Durant le quinquennat en cours de Macky Sall, ‘’l’Etat du Sénégal n’a fait que tromper les populations du Fouta’’, selon Thierno Alassane Sall, leader de la liste nationale de l’Alternative pour une Assemblée de rupture
Le Fouta (nord) a cessé d’être un ‘’titre foncier’’ de la coalition Benno Bokk Yaakaar (BBY), qui ‘’se trompe’’ en croyant à une telle chose, a déclaré Thierno Alassane Sall, leader de la liste nationale de l’Alternative pour une Assemblée de rupture (AAR Sénégal).
Le leader de la République des valeurs (opposition) a fait cette déclaration au cours d’un meeting à Kanel, où il est venu soutenir la candidature d’Ibrahima Diallo, le leader de la liste départementale d’AAR Sénégal.
‘’Le titre foncier’’ que BBY revendiquait au Fouta ‘’est devenu un contrat de bail qui n’a qu’une durée de cinq ans’’, a dit M. Sall.
Il soutient que durant le quinquennat en cours de Macky Sall, ‘’l’Etat du Sénégal n’a fait que tromper les populations du Fouta’’, une entité géographique correspondant approximativement à la région de Matam.
Ces populations ont décidé de mettre fin à leur souffrance en votant pour la coalition AAR Sénégal, qui ‘’œuvre pour une Assemblée de rupture’’, a déclaré Thierno Alassane Sall.
Ibrahima Diallo a dit qu’il est revenu des Etats-Unis dans le but uniquement de ‘’servir’’ son pays et son département, qui ‘’souffre de tous les maux’’.
AAR SÉNÉGAL CONTRE LE CUMUL DES MANDATS
La coalition "Alternative pour une Assemblée de rupture" compte introduire une proposition de loi contre le cumul des mandats, une pratique à laquelle elle réitère son opposition à un moment où la campagne pour les législatives bat son plein
La coalition "Alternative pour une Assemblée de rupture" (Aar- Sénégal, opposition) compte introduire une proposition de loi contre le cumul des mandats, une pratique à laquelle elle réitère son opposition à un moment où la campagne pour les législatives bat son plein, maires, autres élus locaux ou ministres redoublant d’ardeur pour convaincre les électeurs.
C’est par la voix d’Abdourakhmane Diouf, l’un de ses candidats investis sur la liste nationale, que la coalition de l’opposition a réaffirmé son engagement dans ce sens, estimant que "la période des députés-maires, ou ministres-maires est révolue".
"Quand on a été récemment maire d’une ville, il y a six mois, on doit se contenter de faire le travail pour lequel on a été élu, d’autant plus qu’ils ont énormément de difficultés à mettre en œuvre leurs programmes", a-t-il fait valoir, lors d’une tournée à Rufisque.
Abdourakhmane Diouf estime que les maires ont assez à faire pour se payer le luxe de chercher encore à se faire élire après avoir à peine étrenné leur écharpe.
"Les maires n’ont pas les moyens et doivent faire preuve de beaucoup d’ingéniosité pour avoir un bilan. Et je trouve qu’aller faire une autre campagne, six mois après son élection pour être député, ce n’est pas respecter le mandat qui a été confié par les populations", a-t-il fustigé.
Il a redit l’opposition d’Aar-Sénégal "contre le cumul des mandats" et demande aux Sénégalais de "sanctionner négativement tous ceux qui sont en train de leur demander un autre mandat électif".
Selon lui, "Aar Sénégal" est "la seule à avoir présenté un contrat de législature pour dire aux populations la posture que ses élus [vont adopter] une fois à l’Assemblée, les idées et programmes qu’ils vont défendre".
"Nous sommes les seuls à avoir présenté un contrat de législature avec des points, comme par exemple la réhabilitation des +daaras+ [écoles coraniques], le patriotisme économique qui ferait que les entreprises sénégalaises auraient entre les mains l’économie sénégalaise", a-t-il souligné, au terme d’une caravane qui l’a mené dans plusieurs quartiers de Rufisque.
Il a rappelé que le député a la possibilité de faire des propositions de lois, qui, une fois adaptées, ont "un impact réel et direct" sur la vie des populations, avant d’ajouter que les candidats investis par Aar-Sénégal sont "en train de faire le travail qu’on attend d’eux en se répartissant le travail de proximité auprès des populations".
La tête de liste nationale de cette coalition, Thierno Alassane Sall, était dans le sud et le centre du pays, samedi, le candidat Thierno Bocoum se trouvant à Dakar avec Marème Soda Ndiaye, la plus jeune députée de la 13ème législature, et Théodore Monteil à Kaolack.
LES MEMBRES DU COMITÉ DE SÉLECTION DU FESPACO CONNUS
La délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a publié mardi la liste des membres de son comité chargé de sélectionner les films en compétition pour sa prochaine édition prévue au 25 février
Dakar, 19 juil (APS) – La délégation générale du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) a publié mardi la liste des membres de son comité chargé de sélectionner les films en compétition pour sa prochaine édition prévue du 25 février au 4 mars 2023.
Le producteur mozambicain Pedro Pimenta, la productrice exécutive tunisienne Lina Chabanne, l’enseignant, réalisateur et scénariste burkinabè Guy Désiré Yaméogo et le Malgache Laza Razanajatova, directeur artistique du Festival court de Madagascar, font partie du comité, a-t-on appris du délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo.
La Burkinabè Claire Diao, critique de cinéma, la programmatrice de films béninoise Farah Clémentine Dramani-Issoufou, le critique et programmateur de cinéma camerounais Enoka Julien Ayemba, et la réalisatrice et scénariste kényane Hawa Essuman sont également membres du comité, a ajouté M. Sawadogo lors d’une conférence de presse donnée à Ouagadougou.
Les personnes choisies constituent ‘’une équipe dynamique de professionnels’’ du cinéma et de l’audiovisuel, a-t-il souligné lors de la conférence relayée par le site Internet du Fespaco.
La délégation générale a tenu compte de ‘’la dimension genre’’, raison pour laquelle elle a choisi quatre femmes et autant d’hommes, selon Alex Moussa Sawadogo.
La 28e édition du Fespaco, l’un des plus grands festivals de cinéma d’Afrique, a pour thème : ‘’Cinéma d’Afrique et culture de la paix’’.
‘’Nous savons que nos cinématographies façonnent les attitudes, les comportements et les opinions. C’est la raison pour laquelle la culture de la paix, qui est un processus permanent, doit transparaître dans les créations cinématographiques’’, a commenté la ministre burkinabè de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré, sur la RTB, la télévision nationale du Burkina Faso.
Les cinéastes et réalisateurs désireux de prendre part à la prochaine édition du Fespaco peuvent s’inscrire depuis mars dernier, et les inscriptions se poursuivront jusqu’au 31 octobre prochain, rappelle la délégation générale.
La compétition officielle comprend huit catégories, dont la ‘’fiction long métrage’’, la ‘’fiction court métrage’’, le ‘’documentaire long métrage’’, les ‘’films des écoles’’, le ‘’Fespaco séries et shorts’’, le ‘’film d’animation’’ et les ‘’films du Burkina Faso’’.
La hors-compétition est composée de quatre catégories.
par l'éditorialiste de seneplus, jean-claude djéréké
AMILCAR CABRAL, LE POÈTE ET LE COMBATTANT POLITIQUE
EXCLUSIF SENEPLUS - À la fois théoricien et homme de terrain, il se distingue par une maîtrise des réalités africaines. Il croyait que la culture africaine a survécu à toutes les tempêtes, réfugiée dans l’esprit des générations victimes du colonialisme
Jean-Claude Djéréké de SenePlus |
Publication 19/07/2022
Ses parents étaient de nationalité cap-verdienne et avaient émigré en Guinée-Bissau qui, à l’époque, était une colonie portugaise. En 1945, Amílcar Cabral, âgé de 21 ans, débarque à Lisbonne (Portugal). Bien qu’aimant les lettres, il choisit d’étudier l’agronomie. Dans la capitale portugaise, il côtoie d’autres étudiants africains qui sont contre le colonialisme. Il s’agit, entre autres, des Angolais Agostinho Neto et Mário Pinto de Andrade, des Mozambicains Eduardo Mondlane et Marcelino dos Santos. Ensemble, ils fondent en catimini le Centro de Estudos Africanos dont le but est la promotion de la culture des peuples noirs colonisés. Grâce au Parti communiste portugais, ils reçoivent des ouvrages interdits par le régime de Salazar.
Cabral rentre au pays en 1952. Chargé du recensement agricole, il est obligé de parcourir la Guinée-Bissau pendant deux ans. En 1954, il pense qu’une organisation politique nationaliste pourrait lui permettre d’améliorer les conditions de vie des populations et de débarrasser le pays du colonialisme portugais mais sa tentative de créer cette organisation échoue. Cabral est expulsé de Guinée. De 1954 à 1958, il travaille pour plusieurs compagnies agricoles en Angola. Parallèlement, il s’intéresse à la Négritude de Senghor, Césaire et Gontran Damas et au marxisme. En 1956, il est autorisé à retourner en Guinée. La même année, avec son demi-frère Luis Cabral, Aristide Pereira, Abílio Duarte et Elisée Turpin, il fonde le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et des îles du Cap-vert). En 1961, il participe, au Caire, à la troisième conférence des peuples africains. Lors de sa prise de parole, il attire l’attention des participants sur la nécessité de l'analyse concrète de chaque situation concrète pour combattre le colonialisme. Le PAIGC à la tête duquel il a été porté commence à organiser et à former politiquement la société. C’est à partir de 1963 que Cabral et ses compagnons embrassent la lutte armée.
Pourquoi prennent-ils les armes ? L'armée portugaise avait massacré des dockers de Pidjiguiti qui s'étaient mis en grève en août 1959. Cabral comprit alors que les Portugais ne voulaient pas lâcher du lest et qu’il était illusoire de croire que la négociation pourrait les amener à changer d’avis. La lutte est menée à partir des pays voisins (la Guinée-Conakry et la Casamance, une province du Sénégal). Progressivement, le mouvement gagne du terrain en dépit d’importants moyens militaires déployés par le Portugal, en dépit des bombes au napalm que les colons lâchent sur les populations. Il contrôle 50 % du territoire en 1966, puis 70% en 1968. Il installe des structures politico-administratives dans ces régions.
Comme Frantz Fanon, dont il est idéologiquement proche, Amilcar Cabral prône, dans ses textes, la résistance culturelle tout en fustigeant la colonisation. Ces textes seront publiés en 1975 sous la direction de Mário de Andrade, aux éditions Maspero, sous le titre : ‘L’arme de la théorie’. Il y affirme, par exemple, qu’il est nécessaire d’avoir conscience de la lutte à chaque moment, que lui et ses camarades ne sont pas des militaires mais des militants armés, que la vraie démocratie suppose que le peuple soit impliqué dans toutes les décisions le concernant, que les colonialistes ne nous ont pas fait entrer dans l’Histoire mais qu’ils nous ont fait sortir de l’Histoire, de notre propre Histoire pour les suivre dans leur train, à la dernière place. Les écrits de Cabral parlaient aussi de la lutte contre nos propres faiblesses, lutte dont il reconnaissait qu’elle était la plus difficile.
Mais Amilcar ne se contente pas d’écrire. Il est aussi présent sur le front diplomatique. Il voyage et rencontre des dirigeants dans le but de faire connaître son mouvement et de rallier à la cause de son pays le maximum de sympathies. Il est reçu par le pape Paul VI et par les dirigeants soviétiques, bénéficie du soutien de Fidel Castro et de Sékou Touré. En janvier 1960, il prend part à la seconde conférence des peuples africains à Tunis, puis va à Conakry en mai. En juin, il participe à une conférence internationale à Londres. C’est au cours de cette conférence qu’il dénonce pour la première fois le colonialisme portugais. Sa déclaration sera publiée en Angleterre sous le pseudonyme d’Abel Djassi. Si Cabral ne se montre guère tendre avec le colonialisme, il affirme toutefois qu'il se bat contre le système colonial instauré par le Portugal, et non contre le peuple portugais.
En octobre 1972, des élections sont organisées sur les territoires contrôlés par le PAIGC. À la suite de ces élections, une Assemblée nationale est mise en place, ce qui pousse l’ONU à reconnaître le PAIGC comme “le véritable et légitime représentant des peuples de la Guinée et du Cap-Vert”. Malheureusement, Amílcar Cabral est assassiné le 20 janvier 1973 à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, avec le soutien de la police secrète portugaise. Il disparaît, six mois seulement avant l’indépendance de la Guinée-Bissau proclamée le 10 septembre 1974.
Triste fin pour un homme qui aimait son pays et combattit farouchement pour lui. Il est mort comme Patrice-Emery Lumumba, c’est-à-dire trahi par ses propres frères qui certainement voulaient s’enrichir rapidement et vivre dans le luxe. Sékou Touré attribue l’assassinat d’Amílcar Cabral à Innocente Camil, commandant de la marine du PAIGC, qui avait établi son quartier général dans une ville proche de la frontière avec la Guinée-Conakry. Mais Amílcar n’a pas été oublié par les gens pour qui il s’est battu car le peuple se souvient toujours de ceux qui défendent son honneur et sa dignité et qui se sacrifient pour lui. Que ce soit en Guinée-Bissau ou dans d’autres pays africains, ce peuple lui a exprimé sa reconnaissance en donnant son nom à une compétition de football, à des lycées à Ségou (Mali), à Ouagadougou (Burkina Faso), à Brazzaville (Congo), à Ziguinchor (Sénégal), à Macenta (Guinée) et à Assomada (Cap-Vert). Non seulement l’aéroport de Sal (Cap-Vert) mais plusieurs voies et boulevards portent son nom en Martinique, au Sénégal, en Algérie et en France.
Cabral, qui croyait que “la culture africaine a survécu à toutes les tempêtes, réfugiée dans les villages, dans les forêts et dans l’esprit des générations victimes du colonialisme”, a laissé d’importantes études politiques dont ‘Pratique révolutionnaire. L'arme de la théorie’ (1966) et ‘Culture et libération nationale’ (1970).
Inutile de dire qu’il est entré dans l'Histoire par la grande porte. Il n’est pas seulement un de nos illustres héros. C’est aussi un digne fils de l'Afrique et un grand révolutionnaire. À la fois théoricien et homme de terrain, il se distingue par une maîtrise de la culture et des réalités africaines. Il était en phase avec les attentes des populations. Pour lui, le pouvoir est au service du peuple et le peuple compte plus que tout. Il estimait donc que tout devrait être fait pour l’épanouissement du peuple.
En Afrique, pendant les campagnes électorales, il n’est pas rare d’entendre certaines personnes dire qu’elles briguent tel ou tel poste pour changer la vie des populations mais, une fois parvenues au pouvoir, la seule chose qu’elles réussisent à faire, c’est de s’enrichir outrageusement sur le dos de ces populations, d’accumuler terrains, villas et voitures pendant que le peuple croupit dans la misère. La vision et le vécu de Cabral étaient tout autres comme on peut le voir dans la déclaration suivante :“Nous ne luttons pas simplement pour mettre un drapeau dans notre pays et pour avoir un hymne mais pour que plus jamais nos peuples ne soient exploités, pas seulement par les impérialistes, pas seulement par les Européens, pas seulement par les gens de peau blanche, parce que nous ne confondons pas l’exploitation ou les facteurs d’exploitation avec la couleur de peau des hommes ; nous ne voulons plus d’exploitation chez nous, même pas par des Noirs.”
TCHAD : DE DÉBY PÈRE À DÉBY FILS, LE CLANISME CONTINUE
Après la mort d’Idriss Déby Itno, la même méthode de gestion du pouvoir continue sous son fils Mahamat Idriss Déby. Au point de frustrer d’autres Tchadiens
Au Tchad, après le décès du président Idriss Déby Itno, la gestion du pouvoir a-t-elle changé sous l'actuelle transition militaire dirigée par son fils ? De nombreux observateurs répondent par la négative. Le pouvoir serait toujours concentré entre les mains des membres du groupe ethnique du défunt président : les Zaghawas.
Pour se convaincre de la prédominance de l’ethnie Zaghawa dans le système en place, il n’y a qu’à observer la composition du Conseil militaire de transition (CMT). La majorité des 15 membres en sont issus, à commencer par le chef de la transition, Mahamat Idriss Déby Itno.
Les Zaghawas, qui vivent de part et d’autre de la frontière soudano-tchadienne, ont porté l’ancien président Idriss Déby au pouvoir en 1990.
"C’est le même système"
Un peu plus d’un an après le décès de celui qui a régné sur le Tchad pendant 30 ans, le sociologue Marita Toglo-Allah constate que le clanisme promu par le défunt président est toujours en place.
Il explique sur la DW que "c’est comme si on remplaçait Saint-Jean par Saint-Paul. Donc, en réalité, il n’y a pas de changements, c’est le même système".
Kebir Mahamat Abdoulaye, économiste et spécialiste des politiques publiques, soutient le contraire. Il estime que toutes les composantes ethniques participent à la gestion du pays.
"Dans le gouvernement et dans d’autres structures de l’Etat, il y a des Tchadiens issus également d’autres religions, d’autres communautés et aussi d’autres confessions qui participent à la gestion, qui participent à la transition. Le régime n’est pas constitué seulement par un seul clan ni par une seule famille", assure Kebir Mahamat Abdoulaye.
L’analyste ajoute que les Zaghawas ne sont majoritaires ni dans le gouvernement ni dans le Conseil national de transition.
Les Zaghawas au coeur du pouvoir
Pour autant, les Zaghawas sont au cœur du pouvoir tchadien et en détiennent les principaux leviers. Les membres de cette communauté sont représentés dans l’armée, la police, la gendarmerie et au sein de l’administration publique.
Les politico-militaires qui participent depuis le 13 mars au prédialogue de Doha au Qatar sont aussi majoritairement issus de la région du Borkou-Ennedi-Tibesti, tout comme le chef de la junte, Mahamat Idriss Déby Itno, dont la mère est toutefois issue de l'ethnie gorane. La même ethnie que celle de l’ancien dictateur Hissène Habré décédé en août 2021.
Faustin Facho Balaam, ancien ministre sous Hissène Habré et opposant à feu Idriss Déby Itno, évoque une continuité du régime de père en fils.
"Et maintenant il y a une petite dose gorane qui s’ajoute parce que l’actuel président essaie de se rapprocher plus de ses oncles goranes que des Zaghawas. Maintenant, il recrute beaucoup plus du côté gorane, il se sent plus en sécurité parce que ce sont ses oncles" précise t-il.
Faustin Facho Balaam n’exclut pas que les membres de ces deux communautés, goranes et zaghawas, quoique cousins, puissent s’entredéchirer.
Sentiments d’exclusion
Selon Marita Toglo-Allah, le clanisme s’est enraciné au Tchad. Il parle d’un système qui s’est construit par la terreur et d’un sentiment d’exclusion des autres ethnies.
"Ce sentiment d’exclusion existe, c’est une réalité parce que qu’il y a le clientélisme, il y a le régionalisme, il y a le favoritisme", observe le sociologue Marita Toglo-Allah.
Il ajoute : "Et quand un système fonctionne de cette manière-là, il ne peut pas y avoir une satisfaction globale des populations. Il y a des marginalisés, c’est une réalité."
Plus de 130 langues et dialectes sont parlés au Tchad. Le pays compte de nombreux groupes ethniques. Parmi les principaux d’entre eux : les Arabes, les Baguirmiens, les Hadjaraï, les Goranes, les Sara, ou encore les Zaghawas. Ces derniers sont très minoritaires.
POURQUOI JE NE SUIS PAS INTERESSÉ PAR UN POSTE AU SEIN DES DIFFÉRENTES SÉLECTIONS
Considéré comme le défenseur central sénégalais le plus talentueux, Roger Mendy préfère travailler dans la formation au sein de l'académie KN Foot, loin des sélections nationales du Sénégal. Un choix qu'il explique dans cet entretien. ENTRETIEN
Considéré comme le défenseur central sénégalais le plus talentueux, Roger Mendy préfère travailler dans la formation au sein de l'académie KN Foot, loin des sélections nationales du Sénégal. Un choix qu'il explique dans cet entretien téléphonique avec IGFM.
"Les sélections nationales ne m'intéressent pas. Si on m'appelle pour des conseils, je peux travailler mais je ne suis pas demandeur. Je ne demande pas et je n'ai même pas l'habitude de demander. Quand on me consulte sur une affaire, si je peux, je le ferai."
"Occuper un poste parce que j'ai un nom, cela ne m'intéresse pas"
"S'il s'agit d'être dans l'équipe nationale parce que j'ai un nom ou je veux quelque chose ou encore je dois y figurer, cela ne m'intéresse pas. Je me dis que je peux travailler là où je suis. Je suis un formateur de métier. Je travaille avec KN Foot qui se trouve à Fatick."
"Je me plais dans la formation à KN Foot"
"Je m'épanouis beaucoup plus avec les jeunes que sur le banc d'une équipe. J'ai toujours voulu qu'on m'expliqué mais je ne l'ai jamais eu. A chaque fois, je demandais ou je suivais pour pouvoir capter cela. Je me dis que cela ne suffit pas. Maintenant que je ne suis plus jeune, je me suis dit si je devais choisir un métier d'entraîneur, ce serait l'enseignement des jeunes, donner tout mon savoir à ces jeunes que d'entraîner. Avec les jeunes, tu arrives à tout donner. Donc, c'est pour cette raison que j'ai choisi la petite catégorie. Tout se passe bien et je m'y plais."
UN PLUS POUR BBY
Après sa démission du Pds en mai dernier, Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly appelle désormais à voter Benno bokk yaakaar. C’est la conséquence d’une audience avec le Président Macky Sall.
Après sa démission du Pds en mai dernier, Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly appelle désormais à voter Benno bokk yaakaar. C’est la conséquence d’une audience avec le Président Macky Sall.
Le destin des frustrés de l’opposition est un sujet très écumeux. Mais quand la mousse disparaîtra, l’opinion sera édifiée sur les intentions des uns et des autres. Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly a décidé hier de rejoindre la coalition Benno bokk yaakaar. Investi à la 13e place sur la liste nationale de Wallu Sénégal, le président du groupe Liberté et démocratie a annoncé sa démission du Pds en mai dernier, se disant « trahi » par Karim Wade. Bes bi Le Jour a appris que le chef religieux a été reçu par Macky Sall dans le but de renforcer le camp présidentiel à Mbacké.
Il faut juste rappeler que ce département a été remporté le 23 janvier dernier par la coalition Yewwi askan wi laissant à Bby la commune dirigée aujourd’hui par Gallo Ba. Justement, le président du Conseil départemental, Serigne Fallou Mbacké a également obtenu une audience avec Macky Sall avant de tourner le dos à Yaw. À quelques jours de son anniversaire, né le 24 juillet 1978 à Mbacké, Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly intègre le camp du pouvoir. On se souvient que c’est lui qui enfonçait Yaw lors de la polémique sur la recevabilité de la liste de cette coalition à Dakar pour non-respect de la parité.
En outre, Serigne Mbacké Bara Dolly a, à la surprise générale, remplacé Me Madické Niang à la tête du groupe parlementaire du Pds en octobre 2018. Pour beaucoup d’observateurs, cette consécration s’explique par la proximité de son père avec Me Abdoulaye Wade. « C’est un ami de longue date de Abdoulaye Wade qui a cru en lui lorsque ce dernier était opposant. Il fait partir des rares Sénégalais à avoir fait 3 mandat de député. Il était aussi vice-président du Sénat », souligne un membre de l’entourage de Bara Dolly. De plus, Serigne Cheikh Bara Dolly Mbacké mène une petite rivalité avec son demi-frère Abdou Bara Dolly Mbacké, tête de liste départementale de l’inter coalition Yewwi-Wallu à Mbacké. Pourtant, en juillet 2017, c’est le nouvel allié de Macky Sall qui a conduit avec succès la liste de la coalition gagnante Wattu Sénégal. En 2022, il soutient le camp adverse.
LE COLONEL MOUSSA KOULIBALY AUX COMMANDES
La Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) a un nouveau patron. Il s’agit du colonel Moussa Koulibaly de l’Armée de terre qui, selon un communiqué, est désigné « pour expédier les affaires courantes » de la Dirpa
La Direction de l’information et des relations publiques des Armées (Dirpa) a un nouveau patron. Il s’agit du colonel Moussa Koulibaly de l’Armée de terre qui, selon un communiqué, est désigné « pour expédier les affaires courantes » de la Dirpa pour compter du 1er juillet 2022. Cet ancien du Prytanée militaire de Saint-Louis remplace à ce poste le colonel Alexis Grégoire Vasse qui est appelé à d’autres fonctions. Le colonel Koulibaly, un officier d’infanterie formé à l’Ecole spéciale Saint-Cyr, en France, n’est pas sur un terrain inconnu puisqu’il est aussi journaliste de formation. Un produit de la 35ème promotion du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti) qui a fait d’autres formation en communication, notamment au Cours international des officiers de relations publiques à l’Académie de l’information et de la communication de l’armée allemande, lit-on dans la note de la Dirpa.