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22 août 2025
VERS LA REALISATION DU MUSEE DU MOURIDISME
Cheikh Fantamady Mbacké Ibn Serigne Fallou Mbacké est le promoteur du musée sur le mouridisme. Son coût est estimé à 15 milliards. Il pourrait être opérationnel en 2024 voire 2025 et sera financé par les talibés mourides. Il explique son projet pour Emedi
Cheikh Fantamady Mbacké Ibn Serigne Fallou Mbacké est le promoteur du musée sur le mouridisme. Son coût est estimé à 15 milliards. Il pourrait être opérationnel en 2024 voire 2025 et sera financé par les talibés mourides. Il explique son projet pour Emedia.sn
« L’idée du musée remonte assez longtemps parce que, j’en ai parlé à Serigne Saliou Mbacké qui l’avait bien accueilli. Ensuite, j’en ai parlé aux khalifes successifs que sont Serigne Mouhamadou Lamine Bara Mbacké, Serigne Cheikh Sidy Mokhtar Mbacké et Serigne Mountakha Bassirou Mbacké. Lorsque Serigne Mountakha est devenu khalife, il a réitéré le ndigueul, il a même donné un nom. Ainsi, on a commencé à collecter quelques objets appartenant au Cheikh. Mais, cela ne se limite pas seulement aux objets. Il y a aussi les étapes du Gabon, de la Mauritanie, de Thiéyene et à Diourbel où, nous nous intéressons le plus parce que, c’est dans cette ville où il a le plus séjourné. C’est la période la plus longue, la moins contraignante et la plus stable. C’était presque une semi-liberté, l’étape de Diourbel. Durant cette période, il y a la naissance d’une certaine créativité sur le plan artisanal, il y a beaucoup d’objets qui ont été construits sous le ndiguel du Cheikh. On peut en citer le dieufiré (des sacs en cuir qui peuvent contenir des copies du saint coran et des khassaides. Ces objets sont d’un raffinement extraordinaire. D’ailleurs, on se demande comment ils ont pu confectionner ces objets en ce moment là. Le Cheikh est venu à Diourbel en 1912 et cela correspond pour moi, à une période renaissance artistique. Entre 1920 et 1927, il y a eu une production extraordinaire d’arts décoratifs et cela pourrait être une source d’inspiration qui va influencer l’art sénégalais et l’art africain. Le musée est une opportunité pour Touba et une chance pour l’université. Il se situe sur la route de Ndiourbel. Sa superficie est de 2 ha.
Le coût du projet est de 15 milliards qui sera entièrement pris en charge par les talibés mourides et la fin des travaux est prévue dans deux ans. Il sera un centre de documentation, de recherches et d’études spécialisées sur le mouridisme ».
AMINATA ASSOME DIATTA PREND SES RESPONSABILITES
Le prix du ciment est en hausse depuis mars dernier, entrainée par, entre autres, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, passant de 65.000 et 66.000 F CFA, depuis le début de l’année, à 68.000 ou 69.000 F CFA, dans certains commerces de Dakar.
Le prix du ciment est en hausse depuis mars dernier, entrainée par, entre autres, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, passant de 65.000 et 66.000 F CFA, depuis le début de l’année, à 68.000 ou 69.000 F CFA, dans certains commerces de Dakar.
Après Dangote, filiale de Dangote Cement du milliardaire éponyme, responsable de 25% de la production nationale, qui a mis ses employés en congé payé depuis août 2022, parmi les trois géants de la production du ciment au Sénégal, c’est au tour de Sococim, filiale du français Vicat, d’arrêter sa production (10 000 tonnes par jour) de ciment début septembre. Seul donc Ciment du Sahel est encore actif soit à peine 40% de la production nationale.
Le directeur administratif et financier de Dangote ciment, Ousmane Mbaye, insistait, à l’occasion, sur « l’urgence » d’une homologation par l’État des prix du ciment, afin de les stabiliser. « Je pense que tout le monde a intérêt que l’homologation se fasse très rapidement pour que les prix soient stabilisés, pour que chacun sache à quel prix il doit acheter le ciment », avait-il dit.
À travers un arrêté parvenu à Emedia, et signé depuis le 9 septembre dernier, le ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME) a fixé le prix de la tonne de ciment, ex-Usine, à 67 000 F CFA, et celui du distributeur, à 73 000 F CFA.
Dans une lettre circulaire signée ce lundi 12 septembre, et adressée aux Gouverneurs de régions, le Secrétaire général du ministère concerné, Samba Ndao, invite « dans les meilleurs délais », les réunions des Conseils régionaux de la consommation, à déterminer les différentiels de transports applicables sur le prix du ciment administré dans les régions. Le document ajoute que « dans les autres régions, le prix plafond ex-Usine, fixé à l’article 1er du présent arrêté, est majoré d’une part, d’un différentiel de transport, déterminé par les Conseils régionaux, et d’autre part, d’une marge bénéficiaire de 3 000 F CFA, par tonne ».
DOUBLE CONFRONTATION SENEGAL MAROC, LA LISTE DES JOUEURS DEJA DISPONIBLE
En perspectives de la double confrontation Maroc/Sénégal, à Rabat, lors de la prochaine fenêtre FIFA du 19 au 27 septembre, le coach de la sélection U23 du Sénégal, Demba Mbaye, vient de publier une liste de 23 joueurs dont 5 locaux seulement.
En perspectives de la double confrontation Maroc/Sénégal, à Rabat, lors de la prochaine fenêtre FIFA du 19 au 27 septembre, le coach de la sélection U23 du Sénégal, Demba Mbaye, vient de publier une liste de 23 joueurs dont 5 locaux seulement. Il a expliqué que « choisir, c’est exclure ». Et qu’à son niveau, « être joueur local, ce n’est pas un critère de sélection ». Il a rappelé qu’en termes d’ambition, « le premier défi », c’est de passer le cap des deux tours de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie prévue en 2023. Débrief !!!
« Choisir, c’est exclure »
« Ce n’est jamais facile de sélectionner. Parce que quand on choisit, on exclut. C’est un peu difficile d’exclure des gens. Par contre, nous avons procédé de façon très méthodique. C’est-à-dire que nous avons utilisé diverses plateformes, qui nous permettent d’avoir un suivi statistique des joueurs. Donc, on a tracé l’ensemble des joueurs sénégalais qui étaient en mesure de répondre à une convocation. Donc là, à notre grande surprise, il y a eu beaucoup de joueurs. Le joueur sénégalais s’exporte partout dans le monde. Nous avons passé trois mois à recueillir des données pour pouvoir aujourd’hui présenter une première liste qui nous parait cohérente. Sans doute certains diront qu’ils manquent un tel mais ce qu’il faut savoir, c’est quand sélection, le travail c’est de choisir les joueurs qui vont répondre aux attentes vis-à-vis du modèle de jeu. »
5 joueurs locaux
« Il y a de très bons joueurs dans le championnat sénégalais, auquel j’ai participé, en entraînant deux équipes (Niary Tally, 2017-2018, et Génération Foot, 2018-2019). Donc, je connais la qualité des joueurs locaux. Cependant, on est en sélection, notre travail, c’est de répondre à certaines exigences notamment celle de l’efficacité et celle de la capacité à atteindre des objectifs. Vous, vous voyez qu’il n’y a que cinq joueurs locaux. Moi, je dis, que ce n’est pas un critère de sélection. C’est-à-dire, le plus important aujourd’hui, c’est d’être sénégalais. Je ne fais pas de différence entre les Sénégalais qui jouent dans le championnat local et (ceux) qui jouent dans les championnats extérieurs. »
Matchs amicaux
« Ces deux matchs de préparation en vue des prochaines échéances qui sont les deux tours qualificatifs pour la CAN U23 qui aura lieu en 2023, au Maroc. L’objectif de ce premier stage, c’est de pouvoir rassembler et évaluer les joueurs qui jouent à l’extérieur. On est sur une fenêtre Fifa, donc, ça nous permet de rassembler les joueurs ciblés à l’extérieur. Ça nous permet de créer une dynamique de groupe, les (joueurs) profiler aussi sur le plan technique, physique et mental. Mais aussi de voir sur le plan de la motivation, voir si ces joueurs vont correspondre à ce qu’on attend d’eux. Là, on est au niveau international, c’est le top niveau. Donc, bien évidemment, on aura des exigences bien précises vis-à-vis de ces joueurs. Les premières conversations que nous avons eues avec eux montrent déjà qu’ils sont contents d’être en sélection (nationale), fiers et déterminés. »
La limite d’âge
« Il s’agit des joueurs nés, dans la tranche d’âge 2001-2005. Effectivement, c’est une catégorie un peu compliquée. Nous avons des disparates de niveaux de compétition. C’est-à-dire certains d’entre eux, nés en 2001, sont déjà titulaires dans des championnats professionnels en Europe, d’autres en Afrique. Donc, il va falloir trouver un point pour juguler l’ensemble des attentes et exigences, pour que les joueurs puissent s’y retrouver et fournir collectivement un effort commun. »
Les objectifs visés
« En termes d’ambition, je pense clairement que nous devons regarder loin. Le premier défi, c’est déjà de faire deux très bons matchs au Maroc. Derrière, nous avons deux tours de qualification pour la CAN. Le premier aura lieu entre le 20 et le 30 octobre. L’idée, c’est de bien se préparer. L’adversaire qu’on aura face à nous, ce sera le vainqueur de la confrontation entre le Burkina Faso et la Gambie. Deux adversaires qui ont démontré, ces dernières années, leurs capacités à avoir de très bonnes équipes de jeunes. Ce sera des matchs très disputés. Mais, je pense que nous serons prêts. Parce qu’aujourd’hui, c’est un enjeu majeur pour le Sénégal que de se qualifier dans un premier temps pour la CAN, mais aussi dans un second temps, pour les Jeux olympiques (JO). Pour ce faire, nous devrons être très pragmatiques et aborder les matchs les uns après les autres. Dans chaque match, il faudra que nous soyons déterminés et qu’en termes d’identité de jeu, que cela corresponde à notre propre qualité de jeu. L’identité de jeu, c’est une question fondamentale, sur laquelle l’ensemble de la DTN (Direction technique nationale) a travaillé. Nous avions à notre tête, le sélectionneur national, Aliou Cissé, et le DTN, Mayacine Mar. On a eu beaucoup de réunions et beaucoup de travaux qui abordaient ces sujets-là ».En perspectives de la double confrontation Maroc/Sénégal, à Rabat, lors de la prochaine fenêtre FIFA du 19 au 27 septembre, le coach de la sélection U23 du Sénégal, Demba Mbaye, vient de publier une liste de 23 joueurs dont 5 locaux seulement. Il a expliqué que « choisir, c’est exclure ». Et qu’à son niveau, « être joueur local, ce n’est pas un critère de sélection ». Il a rappelé qu’en termes d’ambition, « le premier défi », c’est de passer le cap des deux tours de qualification pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de la catégorie prévue en 2023. Débrief !!!
« Choisir, c’est exclure »
« Ce n’est jamais facile de sélectionner. Parce que quand on choisit, on exclut. C’est un peu difficile d’exclure des gens. Par contre, nous avons procédé de façon très méthodique. C’est-à-dire que nous avons utilisé diverses plateformes, qui nous permettent d’avoir un suivi statistique des joueurs. Donc, on a tracé l’ensemble des joueurs sénégalais qui étaient en mesure de répondre à une convocation. Donc là, à notre grande surprise, il y a eu beaucoup de joueurs. Le joueur sénégalais s’exporte partout dans le monde. Nous avons passé trois mois à recueillir des données pour pouvoir aujourd’hui présenter une première liste qui nous parait cohérente. Sans doute certains diront qu’ils manquent un tel mais ce qu’il faut savoir, c’est quand sélection, le travail c’est de choisir les joueurs qui vont répondre aux attentes vis-à-vis du modèle de jeu. »
5 joueurs locaux
« Il y a de très bons joueurs dans le championnat sénégalais, auquel j’ai participé, en entraînant deux équipes (Niary Tally, 2017-2018, et Génération Foot, 2018-2019). Donc, je connais la qualité des joueurs locaux. Cependant, on est en sélection, notre travail, c’est de répondre à certaines exigences notamment celle de l’efficacité et celle de la capacité à atteindre des objectifs. Vous, vous voyez qu’il n’y a que cinq joueurs locaux. Moi, je dis, que ce n’est pas un critère de sélection. C’est-à-dire, le plus important aujourd’hui, c’est d’être sénégalais. Je ne fais pas de différence entre les Sénégalais qui jouent dans le championnat local et (ceux) qui jouent dans les championnats extérieurs. »
Matchs amicaux
« Ces deux matchs de préparation en vue des prochaines échéances qui sont les deux tours qualificatifs pour la CAN U23 qui aura lieu en 2023, au Maroc. L’objectif de ce premier stage, c’est de pouvoir rassembler et évaluer les joueurs qui jouent à l’extérieur. On est sur une fenêtre Fifa, donc, ça nous permet de rassembler les joueurs ciblés à l’extérieur. Ça nous permet de créer une dynamique de groupe, les (joueurs) profiler aussi sur le plan technique, physique et mental. Mais aussi de voir sur le plan de la motivation, voir si ces joueurs vont correspondre à ce qu’on attend d’eux. Là, on est au niveau international, c’est le top niveau. Donc, bien évidemment, on aura des exigences bien précises vis-à-vis de ces joueurs. Les premières conversations que nous avons eues avec eux montrent déjà qu’ils sont contents d’être en sélection (nationale), fiers et déterminés. »
La limite d’âge
« Il s’agit des joueurs nés, dans la tranche d’âge 2001-2005. Effectivement, c’est une catégorie un peu compliquée. Nous avons des disparates de niveaux de compétition. C’est-à-dire certains d’entre eux, nés en 2001, sont déjà titulaires dans des championnats professionnels en Europe, d’autres en Afrique. Donc, il va falloir trouver un point pour juguler l’ensemble des attentes et exigences, pour que les joueurs puissent s’y retrouver et fournir collectivement un effort commun. »
Les objectifs visés
« En termes d’ambition, je pense clairement que nous devons regarder loin. Le premier défi, c’est déjà de faire deux très bons matchs au Maroc. Derrière, nous avons deux tours de qualification pour la CAN. Le premier aura lieu entre le 20 et le 30 octobre. L’idée, c’est de bien se préparer. L’adversaire qu’on aura face à nous, ce sera le vainqueur de la confrontation entre le Burkina Faso et la Gambie. Deux adversaires qui ont démontré, ces dernières années, leurs capacités à avoir de très bonnes équipes de jeunes. Ce sera des matchs très disputés. Mais, je pense que nous serons prêts. Parce qu’aujourd’hui, c’est un enjeu majeur pour le Sénégal que de se qualifier dans un premier temps pour la CAN, mais aussi dans un second temps, pour les Jeux olympiques (JO). Pour ce faire, nous devrons être très pragmatiques et aborder les matchs les uns après les autres. Dans chaque match, il faudra que nous soyons déterminés et qu’en termes d’identité de jeu, que cela corresponde à notre propre qualité de jeu. L’identité de jeu, c’est une question fondamentale, sur laquelle l’ensemble de la DTN (Direction technique nationale) a travaillé. Nous avions à notre tête, le sélectionneur national, Aliou Cissé, et le DTN, Mayacine Mar. On a eu beaucoup de réunions et beaucoup de travaux qui abordaient ces sujets-là ».
LA 13E LÉGISLATURE EN RESUME
Élus le 30 juillet 2017 et installés officiellement le 14 septembre 2017 dans leur fonction de représentants du peuple sénégalais pour la période 2017-2022 les députés de la 13ème Législature ont procédé à la clôture de la session ordinaire le 1er juillet
Élus le 30 juillet 2017 et installés officiellement le 14 septembre 2017 dans leur fonction de représentants du peuple sénégalais pour la période 2017-2022, les députés de la 13ème Législature ont procédé à la clôture de la session ordinaire, le 1er juillet dernier, avant les élections Législatives du 31 juillet 2022, consacrant l’avènement de la 14e législature.
« Quels que soient les enjeux et les circonstances, je me suis toujours employé à garder à l’esprit, les priorités liées à l’intérêt général », avait affirmé, à l’occasion, le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, en remerciant chacun de ses collègues députés, au-delà « des barrières politiques. » Ainsi, dressait-il un premier bilan effectué en attendant les adieux qui auront lieu ce lundi 12 septembre, avec l’installation des futurs députés et la passation de pouvoir.
Défini par l’article 59 de la constitution, le rôle de l’Assemblée nationale est de notoriété publique. Il s’agit de voter les lois, contrôler l’action du gouvernement et d’évaluer les politiques publiques. Sur ce registre, l’observateur de la vie parlementaire peut se poser des questions sur le travail abattu par les députés pendant ces cinq dernières années.
En cinq ans de mandat (2017-2022), note une source parlementaire, les députés n’ont fait que cinq propositions de loi. Sur cette liste, une seule qui, d’ailleurs, ne concerne pas directement les intérêts des populations, a été adoptée. Il s’agit de la loi portant modification du règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Qu’en est-il pour les quatre autres propositions sur le permis à points, la criminalisation de l’homosexualité, la création des conseils de quartier ou de village et la modification de l’article 6 du Code de la presse ? Elles ont été rejetées.
En revanche, le gouvernement, en soumettant aux députés 148 projets de loi, a joué à fonds sur ses prérogatives. Et, sans grande surprise, ils ont tous été adoptés. Ce qui fait dire au député sortant Alioune Souaré, qui est spécialiste du droit parlementaire que « nous avons une Assemblée nationale qui a passé tous ces cinq ans à consommer des projets de loi. Nous avons une Assemblée qui a été moins productive (alors que) l’article 80 de la Constitution indique que l’initiative des lois appartient concurremment au président de la République et aux députés ».
En matière de contrôle de l’action du gouvernement, le bilan n’a pas été aussi des plus reluisants. Ils n’ont lancé que deux commissions d’enquête (sur les inondations et l’affaire des 94 milliards de francs CFA) et posé quinze questions écrites. Ils n’ont ni posé de question orale ou d’actualité ni auditionné un ministre.
Pour l’évaluation des politiques publiques aussi, l’Assemblée nationale s’est illustrée par sa timidité entre 2017 et 2022. Le Comité qui devait être mis en place en ce sens (article 97 du Règlement intérieur), n’a jamais fonctionné puisque n’ayant pas été installé.
L’éclaircie dans la grisaille
L’Assemblée nationale du Sénégal, à en croire son président sortant, Moustapha Niasse, a pris des options claires pour des réformes dont le maître mot est la modernisation, pour améliorer les outils de travail et le fonctionnement de l’Institution.
À ce titre, Niasse soutient qu’ « aujourd’hui, l’interprétation simultanée, qui concerne six langues nationales et le français, est une réalité, depuis décembre 2014, grâce à la coopération avec l’Union européenne » est une réalité au sein de l’hémicycle.
Poursuivant son propos, il souligne que L’USAID et l’ONG 3D leur ont permis de « numériser la bibliothèque et les archives qui datent de la période de l’Afrique Occidentale Française, où les huit anciens territoires étaient représentés, en cet hémicycle ».
Last but not least, avec le Projet KOICA, la numérisation des résultats des activités législatives et l’amélioration de l’accessibilité aux informations législatives, pour les chercheurs, les étudiants et les doctorants, sont sur de bons rails. Et « dans cette direction, tout sera mis en œuvre pour développer une application capable d’afficher les résultats du vote électronique. Il sera également mis en place un système de gestion des enregistrements pour les activités législatives et le site web de l’Assemblée nationale sera amélioré », a fait savoir Moustapha Niasse.
Un bilan pollué par divers scandales
La 13ème législature, pour ce qui la concerne, sera toujours évoquée dans les souvenirs de la postérité. Non pas parce qu’elle est au même niveau que les autres, même la 12ème reste plus intéressante ; mais surtout parce qu’elle a été à l’origine de controverses qui continuent de rythmer la vie sociopolitique du pays.
Attendus sur le terrain des propositions de lois et de contrôle de l’action gouvernementale, le travail de la 13ème Législature a été plutôt pollué par divers scandales impliquant des parlementaires notamment du groupe de la majorité parlementaire, Benno Bokk Yakaar (BBY). Seydina Fall alias Bougazelli, alors député et membre de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir), a été arrêté en flagrant délit par des Gendarmes de la Section de recherches (SR), le 14 novembre 2019, au niveau de la station d’essence de Ngor. Il s’agit de l’affaire de trafic présumé de faux billets de banque. Le représentant du peuple est placé sous mandat de dépôt à la suite de son face-à-face avec le Procureur avant de bénéficier, le 10 juin 2020, d’une liberté provisoire pour des raisons de santé.
Ce sera au tour de deux autres de ses collègues députés de faire l’objet d’une citation dans une affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques : El Hadji Mamadou Sall et Boubacar Biaye. Jugés en mai dernier, Boubacar Biaye a écopé d’une peine de 2 ans dont 5 mois ferme. Mamadou Sall doit purger, lui, une peine de 2 ans dont 6 mois ferme.
Plus tôt, en février 2022, du côté de l’opposition, le leader de Pastef / Patriotes et candidat classé 3e, à l’élection présidentielle de 2019, Ousmane Sonko, avait perdu son immunité parlementaire, dans le cadre de l’affaire sweet beauty, sur fond d’accusations de viol et menaces de mort. Scellant le sort de l’opposant, les députés de BBY avaient choisi d’approuver les recommandations de la commission ad hoc chargée d’examiner la procédure. Dans son rapport, ladite commission avait établi que « le député Ousmane Sonko doit aller se défendre devant la justice et l’accusatrice (Adji Sarr) doit avoir la possibilité de se défendre devant la justice, seule compétente pour dire le droit et faire triompher la vérité. »
La 13e législature a laissé une autre mauvaise image, celle d’avoir été au centre des insanités et injures et d’abriter des scènes de pugilat dignes des gladiateurs, lors de sessions très mouvementées.
Par ailleurs, l’enquête parlementaire sur l’affaire des 94 milliards F CFA avait blanchi l’ancien Directeur général des domaines, Mamour Diallo, alors que l’Office national de lutte contre la fraude et corruption (OFNAC), saisie d’une plainte déposée par le député Ousmane Sonko, après investigation, a demandé au procureur de la République dans un rapport, d’ouvrir une information judiciaire.
Ainsi, entre autres perspectives, il s’agira pour les nouveaux députés de travailler à corriger l’image ternie du député.
Joséphine Diallo, la gardienne du temple, tire sa révérence
La 13e Législature a été marquée par des notes tristes dont le décès de Marie Joséphine Diallo, 71 ans, défunte Secrétaire générale de l’Assemblée nationale, 26 ans durant. Avant son enterrement le samedi 22 mai dernier, l’Assemblée nationale lui a rendu un vibrant hommage. Le cercueil, recouvert des couleurs du Sénégal, a été exposé sur le parvis de la place Soweto, devant l’Assemblée nationale, « dans sa maison », où les députés toute obédience confondue, lui ont rendu hommage. L’émotion était perceptible sur les visages de l’assistance. Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, qui a dirigé la cérémonie d’hommage, en présence d’anciens présidents de l’Assemblée nationale, de l’ancien Premier ministre Adjibou Soumaré et de la présidente du Haut Conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye, entre autres.
« Nos cœurs saignent. Oui, ils saignent », a poursuivi Niasse, lors de la cérémonie d’hommage, faisant remarquer que « jusqu’à sa mort, (elle) est restée apolitique, mais patriote et c’est cela qui est remarquable ».
WADE ABSENT, LES CANDIDATS A LA PRÉSIDENCE CONNUS
Initialement prévu à 10 heures, la séance d’installation officielle des députés devant siéger à l’Assemblée nationale pour la 14e législature a commencé à 14 heures 39 minutes.
Initialement prévu à 10 heures, la séance d’installation officielle des députés devant siéger à l’Assemblée nationale pour la 14e législature a commencé à 14 heures 39 minutes. Comme annoncé par Emedia, la séance est présidée par le Doyen d’âge de l’Assemblée, la députée de Benno Bokk Yaakaar Aïda Sow Diawara. Elle est assistée des deux députés les plus jeunes, Sokhna Ba et Serigne Abo Mbacké. À noter que l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, 96 ans, élu sous la bannière de la coalition Wallu Sénégal, ne s’est pas présenté à l’hémicycle. Il a été remplacé par Saliou Dieng.
À l’ouverture de la séance, la présidente a procédé à l’appel nominatif (163 députés présents). Par la suite, les députés vont élire le président de l’Assemblée nationale et les membres du bureau de l’institution. Les candidats qui se sont déclarés à ce poste sont Mamadou Lamine Thiam (coalition Wallu), Barthélémy Dias (Yewwi askan wi), Amadou Mame Diop (Benoo Bokk Yaakaar), Ahmed Aïdara (député de Yewwi). Le vote se déroulera à bulletin secret. Après la mise en place du bureau, les députés vont constituer les commissions.
JOUR DE RENTRÉE PARLEMENTAIRE CE LUNDI 12 SEPTEMBRE
Élus le 31 juillet dernier, les 165 députés de la 14e législature seront installés officiellement dans leur fonction de représentants du peuple, pour un mandat de cinq ans, lors de la session d’ouverture de l’Assemblée nationale.
Élus le 31 juillet dernier, les 165 députés de la 14e législature seront installés officiellement dans leur fonction de représentants du peuple, pour un mandat de cinq ans, lors de la session d’ouverture de l’Assemblée nationale. Celle-ci convoquée ce lundi 12 septembre 2022, à partir de 10 heures, a été fixée par le chef de l’État, Macky Sall, à travers un décret signé fin août dernier. Emedia.sn vous permettra de vivre chaque instant de ce moment fort de la vie démocratique au Sénégal.
Au début de la législature qui s’ouvre à moins de dix-huit mois de la fin du deuxième mandat du Président Macky Sall, le plus âgé des membres présents sachant lire et écrire la langue officielle assure la présidence de la séance jusqu’à l’élection du Président. Il est assisté par les deux plus jeunes, sachant lire et écrire la langue officielle, pour assumer les fonctions de secrétaires. Il fait procéder à l’appel nominal des députés. Après avoir fait constater que le quorum est atteint, il déclare la séance ouverte. Aucun débat ne peut avoir lieu sous la présidence du doyen d’âge, sauf s’il porte sur des questions de procédure relatives à l’élection en cours.
Selon le chronogramme, il y aura d’abord, l’élection du président de l’Assemblée nationale, ensuite, des huit vice-présidents, puis celle des six Secrétaires élus et les deux questeurs. Enfin, à la fin de la séance, les députés vont se retrouver pour la formation des commissions.
Le Président de l’Assemblée nationale est élu au scrutin uninominal, à la majorité absolue des suffrages exprimés. Si cette majorité n’est pas atteinte au premier tour du scrutin, il est procédé à un second tour, pour lequel l’élection est acquise à la majorité relative. Les vice-présidents, les secrétaires et les questeurs sont élus au scrutin de liste, pour chaque fonction. Chaque groupe de l’Assemblée peut présenter une liste par fonction. Tous ces scrutins sont secrets.
Pour la première étape : si du côté du pouvoir, la balance pencherait du côté de la tête de liste nationale de BBY, Aminata Touré, en face, dans l’opposition, plusieurs profils se dégagent. Le maire de la ville de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, est décidé à tenir tête au premier magistrat de la Ville de Dakar, Barthélémy Dias. Tous deux membres de la Coalition Yewwi Askan Wi (YAW) où un troisième candidat veut monter au perchoir. Il s’agit de Birame Souley Diop, maire de la commune de Thiès-Nord, et collaborateurs du leader de Pastef / Les Patriotes, Ousmane Sonko, au sein de la même coalition.
A ceux-là, il faut également ajouter des candidats de Wallu, Mamadou Lamine Thiam (PDS) et Mamadou Lamine Diallo (Tekki).
Dès son élection, le Président de l’Assemblée nationale prend fonction et l’élection des autres membres du Bureau se déroule sous sa présidence.
Le processus de l’installation du bureau de l’Assemblée nationale s’est toujours passé sans beaucoup de difficultés, lors des législatures précédentes du fait de la majorité écrasante des sièges détenus par le régime en place. Par exemple, en 2017, 125 des 165 sièges de députés ont été remportés par la majorité présidentielle. Ce sera plus difficile cette fois ci avec la montée fulgurante de l’opposition.
JOHN KERRY ATTENDU À DAKAR
John Kerry le monsieur climat des États Unis et ancien secrétaire d’État sera à Dakar la semaine prochaine. Au programme de sa visite, figure une rencontre avec le Président de la République Macky Sall mais beaucoup plus en tant que président de l'UA.
John Kerry le monsieur climat des États Unis et ancien secrétaire d’État sera à Dakar la semaine prochaine. Au programme de sa visite, figure en bonne place une rencontre avec le Président Sall en tant que chef de l’État du Sénégal, mais aussi et surtout en tant que président de l’Union africaine (UA). Des questions majeures telles que le dérèglement climatique seront abordées par les deux leaders.
Avec sa nomination au poste de représentant spécial pour le climat, le président américain Joe Biden a misé sur un diplomate rompu au multilatéralisme et connu de multiples dirigeants mondiaux, afin de consacrer le retour des Etats-Unis dans l’accord de Paris. C’est John Kerry lui-même qui signa, au nom des Etats-Unis, cet accord négocié en décembre 2015, comme chef de la diplomatie de Barack Obama. L’un des accords, avec celui sur le nucléaire iranien, qu’il avait personnellement négociés, avant que le successeur de Barack Obama, Donald Trump ne le déchire.
"Je retourne au gouvernement pour remettre l’Amérique sur la bonne voie, face au plus grand défi de cette génération et face à ceux qui suivront", avait tweeté John Kerry, promettant de "traiter la crise climatique comme la menace urgente de sécurité nationale qu’elle est".
M. Kerry, est un poids lourd parmi les poids lourds de la planète démocrate américaine. Outre avoir été secrétaire d’Etat, il fut candidat malheureux à la Maison Blanche en 2004, et il est resté sénateur 28 ans, spécialisé dans les affaires étrangères. L’envoyé spécial des Etats-Unis pour le climat affirme, dans un entretien au « Monde », que la décennie 2020-2030 doit être une « décennie de l’action » dans la lutte contre le changement climatique.
Par Pr Meïssa Diakhaté
LE BUREAU DE L'ASSEMBLEE NATIONALE, QUELS ENJEUX DE POUVOIR POUR LA XIVe LEGISLATURE
La configuration politique de la quatorzième (XIVe) Législature est de nature à installer une situation tout à fait singulière voire inédite dans l’histoire parlementaire et politique du Sénégal.
Comme suite à la proclamation des résultats issus des élections législatives du 31 juillet 2022, le Président de la République a, sous le bénéfice de l’article 63 alinéa premier de la Constitution du 22 janvier 2001, modifiée, acté, par décret n° 2022-1554 du 24 août 2022, la date d’ouverture de la première session de l’Assemblée nationale nouvellement élue, pour le 11 août 2022. Seulement, la configuration politique de la quatorzième (XIVe) Législature est de nature à installer une situation tout à fait singulière voire inédite dans l’histoire parlementaire et politique du Sénégal.
A l’analyse, le contexte est marqué par l’émergence d’une opposition parlementaire significative, corrélativement au rétrécissement significatif de la majorité parlementaire. Cette embellie démocratique à travers les urnes devra nécessairement déteindre sur la gouvernance de l’Assemblée nationale, jusque-là dévolue à un Bureau dont les leviers essentiels étaient aux commandes de la majorité politique. Paradoxalement dans le contexte actuel, la minorité parlementaire devient audible. Désormais, ainsi qu’on peut le penser d’après Emile de Girardin, journaliste et homme politique, « l’Assemblée nationale vaut ce que vaut le Bureau qui la met en mouvement ».
Etant l’instance décisionnelle par excellence, le Bureau de l’Assemblée nationale mérite, sous le déclin de l’exorbitance du fait majoritaire, d’être un point d’attention autant pour les députés de la XIVe Législature que le Gouvernement et le Conseil constitutionnel.
A cet égard, il convient d’exercer une réflexion sur la composition et l’étendue des prérogatives du Bureau de l’Assemblée nationale, avant d’évoquer, prochainement, les défis qui interpellent l’organisation et le fonctionnement dans un contexte de démonopolisation de la représentation nationale.
Le Bureau de l’Assemblée nationale, un organe élu
Au début de la législature, le plus âgé des membres présents, sachant lire et écrire la langue officielle, assure la présidence. Il est assisté des deux plus jeunes comme secrétaires, sachant lire et écrire la langue officielle, pour assumer les fonctions de secrétaires. Il fait procéder à l’appel nominal des députés. Après avoir fait constater que le quorum est atteint, il déclare la séance ouverte. Aucun débat ne peut avoir lieu sous la présidence du doyen d’âge, sauf s’il porte sur des questions de procédure relatives à l’élection en cours.
Dès son élection, pour la durée de la législature (désormais fixée à 5 ans), le Président de l’Assemblée nationale prend fonction. L’élection des autres membres du Bureau se déroule sous sa présidence. Egalement, aucun débat ne peut avoir lieu avant l’installation du Bureau définitif, sauf s’il porte sur des questions de procédures relatives à l’élection en cours. Il peut être demandé une suspension de séance. De même, le Président de l’Assemblée nationale peut autoriser des « explications de vote » après l’installation du Bureau définitif.
Aux termes à l’article 13 de la loi organique n° 2002-20 du 15 mai 2002 portant Règlement intérieur de l’Assemblée nationale, modifiée (RIAN), « le Bureau de l’Assemblée comprend, outre le Président, un premier vice-président ; un deuxième vice-président ; un troisième vice-président ; un quatrième vice-président ; un cinquième vice-président ; un sixième vice-président ; un septième vice-président ; un huitième vice-président : six (06) secrétaires élus ; un premier questeur ; un deuxième questeur ».
En écho à la loi n° 2010-11 du 28 mai 2010 instituant la parité absolue Homme- Femme et au décret n° 2011-819 du 16 juin 2011 et par application du RIAN, les listes de candidature à l’élection des vice-présidents, des secrétaires et des questeurs respectent la « parité Homme-Femme, sous peine d’irrecevabilité ».
Pour sa part, l’article 14 du RIAN décline clairement la procédure d’élection. A ce titre, le Président de l’Assemblée nationale est élu au scrutin uninominal, à la « majorité absolue » (des suffrages exprimés (soit 83 députés, si tous les élus votent). Si cette majorité n’est pas atteinte au premier tour du scrutin, il est procédé à un « second tour », pour lequel l’élection est acquise à la « majorité relative ».
Chaque groupe de l’Assemblée peut présenter « une liste par fonction ». Les candidatures et les listes de candidats doivent être déposées au bureau de l’Assemblée, au plus tard une heure avant celle fixée pour l’ouverture de la séance au cours de laquelle doivent avoir lieu les élections. Si à l’ouverture de la séance aucune contestation n’a été soulevée, il est procédé, sans autre formalité, au scrutin. En cas de contestation, la séance est suspendue, et le scrutin ne peut avoir lieu qu’une heure après.
Tous « ces scrutins sont secrets » et ont lieu à la représentation proportionnelle selon la méthode du quotient électoral, calculé sur la base du nombre des Députés inscrits dans chaque groupe, avec répartition des restes selon le système de la plus forte moyenne. Les postes de vice-présidents et de questeurs sont attribués dans l’ordre précisé, en donnant la priorité au groupe ayant obtenu le plus de voix.
De plus, les présidents des groupes parlementaires siègent en qualité de membre à part entière, conformément à la lettre et à l’esprit du dernier alinéa de l’article 19 du RIN qui se lit ainsi qu’il suit : « Les présidents de groupes parlementaires administrativement constitués visés à l’article 21, ci-après, siègent au Bureau de l’Assemblée nationale et ont les mêmes rangs et prérogatives que ses membres ».
Quant aux modalités de prises de décision, le RIAN reste là encore silencieux. Certainement, le Bureau fera appel, pour contenir les velléités de blocage, aux dispositions ci-après applicables au sein des commissions permanentes, à savoir que « les décisions des commissions sont prises à la majorité absolue des suffrages exprimé ; en cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante » (article 46 du RIAN).
En dernier ressort, qu’en sera-t-il de la présence des « membres du Gouvernement » à la séance d’installation, notamment celle du Ministre chargé des Relations avec les Institutions ? La réponse n’est pas aisée, d’autant plus que ni le RIAN ni le décret n° 2022-1554 du 24 août 2022 ne le prévoient, du moins expressément.
Toujours dans ce registre, la participation des ministres élus au vote suscite une interrogation dans le contexte de régime aux attributs présidentiels ? Vont-ils être démis de leur fonction gouvernementale ? Ont-ils présenté des démissions acceptées par l’Assemblée ? Peuvent-ils opérer un dédoublement fonctionnel ? On apprendra toujours de la pratique parlementaire à l’épreuve des dispositions affirmatives de l’article 54 alinéa 2 de la Constitution du 22 janvier 2001 en vigueur ainsi formulées : « Le député, nommé membre du Gouvernement, ne peut siéger à l’Assemblée nationale pendant la durée de ses fonctions ministérielles ».
Le Bureau de l’Assemblée nationale, des prérogatives renforcées
Le Bureau forme le rouage essentiel de l’Assemblée nationale. Au titre de ses prérogatives importantes, il régit l’organisation et impulse le fonctionnement de l’institution parlementaire.
En considération de l’article 17 du RIAN, le Bureau a une compétence générale pour administrer l’Assemblée nationale ainsi que ses services administratifs et techniques. A cet égard, il détient « tous pouvoirs pour régler les délibérations de l’Assemblée nationale et pour organiser et diriger tous ses services dans les conditions déterminées par le présent Règlement et par les règlements subséquents ».
Le Bureau détermine, par un « Règlement financier », les modalités de préparation, d’élaboration et d’exécution du budget de l’Assemblée nationale. Il est aussi compétent pour détermine, par un « Règlement administratif », les modalités d’application, d’interprétation et d’exécution, par les différents services, des dispositions du présent Règlement, ainsi que le statut du personnel de l’Assemblée nationale.
Hors session (1er juillet à la deuxième quinzaine du mois d’octobre), le Bureau reçoit et/ou constate la « démission d’un député, installe son suppléant » (article 7).
En outre, le Bureau nomme par « arrêté du Bureau » le « Secrétaire général » et le « Secrétaire général adjoint » qui assistent à ses réunions, à la Conférence des Présidents, ainsi qu’à toutes les commissions ad hoc où leur présence est nécessaire. Les propositions de nomination étant faites par le Président de l’Assemblée nationale, les autres membres du Bureau se contenteront de vérifier si le Secrétaire général et le Secrétaire général adjoint sont choisis parmi les agents de l’Etat de la « hiérarchie A » (soit au moins de niveau licence+ une année). Sur eux repose une administration composée d’agents dévoués pour perpétuer une longue tradition de neutralité politique. Cela est plus que jamais nécessaire, comme le recommande la cartographie politique de la XIVe Législature.
Il s’y ajoute que le plus important pour l’organisation et le fonctionnement étant l’adoption de mesures réglementaires, le Bureau est chargé, au titre des dispositions pertinentes du RIAN, de prescrire, sous forme d’« Instruction générale », Sont ainsi visées : les modalités d’organisation du Débat d’orientation budgétaire (article 3) : les modalités d’utilisation des crédits affectés au fonctionnement des groupes parlementaires (article 17), les conditions relatives à l’organisation des débats parlementaires , le cas échéant la fixation de la durée globale de la séance et du temps de parole entre les groupes et les non-inscrits (article 19), la composition de la mission temporaire d’évaluation et de contrôle de l’exécution du budget instituée au sein de la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire (article 34), modalités de mise en œuvre des missions d’information (article 49), les conditions de recrutement et de travail et les domaines d’intervention des assistants parlementaires (article 50), le déroulement de la séance réservée aux questions orales (article 93), les modalités de mise en place et de fonctionnement des comités d’évaluation des politiques publiques (article 98), les insignes, la tenue lors des travaux parlementaires et la protection des députés au sein de l’hémicycle (articles 106 et 107).
Une question émerge de ces dispositions qui prévoient des moyens et les outils réglementaires indispensables à la bonne organisation et au déroulement harmonieux du travail parlementaire. Au fond, ces instructions générales sont-elles adoptées par le Bureau de l’Assemblée nationale ? Si oui, sont-elles disponibles et accessibles ? Dans ce cas, les nouveaux parlementaires seront bien armés pour accomplir, avec sérénité d’esprit, leurs offices parlementaires.
Ces premières considérations, articulées autour de la composition et des prérogatives du Bureau, préfigurent une seconde réflexion relative aux défis à relever pour inscrire l’Assemblée nationale dans une dynamique permanente de modernisation de son organisation et de renforcement de la qualité du travail parlementaire.
(à suivre)
BAGARRE AU SEIN DE L’HÉMICYCLE
Tout a commencé lors de la distribution des enveloppes. Guy Marius Sagna, Ahmed Aïdara et Abass Fall, estimant que la majorité veut falsifier les bulletins, se sont opposés à la distribution des enveloppes.
Tout a commencé lors de la distribution des enveloppes. Guy Marius Sagna, Ahmed Aïdara et Abass Fall, estimant que la majorité veut falsifier les bulletins, se sont opposés à la distribution des enveloppes. Ils se sont emparés d’une des caisses contenant les enveloppes avant de commencer à les déchirer. Il s’en est suivi des échanges de propos malsains entre des députés de l’opposition et ceux du pouvoir.
À en croire un député, Benno veut mettre dans les enveloppes distribuées à ses députés le seul bulletin de leur candidat ce qui est impossible, selon lui.
C’est sur ces entrefaites que la bagarre a éclaté et les parlementaires ont commencé à échanger des coups. À noter que l’installation de la 14e législature est toujours bloquée. Nous y reviendrons…
SOKHNA BA, BENJAMINE DE LA 14EME LEGISLATURE
Membre du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) dont elle est la responsable des jeunes, Sokhna Ba fera partie des députés qui vont superviser l’installation du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale de la 14ème législature dont elle est la benjamin
Membre du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) dont elle est la responsable des jeunes, Sokhna Ba fera partie des députés qui vont superviser l’installation du nouveau Bureau de l’Assemblée nationale de la 14ème législature dont elle est la benjamine. Cette passionnée de politique et militante des causes revendiquées par les jeunes, élue sous la bannière de Yewwi askan wi, compte mener à bien la mission qui lui a été confiée et mesure les nouvelles responsabilités qui pèsent sur elle.
La chance a vraiment souri à l’honorable députée Sokhna Ba. Rien ne prédisait qu’elle serait élue députée pour cette 14ème législature. Pourtant, en plus de cette élection, la jeune Sokhna Ba va jouer le rôle de secrétaire lors de l’installation du Bureau de l’Assemblée nationale aujourd’hui.
Née dans la commune de Kaolack en 1990, cette femme est entrée en politique en 2017. En l’espace de 5 ans, elle gravit beaucoup d’échelons. Cette militante de la représentativité des jeunes dans les instances électives est aujourd’hui récompensée pour son engagement.
D’ailleurs, lors des élections législatives du 31 juillet dernier, son parti avait choisi des jeunes pour les investir. En tant que présidente de la jeunesse féminine du Pur, elle a été sélectionnée pour être investie sur la liste nationale. «Auparavant, j’avais même postulé pour la liste départementale parce que je suis du département de Dakar. J’ai été investie mais avec l’Inter-coalition Yaw-Wallu, j’ai été retirée parce qu’il fallait céder de la place aux autres. Dans le choix, notre parti avait désigné quelqu’un d’autre mais il me gardait pour la liste nationale. Je faisais donc partie des quatre jeunes qui ont été retenus. Le responsable national de la jeunesse du Pur a été investi sur la liste des titulaires, moi j’ai été investie en tant que responsable de la jeunesse féminine sur la liste des suppléants. C’est comme ça que j’ai été élue députée. J’étais à la 16ème position sur la liste des suppléants et la liste a été arrêtée au nombre de 17 candidats. Donc par chance, j’ai pu passer pour être députée à l’Assemblée nationale pour cette 14ème législature», a déclaré Sokhna Ba.
Pour une représentativité des jeunes dans les instances électives
A la question de savoir si elle s’attendait à être un jour députée, sa réponse est affirmative. «Ah, oui ! Parce que si vous suivez mon parcours, vous verrez que je me suis toujours battue pour une représentativité des jeunes dans les instances électives. Je me suis toujours battue pour dire que puisque dans les partis politiques ce sont les jeunes qui s’engagent quand il s’agit de faire l’animation, quand il s’agit de redynamiser ou de faire fonctionner les partis, ce sont les jeunes qui se mettent toujours au-devant de la scène. Maintenant, quand il s’agit de postes de responsabilités, dans les normes, les jeunes doivent être impliqués», a poursuivi l’honorable députée.
Aujourd’hui, Sokhna Ba est consciente que porter l’écharpe d’un élu, c’est une lourde responsabilité. «On essayera de représenter le Peuple qui nous a élu. Nous sommes parti sous la bannière de Yewwi mais nous ferons tout pour défendre l’intérêt des populations, apporter des solutions et être à leur écoute», promet la benjamine du Parlement.
Cette femme, âgée aujourd’hui de 32 ans, a fait son cursus scolaire à Kaolack, où elle obtient le Cfee, réussit au concours d’entrée en sixième et décroche le baccalauréat en série L2.
Elle va quitter Kaolack pour se rendre à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) où elle sera orientée à la Faculté des Sciences juridiques et politiques. Mme Ba y fera la première année de Droit, mais pour la deuxième année, cette passionnée de politique avait décidé de poursuivre ses études en sciences politiques jusqu’à l’obtention de la Licence. Réorientée, par la suite, en Relations internationales, elle obtient le Master 2 en théories et pratiques des relations internationales.
En dehors de ses études universitaires, Sokhna Ba a également fait une formation en Communication-journalisme à Ensup/Afrique, parallèlement à sa formation universitaire.
Passionnée du savoir, elle a aussi suivi d’autres formations en leadership jeune, en leadership politique comme la formation de la Fondation Friedrich Ebert, la formation de Yali Dakar, option public management, parce que toujours engagée dans la politique. Mais aussi à cause du fait qu’elle s’est toujours préparée pour l’avenir, en vue des postes de responsabilités qu’elle aurait à occuper.
La jeune militante du Pur participera aussi au Program for young politicians in Africa (Pypa), qui regroupait des jeunes de la sous-région ouest-africaine. D’ailleurs, ce réseau œuvre dans le sens d’une représentativité des jeunes dans les instances politiques. Ce réseau a un avant-projet de loi portant quota de 30% dans les instances électives. Ce qui pourrait constituer un chantier, en vue de l’élaboration d’une proposition de loi, pour celle qui est la vice-coordonnatrice.
Cette femme, issue d’une famille qui ne fait pas de politique, a débuté ses premiers pas en politique quand elle a obtenu le Bfem et en suivant l’actualité. Sokhna Ba fait son entrée en politique en 2017. Ayant été formée au sein du mouvement Moustarchidine, aujourd’hui, elle gravit les échelons et occupe le poste de présidente de la jeunesse féminine du Pur.
Pour son parcours professionnel, elle a eu à travailler comme assistante de direction, ensuite comme commerciale, mais aussi comme administratrice de site. Aujourd’hui, elle officie comme assistante administrative à l’Institut supérieur de management (Ism)).