SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
22 juin 2025
FATOU NIANG, MEILLEURE ÉLÈVE DU SÉNÉGAL
À 17 ans, Fatou Niang, élève en 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée, est lauréate du Concours général 2022 en s’illustrant dans les matières littéraires. Issue d’une famille modeste, elle a vaincu les clichés et cru en son étoile
À 17 ans, Fatou Niang, élève en 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée, est lauréate du Concours général 2022 en s’illustrant dans les matières littéraires. Issue d’une famille modeste, elle a vaincu les clichés et cru en son étoile pour arracher sa part du destin. À l’heure où les premiers résultats du Bac sont en train de tomber, Bés bi dresse le portrait de la native de Missira Diné dans le département de Nioro.
« Comme je ne vous connaissais pas, lorsque vous m’avez contactée pour une interview, j’ai fait des recherches sur vous ». Timide au visage de môme, la voilée Fatou Niang n’en demeure pas moins curieuse. La meilleure élève du Concours général 2022 avance masquée, loin des regards indiscrets. Cette apprenante en classe de 1ère S2 au Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée vient de toucher l’Everest. Elle a repoussé les limites de ses capacités pour se hisser au sommet du panthéon.
Le 14 août prochain, devant le président de la République, Fatou Niang sera célébrée, ovationnée et portée en triomphe par le monde de l’éducation. « Les élèves des séries scientifiques ont encore cette année remporté la plupart des distinctions, y compris dans les disciplines des séries littéraires, aussi bien en première qu’en Terminale. Sur les 95 lauréats, 58 sont de la série S, soit 61,05% », a déclaré Mamadou Talla, ministre de l’Education nationale, le 25 juin dernier.
« J’adore le Latin et le Grec »
Si elle fait la série S, la jeune fille est plus brillante dans les matières littéraires. « Je me sens mieux dans les matières littéraires. J’adore le Latin et le Grec », lâche-t-elle baissant son masque anti-Covid. Alors que l’Etat du Sénégal est dans une campagne de promotion des séries scientifiques, Fatou Niang a développé un goût pour les romans, les contes de Dr Massamba Guèye ou la lecture tout court. Elle dévore les ouvrages de Aminata Sow Fall, Sembène Ousmane, Mariama Ba, Sokhna Benga, Boubacar Boris Diop, Souleymane Bachir Diagne… « Fatou Niang est travailleuse et disciplinée. Son mérite est d’autant plus grand qu’elle n’a pas eu de prix dans les matières scientifiques », témoigne Mme Dia, sa professeure en Latin et Grec. D’ailleurs, la jeune fille a émis le souhait de virer en Tle L pour l’année scolaire 2022-2023.
Assises sur les chaises d’un resto de la place, Fatou Niang et sa camarade de classe, Ndèye Fatou Ndiaye ne s’arrêtent plus de rire. D’un sourire d’enfant, bruyant et contagieux, le duo vit le jour dans la bonne ambiance. Vêtue d’un brodé magenta, Fatou Niang mélange nonchalance et timidité à l’image du débit lent de sa voix particulière et doucement roulée. Sa figure est marquée d’une certaine régularité. Elle est lisse comme celle d’une Vénus marmoréenne. « Je compte faire cet entretien avec mon masque Covid », lâche-t-elle apparemment impressionnée par le photographe. Son visage pâle et émacié traduit une insouciance qui est loin d’être un handicap à l’école.
Pour faire ce portrait, la jeune fille n’a pas voulu qu’on réalise l’entretien chez elle. « C’est une fille qui veut vivre à l’abri des regards », témoigne M. Diandy, son professeur de Lettres classiques. Mais cette consécration au Concours général l’a mise sous le feu des projecteurs. Malgré elle. « J’espère que vous n’allez pas mettre ce portrait à la Une de votre journal », sourit-elle sobrement. Fatou Niang a longtemps voulu passer inaperçue mais en 2016 lorsqu’elle a suivi les lauréats du Concours général, la jeune fille s’était dite prête à tenter sa chance un jour.
Pour elle, c’est une grande fierté de se mettre devant le président de la République. « En 2016, je faisais partie des 150 meilleures filles à l’entrée en 6ème et j’ai fait le concours de Mariama Ba et j’ai été classée 5ème intégrant la liste des 35 admises », rappelle-t-elle. C’est ainsi qu’elle intègre cette école située sur l’île, symbole de la traite des esclaves.
Née le 29 novembre 2004 à Missira Diné dans le Nioro du Rip, fief de l’Almamy Maba Diakhou Ba, Fatou Niang, issue d’une famille modeste, a vu sa vie prendre une nouvelle tournure lorsque le père Modou Niang, commerçant et sa mère Ndèye Arame Diaw sont venus s’installer aux Parcelles Assainies. Le pater est strict dans l’éducation et veille à ce que sa progéniture marche sur le droit chemin. « Mon père me dit tout le temps que dans la vie, il faut se battre. Il m’encourage tout le temps en me faisant savoir que dans la vie, il faut y croire et se donner à fond pour avoir ce que l’on veut. C’est ma plus grande source de motivation. Il ne me met pas de pression. Parfois, ma mère me demande de poser mes cahiers parce que j’étudie tout le temps », explique-t-elle.
« Youssou Ndour, ma référence »
Le chef de famille est bien aidé par la mère. Fatou Niang, aînée d’une fratrie de 4 bouts de bois de Dieu ne doit pas dévier, comme le veut la tradition sénégalaise car c’est l’aînée qui montre la voie, dit-on. Elle s’inspire d’un certain Youssou Ndour, exemple de réussite et du travail acharné pour sortir de la dèche. Elle dit : « J’écoute tout le temps Youssou Ndour. J’aime toutes ses chansons. Ces temps-ci, j’écoute son album avec Oumar Pène. J’aime beaucoup les morceaux Silmakha et Warougar. J’adore aussi les morceaux Let ma, mba nga firi ma, lima weesu, Serigne Mbacké Sokhna Lô… La musique de la nouvelle génération ne m’inspire pas grand-chose ». Mais Pourquoi une jeune fille de 17 ans préfère des musiciens de l’ancienne génération ? « Les messages véhiculés sont plus riches. La nouvelle génération de musiciens, on peut écouter et ne rien capter comme message », répond-elle.
Dans sa chambre, c’est une grande photo du leader vocal du Super Etoile qui est scotchée au mur. « Ma référence absolue, c’est Youssou Ndour », signale-t-elle. Un choix qui la pousse à rester cloisonnée dans un espace. Fatou Niang est très curieuse, passe des heures à faire des recherches. « J’aime la recherche. Ça occupe la plupart de mon temps », précise la jeune fille. Raison pour laquelle, elle est la présidente du Club de Génie en herbe du Lycée d’excellence Mariama Ba de Gorée. Mais la littérature occidentale ne lui dit pas grand-chose. « Je ne lis pas les auteurs français », coupe-t-elle.
Son Prof de Lettres classiques « Elle n’est pas prête à affronter le regard des autres »
Même chose pour le 7ème art : « Le cinéma que je regarde, c’est celui de Sembène, de Djibril Diop Mambéty, Moussa Sène Absa… » L’« Africanité » et la « Sénégalité » l’ont poussée à faire des recherches et écrire sur la langue Wolof : « J’écris en Wolof. Je ne l’étudie pas à l’école mais je fais des recherches sur ça. C’est la raison pour laquelle j’aime bien la télé Itv qui écrit ses éditions en wolof ». D’ailleurs, elle passe de temps en temps à la Maison du patrimoine et de l’oralité Kër Leyti de Dr Massamba Guèye.
Mais il y a cette ambition de vouloir franchir quelques obstacles. « Elle est crispée quand elle a une mauvaise note », relève M. Diandy. Ndèye Fatou Ndiaye enchaîne : « Fatou Niang stresse vite lorsqu’on prépare des devoirs et des compositions même si ça ne l’empêche pas d’avoir de bonnes notes ». Ces deux attitudes sont résumées par le professeur de Lettres classiques. « Fatou a une faiblesse psychologique : elle n’a pas la force devant un public de tenir un discours. Elle risque de trembler. Psychologiquement, elle n’est pas prête à affronter le regard des autres », soutient-il. Le 14 août prochain, elle sera au Grand théâtre national et va entrer définitivement dans l’histoire. Bon gré mal gré.
DÉJÀ LES HONNEURS POUR LE SÉNÉGAL
L’édition 2022 des CAF Awards est partie pour être une grande fête du football sénégalais sur le trône du continent depuis le 6 février dernier. Après avoir glané sa première étoile le Sénégal du football s’apprête à récupérer l’essentiel des distinctions
L’édition 2022 des CAF Awards est partie pour être une grande fête du football sénégalais, sur le trône du continent depuis le 6 février dernier. Après avoir glané sa première étoile, le Sénégal du football s’apprête donc à récupérer l’essentiel des distinctions distribuées lors de cette cérémonie qui se déroule ce jeudi, à Rabat, au Maroc.
En lice et favori dans la catégorie du meilleur joueur de l’année, Sadio Mané est arrivé dans la ville marocaine en provenance des États Unis où il disputé, la nuit précédente, un match amical contre DC United et inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs du Bayern. Sa présence à Rabat, en compagnie de son ami international béninois Serge Désiré Azankpo, de son agent Bjon Bezemer, de son conseiller en communication Bacary Cissé et de quelques invités ne laisse aucune place au doute : le numéro 10 des Lions sera sacré meilleur footballeur africain de l’année, pour la deuxième fois de sa carrière après 2019 et rejoindra ainsi son compatriote El Hadji Diouf. Les autres nominés dans cette catégorie, le gardien de but sénégalais Edouard Mendy et l’attaquant égyptien Mohamed Salah, n’ont pas fait le déplacement au Maroc, coincés par la préparation d’avant saison avec leurs clubs respectifs.
Dans la catégorie de meilleur entraîneur, le Sénégal devrait également ravir la vedette aux rivaux, avec Aliou Cissé, qui avait été classé 2e derrière Djamel Belmadi, lors de la précédente édition des CAF Awards en 2019. Cette fois-ci, rien, surtout pas l’ex coach de l’Egypte Carlos Queiroz qu’il a battu deux fois entre février et mars, ne peut s’opposer à son sacre après qu’il a conduit le Sénégal sur le sommet du continent africain
Le sacre continental acquis au Cameroun devrait également permettre aux Lions de décrocher le trophée de meilleure sélection masculine, aux dépens des Lions indomptables du Cameroun et de de leurs victimes préférées cette année : les Pharaons d’Egypte.
A noter que le Sénégal est aussi en lice dans deux autres catégories. Celle du plus beau but de l’année avec l’ex pensionnaire de Teungueth FC, sélectionné pour un magnifique but sous les couleurs de Simba Fc (Tanzanie) en compétition CAF. Et enfin celle du meilleur jeune joueur où Pape Matar Sarr est loin de partir avec les faveurs des pronostics.
GOSSAS ET SES VOTANTS
Le département de Gossas compte 46.158 inscrits qui vont élire l’unique député de cette circonscription de la région de Diourbel lors des législatives du 31 juillet, a appris l’APS auprès de la Commission électorale départementale autonome (CEDA).
Le département de Gossas compte 46.158 inscrits qui vont élire l’unique député de cette circonscription de la région de Diourbel lors des législatives du 31 juillet, a appris l’APS auprès de la Commission électorale départementale autonome (CEDA).
Pour une population de 159.946 habitants, le département Gossas compte 46.158 électeurs, selon la présidente de la CEDA.
Ces électeurs sont répartis dans 131 bureaux des 94 centres de vote des six communes, a précisé Seynabou Diallo.
Selon elle, ’’Mbar est la plus grande commune électorale’’ du département, avec 10.330 électeurs, soit 22,38% du corps, répartis dans 35 bureaux des 28 centres de vote.
La commune de Colobane compte 23 centres de vote et 29 bureaux pour 9358 électeurs, soit 20,27% du corps électoral.
Le chef-lieu du département, Gossas, arrive en troisième position avec 18,56% du corps électoral, soit 8556 électeurs répartis entre les 17 bureaux des six centres de vote.
La commune de Patar-Liar compte 6706 électeurs, soit 14, 53% du corps électoral, dispatchés dans les 20 bureaux des 16 centres de vote.
La commune Ouadiour compte 14 centres et 18 bureaux pour 5716 électeurs, soit 12,38% de la population électorale, a indiqué Seynabou Diallo.
Ndiéné Lagane, ’’la plus petite commune électorale’’, ferme la marche avec 7 centres et 12 bureaux de vote pour 5482 électeurs, soit 11, 88%, du corps électoral.
La présidente de la CEDA a salué ’’la discipline’’ dont font montre les militants des différentes chapelles politiques dans le cadre de la campagne électorale".
DEMARRA DU BFEM CE JOUR
Dakar, 21 juil (APS) - Au total, 179.522 candidats planchent à partir de ce jeudi sur les épreuves du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) sur toute l’étendue du territoire.
Dakar, 21 juil (APS) - Au total, 179.522 candidats planchent à partir de ce jeudi sur les épreuves du Brevet de fin d’études moyennes (BFEM) sur toute l’étendue du territoire.
Dans son édition du jour, le journal Le Quotidien précise que ces candidats seront répartis dans 1.108 centres d’examen et 1.239 jurys à travers tout le pays.
La publication souligne qu’il y a eu une légère baisse du nombre de candidats par rapport à l’année dernière où ils étaient plus de 190.000 à passer cet examen.
Le Quotidien fait savoir que l’Académie de Thiès présente le plus grand nombre de candidats avec 30.948 inscrits. Elle est suivie de Pikine-Guédiawaye avec 26. 563 et Dakar, 16 .426.
Les Inspections d’académie de Kédougou et de Kaffrine présentent le plus faible nombre de candidats avec respectivement 1.317 et 3.328 candidats.
LES DÉGÂTS OCCASIONNÉS PAR LA PLUIE À DAKAR AU MENU DE LA REVUE DE PRESSE DE L'APS CE JEUDI
Les dégâts occasionnés par la pluie tombée à Dakar, mercredi, sont largement commentés par les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Dakar, 21 juil (APS) – Les dégâts occasionnés par la pluie tombée à Dakar, mercredi, sont largement commentés par les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
’’Une seule pluie et Dakar patauge’’, selon le quotidien L’Info qui rapporte que de ‘’Dakar, à Rufisque en passant par Keur-Massar, Pikine, Guédiawaye…. Plusieurs quartiers se sont retrouvés sous les eaux’’.
La publication signale qu’un affaissement sur l’autoroute Seydina Limamoulaye, vers Patte-d’Oie, fait fermer cet axe entrainant des embouteillages montres.
’’’Dakar et sa banlieue renouent avec les inondations. Une catastrophe qui risque de faire naître un autre vent de contestation chez les populations contre leurs maires et l’Etat’’, écrit L’As.
Pour Bës Bi Le Jour, ‘’Dakar goutte fort’’ dès la première pluie. ’’Après la pluie, c’est le beau temps. Les habitants de Dakar et sa banlieue ne feront jamais leur cette assertion. Dans la capitale sénégalaise, après la pluie, c’est le nid des inondations et des dégâts. C’est en tout cas ce qu’on a vécu, hier, suite aux averses qui se sont abattues sur Dakar’’, souligne la publication.
Selon WalfQuotidien, ‘’ les eaux reprennent leurs quartiers’’.
’’Les fortes pluies qui se sont abattues dans la nuit du 18 au 19 juillet 2022 à Dakar ont occasionné beaucoup de dégâts’’, signale Walf qui rapporte qu’à cause de la forte pression des eaux, ‘’une partie du pont de l’Emergence a cédé, la voie qui mène vers Patte d’Oie et Grand Médine complètement coupée’’.
‘’Le pire à craindre est arrivé !, s’exclame Kritik. Dès les premières gouttes de pluie, la capitale sénégalaise patauge. Avec la forte pluviométrie annoncée par la météo, Dakar risque gros si le ciel ouvre encore ses vannes’’, souligne le quotidien.
Sud Quotidien signale que Dakar est ‘’déjà sous les eaux’’ dés les premières pluies. Pour le journal, ‘’il a suffi juste de quelques dizaines de millimètres enregistrés dans la capitale pour que les eaux dictent à nouveau leur loi dans la banlieue’’.
’’’Entre rues et routes inondées et transformées par endroits en bassins de rétention ou lacs artificiels, maisons, commerces et autres établissements et services envahis par les eaux, le spectacle est désolant, le calvaire des populations et usagers énormes et des activités bloquées’’, écrit Sud.
’’Les 84 mm de pluie qui se sont abattus, hier, sur la capitale ont fait beaucoup de dégâts. Plusieurs quartiers de Dakar et de la banlieue sont inondés’’, note EnQuête qui affiche à la Une : ‘’Galères capitales’’.
Selon Vox Populi, ‘’pluies et inondations et dégâts noient la campagne électorale’’. ‘’Partout dans la capitale et sa banlieue, même décor : plusieurs quartiers, maisons et véhicules dans les eaux, embouteillages interminables, les Dakarois immobilisés chez eux’’.
Le Soleil s’intéresse au renouvellement du parc de la société de transport Dakar Dem Dikk et signale que le chef de l’Etat a réceptionné, mercredi, 33 bus interurbains modernes.
Par Seybani SOUGOU
LES CONDITIONS POUR UNE COHABITATION AU SOIR DU 31 JUILLET 2022 SONT RÉUNIES
Avec le rejet massif qui s’exprime à l’égard du régime, exacerbé par l’assassinat de 4 manifestants, le 17 juin 2022, les conditions sont réunies pour que l’opposition obtienne une majorité à l’assemblée nationale au soir du 31 juillet 2022.
« Alinéa 2 de l’article 87 de la Constitution : la dissolution ne peut intervenir durant les 2 premières années de la législature » Ne nous y trompons surtout pas : les élections législatives du 31 juillet 2022, constituent un moment décisif pour la survie de la démocratie et de l’état de droit au Sénégal. Hormis quelques égarés du pouvoir en place qui sombrent dans le déni total, tous les Constitutionnalistes et universitaires sérieux, professionnels de droit, ou membres d’organisations de la société civile le disent désormais clairement et ouvertement : avec les décisions totalement illégales du Conseil Constitutionnel et du Préfet du Département de Dakar, la faillite des institutions administratives et juridictionnelles a atteint un point de non-retour, sous le magistère de Macky Sall. Les interventions magistrales du Doyen, Docteur en Droit Public Ibrahima Fall et de l’ancien Ministre de la Justice et Avocat Maitre Doudou N’Doye ont définitivement clôt le débat et fini de convaincre, les derniers sceptiques que le Sénégal s’engage dans une trajectoire oblique, une pente dangereuse et extrêmement périlleuse. Dans ce contexte inédit, d’affaissement sans précédent des institutions et de déliquescence de l’état de droit, une lecture attentive des dispositions de l’article 87 de la Constitution sénégalaise permet de cerner les enjeux d’une cohabitation à l’issue du scrutin du 31 juillet 2022. En effet, Il s’agit de fermer au plus vite, la parenthèse Macky Sall, dont la gouvernance machiavélique a transformé le Sénégal en une république bananière.
1_ Clarifier la notion de cohabitation
Des partisans du régime qui méconnaissent le sens de la notion de cohabitation s’épanchent régulièrement dans les médias, et soutiennent avec une incroyable audace qu’une cohabitation est impossible, au motif qu’elle n’est pas prévue par la Constitution sénégalaise. D’emblée, Il convient de préciser que la cohabitation n’est pas un concept juridique. En effet, nulle part, dans la Constitution Française de la Vème république, il n’est mentionné le terme de « cohabitation » qui ne figure dans aucun article, ni aucune disposition de la loi fondamentale. La Constitution française été rédigée pour suggérer une concordance entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire (pour une gouvernance plus aisée). Ce souhait de concordance des majorités se heurte toutefois à un principe fondamental : la souveraineté du peuple qui choisit librement ses représentants. C’est la raison pour laquelle, la France a connu 3 cohabitations, en 1986, en 1993 et en 1997. Lors des dernières législatives de juin 2022, les Français ont fait le choix, en toute liberté de donner au Président Emmanuel MACRON, une majorité relative, l’obligeant à devoir composer avec l’opposition, pour construire une majorité, et bâtir des compromis, texte par texte. Ce n’est pas la Constitution qui impose une concordance mécanique ; ce sont les électeurs, qui par leur vote, imposent ou pas la cohabitation. La cohabitation c’est avant tout la traduction d’un rapport de force électoral, entre des forces politiques antagonistes, qui sont appelées à cogérer, dans le respect des institutions. Venons-en maintenant précisément au cas du Sénégal.
2- La souveraineté nationale appartient au peuple, par un choix libre et pleinement assumé
Au même titre que la Constitution française, la Constitution sénégalaise suggère une concordance entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. Aux termes de l’article 42 de la Constitution sénégalaise « le Président détermine la politique de la nation ». Mais, pour pouvoir déterminer, orienter, et décider de la politique de la nation mise en œuvre par le premier ministre (cf article 53 de la Constitution), il y a un préalable : il faut disposer d’une majorité parlementaire : sans majorité parlementaire, tous les projets de loi émanant du pouvoir exécutif peuvent être retoqués (l’exécutif n’a plus la main pour dérouler sa politique). L’article 3 de la Charte suprême dispose que « la souveraineté nationale appartient au peuple sénégalais…».ll appartient donc aux citoyens sénégalais, et à eux seuls de choisir librement leurs représentants. La Constitution sénégalaise n’impose ni une concordance d’une majorité mécanique, ni une cohabitation. Elle laisse le soin aux électeurs de trancher la question, par le vote (choix du citoyen). Dans l’hypothèse probable d’une cohabitation au soir du 31 juillet 2022, Macky Sall devra se conformer au choix des électeurs sénégalais, d’autant qu’il sera dans une situation d’empêchement, puisqu’il ne pourra pas dissoudre l’assemblée nationale durant les deux premières années de législature. Les dispositions de l’article 87 de la Charte suprême sont extrêmement claires, nettes et précises.
Article 87 de la Constitution :
« Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier Ministre et celui du Président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature….. ». Pour rappel, l’avant-projet de Constitution de la CNRI (Commission Nationale de Réforme des Institutions) avait envisagé l’éventualité d’une non concordance entre la majorité présidentielle et la majorité parlementaire. L’article 75 dudit projet de constitution dispose « En cas de non-concordance entre la majorité présidentielle et parlementaire, le Premier ministre est nommé par le Président de la République sur une liste de trois (03) personnalités proposées par la majorité parlementaire ».
3- Le bilan de la gouvernance de Macky Sall est chaotique
Le bilan de Macky Sall est effroyable et catastrophique à tous les niveaux : l’émergence est à quai, l’état de droit s’est effondré avec un chaos institutionnel inédit ; les hôpitaux sont des mouroirs et dans un état de délabrement avancé ; le système éducatif est littéralement est en faillite ; le chômage des jeunes atteint des niveaux record ; les pirogues de la mort se poursuivent à un rythme effréné endeuillant des centaines de familles, dans le désarroi total ; des manifestants pacifiques exerçant leur droit constitutionnel sont froidement et lâchement assassinés ; les pénuries d’eau et d’électricité affectent de nombreuses localités de Dakar ; l’insécurité et la pauvreté sont visibles à tous les coins de rue, au moment même où les caisses ont été vidées par les prédateurs et les mafieux du régime qui ont érigé le vol, le népotisme et la prévarication en un véritable système de gouvernement. Dans quelques semaines, des milliers de sénégalais vont une nouvelle fois patauger dans les eaux (inondations à venir), du fait de l’amateurisme, de l’impréparation totale et de l’incompétence d’un régime meurtrier.
Conclusion :
Avec le rejet massif qui s’exprime à l’égard du régime, exacerbé par l’assassinat de 4 manifestants, le 17 juin 2022, les conditions sont réunies pour que l’opposition obtienne une majorité à l’assemblée nationale au soir du 31 juillet 2022. L’opposition regroupée autour de la coalition YEWWI-WALLU doit développer des thèmes de campagne porteurs et proposer un programme de rupture pour susciter l’adhésion massive des populations qui ont tourné le dos à Macky Sall (les 4 manifestants tués sont encore frais dans les mémoires des sénégalais qui ne pardonneront pas au régime d’avoir instauré le chaos et ordonné la répression aveugle ayant conduit aux violences mortelles du 17 juin 2022). Le 31 juillet 2022, la cohabitation est un impératif, une œuvre de salubrité publique pour nettoyer les écuries d’Augias et les immondices du régime sanguinaire de Macky Sall, abroger toutes les lois liberticides, scélérates, restaurer l’état de droit et réconcilier l’assemblée nationale avec le peuple. La cohabitation, c’est le choix libre et pleinement assumé des électeurs de confier une majorité parlementaire à l’opposition. Elle doit permettre d’introduire une rupture forcée dans la pratique des institutions, avec un président considérablement affaibli, qui ne dispose plus d’une légitimité suffisante pour gouverner le Sénégal. Si Macky Sall perd la majorité à l’assemblée et qu’il persiste malgré tout à nommer un premier ministre issu de son camp, la nouvelle majorité parlementaire dispose d’une arme redoutable : elle pourra voter une motion de censure pour renverser le gouvernement, conformément à l’alinéa 3 de l’article 86 de la Constitution qui dispose que « l’assemblée nationale peut provoquer la démission du gouvernement par le vote d’une motion de censure ».
Afin que nul n’en ignore, il convient de préciser qu’entre le 31 juillet 2022, et le 31 juillet 2024 (pendant 2 ans), l’assemblée nationale ne pourra pas être dissoute.
Par ailleurs, au 31 juillet 2024, Macky SALL ne pourra dissoudre quoi que ce soit, puisqu’il aura déjà quitté le pouvoir. L’alinéa 2 de l’article 27 de la Constitution est formel : nul ne peut exercer plus de 2 mandats consécutifs.
Par Cheikh Adramé DIAKHATÉ
LA SAGESSE DOIT PRÉVALOIR !
La guerre en Ukraine a révélé au monde que le problème de sécurité se pose aussi en Europe.
La guerre en Ukraine a révélé au monde que le problème de sécurité se pose aussi en Europe. Jusque-là, cette préoccupation intéressait les autres peuples, les pays hors de l’occident. Il est certain que c’est un réveil brutal pour beaucoup d’européens qui découvrent en cette année 2022 que dans la vieille Europe aussi, il est possible de tuer, de massacrer, de faire des exactions qui ne venaient que d’outre-mer. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Cela était prévisible depuis la fin de la guerre froide avec le démentiellement du bloc soviétique et la création de « micro états » que l’Europe s’est empressée d’engloutir en son sein. N’oublions pas qu’en créant cet espace européen, on a voulu avoir d’abord un marché important, viable et capable de tenir tête aux grands de ce monde : les Etats Unis, la Russie, la Chine qui étaient devenus de « véritables ogres » capables d’engloutir « tout petit état » isolé en lui dictant leurs lois. Ensuite un espace politique pour avoir un cadre institutionnel à même de réguler l’Union Européenne et surtout une alliance militaire pour assurer la sécurité de l’Europe en accord avec leur allié de toujours : les Etats Unis avec l’alliance Atlantique (OTAN).
La Russie, parce qu’elle a une frontière commune avec 14 pays : l’Ukraine, la Finlande, la Biélorussie, la Géorgie, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne, la Norvège entre autres, dont certains appartenant à l’ancienne Union soviétique, devait se prémunir contre des états devenus membres à part entière de l’Europe De plus la Russie ayant 1572 km de frontière terrestre avec l’Ukraine et une frontière maritime de 567 km, comment pouvait-on imaginer qu’elle allait permettre que l’Ukraine serve de base à l’Europe pour menacer son intégrité ? Et c’est pourquoi dès 2014, avec les velléités d’intégrer l’Ukraine à l’Union Européenne, à la suite de l’annexion de la Crimée, il y a eu une accélération des évènements qui a abouti à la situation actuelle. En effet le traité signé entre Kiev et Moscou pour sécuriser les bases russes à Sébastopol en Georgie ne semblait plus suffire.
Pour la Russie, l’entrée de l’Ukraine dans l’Union Européenne signifiait avoir les forces de l’Otan à ses frontières et perdre le contrôle d’une partie de sa sécurité. C’est aussi permettre à l’Europe d’avoir une possibilité stratégique de surveillance à sa frontière. Car, ne nous voilons pas la face, la guerre froide est finie sans doute mais les « grands » de ce monde continuent à s’épier. On serait tenté de dire que c’est bien légitime de la part de la Russie d’avoir la position qui est la sienne simplement par réalisme et pour sauvegarder sa sécurité aux portes de l’Europe. Mais il serait naïf pour la Russie de penser, de croire que ce qu’elle refuse aux pays européens, ces derniers vont le lui permettre. On verrait mal, en effet, comment l’Europe pourrait accepter que la Russie occupe l’Ukraine pour en faire une base à partir de laquelle elle pourrait surveiller les faits et gestes des pays de l’Alliance Atlantique ?
Alors ne continuons pas à nous faire peur : avec la Russie qui poursuit ses bombardements ciblés et destructeurs, tuant des civils ou mettant en danger leur vie ou alors détruisant des usines considérées comme dangereuses ou aggravant les motifs des crises en Europe et dans le monde. Il est sans doute aisé de comprendre les craintes de M. Poutine pour la sécurité de son pays quand l’Europe veut intégrer l’Ukraine en son sein et se donner les moyens sinon de menacer du moins de surveiller la Russie. Mais de la même manière, l’Europe ne saurait tolérer que la Russie occupe l’Ukraine, à la suite de la Crimée, de la Géorgie et du Donbass pour avoir les coudées franches et pouvoir surveiller les faits et gestes des européens.
La stratégie qui consiste à « bomber le torse » en intensifiant les frappes qui psychologiquement démoralisent dans des villes que l’on pouvait prendre en une journée pour les russes d’une part, les différentes visites de personnalités occidentales (européennes ou américaines) dont celles symboliques de Madame Roberta Metsola, Présidente du parlement européen, Madame Ursula von der Leyen, Présidente de la commission européenne promettant « un avenir européen » à l’Ukraine, celle du secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken et le ministre de la défense Lloyd Austin, comme les intentions de fournir de armes à l’Ukraine d’autre part ne suffiront pas à nous convaincre que la guerre pourrait arranger quelqu’un. Au-delà des destructions déjà significatives de structures stratégiques pour le pays, l’impact de la crise consécutive à la guerre dans le monde entier, l’option des européens comme de la Russie ne peut être qu’un embrasement de cette partie de l’Europe.
Faire prévaloir la sagesse…
Alors il faudrait faire prévaloir la sagesse et déclarer l’Ukraine zone démilitarisée n’appartenant ni à l’Europe ni à la Russie jouissant d’un statut spécial. Un pays où il sera interdit d’entreposer des armes ou une quelconque base permettant de s’épier de part et d’autre. Le monde a déjà raté un virage important à la fin de la guerre froide : il y avait comme qui dirait « un vainqueur » (le monde occidental libéral) et « un vaincu » le bloc soviétique prônant le socialisme qui s’était effondré. Deux solutions se présentaient au « vainqueur » :faire une bonne lecture des erreurs faites par les uns et les autres ( la compétition poussée à outrance, la recherche effrénée du profit même si cela écrasait une partie importante de notre planète, l’enrichissement indécent de minorités au détriment de la grande majorité des populations du monde, le déséquilibre intolérable en manière d’éducation , de santé, d’alimentation, de bien être pour vivre décemment) ; en tirer les leçons et changer de cap, c’està-dire humaniser les rapports dans notre monde.
Ou alors continuer la loi de la jungle et continuer, grisé par cette « pseudo-victoire » à serrer davantage la vis et laisser la majorité des populations du monde dans une paupérisation exécrable. On a fait la deuxième option et installé notre planète dans la tourmente qui se traduit aujourd’hui par : l’émigration, le racisme à fleur de peau, le rejet de l’autre, les inégalités de tous ordres. Une infime minorité continue à mener notre monde selon ses seuls intérêts, dans l’indifférence totale, sans tenir compte de la souffrance d’une grande majorité d’hommes, de femmes et d’enfants qui n’ont ni où se coucher, ni de quoi manger encore moins de moyens de se soigner .
Et le pire, c’est que la fortune des premiers se fait toujours sur l’augmentation de la misère des seconds. C’est dans cette tourmente incroyable n’est-ce pas qu’Elon Musk a racheté pour la somme de 43 milliards de dollars le réseau social Twitter, mais rappeler aussi qu’un milliard c’est mille millions- beaucoup de gens ne le savent pas-, et que quelque part sur notre planète, des hommes survivent avec moins d’un dollar (628 F CFA) par jour. La guerre en Ukraine est aujourd’hui un autre tournant où la sagesse des dirigeants du monde est encore mise à l’épreuve. Est-ce qu’il est juste pour des questions de stratégies militaires, d’imposer au reste du monde les affres que nous vivons aujourd’hui sur notre planète terre même si on a bien le droit de protéger son pays et ses populations, ces affres dis-je avec :
- l’augmentation du prix du carburant puis la pénurie de « l’or noir » avec les conséquences incalculables à l’échelle du monde ; (et la chose est suffisamment sérieuse pour amener l’administration américaine à ordonner de puiser s’il le faut dans les réserves fédérales pour faire face à la situation)
- les perturbations dans la distribution du gaz surtout en Europe. Il y a une dépendance incroyable de ces pays par rapport à la Russie : les pays Baltes ou la Slovaquie dépendent entièrement du gaz russe, la Pologne pour 80 %, l’Autriche pour 65%, l’Allemagne et l’Italie pour 37% et la France pour 24%; déjà beaucoup de ménages dans ces pays souffrent de l’augmentation de ce produit due à sa raréfaction.
La guerre économique, une donnée importante des conflits
La guerre économique est aujourd’hui une donnée importante des conflits de notre monde, mais combien de victimes collatérales engendre-t-elle ? Combien de familles aujourd’hui font face à une augmentation de leurs charges pour des dépenses liées au chauffage ou au carburant ? On vient de couper le gaz à la Pologne et à la Bulgarie, qui sera le prochain sur la liste ? ;
- les restrictions financières qui sont aussi des représailles sur des personnalités de part et d’autre, dérèglent le système bancaire mondial et imposent des tracasseries aux simples gens qui n’ont rien fait pour le mériter. On a vu en Russie les conséquences des différents embargos sur les simples citoyens désemparés ;
- l’augmentation du prix du blé ukrainien qui a une répercussion incalculable surtout dans les pays en développement où on a imposé des habitudes alimentaires aux populations ; et on pourrait continuer à énumérer les malheurs que cette guerre va encore nous causer.
Alors, il faut arrêter ce conflit absurde, faire preuve de sagesse et cesser cette surenchère dérisoire que nous notons de part et d’autre pour montrer qu’on fait du mal à l’autre alors qu’on s’auto flagelle. La dernière « grosse trouvaille » est la possibilité d’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN, alors que ces deux pays bien qu’appartenant à l’Europe avaient su garder une certaine neutralité par rapport à la Russie.
La Finlande déjà en 1920 a signé avec l’Union Soviétique un accord de paix le 14 octobre à Dorpat et avec la Guerre froide, la Finlande adopte ensuite une politique prudente pour ne pas contrarier Moscou. Dès le printemps 1948, Helsinki signe un « traité d’amitié » et de coopération avec Moscou. Après l’effondrement de l’URSS en 1991, la Finlande s’ancre logiquement à l’ouest et adhère en 1995 à l’Union européenne, tout en choisissant de rester en dehors de l’Otan. La Suède quant à elle aussi après le traité de Teusina conclu avec la Russie, a choisi la « neutralité » pendant la première comme la seconde guerre. Elle a même participé à l’élaboration du traité sur les forces armées conventionnelles en Europe (FCE), sur les mesures de sécurité et de confiance, traité né de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).
Ces précautions multiples, ces traités entre les différents pays européens qui étaient signés pour élaborer un « modus vivendi », une ligne de conduite pour garantir une cohabitation pacifique en Europe, manifestement, reposaient sur la sagesse des hommes et femmes qui avaient en charge les destinées de l’Europe en ce moment-là. Ils ont su, malgré les difficultés et les crises, tenir le cap, renoncer à certaines de leurs convictions et intérêts, d’une part et exiger aussi des autres des renoncements pour maintenir la paix. Alors l’erreur énorme, fatale et capitale serait de dérégler ces fragiles équilibres en remettant en cause tous les traités qui étaient garants de la paix et de la sécurité dans la vieille Europe.
Ne tentons pas le diable
Pourtant tous les actes posés ces dernières semaines tendent à jeter de l’huile sur le feu : augmentations des budgets d’aides à l’armement pour l’Ukraine avec les Etats Unis et la France, dénonciations des accords séculaires par la volonté de certains pays à intégrer ou l’Union Européenne ou l’Otan. Ne tentons pas le diable. Un regard même sommaire sur notre monde d’aujourd’hui, nous fait voir les dérèglements multiples que ce conflit a causés et les problèmes auxquels nous devons faire face si la guerre en Ukraine continue.
Alors arrêtons de nous faire mal et tournons-nous vers les sérieuses difficultés que nous vivons et qui ont noms : inégalités multiformes et criardes qui génèrent déplacements, conflits régionaux, haines, rejets et racismes d’un autre âge, dérèglements climatiques, problèmes de la faim et de la population qui s’enfonce de plus en plus dans une misère indigne de l’humain. Il est temps donc d’arrêter le conflit entre la Russie et l’Ukraine et ne pas rater aussi la chance que nous offre cette cruelle réalité de la guerre comme ce fut le cas à la fin de la guerre froide. Notre monde a de sérieux défis auxquels devraient faire face nos dirigeants en premiers. - C’est l’inégalité criarde synonyme d’injustices, de rejet et de haine. Le déséquilibre est trop flagrant pour être digéré et paradoxalement ce sont ceux qui en sont coupables qui s’emploient à faire étalage de leur richesse notamment à travers les films qu’ils diffusent pour attirer la jeunesse des pays pauvres.
Pourtant, il suffisait de construire des usines de transformation des produits tirés des pays pauvres, généralement les pays de départs de l’émigration pour endiguer ces flux de jeunes qui déferlent sur l’Europe et l’Amérique, au prix de leur vie le plus souvent. Mais non, on veut le beurre et l’argent du beurre. On prend les matières premières des pays pauvres, on les amène en occident pour assurer un emploi aux travailleurs occidentaux et on ramène les produits finis en Afrique surtout pour les vendre au prix cher et pendant ce temps, les masses laborieuses des pays pauvres s’enfoncent davantage dans la pauvreté. Cela ne continuera pas. Ce sont les problèmes de climat aussi qui ne semblent pas nous inquiéter et à chaque sommet des « grands », les échéances de solutions sont reculées comme si la nature nous laissait le choix.
Pourtant, les conséquences des catastrophes qui découleraient de ce que tous les scientifiques consciencieux admettent, ne feront pas de différence de race, de peuples et de couleur de peau. Les ouragans, les cyclones et autres avancées inexorables de la mer sur tous les continents sont là pour nous le rappeler. Pourquoi nous abimer alors dans des querelles partisanes et corporatistes ou raciales, si nous pouvons nous dresser tous ensemble face à ces dégradations de la nature qui ne risquent pas de nous épargner. La pandémie que nous venons de vivre avec cette covid sournoise et meutrière surgie dont ne sait où aussi nous interpelle lourdement ; ou peut-être avons-nous déjà oublié les souffrances de nos différents peuples, des morts par dizaine qu’on sortait de nos morgues pour nous en débarrasser au plus vite craignant une contamination qui pouvait nous être fatale ?
Non l’oubli est impossible car la souffrance est encore perceptible. Ya-t-il une famille dans le monde qui n’a pas perdu un membre ou un proche ou un voisin ? Or la recherche effrénée et désordonnée avec une concurrence extraordinairement amorale et incompréhensible qui a abouti à des vaccins dont on n’est pas sûr de la fiabilité à 100% devait nous amener à mettre tout en œuvre au plan mondial pour que nos différents résultats dans cette recherche, puisse nous permettre de mieux résister face à un tel mal : .en termes de savoir, de savoir-faire, de bonnes pratiques pour combattre ce fléau . Que tous ces moyens disponibles soient mis ensemble pour que notre monde puisse faire face. Mais on ne semble pas comprendre que nul n’est à l’abri et il y a une naïveté à croire que l’essentiel c’est de tirer la couverture de son côté. L’intelligence dicte que l’on tire les bonnes leçons de ce qui s’est passé, à la suite des mauvais calculs et des pronostics incongrus et accusations politiques, se dire comme le personnage d’Albert Camus dans la « Peste » :« Il ne faut jamais oublier ce que nous avons vécu, le malheur qui nous est arrivé, et tout ce qui s’est mis en place dans notre capacité à être solidaire dans les temps d’épreuve, à sortir de nos égoïsmes... ».
C’est pour cela que le Docteur Rieux prévient : « Le bacille de la peste ( entendez le mal, les fléaux) ne meurt ni ne disparaît jamais. ». Et je voudrais ajouter, faisons en sorte que le prochain fléau ne nous surprenne pas au lieu de gaspiller notre énergie dans des conflits sans lendemain.. Ces trois défis qui font naitre en nous, simples administrés, une épouvante sans mesure devraient suffire à montrer à ceux qui dirigent notre monde et qui ont des informations très avancées sur notre avenir, toute la responsabilité qui pèse sur leurs épaules s’ils ne changent pas de cap, car leurs noms à eux tous seront liés à cette partie de notre histoire.
El Hadj Ibrahima Sall n’use jamais dans la langue de bois quand il évoque l’écosystème politico-économique du Sénégal. Le président de la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics, s’exonérant volontairement de la réserve que lui impose son statut, a vivement déploré hier ce qu’il a appelé « l’affaissement de l’administration sénégalaise ». Et pire, il a indiqué que « le Sénégal n’a pas une culture d’évaluation. De l’indépendance à nos jours, il n’y a jamais eu une seule fois une évaluation des politiques et des programmes publics ». L’ancien ministre du Plan du président Abdou Diouf intervenait au deuxième jour du Forum de la Communauté des acteurs portuaires (CAP) Sénégal sur la Stratégie portuaire nationale.
El Hadj Ibrahima Sall sait séduire par son discours, mais aussi capter son auditoire. Invité à dérouler son pedigree, l’ancien enfant de troupe du Prytanée militaire de St-louis s’est exécuté de bonne grâce. Il a fait état de ses diplômes obtenus respectivement à l’Ecole des Hautes Etudes Commerciales (HEC) de Paris en économie, The Wharton School of Finance de University of Pennsylvania (USA) en finance, à l’Université Paris IV Sorbonne (en philosophie) et à Harvard University (en Homeland and International Security) aux Etats-Unis.
Ce brillant esprit a enseigné en DEA de Mathématiques Appliquées à l’Université Cheikh Anta Diop, en économie à HEC Paris, en Management des grandes organisations à l’Université Paris IX-Dauphine, puis en économie publique à l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris (ESC Europe). Le crack rufisquois a aussi étalé son parcours professionnel en disant qu’il a occupé des fonctions de Directeur et de Directeur Général dans des institutions bancaires ou de prévoyance retraite comme l’Ipres. Il a été Chargé d’Investissements à la Société Financière Internationale du Groupe de la Banque Mondiale. Il a aussi servi dans les organisations internationales (Nations Unies, OCDE), et a occupé des fonctions ministérielles dans le gouvernement de la République du Sénégal.
En tant que Ministre du Plan et de la Coopération de la République du Sénégal, M. Sall a été Membre ou Membre Suppléant des Board of Governors du Fonds Monétaire International (FMI), de la Banque Mondiale et de la Banque Islamique de Développement (BID). Il a été aussi pendant plusieurs années membre du Conseil National du Crédit de la BCEAO. Présentement, il préside la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics. Après avoir étalé son riche CV de même que son parcours professionnel hors du commun, El Hadj Ibrahima Sall s’est dit à l’aise pour parler de comment les acteurs privés portuaires doivent participer à la Stratégie nationale portuaire en cours d’élaboration. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il a orienté son discours vers le mot persévérance. Un concept, selon lui, totalement bloqué au Sénégal. « Certes, je me dois de dire que ma fonction de Président de la Commission d’évaluation des politiques et programmes publics m’impose un droit de réserve. Mais j’ai convaincu le président de la République de m’octroyer une indépendance dans mon action et surtout dans le choix des hommes pour être indépendant de l’administration et des partis politiques. Une telle perspective me garantit une totale crédibilité de nos rapports ».
A l’en croire, le problème du capital humain est extrêmement important dans toutes les stratégies publiques et privées mises en place dans notre pays. « Mais au Sénégal, nous avons un problème général avec notre écosystème global. Les compétences au Sénégal se sont dégradées, l’administration s’est affaissée. Le pays est plongé dans un laxisme généralisé. Le service public a disparu. L’administration ne répond pas au téléphone. Le privé est obligé de faire le pied de grue devant les locaux de l’administration pour faire avancer les dossiers importants » diagnostique l’ancien ministre du Plan du président Abdou Diouf.
Conquis, le public a interrompu Ibrahima Sall plusieurs fois à travers des ovations nourries. « Aujourd’hui, dans notre pays, on doit travailler à être sérieux, aucune évaluation des politiques et programmes n’a été faire depuis que le Sénégal existe » Devant la Communauté des acteurs portuaires et ses invités qui buvaient littéralement ses paroles, El Hadj Ibrahima Sall a continué à asséner ses vérités. « Aujourd’hui, nous devons travailler à être plus sérieux et rigoureux dans les procédures pour que les choses soient normalisées. Nous devons revoir notre façon de parler, de faire. Les compétences sont affaissées alors qu’elles doivent être revalorisées.
La question des compétences doit être arrimée à un écosystème pour les valoriser. Depuis que le Sénégal existe, il n’y a pas eu une seule fois une évaluation des politiques et programmes mis en œuvre par les gouvernements successifs. C’est seulement sous Macky Sall qu’il y a eu une première évaluation historique concernant le secteur de la santé. Ce travail sur le système de santé notamment les objectifs, les dispositions, les financements, les moyens, les infrastructures… a été fait pendant deux ans. Nous venons de terminer ce travail. C’est pour vous dire que nous n’avons pas une culture d’évaluation au Sénégal » dit-il.
Enfin après avoir posé tous ces préalables, El Hadj Ibrahima Sall a donné son point de vue sur la Stratégie nationale portuaire et, notamment, la participation de la CAP-Sénégal. « La compétitivité du Port de Dakar ne saurait se régler sans un écosystème intégral assaini à tous les niveaux. A côté du Plan défini de la Stratégie nationale portuaire, il doit y avoir une organisation qui mette en œuvre ce plan. Aller vite, c’est une bonne chose, mais savoir comment y aller, c’est encore mieux. La Stratégie nationale portuaire réussira si le public et le privé s’accordent à travailler en synergie totale. L’approche devrait être interministérielle.
A défaut d’une machine commanditée par un Premier ministre, elle devrait impliquer une quinzaine de ministres sous la coordination par exemple du ministre de l’Economie et des Finances. Dans tous les cas, l’approche doit être interministérielle et intersectorielle pour une prise en charge au plus haut niveau permettant de mieux aider le président de la République à prendre une décision finale appropriée » a conclu El Hadj Ibrahima Sall qui a décidément conquis son auditoire hier.
UNE FILLE DE 19 ANS ENLEVÉE, SÉQUESTRÉE, TORTURÉE ET VIOLÉE À TOUR DE RÔLE PAR 3 HOMMES
La Chambre criminelle de Dakar a enrôlé hier une sordide affaire de mœurs. Au banc des accusés se trouvent Adama Ndiaye, Diégane Diouf et Lamine Diène qui ont partagé le prétoire avec la victime Céline Gomis.
Céline Gomis a été enlevée, séquestrée et violée par trois hommes pendant 48 heures. Ses bourreaux, Adama Ndiaye, Diégane Diouf et Lamine Diène, ont été attraits hier devant la Chambre criminelle de Dakar pour séquestration et viol collectif. Ces derniers, qui encourent la réclusion criminelle à vie, seront édifiés sur leur sort le 4 octobre prochain.
La Chambre criminelle de Dakar a enrôlé hier une sordide affaire de mœurs. Au banc des accusés se trouvent Adama Ndiaye, Diégane Diouf et Lamine Diène qui ont partagé le prétoire avec la victime Céline Gomis. La fille avait 19 ans au moment des faits. Le 10 décembre 2019, la gendarmerie est saisie de la disparition de Céline Gomis qui a été enlevée au quartier de Fann-Hock par trois hommes. Au moment des faits, des étudiants qui faisaient leurs révisions sont tombés sur cette scène alors qu’ils quittaient la faculté de Médecine pour celle de Droit. C’est ainsi que ces derniers ont relevé la plaque d’immatriculation du véhicule avant que les ravisseurs ne disparaissent. Saisie de l’affaire, la gendarmerie a ouvert une enquête et, de fil en aiguille, a retrouvé le véhicule et Adama Ndiaye (celui qui était au volant) et ses co-accusés. Au cours de leurs recherches, les pandores ont retrouvé la victime Céline Gomis à l’hôpital. Interrogée, la jeune fille raconte que le jour des faits, elle était envoyée par sa grande sœur dans une boutique à Fann Hock. En cours de route, à hauteur de Claudel, un individu l’a tapotée avant de lui placer au niveau du nez un morceau de tissu humide. Elle perd aussitôt connaissance. A son réveil, elle était dans une chambre avec les mains et les pieds ligotés.
A l’en croire, ses violeurs étaient au nombre de 3 et ont couché avec elle à tour de rôle pendant deux jours. Elle estime qu’elle n’est pas en mesure d’identifier ses bourreaux, car on lui avait bandé les yeux. Elle s’est réveillée dans la forêt de Mbao avant d’être secourue par des maçons qui l’ont conduite à l’hôpital de Pikine où elle a été examinée par une gynécologue. L’homme de l’art a attesté des blessures que lui ont infligées les malfaiteurs avec des objets contondants et le viol. Devant la barre, les accusés ont unanimement nié le viol collectif et la séquestration. Adama Ndiaye, 26 ans, reconnaît qu’il conduisait le véhicule suspect, mais il ne s’est jamais garé à l’université et ne transportait personne. La même version a été servie par son acolyte, le vigile Diégane Diouf. D’après les gendarmes, des préservatifs ont été retrouvés dans sa chambre où était séquestrée Céline Gomis. Pourtant à l’enquête préliminaire, les mis en cause avaient reconnu avoir conduit la victime à Fann Résidence dans la maison dont la garde était assurée par Diégane Diouf. Faisant partie des accusés, Lamine Diène, âgé de 39 ans mécanicien de profession, marié et père de 3 enfants, a indiqué que le jour des faits, il s’était couché à 22 heures.
LA VICTIME : «J’AI FAILLI SOMBRER A CAUSE DE LA TORTURE ET DU VIOL COLLECTIF SUBI, MAIS…»
Entendue à son tour, la plaignante dit être très courageuse de venir comparaître après avoir vécu l’horreur. «J’ai failli sombrer, mais grâce à Dieu, je me suis relevée et je tiens à continuer. Après les faits, j’ai poursuivi mes études à l’Iam. J’ai même soutenu ma licence en communication», a-t-elle renchéri. Revenant sur sa mésaventure, Céline Gomis soutient que les violeurs l’avaient attachée à un lit métallique en ressort. «Lorsque j’étais avec les policiers dans la maison suspecte où ils m’avaient séquestrée, c’estle même lit qu’on a trouvé là-bas. Ils m’ont torturée. J’avais des blessures au niveau de mes membres inférieurs. Après mon réveil dans la forêt de Mbao, j’ai eu accès à mon portable et j’ai appelé le fiancé de ma sœur», a expliqué la victime.
ME MARTIN DIATTA : « IL N’Y A PAS DE FAIT PLUS GRAVE ET PLUS ECŒURANT QUE LE VIOL..»
De l’avis du conseil de la partie civile, Me Martin Diatta, il n’y a pas de faits plus grave et plus écœurant que le viol reproché aux accusés qui se présentent comme de doux agneaux. «Ce qu’ils ont fait est criminel. Mon client vivait avec sa sœur qui, elle aussi, était étudiante. Elle était sortie pour aller chercher à manger vers 22h et c’est sur le chemin du retour qu’elle a été agressée par des individus qui l’ont droguée en utilisant des somnifères à cette heure de la nuit. Elle n’a même pas eu le temps d’émettre des cris, parce qu’on lui a mis un tissus imbibé de liquide avant qu’elle ne perde connaissance. Celui qui s’était chargé de la droguer l’avait portée comme un sac de patate.
La victime, après avoir été retrouvée, a déclaré qu’à son réveil, elle se trouvait dans une chambre fermée. Depuis 3 jours, ils se relayaient sur elle. Elle n’a pas mangé. Elle avait juste reçu une bouteille d’eau. Elle a pu identifier le domicile dans laquelle elle a été séquestrée grâce aux sirènes d’ambulance. Je suis choqué. Je comprends pourquoi le législateur a criminalisé ces faits. Cela dépasse l’entendement. Elle a eu son baccalauréat avec la mention, mais malheureusement elle est tombée sur ces personnes horribles et elle a vécu l’horreur. Heureusement que ses parents lui ont cherché un psychologue.
Espérons que ce travail de psychologue la ramènera sur un chemin paisible», a indiqué Me Diatta qui demande le franc symbolique. Dans ses observations, le ministère public a sollicité l’acquittement en faveur de Lamine Diène et la réclusion criminelle à perpétuité contre Diégane Diouf et Adama Ndiaye. La défense a plaidé la relaxe. Délibéré au 4 octobre prochain.
«Boy Djinné» fixé sur son sort le 4 octobre prochain
Modou Fall alias Boy «Djinné» a comparu encore pour une énième fois devant la Chambre criminelle de Dakar pour agression et cambriolage, pour des faits qui se sont produits au courant de l'année 2008-2009. Le juge a décidé de renvoyer l’affaire au 24 octobre prochain pour la comparution des parties civiles. Non sans rejeter la demande de sa liberté provisoire. Son avocat Me Alioune Badara Ndiaye a rappelé que son client a passé sept à neuf années de sa vie en prison pour des faits qu'il a toujours contestés. Il répondra à toute convocation de la justice pour la manifestation de la vérité, rassure la robe noire. «Pour ces faits qui datent de plus de 12 ans, il n'y a pas eu de troubles à l'ordre public. Il ne doit pas être condamné à cause de la position de la presse. La garde à vue et le placement sous mandat de dépôt sont les premières sanctions», plaide Me Ndiaye. Abondant dans le même sens, Me Maïmouna Dièye déclare que la plupart des objets volés ont été restitués et que certaines parties civiles sont décédées. Son confrère Me Doudou Ndoye souligne pour sa part que son client fut un délinquant, un voleur pour un temps, mais il a changé. A l’en croire, «Boy Djinné» s'est amendé et il est propre maintenant. Mieux, ajoute Me Ndoye, aucune partie civile ne s'est présentée au cours de l'information pour asseoir l'infraction. Alors, dit-il, Modou Fall mérite la liberté provisoire. Mais le parquet a demandé le rejet de la demande de liberté provisoire car «Boy Djinné» ne présente aucune garantie valable. Le juge a suivi son réquisitoire.
Plainte pour détournement de la «Une» du journal EnQuête
Un sale coup au journal «EnQuête».Des délinquants utilisent la maquette du quotidien pour en faire un montage d’Ousmane Sonko et de son épouse Anna Diamanka qui s’attaque à son époux. Surprise de voir la maquette sur les réseaux sociaux, la direction du quotidien promet de poursuivre en justice les auteurs de cet acte. La direction constate que depuis quelque temps, la «Une» du journal «EnQuête» fait l’objet d’un détournement par des personnes mal intentionnées qui l’utilisent pour attaquer leurs adversaires politiques. Ceci constitue un fait extrêmement grave qui nuit à la réputation du journal et heurte la sensibilité de ses lecteurs, dénonce la direction. D’ores et déjà, elle remercie tous ceux qui ont appelé pour avertir et manifester leur solidarité au journal. A la suite de cela, elle informe les lecteurs et l’opinion qu’une plainte sera déposée aujourd’hui, afin que cela cesse et que le préjudice soit réparé. Le dossier est entre les mains des avocats.
Colère des jeunes Lébous de Yoff, Ngor et Ouakam
Des jeunes Lébous de Yoff, Ngor et Ouakam réclament la libération de Mame Birane Mbengue, président du Parti rénovateur progressiste PRP/Yeesal et coordonnateur du collectif des jeunes de Tank (Yoff-Ngor -Ouakam) et ses codétenus. Il s’agit de Ndongo Seck, Cheikh Abdourahmane Djeylany Samb, Nicole Faye, Socle Ndiaye, Jean Emmanuel Gomis, Moustapha Samba, Lamine Samba, Moustapha Ndiaye et Papa Idy Samba. Face à la presse hier, ces jeunes ont dénoncé leurs arrestations arbitraires et abusives. Ils rappellent que la collectivité lébou a toujours réclamé les terres de l’aéroport Dakar-Yoff, terre de leurs ancêtres de Tank (Ouakam, Ngor, Yoff), depuis le règne du Président Abdoulaye Wade. Mame Birane Mbengue a été arrêté et inculpé pour les chefs de participation à une manifestation interdite, de saccages de biens appartenant à l’Etat et provocation directe d’attroupements, le 25 février à Ngor. Son seul tort, c’est d’avoir fustigé la façon dont des terrains de 200 m² ont été attribués aux footballeurs champions d’Afrique. Le peuple lébou réitère ses exigences pour la libération immédiate et sans condition de ses fils détenus. Ces jeunes promettent de tenir un sit-in la semaine prochaine et de sanctionner la mouvance présidentielle aux élections législatives.
BAC 2022 : Record du Prytanée militaire de Saint Louis
L’excellence n’est pas un vain mot au Prytanée militaire Charles N’Tchoréré de Saint-Louis. L’école a obtenu un taux de réussite de 100% au baccalauréat général 2022. Tous les 64 candidats sont déclarés admis avec 60 mentions. Il y a eu 08 mentions Très-Bien, 20 mentions Bien et 32 mentions Assez-Bien. Seuls 4 candidats ont eu la mention Passable. Aucun candidat n’a été admis au second tour. Pour Mamadou Thierno Talla, ancien pensionnaire du Prytanée militaire Charles N’Tchoréré, ce résultat ne constitue pas une surprise, mais cela devrait être la règle. A l’en croire, le secret de l’école, c’est la rigueur. En plus, les enfants de troupe sont mis dans des conditions idéales de réussite. Pour lui, le Prytanée militaire Charles N’Tchoréré est une école qui fait la fierté de toute l’Afrique.
Modernisation des infrastructures routières
Le Président Macky Sall a demandé hier au gouvernement d’accélérer la modernisation des infrastructures routières. Il a aussi salué l’état d’avancement du programme de réalisation des autoponts, avec la mise en service de l’autopont de Keur Massar, ouvrage de dernière génération, qui va particulièrement améliorer la mobilité et consolider le développement urbain dans le nouveau département. Dans la même perspective, il a instruit le gouvernement de hâter le pas sur l’exécution des projets sectoriels initiés dans le département de Keur Massar, une circonscription qui doit bénéficier, à court terme, d’infrastructures socio-économiques d’envergure, pour asseoir le bien-être des populations des communes concernées. Par ailleurs, le chef de l’Etat a félicité le ministre des Collectivités territoriales, la Banque mondiale, la coopération française et l’Agence de Développement municipal pour les efforts d’amélioration du cadre de vie des populations et de la résilience côtière de Saint-Louis. A ce propos, le ministre de l’Environnement et du Développement Durable est invité à accentuer les actions de lutte contre l’érosion côtière le long du littoral du département de Rufisque.
Les travaux de construction de 23 centres de formation lancés à Kahi
Le ministre de l’Emploi, de la Formation professionnelle, de l’Apprentissage et de l’Insertion, DameDiop, a lancé mardi, à Kahi (Kaffrine), la construction de 23 centres de formation d’un coût global estimé à 87 milliards Fcfa représentant le premier lot d’un total de 46 centres prévus dans l’ensemble du pays. Ces centres permettront de former au moins 30 mille jeunes par an dans des domaines techniques, a-t-il expliqué à l’ «Aps». Le centre de Kaffrine sera construit dans la commune de Kahi sur un terrain de quatre hectares octroyé par son maire, Aliou Diané, et devra être réceptionné dans 18 mois, a précisé Dame Diop. Il a rappelé que le développement du capital humain demeure un axe stratégique majeur du Plan Sénégal Émergent (PSE) qui promeut, entre autres, la formation professionnelle orientée vers le marché de l’emploi. C’est ainsi que (..) 30 % des sortants du cycle fondamental seront orientés vers la formation professionnelle et technique à l’horizon 2030 et ceci, dans une perspective d’élargissement de l’accès à la formation professionnelle, a-t-il indiqué. L’atteinte de cet objectif passe, selon lui, par la construction et l’équipement de nouveaux centres de formation professionnelle en privilégiant l’approche territoire et l’expérimentation du système de formation en alternance. «Chaque centre aura sa spécificité (…) car il a fallu étudier dans chaque département les potentialités économiques capables d’insérer les jeunes sortants de ces centres», a précisé Dame Diop, donnant l’exemple du centre de Kaffrine qui sera axé sur les métiers de l’agriculture, au sens large du terme.
253 kg de chanvre indien saisis à Joal
La Gendarmerie nationale ne connait pas de répit dans la lutte contre le trafic de drogue. Les éléments de la brigade territoriale de Joal ont saisi 253 kg de chanvre indien. Les pandores en profitent pour sensibiliser davantage les populations sur les dangers de la drogue.
Le nouveau câble sous-marin 3 de la Sonatel
La Sonatel accélère la connectivité numérique du Sénégal avec l’atterrissement d’un nouveau câble sous-marin 3 fois plus puissant et le doublement de son Data Center. En outre, doublant ainsi la capacité de son Data Center Tier 3, Sonatel multiplie aussi par trois la connectivité du Sénégal, avec la construction et l’exploitation de la station de raccordement d’un tout nouveau câble sous-marin de très haute capacité, qui viendra compléter les 4 câbles qu’il exploite déjà. D’où le choix de la nouvelle Directrice générale du groupe Orange, Christel Heydemann, de réserver sa première visite en Afrique subsaharienne à Dakar pour célébrer les avancées importantes de Sonatel pour les capacités numériques du Sénégal. Lors de son séjour à Dakar, elle a inauguré la 2e salle du Data Center de Sonatel à Rufisque, permettant de doubler les capacités d’hébergement de services et données numériques de ce Centre. Le Data Center Sonatel de Rufisque héberge de nombreux services de Sonatel et les clients d’Orange Business Services Sénégal. C’est le dernier d’une toute nouvelle génération de centres de calcul, qui bénéficie d’une multi redondance à tous les niveaux, renseigne un communiqué. D’après la même source, Sonatel est déterminée à fournir des services de la plus haute qualité en réalisant son ambitieux programme, à savoir la couverture 4G partout au Sénégal d’ici fin 2023.
Meeting de Cheikh Ba à la Médina
Responsable de l’Alliance pour la République (Apr) à la Médina, Cheikh BA a fait une démonstration de force lors du meeting qu’il a organisé dans le cadre de la campagne électorale pour les Législatives. C’est une foule immense qui a répondu à l'invitation du Directeur général de la Cdc qui était entouré par tous les responsables politiques de la Médina. Les orateurs ont, à tour de rôle, magnifié l'unité constatée à la Médina et ont appelé les populations à donner une majorité confortable au Président Macky Sall au soir du 31 juillet.
Élections des hauts conseillers
On est loin de sortir du cycle des élections, même si cette fois-ci, le corps électoral est moins important. En effet, après les Législatives, ce sera le tour des Hauts conseillers. D’ailleurs, le gouvernement a adopté hier en conseil des ministres le projet de décret fixant la date du scrutin pour le renouvellement du mandat des Hauts conseillers à élire au scrutin majoritaire départemental. Dans le même sens, le projet de décret portant convocation du collège électoral pour le renouvellement du mandat des Hauts conseillers à élire au scrutin majoritaire départemental est également adopté. Hugues Diaz cède son fauteuil Hugues Diaz quitte le secrétariat général du Grand Théâtre national Doudou Ndiaye Coumba Rose. Le chef de l’Etat a nommé hier en conseil des ministres l’administrateur du Festival national des Arts et Cultures (FESNAC), Fatou Sidibé Guèye, au poste de Secrétaire général du Grand Théâtre. Directeur de laGéologie, Dr Rokhaya Samba Diène est promue Directeur général du Service géologique national du Sénégal (SGNS). Mamadou Mbengue, lui, devient Directeur des financements verts et des partenariats au ministère de l’Environnement et du Développement durable