif ? Qui doit s’unir à qui et comment ? Quelle part de responsabilité revient aux forces du progrès ? Sur quelles valeurs, cette société doit-elle reposer ? »
Il précise aujourd’hui : « un régime est à l’agonie – dirait Montesquieu dans l’Esprit des Lois – quand on n’y entend plus le bruit d’aucun conflit, sinon celui pitoyable des petites ambitions et des grands appétits. »
Il appelait le pouvoir d’alors à une participation plus sereine, plus argumentée, plus assumée et plus consciente de son rôle de pouvoir public et de l’avantage qu’il peut tirer d’un échange fructueux avec des personnalités respectables et respectée, qui n’ont rien à prouver et dont le seul souci est, en participant aux Assises nationales, d’être encore une fois, utiles à leur pays. SMS questionnait et s’inquiétait alors en écrivant : « C’est la seule réponse qui convient à une situation où le sol de notre pays tremble et s’affaisse ; et ce qui commence à s’effondrer n’est rien moins que notre identité de sénégalais. Cette incertaine et fuyante identité d’une Nation qui se construit et qui hante notre désarroi devant l’insouciance d’une génération vidée d’intériorité, de dignité, dépourvue d’éthique, au cœur presque inhabité, engloutie corps et âme dans cette étrange descente aux abîmes qu’il convient de conjurer maintenant plus que jamais ».
Où est l’esprit du 23 Juin 2011 ?
Le 23 juin 2011 a marqué l’histoire de notre Sénégal, rebattu les cartes que les hommes et femmes politiques avaient habitude de manipuler et de distribuer, et bouleversé le sentiment et les engagements citoyens de nos compatriotes, leur faisant brutalement prendre conscience de leur si important pouvoir. Nous avons collectivement découvert que la démocratie était populaire, ce qui tout compte fait, a les allures rafraîchissantes d’un pléonasme. Les Sénégalais ont partagé la certitude que ce pays avait en son tréfonds des formidables capacités d’endurance, et avait encore envie d’espérer et de croire au combat du bien-être et du développement…et de la dignité. Les discours incantatoires, les propos populistes d’une opposition « y’a qu’à…faut qu’on » et la communication en 3D ne suffisent pas. Ce que le peuple a exigé le 23 juin n’a pas disparu. Il sait ce qu’il veut, le peuple. Les « Trains futuristes », les « projets hollywoodiens de Diamniadio en 3D », tout ça, il connaît, il sait que c’est possible, il le voit partout dans le monde à travers les tablettes et smartphones connectés. Il n’en rêve même plus. Le peuple, ce qu’il veut voir, c’est si ses épidermiques exigences de 2011, et qui s’appelaient rupture, dignité retrouvée, respect, humilité, combat pour éradiquer la pauvreté, besoins d’éducation, de formation et de rêves à vivre. L’Esprit est encore vivace et déterminé et il se tient encore incandescent au cœur des préoccupations des sénégalais qui souhaitent toujours que ces préoccupations soient aussi celles des hommes politiques que le 23 juin avait projetés, voire catapultés au sommet du pouvoir et dans les attelages brinquebalants d’opposants qui vrombissent à hue et à dia sur d’improbables comptes YouTube.
Où sont passés les hommes politiques de convictions et empathiques ?
Il arrive que l’on pense à des situations que les « moins de 40 ans ne peuvent pas connaître », et qui faisaient la part belle à un campus universitaire bouillonnant d’idées et d’énergies, avec des Bathily, des Savané, des Djibo Kâ, qui avaient un sens prométhéen de leurs engagements. Et c’est encore sous la plume de Serigne Mansour Sy Djamil que nous rencontrons des hommes qui ont donné à la politique sénégalaise ses lettres de noblesse et d’exemplarité à travers toute l’Afrique. Qui pourrait-être le « Sémou Pathé Guèye » de 2022 ? On croit rêver en lisant ces lignes sorties du témoignage posthume rendu à Sémou Pathé par SMS : « J’étais émerveillé par tant de grâce et subjugué par tant d’allure. C’est la première chose dont je me souviens, quand je l’ai rencontré et que nous sommes devenus amis, il y a 38 ans. Il était étincelant, il me donnait l’air de savoir tout sur tout, avait beaucoup lu et peut être beaucoup lu très tôt. Mais il avait en plus cette allure, ce panache, cette façon de ne croire les choses vraies, justes et belles que lorsqu’elles sont dites avec style, un attachement presque religieux à la syntaxe et au bien dire. Il détestait la bêtise et la médiocrité, mais adorait, par-dessus tout l’argument bien construit et bien présenté auquel il n’hésitait pas à adhérer. Pourtant il y avait de la colère chez Sémou. Il y avait de la révolte chez Sémou. Colère et révolte contre un Sénégal qui se couche, un Sénégal qui bégaie, où la parole, oublieuse d’elle-même, ment et ne reflète plus la réalité. Un Sénégal transformé en supermarché où tout s’achète et tout se vend, un Sénégal marqué par la transhumance des intellectuels, des politiques et des religieux, le Sénégal du mensonge, de la ’’déconnexion entre politique et éthique’’, comme il disait. Cependant, sa vie est l’illustration la plus éloquente de la résistance à la vénalité de certains Sénégalais et à l’idéologie de l’ascension sociale à n’importe quel prix. » On croit rêver… Un ange passe…
Bien des patriotes incarnent les mêmes valeurs. Et les plus illustres d’entre eux ne sont autres que Cheikh Anta Diop, Babacar Niang, Mamadou Dia, Charles Guéye, Moctar Diack, Abdoulaye Bathily, Dialo Diop Blondin, Ahmadou Moctar Mbow et bien d’autres. Je me reconnais à travers les valeurs de cette mouvance, son histoire, ses combats. Oui Serigne Mansour Sy Djamil assume cette histoire, sans avoir à faire un tri sélectif intellectuellement confortable mais moralement discutable. La jeunesse sénégalaise gagnerait, à une époque où éthique et politique semblent de plus en plus antinomiques, à revisiter cette histoire et ces valeurs et méditer l’exemple d’un homme – monument comme Sémou Pathé Guéye.
Comment redonner envie aux Sénégalais d’être dans le « temps du monde » et dans la véritable action politique qui libère et n’asservit point ? Doit-on se résoudre à penser que ces temps dont révolus ?
L’idée d’écarter Serigne Mansour Sy Djamil avec toute cette désinvolture, des pistes de réflexion qui feraient émerger le Sénégal, relève de l’étourderie et de l’absence de sens politique.
On a ce qu’on mérite.
par Abdourahmane Sarr
SOUTIEN À SONKO, OPA SUR YEWWI-WALLU
Soutenir Ousmane Sonko, c’est soutenir l’idée d’une alternative au statu quo, mais pas nécessairement le contenu actuel de l’alternative et son leadership. Wallu n’a pas de programme libéral différent de celui du pouvoir mais ne peut pas le rejoindre
Soutenir Ousmane Sonko, c’est soutenir l’idée d’une alternative au statu quo, mais pas nécessairement le contenu actuel de l’alternative et son leadership. De ce fait, tout en le soutenant, il faut une offre publique d’achat (OPA) sur Yewwi-Wallu qui est la coalition électoraliste compétitive dont le projet alternatif est à clarifier. Dans le jargon financier, une offre publique d’achat (OPA) est une démarche pour la reprise d’une société par une autre qui considère que la société convoitée a plus de valeur que sous la gestion actuelle d’un certain leadership et projet. L’OPA est amicale lorsque le leadership de la société convoitée accepte que sa valeur serait plus importante sous un autre projet. Elle est hostile lorsque la société qui convoite approche directement les actionnaires de la société convoitée pour racheter leurs actions sans l’accord du leadership actuel.
Dans notre champ politique partisan que nous avions souhaité bipolarisé, l’alternative électoralement compétitive face à l’hégémonie de la coalition du pouvoir et son projet du statu quo de dépendance de l'extérieur, c’est Yewwi-Wallu sous le leadership spécifique d’Ousmane Sonko. Ce dernier est soutenu par les militants d’un Sénégal souverain (ou actionnaires de l’idée) que nous souhaitons libéral, patriotique, et progressiste (Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp). Ce libéralisme patriotique et progressiste, un libéralisme de gauche, qui pour nous représente l’alternance doctrinale dont le Sénégal a besoin pour se développer, a été défini dans nos contributions intitulées «SENEXIT : Libéralisme Patriotique ou Socialisme ?» et «ECO et Libéralisme, Relever le défi d’Abdoulaye Wade». Malheureusement, depuis la précampagne, Yewwi a adopté une stratégie populiste et électoraliste qui peut marcher mais avec un projet collectiviste et socialisant depuis les élections locales. Nous avions appelé à clarifier ce projet dans notre contribution intitulée « Ousmane Sonko, dilemme entre Libéralisme et Collectivisme ».
Nous soutenons donc Yewwi-Wallu électoralement, mais recommandons une OPA amicale ou hostile sur le projet qu’il est censé représenter car il n’est pas encore libéral et Wallu n’a pas de programme libéral différent de celui du pouvoir mais ne peut pas le rejoindre. Accepter qu’Ousmane Sonko porte le leadership sur le plan électoraliste et populiste de l’alternative, et soutenir sa coalition aux législatives pour exprimer le désir de changement, n’exclut donc pas une OPA amicale ou hostile sur le projet de Yewwi-Wallu en direction de l’élection présidentielle de 2024.
De ce fait, tous ceux qui veulent une alternative au pouvoir devraient voter pour l’inter-coalition Yewwi-Wallu bien qu’il soit très probable que les libéraux votent la liste nationale Wallu dans les départements où Yewwi porte le drapeau. En effet, les libéraux risquent de voter leur liste nationale dans les départements où Yewwi porte la bannière à cause du dilemme bien connu du prisonnier auquel leurs électeurs avertis feront face. Le dilemme du prisonnier pour ceux qui ne sont pas familiers avec le concept est un problème rencontré par deux prisonniers complices d’un crime pour lequel la police n’a pas assez de preuves et qui faisant l’objet d’interrogatoires séparés décident de collaborer et ne pas avouer leur crime. Si l’un confesse et l’autre non, le premier est libéré et son complice écope d’une peine de 20 ans de prison. La même offre est faite à son complice. Si tous les deux confessent, ils se retrouvent avec 10 ans de prison chacun. Si aucun des deux ne confesse, ils écopent de 5 ans de prison chacun pour un crime de moindre importance au vu des preuves. La meilleure solution est la coopération, ne pas avouer, et prendre 5 ans. Cependant, l’un des prisonniers a un fort incitatif à avouer et se retrouver libre s’il pense que son complice va respecter leur accord en ne confessant pas le crime. Ceci est d’autant plus probable s’il n’y aura pas de représailles de ce dernier sous les barreaux pour 20 ans et que la situation ne se reproduira pas de sitôt. Au final, ils risquent tous les deux d’avouer leur crime.
Dans le cas de l’inter-coalition Yewwi-Wallu, les militants des deux coalitions ont donc intérêt à voter pour leur propre liste nationale là où leur coalition n’est pas tête de file pour maximiser leurs députés surtout si leur allié respecte l’engagement dans les départements qu’il ne dirige pas. Ils ont d’autant plus intérêt à voter leur propre liste nationale s’ils pensent que leur apport ne permettra pas à l’inter-coalition de remporter un département ou que l’allié peut l’emporter sans leur apport au vu des résultats des élections locales. En effet, la coalition au pouvoir a remporté la plupart des départements malgré les divisions dont le poids a été pesé et qui seront moindres aux législatives. Nous nous attendons donc à une victoire de la coalition du pouvoir d’autant plus que la question d’un troisième mandat du président Macky Sall n’est pas encore à l’ordre du jour. Il n’est également pas question de faire dans le populisme de gauche (promesse de réduire les prix ou de renégocier des contrats) ou le populisme de droite conservateur (promesse de criminaliser l’homosexualité dont la pratique ouverte est déjà réprimée par la loi). Il est question pour le Sénégal de poursuivre sa marche jusqu’à la présidentielle pour que le pays et les investisseurs privés nationaux et internationaux ne fassent pas du surplace plus tôt que prévu. Ceci d’autant plus que le président de la République peut reconduire les crédits budgétaires votés en 2022 pour les années 2023 et 2024 et que l’orientation budgétaire pluriannuelle est déjà approuvée. Il est donc surtout question de peser les oppositions au régime avant la présidentielle et de ce point de vue il s’agit principalement de peser Yewwi-Wallu.
Par ailleurs, nous avions noté qu’à la suite d’une victoire de la coalition au pouvoir, le président Macky Sall ou sa majorité pourrait appeler à un référendum avec une seule question : Est-ce que vous souhaiteriez que l’Assemblée que vous avez élue confirme un Premier ministre et un président de la République dans un nouveau régime politique ? Si la réponse est OUI, il pourrait ne pas y avoir de présidentielle au suffrage direct en 2024. Ce serait inacceptable car c’est notre régime présidentiel centralisé où le pouvoir distribue les privilèges et tient la bourse qui permet de gagner des locales et des législatives pour gouverner. Si la réponse est NON, comme elle devrait l’être au nom de l’exigence de respect de la parole donnée, Macky Sall pourrait néanmoins être candidat en 2024 bien que nous en doutions. Si sa candidature est éventuellement validée par le Conseil constitutionnel ou celles de ses dauphins potentiels, ces candidatures devraient avoir en face, non pas la rue principalement, mais un projet alternatif par rapport au bilan et des perspectives de co-construction de notre développement avec l’étranger. C’est le défi de Yewwi-Wallu.
De ce fait, et comme nous l’avons développé ailleurs, il n’est pas souhaitable que le leadership d’Ousmane Sonko soit contesté dans la coalition Yewwi-Wallu par une compétition électoraliste partisane à l’intérieur de cette inter-coalition ou à l’extérieur en direction de la présidentielle de 2024. Même avec les libertés de certains leaders recouvrées du fait d’une réforme du code électoral par le pouvoir ou du fait d’une cohabitation improbable, la priorité de cette inter-coalition, et de toute l’opposition partisane actuelle qui doit la rejoindre, doit être la définition d’un projet alternatif pour la liberté, le patriotisme, et le progrès. A défaut, cette opposition devra faire face à une OPA hostile de forces citoyennes non partisanes pour cette alternative.
Ce projet alternatif à ce que fait le pouvoir n’est actuellement pas représenté dans l’opposition où seul ARR Sénégal résiste encore à la bipolarisation du champ politique partisan. Cependant, AAR Sénégal que nous avions mis dans la catégorie qu’on a appelé les frustrés du pouvoir qui ont élu le pouvoir, était avec le pouvoir, ont un pied dans le pouvoir en la personne d’Idrissa Seck dont ils ont soutenu le projet à la présidentielle de 2019, n’a pas de projet alternatif. Dans la charte de leur contrat de législature figure l’objectif d’un rassemblement de l’opposition pour une alternative et un projet souverain de développement. Ceci après qu’ils se soient pesés sans adhérer à un projet de cette opposition au-delà du refus d’un troisième mandat hypothétique. AAR Sénégal, comme pour Yewwi-Wallu en campagne, n’a que des propositions de mesures de gestion dans le cadre du statu quo du paradigme du pouvoir : c’est-à-dire, le leadership d’état pour notre développement par des lois et règlements ainsi que des plans et options alternatives d’allocations de ressources budgétaires limitées d’un état qui n'a pas les moyens de sa politique y compris sociale. C’est le bilan du pouvoir, croissance et orientation sociale insoutenables par l’endettement extérieur et vulnérables aux chocs. Il n’est pas étonnant que ARR, comme certaines composantes de Yewwi-Wallu également anciens frustrés du pouvoir, aient soutenu le programme d’Idrissa Seck à la présidentielle de 2019 qui ne proposait pas une vision nouvelle. Ce dernier a été cohérent.
Aucune coalition n'a remis en question le système qui est la centralisation constitutionnelle de l'État et de ses plans au plus déconcentrés, ainsi que notre appartenance à une zone monétaire et ses conséquences sur nos possibilités de gestion et de financement de notre développement par un état dirigiste. Yewwi, par le biais de Pastef, ne s’en démarque que sur une seule proposition, l’autonomie monétaire qu’il n’a pas mentionnée en campagne alors que la nouvelle convention de coopération validée par le Parlement français sur notre future monnaie l’ÉCO attend sa ratification par les parlements des pays de l’UEMOA. Dans l’intérim, le FCFA tel qu’on l’a administrativement connu est mort, mais reste inchangé sur le plan pratique et notre pays dans l’UEMOA et la CEDEAO ne changera pas en conséquence quel que soit ce qu’offre l’opposition. Le régime monétaire est du domaine de la loi de même que les prérogatives des collectivités locales.
Nous reviendrons dans une autre contribution sur la nécessité d’un SENEXIT de l’UEMOA si nous voulons prendre notre destin en main avec un patriotisme économique véritable et un projet souverain de développement comme l’appelle AAR de ses vœux. Dans l’intérim, nous appelons à voter pour le leadership spécifique d’Ousmane Sonko et la coalition Yewwi-Wallu pour ce qu’elle pourrait être après les législatives avec un projet partisan de souveraineté nationale assumée mais ouverte sur le monde et progressiste. A défaut, une OPA citoyenne sera nécessaire.
Librement
Dr. Abdourahmane Sarr est président CEFDEL
Moom Sa Bopp Mënël Sa Bopp
LA JEUNESSE, L'AUTRE ENJEU DES LÉGISLATIVES
Emploi, vie chère, relance économique... les promesses s’adressent notamment aux jeunes qui représentent 75 % de la population selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Ils espèrent être la priorité de la prochaine législature
Au Sénégal, c’est la dernière ligne droite dans la campagne avant les élections législatives du 31 juillet. Les candidats parcourent le pays afin de convaincre les électeurs. Emploi, vie chère, relance économique... les promesses s’adressent notamment aux jeunes qui représentent 75 % de la population selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Ils espèrent être la priorité de la prochaine législature.
Ibrahima Diagne plie méticuleusement des jeans qu’il empile sur une table comportant plusieurs étagères. Installé clandestinement sur un trottoir, en face du rond-point Case Bi en banlieue de Dakar, il soigne la présentation de ses articles dans l’espoir d’attirer les passants. Dans un vacarme assourdissant et une atmosphère polluée par les pots d’échappement, le jeune homme, 20 ans, garde le sourire malgré tout. "Il m’arrive de rester deux à trois jours sans voir l'ombre d'un client, même un passant qui fait mine de s’intéresser à mes articles. Les temps sont durs."
Ibrahima, qui a arrêté ses études en classe de 3e au collège, n’a qu’un rêve : aider sa mère, assise juste en face de lui, de l’autre côté de la chaussée, pour vendre des sachets d’eau minérale à 50 francs CFA l’unité. Il espère que les futurs députés de l'Assemblée nationale porteront la voix des jeunes. "Nous sommes oubliés par l’État. On a de grandes difficultés à trouver un emploi stable et digne. Je n'ai rien d'autre à faire que vendre des jeans. J'espère que la prochaine Assemblée va nous aider."
La campagne pour les élections législatives au Sénégal s'est ouverte dans un climat de tensions politiques. La coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, majoritaire à l’Assemblée nationale sortante, veut conserver son leadership afin de permettre au président du Sénégal, Macky Sall, de gouverner sereinement jusqu’à la prochaine présidentielle de 2024. Benno Bokk Yakaar mise sur la jeunesse pour atteindre ses objectifs, avec plus de jeunes investis sur les listes de candidats et un slogan largement diffusé sur des affiches électorales dans les rues de Dakar : "Benno mise sur la jeunesse."
Face à eux, se présente la grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, sous la houlette des principaux opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Néanmoins, les titulaires de leur liste, parmi lesquels les principaux leaders de la coalition, ont été recalés par le conseil constitutionnel pour non-respect de la règle de la parité. Yewwi Askan Wi s'engage ainsi dans ce scrutin amoindrie, avec une liste de suppléants.
Un peu plus loin, au rond-point Case Bi, Alassane Sarr, 22 ans, vient de garer sa moto. Ce conducteur de "tiak tiak" – un livreur et conducteur de taxi-moto en wolof – vient de terminer une livraison. Absorbé par son smartphone, il jette des regards furtifs aux passants en espérant être contacté pour une nouvelle course. Masque chirurgical sous le menton et lunettes transparentes sur la tête, il s’assure que des policiers ne rodent pas dans les parages.
"Il faut que les flics nous laissent tranquilles", demande-t-il. Les conducteurs de "tiak tiak" sont l’une des cibles favorites des agents de la circulation. Roulant souvent sans respecter le code de la route, ils sont régulièrement appréhendés, leur motos confisquées ou leurs revenus soutirés. "Oui, parfois c’est certes de notre faute, on circule sans papiers au complet ou sans casque, mais c’est parce qu’on n’a pas souvent le choix. Que les hommes politiques nous aident à mieux structurer notre métier et à assurer notre sécurité sur la route. Ils ne nous ont pas donné d’emplois. Qu’ils nous aident à protéger celui qui nous fait gagner notre vie. Ils sont élus pour nous", ajoute Alassane.
L'obsession de l’eldorado
En mars 2021, de violentes manifestations avaient éclaté après la convocation d'Ousmane Sonko, le principal opposant, arrivé troisième à la présidentielle de 2019, accusé de viol. Les jeunes étaient alors massivement sortis dans les rues pour réclamer sa libération mais aussi, et surtout, pour réclamer plus de justice sociale et d’emplois. Sévèrement réprimés, ces rassemblements avaient fait 13 morts selon le Mouvement de défense de la démocratie (M2D) et 14 morts selon Amnesty International.
En réponse, le président Macky Sall, dans une adresse exceptionnelle à la nation, avait promis la mise en place de projets au profit des jeunes et des femmes entre 2021 et 2023, pour un montant de 350 milliards de francs CFA (soit 534 millions d’euros).
Plusieurs projets ont par ailleurs été initiés ces dernières années pour insérer davantage les jeunes sur le marché de l'emploi. L'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes (ANPEJ) et la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) sont parmi les structures les plus importantes mises en place pour atteindre cet objectif, avec des résultats mitigés. Le taux de chômage s'élevait à près de 25 % au Sénégal au 4e semestre 2021, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie.
Ibrahima estime n’avoir pas encore vu les fruits de ces politiques. Casquette vissée sur la tête à l’image du rappeur américain 50 Cent, le jeune marchand commence à s’impatienter et a des envies d’ailleurs. "Si vous me voyez, vous remarquez que je suis habillé comme un Américain", plaisante t-il. Son projet est d’obtenir le visa pour les États-Unis. "Je pense sérieusement à quitter le Sénégal. S’il plaît à Dieu, j'irai aux États-Unis, faire fortune là-bas et aider ma maman."
Ce rêve, Ibrahima le partage avec Talla, qui se voit lui, en Europe, dès que possible. Le jeune homme de 25 ans a une licence en marketing et en management, mais n’a pas réussi à trouver de travail. "Cela fait un an que je parcours les offres d’emploi sur LinkedIn sans jamais réussir à avoir ne serait-ce qu’un retour par téléphone ou par mail d’un responsable des ressources humaines. Mes nombreuses demandes d’emploi sont restées sans suite. Dès que l'opportunité se présente je quitte ce pays."
Pour obtenir son billet pour la France ou l’Allemagne, il compte sur les paris sportifs. À la sortie d’une agence de paris à la Médina, un quartier populaire en plein centre de Dakar, il tient un ticket à la main. "Je rentre chez moi m’informer sur les matches qui auront lieu aujourd’hui. Je n’ai aucun espoir envers les hommes politiques. Je n’attends rien d’eux. Ils ont perdu toute ma confiance", précise-t-il avant de s’éclipser, espérant décrocher le jackpot et tenter sa chance sur le Vieux Continent.
Le chômage des femmes
Sous la passerelle de Ouest Foire, un quartier résidentiel de la capitale sénégalaise, une quinzaine de jeunes filles sont assises, stoïques, les yeux dans le vide. Elles se rassemblent ici tous les jours en attendant des offres d’emplois pour femmes de ménage. "Cela fait dix jours que je viens ici quotidiennement en espérant avoir du travail. Cela ne marche pas encore. J’attends toujours", raconte Aissatou, 23 ans.
Le chômage touche beaucoup plus les femmes au Sénégal, avec un taux de 35 % contre 13 % chez les hommes, selon la principale agence de statistiques sur la démographie.
"Nous les femmes, on n’est pas prises en compte par l’État. J’ai quitté mon village et j’espérais avoir des opportunités ici. Je suis désespérée, mais Dieu est grand", rajoute Oulimata, assise juste à côté. La jeune femme qui préfère taire son âge, a abandonné ses études aux portes du baccalauréat. Elle espère que les prochains députés au Parlement se soucieront d’elles. "J’interpelle surtout les femmes qui seront élues. Elles sont nombreuses vu qu’il y a la parité à l’Assemblée nationale. Qu’elles pensent à nous. Nous sommes fatiguées. On veut juste travailler dignement et aider nos familles", conclut Oulimata.
DU MATERIL ELECTORAL DEJA DEPLOYE A LINGUERE
Le département de Linguère a reçu tout le matériel destiné au scrutin des élections législatives du 31 juillet, a indiqué son préfet, Latyr Ndiaye.
Linguère, 27 juil (APS) – Le département de Linguère a reçu tout le matériel destiné au scrutin des élections législatives du 31 juillet, a indiqué son préfet, Latyr Ndiaye.
"On a reçu tout le matériel électoral pour les prochaines élections législatives au complet. Les sous-préfets ont déjà enlevé le matériel qui les concerne et on est à la phase de conditionnement pour les bureaux de vote. La mise en place sera faite entre vendredi et samedi", a-t-il précisé.
S’exprimant dans un entretien accordé à l’APS, le chef de l’exécutif départemental a signalé qu’après leur nomination, les membres des bureaux de vote ont tous été formés.
Il a précisé que la sécurité des bureaux de vote sera assurée par la police pour ce qui concerne la commune de Linguère. La gendarmerie sera déployée sur les autres chefs-lieux de commune et l’armée dans les lieux de vote restants, a-t-il ajouté.
Il a appelé les électeurs à aller retirer les cartes d’électeur qui sont en souffrance dans les commissions de distribution.
Le département de Linguère compte 350 bureaux de vote répartis dans 242 lieux de vote pour un total de 124.921 électeurs inscrits.
LA MEILLEURE MANIERE DE DEMANDER PARDON ETAIT DE REPONDRE A LA JUSTICE
Paul Sankara, frère cadet de Thomas Sankara a réagi à la lettre de demande de pardon de Blaise lue mardi, à Ouagadougou par une délégation du gouvernement ivoirien reçue par le président de la transition burkinabè le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo
Paul Sankara, frère cadet de Thomas Sankara a réagi à la lettre de demande de pardon de Blaise lue mardi, à Ouagadougou par une délégation du gouvernement ivoirien reçue par le président de la transition burkinabè, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba.
« Je crois que la meilleure manière de demander le pardon c’était de répondre à la convocation de la justice, voilà, il a été jugé par contumace ». Affirme-t-il.
De même, relève Paul Sankara : « En même temps, ce n’est pas une façon de dire que nous ne sommes pas pour le pardon, l’unité et la réconciliation. Non, loin s’en faut. C’est la manière, la forme, voilà ce qu’on y met au fond ». S’indigne-t-il.
Paul affirme qu’en envoyant un ministre ivoirien et sa propre fille le représenter, il y a plusieurs questions qui se posent à ce niveau à savoir si réellement Blaise Compaoré est lui-même l’initiateur de la lettre ? S’il est réellement au courant de la lettre ? avant d’ajouter ceci : « Et puis l’idéal aurait quand même été que, même à distance, il fasse une vidéo, ça aurait été plus acceptable ».
Pour finir le frère cadet du feu Sankara déclare ceci : « La question du pardon réside en une question fondamentale, qui a fait quoi à qui ? Parce que jusque-là, c’est des ouvrages, c’est des articles, c’est en 34 ans des films, des documentaires, et que sais-je encore qui ont été faits. Pourquoi nous parlons du triptyque, ce n’est pas un vain slogan « vérité, justice et réconciliation », ce sont les fondements que toute nation utilise et utilisera pour aller de l’avant ».
Pour rappel, Blaise Compaoré, ancien chef d’Etat burkinabé, absent au procès dans l’affaire Thomas Sankara, son prédécesseur assassiné le 15 octobre 1987, a été condamné à la perpétuité.
Quant à Mariam Sankara, l’épouse du défunt Sankara, elle se dit surprise par la demande de pardon de Blaise Compaoré au peuple burkinabè et à la famille de son « ami et frère » Thomas Sankara. "Sincèrement, je me demande si cette lettre vient de Blaise lui-même. Depuis 1987, il a eu l’occasion de demander pardon à maintes reprises. Mais il est resté impassible. Il aurait pu venir au procès reconnaître sa responsabilité et demander pardon mais il n’a rien fait", a-t-elle souligné avant de rappeler ceci : « Lors de son dernier séjour à Ouagadougou, début juillet, il aurait pu s’adresser aux Burkinabè mais non, il n’a rien fait ».
UNE DALLE S'EFFONDRE A LA MEDINA
Au Sénégal, la saison des pluies rime avec effondrements d’immeubles menaçant ruine. À la Médina, un drame vient de se produire.
Au Sénégal, la saison des pluies rime avec effondrements d’immeubles menaçant ruine. À la Médina, un drame vient de se produire.
Une personne de sexe féminin a perdu la vie dans l'effondrement d'une dalle dans une demeure se trouvant à la Rue 39X18 à la Médina. Le préfet, le maire de la Médina ainsi que les pompiers sont actuellement sur les lieux.
Aussi, 4 autres blessés ont aussi été dénombrés. Ils ont été transféré, de même que le corps sans vie, à l’hôpital Abass Ndao.
"Mon fils fait partie des blessés. Ma maman aussii. La victime avait presque échappé. Mais l’autre dalle s’est effondrée sur elle", a indiqué un des occupants de la demeure.
Les pompiers ont dissuadé les occupants de la demeure, à rester sur les lieux, puisqu’elle menace ruine. L'édile Bamba Fall a décidé de stopper sa campagne électorale.
LE CORPS D'IDRISSA GOUDIABY PEUT ENFIN REPOSER
Le parquet de Ziguinchor vient d’autoriser l’inhumation d’Idrissa Goudiaby. Donc, il n’y aura pas une troisième autopsie comme l’aurait souhaité le maître des poursuites.
Le parquet de Ziguinchor vient d’autoriser l’inhumation d’Idrissa Goudiaby. Donc, il n’y aura pas une troisième autopsie comme l’aurait souhaité le maître des poursuites. Décédé le 17 juin dernier lors de la manifestation interdite de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, la première autopsie pratiquée sur le corps de Idrissa Goudiaby avait fait état d’une mort par objet contondant et tranchant. Cependant, la contre-expertise réclamée par la famille du défunt Taximan a révélé autre chose.
Les spécialistes désignés par l’Ordre des médecins informent que « les lésions présentées par monsieur Idrissa Goudiaby sont compatibles avec une mort violente par arme à feu, avec orifice d’entrée endobuccal commissural droite et orifice de sortie massétéro-parotidien droit, responsable d’un choc hémorragique et du décès ». Les médecins ont également fait état de « la réalisation d’un masque facial montre un orifice d’entrée endobuccal et un orifice de sortie massétéro-parotidien droit avec fracas de la mandibule droite et projection postérieure des fragments osseux ».
Ce n’est pas tout parce qu’ils ont signalé « une plaie par arme à feu de gros calibre, tirée à distance (exclure bout portant et bout touchant), à direction antéro-postérieure, à orifice d’entrée endobuccal droit et orifice de sortie massétéro-parotidien ipsilatéral ». La contre-expertise ajoute : « Ces lésions sont responsables des plaies vasculaires et du choc hémorragique suivi d’un arrêt cardiaque. »
Par ailleurs, la famille de la victime va faire à la presse incessamment.
LOUGA ENREGISTRE PRES DE 58% AU BAC
Au total, 3696 parmi les 6419 candidats présentés par la région de Louga (nord) ont été déclarés admis à l’issue de l’examen du baccalauréat, correspondant à un taux de réussite de 57, 58 %
Louga, 27 juil (APS) – Au total, 3696 parmi les 6419 candidats présentés par la région de Louga (nord) ont été déclarés admis à l’issue de l’examen du baccalauréat, correspondant à un taux de réussite de 57, 58 %, a appris l’APS de source académique.
Ces résultats sont de loin meilleurs que ceux de l’année dernière avec un bond de près de 10 points de pourcentage, a notamment souligné la cellule de communication de l’inspection d’académie de Louga.
Quatre candidats ont obtenu la mention Très Bien, 51 la mention Bien et 340 autres la mention Assez bien.
En tout, 6606 candidats étaient inscrits aux épreuves du baccalauréat et 6419 ont effectivement passé l’examen. 86, 88 % de l’effectif étaient inscrits dans les séries littéraires et 13, 12 % dans les séries scientifiques.
LES 3E ET 4E JOURNÉES REPOUSSÉES EN MARS
Un gros ouf de soulagement pour les mondialistes africains. Les deux prochaines journées, 3e et 4e, comptant pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en Côte d’Ivoire, se joueront finalement au mois de mars 2023.
Un gros ouf de soulagement pour les mondialistes africains. Les deux prochaines journées, 3e et 4e, comptant pour les éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) prévue en Côte d’Ivoire, se joueront finalement au mois de mars 2023. Elles étaient initialement programmées pour septembre prochain. Le report vient d’être entériné par la Confédération africaine de football (CAF).
"La préparation pour la Coupe du monde, on ne l’a pas encore commencée. C’est ça la vérité", avait lâché, au terme de la 2e journée, le sélectionneur national des Lions du Sénégal, Aliou Cissé.
Le Maroc a déjà annoncé deux matchs de préparation face au Chili, le 23 septembre, et contre le Paraguay, le 27 du même mois.
Du côté du champion d’Afrique, rien n’est encore officialisé. Mais, en marge des Caf awards 2022, le président de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Me Augustin Senghor, renseignait que le Sénégal est "en pourparlers avec des pays" pour livrer des matchs amicaux suivant le profilage de sa poule (Qatar, Pays Bas et Équateur). C’est des pays asiatiques comme la Corée ou l’Iran. C’est aussi des pays sud-américains comme le Costa Rica".
ACCIDENT GRAVE DANS LE CORTÈGE DE YEWWI-SAINT LOUIS
La caravane de Yewi Askan wi de Saint Louis vient de subir un accident grave sur la route de Mpal, non loin de la vieille ville.
La caravane de Yewi Askan wi de Saint Louis vient de subir un accident grave sur la route de Mpal, non loin de la vieille ville. À en croire les informations obtenues par le correspondant de Emedia à Saint-Louis, plusieurs blessés graves sont enregistrés. Le convoi qui est sur la RN2 attend toujours l’arrivée des secours.