Trois groupes parlementaires
Le député-maire de Thiadiaye, Me Oumar Youm, prend les commandes du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby).Il est secondé par Adji Mergane Kanouté. Quant à la coalition Yewwi Askan wi (Yaw), elle a finalement opté pour un seul groupe parlementaire. Il est dirigé par le N°2 de Pastef, Birame Souley Diop. Il a comme vice-président Cheikh Thioro Mbacké. Le groupe parlementaire Wallu Sénégal est présidé par Mamadou Lamine Thiam et Cheikh Abdou Mbacké devient le vice-président. A noter par ailleurs que les membres du bureau de l’Assemblée nationale seront élus aujourd’hui à partir de 11 h.
Une boutique de multiservice consumée par le feu à la Cité Icotaf 01
Un incendie s’est produit, hier, dans une boutique de multiservice à la Cité Icotaf 01, près de la brioche dorée. Les flammes ont réduit en cendres tout le matériel électronique. On soupçonne un incendie volontaire, car des témoins rapportent avoir vu avant le sinistre un individu suspect dans la pénombre, qui s'affairait autour du magasin. Selon eux, l’individu avait en sa possession une bouteille de diluant, un sachet en plastique ainsi qu'une barre en fer. C’est quelques temps plus tard que l’incendie s’est produit dans la boutique. Et curieusement pendant l'incendie, le magasin était à moitié ouvert. Mais d’aucuns pensent que l'incendie pourrait être causé par un court-circuit électrique, d'autant que la boutique n’est pas aérée. Les Sapeurs-pompiers ont éteint le feu, mais le mal était déjà fait. A noter qu’aucune perte en vie humaine n’a été déplorée. Les pertes sont estimées à 5 millions FCFA.
Hausse du prix du ciment
C’était prévisible. Maintenant, c’est officiel, le prix du ciment a connu une hausse. L’État a cédé devant la pression des cimenteries qui avaient arrêté la production depuis quelques mois, créant ainsi une inflation dans le marché. D’ailleurs, le ciment est devenu introuvable dans les quincailleries. Le ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, Aminata Assome Diatta, a pris un arrêté pour fixer les prix plafond, toutes taxes comprises du ciment type 32.5. Dans la région de Dakar, le prix ex usine de la tonne est de 67 000 F et la tonne pour le prix distributeur est de 73 000 F, soit 3650 F le sac. Pour éviter une hausse non justifiée, la ministre du Commerce demande aux distributeurs de ciment d’afficher les prix fixés.
Les Conseils régionaux de Consommation fixent le prix du ciment…
Restons avec la ministre du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises, Aminata Assome Diatta qui a envoyé des circulaires aux gouverneurs pour une homologation des prix du ciment dans les régions. Les chefs de l’exécutif régional sont invités à tenir des Conseils régionaux de Consommation dans les meilleurs délais pour déterminer les différentiels de transports applicables sur le prix du ciment administré dans leurs régions respectives, suite à l'adoption des prix du ciment par arrêté n° 024750 du 09 septembre 2022. Elle précise dans la note que dans les régions, le prix plafond ex-usine est majoré, d’une part d’un différentiel de transport qui sera déterminé par les conseils régionaux de la consommation et, d’autre part d’une marge bénéficiaire de 3 000 F par tonne.
Des débordements du fleuve Sénégal à Bakel
Les alertes du ministère de l’Eau et de l’Assainissement se confirment. Finalement le fleuve Sénégal a commencé à déborder depuis hier à Bakel. La cote d’alerte de 10 mètres est atteinte à Bakel et des débordements du cours d’eau ont été constatés dans certaines localités de ce département. A Matam, le niveau d’eau de 7,97 mètres, noté également hier, permet de prédire que la côte d’alerte de 8 mètres sera atteinte dans de très courts délais. Face à cette situation, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement invite les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords du fleuve Sénégal, parallèlement aux diligences que l’Etat aura à entreprendre, à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés à ces débordements.
Karim Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne en prison
Abdou Karim Guèye alias Xrum Xaax et Cheikh Oumar Diagne ont été présentés hier au doyen des juges d’instruction après avoir passé le week-end dans le violon du commissariat de central. A l’issue de leur face-à-face avec le juge Diallo, ils sont placés sous mandat de dépôt. Pour rappel, ils sont poursuivis pour diffusion de fausses nouvelles. Ils auraient soutenu que imam Alioune Badara Ndao a été tué par le pouvoir.
Le nouveau navire Niani mis à l'eau
La flotte de la Marine nationale va se renforcer avec la réception très prochainement du navire Niani. En effet, après le Walo en avril 2022, le Niani, deuxième de la série des OPV 58S commandés par le Sénégal auprès des chantiers Piriou, a été mis à l'eau hier à Concarneau. Cela marque une étape importante dans la construction des navires dont le premier sera livré en 2023, renseigne la Marine nationale. Le Niani est un terroir historique du Sénégal qui couvrait les actuelles régions administratives de Kaffrine et Tambacounda.
Gamou de Médina Baye : La police va mobiliser plus de 500 éléments
Cinq cents à 600 éléments du Groupement mobile d’intervention (GMI) de la Police nationale seront déployés à Kaolack lors du Gamou de Médina Baye prévu dans cette ville le 7 octobre prochain, a appris l’Aps lundi du commissaire de police Aliou Ba. «Nous avons prévu 500 à 600 éléments du GMI, en plus des éléments des commissariats de police de Kaolack et de Nioro, pour renforcer la sécurité avant, pendant et après le Gamou de Médina Baye », a promis M. Ba lors d’une réunion de préparation de l’événement religieux. Cinquante éléments de l’Agence d’assistance à la sécurité de proximité seront mis à la disposition du comité d’organisation du Gamou de Médina Baye et des autorités chargées de la sécurité de la région, selon Aliou Ba, chef du commissariat central de police de Kaolack. La réunion de préparation de cet événement commémorant la naissance du Prophète Mohamed (Psl) s’est déroulée sous la présidence du gouverneur de Kaolack, Ousmane Kane. La priorité, c’est la sécurité, a précisé M. Ba. La Gendarmerie nationale va déployer des agents de ses postes et brigades situés dans trois régions, Fatick, Kaffrine et Kaolack, selon son représentant.
Malicounda lance les travaux de son marché hebdomadaire
La commune de Malicounda a lancé hier les travaux de construction de son marché hebdomadaire qui se tiendra désormais tous les dimanches. C'est le 5e louma de la zone sud du département après Thiadiaye, Nguéniène, Sandiara et Ndiaganiao. Ce marché de bétail permettra, selon le maire Maguette Sène, de booster le secteur de l'élevage. Pour rendre le marché attractif, les éleveurs etla mairie ont décidé de renforcer la sécurité en y affectant des vigiles. Grâce à sa position géographique (situé au carrefour entre la RN1 et l'autoroute à péage), l'accessibilité est donc facile. Pour le succès du marché, le président des éleveurs du département de Mbour, Gallo Dia, assure que l'infrastructure connaîtra la même réussite que les autres foirails de la zone.
Une crise politique sérieuse
Cette foire d’empoignes à l’Assemblée nationale était prévisible au regard de la tension du champ politique. C’est du moins l’avis d’Alioune Tine, fondateur d’Afrikajom.Il rappelle avoir bien alerté après les élections législatives en demandant au Président Macky Sall de parler aux leaders de l’opposition pour nettoyer les mines et autres bombes à retardement qui polluent le champ politique. Car, dit-il, tous les candidats présidentiables voient leurs carrières politiques menacées par la justice. Selon M. Tine, l’opposition qui frappe à la porte du pouvoir n’est pas tout à fait certaine de participer à l’élection de 2024. A cela s’ajoute, d’après le président d’Afrikajom, que les Sénégalais refusent de plus en plus le 3e mandat. «Le Président Macky Sall ne parle pas, mais ses actes politiques sont éloquents. Donc, on est dans un régime global de l’incertitude et de la défiance», analyse M. Tine.
Une crise politique sérieuse (bis)
Restons avec le fondateur d’Afrikajom qui pense que l’image de la présence des gendarmes à l’Assemblée Nationale témoigne d’une crise politique sérieuse qui dit l’excessive polarisation et l’excessive défiance politiques. A en croire Alioune Tine, l’image inédite dans les annales, on élit le président de l’Assemblée nationale avec la présence de la gendarmerie à l’intérieur de l’hémicycle, montre que le pays est malade.
Un faux député démasqué à l’Assemblée nationale
Une situation insolite s’est produite hier à l’Assemblée nationale lors de l’installation de la 14e législature. Un individu, la soixantaine révolue et répondant au nom de Coumba Ndoffène Ndiaye, a été exclu de la salle. Il a été pris en flagrant délit par les députés de l’opposition parce qu’il se faisait passer pour un député de la coalition Yewwi Askan Wi. Il a eu le toupet de prendre la parole pour s’adresser à l’hémicycle. La gendarmerie est intervenue pour l’exfiltrer de la salle.
Des chercheurs se familiarisent avec la modélisation du secteur agricole
Vingt-six jeunes chercheurs, spécialistes de diverses disciplines, ont entamé, lundi, à Thiès (ouest), une formation d’une semaine sur la modélisation du secteur agricole, a constaté l’APS. Les bénéficiaires de cette ‘’école d’été’’ viennent d’Allemagne, de la Belgique, du Bénin, du Canada, du Ghana, du Mali et d’autres pays. La formation leur est dispensée au Centre d’études et de recherche sur l’amélioration de l’adaptation à la sècheresse (CERAAS), un démembrement de l’Institut sénégalais de recherche agricole (ISRA). La GIZ, l’organisme public chargé de la coopération allemande, et l’Institut international de recherche sur les cultures des zones tropicales semi-arides (ICRISAT), un partenaire de l’ISRA, y contribuent. Les animateurs de la formation recourent à la modélisation pour faire des projections sur l’évolution du climat et faire en sorte que la production agricole soit adaptée aux données climatiques, dans le but d’arriver à des décisions bien pensées. La modélisation aide à adapter les variétés agricoles et les techniques culturales aux données climatiques. Les engrais et la fertilisation des sols sont également pris en compte. Dans un contexte de changement climatique, les rendements agricoles doivent être étudiés de manière ‘’judicieuse’’, a souligné Aliou Faye, le directeur du CERAAS. ‘’L’Afrique de l’Ouest connaît un taux démographique important de 2,5 à 3 % par an. Au même moment, les terres agricoles, pour différentes raisons, diminuent fortement’’, a-t-il signalé. La ‘’pression urbaine’’, la salinisation des terres, la dégradation des sols et le changement climatique font partie des causes de la réduction des terres destinées à l’agriculture, selon M. Faye. La modélisation aide à tenir compte de tous ces facteurs, que prennent en compte les outils avec lesquels les bénéficiaires de la formation vont se familiariser. ‘’Il est important que les gens [comprennent] comment l’environnement de la production agricole va évoluer’’, a ajouté le directeur du CERAAS, s’attendant à ce que les bénéficiaires de la formation soient en mesure de faire des prévisions correctes en matière agricole. Certains participants ont salué l’interdisciplinarité de la formation, à laquelle contribuent des climatologues, des agronomes, des sociologues et des économistes.
SAMBA DIALLO, MEILLEUR BUTEUR, MEILLEUR JOUEUR UFOA/A U20
Il aura survolé le Tournoi Ufoa/A, qui a pris fin ce dimanche en Mauritanie, avec au bout le sacre des Lionceaux U20 face à la Gambie et une qualification à la prochaine Can
Il aura survolé le Tournoi Ufoa/A, qui a pris fin ce dimanche en Mauritanie, avec au bout le sacre des Lionceaux U20 face à la Gambie et une qualification à la prochaine Can. Samba Diallo, c’est de lui qu’il s’agit, termine meilleur buteur et surtout meilleur joueur de la compétition. Le coach des Lions locaux, Pape Thiaw, apprécie le talent du jeune attaquant.
Pape Thiaw, entraîneur de l’Equipe locale avec qui il vient de se qualifier au prochain Chan 2023 en Algérie, après onze ans d’absence, dit être impressionné par la belle prestation de Samba Diallo au tournoi de l’Ufoa U20 en Mauri¬tanie avec à la clef une qualification du Sénégal à la prochaine Can.
Si toute l’Equipe du Sénégal, avec à sa tête l’entraîneur Ma¬lick Daf, est à féliciter avec cette performance XXL, il faudrait savoir que les projecteurs se sont davantage braqués sur l’ancien pensionnaire de l’Aca¬démie Darou Salam et qui est maintenant sociétaire du Dynamo de Kiev.
Ce dernier a éclaboussé de son talent ce tournoi en raflant tout sur son passage. Désigné homme de la finale, meilleur joueur du tournoi, Samba Diallo a fini meilleur buteur du tournoi avec quatre réalisations. «La prestation de Sam¬ba Diallo m’a beaucoup con¬vaincu. Il a fini meilleur buteur et meilleur joueur avec un niveau très élevé. Chapeau vraiment à lui vu qu’il est resté un bon bout de temps sans jouer. Je félicite l’entraîneur Malick Daf d’avoir misé sur lui», s’exclame au bout fil celui qui a qualifié le Sénégal au Chan, 11 ans après.
Double passeur et buteur contre la Mauritanie en demi-finale du tournoi de l’Ufoa (4-1), Samba Diallo a permis à son équipe de remporter la finale face à la Gambie en étant l’unique buteur de la partie. Des performances qui augurent des lendemains meilleurs pour le capitaine des U20 si l’on s’en tient à l’ancien entraîneur de Niarry Tally.
«Il peut devenir l’attaquant du futur pour le Sénégal. Il a une marge de progression énorme. Il l’a démontré en Youth League. Le Sénégal a une importante relève chez les U20, les U23 et l’Equipe locale. Il faut simplement gérer», argumente l’ancien international de la Génération 2002.
En attendant de pouvoir renforcer davantage son volume de jeu en continuant de s’aguerrir au niveau du Dynamo de Kiev où il a choisi de poursuivre sa carrière professionnelle après la pause forcée imposée par la guerre entre la Russie et l’Ukrai¬ne, Samba Diallo continue de surfer sur la dynamique des performances qu’il a eu à faire au début de sa jeune carrière.
C’est au niveau de l’équipe U17 qu’il avait commencé à taper dans l’œil des techniciens. Vainqueur du tournoi de qualification à la Can de la catégorie, Samba Diallo avait été sélectionné pour le tournoi des moins de 20 ans de la zone B de l’Union des fédérations ouest-africaines (Ufoa). Tapant dans l’œil des dirigeants du Bayern Munich qui l’avaient contacté pour le convaincre de venir rejoindre la Bundesliga après avoir fait forte impression lors d’un match de Youth League où il avait fini deuxième meilleur buteur.
Considéré comme le «futur Sadio Mané» en lui trouvant les mêmes caractéristiques avec le nouveau joueur du Bayern Munich, Samba Diallo sait ce qu’il lui reste du chemin à faire qui n’est autre que de s’inspirer du numéro 10 des Lions qui, à force de travailler pour repousser les limites, est arrivé à se ranger parmi les joueurs de classe mondiale.
Inscrit sur la liste des joueurs du Dynamo Kiev en Europa League, Samba Diallo tient une autre occasion de faire encore étalage de son talent.
L’ADAC REDESSINE L’AVENIR
Face à la mondialisation, au développement des concepts et idéaux comme l’uniformisation, la pensée unique, il est nécessaire de s’interroger sur l’avenir de la diplomatie culturelle, a estimé Thierno Diagne Ba, president de l’Adac
Contribuer à la vulgarisation de la notion de diplomatie culturelle au Sénégal tout en fournissant des recommandations et actions concrètes, ce sont là quelques-uns des objectifs de la table ronde organisée par l’Association des animateurs et conseillers aux affaires culturelles (Adac). Ces professionnels de la culture estiment qu’il est nécessaire de repenser la diplomatie culturelle du Sénégal à l’heure de la mondialisation.
Face à la mondialisation, au développement des concepts et idéaux comme l’uniformisation, la pensée unique, il est nécessaire de s’interroger sur l’avenir de la diplomatie culturelle, a estimé Thierno Diagne Ba, president de l’Association des animateurs et conseillers aux affaires culturelles (Adac).
Convaincu que le Sénégal peut avoir un «soft power» et aller à l’assaut de l’Afrique et du monde, Thierno Diagne Ba juge qu’il faut aussi repenser la culture et réfléchir à l’avenir de cette forme de diplomatie. «Nous avons des attachés aux affaires culturelles mais le plus important pour nous, c’est que l’Etat puisse avoir un programme coordonné, une stratégie bien maitrisée de notre diplomatie culturelle, pour aller à l’assaut du monde et maîtriser cette «soft power» qui est en train d’assaillir le Sénégal», explique-t-il.
Le président de l’Adac informe qu’un plaidoyer sera déposé au niveau de la Présidence et au niveau du ministère des Affaires étrangères car, dit-il, il y a un enjeu de l’heure et les animateurs culturelles et les conseillers aux affaires culturelles ont leur rôle à jouer au niveau des représentations diplomatiques et consulaires.
S’exprimant lors d’une table ronde sur le thème : «Diplomatie culturelle : nouveaux modèles, perspectives et prospectives», vendredi dernier à la Maison de la culture Douta-Seck, Thierno Diagne Ba estime qu’il est nécessaire de repenser la diplomatie culturelle du Sénégal à l’heure de la mondialisation. Même si le Sénégal ne dispose pas d’un solide réseau de diffusion installé aux quatre coins du monde, remarque-t-il, sa diplomatie culturelle a fonctionné de 1960 aux années 1980, à travers des actions itinérantes qui ont accompagné tous les grands voyages officiels du chef de l’Etat.
A l’en croire, cette «soft power» est aujourd’hui au cœur des relations internationales et la culture au cœur de la diplomatie culturelle. Après ce panel, informe-t-il, un rapport de synthèse des discussions comportant des recommandations sera proposé aux autorités compétentes afin de renforcer la diplomatie culturelle du Sénégal.
Une synergie entre les différents ministères
Dans son intervention, l’ambassadeur et poète, Silcarneyni Guèye, qui définit la diplomatie culturelle comme l’expansion de la politique culturelle interne d’un pays en dehors de ses frontières et le «soft power» comme la capacité d’un acteur politique d’influencer indirectement le comportement d’un acteur par des moyens non cohésifs, soutient qu’il faut reformuler le cadre dans lequel la diplomatie culturelle essaie d’évoluer, car les technologies de la communication sont en train de mettre fin aux relations humaines. «Ce n’est pas le ministère des Affaires étrangères et les conseillers culturels venus du ministère de la Culture qui peuvent propager la diplomatie culturelle à travers le monde. Il y a des promoteurs de très bonne volonté qui sont outillés pour vendre le Sénégal à l’extérieur, mais ils se heurtent au fait qu’à l’extérieur, c’est l’ambassade qui représente le Sénégal.
Donc, il faudrait un cadre tout à fait nouveau pour concevoir une nouvelle façon de vendre le Sénégal», explique-t-il tout en faisant l’historique de la diplomatie classique. Abondant dans le même sens, Malick Diouf, Conseiller technique au ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, estime que les conseillers culturels sont importants au niveau des ambassades mais il n’y en a pas assez. A son avis, il faut plus de «synergie» entre les ministères des Affaires étrangères, de la Culture, du Sport, du Tourisme naturellement, si on veut pousser notre diplomatie culturelle à aller de l’avant. Parlant de «mémoire et de discontinuités», le Pr Ibrahima Wane souligne qu’il y a des acquis importants pour la diplomatie culturelle du Sénégal mais malheureusement, se désole-t-il, quand il y a changement de politique où changement de régime, «on change de vie».
Or, explique-t-il, une Nation se construit sur la base d’une succession des acquis. «Le succès du Festival mondial des arts nègres est en grande partie dû à la performance de la diplomatie sénégalaise de l’époque», révèle-t-il. Interpellant l’Adac, le Pr Ibrahima Wane de rappeler que le corps des animateurs et les conseillers culturels a été créé il y a plus de 50 ans et c’était pour accompagner et orienter l’activité culturelle. «Il faut se battre pour que les animateurs et les conseillers soient là où ils doivent être, mais la question fondamentale, c’est la réflexion stratégique de l’Adac parce qu’elle a la particularité d’avoir toutes les générations», a plaidé le Pr Ibrahima Wane.
CHEIKH OUMAR DIAGNE ET ABDOU KARIM GUEYE ADMIS A REBEUSS
Ils ont été arrêtés au lendemain du décès de l’imam Alioune Ndao après avoir laissé entendre que ce dernier aurait été tué par les autorités lors de son hospitalisation au Centre hospitalier universitaire de Fann où il a rendu l’âme.
Au-delà de l’agitation à l’Assemblée, l’actualité judiciaire était aussi fournie. Hier, le juge du deuxième cabinet, qui assure l’intérim du Doyen des juges en vacances, a placé sous mandat de dépôt Pr Cheikh Oumar Diagne et Abdou Karim Guèye pour diffusion de fausses nouvelles.
Ils ont été arrêtés au lendemain du décès de l’imam Alioune Ndao après avoir laissé entendre que ce dernier aurait été tué par les autorités lors de son hospitalisation au Centre hospitalier universitaire de Fann où il a rendu l’âme. Même s’ils ont tenté de repréciser leur pensée, la machine judiciaire a été mise en branle.
Convoqués jeudi à la Division des investigations criminelles (Dic), l’activiste Karim Xrum Xax et le professeur Cheikh Oumar Diagne ont été déférés vendredi, avant de faire l’objet un retour de Parquet le même jour, après que le Parquet a saisi le Doyen des juges.
Il faut savoir que Cheikh Oumar Diagne est en liberté provisoire dans le cadre du dossier qui l’oppose à l’ex-député Djibril War, qui avait porté plainte contre lui pour diffamation et injures.
DÉBUT DE L’HÉMICIRQUE
A peine commencée, la 14ème législature bat déjà le record d’injures. En une journée de travail, le mobilier de l’Assemblée nationale subit les conséquences d’une cohabitation politique. Saccages et bagarres ne vont plus émouvoir le Sénégal à ce rythme
Malick GAYE et Justin GOMIS |
Publication 13/09/2022
A peine commencée, la 14ème législature bat déjà le record d’injures. En une journée de travail, le mobilier de l’Assemblée nationale subit les conséquences d’une cohabitation politique. Saccages et bagarres ne vont plus émouvoir le Sénégal à ce rythme-là. Récit d’une journée très mouvementée !
«Rupture radicale, gravité, engagement !» En déclarant, dimanche passé, sa candidature pour le Perchoir, Barthélemy Dias a usé avec subtilité du champ lexical du mot combat. Un fait prémonitoire, au regard de ce qui s’est passé hier à l’Assemblée nationale. Il fallait en découdre avec la mouvance présidentielle comme pour envoyer un signal à moins de 15 mois de la Présidentielle de 2024. Et ce n’était pas qu’une question de figure de style. Opposition et pouvoir ont usé de pratiques jadis dévolues aux mastodontes de l’arène. Il a fallu l’intervention des députés pour séparer Abass Fall et une dame de la mouvance présidentielle. Les deux députés ont échangé des injures, avant d’en venir aux mains.
L’installation du Bureau, qui devait se tenir à 10 heures, a finalement commencé 3 heures plus tard. Les formalités administratives sont la principale cause de ce retard. Alors que le groupe parlementaire Benno bokk yaakaar avait déposé ses listes, Yewwi askan wi a attendu la dernière minute pour faire acte de sa candidature au Perchoir.
En coulisse, informe-t-on, il fallait faire entendre raison à Ahmed Aïdara. Le député-maire de Guédiawaye a maintenu sa candidature contre la décision de la Conférence des leaders de Yaw.
Après ces impairs, la présidente de séance, Aïda Sow Diawara, a procédé au démarrage des travaux. Le traditionnel appel nominatif a ouvert les travaux. Il faisait 14H 30 mn. C’est Barthélemy Dias qui a ouvert les hostilités. Les enveloppes contenant les bulletins de vote, à peine distribuées, le député-maire de Dakar a saisi la caisse les contenant pour les jeter. C’est le début d’une incom¬préhension générale.
Barth’, qui soutient que par¬mi les députés figurent des analphabètes, propose d’utiliser des bulletins à couleurs. Un acte mal perçu par la mouvance présidentielle, qui réplique par des injures. La situation s’envenime au point que Abass Fall a senti le besoin de lever la main sur une dame. Cet incident clos, l’opposition campe sur sa position.
Cette fois, c’est la présence des minis¬tres, Abdoulaye Daou¬da Diallo et Abdoulaye Sow, qui est jugée illégale. Pour l’opposition, la Constitution interdit ce cumul de fonctions et, par conséquent, ils avaient 8 jours, à compter de la proclamation des résultats, pour se séparer d’un poste. Une position que Me Oumar Youm, le président du groupe parlementaire, assimile à une mauvaise interprétation de la loi. Pour lui, la prise de fonction du député commence le jour de l’installation du Bureau et non celui de la proclamation des résultats. Malgré la volonté de régler le problème, Oumar Youm se heurte à une opposition qui, visiblement, souhaite instaurer un rapport de forces. «Souffrez en silence», a dit Mame Diarra Fam, député de Wallu, d’un ton moqueur.
L’opposition, n’ayant pas pu faire flancher Aïda Sow Diawara, décide de bloquer la marche de l’institution en se regroupant près de la présidente de séance. Injures et jets de sachets d’eau, c’était le spectacle qu’ont offert les députés en ce début de mandature. Ça volait tellement bas que les bagarres ne choquaient plus. Constatant l’impasse, la présidente de séance décide de suspendre la séance avec ces mots : «Je suspends nos travaux pour laisser le temps aux présidents de groupe d’essayer de trouver une solution. Si après une heure, vous ne vous entendez pas, je sécurise le vote et procède à l’installation du président de l’Assemblée.»
Au retour, elle convoque les Forces de l’ordre pour déloger Barth’, Abass Fall, Guy Marius Sagna, Ahmed Aïdara et compagnie. Le spectacle est digne de celui des manifestations non autorisées. Les gendarmes, formant un demi-cercle à partir du Perchoir, avancent et con¬traignent les opposants à regagner leurs places. Le mobilier de l’Hémicycle n’en sortira pas intact. Des dégâts importants ont été constatés. Les débris ont même parfois été utilisés comme armes pour se bagarrer. Et comme pour envoyer un message, Barth’, maîtrisé, dira : «Ahmed, il faut les laisser faire. Ce sera ainsi chaque jour.»
Le vote a eu lieu et celui des autres membres du Bureau se poursuivait le soir. Et naturellement, les membres de l’Inter-coalition Yewwi-Wallu n’ont pas voté et ont constaté la perte de la présidence de l’Assem¬blée. Qui sera plus un terrain de boxe qu’un lieu de débat !
AMADOU MAME DIOP, UN OGRE POLITIQUE SILENCIEUX
Comme un coup de tonnerre, le choix porté sur sa personne, alors que tous les yeux étaient rivés sur Aminata Touré pour la candidature de la coalition Benno Bokk Yaakar au perchoir, a laissé pantois plus d’un.
Comme un coup de tonnerre, le choix porté sur sa personne, alors que tous les yeux étaient rivés sur Aminata Touré pour la candidature de la coalition Benno Bokk Yaakar au perchoir, a laissé pantois plus d’un. Docteur en pharmacie, Amadou Mame Diop draine pourtant une carapace de bête politique depuis 2012, point de départ de son militantisme au sein du parti au pouvoir.
Au-delà de la cacophonie sur fond de pugilat, l’installation d’hier du bureau de l’assemblée nationale a révélé sa première surprise par l’annonce du nom du candidat de la coalition au pouvoir au poste de président du parlement. Hissé au perchoir, au terme d’un vote boycotté par l’inter-coalition Yewwi-Wallu, Amadou Mame Diop est pourtant loin d’être un enfant de chœur.
Entré en politique en 2008, au lancement de l’Alliance pour le progrès (Apr), l’homme s’est très tôt distingué par son sacre aux Législatives de 2012. Elu député cette année coïncidant avec l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, M. Diop entame sa course vers le haut sommet. L’appétit vient en mangeant ! Il est investi de nouveau par Benno aux élections locales de 2014, et devient maire de la commune de Richard Toll. Aux Législatives de 2017, Amadou Mame Diop rempile de nouveau et retourne à l’hémicycle. Le 14 octobre 2020, ce militant de la première heure de l’Apr occupe le poste de président de la Commission de comptabilité et contrôle du budget de l’Assemblée nationale, succédant à la tache au maire de Vélingara.
Au plan sous régional, le maire de Richard Toll officie en tant que vice-président du comité interparlementaire de l’Union économique monétaire ouest africaine. Bénéficiant de la confiance du président, Amadou Mame Diop s’est retrouvé depuis le 7 avril 2021 à la tête de la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco), en remplacement de Aliou Sow.
De son officine de pharmacie au statut de 2ème personnalité de l’Etat
Nouveau président de l’Assemblée nationale et deuxième personnalité de l’Etat, Amadou Mame Diop vient de loin. Docteur en pharmacie à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, le successeur de Moustapha Niasse au perchoir est également titulaire d’un Diplôme d’Etat d’éducateur spécialisé (Dees) en répartition pharmaceutique et de gestion, décroché en France. C’est à la suite de cette consécration qu’il est rentrée au bercail pour installer son officine de pharmacie à Richard Toll. D’ailleurs, selon plusieurs de ses proches, c’est à travers cette activité caractérisée par le contact humain que l’actuel patron du parlement sénégalais aurait commencé à tisser sa toile politique. Les effets des médocs sur les plaies sociales, en quelque sorte !
Par Hamidou ANNE
FELWINE SARR À LA TRACE
Naïssan, le nouvel album de Felwine Sarr, est un itinéraire durant lequel, si on connaît un tant soit peu le musicien, on aperçoit ses obsessions, ses lieux fétiches forgés à l’encre de la poésie, de la politique, de l’histoire et de la spiritualité
J’ai passé le week-end à me délecter de la dernière production de Felwine Sarr. Ni dans le roman, ni dans l’essai encore moins dans les balades poétiques entre les imaginaires africains. Felwine Sarr a sorti un album intitulé Naïssan, larguant ainsi à nouveau les amarres d’une carrière musicale entamée à Orléans au sein du groupe Dolé. La bande de «reggae roots bien métissé» avait sorti deux albums avant de mettre fin à l’aventure au bout de près d’une décennie.
J’ai souvent vu Felwine Sarr en concert, à Dakar, notamment dans la superbe cave de l’hôtel Djoloff ou à Saint-Louis. Je me souviens encore l’avoir vu se produire avec le groupe Daaray Samadhi en 2019, au restaurant La Kora sur l’île de Saint-Louis. Dans cette petite cour, aussi sympathique que charmante, l’espace réduit offre une communion entre le public et les artistes sous le baobab qui orne le lieu.
Dans cet endroit, qui est un de mes favoris de la ville, Felwine Sarr et Mabousso Thiam distillaient des notes d’afro-folk qu’accompagnait la voix délicate de Gnilane. Ces trois étaient plus qu’une famille mais une «confrérie d’âmes en quête», une communauté de tisseurs de liens d’amour à habiller à la nuée d’amants qui peuplaient le public ce soir-là. Comment ne pas penser, en écrivant ces lignes, à Mabousso Thiam qui a voyagé vers l’autre rive ? Comment ne pas se souvenir de cet homme merveilleux, brillant et attachant dont Felwine Sarr nous dit qu’il avait «l’âme solaire». Naïssan est un itinéraire durant lequel, si on connaît un tant soit peu le musicien, on aperçoit ses obsessions, ses élans et ses lieux fétiches forgés à l’encre de la poésie, de la politique, de l’histoire et de la spiritualité. On croise des choses et des destins, des saveurs et des hommes et femmes suggérés- en lien bien sûr avec la pudeur de Felwine Sarr et son ancrage dans les mots de l’âme plus que ceux de la bouche qui dénature, affaiblit et dévitalise ce qui relève des sens et de l’intime.
En écoutant l’album, j’ai rencontré des fantômes et des héros d’ici et d’ailleurs ; des gens auxquels le poète rend hommage avec la justesse qu’impose la concision dans le salut aux morts.
Felwine Sarr nous fait visiter les sépultures des martyrs et des hommes dont le sang a coulé, rendant un quotidien moins habitable mais conférant hardiesse et rage du devenir aux héritiers. Dans le titre Maskhadov, l’artiste prend les autocrates par le col et leur demande s’ils dorment la nuit après leurs sinistres forfaits. Il nous rappelle les drames récents de Vukovar, de Beslan, du Rwanda…Il nous renvoie aux souvenirs du dirigeant tchétchène, Aslan Maskhadov, de Nelson Mandela ou du Lion du Panshir.
La voix de Felwine Sarr nous fait visiter des géographies physiques : Kigali, Dakar, Durham, Pondichéry, Niodior, Orléans ; émotionnelles : guerres, voyages, espoir, jouissance, art, spiritualité. Les textes intimistes rappellent la figure de l’écrivain et du poète dont la puissance littéraire déborde cet album. Il met en musique les imaginaires, l’intime, l’exil, l’amour, la beauté, le dépassement du temps sensible pour ne sacraliser que l’infinitude. Felwine Sarr laisse avec cet album, une nouvelle trace dans son œuvre foisonnante, érudite, métisse et éclectique. La guitare sans cesse accompagne les mots du récit pour forger une mélodie exigeante et savoureuse.
Avec la compagnie du Daaray Samadhi, l’œuvre de Felwine Sarr prend un nouvel envol vers l’Eveil, l’espace suprême où tout disparaît pour ne laisser éclore qu’un soi dépouillé des vanités. J’ai lu tous les livres de Felwine Sarr qui, au fil des années, est devenu un ami précieux pour qui j’ai estime et admiration. Et c’est avec émotion et joie que je découvre son nouveau projet qui s’inscrit dans une œuvre au long cours dont la finalité est la hargne fine de créer dans un chemin spirituel afin de laisser des traces de la rédemption des siens mais aussi de tous ceux qui auront l’imprudence de venir chercher au milieu des sels marins, des rosées des mille collines et des artères des bolongs, des réponses aux questions qui agitent le cœur des hommes. L’artiste chante en français, en anglais, en wolof et en sereer (mes parents pulaar diront qu’il est bien le seul à rendre cette dernière langue poétique). Ces langues disent quelque chose de la maison des humanités que Felwine Sarr vient de fonder pour penser la réparation et l’éveil en commun par-delà des barrières et des passions tristes. L’album Naïssan est une esthétique des liens et des imaginaires, une tentative de plus dans la langue de l’économiste-philosophe-romancier-musicien.
Felwine Sarr sème ainsi de nouvelles graines pour de possibles, de probables et de plausibles réparations des âmes par l’enjambement des frontières afin de faire-monde ensemble. Il laisse des traces et nous invite, nous incite à tatouer ce monde de nos traces pérennes.
J'AI MISÉ SUR LA QUALITÉ POUR BÂTIR UN BON GROUPE
Après avoir réussi un très bon tournoi et sanctionné par un titre de champion de l’UFOA en Mauritanie, le sélectionneur national des U20 se dit satisfait et promet de poursuivre le travail pour relever d’autres défis
Propos recueillis par Youssoupha BA et Mawdo Malick DIOP |
Publication 13/09/2022
Après avoir réussi un très bon tournoi et sanctionné par un titre de champion de l’UFOA en Mauritanie, le sélectionneur national des U20 se dit satisfait et promet de poursuivre le travail pour relever d’autres défis avec en ligne de mire la prochaine CAN en Egypte.
Coach vous venez de remporter le tournoi de L’UFOA et de prendre aussi une revanche sur la Gambie. On peut dire que c’est une double satisfaction ?
Je remercie d’abord tous ceux qui ont contribué à cette belle participation sanctionnée par le titre de champion et la qualification à la prochaine CAN. Il s’agit bien sûr de la Fédération, la direction technique, les joueurs et tout le peuple sénégalais pour leur soutien. Nous avions à cœur de gagner ce tournoi et de prendre notre revanche sur la Gambie. Donc, pour moi, c’est une double satisfaction.
C’était une rencontre très difficile. Est-ce que vous vous attendiez à un tel scénario ?
Nous avions en face de nous une grande équipe. Elle est championne de la zone depuis deux ans. C’est une équipe très constante avec des joueurs très techniques, capables de produire un bon jeu. Elle a beaucoup progressé. C’est pourquoi elle était difficile à manœuvrer. Le Sénégal a présenté une équipe avec des U17 que j’ai depuis deux ans et qui ont grandi pour intégrer les U20. Donc, ceci a permis de mettre techniquement et tactiquement un groupe même s’il y a des choses à améliorer surtout en défense.
Le choix sur certains pros a été d’un grand apport. Est-ce une option au détriment des joueurs locaux ?
Je n’ai pas de préférence sur les pros au détriment des locaux. Pape Demba a signé un contrat après la rencontre contre la Guinée, je crois bien. Samba Latyr a quitté son championnat depuis trois mois à cause de la guerre en Ukraine. Il était en France et quand il est venu au Sénégal, je l’ai approché connaissant sa maturité et son niveau. On a fait l’UFOA en 2017 et le mondial en 2019. Je le considère comme un joueur local puisqu’il ne joue pas avec son club. Donc, encore une fois, je n’ai pas de préférence à ce niveau. Ce qui est important, c’est de gagner et faire des résultats. Mon choix est basé sur la forme et la qualité du joueur.
La qualif en poche. Un autre défi vous attend en Egypte. Comment comptez-vous le relever?
Dans la vie, il y a toujours des défis à relever. Quand j’ai quitté les U17 pour prendre les U20, il y avait un travail important qui m’attendait. On a réussi ce pari en remportant ce tournoi. Maintenant, il faut bien préparer la prochaine compétition continentale. J’espère qu’on a le temps d’en reparler.
Est-ce que le groupe reste ouvert aux autres ou bien vous comptez le maintenir ?
C’est un groupe qui reste ouvert et seule la compétence permet à un joueur de l’intégrer. A partir de maintenant, les joueurs doivent rejoindre leur club et continuer à travailler pour réussir un bon début de saison. Moi, je ne fais pas de cadeau pour la sélection. Ils doivent redoubler d’efforts, augmenter leur niveau de jeu pour mériter leur place en équipe nationale.
En Egypte ce sera une autre compétition. Comment comptez-vous l’aborder?
L’équipe nationale a une porte d’entrée et une porte de sortie. Cela veut dire qu’on va composer avec les meilleurs. On va vers une compétition qui va réunir de très grandes équipes. Tout notre travail sera concentré sur la formation du meilleur groupe possible. Nous allons faire des supervisions pour recruter d’autres joueurs si nécessaire pour réussir un bon tournoi en Egypte. Il s’agit bien évidemment de ceux qui sont constants dans leur club.
Le Sénégal est sur une bonne dynamique de victoires à tous les niveaux de catégorie. Comment pouvez-vous l’expliquer ?
Vous avez raison, le Sénégal est sur une bonne dynamique. Mais ça ne date pas d’aujourd’hui. C’est le résultat du travail entamé depuis des années. Nous avons de très grands joueurs qu’il faut mettre en confiance pour leur permettre de s’améliorer. Ce qui se fait est à encourager, mais il ne faut jamais baisser les bras. Le travail doit se poursuivre à tous les niveaux.
LE PRIX DE LA TONNE DE CIMENT SORTIE D'USINE AUGMENTE DE 5000 FRANCS
Les trois cimenteries (Sococim, Dangoté et Ciments du Sahel) peuvent pousser un ouf de soulagement. L’Etat via le ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises a fixé et homologué ce 09 septembre 2022 les nouveaux prix du ciment.
Le prix du ciment à la tonne -sortie usine- est désormais de 73.000 frs, soit une hausse de 5000 frs. L’etat satisfait ainsi une vieille doléance de deux ans des cimenteries du pays. il entend mettre en place une disposition répressive contre tout distributeur qui n’appliquera pas les nouveaux prix. Les consommateurs sont invités, par la dénonciation des distributeurs véreux, à accompagner l’etat dans la maitrise des prix sur le marché.
Les trois cimenteries (Sococim, Dangoté et Ciments du Sahel) peuvent pousser un ouf de soulagement. L’Etat via le ministère du Commerce et des Petites et Moyennes entreprises a fixé et homologué ce 09 septembre 2022 les nouveaux prix du ciment. Le prix de la tonne sortie usine est désormais fixé à 67.000 frs. Le prix distributeur (prix commerçant) est lui de 73.000 frs. Le prix détail s’établir dorénavant à 3.650 frs le sac. Dans les régions, le ministre Aminata Assome Diatta a indiqué dans son arrêté que « le prix plafond ex-usine, fixé à l’article 1er du présent arrêté est majoré d’une part, d’un différentiel de transport, déterminé par les conseils régionaux de la Consommation et d’autre part, d’une marge bénéficiaire de 3000 frs la tonne ». Le ministre prévient que « les distributeurs de ciment doivent afficher les prix ainsi fixés de façon visible et lisible dans les lieux de vente, conformément à la réglementation en vigueur ».
Mieux, le directeur du Commerce intérieur, Oumar Diallo, joint au téléphone va plus loin en ajoutant que l’Etat ne tolérera aucune spéculation à la hausse du prix du ciment. « L’Etat va mettre en place un dispositif de contrôle et de répression contre tout distributeur véreux qui ne respecte pas le prix homologué de 73.000 frs la tonne et le sac à 3.650 f. Les distributeurs partant du système de libre jeu du marché avaient installé la spéculation car le prix distributeur et le prix au détail n’étaient pas homologués. Désormais non seulement le prix à la tonne sortie usine est homologué, mais le prix distributeur et le prix au détail sont homologué » selon M. Diallo. « Les consommateurs doivent nous aider à traquer les distributeurs véreux. A Dakar le consommateur doit dénoncer tout distributeur qui va vendre la tonne à 75.000 frs parce qu’avec un prix de 73.000 frs la tonne, le distributeur a déjà récupéré les 3000 frs du transport sur la tonne et aura une marge bénéficiaire de 3000 frs sur la même tonne, ce qui lui fait un global de 6000 frs. Non seulement le produit de ce dernier va être saisi, mais il sera vendu au consommateur victime jusqu’ à la satisfaction des besoins de ce dernier. Nous demandons aux consommateurs de nous aider parce que nous serons à leur écoute » ajoute le directeur du Commerce intérieur que nous avons joint au téléphone. Selon Oumar Diallo, tous ceux (les distributeurs) qui ne peuvent pas vendre le ciment aux nouveaux prix doivent laisser ce produit pour commercialiser autre chose.
Une hausse de 5000 frs sur la tonne est la bienvenue pour les cimenteries.
Les cimenteries vont se réjouir de la hausse de 5000 frs sur la tonne, selon le directeur du Commerce intérieur. « Le marché du ciment avait connu une déréglementation depuis quelques temps. Les distributeurs vendaient le prix de la tonne autour de 73.000 frs à 75.000 frs alors que la tonne sortie d’usine tournait autour de 60.000 frs. D’ailleurs seuls les Ciments du Sahel sortaient la tonne à 62.000 frs. Aucune cimenterie n’a jamais vendu à 65.000 frs la tonne sortie d’usine » souligne M. Oumar Diallo. Le directeur du Commerce intérieur note que les trois cimenteries vont pousser un ouf de soulagement parce que depuis deux années elles courent derrière une hausse de 5000 frs. Notre interlocuteur indique que les cimenteries ont connu ces dernières années des pertes considérables. Pour faire face à leurs nombreuses charges, elles ont été contraintes de réduire leurs productions. de ciment pour faire face à leurs énormes charges. Rien que le charbon —une usine comme la Sococim utilise 250.000 tonnes de charbon par an — qui constitue le poste le plus onéreux dans les charges des cimenteries a connu une hausse de 100.000 frs à 400.000 frs la tonne en quelques années. « Comment voulez-vous que les cimenteries ne soient pas étouffées ? » se demande Oumar Diallo. Les trois cimenteries qui sont très dépendantes des matières premières importées du marché international (charbon, clinker, emballage, gypse, pièces de rechange), des matières dont les prix ont flambé en moyenne de plus de 200 % n’en peuvent plus.
En outre, les trois cimenteries ont aussi souffert de la fiscalité agressive mise en place par les régimes de Me Wade (a loi n°2011-20 du 13 décembre 2011), d’instituer une Contribution spéciale sur les produits des mines et carrières (CSMC) arrêtée à 5% sur le prix de la tonne) et de Macky Sall (une taxe spéciale sur le ciment de 3000 F HT/Tonne en 2017. Il s’agit de l’article 22 de la loi des finances 2017 pour financer le programme de 100.000 logements).
VIDEO
MAÎTRE AWA DIÈYE OFFICIELLEMENT INSTALLÉE DANS SES FONCTIONS
Ancienne membre de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), maître Dièye a prêté serment devant ses pairs dans une salle de la Cour suprême remplie
L’avocate maître Awa Dièye a été officiellement installée ce lundi dans ses fonctions de membre du Conseil constitutionnel, a constaté l’APS.
Ancienne membre de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC), Maître Dièye a prêté serment devant ses pairs dans une salle de la Cour suprême remplie.
Sous la supervision du président du Conseil constitutionnel, Mamadou Badio Camara, elle a prononcé la formule consacrée : ’’Je jure de bien fidèlement remplir mes fonctions, de les exercer en toute impartialité et dans le respect de la constitution, de garder le secret des délibérations et des votes, de ne prendre aucune position publique et de ne donner aucune consultation à titre privé sur les questions relevant de la compétence du conseil constitutionnel, et de me conduire en tout comme un digne et loyal magistrat’’.
Dans son discours, le président du Conseil constitutionnel a rappelé que ’’si la plupart des professions judiciaires, notamment celle de juge, sont assujetties, contrairement à d’autres fonctions, pourtant aussi éminentes, à ce rituel séculaire, qui conserve, même sous sa forme laïque, une certaine sacralité dans notre conscience collective, c’est que l’art du juge sera toujours un peu plus qu’un simple métier’’. ’’C’est pourquoi, si la nomination par le président de la République, à qui la Constitution réserve cette attribution, est une condition suffisante pour l’exercice de la plupart des fonctions civiles, pour le juge, elle est une condition préalable’’, a expliqué Mamadou Badio Camara.
A l’en croire, ’’c’est le serment qui fait du juriste un juge, quelle que soit par ailleurs sa compétence. Le juge n’est en effet admis à assumer sa mission qu’après la prestation d’un serment qui l’oblige et qui l’engage. Un serment à compter duquel, ses opinions cessent d’être de simples points de vue doctrinaux pour devenir des décisions’’.
Le président du Conseil constitutionnel a par ailleurs souligné que cette nomination renforce non seulement ‘’la présence féminine au sein de notre institution’’ mais confirme également ‘’la mission de l’avocat en tant qu’acteur essentiel du service public de la justice.’’
Fort de ce constat, il demeure convaincu que le ‘’parcours académique et professionnel sans tâche’’ du nouveau juge constitutionnel l’a ’’bien préparé à assumer’’ sa mission ’’dans un contexte national où les forces centrifuges de tous ordres semblent travailler au délitement des fondements même de notre volonté de vie commune’’. ’’La mission du juge constitutionnel qui consiste à garantir le respect de la Constitution, à veiller à l’équilibre des pouvoirs et à sa dévolution démocratique’’, dit-il, fait de cette institution ’’une cible d’autant plus prisée, que la discrétion et la réserve à laquelle sont astreints ses membres, constituent une aubaine pour tous ceux qui, habités d’une volonté assumée de nuire ou simplement inaptes au jeu démocratique, commentent ses décisions à travers des analyses qui n’ont de juridique que la qualité dont se prévalent leurs auteurs’’. A ce propos, le président Mamadou Badio Camara a invité ses pairs à la préservation de la tradition de sérénité quasi stoïque qui est un aspect important de l’identité professionnelle du juge en général et du juge constitutionnel en particulier.’’