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22 juin 2025
Par Cheikh Sidiya DIOP
EVITONS CETTE POLÉMIQUE SUR LA QUESTION IDENTITAIRE !
L’exploitation politicienne de ce concept identitaire est scandaleuse, surtout avec des arguments qui n’ont aucune cohérence objective, logique et cartésienne
Cette question identitaire telle qu’alimentée par la classe politique, risque de plonger le Sénégal dans une incertitude aux conséquences incalculables.
Et, à mon humble avis, les questions relatives à l’appartenance identitaire, ethniques, religieuses, régionalistes et aux minorités, soulevées par la classe politique du Sénégal, sont dangereuses puisque conflictuelles, en attribuant régulièrement des soupçons à tort et à travers. Cette question est très sensible et divise plus qu’elle ne rassemble. Elle stigmatise les honnêtes citoyens, les dignes et illustres fils de ce pays, républicains et démocrates comme apolitiques.
L’exploitation politicienne de ce concept identitaire est scandaleuse, surtout avec des arguments qui n’ont aucune cohérence objective, logique et cartésienne.
Au contraire, le risque est irréfléchi dans le seul but d’endormir les électeurs et de les détourner par l’inessentiel. Une fois de plus, cette polémique stérile sur cette question identitaire, qui ne cesse d’alimenter la vie politique sénégalaise, est un faux débat puisque improductif face aux enjeux majeurs et questions essentielles qui nous interpellent. Cette question sur l’appartenance est improductive et n’apporte rien de significatif au vécu quotidien des populations qui ont d’autres préoccupations : les coupures à n’en plus finir, en eau et en électricité, le chômage endémique des jeunes, la cherté vertigineuse de la vie, les crises chroniques des secteurs clefs comme l’éducation, la santé et l’agriculture, sans oublier les menaces terroristes sur notre sécurité intérieure comme extérieure, idem pour l’extinction de notre lustre diplomatique avili, etc.
Par ailleurs, force est de condamner la prolifération d’invectives de part et d’autre, l’acharnement et le tapage intempestif sur des femmes et des hommes, porteurs d’une opinion contradictoire dans leur fonction d’alerte et de veille, dans leur noble quête de réfléchir et proposer des reformes pour la bonne marche de notre Sénégal.
Cette dérive est inadmissible et ne reflète pas le niveau d’éducation et le rayonnement du Sénégal moderne qui occupe une place appréciable dans le concert des nations. Pour ma part, je condamne, avec la plus grande fermeté, ces injures proliférées, et que rien ne justifie, à l’encontre de personnalités comme Mankeur Ndiaye, professeur Ibrahima Fall, professeur Mary Teuw Niane, Aminata Tall, etc., y compris sur le professeur Ismaëla Madior Fall. Sachons se contredire et échanger dans le respect mutuel, sans violence ou dérapage. Evitons également d’être totalement en phase sur toutes les questions importantes. Le béaba est de trouver un consensus fort autour de l’essentiel et autour des grandes lignes.
Pis, à ce rythme où va le Sénégal avec cette pléthore d’invectives. Quelle éducation ratée ou bâclée ! Entre guillemets, une campagne électorale n’est pas un espace de violence et d’échanges houleux, mais un cadre de dialogue et de concertation où les visions sur l’essentiel se confrontent et se contredisent. Malheureusement, nos acteurs politiques ne portent pas haut le débat. Et une fois de plus, les thématiques de bas étage qui animent notre campagne électorale poussent à une réflexion profonde sur le poids de la question identitaire et sur celle du troisième mandat.
Au contraire, cette polémique pompeuse, improductive et stérile, entretenue et encouragée par tous ces laudateurs en manque de maturité et d’expérience, de connaissances et de bagages, pollue et tympanise la société sénégalaise. En sus, cette offre politique autour de la violence qui anime la campagne électorale est stérile, pauvre et infructueuse puisque n’apportant pas une alternative crédible aux problèmes auxquels sont confrontées les populations dans des secteurs en panne.
En conséquence, refusons de nous embarquer dans cette barque à vau-l’eau. Ne nous détournons pas de l’essentiel et recentrons le débat qui est ailleurs. Reconcentrons-nous sur des problématiques bien posées par des thématiques majeures qui aideront le Sénégal à émerger dans sa quête de perspectives par une prospective profonde des élites du pays qui, chacun, dans son champ d’action, son domaine de compétence, a le devoir et l’obligation de produire, de se revisiter par une introspection lucide et d’apporter sa modeste contribution pour l’essor du pays.
Pour conclure, ce débat sur l’appartenance identitaire est malsain, immoral, dangereux, conflictuel et contreproductif. Cette polémique stérile n’apportera que des ennuis à notre stabilité politique et n’offrira rien de significatif aux problèmes auxquels sont confrontés les Sénégalaises et Sénégalais. Et surtout que c’est un débat gênant que les politiciens sénégalais, de la majorité comme de l’opposition, doivent éviter d’en faire un fonds de commerce pour la simple raison que la diversité est une richesse pour un pays, pour sa stabilité et sa paix sociale. Notre seule appartenance est le Sénégal.
Par Nicolas Silandibithe BASSENE
AURA-T-ON DROIT À DES DÉPUTÉS DU PEUPLE OU À DES DÉPITÉS DU PEUPLE ?
Depuis fort longtemps, le Sénégal organise des élections législatives pour choisir les députés à l’Assemblée nationale. Un député est un parlementaire qui, à l’Assemblée nationale, participe au travail législatif et au travail de contrôle du gouvernement
Nicolas Silandibithe BASSENE |
Publication 21/07/2022
31 juillet 2022, le Sénégal va sacrifier à la traditionnelle élection législative. Cette élection est celle visant à élire les membres du Parlement, les représentants du Peuple. Au sortir de chaque législature, les Sénégalais sont déçus du comportement irresponsable de la majorité des députés et de la qualité des débats lors des séances. A tel enseigne qu’on se croirait être en face des représentants de partis politiques plutôt que des représentants du Peuple. Qu’est-ce qui pourrait expliquer ce comportement ? Dans le fond, ont-ils vraiment compris le niveau pour assurer la mission assignée ? Mesurent-ils le rôle qu’ils sont censés jouer ? Ont-ils réellement conscience qu’ils sont les représentants du peuple et non de partis politiques ? Pourrons-nous espérer avoir droit à une Assemblée nationale dont les députés portent et jouent un véritable rôle ?
Depuis fort longtemps, le Sénégal organise des élections législatives pour choisir les députés à l’Assemblée nationale. Un député est un parlementaire qui, à l’Assemblée nationale, participe au travail législatif et au travail de contrôle du gouvernement. Bien qu’élu dans le cadre d’une localité, chaque député, compte tenu de la mission, représente la Nation tout entière et exerce à ce titre, un mandat national. «La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants ou par la voie du référendum» (article 3 de la Constitution). En conséquence, les députés se déterminent librement dans l’exercice de leur mandat.
Egalement, il vote la loi ; il peut déposer des propositions de loi en commission, puis en séance publique, il peut proposer, par amendement, des modifications au texte examiné et prendre la parole ; après le vote d’une loi, un député peut, avec d’autres, saisir le Conseil constitutionnel pour qu’il se prononce sur la conformité du texte voté à la Constitution.
En outre, au titre du contrôle, le député peut interroger le gouvernement, examiner son action au sein d’une commission, voire, s’il est rapporteur spécial au sein de la Commission des finances, contrôler l’emploi de l’argent public ; il peut aussi, en signant une motion de censure qui sera soumise au vote de l’ensemble des députés, mettre en cause la responsabilité du gouvernement. Un député appartient obligatoirement à l’une des commissions permanentes de l’Assemblée dont la fonction principale est de préparer le débat qui aura lieu en séance publique et qui aboutira au vote de la loi.
En effet, l’histoire des députés et le Peuple sénégalais est celle d’une amoureuse dépitée. Ces députés, bien qu’issus des partis politiques dans leur écrasante majorité, sont des représentants de la Nation tout entière. Ce qui devrait les conscientiser à jouer un rôle et à porter les intérêts de la Nation. Bien que l’Assemblée nationale reconnaisse la nécessité de cultiver un ancrage territorial et de garder le contact avec le terrain pour en relayer les problématiques dans les débats parlementaires. Cependant, les députés ne sont pas les porte-paroles de leurs électeurs à l’Hémicycle. Ils se doivent de porter une vision plus large, celle de l’intérêt général. Porter une vision plus large ne rime pas avec la constitution de groupe parlementaire au sein de l’Hémicycle car tous les députés de la majorité comme de l’opposition ont les mêmes missions et rôles vis-à-vis du Peuple ? En se constituant en groupuscule, nous voyons clairement se dégager deux voire trois forces antagonistes. Là naissent les soucis de s’auto-protéger, de solidarité de groupe et de survie. Par conséquent, se contrer les uns les autres, quelle que soit par ailleurs la pertinence d’idée, devient l’inévitable mot d’ordre qui s’impose à chaque clan et dont tous sont soumis moralement. Est-ce là la mission assignée ? Ces députés oublient qu’ils sont payés par l’argent du contribuable sénégalais. Pourtant le Peuple que ces «dépités» semblent représenter est un, les lois qu’ils doivent voter devaient être impersonnelles. En résumé, le pouvoir législatif devait être un dans la défense des intérêts du peuple bien qu’ils soient investis par des partis politiques différents ?
En définitive, s’informer avec calme, recul et confiance est plus que jamais nécessaire pour le Peuple afin de faire le bon choix le 31 juillet 2022. Ces «dépités», au cours de ces législatures qui se sont succédées, nous ont causé plus de tort que de bien en votant soit des lois libertines, soit des lois visant à éliminer un adversaire, soit en bloquant une proposition de loi bénéfique au Peuple, soit en adoptant une posture irresponsable et indigne, soit ils sont aux abonnés absents, soit ne contrôlent pas l’Exécutif. Notre Assemblée nationale est devenue un champ de bataille où volent très haut des injures, un ring où des coups de poing sifflent, des âneries rien que pour satisfaire l’Exécutif. Où est la séparation des pouvoirs (Exécutif, Législatif, judiciaire et Médiatique) qui sous-tende la démocratie ? De deux choses l’une, soit nous (Peuple), nous voulons des députés, soit nous optons pour des dépités. Rendez-vous est pris le 31 juillet 2022.
L’USPA AVEC AS MANDÉ DU MALI ET DETERMINE GFC DU LIBERIA
Championne du Sénégal, l’Union sportive des Parcelles Assainies (Uspa) connaît depuis hier ses adversaires en éliminatoires pour la Ligue des Champions africaine féminine.
Championne du Sénégal, l’Union sportive des Parcelles Assainies (Uspa) connaît depuis hier ses adversaires en éliminatoires pour la Ligue des Champions africaine féminine. A l’issue du tirage au sort effectué ce mercredi au Complexe Mohammed VI de Salé, les Parcelloises sont logées dans le Groupe A de la zone A de l’Union des fédérations ouest africaines de football (Ufoa) avec l’As Mandé du Mali et Determine Gfc du Liberia. Les championnes du Sénégal auront comme objectif de terminer premières de leur groupe, synonyme de qualification en Ligue des Champions. Elles auront à cœur de prendre la revanche de leurs compatriotes du Dakar Sacré-Cœur, barrées par la même formation malienne, l’As Mandé, lors de la première édition.
SÉRÉNA GOMIS : «SOUKEYNA CISSÉ SERA SUR LE BANC POUR LA LIGUE DES CHAMPIONS»
Entraîneure principale, Séréna Léna Gomis révèle que c’est Soukeyna Cissé, la coacheadjointe, qui sera sur le banc lors de cette compétition africaine où le Sénégal va jouer dans une poule à 3 équipes. «Pour la Ligue des Champions, Soukeyna Cissé sera sur le banc. Elle est titulaire de la licence C. Un diplôme qu’elle a obtenu après l’examen organisé cette année par la Fédération sénégalaise de football (Fsf), sous la direction de la Confédération africaine de football (Caf). Personnellement, je n’ai pas encore la licence C, mais je compte passer l’examen qui va être organisé bientôt dans ce sens. J’ai obtenu un diplôme en Allemagne, plus précisément à l’université des Sciences des Sports de Leipzig. J’ai un diplôme qui est l’équivalent de l’Uefa A», a précisé Séréna Léna Gomis. Une information confirmée par son adjointe : «Oui en effet je serai sur le banc pour la Ligue des Champions.».
DES RETROUVAILLES AVEC L’AS MANDÉ
Connaissant depuis hier leurs adversaires, Séréna et Soukeyna vont s’atteler à faire mieux que l’équipe de Dakar Sacré-Cœur qui n’a pu sortir de sa poule après avoir été éliminée par la formation malienne, l’As Mandé. Exempte de la première journée, la formation des Parcelles Assainies va entrer en lice le 19 août contre l’As Mandé avant d’affronter Determine Fc du Liberia deux jours plus tard. Faut rappeler que l’équipe classée première va représenter la zone l’Ufoa/A lors de la deuxième édition de la Ligue des Champions féminine de la Caf.
KEEMTAAN GI - L’EMERGENCE, VOUS Y ÊTES !
Pas de quoi s’alarmer ! Il ne s’est rien passé hier après que quelques millimètres de pluie se soient abattus sur notre pays. Rien, on vous dit ! Les images que des plaisantins ont fait défiler sur les réseaux sociaux ont été prises ailleurs. Pas dans ce charmant pays en plein dans l’émergence. Ou peut - être que ces facétieux se sont servis d’images d’archives pour mettre le Chef en mal avec son si gentil peuple. Hier, il a certes plu, mais rien de grave ne s’est produit dans ce coin du paradis qu’est Galsen. L’eau est repartie comme elle était venue. « Plus de peur que de mal » ! En tout cas, c’est l’avis de ce qui nous sert de télévision propagandiste. Elle nous a fait voir une autre image de la ville que celle faisant apparaître des familles dans le désarroi. Et après avoir vidé les caisses de l’Etat — 766 milliards de francs en dix ans ! — pour nous faire oublier ces désagréments récurrents, les voilà qui viennent nous parler de phénomènes climatiques. Plutôt que de nous construire du solide, ils nous offrent des gadgets. Des ouvrages que l’on inaugure pour des raisons politiques sans qu’ils soient prêts pendant que le Chef se glorifiait d’avoir réalisé du béton. Les « cuune » ont assurément eu raison de lui qui raillait ses adversaires déclamant à la manière des gladiateurs des arènes de lutte : « Li niou def fii cuune douko def ». Il s’est révélé plus limité que les tocards qu’il moquait. Un Plan décennal de lutte contre les inondations… à l’eau avec des infrastructures de prestige pour épater de pauvres nègres comme le Train express régional ou le Bus Rapid Transit qui n’ont servi qu’à enrichir des entreprises étrangères. Bon, on peut tout de même se flatter d’avoir des bus que l’on expose comme si on était déjà sur la planète mars. Du folklore et de la propagande en plus avec des images du Chef bien aimé dans les cars. C’est déjà l’émergence ! Prenez pied ! KACCOOR BI (LE TEMOIN)
KEUR MASSAR
Le nouveau département de Keur Massar continue d’être au centre des préoccupations du chef de l’Etat. Hier, en Conseil des ministres, il s’est réjoui de la mise en service de l’autopont de Keur Massar le 13 juillet dernier. Macky Sall estime que cet ouvrage de dernière génération qui participe à l’accélération de la modernisation des infrastructures routières va particulièrement améliorer la mobilité et consolider le développement urbain dans le nouveau département. Le président de la République a, dans cette perspective, demandé au Gouvernement d’accélérer l’exécution des projets sectoriels initiés dans le département de Keur Massar, circonscription qui doit bénéficier, à court terme, d’infrastructures socio-économiques d’envergure pour asseoir le bien-être des populations des communes concernées.
AMÉLIORATION DU POUVOIR D’ACHAT DES MÉNAGES
Le Gouvernement continue de mettre un accent particulier sur les mesures d’’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et des ménages, mais aussi, sur la nécessité de poursuivre, sans relâche, au regard du contexte international, les efforts budgétaires exceptionnels consentis, pour subventionner l’énergie et assurer la stabilité durable des prix des produits essentiels sur l’ensemble du territoire national. Sur le climat social et le suivi des affaires intérieures, le Président de la République a évoqué la situation sociale dans les universités publiques, en demandant au ministre de l’Enseignement supérieur de veiller, en relation avec les recteurs, les directeurs des centres des œuvres universitaires et les représentants des étudiants, à créer les conditions d’un dialogue social, indispensable pour un déroulement apaisé du calendrier académique. Concernant le développement de la pêche artisanale, il a invité le ministre des Pêches à poursuivre les concertations avec l’ensemble des acteurs, pour finaliser un projet de plan consensuel de relance de la Pêche artisanale, qui sera examiné et validé prochainement, lors d’un Conseil Présidentiel.
MESURES INDIVIDUELLES
Madame Rokhaya Samba DIENE, Docteur - Ingénieur en Géologie appliquée, précédemment Directeur de la Géologie, est nommée Directeur général du Service géologique national du Sénégal (SGNS) - Madame Fatou Sidibé GUEYE, Conseiller aux Affaires culturelles, précédemment Administrateur du Festival national des Arts et Cultures (FESNAC), est nommée Secrétaire général du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose, en remplacement de Monsieur Hugues DIAZ, appelé à d’autres fonctions. Monsieur Mamadou MBENGUE, Titulaire d’un Master en Technique de Comptabilité et de Fiscalité, est nommé Directeur des Financements verts et des Partenariats au ministère de l’Environnement et du Développement durable, poste vacant.
LIQUIDATION D’AIR AFRIQUE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE PLOMBE LE PAIEMENT DES INDEMNITÉS
Encore l’éternel dossier des ex-travailleurs de la défunte compagnie aérienne Air Afrique sur le tarmac des lamentations. Tenez et attachez vos ceintures de la déception ! En mai dernier, lors de la fête du travail, le président de la République Macky Sall, très sensible à l’affaire de la liquidation d’Air Afrique, avait donné des instructions fermes au ministre du Budget et à l’Agence judicaire de l’Etat de procéder au paiement effectif des indemnités dues aux 223 ex-travailleurs sénégalais restants. Joignant le geste à la parole, le président Macky Sall avait déclaré avoir fait budgétiser 4,1 milliards Fcfa dans ce sens. Il est vrai que l’Agence judiciaire de l’Etat et le Trésor public avaient démarré les opérations de paiement. Des paiements qui se faisaient de façon graduelle, c’est-à-dire que les ayants-droits aux plus petits montants à savoir les personnels au sol et autres agents de l’air (hôtesses, stewards, agents de piste, manutentionnaires etc.) devaient être les premiers à être payés. D’ailleurs, « Le Témoin » a appris que, effectivement, quelques ayants-droit sont rentrés dans leurs fonds. Depuis lors, rien ! Les pilotes en particulier attendent toujours d’être convoqués pour se faire payer. Renseignements pris, « Le Témoin » vous file que c’est la campagne électorale en vue des élections législatives qui a pu bloquer que la procédure de paiement. Comme quoi, la plupart des responsables du Trésor public et du Budget ont déserté les caisses pour aller battre campagne sous la bannière de Bby. Souhaitons que ces « signataires » soient rappelés à Dakar par Macky Sall pour que redécolle l’avion social de l’espoir…
DÉNONCIATION À L’ATTENTION DU PROCUREUR DE LA RÉPUBLIQUE
Depuis quelques jours, les milliers de pèlerins sénégalais qui étaient partis effectuer leur « Hajj » à La Mecque ont commencé à revenir au Sénégal, leur pays, où nous leur disons « marhaba » ou bienvenue. Seulement voilà, il est une chose qu’en notre qualité de bons citoyens nous ne pouvons manquer de signaler à nos forces de sécurité et particulièrement au procureur de la République. Au cours de leur pèlerinage, en effet, ces « oudiadj » ont eu à lapider Satan « sanni Jamra » en lançant des pierres au Démon. Mais en procédant à cet exercice, Monsieur le Procureur, est-ce que ces citoyens ne s’entraînaient pas en vérité à jeter des pierres sur nos braves forces de l’ordre ? Les bons citoyens que nous sommes suggérons au procureur de la République d’instruire la Sûreté urbaine d’ouvrir une enquête pour voir si ces braves pèlerins, de retour au pays, ne chercheraient pas à déstabiliser nos institutions après avoir reçu une formation au lancement de pierres en Arabie saoudite. Car, qui sait ?, peut-être bien qu’eux-mêmes se sont constitués en « Force spéciale ». Donc vite, une enquête confiée à la Sûreté urbaine !
AFFAISSEMENT DE LA ROUTE DE LA PATTE D’OIE L’AGEROUTE ESTIME QUE LE PONT N’EST PAS AFFECTÉ
La forte pluie tombée hier sur la capitale Dakar a laissé beaucoup de dégâts matériels. Notamment au niveau de la commune de la Patte d’Oie qui a vu la route attenante au Pont de l’Emergence inauguré en juillet 2017 et construite par la Compagnie Sahélienne d’Entreprise (CSE) s’affaisser. Très vite des regards accusateurs se sont orientés vers l’Ageroute, l’agence de l’Etat chargée de construire des ponts et des routes. Une telle accusation largement relayée à travers les réseaux sociaux a poussé les services du directeur général Ibrahima Ndiaye a publier un communiqué de presse (voir page 7). En fouinant du côté du siège de l’Ageroute, les réponses obtenues dégagent toute responsabilité de l’agence dans cette affaire. « Le pont n’a rien à voir avec l’affaissement qui touche la route. Le problème est dû à des travaux entrepris sur la route pour un raccordement de canalisation de gros diamètres dans le cadre du BRT. C’est la réparation provisoire qui a été emportée par les eaux. Les réparations sont en cours pour remettre en l’état la route. Le pont lui-même qui n’a subi aucun dégât est dimensionné pour 100 ans au moins » assure un haut responsable de l’Ageroute. Aussitôt alerté, le préfet de Dakar, M. Mor Talla Tine, s’est rendu sur lieux. Sur place, il a indiqué que « les dispositions sont prises pour non seulement sécuriser les lieux, mais aussi mettre en œuvre un plan de déviation pour faciliter la circulation.» En outre, toujours selon le préfet, «l’entreprise qui était chargée de travaux a été mobilisée et a engagé les travaux de réhabilitation»
...LEGISLATIVES DÉMONSTRATION DE FORCE DE CHEIKH BA À LA MÉDINA
La Médina a vibré hier avec la démonstration de force de Cheikh Ba. Le patron de la CDC (Caisse des dépôts et consignations) tenait dans son fief un meeting dans le cadre des législatives. Une foule immense est venue répondre à l’invitation du DG de la CDC. Les orateurs ont, à tour de rôle, magnifié l’unité constatée à la Médina et ont appelé les populations à donner une majorité confortable au président de la République au soir du 31 juillet prochain en votant pour les listes de Benno Bokk Yaakar (BBY).
OUMAR BOUN KHATAB SYLLA SUR LA DETTE RECLAMEE “DAKAR DEM DIKK NE LEUR DOIT PAS DE L’ARGENT”
Alors que le Directeur général de Dakar Dem Dikk poursuivait une visite guidée de certains services installés au terminus Liberté 5, un groupe de retraités de la société de transport a tenté d’accéder dans l’enceinte. Ils sont une dizaine et tiennent tous des pancartes et portent des brassards rouges pour réclamer des indemnités de tenue de trois ans estimés selon eux entre 40 et 50 millions de francs CFA. Pour Oumar Boun Khatab Sylla, ce sont des agents qui sont partis à la retraite et qui réclament le paiement des frais de leur tenue de travail sur trois ans. “Il faut éviter de faire de l’amalgame, car cette situation ne m’a pas trouvé ici. Mais quand on hérite d’une entreprise, on prend en compte le passif et l’actif. Sur ce point, le principe de croisement de dette ne saurait être admis, car il n’y a pas de base légale. J’ai été très constant et ouvert à des discussions pour trouver une solution à l’amiable. Dakar Dem Dikk ne leur doit pas de l’argent, nous avons fait une évaluation de ces tenues ”, a expliqué Sylla. Il ajoute que DDD est une entreprise en difficulté qui est sur la voie de la restructuration et de la relance. Il a fallu une intervention de la police pour empêcher ces retraités d’accéder au terminus où se tenait la cérémonie. Les policiers ont aussi bénéficié de l’aide des agents de sécurité de DDD. Pendant plusieurs minutes, ces anciens de la société ont crié leur colère et résisté aux policiers qui les repoussaient vers l’autre côté de la rue. Mais c’était sans compter avec la détermination de ces vieux qui n’hésitaient pas à marcher dans les eaux pour se faire entendre. Chose faite, car beaucoup de personnes venues assister à la cérémonie ont couru vers l’entrée du terminus pour voir ce qui s’y passait. Une mauvaise publicité dont le directeur général de Dakar Dem Dikk, le magistrat politicien Oumar Boun Khatab Sylla, se serait bien passée.
Et de deux pour Sadio Mané ! Aliou Cissé meilleur entraîneur de l’année. L’équipe nationale du Sénégal qui trône sur le toit de l’Afrique depuis plus de trois ans au niveau du classement mensuel de la FIFA
Et de deux pour Sadio Mané ! Aliou Cissé meilleur entraîneur de l’année. L’équipe nationale du Sénégal qui trône sur le toit de l’Afrique depuis plus de trois ans au niveau du classement mensuel de la FIFA. On pourrait assister à une telle moisson du Sénégal lors de la remise des prix qui aura lieu au Centre technique Mohammed VI de Rabat, au Maroc, ce jeudi 21 juillet 2022 à partir de 19 heures GMT.
(RABAT) - Sadio Mané, meilleur football africain de l’année 2022, devant Mohamed Salah et Edouard Mendy. Aliou Cissé, meilleur sélectionneur d’Afrique. Les Lions sacrés meilleure sélection. Pape Matar Sarr, meilleur jeune footballeur d’Afrique. Sans occulter Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba) en course pour le titre du plus beau but. Six Lions en course pour le sacre: c’est inédit dans l’histoire du football sénégalais. Même en 2002, une année de référence dans ce football, le pays de la Teranga n’a été si bien représenté. Ce qui justifie peut être la forte présence des autorités sénégalaises dans la capitale administrative du Maroc (Rabat).
A la Fédération sénégalaise de football (FSF), c’est Me Augustin Senghor, président de l’instance fédérale, non moins premier vice-président de la Confédération africaine de football (CAF) qui sera à la première loge. Il sera entouré par plusieurs membres du comité exécutif. L’Etat du Sénégal aussi, via le département des Sports, n’a pas voulu se faire raconter ce moment. Ainsi, Matar Ba, qui est pris par la campagne électorale en perspective des élections législatives du 31 juillet prochain à dépêcher son Directeur de Cabinet, Ibrahima NDAW et son Directeur de la Haute Compétition, Léopold Germain Senghor. Quid des médias ? Les journalistes sportifs sénégalais ont dépassé même le quota qui leur a été attribué. Tous veulent immortaliser le sacre certain de Sadio Mane mais aussi de Aliou Cissé et de son équipe.
REVANCHE SUR DAKAR2018
Si Sadio Mané et compagnie venaient à décrocher les trophées mis en jeu, ce sera une très belle performance mais aussi et surtout une revanche sur l’année 2018, où le Sénégal a assisté impuissant à sacre de Mohamed Salah et autre Ahmed Yahya et Hervé Renard au Centre international de conférence Abdou Diouf (CICAD). Cette organisation, la première en terre sénégalaise avait soulevé une bronca du public qui au-delà de la défaite de l’inexplicable défaite de Aliou Cissé devant Hervé Renard alors coach du Maroc, avait mis le curseur sur la somme de 500 millions utilisée par les besoins des Awards de la CAF sous le magistère de Ahmad. Par ailleurs, il faut noter un peu plutôt dans la matinée un match des légendes mettant en vedette d'anciennes joueuses accomplies et d'incroyables légendes. Ce sera au stade Prince Héritier Moulay El Hassan avec une opportunité de zone mixte pour les médias, précise la Caf.
JOUEUR DE L'ANNÉE
Edouard Mendy (Sénégal & Chelsea)
Mohamed Salah (Égypte & Liverpool)
Sadio Mane (Sénégal & Bayern Munich)
JOUEUSE INTERCLUBS DE L'ANNÉE
Andile Dlamini (Afrique du Sud & Mamelodi Sundowns)
Bambanani Mbanie (Afrique du Sud & Mamelodi Sundowns)
Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes)
JOUEUR INTERCLUBS DE L'ANNÉE
Achraf Dari (Maroc & Wydad Athletic Club)
Aliou Dieng (Mali & Al Ahly)
Mohamed El Shenawy (Egypte & Al Ahly)
JEUNE JOUEUSE DE L'ANNÉE
Doris Boaduwaa (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies)
Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes)
Yasmine Zouhir (Maroc & AS Saint-Etienne)
JEUNE JOUEUR DE L'ANNÉE
Hannibal Mejbri (Tunisie & Manchester United)
Karim Konate (Côte d'Ivoire & ASEC/RB Salzburg)
Pape Matar Sarr (Sénégal & Tottenham Hotspur)
ENTRAÎNEUR DE L'ANNÉE (FOOTBALL FÉMININ)
Bruce Mwape (Zambie) Desiree Ellis (Afrique du Sud)
Jerry Tshabalala (Mamelodi Sundowns)
Reynald Pedros (Maroc)
ENTRAÎNEUR DE L'ANNÉE (FOOTBALL MASCULIN)
Aliou Cissé (Sénégal)
Carlos Queiroz (Égypte)
Walid Regragui (Wydad Athletic Club)
CLUB DE L'ANNÉE (FOOTBALL FÉMININ)
AS FAR (Maroc)
Hasaacas Ladies (Ghana)
Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)
CLUB DE L'ANNÉE (FOOTBALL MASCULIN)
Al Ahly (Égypte)
RS Berkane (Maroc)
Wydad Athletic Club (Maroc)
ÉQUIPE NATIONALE DE L'ANNÉE (FOOTBALL MASCULIN)
Cameroun
Égypte
Sénégal
BUT DE L'ANNÉE
Gabadinho Mhango (Malawi & Orlando Pirates)
Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba)
Zouhair El Moutaraji (Maroc & Wydad Athletic Club)
LES ETATS-UNIS SAVONNENT LE SÉNÉGAL
Le Sénégal est parmi les pays à surveiller, selon le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique. Il a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport sur la traite des personnes dans le monde
Le Sénégal est parmi les pays à surveiller, selon le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique. Il a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport sur la traite des personnes dans le monde. La cause est l’absence de résultats conséquents dans la lutte contre la situation des enfants de la rue, en dépit des efforts fournis. Les remarques peu glorieuses des Américains, pour le Sénégal, sont aussi l’absence de suivi des abus sexuels dans les zones touristiques et aurifères.
Le département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique a publié avant-hier, mardi 19 juillet, son rapport mondial sur la traite des personnes à travers le monde. Pour le Sénégal, la remarque qui persiste est la situation des enfants de la rue. Le gouvernement américain trouve qu’en dépit des efforts déployés çà et là, le Sénégal n’est pas encore parvenu à éliminer la mendicité des enfants. Ces efforts comprennent l’augmentation des enquêtes sur la traite, des poursuites et des condamnations et la fourniture d’une formation anti-traite aux responsables judiciaires et chargés de l’application des lois.
Le gouvernement américain rappelle que le ministre de la Justice a publié une circulaire judiciaire exhortant les procureurs à demander des peines plus sévères, conformément à la loi de 2005 contre la traite. Cependant, le Sénégal n’a pas démontré d’efforts globalement croissants par rapport à la période de référence précédente, même en tenant compte de l’impact de la pandémie de COVID-19.
Le gouvernement n’a pas aussi enquêté, poursuivi ou condamné les trafiquants exploitant des enfants dans la mendicité forcée, conformément à la loi sur la mendicité de 2005. Pis, selon le rapport du département d’Etat, les autorités n’ont pas systématiquement utilisé cette loi pour poursuivre les trafiquants présumés.
Au contraire, elles ont continué à appliquer des sanctions incompatibles avec la loi. Pour les Etats-Unis, le gouvernement sénégalais a identifié beaucoup moins de victimes de la traite et a fait des efforts minimes pour les orienter vers les services dédiées à la lutte. Dans la notation américaine, le Sénégal stagne. «Étant donné que le gouvernement a consacré suffisamment de ressources à un plan écrit qui, s’il était mis en œuvre, constituerait des efforts significatifs pour respecter les normes minimales, le Sénégal a obtenu une dérogation en vertu de la loi sur la protection des victimes de la traite d’un déclassement autrement requis au niveau 3.
Par conséquent, le Sénégal est resté dans le lot des pays à surveiller pour la troisième année consécutive», peut-on lire dans le rapport. D’autre part, les Etats-Unis déplorent aussi l’inachèvement du processus de retrait des enfants de la rue initié par les autorités, l’existence de pratiques à travers lesquelles des parents envoient les enfants vivre avec la famille ou des connaissances afin que l’enfant ait un meilleur accès à l’éducation et aux opportunités économiques.
PEU D’ACTES CONTRE LES ABUS SEXUELS
«La corruption et la complicité officielle dans les crimes de traite sont restées des préoccupations importantes, inhibant l’action des Forces de l’ordre au cours de l’année», signale le document. Des observateurs ont allégué que les autorités refusaient parfois d’enquêter sur des cas de traite ou faisaient pression sur le système judiciaire pour qu’il abandonne des affaires, en particulier des cas impliquant des maîtres coraniques, et certains responsables de la sécurité auraient facilité le franchissement illégal des frontières par des migrants.
Le gouvernement a fait des efforts pour réduire la demande de trafic sexuel d’enfants, mais il n’a pas fait d’efforts pour réduire la demande de commerce du sexe en général. Les Forces de Police du tourisme du groupe de travail ont continué de surveiller les zones de villégiature de Saly et de Cap Skiring à la recherche d’indicateurs de tourisme sexuel impliquant des enfants et d’autres abus, bien qu’elles n’aient signalé aucun cas de tourisme sexuel impliquant des enfants, note la source. Et de relever que le gouvernement a dispensé une formation anti-traite à ses troupes avant leur déploiement en tant que soldats de la paix ; cependant, une organisation internationale a signalé qu’il y avait sept (7) allégations ouvertes d’exploitation sexuelle avec des indicateurs de traite par des soldats de la paix sénégalais déployés dans des missions de maintien de la paix des Nations Unies en Haïti, en RCA et en République démocratique du Congo, entre 2009 et 2021.
Les trafiquants d’êtres humains exploitent les victimes nationales et étrangères au Sénégal, et les trafiquants exploitent les victimes sénégalaises à l’étranger. Les trafiquants exploitent les femmes dans le trafic sexuel dans toute la région aurifère du Sud-est de Kédougou ; la plupart des victimes viennent du Nigéria. Mais les trafiquants exploitent également des victimes du Sénégal, du Ghana, du Mali, de la Guinée et de la Sierra Leone. Des réseaux de trafiquants recrutent frauduleusement ces femmes et utilisent de faux papiers pour les transporter au Mali puis de l’autre côté de la frontière, dans les régions minières du Sénégal.
DAKAR, UNE PLUIE ET DES DÉGÂTS
Entre routes inondées et transformées par endroits en bassins de rétention ou lacs artificiels, maisons, commerces et autres établissement marchants envahies par des eaux, le spectacle est désolant, le calvaire des populations énormes
Après les deux alertes, avec les faibles précipitations du mercredi 14 juin dernier et quelques jours après, qui avaient déjà fini de réveiller la psychose des inondations chez les populations, Dakar enregistre sa première forte pluie depuis le début de l’hivernage et patauge. Il a suffi de quelques dizaines de millimètres enregistrés dans la capitale pour que les eaux dictent à nouveau leur loi dans la banlieue. Entre rues et routes inondées et transformées par endroits en bassins de rétention ou lacs artificiels, maisons, commerces et autres établissement marchants et services envahies par des eaux, le spectacle est désolant, le calvaire des populations et usagers énormes et des activités bloquées. Grand Yoff et Keur Massar, où les dégâts sont énormes, sont entre autres exemples.
80 millimètres (mm) de pluie à Gédiawaye, 60 mm à Keur Massar et vers Dalifort, plus de 50 mm à Mbao Km 19 et «tout» flotte ou presque à Dakar et sa banlieue. Il a suffi d’une première forte pluie, tombée dans la matinée d’hier, mercredi 20 juillet 2022, dans la capitale du Sénégal et re-bonjour les dégâts ! Comme il est souvent de coutume depuis plusieurs années, chaque hivernage, les premières précipitations riment avec de gros problèmes et de nombreux désagréments dans Dakar et sa banlieue. Entre inondations de maisons, des routes et établissements scolaires et mêmes de véhicules, voies coupées, c’est le début d’un calvaire qui dure des semaines voire des mois pour nombre de populations/ménages et travailleurs dans plusieurs quartiers de la capitale.
KEUR MASSAR : L’AUTOPONT, UNE NOUVELLE CAUSE D’INONDATIONS
A Keur Massar qui cristallise les attentions, parce que devenu désormais l’épicentre des inondations à Dakar depuis quelques années, beaucoup de quartiers ont renoué avec les affres de cette catastrophe naturelle. Comme chaque année, les pluies ont provoqué d’énormes inondations dans plusieurs zones de ce nouveau département. En plus de la route des Niayes coupée par endroit à cause de bassins de rétention formés par les eaux au niveau de certains points bas de la voie principale, tout comme celle de la Cité Sotrac, entre autres zones inondables connues, ce sont les riverains de l’autopont qui payent désormais les frais des conséquences inattendues de l’ouvrage. Les premières gouttes de pluie tombées, hier mercredi matin, ont semé le désarroi à Cité Enseignant et Aïnoumady 1. Une semaine seulement, jour pour jour, après son ouverture à la circulation, le mercredi 14 juillet dernier, l’autopont de Keur Massar, dont la finalité est d’améliorer la mobilité urbaine de ce département populeux, est indexé par habitants de ces deux quartiers qui se sont retrouvés prisonniers des eaux, après ces pluies diluviennes. «Ils ont construit le pont sans prévoir de canalisations pour nous. Conséquence, les eaux de ruissellement provenant de l’ouvrage se déversent directement dans nos maisons. Vous voyez, il y a de l’eau partout, les rues impraticables», déplore un jeune riverain, visionnant une vidéo sur les dégâts causés par la pluie dans son quartier. Très remonté contre cette situation, il ajoute : «pourtant, on avait alerté dès la construction de cet autopont. Et l’histoire nous donne raison, car les eaux ruissellent du pont et envahissent abondamment notre quartier». Les populations exigent des autorités des solutions pour réparer les impairs nés des travaux de l’autopont à l’origine de leur sinistre. (Voir par ailleurs).
GRAND YOFF : UN PAN DE L’AUTOROUTE S’EFFONDRE A HAUTEUR DU PONT DE L’EMERGENCE
Plus loin de là, à Grand Yoff, le spectacle est déchirant. Entre des gens munis de seaux et tous autres récipients pouvant évacuer des eaux de pluie des maisons, des véhicules engloutis notamment au niveau de la station de pompage submergée du quartier et des charretiers qui offrent leurs services pour le transport de personnes dans les endroits où les voies sont inondées sur des dizaines voire centaines de mètres, les images et vidéos sur les réseaux sociaux se passent de commentaires.
Pis, à quelques encablures de là, les fortes précipitations ont causé d’énormes dégâts matériels sur l’autoroute. Une partie de la chaussé, juste au sortir du pont de l’émergence Aliou Sow, non loin de l’hôpital Nabil Choucair de la Patte D’oie s’est effondrée. Rendant ainsi l’axe aéroport militaire Léopold Sédar Senghor-rond-point Patte d’Oie impraticable. Des agents, équipées de gros engins de travaux publics, sont à pied d’œuvre pour réparer les dégâts. D’ailleurs, la route étant complètement barrée, les automobilistes sont obligés de dévier bien avant. Ce qui est à l’origine d’embouteillages monstres sur ce tronçon. Déjà, il y a de cela quelques semaines, cette partie de la route a été coupée pour les besoins des travaux du Bus rapid transit (Brt). De là à lier cet effondrement aux travaux de réhabilitation «mal faits» de cette partie, il y a un pas que certains n’hésitent pas à franchir. En attendant, en prolongeant le trajet, l’autopont de Yoff, situé à hauteur de l’Hôpital Philippe Maguilène Senghor n’est pas épargné par la furie des eaux qui ont envahi l’emprise ; rendant impossible le passage à ce niveau.
SÉNÉGALAIS ET MALIENS À PIED D’ŒUVRE
Assurer la libre circulation, la sécurité sur le Corridor Dakar/Bamako et offrir plus de garantie sur les échanges commerciaux entre les deux pays, la caravane de sensibilisation des acteurs (chauffeurs, transporteurs, agents de sécurité, douaniers)
Dans le souci de mieux assurer la libre circulation, la sécurité sur le Corridor Dakar/Bamako et offrir plus de garantie sur les échanges commerciaux entre les deux pays, la caravane de sensibilisation des acteurs (chauffeurs, transporteurs, agents de sécurité, douaniers) a poursuivi hier, mercredi 20 Juillet, à Kaolack ses actions d’incitation aux changements de comportement. Une initiative à laquelle le Programme d’appui à la gouvernance du secteur des transports Terrestres (Pacotrans) à travers son slogan “la sécurité routière, une affaire de tous” et l’Observatoire des pratiques anormales de la Cedeao vont s’appuyer pour éliminer les nombreuses formes de tracasseries et autres anomalies constatées sur la circulation et le transit au sein du tronçon Dakar/Bamako.
Cette délégation qui est en exclusivité composée des agents de ministère des Transports des deux pays, de responsables syndicaux de transporteurs, de certains membres d’organisations sous-régionales et autres spécialistes du Transport, préconise d’arpenter toute l’itinéraire du Corridor pour rappeler à l’ordre les différents acteurs du transport terrestre. Autrement dit les inviter à respecter les règles de loi conventionnelles telles qu’édictées par l’Uemoa et la Cedeao. Car, au-delà des accords de partenariat nationaux signés entre le Sénégal et le Mali, il faillait aussi secouer les unités et acteurs responsables des systèmes de mouvements sur le Corridor, sur les principes de règlementation co-signés par les pays membres de cette bi-organisation sous-régionale en faveur d’une fluidité conventionnelle de la libre circulation. Dans cet itinéraire, les membres de la caravane ont aussi jugé utile de mettre en exergue l’épineuse question de la dégradation routière provoquée sur le Corridor. En d’autres termes, les fraudes massives exercées sur le chargement des gros porteurs.
Outre les trois indicateurs qu’il convient de revisiter, à savoir le nombre de points de contrôle installés sur le Corridor, le temps passé sur chacun de ces points de contrôle et les autres perceptions illicites, la problématique de la surcharge comme vue par les organisateurs de la caravane n’est pas un phénomène qui doit être éradiqué du jour au lendemain. Malgré l’existence d’un dispositif communautaire créant le règlement 14 et l’acte additionnel que la Cedeao a introduit plusieurs années auparavant dans le but de préserver le patrimoine, la question de la surcharge reste sans solution. Pour y remédier, l’Uemoa et la Cedeao comptent renforcer le système de sensibilisation communautaire, de construire des postes de contrôle et surtout d’inciter les acteurs à respecter les dispositifs.