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22 août 2025
SOKHNA BA, BENJAMINE DE LA 14EME LEGISLATURE
Membre du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) dont elle est la responsable des jeunes, Sokhna Ba fera partie des députés qui vont superviser l’installation du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale de la 14ème législature dont elle est la benjamin
Membre du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) dont elle est la responsable des jeunes, Sokhna Ba fera partie des députés qui vont superviser l’installation du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale de la 14ème législature dont elle est la benjamine. Cette passionnée de politique et militante des causes revendiquées par les jeunes, élue sous la bannière de Yewwi askan wi, compte mener à bien la mission qui lui a été confiée et mesure les nouvelles responsabilités qui pèsent sur elle.
La chance a vraiment souri à l’honorable députée Sokhna Ba. Rien ne prédisait qu’elle serait élue députée pour cette 14ème législature. Pourtant, en plus de cette élection, la jeune Sokhna Ba va jouer le rôle de secrétaire lors de l’installation du Bureau de l’Assemblée nationale aujourd’hui.
Née dans la commune de Kaolack en 1990, cette femme est entrée en politique en 2017. En l’espace de 5 ans, elle gravit beaucoup d’échelons. Cette militante de la représentativité des jeunes dans les instances électives est aujourd’hui récompensée pour son engagement.
D’ailleurs, lors des élections législatives du 31 juillet dernier, son parti avait choisi des jeunes pour les investir. En tant que présidente de la jeunesse féminine du Pur, elle a été sélectionnée pour être investie sur la liste nationale. «Auparavant, j’avais même postulé pour la liste départementale parce que je suis du département de Dakar. J’ai été investie mais avec l’Inter-coalition Yaw-Wallu, j’ai été retirée parce qu’il fallait céder de la place aux autres. Dans le choix, notre parti avait désigné quelqu’un d’autre mais il me gardait pour la liste nationale. Je faisais donc partie des quatre jeunes qui ont été retenus. Le responsable national de la jeunesse du Pur a été investi sur la liste des titulaires, moi j’ai été investie en tant que responsable de la jeunesse féminine sur la liste des suppléants. C’est comme ça que j’ai été élue députée. J’étais à la 16ème position sur la liste des suppléants et la liste a été arrêtée au nombre de 17 candidats. Donc par chance, j’ai pu passer pour être députée à l’Assemblée nationale pour cette 14ème législature», a déclaré Sokhna Ba.
Pour une représentativité des jeunes dans les instances électives
A la question de savoir si elle s’attendait à être un jour députée, sa réponse est affirmative. «Ah, oui ! Parce que si vous suivez mon parcours, vous verrez que je me suis toujours battue pour une représentativité des jeunes dans les instances électives. Je me suis toujours battue pour dire que puisque dans les partis politiques ce sont les jeunes qui s’engagent quand il s’agit de faire l’animation, quand il s’agit de redynamiser ou de faire fonctionner les partis, ce sont les jeunes qui se mettent toujours au-devant de la scène. Maintenant, quand il s’agit de postes de responsabilités, dans les normes, les jeunes doivent être impliqués», a poursuivi l’honorable députée.
Aujourd’hui, Sokhna Ba est consciente que porter l’écharpe d’un élu, c’est une lourde responsabilité. «On essayera de représenter le Peuple qui nous a élu. Nous sommes parti sous la bannière de Yewwi mais nous ferons tout pour défendre l’intérêt des populations, apporter des solutions et être à leur écoute», promet la benjamine du Parlement.
Cette femme, âgée aujourd’hui de 32 ans, a fait son cursus scolaire à Kaolack, où elle obtient le Cfee, réussit au concours d’entrée en sixième et décroche le baccalauréat en série L2.
Elle va quitter Kaolack pour se rendre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) où elle sera orientée à la Faculté des Sciences juridiques et politiques. Mme Ba y fera la première année de Droit, mais pour la deuxième année, cette passionnée de politique avait décidé de poursuivre ses études en sciences politiques jusqu’à l’obtention de la Licence. Réorientée, par la suite, en Relations internationales, elle obtient le Master 2 en théories et pratiques des relations internationales.
En dehors de ses études universitaires, Sokhna Ba a également fait une formation en Communication-journalisme à Ensup/Afrique, parallèlement à sa formation universitaire.
Passionnée du savoir, elle a aussi suivi d’autres formations en leadership jeune, en leadership politique comme la formation de la Fondation Friedrich Ebert, la formation de Yali Dakar, option public management, parce que toujours engagée dans la politique. Mais aussi à cause du fait qu’elle s’est toujours préparée pour l’avenir, en vue des postes de responsabilités qu’elle aurait à occuper.
La jeune militante du Pur participera aussi au Program for young politicians in Africa (Pypa), qui regroupait des jeunes de la sous-région ouest-africaine. D’ailleurs, ce réseau œuvre dans le sens d’une représentativité des jeunes dans les instances politiques. Ce réseau a un avant-projet de loi portant quota de 30% dans les instances électives. Ce qui pourrait constituer un chantier, en vue de l’élaboration d’une proposition de loi, pour celle qui est la vice-coordonnatrice.
Cette femme, issue d’une famille qui ne fait pas de politique, a débuté ses premiers pas en politique quand elle a obtenu le Bfem et en suivant l’actualité. Sokhna Ba fait son entrée en politique en 2017. Ayant été formée au sein du mouvement Moustarchidine, aujourd’hui, elle gravit les échelons et occupe le poste de présidente de la jeunesse féminine du Pur.
Pour son parcours professionnel, elle a eu à travailler comme assistante de direction, ensuite comme commerciale, mais aussi comme administratrice de site. Aujourd’hui, elle officie comme assistante administrative à l’Institut supérieur de management (Ism)).
L’INSTALLATION OFFICIELLE DE LA 14ÈME LÉGISLATURE À LA UNE DE L'APS CE LUNDI
La quasi-totalité des journaux reçus lundi à l’APS ont mis en exergue l’installation officielle de la 14ème législature, issue des élections législatives du 31 juillet dernier, avec notamment l’enjeu pour le poste de président de l’Institution.
Dakar, 12 sept (APS) - La quasi-totalité des journaux reçus lundi à l’APS ont mis en exergue l’installation officielle de la 14ème législature, issue des élections législatives du 31 juillet dernier, avec notamment l’enjeu pour le poste de président de l’Institution.
‘’Plusieurs candidatures au Perchoir dans les deux camps : l’élection de toutes les incertitudes’’, affiche Walfquotidien.
La publication note qu’il risque de ne pas avoir match pour le contrôle du fauteuil de l’Assemblée nationale, ce lundi.
‘’La bataille qui s’annonçait âpre pour le camp présidentiel pourrait être facilitée par la guerre des egos au sein de l’inter-coalition Yewwi-Wallu où chacun roule pour son candidat’’, souligne Walfquotidien.
Parlant de nombreuses candidatures de l’opposition pour le poste de président de l’Assemblée, Vox Populi écrit : ‘’Le truel Dias-Aidara-Thiam face au candidat du pouvoir’’.
Le journal constate que ‘’si du côté de l’inter coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, les postulants se sont dévoilés (Barthélémy Dias, Ahmet Aidara, Mamadou Lamine Thiam) tel n’est pas le cas au niveau de la coalition au pouvoir’’.
La publication informe que ‘’jusque tard dans la nuit, rien n’avait filtré sur le nom de celui qui aura l’insigne honneur de porter les couleurs de Benno Bokk Yakaar pour le scrutin’’.
‘’Installation de la 14e législature : jeu de ruse’’, affiche Bès bi le journal
La publication informe que ce matin, on connaîtra les membres du bureau de l’Assemblée nationale. ‘’Mais le bulletin secret et l’équilibre des forces entre pouvoir et opposition ne favorisent pas une tendance sur l’autre’’, précise toutefois le journal.
Selon Bès bi le journal, ‘’le premier enjeu sera de connaître l’identité du président de l’Assemblée nationale’’.
’’(…) L’opposition risque de faire les affaires du pouvoir. En partant en rangs dispersés, l’inter-coalition Yewwi-Wallu (80 députés) n’a quasiment aucune chance de faire main basse sur le perchoir’’, renseigne-t-il.
‘’Installation de la 14ème législature : une foire d’empoignade !’’, s’’exclame Kritik.
‘’Pousses-toi de là, je m’y mette ? Si les députés sortant trainent le tard de quelques brebis galeuses qui ont dévoyé la mission parlementaire, le sacre des nouveaux élus ne présage rien de bon dans la mission des élus du peuple’’, fait savoir la publication.
Selon Kritik, ‘’plus que les intérêts des populations, les noé-raleurs en auront pour leurs intérêts et des prébendes’’.
L’Info aussi sur l’ouverture de la première session de la 14ème législature, titre : ‘’Installation de l’Assemblée nationale : jeux, enjeux et risques pour BBY et YAW’’.
’’La présidence de l’Assemblée nationale (sera) la mère des batailles entre pouvoir et opposition, mais aussi entre inter-coalition Yewwi-Wallu, annulant quasiment les chances de voir un opposant au Perchoir’’, indique la publication.
Elle signale qu’à la suite d’Ahmet Aidara, Barthélémy Dias a annoncé officiellement hier sa candidature’’. ‘’Au niveau de Wallu, Wade et Cie ont béni la candidature de Mamadou Lamine Thiam (...) Bara Dolly Mbacké veut jouer au trouble-fête’’.
Dans le même temps, informe la publication, ‘’Benno Bokk Yakaar qui a resserré les rangs et donné ses mots d’ordre, en réunissant le weekend ses députés en séminaire est bien parti pour s’adjuger la Présidence de l’Assemblée nationale, surtout que l’opposition dispersée, lui facilite la tâche’’.
Cette première session de l’Assemblée nationale a aussi intéressé, Enquête qui affiche à la Une : ‘’Installation 14ème législature : une partie d’échecs’’ avec ’’quatre candidats au moins pour un fauteuil’’.
’’Alors que Yewwi Askan Wi est assuré d’avoir au moins deux candidats, BBY attend le ndiguël (consigne) du président, aujourd’hui, tandis qu’à Wallu, tout le monde se mobilise autour du choix de Wade, Lamine Thiam’’, relève Enquête.
Les Echos également, est allé à fond sur les candidatures multiples de l’opposition pour le poste de président de l’Assemblée nationale.
’’Installation de la 14ème législature et élection du Bureau de l’Assemblée nationale : l’intercoalition divisée, Benno cache son jeu’’, titre le journal.
Le Soleil a mis le focus sur la visite du président de la République, Macky Sall, auprès du Khalife général des Mourides, en prélude de la célébration, jeudi, du Grand Magal de Touba.
’’Visite de courtoisie auprès du khalife général : Serigne Mountakha adoube Macky Sall’’, affiche la publication qui souligne que le chef de l’Etat renouvelle son pacte avec Touba.
L'HEURE DE CREVER L'ABCÈS POUR MACKY SALL
Pour l'installation officielle des députés et du bureau de l'Assemblée nationale, une seule chose est sûre pour le moment : Moustapha Niasse ne sera pas le président de la 14ème législature. Pour le reste, rien n’a filtré
Le secret qui entoure de manière presque inédite la nomination du président de l'Assemblée nationale va connaître son épilogue aujourd'hui. Si pour jouer les trouble-fête, certains membres de la coalition de l'opposition ont déclaré leur candidature, dans le camp présidentiel, c'est le mystère total par rapport au choix du président Macky Sall qui sera connu aujourd'hui. Le chef de l'Etat entame une semaine fatidique aussi avec la nomination du Premier ministre attendue depuis presque un mois dans un contexte de crise économique avec la flambée des prix des denrées de première nécessité.
Pour l'installation officielle des députés et du bureau de l'Assemblée nationale, une seule chose est sûre pour le moment. Moustapha Niasse ne sera pas le président de la 14ème législature. Pour le reste, rien n’a filtré. Jamais peut-être dans l'histoire de l'Assemblée nationale, le choix du chef de l’Etat n'a été autant discuté, disputé surtout au sein du camp présidentiel. Qui de Mimi Touré ou de Amadou Ba succédera à Moustapha Niasse? Les Sénégalais seront édifiés aujourd'hui. Mais force est de souligner qu'aucun nom ne semble faire l'unanimité au sein de la mouvance présidentielle et de l'opinion. Si le choix de l'ex-Première ministre Aminata Touré qui a été l'artisan de la victoire à la Pyrrhus, mais victoire quand même de la coalition Bby lors des dernières Législatives, sonne comme la suite logique, tout le monde n'est manifestement pas convaincu.
Connue pour ses relations heurtées avec le président de la République et ses prises de position sur certaines questions au sein de la mouvance présidentielle comme le troisième mandat, l'ancien garde des Sceaux ne constitue visiblement pas le choix numéro un de certains faucons de l'Alliance Pour la République (Apr). Mais comme l'a souligné récemment le journaliste et analyste politique Pape Samba Kane, quand on mène une campagne électorale comme les Législatives et qu'on obtient la victoire, aussi étriquée qu'elle soit, la logique voudrait qu'on dirige l'Assemblée Nationale ou qu’on soit nommé Premier ministre. Sera-t-elle le choix du Président Macky Sall ? Attendons aujourd'hui pour voir. Mais la réponse n'est pas aussi simple, si on sait que dans la liste de la coalition Bby, il y a un certain Amadou Ba qui attend son retour ''triomphal'' dans les arcanes du pouvoir depuis son éviction du gouvernement. En plus, pour obtenir la majorité requise à l'Assemblée nationale, le pouvoir a dû compter sur la ''voix'' du président du parti Bokk Gis Gis, Pape Diop. Qu'estce que le chef de l'Etat a promis à l'ancien président du Sénat qui a eu à diriger aussi l'hémicycle par le passé ? Pour le moment, c'est le flou total sur la teneur de ces négociations.
ENFIN UN PREMIER MINISTRE ?
Mais ce qui est sûr, c’est qu’un homme politique de la trempe de Pape Diop n'a pas accepté de braver toutes les critiques de l'opposition après son ralliement pour des miettes. Mais quoi? L'installation du bureau de l'Assemblée nationale aujourd'hui ou le remaniement qui s'annonce de manière imminente va éclairer la lanterne des Sénégalais sur les tenants et aboutissants de son adhésion au sein de la mouvance présidentielle. Par ailleurs, les Sénégalais pourront connaître aussi dans la semaine le nom du Premier ministre du Sénégal. Annoncée après les élections territoriales, la nomination du chef du gouvernement a été reportée jusqu'après les Législatives. Mais avec la victoire loin d'être reluisante pour le camp présidentiel, le choix du prochain chef de gouvernement devait être mûrement réfléchi. Il y va de l'avenir politique de la mouvance présidentielle.
L'ÉCONOMIE EN BERNE
Qui pour aider à remonter la pente ? Qui pour faire face à cette furie de Yewwi Askan Wi (Yaw)? Le président Macky Sall désignera-t-il, avec la nomination du Premier ministre, son successeur pour 2024? Toutes ces questions ne sont pas pour le moment résolues. Mais après l'installation des députés et du bureau de l'Assemblée nationale, le chef de l’Etat sera obligé de nommer un Premier ministre et partant un nouveau gouvernement. Car, avec la flambée des prix des denrées de première nécessité, les inondations dans certaines localités du pays, la morosité qui touche les institutions, le président de la République est dans l'obligation de parler aux Sénégalais et de leur redonner confiance. En attendant de donner une position claire sur une éventuelle troisième candidature.
La démission totale de l'Etat de ses responsabilités
Le parti Awalé de Dr Abdourahmane Diouf dénonce la démission de l’Etat du Sénégal face au coût cher de la vie. Le parti qui était, samedi dernier, en assemblée générale extraordinaire exprime sa solidarité aux populations face à la flambée tous azimuts des prix de presque tous les produits de première nécessité. Cette situation devenue insupportable pour beaucoup de Sénégalais n'a que trop duré, d’après Dr Diouf et compagnie. A les en croire, cette situation est exacerbée par la démission totale de l'Etat de ses responsabilités de régulateur et de contrôleur du marché. Certes la conjoncture internationale est une réalité, mais elle peut être jugulée par une priorisation des dépenses, indique le parti Awalé dans un communiqué. Ils demandent au gouvernement d’atténuer la souffrance des Sénégalais.
Le parti Awalé réclame l'audit des fonds alloués aux inondations
Restons avec le parti Awalé qui tient également le pouvoir en place pour seul responsable du scandale permanent que sont les inondations. Il réclame l'audit des fonds alloués au plan décennal et des sanctions adéquates. Il présente ses condoléances aux familles des personnes qui ont perdu la vie lors des inondations, et partagent la douleur des populations impactées. Par ailleurs, le président du parti, Dr Abdourahmane Diouf exhorte ses militants à se mobiliser davantage et lance officiellement la reprise de la vente des cartes et les installations des cellules et délégations dans les communes du Sénégal. Il a également lancé le processus d'installation, dans les 6 prochains mois, de la délégation nationale des jeunes et de la délégation nationale des élèves et des étudiants. Dr Diouf exige la transparence et l'implication de tous les militants du parti sous la supervision du Délégué Général.
Hausse accélérée du niveau de l’eau du fleuve Gambie
Le ministère de l’Eau et de l’Assainissement annonce une hausse accélérée du niveau de l’eau du fleuve Gambie, ces dernières 48 heures à Kédougou, se rapprochant de plus en plus de la cote d’alerte dans cette localité. Le niveau de l’eau qui était à 3,97 mètres le 10 septembre, est monté à 6,48 mètres ce dimanche alors que la cote d’alerte est de 7 mètres, soit une hausse rapide de 2,51 mètres en moins de 48 heures.
Matam, Podor, Dagana et Bakel à quelques cm de la cote d’alerte
Restons sur la situation hydrologique et les risques de débordement pour dire que les données recueillies ces dernières heures dans plusieurs stations hydrométriques du fleuve Sénégal indiquent des niveaux d’eau proches des cotes d’alerte. Les situations les plus préoccupantes concernent les stations de Matam, Podor, Dagana et Bakel. A Matam, le niveau de l’eau qui était à 7,80 mètres ce dimanche à 08 heures est monté à 7,83 mètres à 18 heures, soit à 17 centimètres de la cote d’alerte. Le niveau de l’eau qui était à 4,75 mètres ce dimanche à 08 heures à Podor est monté à 4,77 mètres à 18 heures, soit à 23 centimètres de la cote d’alerte. A Dagana le niveau de l’eau qui s’est stabilisé à 3,30 mètres depuis plusieurs heures reste toujours très proche de la cote d’alerte qui est de 3,5 mètres. Bakel est à 55 centimètres de la cote d’alerte qui est de 10 mètres. Par conséquent, indique le ministère de l’Eau et de l’Assainissement, en cas de fortes pluies au niveau des hauts bassins des fleuves Sénégal et Gambie et des localités susmentionnées dans les prochaines heures, des débordements des dits cours d’eau pourraient y survenir. Ainsi, les populations riveraines et les porteurs d’activités aux abords fleuve Gambie à Kédougou et du fleuve Sénégal sont invités à observer une vigilance maximale et à prendre toutes les dispositions nécessaires pour se prémunir d’éventuels dégâts qui seraient liés au débordement du cours d’eau.
Des arrestations pour sabotage des conduites des eaux pluviales
Les autorités étatiques ont mis à exécution leurs menaces. En effet, la Police de Yeumbeul-Sud a déféré au parquet une dizaine de personnes pour sabotage des conduites des eaux pluviales. Les mis en cause s’étaient mobilisés pour bloquer le système de raccordement établi par les sapeurs-pompiers pour libérer certains quartiers envahis par les eaux. Les limiers ont effectué une descente inopinée sur les lieux pour procéder à l’arrestation de ces jeunes avant de les envoyer au parquet.
Colère contre le député maire Bara Gaye
Restons à Yeumbeul-Sud où des habitants du quartier Mactar Khaly Fall, victimes des inondations, ont déversé leur colère sur le maire Bara Gaye. Ils sont sortis spontanément pour assiéger l’institution municipale et y déverser des ordures. Ce qui a poussé les autorités administratives à réagir très rapidement.
L'AMS condamne le saccage de la mairie de Yeumbeul-Sud
Ne quittons pas Yeumbeul-Sud avant de signaler que l’Association des Maires du Sénégal (AMS) a condamné ces actes de violence et de vandalisme qui se sont traduits par le saccage des locaux de l’Hôtel de mairie. L’association déplore ces incidents que rien ne peut justifier ou expliquer. Dans un communiqué, elle rappelle que l’institution que constitue une mairie est un lieu public, gardien d’archives et de registres qui concernent la vie des citoyens de la commune. Par conséquent, elle doit plutôt être protégée et préservée de certaines dérives irresponsables et anticiviques. Ainsi, l’Ams exprime son soutien à Bara Gaye et son Conseil municipal pour les dommages subis. Elle invite les autorités compétentes à diligenter une enquête pour engager des poursuites à l’encontre des auteurs des actes.
Sit-in spontané à la cité Wardini de Keur Massar
Les populations de la Cité Wardini de la commune de Keur Massar Sud sont sorties spontanément samedi dernier pour bloquer la circulation sur l’axe routier Keur Massar-Tivaouane Peulh. Ce, pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un mépris des autorités face à leur situation. La cité est sous les eaux depuis le début de l’hivernage. N’eût été d’ailleurs l’intervention très rapide des pandores de Keur Massar pour calmer les manifestants, le pire allait se produire.
L’appel des victimes d’une spoliation foncière à Tivaouane Peulh
Les victimes d’une spoliation foncière à Tivaouane Peulh tirent sur le gouverneur de Dakar, Al Hassan Sall, le Directeur de l’Urbanisme Oumar Sow et le Préfet de Rufisque, M. Kane. Ces derniers sont accusés de vouloir faire main basse sur leurs 20 hectares octroyés par le président de la République à la Sipres. Ces victimes au nombre de 1 796, issues de familles modestes, se plaignent également de l’interdiction de leur marche vendredi dernier par le préfet de Rufisque. Face à la presse, elles ont menacé d’en découdre avec ces autorités même s’il faut y laisser leurs vies. Elles annoncent une série de manifestations. Ces victimes de spoliation foncière demandent au Président Macky Sall, Mahmouth Saleh et Abdoulaye Daouda Diallo d’intervenir pour éviter que l’irréparable se produise dans la banlieue. Selon Papa Magatte Guèye, l’un des responsables du collectif des victimes, les membres sont prêts à tout pour sauver leurs terres. «S’il faut s’immoler par le feu, on le fera», prévient-il. A l’en croire, le Président Sall est en train d’être trahi par une partie de l’administration qui refuse d’appliquer ses directives.
«Ila Touba» : un camion transportant de la farine prend feu
Un accident spectaculaire s’est produit samedi sur l’autoroute à péage « Ila Touba ». Le grosporteur qui transportait des sacs de farine s’est renversé sur l’autoroute avant de prendre feu sous le regard impuissant des passants qui ont quand même sauvé le conducteur. Le camion avait complètement bloqué l’axe Thiès-Khombole, provoquant un embouteillage monstre.
Calvaire des passagers d’Air Sénégal
Les nombreux couacs sont en train de couler la compagnie Air Sénégal. Elle a habitué ses clients à des manquements qui sont inacceptables, brisant ainsi la fibre patriotique des Sénégalais. Hier, les vols MarseilleLyon et Lyon-Dakar HC427 n’ont pu être effectués en raison, dit-elle, d’une contrainte opérationnelle. Ainsi conformément à sa politique de prise en charge des irrégularités d’exploitations, elle a transféré les clients affectés à Lyon pour les héberger. Mais le malheur s’est abattu sur ces pauvres passagers des vols Marseille-Lyon et Lyon-Dakar HC427 de Air Sénégal. Ils ont vécu une journée infernale. Débarqués à Marseille et mis dans un bus de remplacement par Air Sénégal pour rallier Lyon, le bus a pris feu sur l'autoroute. L’image est devenue virale sur les réseaux sociaux.
Kolda : Bamako envoie une mission après le meurtre de deux Maliens
Les autorités maliennes ont dépêché dimanche une délégation à Kolda à la suite du meurtre, le 06 septembre, de deux de leurs ressortissants dans un village de la commune de Médina Chérif, a appris l’APS de source médiatique. L’information a été notamment relayée à travers une plateforme du Réseau des journalistes de la région de Kolda. La mission dirigée par un conseiller de l’ambassade malienne au Sénégal est venue présenter les condoléances à la communauté malienne basée dans cette région du Sud du Sénégal. Elle s’est par la suite rendue à Diaobé où ses membres ont assisté à l’inhumation des deux pêcheurs maliens tués lors d’une bagarre qui a viré au drame. Elle prévoit également de rencontrer les autorités administratives de Kolda pour la consolidation des relations entre les deux pays frères liés par l’histoire et la géographie. Deux suspects ont été arrêtés mercredi par la gendarmerie de Kolda dans le cadre de l’enquête ouverte, après le meurtre des deux Maliens. Il s’agit d’un homme de 40 ans, habitant le village de Témento Samba et d’un jeune de 27 ans, originaire du village de Médina Samba, deux localités de la commune de Médina Chérif.
LA GCO DEMINE SES TERRES
Mines – Restitution de terres après exploitation - La Grande côte opérations (Gco), spécialisée dans la valorisation des sables minéralisés au Sénégal, vient, au bout de huit ans d’exploitation, de restituer 85 ha de terres réhabilitées à l’Etat du Sénéga
La Grande côte opérations (Gco), spécialisée dans la valorisation des sables minéralisés au Sénégal, vient, au bout de huit ans d’exploitation, de restituer 85 ha de terres réhabilitées à l’Etat du Sénégal. Une «grande première au Sénégal», remarque le ministre des Mines, Oumar Sarr, qui a présidé hier, à Diogo, la cérémonie, en présence du Comité exécutif du Groupe Eramet, avec à sa tête la Présidente-directrice générale, Christel Bories. Aussi de magnifier «ce geste de la première compagnie minière sénégalaise à rendre des terres après exploitation».
C’est un geste inédit : une restitution de terres pleinement réhabilitées à l’Etat, après leur valorisation minière. A cette occasion, le Directeur général du Groupe Gco, Guillaume Kurek, n’a pas caché son enthousiasme : «Cette première pour Gco, intervient en 7 ans seulement (2015-2022), après le passage de la mine. Il signale que la restitution de ces 85 hectares de terres réhabilitées et replantées d’espèces choisies par les communautés locales elles-mêmes, est le lancement d’un processus continu qui va se poursuivre de façon graduelle avec un objectif de restituer 950 hectares de terres dans les 5 prochaines années.» Pour le directeur des Communautés, environnement et affaires publiques, par ailleurs Pca de Gco, Daour Dieng, «la restitution de ces terres s’inscrit dans une feuille de route Rse d’Eramet ; et le respect de cet engagement a amené Gco à être «la première compagnie minière» à être certifiée doublement». Il évoque «l’excellence des relations entre Gco et les communautés hôtes, à travers un dialogue permanent». Selon lui, Gco devient ainsi la «première compagnie minière sénégalaise à rendre les terres après exploitation».
Une restitution qui, indiquent les responsables de la Gco, est «la première étape d’un processus graduel et continu. Au total, 950 ha réhabilités et revégétalisés seront restitués d’ici 2025». Selon Christel Bories, cette restitution «illustre parfaitement la vision et l’engagement du groupe Eramet pour la mine responsable». Aussi démontre-t-elle que «l’activité minière peut être compatible avec la préservation de l’environnement et de la biodiversité». Egalement, elle «illustre l’excellence de notre collaboration avec les communautés avoisinantes devenues actrices du projet».
La patronne du groupe Eramet a dit toute sa fierté par rapport à «notre positionnement d’acteur de référence de la mine responsable». Et de remarquer : «Avec le climat, la défense de la biodiversité est une ambition forte de notre feuille de route. Concrètement, notre objectif vise à réhabiliter autant de terres que nous défrichons. Nous voulons laisser derrière notre exploitation minière, des régions au moins aussi riches que celles que nous avons trouvées.» Elle souligne que «l’ambition du groupe Eramet est de devenir une référence de la transformation des ressources minérales de la terre, pour le bien vivre-ensemble. Gco et ses équipes démontrent aujourd’hui que nous en prenons le chemin».
1700 emplois générés par Gco dont 97% sénégalais
Le ministre des Mines et de la géologie, Oumar Sarr, considère que «la restitution des terres réhabilitées est un moment important qui démontre que les engagements pris par les sociétés minières en matière de gestion environnementale plus globalement et en matière de réhabilitation, dans le cadre du Code minier, peuvent et doivent être respectés». Il se réjouit du fait que «le projet d’exploitation des minerais lourds de la Grande Côte a su incontestablement relever de nombreux défis et a déployé d’importants efforts en termes d’ingéniosité et de persévérance pour venir à bout des obstacles qui n’ont pas manqué dans toutes les phases du projet».
En plus de la restitution des terres réhabilitées des sites miniers, le ministre dit avoir constaté «une autre avancée significative de Gco». A savoir «la nouvelle unité de production de traitement des sables minéralisés de l’entreprise minière, d’un investissement de 20 milliards F Cfa». Un équipement minier qui permet de valoriser les sables minéralisés que la drague ne peut extraire dans les dunes, optimisant ainsi la valorisation de la ressource minière. L’investissement est accompagné du recrutement de 104 collaborateurs, ce qui porte à 1700, le nombre d’emplois générés par Gco dont 97% sont sénégalais.
Le Comex du groupe Eramet a aussi visité les derniers sites de recasement des populations impactées par l’avancée de la mine. Avant d’annoncer le projet de la centrale solaire de la Gco qui devrait voir le jour en 2024 et permettre de verdir la croissance de l’entreprise avec 20% de rejet de Co2 en moins.
HOTELS ET BOUTIQUES D’ART IMPACTES PAR LE DEBORDEMENT
Niague – Trop-plein d’eau au Lac Rose - Tout n’est plus rose au niveau du lac Retba, qui déborde sur les boutiques et les réceptifs hôteliers à cause des quantités importantes d’eau pluviale recensées dernièrement. Ils appellent à l’aide…
Tout n’est plus rose au niveau du lac Retba, qui déborde sur les boutiques et les réceptifs hôteliers à cause des quantités importantes d’eau pluviale recensées dernièrement. Ils appellent à l’aide…
Les impacts consécutifs au reprofilage des voies naturelles ayant fait affluer des quantités importantes d’eau pluviale dans le Lac Rose continuent de plus belle. Après l’activité dans le secteur sel ayant causé des dégâts énormes, c’est au tour de certains réceptifs hôteliers ainsi qu’une douzaine de boutiques de produits artisanaux situés aux abords du lac d’être touchés. «Il y a certains établissements hôteliers qui sont impactés, c’est le cas de l’hôtel Trarza, de l’Hôtel Palal aussi, ainsi que des boutiques de vente de produits de l’artisanat complétement emportées par les eaux», a indiqué dimanche Ismaïla Dionne, directeur de la Réglementation touristique au ministère du Tourisme et des transports aériens, venu s’enquérir de la situation.
Les cours et plusieurs parties de ces réceptifs, qui reçoivent pourtant encore des clients, sont assiégées par les eaux débordant du lac. Des briques sont superposées pour permettre le déplacement in situ. «On peut dire que c’est un problème qui se passe un peu partout au Sénégal, mais nous, avec notre travail, on est vraiment impactés», a dit Khady Diaw, directrice d’un des réceptifs touchés. «Depuis que je suis là en 2008, c’est la première fois que je vois ce phénomène», a-t-elle poursuivi, se félicitant de la venue de la délégation du ministère du Tourisme. «Pour le moment, on ne peut pas parler de chiffre d’affaires, parce que ça fait trois ou quatre jours qu’on est dans l’eau, peut-être dans six mois, on pourra voir les impacts sur le chiffre d’affaires», a-t-elle ainsi conclu.
Revenant sur l’objet de sa visite, le Secrétaire général d’insister : «Un phénomène naturel fait appel à des solutions structurelles beaucoup plus complexes et là on pourra, avec tous les acteurs étatiques comme non étatiques, déterminer quel accompagnement apporter pour soulager ce site qu’est le Lac Rose, qui est une attraction touristique, en plus d’être un site classé patrimoine de l’Unesco.»
Il a par ailleurs fait savoir que des solutions conjoncturelles vont être trouvées. «Le ministère saura se mettre à table avec les différentes parties impliquées pour voir le mode de soutien le plus approprié pour les accompagner. Tout ce qu’on peut dire aujourd’hui, c’est que le ministère restera aux côtés des acteurs pour les accompagner et voir avec eux, les meilleurs moyens pour trouver une solution», a-t-il estimé. Dans le souci de soulager certaines zones de la banlieue et de Sangalkam, les voies d’eau avaient été reprofilées pour permettre l’acheminement des eaux de pluie vers le lac.
SEMAINE FASTE POUR LES CINEASTES SENEGALAIS
La fin de la semaine aura été fructueuse . En compétition au Clap Ivoire à Abidjan, Mandir Ndoye Thiaw a remporté le Prix du meilleur scénario, tandis que quelques-uns des acteurs les plus visibles du 7ème art sont nominés aux Sotigui Awards 2022.
La semaine qui vient de s’achever a été faste pour le cinéma sénégalais. En compétition au Clap Ivoire à Abidjan, Mandir Ndoye Thiaw a remporté le Prix du meilleur scénario, tandis que quelques-uns des acteurs les plus visibles du 7ème art sont nominés aux Sotigui Awards 2022.
La fin de la semaine aura été fructueuse pour le cinéma sénégalais. Des prix, des nominations qui sont autant de bonnes nouvelles pour le 7ème art sénégalais. A Abidjan, où se tenait la 22ème édition du Clap Ivoire, le Sénégal est reparti avec le Prix du meilleur scenario, remporté par Mandir Ndoye Thiaw pour son film Quand je serai grand. «C’est l’histoire d’un garçon qui rêve d’être Président. Nous avons tous été influencés par une personne que l’on a vue à la télévision. C’est une remise en cause, une critique de la démocratie et de la fonction de Président», explique le réalisateur.
Le film, réalisé dans le cadre d’Up court métrage, était l’un des représentants du Sénégal à ce rendez-vous annuel des cinémas des pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa), avec Kiné, le documentaire de Fatou Kiné Diop Ndao. Et c’est le Niger qui remporte le Grand prix Kodjo Ebouclé avec le sacre de Doumbia Amadou Halimatou pour son film Weyboro. Une première pour ce pays. Cette année, le Clap Ivoire avait pour thème : «Quelles stratégies communes pour une industrialisation efficiente du cinéma dans l’espace Uemoa ?»
Sotigui Awards 2022
Les nominations sont connues pour la 7ème édition des Sotigui Awards, prévue du 9 au 12 novembre 2022. L’évènement, qui récompense les talents des cinémas du continent, se tient chaque année au Burkina Faso. Pour cette année, les acteurs sénégalais figurent en bonne place sur les listes des nominés. Il en est ainsi de Roger Sallah, en lice pour le Prix du meilleur acteur de l’Afrique de l’Ouest, pour son rôle dans Saloum. Awa djigua Kane est nominée pour le Prix de la meilleure interprétation féminine dans une série Tv, pour son rôle dans Vautours. Rita Magatte fall et Philippe Coly, dans leurs rôles respectifs dans Emprise, concourent pour les Prix du meilleur espoir africain dans une série Tv et celui de la meilleure interprétation masculine dans une série Tv.
Par Mamadou DIOP DECROIX
DAKAR ET SES PARADOXES, QUELLES SOLUTIONS POUR LES INONDATIONS ?
Dakar est une presqu’île. Contrairement à d’autres capitales africaines, comme Bamako, Ouagadougou ou Niamey, Dakar ne peut s’étendre aux quatre points cardinaux, entourée qu’elle est par la mer au Nord, à l’Ouest et au Sud.
Pendant que les eaux de pluie envahissent tout, l’eau manque dans les robinets. C’est comme s’asseoir sur une montagne d’or et crever de faim.
La région de Dakar, anciennement appelée région du Cap vert, c’est seulement 0,3% du territoire national, soit un véritable mouchoir de poche. Pourtant elle abrite 80% des activités économiques du Sénégal. Presque toutes les opportunités du pays s’y trouvent concentrées. Résultats : près de 25% de la population du pays, soit plus de 4 millions d’êtres humains, s’y agglutinent.
Dakar est une presqu’île. Contrairement à d’autres capitales africaines, comme Bamako, Ouagadougou ou Niamey, Dakar ne peut s’étendre aux quatre points cardinaux, entourée qu’elle est par la mer au Nord, à l’Ouest et au Sud.
Dakar patauge déjà sur une nappe qui affleure et ne peut donc absorber les quantités d’eau qui se déversent lorsque le ciel ouvre ses vannes.
Malgré toutes les limites identifiées ci-dessus (non exhaustives), sa centralité continue d’attirer chaque jour que Dieu fait, des flux importants de populations à Dakar. En 1960, Dakar abritait moins de 10% de la population du pays. Aujourd’hui, plus de 23% des Sénégalais y vivent dans une promiscuité indescriptible avec une pression insurmontable sur les services sociaux de base (santé, éducation, hydraulique, assainissement, etc.).
L’énorme flux migratoire des années 70, années de terrible sécheresse, aurait dû alerter les décideurs de l’époque. Malheureusement, il n’en a rien été. Aucune politique alternative sérieuse n’a été développée pour anticiper les difficultés actuelles en prenant les mesures courageuses nécessaires pour inverser les tendances migratoires par une décentralisation intelligente des opportunités et une déconcentration administrative conséquente. Au contraire, l’idée a été plutôt de trouver d’autres espaces tout autour de Dakar où les populations pourraient s’établir. En somme, on a fait du «gnabgnabal» avec les déguerpissements des années 70 pour repousser les populations laborieuses vers Pikine, Guédiawaye, Keur Massar, d’où elles affluent chaque matin par milliers ou dizaines de milliers vers les zones d’opportunité de Dakar. D’ailleurs, beaucoup de quartiers de la banlieue portent encore les noms qu’ils avaient quand on les déguerpissait de Dakar. Un sérieux devoir d’inventaire de cette période nous incombe, nous les contemporains d’aujourd’hui, mais en même temps nous interpelle sur une sérieuse prise de conscience de nos responsabilités vis-à-vis des générations à venir. Allons-nous à notre tour prolonger le calvaire et léguer aux prochaines générations, une bombe à retardement dont elles ne pourront absolument pas se débarrasser, tellement les processus de désintégration et de dégradation des conditions de vie s’accumulent et s’accélèrent ?
Dakar est victime d’un détournement d’objectif non assumé de la part des premières générations de décideurs post «indépendance».
L’administration coloniale avait conçu Dakar (Plateau) comme une cité moyenne, maîtrisable, abritant dans un cadre idyllique, les fonctionnaires coloniaux venus de la Métropole et les infrastructures nécessaires à leur épanouissement :
Etablissements administratifs, écoles, hôpitaux, marchés, lieux de culte, de culture et de divertissement, etc.
Infrastructures de drainage des matières premières : une gare pour le train Dakar-Niger, reliant Bamako à Dakar, et le train Saint Louis-Dakar avec des lignes secondaires permettaient de collecter les productions diverses de l’intérieur du pays.
Infrastructures portuaires à côté de la gare, où les bateaux accostent pour charger le tout en direction de la Métropole.
L’aéroport de Dakar-Yoff complétait le dispositif qui permettait à Dakar d´être la capitale de huit (8) territoires coloniaux de l’Aof (Afrique occidentale française).
Aux yeux des colons qui l’ont conçue, Dakar n’avait pas pour vocation d’accueillir 25% de la population du pays. D’ailleurs, beaucoup de nos concitoyens ne savent probablement pas encore aujourd’hui, qu’à l’approche des indépendances de 1960, Dakar devait être coupée du reste du territoire du Sénégal pour être rattachée à la France comme département d’Outre-mer. N’eussent été le courage et la détermination du Président Mamadou Dia et de ses compagnons, le sort de Dakar aurait pu être celui de La Guadeloupe ou de La Martinique, c’est-à-dire une région monodépartementale ou Drom (Département et région français d’Outre-mer). Saint-Louis resterait alors la capitale du Sénégal indépendant après avoir été la capitale de la colonie du Sénégal. Le Président Dia eut la fermeté nécessaire pour transférer promptement la capitale du Sénégal de Saint-Louis à Dakar, tuant ainsi dans l’œuf ce sinistre projet colonial concocté avec des complicités locales. Un tel schéma aurait été à tous égards, catastrophique pour notre pays. Mais on n’a pas, par la suite, réfléchi pour bâtir une nouvelle économie, une nouvelle école, une nouvelle agriculture, un nouveau système de santé, bref, remplacer une colonie par un pays souverain au sens plein du terme.
Nous sommes aujourd’hui héritiers de ces errements dont nous nous serions volontairement passés, pour dire vrai.
Les débats sur le sort des 700 milliards investis dans la lutte contre les inondations sont certes pertinents dès lors qu’il est question d’argent public. Il convient de tout savoir sur la destination et les usages des fonds publics, punir la corruption, les détournements et autres prévarications. Mais nous serions mal inspirés de nous limiter seulement à dénoncer et à nous indigner en pensant qu’il suffit d’une bonne gestion de cette manne financière pour trouver la vraie solution des problèmes d’inondations à Dakar. Il reste constant que même si on mettait l’intégralité du budget de l’Etat sur cette rubrique de lutte contre les inondations, les problèmes ne seraient pas pour autant résolus. C’est cela qu’il faut dire courageusement aux Sénégalais. Et amorcer avec eux tout aussi courageusement les réorientations nécessaires.
Le Tout-Puissant vient de nous tendre la perche avec les découvertes de pétrole et de gaz. Ces ressources doivent nous permettre, en une décennie, de tourner la page des défis de toutes sortes qui assaillent cette région capitale du Sénégal.
Dakar est, selon moi, le problème de sécurité no1 du pays avec plus de 6000 habitants au km2, toutes sortes d’industries et d’entreprises manipulant des produits hautement toxiques. L’accident de la Sonacos de mars 1992, avec l’explosion d’un camion d’ammoniac qui avait fait 129 morts et plus de 1000 blessés et handicapés à vie, est encore frais dans certaines mémoires. Les phénomènes et situations qui avaient entraîné cette catastrophe sont encore là et se sont même accentués. Le journal Enquête a effectué il y a quelques années, un retour sur cet épisode pour constater que «les risques d’un tel accident sont toujours réels. Dakar est assise sur une poudrière du fait de la concentration de l’essentiel des activités industrielles dans la capitale…
La majeure partie des industries n’ont pas de dispositif de sécurité adéquat pour faire face à d’éventuelles catastrophes». En dépit des projets et programmes de prévention des accidents chimiques et industriels, «le risque d’accident était de 80% du fait de la cohabitation entre les populations et les unités industrielles, notamment dans toute la zone des hydrocarbures, de Bel-Air à Mbao, en passant par Thiaroye et Hann. Dans un espace aussi réduit, on trouve des produits, inflammables, corrosifs, explosifs, tels que l’ammoniac, le chlore, l’arsenic, l’hexane, l’acide sulfurique, l’oxyde d’azote, le mercure, le monoxyde de carbone, l’hydrogène, le cyanure, le dioxyde de carbone, l’huile, l’essence, le gaz. Partout, l’on note l’existence d’imposantes cuves exposées sous un soleil de plomb, qui peuvent se transformer en de véritables bombes, des citernes contenant des produits chimiques inflammables. L’installation de gargotes autour de ces industries sensibles a fini de convaincre sur le danger réel que courent les populations». Disons-nous cette autre vérité : l’insécurité et la violence ne peuvent être combattues et vaincues par les Forces de défense et de sécurité dans les conditions actuelles.
La configuration de Dakar fait de notre pays l’un des plus vulnérables au monde. L’on sait que Dakar n’a qu’une sortie. Lorsque les Forces navales britanniques et celles du Général De Gaulle ont bombardé Dakar en septembre 1940, espérant pouvoir anéantir les forces pro-Pétain et basculer Dakar dans la résistance, les populations décidèrent en grand nombre de quitter Dakar. On a alors découvert combien la sécurité de ce pays était fragile. Imaginons un scénario où la route de Rufisque et l’autoroute à péage sont bloquées, la conduite du Lac de Guiers mise en difficulté, 2 ou 3 centres de contrôle des télécommunications endommagés et la centrale du Cap des Biches touchée. On se retrouverait subitement devant une situation kafkaïenne où 4 millions de personnes seraient prises dans un piège à rats sans eau, sans électricité, sans pouvoir communiquer et sans pouvoir sortir de là. NON ! Ce n’est pas possible.
Il faut absolument redistribuer les opportunités à l’intérieur du pays. Ce n’est pas le thème de cet article, mais chaque partie du Sénégal a ses avantages comparatifs. Il faut les développer pour que des Sénégalais par milliers quittent volontairement Dakar pour aller saisir ces nouvelles opportunités. Pourquoi les jeunes Sénégalais bravent l’océan et le désert pour aller en Europe ? Parce qu’ils estiment, à tort ou à raison, que c’est là-bas que se trouvent les opportunités. Ici aussi, si les opportunités sont reventilées, grâce aux nouveaux leviers issus du pétrole et du gaz, Dakar serait largement soulagée. Reventiler les opportunités. Cela devrait être articulé à de nouveaux chantiers d’habitats. Ces nouveaux chantiers, ouverts au-delà de Thiès sur l’axe Khombole-Bambey jusqu’à Touba et sur l’axe Tivaouane-Mékhé, empêcheront Diamnia-dio d’être, pour Dakar, un couvercle qui se referme sur une marmite bouillonnante.
Il faudrait qu’entre 2025 et 2035, sur une décennie, construire 100 000 habitations sur de grandes parcelles dans ces espaces-là, avec naturellement toutes les commodités nécessaires : les écoles et universités, les hôpitaux, les marchés, les espaces de culte et de culture, de sports et de divertissement, etc. La mobilité viendra compléter le dispositif global. Les trains et les bus en nombre et en confort permettront une circulation optimale des personnes et des biens sans aucune perte de temps.
Sans être un keynésien sous l’angle de la doctrine économique, il faut bien admettre que ces grands travaux mobiliseront des dizaines voire des centaines de milliers de travailleurs sur au moins une décennie et résoudraient dans une large mesure, le chômage et le sous-emploi des jeunes qui mettraient ainsi une croix définitive sur l’émigration clandestine.
C’est une vérité historique, les populations se déplacent vers les zones considérées comme florissantes et sécurisantes. C’est dans ces conditions et seulement dans ces conditions, qu’on verra au moins un million de personnes quitter Dakar par vagues successives pour aller s’installer là où elles seront nettement à l’aise, tout en ayant la possibilité de rallier Dakar sans difficultés grâce à un système de transport performant. Cette baisse drastique de la population de Dakar entraînera ipso facto une baisse tout aussi drastique des loyers parce que les loyers, ce n’est pas un décret qui peut les baisser mais un rapport favorable entre l’offre et la demande. Les populations quitteront alors les voies d’eaux et les bassins versants pour aller s’établir dans des quartiers plus salubres. Les lacs et les étangs ayant retrouvé leur place naturelle, des aménagements adéquats y seront effectués pour améliorer la qualité de vie des populations. Des infrastructures adéquates pourraient y être implantées pour accroître les moyens des municipalités et de l’Etat. Il n’existe aucune autre solution viable et durable en dehors de cette politique articulant judicieusement, entre autres, aménagement du territoire, déconcentration et décentralisation, permettant à la région de Dakar de redevenir une attraction mondiale. Il faut oser !
Par Madiambal DIAGNE
ET SI LA MAGIE DU FOOT SOUFFLAIT DANS L’ESPRIT DE MACKY SALL
Les joueurs choisis ont cependant le devoir et l’obligation de manifester la déférence à l’endroit du coach et le respect de ses consignes de jeu. Chacun d’entre eux a aussi un devoir de loyauté vis-à-vis de ses camarades d’équipe
La Coupe du monde de football est le trophée le plus couru. Avant chaque compétition, cette œuvre de l’artiste italien, Silvio Gazzaniga, coulée dans de l’or pour un poids de 6,175 kg, fait le tour du monde pour être montrée dans les différents pays qualifiés pour la prochaine compétition. Le séjour du trophée draine les foules et les têtes couronnées, notamment dans les pays qui n’ont pas encore l’insigne honneur de l’avoir remporté. Le Président Macky Sall vient d’accueillir le trophée, qui lui a été apporté, le 7 septembre 2022, par une délégation de la Fifa dans laquelle on aura particulièrement remarqué notre compatriote, Fatoumata Samoura, Secrétaire générale de l’organisation sportive mondiale.
Le chef de l’Etat du Sénégal a déclaré sa flamme à ce magnifique et sublime trophée que tout le monde aimerait gagner. Le Président Sall n’a point été intimidé en y déposant un bisou, bien au contraire, il a clamé son ambition de gagner ce bijou tant convoité, de le ravir à tous les autres pays. Ce n’est pas l’audace ou le culot qui impressionne dans cette affaire ! Ce qui laisse sans voix, c’est le fait que personne n’a pu ou osé dire que Macky Sall s’est montré sans raison ou trop prétentieux ou que sa déclaration est déplacée. Pour cause ! Si son ambition est apparue on ne peut plus légitime, c’est parce qu’il a de bonnes raisons d’afficher cet objectif. Pour nous autres Sénégalais, ce n’était plus un rêve de jouer dans la «Cour des grands», pour reprendre le titre de l’album du duo Youssou Ndour et Axelle Red (2003). Ce tube avait été chanté pour la première fois lors de la cérémonie d’ouverture du Mondial 1998 en France.
Le Sénégal s’était incrusté dans cette «cour des grands», depuis la Coupe du Monde co-organisée par la Corée et le Japon en 2002. Avec le zèle du néophyte, le Sénégal s’était offert d’entrée de jeu, le scalp du champion du monde sortant, la France. Depuis lors, nous nous sommes convaincus qu’impossible n’est pas sénégalais ! Le Sénégal avait particulièrement brillé à l’occasion de cette compétition et peut désormais s’autoriser à considérer que «l’essentiel n’est plus de participer», mais de chercher à gagner. Aussi, le Sénégal peut désormais se prévaloir d’un palmarès enviable. Il a gagné, le 7 février 2022, la Coupe d’Afrique des nations de football, au Cameroun. Ce trophée est le plus convoité en Afrique. En outre, l’Equipe du Sénégal a la possibilité de présenter à toutes les lignes, à tous les postes, des joueurs qui font partie des meilleurs au monde. Des talents ont éclos et se sont confirmés et d’autres hardis tapent à la porte. L’esprit de «ce Sénégal qui gagne», qui aspire au meilleur et qui voudrait épater le monde, devrait inspirer dans tous les domaines de la vie nationale, notamment dans la conduite des affaires publiques.
Un gouvernement, une sorte d’équipe nationale des compétences
Albert Camus écrivait : «Vraiment, le peu de morale que je sais, je l’ai appris sur les terrains de football et les scènes de théâtre qui resteront mes vraies universités.» C’est une certaine mystique du jeu en société.
Une équipe qui gagne tient pour beaucoup à un bon «coach», un bon sélectionneur qui sait élaborer de pertinents plans de jeu. Mais le coach ne marque pas les buts à la place des joueurs ou n’arrête pas non plus les penaltys à la place du gardien de buts. Il faut donc, pour le coach, savoir dénicher les meilleurs talents, les motiver et les mettre en confiance pour obtenir le meilleur d’eux. Seule la victoire est belle et quand le succès est au rendezvous, personne ne cherchera à savoir si tel joueur vient de telle région du pays ou de la diaspora, ou qu’il est de telle ethnie ou de telle ou telle autre confession religieuse. Quand le Sénégal avait gagné la Coupe d’Afrique, personne n’a cherché à savoir qui parmi les joueurs était né à Dakar, Bambali, Poissy, Matam, Thiès ou Saint-Louis ! Tout le monde avait jubilé et chanté en chœur que «c’est le Sénégal qui gagne !». Certes, il y a au Sénégal autant de sélectionneurs de joueurs pour l’Equipe nationale qu’il y a de citoyens et tout autant de sélectionneurs de ministrables. Mais il reste que «el tactico», Aliou Cissé, pourrait inspirer le président de la République, Macky Sall, qui l’avait baptisé de ce petit nom complimenteur.
En effet, cette allégorie du football est juste pour dire, qu’à l’orée de la formation d’un nouveau gouvernement, à une période charnière de la trajectoire de notre pays qui se trouve fortement courtisé de partout, notamment pour ses fabuleuses découvertes en hydrocarbures, la logique devra être de constituer «une équipe nationale gouvernementale des compétences, pour ne pas dire des meilleurs talents».
Pour aspirer remporter une coupe, on n’aligne pas des novices, des néophytes, des pieds nickelés. C’est sans doute au pied du mur qu’on voit le maçon, mais la première des règles demeure que pour mériter sa place dans une équipe, il faudrait avoir préalablement su faire ses preuves, révélé des talents et aptitudes. Aliou Cissé ne pourrait point aspirer gagner une coupe et se ferait d’ailleurs rudement houspiller, s’il présentait une sélection en ignorant les joueurs déjà reconnus pour leurs talents et aptitudes, pour leur préférer de parfaits inconnus ou des joueurs claudiquant parce qu’ils seraient ses amis, copains ou proches. On dira la même chose du Président Sall qui est, plus que jamais, dans une situation où il devrait dans son prochain casting gouvernemental, choisir parmi ce que le pays recèle de meilleurs en termes de profils, savoir-faire, des personnes qui ont pu faire reconnaître leurs compétences et mérites. Le point de mire devra être de réunir les meilleurs profils pour faire gagner le Sénégal. Il ne saurait prétendre convaincre ou satisfaire tout le monde dans ses choix, mais on lui reconnaîtrait d’avoir fait abstraction de petits calculs ou de clivages subjectifs pour dresser son gouvernement. Tout choix procède d’un renoncement et il faudra renoncer, au prix de se faire violence. C’est ainsi que le sélectionneur peut se fâcher avec un joueur de talent, comme il peut ne pas aimer sa moustache ou ses dreadlocks ou sa façon de mettre son maillot dans son short, mais il ne continue pas moins à faire appel à lui. Le sélectionneur devra garder l’autorité et le pouvoir de décision pour remplacer tout joueur qui ne lui donne plus satisfaction. Les règles du football ont évolué dans ce sens pour augmenter le nombre de possibilités de remplacement en cours de match.
Les joueurs choisis ont cependant le devoir et l’obligation de manifester la déférence à l’endroit du coach et le respect de ses consignes de jeu. Chacun d’entre eux a aussi un devoir de loyauté vis-à-vis de ses camarades d’équipe. L’équipe ne pourrait être la meilleure si chacun joue avec un esprit égoïste, un individualisme prononcé ou cherche à ravir la vedette à tout le monde et privilégie son succès personnel ou sa propre image au détriment du groupe. Dans son livre, «Un Lion ne meurt jamais», Djibril Cissé rappelle un propos de Zizou : «Dans le football, les performances individuelles, ce n’est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe.».
Le Sénégal se transforme en république «Banania»
Nous avons pris de bien mauvaises habitudes dans ce pays, depuis l’année 2000, avec la gouvernance du Président Abdoulaye Wade. Des Sénégalais avaient commencé à se donner en spectacle, à râler, protester, brûler le drapeau national, barrer des routes, saccager du mobilier urbain, parce qu’un des cadres de leurs territoires n’a pas été nommé au gouvernement. Jamais du temps de Léopold Sédar Senghor ou de Abdou Diouf, on n’a assisté à une telle situation et pourtant les gouvernements étaient plus serrés, étriqués à chaque fois.
Le Président Wade lui, cédait systématiquement à de tels chantages, ce qui a pu expliquer par exemple les nominations par rattrapage au gouvernement, d’un Kansoubaly Ndiaye (Pikine), du Dr Issa Mbaye Samb (Kébémer) ou d’un Bécaye Diop (Kolda). C’est à partir de cet épisode Wade que les listes de membres du gouvernement sont scrutées pour rechercher les patronymes, les ethnies, les appartenances confessionnelles ou les origines géographiques. Abdoulaye Wade en rajoutait une couche en narguant ses concitoyens avec certaines nominations controversées, en disant même qu’il pouvait nommer qui il voulait et se laissait comparer à Caligula, un souverain de la Rome antique, qui songeait à nommer Consul, son cheval préféré, «Incitatus», comme pour faire un pied de nez aux Sénateurs. L’ancien Premier ministre, Mamadou Lamine Loum, dans un cortège d’une marche avec Ousmane Tanor Dieng, Abdoulaye Bathily, Amath Dansokho et JeanPaul Dias, entre autres, nous faisait rire, en disant avec un dépit amusé, «on ne mesurera les dégâts de Wade que 20 ans après son départ de la tête de l’Etat».
En 2012, le Président Macky Sall avait semblé rompre avec cette mauvaise tendance. Dans le premier gouvernement d'Abdoul Mbaye, avec une liste de vingt-cinq membres, il avait procédé à un dosage respectant sans doute certains équilibres majeurs entre ses différents alliés politiques, mais on a pu noter quelques récriminations. Le Président Sall a voulu les entendre et s’était engagé dans une logique de chercher à compenser des frustrations par des séries de nomination. Il arrivait d’entendre dire que telle cohorte de nominations du Conseil des ministres était pour le Fouta ou pour Fatick ou pour telle autre région. Les cadres des autres régions attendaient impatiemment leur tour.
C’est sans doute ce qui a fait le lit d’une certaine stigmatisation de plusieurs nominations à des emplois publics. Les idéaux républicains en ont souffert, d’autant que les dépositaires de ces emplois publics se croient plus redevables à leur patelin ou terroir qu’à leurs mérites ou compétences, à la Nation tout entière ou même au chef de l’Etat. Les cas de discrimination sont légion dans les répartitions des ressources et opportunités que peut offrir l’Etat. L’autorité du chef de l’Etat s’en trouve érodée, avec la perspective de votes sanctions, des autorités religieuses et coutumières ont repris du poil de la bête pour avoir des prétentions ou exigences dans certaines nominations.
On a davantage de grosses craintes à nourrir pour notre commune volonté de vivre ensemble à cause notamment des boules puantes lancées contre la belle tunique de la République par Ousmane Sonko et certains de ses partisans. Le leader de Pastef accuse régulièrement les autorités de l’Etat, et particulièrement le chef de l’Etat, de discrimination négative et d’ostracisme contre les populations de la région naturelle de Casamance et surtout de l’ethnie Diola. Un tel discours haineux est à pourfendre et punir, d’autant que son auteur n’a même pas eu de scrupule jusqu’à le porter sur la scène internationale à force d’affabulations (voir notre article du 12 juillet 2022 : La Cpi rejette la plainte de Sonko contre le Sénégal). La République ne devrait pas pardonner de telles ignominies.
DEMBA MBAYE DÉVOILE SES AMBITIONS
Nommé sélectionneur de l’Equipe Nationale U23 en avril dernier, Demba Mbaye a dévoilé sa première liste pour un stage au Maroc durant la prochaine trêve internationale.
Nommé sélectionneur de l’Equipe Nationale U23 en avril dernier, Demba Mbaye a dévoilé sa première liste pour un stage au Maroc durant la prochaine trêve internationale. Au micro de la FSF, la tacticien revient sur cette convocation et évoque ses objectifs avec cette sélection.
SUR LA LISTE DES 23 JOUEURS CONVOQUÉS
Ce n’est jamais facile de sélectionner ou choisir. Quand on choisit, on exclut, et c’est un peu difficile. Mais nous avons procédé de façon méthodique. Nous avons utilisé diverses plateformes qui nous ont permis d’avoir un suivi statistique des joueurs. On a donc tracé l’ensemble des joueurs sénégalais en mesure de répondre à une convocation. Et à notre grande surprise, il y a eu beaucoup de joueurs. Nous avons passé quasiment trois mois à recueillir des données pour présenter une première liste qui me paraît cohérente. Sans doute, certains diront qu’il manque un tel joueur. Mais il faut savoir qu’en sélection, le travail consiste à choisir les joueurs qui peuvent répondre aux attentes par rapport au niveau de jeu.
SEULEMENT CINQ JOUEURS LOCAUX…
Il y a de très bons joueurs dans le Championnat local et je connais leur qualité. Cependant, notre travail est de répondre à certaines exigences, notamment celle de l’efficacité et la capacité à atteindre des objectifs. Ce n’est pas un critère de sélection de regarder qu’il y a seulement cinq joueurs locaux. Le plus important est d’être Sénégalais. Moi, je ne fais pas différence entre les joueurs locaux et les expatriés.
LES DEUX MATCHS AMICAUX CONTRE LE MAROC…
Ce sont deux matchs pour se préparer pour les prochaines échéances (les qualifications pour la prochaine CAN U23 qui se jouera au Maroc). L’objectif de ce stage est de rassembler les joueurs évoluant à l’extérieur. Ça va nous permettre de créer une dynamique de groupe et les évaluer. On aura des exigences bien précises par rapport à ces joueurs. Les contacts qu’on a eus avec eux montrent qu’ils sont contents, fiers et déterminés de venir en sélection.
SUR LA MOYENNE D’ÂGE DES JOUEURS…
Il y a une réglementation. Ce sont des joueurs qui sont nés dans la tranche d’âge 2001, 2002, 2003 voire 2004 et 2005. C’est une catégorie un peu compliquée. Certains d’entre eux sont déjà titulaires dans les Championnats professionnels en Europe et en Afrique. Il va falloir trouver un point pour juguler l’ensemble des exigences pour que les joueurs puissent y retrouver et fourni collectivement un effort commun.
SUR SES DÉFIS AVEC L’EQUIPE NATIONALE U23…
Mes défis avec cette sélection U23 ? C’est une catégorie sensible. C’est celle qui va nous permettre de construire la génération d’après. C’est très important et très intéressant. C’est aussi motivant. En termes d’ambitions, nous devons clairement regarder loin, de faire de très bons matchs au Maroc. Après, nous avons deux tours de qualification à une CAN. Il faudra bien étudier notre adversaire, le Burkina Faso ou la Gambie. Ce seront des matchs très disputés, mais nous sommes prêts. C’est un enjeu majeur pour le Sénégal que de se qualifier pour la CAN puis pour les Jeux Olympiques. Nous devrons donc être très pragmatiques en abordant les matchs un par un. Il faudra que nous soyons déterminés dans chaque match. Il faudra créer une identité de jeu.