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22 juin 2025
CHEIKH SADIBOU BÂ, UN HANDICAPÉ VISUEL À L'AASAUT DE L'HÉMICYCLE
Malvoyant depuis une dizaine d’années, Cheikh Sadibou Ba (51 ans), candidat malheureux aux dernières Locales, et tête de liste départementale majoritaire à Nioro, veut être porté à l’Assemblée nationale, le 31 juillet prochain
Son profil est assez particulier. Malvoyant depuis une dizaine d’années, Cheikh Sadibou Ba (51 ans), candidat malheureux aux dernières Locales, et tête de liste départementale majoritaire à Nioro, veut être porté à l’Assemblée nationale, le 31 juillet prochain.
Teint noir, taille imposante, lunettes claires bien ajustées avec une écharpe floquée à l’effigie de sa coalition autour du cou, rien n’indique que Cheikh Sadibou Ba alias ‘’Dibeuz’’ traîne un handicap. Très souriant, entouré de ses proches qui lui servent de guide avec ou sans l’aide d’une canne, l’homme de 51 ans a la particularité d’être un malvoyant, qui ambitionne d’être élu député au soir du 31 juillet prochain.
Né le 26 mai 1971 à Médina Sabah, au cœur du Saloum, il excellait dans l’enseignement, métier qu’il a d’ailleurs exercé pendant plusieurs années. Mais, il sera frappé par une cécité qui le conduira à une perte totale de la vue, 10 ans plus tard.
Sur les causes de cette maladie inattendue, l’ancien soldat de la craie et pur produit du mouvement ‘’navetaan’’ évoque des croyances mystiques. Toutefois, il refuse toujours d’y croire. « Certains l’avaient assimilé à une école que j’avais décidé de diriger au moment où personne n’en voulait parce que des croyances mystiques avaient, trente ans auparavant, fait de sorte qu’elle a été fermée. Alors que moi j’ai la foi. Je sais que ce qui m’est arrivé, c’est la volonté divine », se rappelle-t-il.
Reconversion professionnelle
Véritable « cartésien », Cheikh Sadibou Ba rassure que cet état est loin de marquer la fin de sa vie active au sein de la communauté. Ce handicap, il le prend avec philosophie. D’ailleurs, il a fait une reconversion professionnelle pour devenir assistant de direction.
« J’ai été évacué en France pour un traitement, j’ai eu des interventions chirurgicales poussées mais quand je suis devenu complètement aveugle, j’ai été formé pour devenir assistant de direction. Je maîtrise l’outil informatique et les techniques de communication par rapport à l’écriture », confie-t-il, jurant qu’il sait tenir le calendrier et le planning de n’importe quel directeur de société, de n’importe quel ministre.
Candidat malheureux (sorti deuxième) lors des dernières élections locales dans la commune de Médina Sabah, le leader du mouvement ‘’sam sa momeel’’ ne compte jamais abdiquer, même s’ il regrette le choix de ses concitoyens.
« Ma commune a raté véritablement l’histoire parce qu’avec moi, ils pouvaient étonner le monde, ils pouvaient attirer les servies des Nations unies, de l’Unesco, et de tous les organismes qui s’occupent d’inclusion, parce que ce n’est pas fréquent de voir un maire aveugle », confie « Dibeuz », qui soutient, qu’il pouvait être parmi les meilleurs maires du Sénégal malgré la cécité.
Aujourd’hui, il a affûté ses armes politiques sous la bannière de la coalition « Bunt bi ». Son objectif : être un député modèle. « Je veux représenter dignement le département de Nioro et tous les Sénégalais au sein de l’Hémicycle, j’ai passé ma vie à défendre l’être humain », dit-il au « Soleil ».
« Ne pas se cacher derrière le handicap »
Aux handicapés du pays, il lance un appel : « Il faut qu’ils se battent, qu’ils sachent que ce n’est pas facile, c’est à eux de prouver qu’il ne faut pas se cacher derrière le handicap pour, soit se victimiser, soit essayer d’attirer la pitié des populations. Mais, il faut être à la hauteur ». Il pense, tout de même, que la discrimination positive est nécessaire et l’Etat doit en prendre la responsabilité. « Il faut que les partis politiques arrêtent la théorie par rapport à l’inclusion et foncent vers le factuel, la pratique, en mettant en avant ceux qui vivent avec un handicap », plaide-t-il, rappelant qu’il y a, dans la société, des handicapés talentueux qui méritent d’être soutenus pour mettre en œuvre leur talent.
Marié et père de 6 enfants. Parmi eux, les trois dont il n’a jamais vu le visage. Mais Ba ne se plaint pas. « Je pourrais vous décrire physiquement comment ils sont », dit-il, le sourire aux lèvres.
SOIGNER CES MAUX
Les associations membres de la Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie (COABP) réunies à Dakar ont évoqué la nécessité pour ce secteur d’activité de trouver des solutions à la cherté des matières premières
Dakar, 21 juil (APS) – Les associations membres de la Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie (COABP) réunies à Dakar ont évoqué la nécessité pour ce secteur d’activité de trouver des solutions à la cherté des matières premières et à la hausse des prix de leurs produits, dont le pain, a constaté l’APS, jeudi.
‘’Nous avons décidé de nous réunir pour trouver des solutions en accompagnant nos gouvernements’’, a dit Amadou Gaye, le président de la Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS).
La FNBS et d’autres associations réunies dans la capitale sénégalaise pour l’assemblée générale constitutive de la COABP souhaitent contribuer à des politiques agricoles capables de fournir assez de céréales aux boulangers et aux pâtissiers, selon M. Gaye.
La Confédération ouest-africaine de la boulangerie et de la pâtisserie est constituée de boulangers et de pâtissiers de la Côte d’Ivoire, du Bénin, du Burkina Faso, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Mali, du Sénégal et du Togo.
Ces professionnels de la boulangerie et de la pâtisserie souhaitent harmoniser les textes qui encadrent l’exercice de leur profession.
De l’avis du président de la FNBS, les pays concernés doivent procéder à des échanges de céréales utilisées dans ce secteur d’activité. Le Mali et le Sénégal doivent, par exemple, fournir du fonio aux autres pays, le Togo proposer son sorgho aux autres, et la Côte d’Ivoire faire de même avec sa farine de banane, selon Amadou Gaye.
De tels échanges peuvent augmenter le volume commercial entre ces pays et leur permettre de se passer du blé, qui ne pousse que dans les zones où le climat est tempéré, a souligné le président de la FNBS.
En ce qui concerne la hausse des prix du pain au Sénégal, Amadou Gaye affirme qu’elle a été évitée avec une subvention de l’Etat. ‘’Je vous assure que si l’Etat a assez d’argent pour maintenir cette subvention, il n’y aura pas de hausse’’, a-t-il dit.
LE FISC DONNE SA VERSION DES FAITS À PROPOS DES ACCUSATIONS DE QUEEN BIZZ
Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’artiste, Coumba Diallo à l’état civil, informe l’opinion d’un redressement fiscal d’un montant de 41 000 000 de F CFA qu’elle a reçu des services fiscaux.
L’administration fiscale répond à Queen Bizz. Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’artiste, Coumba Diallo à l’état civil, informe l’opinion d’un redressement fiscal d’un montant de 41 000 000 de F CFA qu’elle a reçu des services fiscaux. Par le même canal, elle dénonce un harcèlement qu’elle aurait subi de la part des Impôts. Parce que, dit-elle, elle ne dispose d’aucune entreprise en activité qui pourrait justifier qu’elle soit imposable.
Mais sa thèse ne semble pas convaincre les responsables du fisc. Dans un communiqué, parvenu à emedia, la direction des services fiscaux informe que Queen Bizz « dispose d’un NINEA qui constitue le numéro d’identification fiscale attribué à des personnes exerçant des activités taxables ou titulaires de biens ou revenus imposables ». Elle ajoute que : « la proposition établie à son encontre résulte de l’exploitation de renseignements qui ressortent, sur la période allant de 2019 à 2021, l’existence d’importations effectives réalisés par Madame Diallo et non déclarées à l’Administration fiscale ».
Toujours dans leurs explications, les services du fisc révèlent qu’une lettre de proposition de régulation de sa situation lui avait été envoyée. Mais Queen Bizz n’avait pas réagi. Ils lui proposent de profiter de la 2e correspondance pour se rapprocher d’eux.
AFFAIRE GOUDIABY, GUY MARIUS REBONDIT
Les nouveaux résultats de la contre-expertise commanditée par la famille d’Idrissa Goudiaby font sortir Guy Marius Sagna et Cie de leurs gonds.
Les nouveaux résultats de la contre-expertise commanditée par la famille d’Idrissa Goudiaby font sortir Guy Marius Sagna et Cie de leurs gonds. Cette autopsie révèle que le défunt Goudiaby est mort « par arme à feu avec orifice d’entrée endo-buccal commissural droite et orifice de sortie massétéro-parotidien droit responsable d’un choc hémorragique et du décès ». Tout le contraire de la première qui avait conduit à une mort par une « arme blanche ».
Estimant que, c’est le Procureur de Ziguinchor qui a commandité la première autopsie, jugée complaisante, Guy Maris Sagna dont les propos ont été recueillis par le correspondant de Emedia à Ziguinchor, compte le traduire au niveau de l’inspection générale de l’administration de la Justice (IGAJ). « Nous allons saisir l’Inspection générale de l’administration de la Justice communément appelé IGAJ pour deux choses. Premièrement, nous voulons qu’elle mène une enquête administrative contre le Procureur Ismaëla Diallo, ici, à Ziguinchor. Nous estimons qu’il couvre des meurtres, des assassinats et des tortures. La 2e chose, nous allons déposer au niveau de l’IGAJ contre M. Diallo pour complicité d’assassinat. Car, si on tue une personne et que vous voulez que cet assassinat apparaisse autrement, vous êtes complice », a déclaré l’activiste.
Sur la même lancée, Guy Marius Sagna annonce une saisine de l’ordre des médecins pour dénoncer celui qui avait opéré la première autopsie. « Le médecin qui avait prétendu que c’était un couteau qui avait assassiné Idrissa Goudiaby, il faudrait qu’il s’explique, sur quelle base il a pu faire une si grave erreur, un si gros mensonge. De quelle école ce médecin est sorti ? Si c’est un mensonge, l’ordre des médecins va nous dire si leur confrère a subi des menaces, de contraintes ou de corruption pour qu’il sortes des résultats qui sont favorables au président Macky Sall et aux agents des forces de défense et sécurité qui ont commis ce meurtre ».
Pour rappel, Idrissa Goudiaby, taximan de profession, est décédé à Ziguinchor le jour de la marche interdite de Yewwi Askan et Wi, le 17 juin dernier.
UN FAUX CORRECTEUR FINIT A LA POLICE
La brigade de gendarmerie de Ross Béthio a arrêté hier un étudiant (A. S) en Lettres Modernes qui se faisait passer pour un correcteur au baccalauréat.
La brigade de gendarmerie de Ross Béthio a arrêté hier un étudiant (A. S) en Lettres Modernes qui se faisait passer pour un correcteur au baccalauréat. Il s’est rendu dans le centre d’examen abordant les jeunes candidates en leur faisant croire qu’il venait pour les besoins de la correction des épreuves du baccalauréat général. Il ne s’en limitera pas à cela car il s’est permis de leur proposer de rehausser leurs notes moyennant une partie de jambe en l’air.
Malheureusement, le faussaire est tombé sur une jeune fille très vertueuse qui, après avoir pris connaissance de sa proposition, est allée s’en ouvrir à son père. Très surpris et très remonté, ce dernier est allé en compagnie de sa fille expliquer les faits au commandant de la Brigade de gendarmerie de Ross Béthio. Les hommes en bleu ont par la suite demandé à la jeune fille à qui le faux correcteur aurait promis de donner une note de 15 en français et 14 en anglais, de suivre les instructions du maître chanteur. Le rendez-vous fixé, les hommes en bleu ont usé de subterfuge pour quadriller la zone ciblée en toute discrétion avant de prendre le faussaire en flagrant délit. Il sera par la suite conduit à la Brigade de gendarmerie où il attend d’être fixé sur son sort.
LE CHEF DE BARKHANE ACCUSE WAGNER DE PRÉDATION AU MALI
"Le code minier au Mali a changé et désormais (...) un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d'or par Wagner. Cela s'appelle de la prédation sonnante et trébuchante", a déclaré le général Michon à la presse
Le commandant de la force française Barkhane, le général Laurent Michon, a accusé jeudi à Ouagadougou le groupe paramilitaire russe Wagner de "prédation", le comparant à un "dealer" de drogue dans sa façon d'agir au Mali.
"Le code minier au Mali a changé et désormais (...) un certain nombre de dispositions ont été prises pour exploiter trois sites d'or par Wagner. Cela s'appelle de la prédation sonnante et trébuchante", a déclaré le général Michon lors d'une conférence de presse.
Selon lui, "cela veut dire que, désormais, il va falloir commencer à payer" les mercenaires russes du groupe, estimés "à un peu plus d'un millier d'hommes, déployés en six mois au fur et à mesure au centre du Mali et à l'est".
Le général Michon a affirmé que le groupe avait utilisé le "principe du dealer" de drogue "en offrant une première dose gratuite au Mali: une protection contre les méchants Français" et des résultats rapides. "Dans le centre du Mali, ils ont fait 200 prisonniers, tous exécutés dans la foulée. C'est du résultat rapide de mercenaires", a-t-il ajouté.
Concernant la décision de retirer Barkhane du Mali, le général Michon a assuré qu'elle n'était "pas liée à l'arrivée de Wagner, mais à la fuite en avant de Bamako, aux expressions de nous voir partir sans délai". "L'intention de rester en soutien (des forces locales) demeure selon des schémas différents, à géométrie variable, mais toujours en coordination avec les armées des pays qui en font la demande", a-t-il rappelé.
Il s'agit désormais d'offrir "un soutien à la carte, en s'adaptant avec souplesse aux intentions de tel ou tel pays, différentes selon les capitales. Nous saurons nous adapter à cela", a-t-il affirmé, ajoutant que le format et le dispositif à venir de Barkhane étaient toujours en cours d'élaboration.
La force Barkhane a été poussée hors du Mali par la junte militaire au pouvoir à Bamako depuis 2020. Elle est actuellement en train de finaliser l'évacuation de ses matériels de ce pays, dont une partie transite par le nord-ouest du Niger proche de la frontière malienne.
Les militaires français ne seront plus que 2.500 environ au Sahel à l'issue de ce repli, qui ouvre une phase de coopération renforcée avec les autres pays de la région, dont le Niger, en fonction de leurs besoins, selon l'état-major français.
VISER LOIN
Sacré pour la première fois de son histoire à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal sera au rendez-vous de la Coupe du monde prévue, cet hiver, au Qatar. Après une première participation en 2018, Sadio Mané et sa bande visent les demi-finales.
Sacré pour la première fois de son histoire, le 6 février 2022 à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), le Sénégal sera au rendez-vous de la Coupe du monde prévue, cet hiver, au Qatar. Après une première participation en 2018, Sadio Mané et sa bande visent les demi-finales. L’objectif est fixé par le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, en marge de la cérémonie des Caf awards, récompensant les meilleurs acteurs du football cette saison, à Rabat, au Maroc.
« Désormais, on doit dire qu’il y aura toujours un avant et après 6 février 2022. Comme on l’a dit, on a longtemps couru vers ce succès qui nous fuyait. Maintenant que c’est fait, il s’agit de se remettre en question, d’être toujours plus ambitieux, a-t-il campé, au micro d’Itv. On a du retard à combler en termes de trophée et surtout je pense qu’il faut le dire, le monde nous a plus ou moins beaucoup plus réussi que le continent. Je veux dire qu’on a toujours brillé lors de nos participations aux compétitions mondiales. »
Le dirigeant sénégalais de poursuivre : « je pense qu’on va continuer dans cette voie, et avec cette génération, elle sait que cette année (2022), après avoir participé à une Coupe du monde en 2018, c’est l’année de la confirmation. Le rêve que nous nourrissons tous, nous ne le cachons pas. Être ambitieux, ce n’est pas manquer d’humilité, au contraire. Les deux ne sont pas compatibles. Nous pensons qu’aujourd’hui, nous visons rien de moins que d’écrire une nouvelle page de l’histoire du football sénégalais mais aussi africain en étant le pays à faire passer à l’Afrique le plafond de verre que constituent les quarts de finale. Nous avons une génération qui est arrivée à maturité et qui a conscience qu’elle a un rôle à jouer pour porter le football sénégalais mais aussi continental un peu plus loin. Je pense qu’avec une bonne préparation, nous voulons battre le record africain en allant en demi-finales. »
Pour la préparation, le premier vice-président de la Confédération Africaine de football (CAF) a donné des garanties, indiquant que « le président Motsepe travaille à mettre nos équipes dans les conditions de performances à la Coupe du monde. Comme il a l’habitude de le dire, maintenant que nous connaissons les équipes qualifiées, elles n’y vont pas seulement au nom de leur pays mais de toute l’Afrique. » Justement, a-t-il appuyé : « la Caf a besoin de marquer des points, c’est-à-dire qu’on ait plus d’équipes qui passent le premier tour, pourquoi pas une ou deux équipes qui puisse arriver en quarts ou en demies. Donc, avec le comité, ils sont en train de prendre les dispositions pour faciliter cette préparation. L’agenda tel qu’il était arrêté avec le calendrier FIFA ne permettait pas aux équipes (africaines) qualifiées de jouer ces matchs de préparation mais je pense qu’avec ce report de la CAN Côte d’Ivoire 2023 de juin à janvier, tout est permis. Ça libère des dates et certainement nous attendons la décision officielle du Comité exécutif mais cela ne saurait tarder. »
Optimiste quant à une issue « favorable », il renseigne que le Sénégal est « en pourparlers avec des pays » pour livrer des matchs amicaux suivant le profilage de sa poule (Qatar, Pays Bas et Équateur). C’est des pays asiatiques comme la Corée ou l’Iran. C’est aussi des pays sud-américains comme le Costa Rica et d’autres avec qui nous sommes en train de discuter mais il n’y a encore rien de concret. Nous travaillons avec certaines fédérations et aussi avec nos agents. En septembre, il n’est pas sûr d’avoir des équipes européennes parce qu’elles ont leur calendrier avec leur date de Ligue des nations européennes surtout pour les grandes équipes. Je soupçonne même certaines d’avoir peur de se confronter aux grandes nations africaines. Après ce qui est important, c’est de profiler les équipes, ainsi on n’a pas cherché à jouer de grands noms comme le Brésil. L’essentiel, c’est de profiler les équipes par rapport à nos adversaires. Je n’ai pas peur d’un Sénégal - France en quarts de finale de Coupe du monde ou d’un Sénégal - Brésil ou Sénégal – Argentine. Je me permets de rêver mais les jouer en amical si c’est possible c’est bien, sinon, c’est de trouver le bon adversaire qui permettra à notre staff technique, au coach, de répéter ses gammes et aux joueurs de se préparer ».
REVOIR LE BFEM
Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a annoncé, jeudi à Matam, que son département est en train de finaliser une réforme extrêmement importante sur le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM).
Matam 21 juil (APS) - Le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a annoncé, jeudi à Matam, que son département est en train de finaliser une réforme extrêmement importante sur le Brevet de fin d’études moyennes (BFEM).
’’Au niveau du ministère, on est en train de finaliser une réforme extrêmement importante sur le BFEM. Dès l’année prochaine, il y aura une autre méthode qui permettra d’écourter le nombre de jours d’évaluation et de prendre en compte les contrôles continus et ce qui a été fait durant l’année’’, a-t-il déclaré.
M. Talla s’exprimait ainsi au terme d’une visite de trois centres d’examen dans les communes d’Ourossogui et Matam pour les besoins de l’examen du BFEM.
Il était accompagné du gouverneur de la région, Mouhamadou Moctar Watt, du sous-préfet de Matam, Souleymane Ndiaye et des acteurs de l’éducation dont l’IEF, Mot Kane et l’IA, Mbaye Babou.
’’La deuxième réforme importante, c’est que nous sommes en train de revoir les curricula’’, a-t-il dit.
Les programmes, a-t-il souligné, ’’devraient être adossés à une vision et répondre à un besoin’’, car ’’le Sénégal de demain se construit avec le capital humain, formé d’abord dans nos écoles’’.
Ainsi, ’’nous allons revisiter donc nos programmes au niveau de l’histoire, au niveau de la culture mais, en s’appuyant surtout sur le numérique comme levier essentiel pour accompagner tout l’enseignement, que ça soit dans les sciences et techniques’’, a fait savoir le ministre.
Revenant sur sa visite à Matam, Mamadou Talla a souligné que ’’c’est la première fois qu’un déplacement de supervision est organisé en dehors des régions de Dakar et Thiès’’.
’’Donc, c’est important également qu’on puisse faire le tour de l’intérieur du pays parce que nous avons une école de tous une école pour tous’’, a-t-il expliqué.
A l’en croire, les examens du BFEM se déroulent dans de très bonnes conditions sur l’ensemble du territoire national.
’’Nous avons visité trois collèges et pour le moment, ça se passe très bien. Nous n’avons pas noté de problèmes et il y’a aussi la présence des élèves, celle des surveillants, présidents de jurys, la sécurité’’, a-t-il soutenu.
’’Et en dehors de Matam, ajoute-t-il, ’’ce qui est ressorti également au niveau national, dans les seize académies, les examens ont démarré dans d’excellentes conditions’’.
Mamadou Talla a reconnu que ce ’’n’est pas évident d’organiser cet examen où il y a plus de 179000 candidats, 12000 surveillants’’. ’’Mais les dispositions prises jusqu’ici ont porté leurs fruits à tel enseigne que même la pluie n’a eu aucun impact sur le déroulement normal du processus’’, s’est-il réjoui.
Il a par ailleurs magnifié les très bons résultats obtenus par les candidats du CFEE et du baccalauréat.
’’Nous avons noté au CFEE un bond très élevé en termes de résultats. Au niveau du baccalauréat, on est également à 80% des résultats qui sont sortis et, pour le moment, nous avons dépassé le nombre de mentions Très-bien de l’année dernière’’, a-t-il salué.
Cela veut dire, selon lui, que ’’nous sommes dans une dynamique de réussite qui s’est installée au Sénégal depuis trois ans’’.
A ce titre, il a assuré que son département veillera également à ce que cette ’’pédagogie de la réussite s’installe définitivement".
BATOUPA CAMARACOUNDA EN QUÊTE D'IDENTITÉ
La vie comme tant d’autres localités de la Casamance, a subi de plein fouet le conflit armé. Depuis 2010, la vie y a repris son cours normal. Mais les populations font face à une autre équation difficile : la reconstitution de l’état civil
Boutoupa Camaracounda, comme tant d’autres localités de la Casamance, a subi de plein fouet le conflit armé. Depuis 2010, la vie y a repris son cours normal. En revanche, les populations doivent faire face à une autre équation difficile à résoudre : la reconstitution de l’état civil dont les registres se sont détériorés dans la bourrasque des crépitements des armes. En s’engageant dans cette entreprise, les populations cherchent à retrouver leur identité perdue.
Boutoupa Camaracounda ! Cette collectivité territoriale perdue dans les forêts de la Basse-Casamance a vécu les horreurs de la crise armée. Un passé douloureux que les villageois évitent de raconter. Il y a quelques années, il était risqué de s’engager sur les chemins menant à cette contrée du département de Ziguinchor du fait de l’insécurité. Les temps ont changé. Aujourd’hui, c’est en toute sérénité qu’on peut parcourir, à partir du village d’Agnack-Petit, les neuf kilomètres qui séparent cette localité de la capitale régionale. Ce parcours jadis dangereux du fait de l’insécurité est maintenant sûr. Les temps ont vraiment changé. Ce vendredi 15 juillet, la route latéritique demeure néanmoins bien arrosée en cette période pluvieuse. Pendant le voyage vers ce chef-lieu de commune, l’on admire la beauté de ce paysage si verdoyant. La nature offre un beau tableau. Sur le long de la route, des villages (Niabina, Mawa…) et des plantations d’anacarde à perte de vue se laissent découvrir. Après quelques minutes de route, nous voici à Boutoupa Camaracounda. Une collectivité territoriale si calme qui tente de se relever de la crise armée en Casamance. Mais, avec une population à majorité sans pièces d’état civil, la tâche semble difficile. Car, le conflit armé qui a éclaté en Casamance en décembre 1982 a envoyé les populations sur le chemin de l’exil. Boutoupa Camaracounda située à l’ouest du département de Ziguinchor, dans l’arrondissement de Niaguis, à la lisière de la République de Guinée-Bissau, n’a pas été épargnée. En 1992, sous le crépitement des armes et la menace persistante, les habitants ont fui et tout abandonné sur place. Cheptel, documents importants (pièces d’identité, extraits de naissance), greniers, vergers d’anacardiers et de manguiers, etc. Pire, les registres se sont détériorés au fil du temps. Ce déplacement forcé a été fatal aux populations de l’ancienne communauté rurale devenue une collectivité territoriale de plein exercice après l’Acte 3 de la décentralisation en 2013.
De retour sur la terre de leurs ancêtres, avec l’accalmie dont jouit la Casamance, l’ensemble des 24 villages de Boutoupa Camaracounda doivent aujourd’hui faire face à la triste réalité de l’inexistence de l’état-civil. Pour remettre les choses à l’endroit et permettre aux enfants nés hors de ce territoire ainsi qu’à leurs parents de disposer d’une identité, la mairie, avec le soutien de ses partenaires et la collaboration des autorités judiciaires, notamment le Président du Tribunal d’instance de Ziguinchor, décide d’organiser, périodiquement, des audiences foraines. C’est la seule voie pouvant permettre à tous, notamment à Hawa Mané, née le 12 juillet 2013 à Samick mais aussi à Rama Yadio née le 07 août 2006 dans ce même village, de revendiquer fièrement leur identité. Selon le Maire Ousmane Sanding, l’accès à l’état civil pour tous reste l’un des défis majeurs à relever pour l’actuelle équipe municipale de Boutoupa Camaracounda. D’ici à l’année prochaine, ajoute le premier magistrat de la commune, tout le monde peut être enrôlé, afin d’en finir avec cet épineux problème. « À cause de la crise en Casamance, la zone de Boutoupa avait été abandonnée pendant près de 30 ans. Les populations avaient tout perdu. Et des enfants sont nés hors de leur terroir. Maintenant que les habitants sont de retour, il va falloir travailler à les aider à obtenir des actes d’état civil », rassure le successeur du Maire Malang Gassama.
Un combat à mener jusqu’au bout
De plus, Ousmane Sanding renseigne que l’équipe municipale a déjà permis à plus de 1000 élèves de la commune de disposer de ces documents indispensables pour leur cursus scolaire. «Ce combat, nous allons le mener jusqu’au bout. Nous voulons qu’il y ait zéro cas d’enfants sans actes de naissance. Car, il faut rétablir tout le monde dans ses droits», insiste l’ancien conseiller municipal. Par rapport aux audiences foraines, le processus est déjà lancé, et est en bonne voie, confie le président de la commission Jeunesse et Sports, Nouha Diédhiou. Aussi, le collaborateur d’Ousmane Sanding soutient que, dès l’installation de la nouvelle équipe municipale, le maire a aussitôt pris contact avec le président du tribunal d’instance de Ziguinchor aux fins de pouvoir enrôler le maximum de personnes qui, jusqu’ici, n’ont pas de pièces d’état civil à la naissance. Dans un premier temps, précise-t-il, le focus a été mis sur les élèves du CI au CM2. «Plus de 1000 apprenants ont pu obtenir leurs extraits de naissance. C’est une excellence chose», se réjouit-il. Poursuivant, l’enseignant rappelle qu’après la phase qui concerne les élèves, une autre est ouverte et doit prendre en compte tout âge et sexe confondus. D’ailleurs, révèle-t-il, les chefs de village s’activent déjà dans le recensement. Outre la mobilisation de ces derniers, Nouha Diédhiou précise que le maire lui-même a mis à contribution les jeunes de la commune pour « aller très vite » dans ce travail. Chef du village de Camaracounda, Abdourahmane Camara est de plain-pied dans le recensement. À la date du vendredi 15 juillet, il a reçu 230 demandes d’inscription à l’état civil pour la tranche d’âge compris entre 0 à 100 ans. Cependant, dit-il, il en reste encore beaucoup et le recensement se poursuit dans ce village qui compte 1.538 habitants. M. Camara salue, par ailleurs, le soutien du maire de Boutoupa Camaracounda qui a promis de prendre en charge tous les frais liés à la tenue des audiences foraines.
Une collectivité avec 0% de taux d’électrification
Avec sa situation géographique un peu compliquée, Boutoupa Camaracounda est une commune assez particulière. Cette collectivité territoriale reste la seule zone du département de Ziguinchor où aucun village n’est électrifié. Mais, dans quelques mois, la localité espère voir la lumière jaillir de ses poteaux qui sont déjà sur place. Ces équipements sont arrivés bien avant la fête de Tabaski. « Le Maire a fait de l’électrification de la commune son principal cheval de bataille. Il effectue tout le temps des déplacements sur Dakar parce que tout se règle là-bas. On espère que notre commune va bientôt sortir des ténèbres. Nous devons réussir cette mission. C’est une obligation », explique Carlos Sanka, chef de cabinet du Maire Ousmane Sanding. Plaque tournante de la culture et de la commercialisation de l’anacarde, Boutoupa Camaracounda veut que tous ses enfants soient considérés comme des Sénégalais à part entière parce que, juridiquement, ils ne le sont pas encore. La nuit tombée, cette collectivité territoriale reste plongée dans le noir. Au réveil, l’équipe municipale et les chefs de village profitent de la lumière du jour pour continuer à s’affairer autour de l’enrôlement des populations pour l’obtention des pièces d’état civil. Une tâche ardue, mais le bout du tunnel semble si proche.
FATOU NIANG, MEILLEURE ÉLÈVE DU SÉNÉGAL
À 17 ans, Fatou Niang, élève en 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée, est lauréate du Concours général 2022 en s’illustrant dans les matières littéraires. Issue d’une famille modeste, elle a vaincu les clichés et cru en son étoile
À 17 ans, Fatou Niang, élève en 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée, est lauréate du Concours général 2022 en s’illustrant dans les matières littéraires. Issue d’une famille modeste, elle a vaincu les clichés et cru en son étoile pour arracher sa part du destin. À l’heure où les premiers résultats du Bac sont en train de tomber, Bés bi dresse le portrait de la native de Missira Diné dans le département de Nioro.
« Comme je ne vous connaissais pas, lorsque vous m’avez contactée pour une interview, j’ai fait des recherches sur vous ». Timide au visage de môme, la voilée Fatou Niang n’en demeure pas moins curieuse. La meilleure élève du Concours général 2022 avance masquée, loin des regards indiscrets. Cette apprenante en classe de 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée vient de toucher l’Everest. Elle a repoussé les limites de ses capacités pour se hisser au sommet du panthéon.
Le 14 août prochain, devant le président de la République, Fatou Niang sera célébrée, ovationnée et portée en triomphe par le monde de l’éducation. « Les élèves des séries scientifiques ont encore cette année remporté la plupart des distinctions, y compris dans les disciplines des séries littéraires, aussi bien en première qu’en Terminale. Sur les 95 lauréats, 58 sont de la série S, soit 61,05% », a déclaré Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale, le 25 juin dernier.
« J’adore le Latin et le Grec »
Si elle fait la série S, la jeune fille est plus brillante dans les matières littéraires. « Je me sens mieux dans les matières littéraires. J’adore le Latin et le Grec », lâche-t-elle baissant son masque anti-Covid. Alors que l’Etat du Sénégal est dans une campagne de promotion des séries scientifiques, Fatou Niang a développé un goût pour les romans, les contes de Dr Massamba Guèye ou la lecture tout court. Elle dévore les ouvrages de Aminata Sow Fall, Sembène Ousmane, Mariama Ba, Sokhna Benga, Boubacar Boris Diop, Souleymane Bachir Diagne… « Fatou Niang est travailleuse et disciplinée. Son mérite est d’autant plus grand qu’elle n’a pas eu de prix dans les matières scientifiques », témoigne Mme Dia, sa professeure en Latin et Grec. D’ailleurs, la jeune fille a émis le souhait de virer en Tle L pour l’année scolaire 2022-2023.
Assises sur les chaises d’un resto de la place, Fatou Niang et sa camarade de classe, Ndèye Fatou Ndiaye ne s’arrêtent plus de rire. D’un sourire d’enfant, bruyant et contagieux, le duo vit le jour dans la bonne ambiance. Vêtue d’un brodé magenta, Fatou Niang mélange nonchalance et timidité à l’image du débit lent de sa voix particulière et doucement roulée. Sa figure est marquée d’une certaine régularité. Elle est lisse comme celle d’une Vénus marmoréenne. « Je compte faire cet entretien avec mon masque Covid », lâche-t-elle apparemment impressionnée par le photographe. Son visage pâle et émacié traduit une insouciance qui est loin d’être un handicap à l’école.
Pour faire ce portrait, la jeune fille n’a pas voulu qu’on réalise l’entretien chez elle. « C’est une fille qui veut vivre à l’abri des regards », témoigne M. Diandy, son professeur de Lettres classiques. Mais cette consécration au Concours général l’a mise sous le feu des projecteurs. Malgré elle. « J’espère que vous n’allez pas mettre ce portrait à la Une de votre journal », sourit-elle sobrement. Fatou Niang a longtemps voulu passer inaperçue mais en 2016 lorsqu’elle a suivi les lauréats du Concours général, la jeune fille s’était dite prête à tenter sa chance un jour.
Pour elle, c’est une grande fierté de se mettre devant le président de la République. « En 2016, je faisais partie des 150 meilleures filles à l’entrée en 6ème et j’ai fait le concours de Mariama Ba et j’ai été classée 5ème intégrant la liste des 35 admises », rappelle-t-elle. C’est ainsi qu’elle intègre cette école située sur l’île, symbole de la traite des esclaves.
Née le 29 novembre 2004 à Missira Diné dans le Nioro du Rip, fief de l’Almamy Maba Diakhou Ba, Fatou Niang, issue d’une famille modeste, a vu sa vie prendre une nouvelle tournure lorsque le père Modou Niang, commerçant et sa mère Ndèye Arame Diaw sont venus s’installer aux Parcelles Assainies. Le pater est strict dans l’éducation et veille à ce que sa progéniture marche sur le droit chemin. « Mon père me dit tout le temps que dans la vie, il faut se battre. Il m’encourage tout le temps en me faisant savoir que dans la vie, il faut y croire et se donner à fond pour avoir ce que l’on veut. C’est ma plus grande source de motivation. Il ne me met pas de pression. Parfois, ma mère me demande de poser mes cahiers parce que j’étudie tout le temps », explique-t-elle.
« Youssou Ndour, ma référence »
Le chef de famille est bien aidé par la mère. Fatou Niang, aînée d’une fratrie de 4 bouts de bois de Dieu ne doit pas dévier, comme le veut la tradition sénégalaise car c’est l’aînée qui montre la voie, dit-on. Elle s’inspire d’un certain Youssou Ndour, exemple de réussite et du travail acharné pour sortir de la dèche. Elle dit : « J’écoute tout le temps Youssou Ndour. J’aime toutes ses chansons. Ces temps-ci, j’écoute son album avec Oumar Pène. J’aime beaucoup les morceaux Silmakha et Warougar. J’adore aussi les morceaux Let ma, mba nga firi ma, lima weesu, Serigne Mbacké Sokhna Lô… La musique de la nouvelle génération ne m’inspire pas grand-chose ». Mais Pourquoi une jeune fille de 17 ans préfère des musiciens de l’ancienne génération ? « Les messages véhiculés sont plus riches. La nouvelle génération de musiciens, on peut écouter et ne rien capter comme message », répond-elle.
Dans sa chambre, c’est une grande photo du leader vocal du Super Etoile qui est scotchée au mur. « Ma référence absolue, c’est Youssou Ndour », signale-t-elle. Un choix qui la pousse à rester cloisonnée dans un espace. Fatou Niang est très curieuse, passe des heures à faire des recherches. « J’aime la recherche. Ça occupe la plupart de mon temps », précise la jeune fille. Raison pour laquelle, elle est la présidente du Club de Génie en herbe du Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée. Mais la littérature occidentale ne lui dit pas grand-chose. « Je ne lis pas les auteurs français », coupe-t-elle.
Son Prof de Lettres classiques « Elle n’est pas prête à affronter le regard des autres »
Même chose pour le 7ème art : « Le cinéma que je regarde, c’est celui de Sembène, de Djibril Diop Mambéty, Moussa Sène Absa… » L’« Africanité » et la « Sénégalité » l’ont poussée à faire des recherches et écrire sur la langue Wolof : « J’écris en Wolof. Je ne l’étudie pas à l’école mais je fais des recherches sur ça. C’est la raison pour laquelle j’aime bien la télé Itv qui écrit ses éditions en wolof ». D’ailleurs, elle passe de temps en temps à la Maison du patrimoine et de l’oralité Kër Leyti de Dr Massamba Guèye.
Mais il y a cette ambition de vouloir franchir quelques obstacles. « Elle est crispée quand elle a une mauvaise note », relève M. Diandy. Ndèye Fatou Ndiaye enchaîne : « Fatou Niang stresse vite lorsqu’on prépare des devoirs et des compositions même si ça ne l’empêche pas d’avoir de bonnes notes ». Ces deux attitudes sont résumées par le professeur de Lettres classiques. « Fatou a une faiblesse psychologique : elle n’a pas la force devant un public de tenir un discours. Elle risque de trembler. Psychologiquement, elle n’est pas prête à affronter le regard des autres », soutient-il. Le 14 août prochain, elle sera au Grand théâtre national et va entrer définitivement dans l’histoire. Bon gré mal gré.