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19 juin 2025
UNE FEMME DE CHAMBRE FRANCO-IVOIRIENNE ÉLUE DÉPUTÉE EN FRANCE
Rachel Kéké, femme de chambre de 47 ans, se dit "guerrière". Après avoir mené avec succès l'une des plus longues grèves de l'histoire de l'hôtellerie en France, cette Ivoirienne d'origine est l'un des nouveaux visages de la gauche à l'Assemblée nationale
Élue dimanche au deuxième tour des législatives avec 50,30% des suffrages, cette mère de cinq enfants née en 1974 à Abidjan, est venue en France en 2000, à l'âge de 26 ans. Siéger à l'Assemblée nationale "ne me fait pas peur", assurait-elle pendant la campagne. Investie par la France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, elle siègera avec la Nouvelle Union populaire, écologique et sociale réunissant les partis de gauche.
Seule incarnation des classes populaires ou presque, elle va se retrouver face à des professionnels de la politique. "Ils ne savent pas la souffrance des gens", assure Rachel Kéké, qui aspire à "expliquer" aux autres députés la "réalité" des plus pauvres.
Un discours volontaire, puisé dans ses luttes récentes. En mai 2021, 19 femmes de chambre et un collègue équipier d'un hôtel parisien, menés par Rachel Kéké, réussissent à faire plier un sous-traitant du groupe Accor. Après 22 mois de grève et de chômage partiel, la plus longue lutte jamais menée par le syndicat hôtelier CGT-HPE, les grévistes voient notamment leurs rémunérations augmenter "de 250 à 500 euros par mois".
"C'est important de dire les choses vraies", lance Mme Kéké, qui raconte le "mépris", l'"exploitation" et les abus subis par les femmes exerçant son métier. "Moi, ça m'est arrivé qu'un (client) me dise 'sale nègre, rentre chez toi'", raconte-t-elle, quand d'autres "te touchent les seins quand tu frappes à leur porte".
Elle est "une leader de masse", "elle a quelque chose qui magnétise, elle est forte, elle a les mots justes", énumère le député LFI Eric Coquerel, qui a proposé sa candidature dans la septième circonscription du Val-de-Marne, en région parisienne.
Opposée à la candidate de la majorité Roxana Maracineanu, ex-ministre des Sports et championne de natation, Rachel Kéké a finalement réussi à tirer son épingle du jeu malgré un profil peu commun parmi les candidats, et sera la première femme de chambre à siéger à l'Assemblée nationale.
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MULTIPLE PHOTOS
QUAND LES AGRICULTEURS FONT IRRUPTION À LA BIENNALE
Sous le soleil, la pluie, contre vents et marées, ils produisent tout ce que nous consommons. Depuis quelques années, leurs conditions se compliquent . Mais leur sommes-nous reconnaissant pour leur labeur? La réponse du FIDA et de la PARM
Qu’ils soient d’Afrique, d’Asie, d’Amérique Latine ou d’ailleurs dans le monde, les agriculteurs sont ceux qui nourrissent l’humanité et ne serait-ce que pour cela, il mérite un grand hommage qu'ils ont rarement reçu. Cette année, à l'occasion de la Biennale de Dakar, le FIDA et le PARM ont décidé de mettre un coup de projecteur sur ces acteurs de l’ombre à cette biennale, à travers une magnifique exposition photo qui les présente d’une «manière sublimée». Une grande première.
L’une des particularités du Dak’Art 2022 a été la participation des agriculteurs dans le cadre du programme Off, à l’initiative du Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et la Plateforme pour la gestion des risques agricole (PARM). Les deux institutions ont saisi l’occasion que représente la Biennale pour mettre à l’honneur des agriculteurs à travers une exposition photos dont ils sont les principaux sujets.
En marge de la cérémonie de vernissage qui s’est déroulée au jardin botanique de la Faculté des Sciences et techniques de l’UCAD, nous avons interrogé Benoît Thierry, le Représentant régional pour le Sahel du Fonds international pour le développement de l’agriculture (FIDA) sur la pertinence d’une telle incitative.
En effet, sur la base d’un concours lancé par le PARM, un photographe a sillonné plusieurs pays du continent pour photographier les agriculteurs dans leurs environnements. Une fois cette étape passée, 22 artistes ont été sélectionnés pour reproduire et travailler ces mêmes photos en y apportant des éléments nouveaux. Une touche artistique.
L’exposition présente ces agriculteurs à juste titre comme les héros de la sécurité alimentaire pour magnifier leur travail et aussi pour mettre en lumières les difficultés et les défais auxquels ils font face, dans un contexte de changement climatique. En même temps que l’agriculteurs sont mis en lumière dans cette expo, le projet met aussi du même coup, des projecteurs sur les artistes qui ont travaillé les images pour leur donner une autre allure.
Dans cet entretien, Amath Niang, le président de l'Ordre des pharmaciens, présente son organisation et les différents défis que pose à lui, non sans évoquer les ébauche de solution qui devrait commencer par l'application de la loi. Direction de la Pharmacie et du médicament, Statut du pharmacien, Industrie pharmaceutique, Laboratoire pharmaceutique
LA COUR SUPRÊME DES ÉTATS-UNIS ANNULE LE DROIT À L'AVORTEMENT
Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales mais renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique "Roe v. Wade" de 1973: il revient donc à chaque Etat de les autoriser ou non
Dans une volte-face historique, la Cour suprême des Etats-Unis a enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d'un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais qui n'avait jamais été accepté par la droite religieuse.
Cette décision ne rend pas les interruptions de grossesse illégales mais renvoie les Etats-Unis à la situation en vigueur avant l'arrêt emblématique "Roe v. Wade" de 1973 : il revient donc à chaque Etat de les autoriser ou non.
Compte tenu des fractures dans le pays, une partie des Etats, surtout dans le Sud et le centre plus conservateurs et religieux, pourraient les bannir à plus ou moins court terme. Par exemple, au Texas, dans l'Iowa et en Oklahoma, il existe déjà des lois "automatiques" qui entrent en vigueur dès l'arrêt de la Cour.
"La Constitution ne fait aucune référence à l'avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit", écrit le juge Samuel Alito au nom de la majorité. Roe v. Wade "était totalement infondé dès le début" et "doit être annulé", ajoute le juge en fonction depuis 2006, quand il avait été nommé par le président républicain George W. Bush.
"Il est temps de rendre la question de l'avortement aux représentants élus du peuple" dans les parlements locaux, écrit-il encore.
Cette formulation est proche d'un avant-projet d'arrêt qui avait fait l'objet d'une fuite inédite début mai, provoquant d'importantes manifestations dans tout le pays et une vague d'indignation à gauche.
Depuis, le climat était extrêmement tendu autour de la Cour, où une imposante barrière de sécurité a été installée pour tenir les protestataires à distance. Un homme armé a même été interpellé en juin près du domicile du juge Brett Kavanaugh et inculpé de tentative de meurtre.
Au bilan de Trump
L'arrêt publié vendredi "est l'un des plus importants de l'Histoire de la Cour suprême depuis sa création en 1790", remarque le professeur de droit de la santé Lawrence Gostin. "Il est déjà arrivé qu'elle change sa jurisprudence mais pour instaurer ou restaurer un droit, jamais pour le supprimer", dit-il à l'AFP.
La décision va à contre-courant de la tendance internationale à libéraliser les interruptions volontaires des grossesses, avec des avancées dans des pays où l'influence de l'Eglise catholique reste forte comme l'Irlande, l'Argentine, le Mexique ou la Colombie. Un projet de loi dans ce sens est en cours d'étude au Liberia.
La décision de vendredi couronne 50 ans d'une lutte méthodique menée par la droite religieuse, pour qui elle représente une énorme victoire mais pas la fin de la bataille: le mouvement devrait continuer à se mobiliser pour faire basculer un maximum d'Etats dans son camp ou pour essayer d'obtenir une interdiction au niveau fédéral.
Elle s'inscrit aussi au bilan de l'ancien président républicain Donald Trump qui, au cours de son mandat, a profondément remanié la Cour suprême en y faisant entrer trois magistrats conservateurs - Neil Gorsuch, Brett Kavanaugh et Amy Coney Barrett - signataires aujourd'hui de cet arrêt.
Concrètement, celui-ci porte sur une loi du Mississippi qui se contentait de réduire le délai légal pour avorter. Dès l'audience en décembre, plusieurs juges avaient laissé entendre qu'ils comptaient en profiter pour revoir plus fondamentalement la jurisprudence de la Cour.
Les trois magistrats progressistes se sont dissociés de la majorité qui, selon eux, "met en danger d'autres droits à la vie privée, comme la contraception et les mariages homosexuels" et "mine la légitimité de la Cour".
Lois "zombies"
Selon l'institut Guttmacher, un centre de recherche qui milite pour l'accès à la contraception et à l'avortement dans le monde, 13 Etats disposent de lois dites "zombies" ou "gâchette": interdisant l'avortement, elles ont été rédigées pour entrer en vigueur quasi automatiquement en cas de revirement à la Cour suprême.
"Dans les prochains jours, semaines et mois, on devrait voir des cliniques fermer" dans ces Etats parfois très peuplés (Texas, Louisiane...), anticipe Lawrence Gostin.
Une douzaine d'autres Etats devraient suivre avec des interdits complets ou partiels.
Dans une partie du pays, les femmes désirant avorter seront donc obligées de poursuivre leur grossesse, de se débrouiller clandestinement notamment en se procurant des pilules abortives sur internet, ou de voyager dans d'autres Etats, où les avortements resteront légaux.
Anticipant un afflux, ces Etats, le plus souvent démocrates, ont pris des mesures pour faciliter l'accès à l'avortement sur leur sol et les cliniques ont commencé à basculer leurs ressources en personnel et équipement.
LA MAURITANIE TIRE LE SÉNÉGAL D'AFFAIRE
Pour un approvisionnement correct du marché en moutons, le Sénégal compte sur la Mauritanie. D’ailleurs une visite du ministre mauritanien en charge de l’Elevage est prévue prochainement à Dakar.
Pour un approvisionnement correct du marché en moutons, le Sénégal compte sur la Mauritanie. D’ailleurs une visite du ministre mauritanien en charge de l’Elevage est prévue prochainement à Dakar.
Le ministre de l’Elevage et des productions animales a saisi la tribune du Gouvernement face à la presse pour faire le point sur la situation du marché du bétail pour les besoins de la tabaski 2022. Dans ce sens, il annonce que les autorités mauritaniennes ont donné leur approbation pour aider le Sénégal à assurer un approvisionnement correct du marché.
En effet, le marché d’importation de moutons est évalué à 27,78% en 2021 en provenance du Mali et de la Mauritanie. « Eu égard aux difficultés d’importation notées sur les moutons en provenance du Mali, j’ai effectué du 04 au 06 mai 2022, en compagnie du Gouverneur de la région de Saint-Louis, une visite de travail en République islamique de Mauritanie pour rencontrer les autorités et les responsables des organisations professionnelles d’éleveurs de Mauritanie et discuter des modalités d’importation de moutons à partir de la Mauritanie », a informé Aly Saleh Diop. Le ministre de l’Elevage et des productions animales a ainsi souligné que ces derniers ont été « sensibilisés sur les mesures de facilitation accordées par le Sénégal et ils se sont engagés à prendre toutes les dispositions idoines pour contribuer significativement à l’approvisionnement du marché ».
Restant toujours dans ce registre et compte tenu du contexte qui prévaut dans la sous-région, il ajoute qu’« il a été convenu de faciliter davantage cette année, le passage du bétail directement par les postes frontaliers entre nos deux pays ». Selon lui, depuis lors, nos services techniques travaillent étroitement pour faciliter les importations de moutons à partir de la Mauritanie. D’ailleurs, une visite de travail du Ministre mauritanien en charge de l’Elevage est prévue à partir du 30 juin au Sénégal pour, entre autres, faire le point sur le déroulement de l’opération Tabaski 2022 a annoncé le ministre. Estimant que « l’offre malienne est timide » il a néanmoins souligné que l’approvisionnement à la date du 20 juin est satisfaisant. « Nous n’attendons pas la tabaski pour faire ce que nous devons faire. S’il y a un Etat qui se barricade, les efforts que nous sommes en train de faire vont constituer une réponse », a fait savoir le ministre.
Un cumul de 376 401 têtes recensées en 2022
Le ministre en charge de l’Elevage, en faisant le point sur l’approvisionnement du marché en moutons indique qu’à la date du 20 juin 2022, le suivi des effectifs de moutons présents au niveau des 205 marchés et points de vente des régions du Sénégal, a permis de recenser « un cumul national de 376.401 têtes de moutons en 2022 contre 363.051 en 2021, soit une différence de plus de 13.350 têtes ».
Concernant la région de Dakar qui est un marché terminal, selon le ministre, 72.286 têtes de moutons ont été recensées au total pour cette période contre 48.568 sujets en 2021, soit un surplus de plus 23.718 têtes.
85. 477 moutons importés
S’agissant des importations, un effectif total de 85.477 sujets enregistrés à partir des postes de contrôle contre 83 558 en 2021 soit un surplus de plus de 1919 sujets. Concernant les financements, le ministre de l’Elevage et des productions animales, souligne que pour cette année 2022, sur 520 projets soumis au financement du Fonstab pour un montant de 1,388.488.766 francs Cfa, 737 millions 152.126 FCFA ont été financés. A l’en croire, la Der/Fj a financé 153 projets pour un montant 317.279.300 francs Cfa. Le montant global des financements est évalué à date à 1, 054. 412.426 FCFA.
3000 Tonnes d’aliment de bétail vendues à un prix subventionné de 5200 FCFA/sac de 40 kg
Pour faire face aux désagréments de la crise d’Ukraine, Aly Saleh Diop annonce une subvention de l’Etat sur le prix d’aliment de bétail. Les tensions notées sur les approvisionnements en intrants (maïs, son de blé et tourteaux) et sur les prix de l’aliment ont fortement éprouvé le bétail. C’est ainsi que le gouvernement a décidé, conformément aux directives du président de la République, et en rapport avec les provendiers, de mettre à la disposition des éleveurs et opérateurs engagés dans la distribution des moutons de Tabaski, « 3000 Tonnes d’aliment de bétail vendues à un prix subventionné de 5200 FCFA/sac de 40 kg (contre 12000-14000FCFA/sac sur le marché) », afin de contribuer à une meilleure accessibilité des moutons de tabaski aux populations.
Les livraisons sont prévues à partir de cette semaine dans les points de vente ciblés des régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Kaffrine, Louga et Saint-Louis, a annoncé le ministre de l’Elevage et des productions animales.
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FRISONNANTES NOTES DE KORA DE NOUMOUCOUNDA
En matière de manipulation de la kora, Noumoucounda est incollable. Il le montre à chacune de ses prestations. En fêtant ses 30 ans de création, le weekend dernier, à Dakar, TV5 Afrique ne s'est pas privé des airs du musicien pour le bien de ses invités
La chaine de télévision francophone TV5 a célébré le weekend dernier le trentième anniversaire de son bureau Afrique TV5 Afrique à Dakar où elle avait été lancée en 1992.
A cette occasion les dirigeants de la chaine on organisé une petite cérémonie au grand théâtre de Dakar. A cette rencontre, était invité, le célèbre joueur de kora Noumoucounda qui n'a pas fait dans la demi-mesure pour égayer les invités et agrémenter leur soirée par sa musique.
Il a distillé ses notes de musiques non-stop pendant longtemps sous le regrad médusé, l'air bien intéressé et admiratif des invités triés sur le volet dont Racine Tall, le DG de la RTS, le ministre de la Culture Abdoulaye Diop, etc.
AfricaGlobe vous en donne quelques notes.
L’ALERTE DU MINISTRE SERIGNE MBAYE THIAM CONTRE LES INONDATIONS
Le ministre de l’Eau et de l’assainissement a fait des prévisions hier concernant la saison pluviale. A ce sujet, il a alerté sur les risques d’inondations. Selon lui « si ce que nous avons observé dans les pays de la sous-région s’applique au Sénégal
Le ministre de l’Eau et de l’assainissement a fait des prévisions hier concernant la saison pluviale. A ce sujet, il a alerté sur les risques d’inondations. Selon lui « si ce que nous avons observé dans les pays de la sous-région s’applique au Sénégal, aucun ouvrage ne pourra résister ».
Face à la presse hier, Serigne Mbaye Thiam a alerté sur les risques d’inondations. A l’en croire « On s’attend à une pluviométrie extrême, nous avons des aléas plus rapides. Si ce que nous avons observé dans les pays de la sous-région s’applique au Sénégal, aucun ouvrage ne pourra résister ». Le ministre de l’Eau et de l’assainissement a par ailleurs souligné : « On a un problème de sécurité en eau. C’est une gestion communautaire et le plan de gestion pose problème. Il arrive que l’Etat intervienne pour réparer les forages. Mais le Sénégal a une bonne couverture en eau soit 98,8% en milieu urbain et 96% en milieu rural ». Se voulant plus clair sur les conséquences d’une forte pluviométrie, le ministre de l’Eau soutient :
« Un Programme décennal de Gestion des Inondations évalué à 766 milliards a pris fin cette année »
D’après le ministre de l’assainissement, 488mm, ont été reçus l’année dernière. La précocité de la préparation et l’importance des mesures prévues sont liées aux prévisions de l’Anacim qui a annoncé une installation précoce de l’hivernage qui s’est avérée, ainsi qu’un cumul pluviométrique, pour la période juillet-août-septembre. Déjà dans la dernière mise à jour du bulletin de prévision saisonnière en date du 08 juin 2022, il est prévu « sur l’ensemble du pays, une forte occurrence d’événements pluvieux extrêmes ». Ce qui, dans une certaine mesure signifie que même dans des zones disposant d’un système d’assainissement performant, il y aura vraisemblablement des désagréments, en cas de pluies extrêmes.
Sous ce rapport, il indique que « L’hivernage de cette année appelle un renforcement notable du dispositif de prévention et de gestion des inondations, dispositif qui a déjà été testé avec succès lors des pluies exceptionnelles enregistrées dans la nuit du 27 au 28 mai 2022 à Taïba Niassène (127 mm pour une première pluie) ». Il rappelle sur ce chapitre que le gouvernement est en train de mettre en œuvre, depuis plusieurs années, un Programme décennal de Gestion des Inondations (Pdgi), couvrant la période 2012-2022, et évalué à 766,988 milliards de Fcfa. Un autre programme sera lancé en 2023, a énoncé le ministre de l’assainissement.
SY MALICK !
Cent ans. Etre célébré 100 ans après sa disparition, il faut être… un être exceptionnel pour avoir un tel privilège. Seydi El hadj Malick Sy en est un. Ainsi donc, voilà un siècle que Mame Maodo n’est plus de ce monde.
Cent ans. Etre célébré 100 ans après sa disparition, il faut être… un être exceptionnel pour avoir un tel privilège. Seydi El hadj Malick Sy en est un. Ainsi donc, voilà un siècle que Mame Maodo n’est plus de ce monde. En effet, le 27 juin 1922, disparaissait Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick ibn Ousmane ibn Demba Chamseddine Sy, après avoir accompli sa mission de commandeur des croyants. A 67 ans à son décès, le fils de Mame Fawade Wélé rendait à son Créateur une copie avec la mention honorable tant est immense sa contribution à la diffusion au Sénégal, en Afrique et dans le monde de l’école de jurisprudence malikite et de la tarikha soufie tidjane. « Zéro faute », diraient les sages de Gaé, village au cœur du Walo où naquit le guide religieux. Si Seydi El hadj Malick est encore et pour l’éternité, présent dans les cœurs et les esprits, c’est parce qu’il n’avait jamais dévié de la voie de la Tijanyya tracée par Cheikh Ahmed Tidiane Chérif avec le souci d’être et de rester le digne continuateur de l’œuvre d’El hadj Omar al-Foutiyou Tall. Le tout et avant tout au service exclusif d’Allah (SWT) et de son prophète Mohamed (PSL).
Tous les chemins mèneront à Tivaouane la Sainte, à partir de ce vendredi 24 jusqu’au lundi 27 juin. Va donc pour Tivaouane ! Pour s’abreuver à la source intarissable que sont la vie et l’œuvre de Maodo en matière d’être et de savoir-être. En digne héritier et dans le sillage de ses prédécesseurs, le khalife général des Tidjanes, Serigne Babacar Sy Mansour a fait preuve de leadership en célébrant le Centenaire de son vénéré grand-père. Il fallait y penser d’abord et le faire ensuite. Non seulement il y a pensé, mais également il l’a fait. Lui, Mbaye Sy Mansour, est aussi sur le point de réaliser une prouesse historique : achever les travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane.
Il faut remonter à très loin pour mesurer la dimension de l’œuvre qu’il est en train d’accomplir. Sous le contrôle des historiens et archivistes, l’arrêté accordant une parcelle de terrain à Tivaouane à l’effet d’édifier une Mosquée fut signé le 17 février 1903 de la main du Lieutenant-Gouverneur du Sénégal, établi à Saint-Louis. Il accédait ainsi à la demande formulée par les nommés Diocounda N’Diaye et consorts agissant, bien entendu, au nom et pour le compte de Seydi El hadj Malick. A une époque où l’islam avait encore des bastions à conquérir en milieu thiéddo, la vision de l’érudit tidjane reposait sur le fait que « les règles d’application orthodoxe de la religion requéraient les dispositions suivantes : une mosquée, une zawiya et une surface cultivable. Ce n’est pas un hasard si Serigne Babacar Sy Mansour, ce fils de Serigne Mansour Sy Malick, porte sur ses frêles et larges épaules le surnom « gardien du temple ».
Un centenaire peut en cacher ou en révéler un autre. La commémoration du siècle de la disparition de Cheikh al-Saïdi al-Hadji Malick Sy coïncide avec celle des 100 ans de la disparition d’un autre guide tout aussi prestigieux de la confrérie tidjane. Il s’agit de Cheikh El hadji Abdoullahi Niass, père du Cheikh al-Islam Ibrahim Niass dit Baye Niass. Ce n’est pas la seule coïncidence ou curiosité à relever dans la vie de nos vénérés. Seydi Malick Sy et El hadj Abdoulaye Niass, disparus la même année 1922, étaient les aînés de 5 ans de Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké. Et tenez-vous bien, c’est également 5 ans après, en 1927, que disparut le fondateur du Mouridisme. Si le Sénégal commémore aujourd’hui le double centenaire de la disparition, en 1922, d’El hadj Malick et El hadj Abdoulaye Niass, cela signifie que notre pays se prépare déjà à commémorer dans 5 ans, un autre centenaire, celui de la disparition de Mame Serigne Touba. Et vous comprendrez mieux le lien qui existait et qui existe toujours entre Tivaouane et Touba quand on vous dit que parmi les grands bienfaiteurs des travaux de la Grande Mosquée de Tivaouane, figurent de célèbres talibés mourides que sont feus les richissimes Serigne Mouhamadou Mbacké Gayndé Fatma, El hadj Djily Mbaye et El hadj Ndiouga Kébé.
Question de contexte après tout ce qui précède : peut-on être d’une telle descendance d’érudition, de tolérance, de solidarité et de générosité, en parlant des Sénégalais d’aujourd’hui, et promouvoir en même temps, le manque d’éducation, de discipline, de dialogue et la violence ? Il y a matière à réflexion.
PLUS DE 500 CARTES NATIONALES DE PRESSE DISTRIBUÉES À CE JOUR
La Commission nationale de la carte de presse a délivré à ce jour plus de 500 cartes, sur près de 1.400 dossiers reçus, a révélé jeudi à Thiès, Amadou Kanouté, membre de ladite instance.
Thiès, 24 juin (APS) - La Commission nationale de la carte de presse a délivré à ce jour plus de 500 cartes, sur près de 1.400 dossiers reçus, a révélé jeudi à Thiès, Amadou Kanouté, membre de ladite instance.
‘’Aujourd’hui, nous sommes presque à 1.400 dossiers reçus, (pour) 700 dossiers validés, que ce soit pour les techniciens des médias, que ce soit pour les journalistes’’, a dit M. Kanouté, par ailleurs chef de la division information et presse du ministère de la Culture et de la communication.
‘’Le nombre de carte distribuées aux postulants tourne autour de 500 et quelques’’, a poursuivi Amadou Kanouté, qui représente son département ministériel au sein de cette commission de huit membres titulaires.
Il donnait cette information au terme d’un atelier de partage du rapport provisoire d’une étude sur l’accès à l’information dans les services publics, commanditée par l’UNESCO, en collaboration avec le ministère de la Culture et de la Communication.
La commission de la carte nationale de presse, un des éléments du Code de la presse est fonctionnelle et a commencé à recevoir les dossiers depuis mars 2021, a-t-il relevé.
‘’L’objectif de la carte nationale de presse c’est de permettre aux journalistes et aux techniciens des médias de faire correctement leur travail’’, a fait valoir M. Kanouté, notant que c’est un document qui ‘’donne la qualité de journaliste ou de technicien des médias’’.
Cette carte permet de bénéficier des avantages prévus par l’Etat, d’accéder aux lieux de reportage, et fait partie d’un ensemble de réformes visant à ‘’assainir et à renforcer le secteur de la presse’’.
La date d’exigibilité de la carte prévue initialement au 1-er juin 2022, a été repoussée jusqu’au 1er septembre 2022, a-t-il rappelé, soulignant qu’à partir de cette date, cette pièce sera exigée pour prouver sa qualité de journaliste ou de technicien des médias.
‘’Tous les textes concernant la mise en œuvre de la loi portant Code de la presse sont pour l’essentiel élaborés et adoptés’’ et beaucoup de réformes sont en cours, a-t-il indiqué.
En dehors de la carte de presse, ‘’deux réformes majeures attendues par les acteurs de la presse’’ sont la loi portant code de la publicité et celle portant sur l’instance de régulation.
La loi sur la publicité en cours d’élaboration a fait l’objet d’un dernier atelier de validation, mais la presse en ligne et les médias publics ont apporté quelques amendements qui sont en train d’être examinés.
Selon lui, le processus est ‘’très en avance’’ concernant la loi portant code de la publicité.
Pour ce qui est de l’instance de la régulation qui va remplacer le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), les projets ont été élaborés par le ministère en charge de la Communication en rapport avec les différents acteurs du secteur, a-t-il dit, non sans rassurer qu’à ce niveau aussi les choses avaient ‘’beaucoup avancé’’.
Le reste du processus ne dépend plus du ministère en charge de la Communication, puisque que le projet a été élaboré et transféré au secrétariat du gouvernement, dernier réceptacle avant son examen en conseil des ministres.
LA SODAV RÉCLAME L’APPLICATION DE LA RÉMUNÉRATION POUR COPIE PRIVÉE
La présidente du conseil d’administration de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), Ngoné Ndour, a réclamé, jeudi, à Dakar, une application effective de la rémunération pour copie privée
Dakar, 23 juin (APS) - La présidente du conseil d’administration de la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins (Sodav), Ngoné Ndour, a réclamé, jeudi, à Dakar, une application effective de la rémunération pour copie privée, qui, selon elle, assure aux artistes "une source d’autonomie financière".
"Nous profitons de cette assemblée générale annuelle de la Sodav pour faire un plaidoyer envers le président de la République, pour la mise en œuvre effective de la rémunération pour copie privée", a-t-elle dit lors de la présentation du dernier rapport annuel de la Sodav.
Cette forme de rémunération est prise en compte par la loi sénégalaise du 25 janvier 2008 relative au droit d’auteur et aux droits voisins, a rappelé Ngoné Ndour, estimant qu’elle assure aux artistes "une source d’autonomie financière".
"Son application nous soustrait aux récurrentes aides étatiques et nous rend notre dignité. Elle peut également financer le monde de la culture", a souligné la productrice.
Selon elle, tout le travail technique préalable à l’application de ce monde de rémunération a été fait par une commission constituée de représentants des consommateurs, des commerçants, des douanes, des ministères du Commerce et de la Culture, a-t-elle dit.
La rémunération pour copie privée octroie à la Sodav 2,5 % des recettes douanières tirées des importations de CD (disques compacts), de clés USB et de diverses machines, selon Ngoné Ndour.
Les ministères de la Culture et des Finances tardent à publier un décret autorisant les douanes à prélever 2,5 % des importations de ces objets pour les verser à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins, a-t-elle affirmé.
"Depuis des années, nous réclamons l’application de ce droit. Nous ne comprenons pas ce blocage, nous sommes asphyxiés", s’est inquiétée la présidente du conseil d’administration de la Sodav.
Les artistes et la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins vont continuer à réclamer l’application de ce droit, a-t-elle assuré.
Les artistes réunis au Théâtre national Daniel-Sorano pour la présentation du rapport de la Sodav ont soutenu le plaidoyer de Ngoné Ndour.
Ils souhaitent que le président de la République donne aux ministères concernés l’ordre de garantir ce droit, qui leur assure une "substantielle" source de rémunération.
"La copie privée, c’est mon droit, je l’exige", "Les artistes réclament la copie privée", "La copie privée bafouée depuis dix ans", "Hommes politiques, respectez les droits des artistes", pouvait-on lire sur des pancartes brandies par des artistes lors de la réunion de présentation du rapport.
"La rémunération pour copie privée n’est pas une taxe", a précisé le directeur général de la Sodav, Aly Bathily.
C’est une somme compensatoire pour les auteurs d’œuvres d’art, les artistes interprètes, les producteurs de phonogrammes et de vidéogrammes copiés dans un cadre non commercial et non professionnel, selon M. Bathily.
La Sodav exige l’application de ce droit, car "c’est une simple question de justice sociale", a-t-il argué.
Selon son directeur général, la non-application de la rémunération pour copie privée fait perdre à la Société sénégalaise du droit d’auteur et des droits voisins 2 milliards de francs CFA par an.
En Algérie, au Burkina Faso, au Maroc, et récemment en Côte d’Ivoire, la rémunération pour copie privée a aidé à sauver les arts et la culture des effets néfastes de la pandémie de Covid-19, selon des artistes de ces pays.