Responsable du foot féminin sénégalais au niveau de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck a dressé un bilan positif de la participation des Lionnes du foot à la 14e édition de la CAN féminine au Maroc
Responsable du foot féminin au sein de Fédération sénégalaise de football (FSF), Seyni Ndir Seck s’est réjouie du travail accompli par l’équipe nationale féminine lors de la 14ème Can de football féminin. L’ancienne footballeuse internationale a tiré un bilan positif et dégagé les perspectives de la sélection après une cinquième place et une qualification historique aux Barrages du Mondial féminin de 2023.
Responsable du foot féminin sénégalais au niveau de la Fédération sénégalaise de football (Fsf), Seyni Ndir Seck a dressé un bilan positif de la participation des Lionnes du foot à la 14e édition de la CAN féminine au Maroc avec en prime une historique 5ème place. Mais également une qualification qui sera tout aussi glorieuse aux barrages du Mondial Australie–Nouvelle Zélande 2023. «Le bilan est positif dans la mesure où l’on a atteint notre objectif numéro 1 qui était de passer le premier tour. Notre objectif numéro 2 était de se qualifier à la Coupe du monde. Malheureusement, nous ne sommes pas passées. Mais, ce n’est que partie remise si l’on sait que l’on a décroché un ticket qui nous permet de jouer les barrages. Donc, le bilan est positif», a-t-il souligné.
L’ancienne footballeuse internationale a également dégagé les perspectives de la sélection féminine en vue d’une première participation au Mondial. «On a beaucoup appris dans cette CAN. Nous allons analyser sereinement le bilan de cette CAN pour voir quels sont les points faibles et les points forts et pouvoir les améliorer les années à venir. On a un groupe jeune. Je pense que si on continue à travailler, comme nous l’avons toujours fait, on pourra décrocher cette qualification», soutient-elle, avant d’ajouter : «C’est un travail que l’on a commencé depuis trois ans. Depuis le tournoi de l’UFOA, nous n’avons pas arrêté. Nous sommes en regroupements constants. Je crois que le meilleur reste à venir. Il faut juste continuer sur cette lancée».
A rappeler que le tournoi de barrage intercontinental qui se tiendra du 18 au 23 février 2023 en Nouvelle-Zélande, ouvre la voie à la phase finale de la Coupe du monde féminine 2023. Dix sélections participeront à ce tournoi et seront réparties en trois groupes sous le format demi-finale puis finale et le vainqueur de chaque poule se qualifiera pour le Mondial.
LES MARCHÉS FINANCIERS ONT-ILS INTÉGRÉ LA NOTION DE « CRISE PERMANENTE » ?
Depuis trois ans, les marchés financiers ont montré des visages très différents.
Depuis trois ans, les marchés financiers ont montré des visages très différents. En effet, après une brutale chute entre mars et mai 2020, les cours ont rebondi fortement avant de repartir à la baisse depuis février 2022. Par exemple, le CAC 40, entre le 24 janvier 2020, date de la déclaration du premier cas de coronavirus en France, et le 23 février 2022, veille de l’invasion russe en Ukraine, a augmenté de plus de 1 000 points en franchissant au passage son niveau historique du 04 septembre 2000, au-delà du seuil symbolique des 7 000 points.
Mais l’année 2022 a aussi été marquée par des corrections récurrentes sur la plupart des bourses européennes et américaines.
L’indice S&P 500 a ainsi significativement baissé en février dernier. De son côté, le CAC 40 a perdu 15 % de sa valeur, passant d’un niveau de 7100 le 10 février à 6000 le 13 juillet dernier.
COURS DU CAC 40 DEPUIS FEVRIER 2020
Certains facteurs intrinsèques au monde de la finance peuvent notamment expliquer l’alternance de ces dynamiques haussières et baissières. Au début de la pandémie, en 2020, les investisseurs avaient anticipé une baisse des profits, conséquence de l’arrêt d’une partie de l’activité économique.
En conséquence, ils ont réduit leurs investissements ce qui a provoqué des ventes massives de titres et la baisse de leurs prix. La tendance s’est inversée une fois la première vague du Covid19 passée car les investisseurs ont été rassurés par les déclarations et interventions des banques centrales, ce qui a impacté leurs primes de risque et par conséquent leur demande de titres. Dès 2021, certaines entreprises ont réactivé leurs politiques de distribution des dividendes augmentant d’autant plus l’appétit des investisseurs pour les actifs boursiers.
« CRISE PERMANENTE »
S’ajoutent à ces facteurs financiers la « nouvelle » perception des investisseurs de cette crise sanitaire et un effet d’apprentissage difficile à cerner. Apprenant à vivre avec la pandémie, plus les investisseurs intègrent la notion de « crise permanente », moins ils ont tendance à paniquer et plus ils actent et renforcent les dynamiques de marché. On en veut pour preuve l’examen du VIX, indice de volatilité du S&P500 aussi appelé « indice de la peur ».
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En effet, lors de la première vague du Covid-19, le VIX a augmenté de plus de 45 %, révélant un état de nervosité et de panique des investisseurs à même d’expliquer en partie la brutalité de la chute des marchés en mars 2020. Néanmoins, au fur et à mesure que la pandémie semblait s’installer dans la durée et que les investisseurs commençaient à s’y familiariser (port du masque, télétravail, distanciation sociale, etc.), les variations du VIX, et donc du niveau de peur, se sont atténuées. Les investisseurs ont ensuite repris confiance avec comme conséquence et le retour des investissements sur le marché. Si le VIX n’est pas reparti à la hausse ces derniers mois, il n’en demeure pas moins qu’il existe désormais une forme d’inquiétude sur les marchés qui expliquent les récentes corrections. En effet, la période post-Covid-19 a marqué le retour de l’inflation aux États-Unis et en Europe, incitant les banques centrales à réduire leurs programmes d’achat des actifs financiers et à augmenter leurs taux.
LE RETOUR DE LA VOLATILITÉ
Ce virage opéré par la Réserve fédérale américaine (Fed) comme, peu après, par la Banque centrale européenne (BCE), ainsi que l’assouplissement progressif des mesures économiques de soutien de la crise Covid-19 ne semblent pas rassurer les investisseurs. Ces derniers craignent désormais une baisse de la liquidité et une augmentation du coût des crédits. Des facteurs extrafinanciers, dont en premier lieu la guerre en Ukraine déclenchée par l’invasion russe du 24 février dernier, et le choc sans précédent sur le marché des matières premières, pèsent en outre sur le cours des marchés. [Près de 70 000 lecteurs font confiance à la newsletter de The Conversation pour mieux comprendre les grands enjeux du monde. Abonnez-vous aujourd’hui] Cependant, ceux-ci ne se sont pas effondrés. Depuis cette date funeste, l’évolution des grands indices se caractérise davantage par des hausses et et des baisses successives très importantes. Même si la volatilité ne bat pas les records de début 2020, elle atteint à nouveau des niveaux significatifs. Par exemple, sur le front des valeurs technologiques, le Nasdaq a connu une baisse remarquable en juin, et des fintechs comme PayPal ou Square ont été fortement affectées par les corrections dans ces secteurs (les investissements des Américains sur des valeurs à la mode pendant la période du confinement laissaient sans doute augurer des phénomènes de réajustements assez violents). Plusieurs analyses concourent pour expliquer l’imprévisibilité de ces dynamiques boursières : D’abord, les arbitrages des investisseurs eux-mêmes. Ces derniers, considérant parfois injustifiée les baisses significatives de certaines valeurs, se ruent sur les actions dont ils estiment la valorisation sous-estimée, ce qui provoque des ruées importantes sur certains titres. Pourtant, dans ce cas, les mouvements de hausses n’ont souvent rien de durables ; il s’agit en général d’ajustements temporaires.
RECUL DU PIB AMÉRICAIN
Deuxième explication, plus monétaire : plusieurs acteurs du marché semblent indiquer que le « pic de la Fed » aurait été atteint, ce qui signifie que la banque centrale américaine ne pourrait pas se risquer à une remontée plus brutale de ses taux. La perspective de cette modération pourrait avoir un effet incitatif sur les investisseurs. Une troisième explication, plus structurelle, tient aux cycles économiques et au marché lui-même. Aux États-Unis, il y a un fort lien de dépendance entre les marchés boursiers et le niveau d’activité à court terme. En période d’expansion, les actions des valeurs américaines ont tendance à se valoriser, alors qu’après le retournement du cycle, des ajustements importants sont souvent constatés. Le recul surprise du PIB de 1,4 % en rythme annuel au premier semestre aux Étas-Unis a donc de quoi inquiéter les marchés. Il apparaît clair désormais que l’inflation (voire la possible stagflation) et la politique des banques centrales ont pris le pas sur l’incertitude liée au Covid-19. Les anticipations des grandes institutions sont, semaine après semaine, toujours plus sombres ce qui pourrait inciter nombre d’investisseurs à se reporter sur des actifs potentiellement plus sûrs. Ce sont désormais ces facteurs qui, semble-t-il, préoccupent aujourd’hui vraiment les investisseurs.
AMNESTY LANCE UNE CAMPAGNE MONDIALE DE PROTESTATION CONTRE LE RÉTRÉCISSEMENT DE LA LIBERTÉ DE MANIFESTER
«Face à la menace sans précédent qui pèse sur le droit de manifester, Amnesty International lance une campagne mondiale»
Amnesty International a publié hier, mardi 19 juillet 2022, un rapport axé sur les entraves à l’exercice du droit de manifester dans des pays comme le Sénégal. Se basant sur ce constat, et vu l’ampleur des restrictions de ce droit dans beaucoup de pays, l’organisation internationale de défense des droits humains va lancer une campagne mondiale de protestation.
«Face à la menace sans précédent qui pèse sur le droit de manifester, Amnesty International lance une campagne mondiale», a informé hier, mardi 19 juillet 2022, l’organisation dans une note qui accompagne un rapport d’une quarantaine de pages sur ces restrictions. Les motivations de cette campagne expliquées dans le document se fondent sur le fait que «le droit de manifester est actuellement la cible d’une menace croissante et sans précédent dans toutes les régions du monde», a déclaré Amnesty International, le 19 juillet 2022, à l’occasion du lancement d’une nouvelle campagne mondiale, «destinée à contrer les efforts redoublés et élargis que certains États déploient pour saper ce droit fondamental».
Amnesty International de poursuivre, en soutenant que «de la Russie au Sri Lanka, en passant par la France, le Sénégal, l’Iran et le Nicaragua, des États ont entrepris de mettre en œuvre un éventail de plus en plus large de mesures visant à réprimer la dissidence organisée». Selon toujours l’organisation international de défense des droits de l’homme, «aux quatre coins du monde, des manifestant (es) se heurtent à plusieurs obstacles ardus : refoulements, associés à un nombre grandissant de lois et d’autres mesures restreignant le droit de manifester ; recours abusif à la force, développement d’une surveillance massive et ciblée ; coupures de l’accès à Internet et censure en ligne ; violences et stigmatisation. En outre, les groupes marginalisés et discriminés rencontrent encore plus de difficultés». Pourtant, ajoute toujours Amnesty, «divers problèmes, comme la crise environnementale, le creusement des inégalités et les menaces grandissantes qui pèsent sur les moyens d’existence, le racisme systémique et les violences liées au genre, ont rendu l’action collective encore plus nécessaire».
AMNESTY CONSTATE UNE DIABOLISATION DES MANIFESTANTS…
«Les États ont réagi en adoptant des législations qui restreignent de manière illégitime le droit de manifester. Par exemple, certains ont imposé une interdiction générale des manifestations, comme la Grèce et Chypre pendant la pandémie de Covid-19. Au Royaume-Uni, une nouvelle loi contient des dispositions conférant aux policiers des pouvoirs étendus, notamment celui d’interdire les «manifestations bruyantes». Au Sénégal, les manifestations politiques dans le Centre de Dakar sont interdites depuis 2011, ce qui empêche les rassemblements à proximité des bâtiments officiels», fustige-t-elle. Par ailleurs, «différents États utilisent de plus en plus les pouvoirs d’urgence comme prétexte pour réprimer la dissidence». Il y a aussi, regrette Amnesty International, «une diabolisation des manifestants. Des États justifient les restrictions en avançant que les manifestations représentent un risque pour l’ordre public et en stigmatisant les manifestants, qu’ils qualifient de «fauteurs de troubles», d’«émeutiers», voire de «terroristes». Et en les décrivant ainsi, «les autorités légitiment leur politique de tolérance zéro, qui consiste à adopter et utiliser abusivement des lois floues et draconiennes en matière de sécurité, à déployer des agents lourdement armés pour maintenir l’ordre et à prendre des mesures dissuasives à titre préventif», conclutelle.
...ET UNE «MILITARISATION» DU MAINTIEN DE L’ORDRE, AVEC ABUS DE L’USAGE DE ARMES DITES «A LETALITE REDUITE»
Amnesty déplore également une «militarisation» du maintien de l’ordre car, à son avis, «certains États ont recours depuis longtemps à des moyens agressifs pour maintenir l’ordre lors des manifestations. Cependant, depuis quelques années, les organes de sécurité utilisent une force accrue». Et, «les armes dites «à létalité réduite», dont font partie les matraques, le gaz poivre, le gaz lacrymogène, les grenades assourdissantes, les canons à eau et les balles en caoutchouc, sont couramment utilisées de manière abusive par les forces de sécurité». Depuis le début des années 2000, Amnesty International constate également une tendance à la militarisation des opérations menées par les États face aux manifestations, y compris le recours aux Forces Armées et à du matériel militaire.
En outre, Amnesty évoque une discrimination sociale en jugeant que des personnes sont victimes d’inégalités et de discrimination et celles-ci sont fondées sur la race, le genre, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, la religion, l’âge, la situation au regard du handicap, la profession, le statut social, la situation économique ou le statut migratoire. La campagne «Protégeons les manifs d’Amnesty International» a pour objectifs de dénoncer les attaques contre les manifestations pacifiques, de défendre les personnes visées et de soutenir les causes portées par les mouvements sociaux en faveur de changements dans le domaine des droits humains.
LES TRAVAILLEURS DE L’HÔPITAL PRINCIPAL EN SIT-IN
Non-respect des accords avec la direction, des travailleurs ont manifesté leur mécontentement à travers un sit-in devant les locaux de l’hôpital, avec port de brassards rouges et noirs.
Des travailleurs de l’hôpital Principal de Dakar ont initié hier, mardi 19 juillet 2022, un sit-in devant les locaux de ladite structure sanitaire. Ils exigeaient de la Direction le respect des accords qui devaient entrer en vigueur à la fin du premier trimestre de l’année en cours. Des accords, selon les responsables, qui tournent autour du relèvement de la prime d’intéressement, l’amélioration de la prise en charge médicale du personnel et des patients, le paiement des arriérés des requalifiés, entre autres. Toutefois, si rien n’est fait, les acteurs comptent aller en grève pour 48h à partir de jeudi prochain.
Le Syndicat des travailleurs civils de l’hôpital Principal de Dakar était en mouvement d’humeur hier, mardi 19 juillet 2022. Des travailleurs ont manifesté leur mécontentement à travers un sit-in devant les locaux de l’hôpital, avec port de brassards rouges et noirs.
Selon le secrétaire général dudit syndicat, Abdoulaye Diaw, la Direction n’a pas honoré les engagements pris depuis 2021 pour l’amélioration des conditions des travailleurs mais aussi du travail. «La Direction de l’hôpital Principal a balayé d’un revers de la main les accords qu’elle avait signés avec nous.
Les membres du syndicat se sont rendus chez le médecin-chef pour lui signifier notre désaccord par rapport à ce qui se passe. Il nous avait donné son engagement qu’après le premier trimestre de cette année, les accords vont être respectés. Nous y avons cru, nous avons patienté ; mais une fois encore c’est la déception qui nous frappe», a-t-il martelé.
Et de poursuivre : «des accords signés ont été toujours respectés dans le passé à l’hôpital Principal. Tous les médecins chef qui sont passées ici ont respectés les accords qu’ils ont signés. L’actuel médecin-chef, nous avait donné date après le premier trimestre de l’année en cours pour la matérialisation des accords signés».
Des accords qui concernent l’amélioration de la prime d’intéressement, la matérialisation du Protocole d’accord du 07sept 2021, la régularisation des requalifiés. «Les primes d’intéressement sont à 7%, des recettes propres de l’hôpital Principal. Dans les autres structures sanitaires, le taux varie entre 20% et 25%. Les travailleurs de l’Hpd travaillent durs, jour et nuit, et font beaucoup de sacrifices. Ils méritent que ces primes soient revues à la hausse», a avancé M. Diaw.
Et de renchérir : «depuis sept mois, nous sommes à l’attente. Nous ne pouvons plus patienter. Nous espérons que les autorités vont réagir. Il y a des travailleurs dont le contrat a été requalifié car n’étant pas en phase avec la législation du travail. Ces derniers attendent toujours d’être régularisés». Si rien n’est fait, les membres du syndicat comptent aller en grève, dès le jeudi prochain, pour 48h.
73% DES CONTENEURS REPARTENT VIDES DU PORT DE DAKAR
Le Sénégal a fort à faire rééquilibrer, voire inverser sa balance commerciale largement déficitaire
La balance commerciale du Sénégal est de loin déficitaire, comme l’attestent les statistiques du trafic portuaire du Port autonome de Dakar (Pad) qui renseignent que seuls 27% des conteneurs arrivés au Pad repartent pleins. C’est qu’a dit hier, mardi, le Dg du Port de Dakar dans un panel qu’il co-animait portant thème : « Vision du Sénégal ; hub industriel et logistique à l’horizon 2035 », dans le cadre d’un Forum de deux jours des acteurs portuaires et du privé pour l’élaboration d’une stratégie nationale maritime et portuaire.
Le Sénégal a fort à faire rééquilibrer, voire inverser sa balance commerciale largement déficitaire. A regarder de près comme l’atteste le Directeur général du Port autonome de Dakar (Pad), Aboubacar Sadikh Bèye, les statistiques montrent que «73% des conteneurs qui arrivent au Pad repartent vides », fait-il constater pour montrer combien est important et urgent d’inverser la tendance pour plus de compétitivité. Il co-animait hier, mardi, à Dakar un panel portant thème : « Vision du Sénégal, hub industriel et logistique à l’horizon 2035 ». Un des cinq panels qui se tiennent dans le cadre d’un Forum des acteurs portuaires et du secteur privé sur deux jours pour l’élaboration d’une stratégie nationale maritime et portuaire. « En clair, c’est dire que nous devons changer de paradigme. Et ce, en passant de manutention portuaire (opérations de chargement et de déchargement des navires marchands dans les ports de commerce), en zone industrialo-portuaire (espace littoral associant des fonctions industrielles et portuaires) ».
Et pour se faire, le Dg du Pad dans sa communication a conforté Serigne Mboup, président de l’Union nationale des Chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture du Sénégal (Unccias) qui, dans son allocution, semble justifier la non compétitivité des économies de l’Uemoa par l’absence de logistique à même de booster l’activité économique. Sur ce, il admet que certes nous avons une bonne stabilité monétaire, mais cela ne suffit pas. « Il faut passer de l’activité purement portuaire à une logistique maritime et portuaire. Laquelle logistique nous permettra d’ouvrir le Sénégal à l’Afrique et de l’insérer davantage dans les chaines de valeur mondiales ».
A l’en croire, cet aspect logistique est extrêmement important pour faire du Pad, un réel pesant économique dans l’économie sénégalaise. Aujourd’hui, soutient-il : « Le port de Dakar a un client captif qui est l’économie sénégalaise. Si l’économie sénégalaise marche, on fait des volumes, si elle ne marche pas, on ne fait pas de volumes ». D’où un véritable challenge, puisque que tout le monde ambitionne de devenir un hub. A cette appétence, Victor Ndiaye, président de Performances Group dira : « Pour la première fois, de l’histoire du Sénégal, il y a seulement 5 mois, un bateau en prévenance de la Chine est venu directement sur Dakar pour ensuite faire transiter les marchandises vers d’autres pays ».
Pour dire que voilà le vrai challenge auquel tous les acteurs doivent travailler pour élaborer une bonne stratégie nationale. Aujourd’hui, explique-t-il : « On a besoin de lignes marines internationales, mais aussi que de grands armateurs choisissent Dakar comme un de leurs hubs ». Voilà sur quoi devrait être bâtie la stratégie nationale durant ces deux jours à partir « des idées qui sortiront des différentes interventions des acteurs », a-t-il expliqué.
Durant le quinquennat en cours de Macky Sall, ‘’l’Etat du Sénégal n’a fait que tromper les populations du Fouta’’, selon Thierno Alassane Sall, leader de la liste nationale de l’Alternative pour une Assemblée de rupture
Le Fouta (nord) a cessé d’être un ‘’titre foncier’’ de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui ‘’se trompe’’ en croyant à une telle chose, a déclaré Thierno Alassane Sall, leader de la liste nationale de l’Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR Sénégal).
Le leader de la République des valeurs (opposition) a fait cette déclaration au cours d’un meeting à Kanel, où il est venu soutenir la candidature d’Ibrahima Diallo, le leader de la liste départementale d’AAR Sénégal.
‘’Le titre foncier’’ que BBY revendiquait au Fouta ‘’est devenu un contrat de bail qui n’a qu’une durée de cinq ans’’, a dit M. Sall.
Il soutient que durant le quinquennat en cours de Macky Sall, ‘’l’Etat du Sénégal n’a fait que tromper les populations du Fouta’’, une entité géographique correspondant approximativement à la région de Matam.
Ces populations ont décidé de mettre fin à leur souffrance en votant pour la coalition AAR Sénégal, qui ‘’œuvre pour une Assemblée de rupture’’, a déclaré Thierno Alassane Sall.
Ibrahima Diallo a dit qu’il est revenu des Etats-Unis dans le but uniquement de ‘’servir’’ son pays et son département, qui ‘’souffre de tous les maux’’.
AAR SÉNÉGAL CONTRE LE CUMUL DES MANDATS
La coalition "Alternative pour une Assemblée de rupture" compte introduire une proposition de loi contre le cumul des mandats, une pratique à laquelle elle réitère son opposition à un moment où la campagne pour les législatives bat son plein
La coalition "Alternative pour une Assemblée de rupture" (Aar- Sénégal, opposition) compte introduire une proposition de loi contre le cumul des mandats, une pratique à laquelle elle réitère son opposition à un moment où la campagne pour les législatives bat son plein, maires, autres élus locaux ou ministres redoublant d’ardeur pour convaincre les électeurs.
C’est par la voix d’Abdourakhmane Diouf, l’un de ses candidats investis sur la liste nationale, que la coalition de l’opposition a réaffirmé son engagement dans ce sens, estimant que "la période des députés-maires, ou ministres-maires est révolue".
"Quand on a été récemment maire d’une ville, il y a six mois, on doit se contenter de faire le travail pour lequel on a été élu, d’autant plus qu’ils ont énormément de difficultés à mettre en œuvre leurs programmes", a-t-il fait valoir, lors d’une tournée à Rufisque.
Abdourakhmane Diouf estime que les maires ont assez à faire pour se payer le luxe de chercher encore à se faire élire après avoir à peine étrenné leur écharpe.
"Les maires n’ont pas les moyens et doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour avoir un bilan. Et je trouve qu’aller faire une autre campagne, six mois après son élection pour être député, ce n’est pas respecter le mandat qui a été confié par les populations", a-t-il fustigé.
Il a redit l’opposition d’Aar-Sénégal "contre le cumul des mandats" et demande aux Sénégalais de "sanctionner négativement tous ceux qui sont en train de leur demander un autre mandat électif".
Selon lui, "Aar Sénégal" est "la seule à avoir présenté un contrat de législature pour dire aux populations la posture que ses élus [vont adopter] une fois à l’Assemblée, les idées et programmes qu’ils vont défendre".
"Nous sommes les seuls à avoir présenté un contrat de législature avec des points, comme par exemple la réhabilitation des +daaras+ [écoles coraniques], le patriotisme économique qui ferait que les entreprises sénégalaises auraient entre les mains l’économie sénégalaise", a-t-il souligné, au terme d’une caravane qui l’a mené dans plusieurs quartiers de Rufisque.
Il a rappelé que le député a la possibilité de faire des propositions de lois, qui, une fois adaptées, ont "un impact réel et direct" sur la vie des populations, avant d’ajouter que les candidats investis par Aar-Sénégal sont "en train de faire le travail qu’on attend d’eux en se répartissant le travail de proximité auprès des populations".
La tête de liste nationale de cette coalition, Thierno Alassane Sall, était dans le sud et le centre du pays, samedi, le candidat Thierno Bocoum se trouvant à Dakar avec Marème Soda Ndiaye, la plus jeune députée de la 13ème législature, et Théodore Monteil à Kaolack.