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26 août 2025
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VOTRE AVENIR, CE N'EST PAS L'ANTI-FRANCE
Emmanuel Macron a appelé vendredi à Alger les jeunes Africains à « ne pas se laisser embarquer » par « l’immense manipulation » de « réseaux » téléguidés par des puissances étrangères qui présentent la France comme « l’ennemie » de leurs pays
Le président français, Emmanuel Macron, a appelé vendredi 26 août à Alger les jeunes Algériens et Africains à « ne pas se laisser embarquer » par « l’immense manipulation » de « réseaux » téléguidés « en sous-main » par des puissances étrangères qui présentent la France comme « l’ennemie » de leurs pays.
« Je veux dire simplement la jeunesse africaine : expliquez-moi le problème et ne vous laissez pas embarquer parce que votre avenir, ça n’est pas l’anti-France », a déclaré Emmanuel Macron, interrogé par la presse sur « le désamour de la France » dans certains pays africains, au deuxième jour de sa visite en Algérie.
IL FAUT ENSEIGNER DAVANTAGE L'HISTOIRE DE LA COLONISATION FRANÇAISE
"Beaucoup de Français vont être étonnés de découvrir les massacres de civils perpétrés par l'armée française, les déplacements de populations", a dit l'historien Benjamin Stora ce vendredi en marge de la visite de Macron à Alger
L'historien Benjamin Stora a estimé vendredi que l'apaisement des mémoires entre la France et l'Algérie passait aussi par un travail de "transmission" aux futures générations de l'histoire de la colonisation française.
"Cette histoire ne peut pas être lue, interprétée par sa fin, c'est-à-dire 1962, la guerre, la tragédie, les massacres de tous ordres", a déclaré Benjamin Stora, auteur d'un rapport sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie, à des journalistes durant la visite du président Emmanuel Macron à Alger.
"On doit essayer de la comprendre par ses origines", "avoir une vision plus large de ce qu'a été l'arrivée française en Algérie" en 1830, la "confiscation de terres, les massacres", "les déplacements de population", les "combats et les résistances", a-t-il pointé. "Le problème, c'est la transmission, c'est la connaissance. Il n'y a pas de circulation de cette information", a-t-il constaté, en appelant à enseigner plus largement cette page de l'histoire dans les écoles françaises.
"La fabrication de la mémoire s'opère aussi à partir d'une transmission ou non transmission", a-t-il insisté. "Beaucoup de Français vont être très étonnés de découvrir les grottes enfumées (les massacres de civils par +enfumades+ perpétrés par l'armée française, ndlr), les déplacements de populations. Ils ne savent pas tout cela", a-t-il dit, à propos des 50 premières années particulièrement sanglantes de la colonisation. "Ce n'est pas avec un seul discours, un seul geste, un seul mot et un seul acte qu'on va apaiser l'effervescence extraordinaire qui existe dans les deux sociétés", selon lui: "Il faut du temps, de la pédagogie, de l'inscription de tout cela dans les manuels scolaires".
En scellant leur réconciliation jeudi, M. Macron et son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, ont annoncé la création d'une commission mixte d'historiens "pour regarder ensemble cette période historique" du début de la colonisation (1830) jusqu'à la fin de la guerre d'indépendance (1962). L'idée est d'aborder le sujet "sans tabou, avec une volonté (...) d'accès complet à nos archives", a souligné M. Macron. "L'arrivée des pieds-noirs, de l'armée, les combats, les résistances, tout cela fabrique un récit national, tout cela fabrique aussi des trous de mémoire", a poursuivi l'historien. "C'est une question du présent sur laquelle insistent malheureusement beaucoup d'extrémistes, qui jouent de ces trous de mémoires, de ces silences pour reconstruire des récits fantasmés et fabriquer des identités meurtrières", a-t-il analysé.
MALI/ FRANCE, DAKAR PROPOSE SES BONS OFFICES
Alors que les Nations unies n’ont toujours pas répondu au Mali qui a demandé une réunion du Conseil de sécurité, le Sénégal se place comme médiateur entre le président de la transition Assimi Goïta et le président français Emmanuel Macron.
Alors que les Nations unies n’ont toujours pas répondu au Mali qui a demandé une réunion du Conseil de sécurité, le Sénégal se place comme médiateur entre le président de la transition Assimi Goïta et le président français Emmanuel Macron.
Le 15 août, le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop avait accusé la France d’incursions illégales dans son espace aérien et de soutenir des groupes jihadistes.
Face à ces tensions, Dakar assure « suivre la question » qui oppose Bamako et Paris. « On souhaite que tout ce qui se passe, dans notre espace, à côté de nous et particulièrement au Mali, se règle par la négociation, l’entente et dans la plus parfaite cordialité », a expliqué la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aïssata Tall Sall.
« Le Conseil de sécurité ne s’est pas encore réuni et n’a pas fixé de date de réunion autour de cette question, rappelle la ministre. Mais je suis convaincue que le président Macky Sall va continuer de jouer ce rôle de médiation auprès du colonel Goïta, mais également auprès du président Macron, pour que nous puissions arriver à trouver une solution qui convienne à l’ensemble des parties et que cette affaire ne soit pas exposée au Conseil de sécurité. »
Aïssata Tall Sall assure que le président Macky, « dans la mesure de ses possibilités, fera tout ce qui est nécessaire pour que cette affaire s’arrête là, et n’évolue outre-mesure. »
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ABDOULAYE BATHILY SORT SON AUTOBIOGRAPHIE, PASSION DE LIBERTÉ
C'est un livre de combat que publie l'homme politique sénégalais. Dans cette autobiographie, l'ancien leader de la Ligue démocratique raconte ses 50 années de lutte et révèle notamment les coulisses de la victoire de Wade à la présidentielle de 2000
Avec « Passion de liberté » aux éditions Présence africaine, c'est un livre de combat que publie l'homme politique sénégalais Abdoulaye Bathily. Dans cette autobiographie, l'ancien leader marxiste de la Ligue démocratique raconte ses cinquante années de lutte et révèle notamment les coulisses de la victoire d'Abdoulaye Wade à la présidentielle de l'an 2000. Pour l'historien et ancien ministre d’État Abdoulaye Bathily, cette alternance démocratique du 19 mars 2000 est un événement politique plus important que l'indépendance du 4 avril 1960.
En ligne de Dakar, il explique pourquoi au micro de Christophe Boisbouvier.
LE SATUS EXIGE LA GÉNÉRALISATION À TOUS LES TRAVAILLEURS DES UNIVERSITÉS
Après les travailleurs des collectivités territoriales, c’était au tour hier du syndicat autonome des travailleurs des universités du Sénégal (Satus) de monter au créneau. Ils exigent la généralisation de la revalorisation des salaires
Après les travailleurs des collectivités territoriales, c’était au tour hier du syndicat autonome des travailleurs des universités du Sénégal (Satus) de monter au créneau. Ils exigent la généralisation de la revalorisation des salaires de la fonction publique, à tous les travailleurs des universités du Sénégal.
Le front social est en ébullition ces derniers temps et ce depuis l’annonce faite par le président de la République de revaloriser les salaires de la fonction publique. Après les travailleurs des collectivités territoriales qui ont organisé dernièrement une marche nationale, c’était au tour , ce jeudi, du Syndicat autonome des travailleurs des universités du Sénégal (Satus) de faire face à la presse au siège du Fgts. Ce, pour exiger à l’Etat l’application de ces mesures à tous les travailleurs du Sénégal. Secrétaire général du Satus, Aliou Faye a expliqué que « les universités du Sénégal qui sont des établissements publics, constituent un maillon essentiel dans la vie de la nation, et emploie plusieurs milliers de travailleurs qui abattent un effort considérable de fourniture de service public ». Et selon lui, ceux-ci « ressentent fortement les contre-coups de la conjoncture économique et sont dans une plus grande vulnérabilité socioéconomique ».
Ils menacent de croiser les bras si rien n’est fait d’ici octobre
Magnifiant donc cette mesure salutaire de revalorisation des salaires des agents de l’administration publique sénégalaise, le Satus, s’est néanmoins insurgé contre « la non effectivité de cette mesure au profit de l’ensemble des travailleurs des universités du Sénégal ». Le porte-parole du jour qui espère que l’autorité va prendre les mesures idoines d’ici octobre, a indiqué que « si jusque-là rien n’est fait, les travailleurs des universités risquent de hausser le ton et de croiser les bras ». Ce qui ne sera pas, dit-il, sans conséquences sur l’année universitaire.
, à tous les travailleurs des universités du Sénégal.
Le front social est en ébullition ces derniers temps et ce depuis l’annonce faite par le président de la République de revaloriser les salaires de la fonction publique. Après les travailleurs des collectivités territoriales qui ont organisé dernièrement une marche nationale, c’était au tour , ce jeudi, du Syndicat autonome des travailleurs des universités du Sénégal (Satus) de faire face à la presse au siège du Fgts. Ce, pour exiger à l’Etat l’application de ces mesures à tous les travailleurs du Sénégal. Secrétaire général du Satus, Aliou Faye a expliqué que « les universités du Sénégal qui sont des établissements publics, constituent un maillon essentiel dans la vie de la nation, et emploie plusieurs milliers de travailleurs qui abattent un effort considérable de fourniture de service public ». Et selon lui, ceux-ci « ressentent fortement les contre-coups de la conjoncture économique et sont dans une plus grande vulnérabilité socioéconomique ».
Ils menacent de croiser les bras si rien n’est fait d’ici octobre
Magnifiant donc cette mesure salutaire de revalorisation des salaires des agents de l’administration publique sénégalaise, le Satus, s’est néanmoins insurgé contre « la non effectivité de cette mesure au profit de l’ensemble des travailleurs des universités du Sénégal ». Le porte-parole du jour qui espère que l’autorité va prendre les mesures idoines d’ici octobre, a indiqué que « si jusque-là rien n’est fait, les travailleurs des universités risquent de hausser le ton et de croiser les bras ». Ce qui ne sera pas, dit-il, sans conséquences sur l’année universitaire.
Par Assane Guèye
L’EXPÉRIENCE DU PETIT-DÉJEUNER À DAKAR À 14 H
La charge sociale est écrasante au Sénégal. Tous les prix flambent. Le coût exponentiel de la vie est une tendance lourde et irréversible.
La charge sociale est écrasante au Sénégal. Tous les prix flambent. Le coût exponentiel de la vie est une tendance lourde et irréversible. Le pire dans cette situation est que la bureaucratie tatillonne du ministère du Commerce se retrouve totalement à la merci de commerçants retors. La lointaine guerre d’Ukraine et l’hystérie avec laquelle le coronavirus a été traité ne suffisent plus à faire passer la pilule de l’anarchie qui s’est emparée du marché. Ça va dans tous les sens et on mélange tout. Les dépenses de prestige et les coteries sont mises sur le même plan que le sens des priorités et l’intérêt général. Sinon qui peut comprendre que l’on songe dans un tel contexte à organiser la 3e élection de l’année 2022, même s’il s’agit de suffrage indirect.
En effet, le 4 septembre, le Hcct sera renouvelé. Le Haut conseil est le symbole le plus achevé de la gabegie. Le Sénégal peut vraiment s’en passer. Pour porter un regard circulaire et compatissant envers tous ces compatriotes qui n’en peuvent plus des quotidiens difficiles. Dans beaucoup de quartiers dakarois par exemple, la détresse est telle qu’on y a commencé à expérimenter le petit-déjeuner aux alentours de 14 h. Uniquement parce que les gens sont désargentés.
L’heure est grave. La première session pour les nouveaux députés est fixée au lundi 12 septembre. L’Assemblée nationale a été laissée dans un piteux état par la 13ème législature. Les parlementaires entrants ont un immense défi, consistant à redorer le blason terni de la charge de député. L’hémicycle est déjà pléthorique. Il engendre plus de cacophonie que de symphonie. Avant l’indépendance, Blaise Diagne, Lamine Gueye, Senghor, députés français du Sénégal à l’époque, faisaient le travail d’une assemblée entière. L’envergure et le charisme étaient incarnés. La quantité n’avait pas encore remplacé la qualité. Dans la confusion et la médiocrité ambiantes, seuls comptent à présent les places et les strapontins. La nouvelle race sur le devant de la scène se soucie très peu des générations actuelles encore moins des générations futures.
Chaque génération est un nouveau peuple. Le paysage est inondé de connexion internet onéreuse et très peu tapissé de livres dont on se sert pour se cultiver. Le vent du bonheur n’est nullement dans les réseaux sociaux qui détériorent la santé mentale et accélèrent la dépravation. Aucun responsable n’en parle. Le veau d’or importe plus. La jeunesse est livrée à elle-même et à la bête immonde de la connectivité sciemment dérégulée.
Il a l’oreille et les tympans des plus jeunes. Ousmane Sonko traîne peut-être des casseroles et des lacunes qui ne font pas de lui un monstre. Le tout sauf Sonko serait un pauvre scénario. La démocratie exige aussi qu’on en finisse avec cette captivité qui ne dit pas son nom. On est déjà allés trop loin dans les dossiers concernant Khalifa Sall et Karim Wade. Quelles que soient les prétentions des uns et des autres pour la magistrature suprême, l’épineux dossier de la valse des prix, la rareté qui s’installe durablement, le désespoir de la jeunesse marquent la fin d’une époque, celle des choix par défaut. Le prochain locataire du palais sera teinté de la plus grande lucidité ou ne sera pas.
AISSATA TALL SALL SANS LANGUE DE BOIS
Parlant de la crise ukrainienne, la ministre des Affaires étrangères a insisté sur un des succès diplomatiques du Président sénégalais depuis le 3 février dernier, date de sa prise de fonction à la tête de l’Ua.
« Quelle belle réponse du Mali qui dit au Président sénégalais, en lui servant du fonio au déjeuner : consommons ce que nous produisons et arrête d’aller mendier du blé », chahutait le député Guy Marius Sagna, commentant la récente visite du président en exercice de l’Ua au Mali. Parlant de la crise ukrainienne, la ministre des Affaires étrangères a insisté sur un des succès diplomatiques du Président sénégalais depuis le 3 février dernier, date de sa prise de fonction à la tête de l’Ua. Ce faisant, elle a rappelé que l’Afrique en a été « une des premières victimes collatérales », relevant que « nous avons vécu la crise des céréales ».
Sur ce point, elle a reconnu que le continent dépend « fondamentalement de l’importation de céréales venant d’Ukraine et de la Russie ». Mais, elle s’est empressée de préciser : « Celui qui mange le fonio à midi n’a pas de complexe pour manger le pain le matin. Le pain malheureusement, c’est (à base de) farine de blé. En attendant que nous puissions changer d’habitudes alimentaires, il n’était pas question de dire à nos populations serrez-vous le ventre, attendez qu’on puisse faire avec du maïs, du fonio, ou avec du mil. Une politique ne peut pas dire cela même s’il peut raisonner comme cela. Il ne peut surtout pas le faire ».
MACKY S'ENVOLE POUR LE TICAD EN TUNISIE
SEM le président de la République, Macky Sall quitte Dakar ce vendredi 26 août 2022 pour prendre part à la 8ième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en Tunisie qui se tiendra du 27 au 28 août à Tunis
SEM le président de la République, Macky Sall quitte Dakar ce vendredi 26 août 2022 pour prendre part à la 8ième édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD) en Tunisie qui se tiendra du 27 au 28 août à Tunis, informe un communiqué parvenu à notre rédaction.
Durant cette rencontre, trois thématiques majeures seront abordées : Transformer l’Afrique en une région à la croissance vigoureuse en tirant parti de la résolution des problèmes sociaux pour en faire des opportunités de développement, Réaliser une société résiliente et durable, Réaliser une paix et une stabilité durables.
En marge du sommet de la TICAD, le Président de la République rencontrera des acteurs du secteur privé Japonais et Africains. Le retour du Chef de l’Etat est prévu le 29 août 2022, informe la même source.
La TICAD est une initiative lancée en 1993 par le Gouvernement du Japon, avec la participation du Bureau du Conseiller spécial pour l’Afrique de l’Organisation des Nations unies, du PNUD et, depuis 2000, de la Banque mondiale, pour promouvoir un dialogue politique de haut niveau entre les dirigeants africains et leurs partenaires.
LEVÉE DE BOUCLIERS DE LA SOCIÉTÉ CIVILE CONTRE LA JUSTICE POPULAIRE POUR LES MALFRATS
Depuis quelques temps, les populations se font justice, lynchant parfois à mort des présumés agresseurs et voleurs.
Depuis quelques temps, les populations se font justice, lynchant parfois à mort des présumés agresseurs et voleurs. Cette pratique regrettable digne du moyen âge est condamnée par les membres de la société civile.
Dans les sociétés modernes, il est établi que nul n’a le droit de se faire justice soi-même, mais au Sénégal cela ne semble plus être le cas. Il est fréquent actuellement de voir circuler sur les réseaux sociaux des vidéos dans lesquelles des individus supposés être des agresseurs ou des voleurs sont bastonnés, lynchés, ligotés ou traînés dans la boue par des groupes de personnes qui se font leur propre justice. La dernière en date est le lynchage à mort, il y a trois jours, d’un agresseur à Liberté 5.
En plus d’autres cas signalés dans la banlieue dakaroise, un présumé agresseur a été tué au quartier Sam de Touba, en février dernier. Dans le département de Diourbel, un homme y a également perdu la vie dans des circonstances similaires. Il lui a été reproché d’avoir volé un cheval. Les Sénégalais qui ont érigé depuis quelques temps la vindicte populaire en règle l’expliquent par la recrudescence des actes de banditisme dont d’honnêtes citoyens sont victimes en toute impunité. Mais cet argument ne passe pas aux yeux des membres de la société civile.
Réagissant à ce propos dans un post sur Twitter, Seydi Gassama, le directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, déclare : «Ceux qui pratiquent la justice populaire dans les communautés n'ont aucune excuse. La justice populaire constitue une menace pour l'Etat de droit et pour la sécurité qu'ils prétendent servir». Selon le défenseur des droits de l’homme, « les auteurs de ces agissements doivent tout simplement être recherchés et traduits en justice».
Dans un communiqué rendu public hier, le Forum du justiciable a aussi condamné ces actes. «Le Forum du justiciable s’indigne et condamne avec la dernière énergie le lynchage des présumés voleurs. Dans un Etat de droit, nul ne peut se faire justice soi-même. Et on n'est jamais sûr que la personne attrapée à la suite d'une course poursuite est le véritable voleur. Il y a toujours un risque de confusion. Ainsi, le Forum du Justiciable invite les populations à mettre à la disposition de la police ou de la gendarmerie le présumé voleur pour permettre à la justice d’établir son innocence ou sa culpabilité. Le Forum du justiciable rappelle que vivre dans un Etat de droit nécessite le respect de certaines règles qui constituent le fondement de notre sécurité», affirment Babacar Ba et ses camarades.
Pour iman Ahmadou Makhtar Kanté, « les opérations de lynchage publique contre de présumés agresseurs et autres délinquants sont à bannir». D’après le religieux, «quand on les attrape, il sied de les remettre à la police». Il faut souligner que le lynchage dont les présumés voleurs et agresseurs sont victimes fait penser aux propos tenus par l’ancien directeur général de la Police en 2017.
Interrogé sur la recrudescence du grand banditisme qui inquiète les Sénégalais, Oumar Maal ne s'était pas gêné pour pointer du doigt les citoyens. «Aujourd'hui, au Sénégal, on se rend compte que les gens sont passifs quand un citoyen est agressé dans la rue. Personne ne prend son courage à deux mains pour interférer, s'interposer entre la victime et l'agresseur. Il faut que les gens aient le courage de se dresser contre les agresseurs en attendant que les forces de la police interviennent. C'est le moment de demander aux populations de changer de comportement. Nous ne pouvons pas être partout. Nous n'avons pas ce don d'ubiquité; seul Dieu détient ce pouvoir», avait-il déclaré.
LA CDS DONNE LES CAUSES DU DÉCLIN DE BBY LORS DES LÉGISLATIVES
«Comment en sommes-nous venus à cette perte de terrain de la majorité, à ces avancées indéniables de l'opposition ?» La Confédération pour la démocratie et le socialisme qui regroupe Aj/Pads-A. Cnno, Ld, Rta-S, Tstm/Ta et Udf/Mbooloo Mi a voulu élucider
Les causes de la dégringolade de la majorité absolue à l'assemblée nationale par Benno Bokk yaakaar (Bby), à l'issue des Législatives de juillet 2022, ont pour noms, selon la Confédération pour la démocratie et le socialisme (Cds), mésententes, perception négative de la transhumance, accusations de mal gouvernance, manipulations etc…
«Comment en sommes-nous venus à cette perte de terrain de la majorité, à ces avancées indéniables de l'opposition ?» C'est cette question énigmatique que la Confédération pour la démocratie et le socialisme qui regroupe Aj/Pads-A. Cnno, Ld, Rta-S, Tstm/Ta et Udf/Mbooloo Mi a voulu élucider. Face à la presse hier pour partager son évaluation après sa journée d'études tenue le dimanche 21 août 2022 et portant sur les résultats de Bby au scrutin du 31 juillet dernier, le Pr Pape Demba Sy, entouré du ministre du Travail Samba Sy, de Nicolas Ndiaye, et leurs camarades pensent que Bby n'a pas tiré des leçons des Locales de janvier 2022. «Bby n'a pas pu faire partout cause commune. On a noté, dans de très nombreux départements, des dissensions, des fractures et beaucoup de mésententes. De très nombreux dirigeants, de l'Apr surtout mais pas seulement, ont voulu faire de la démonstration de force, montrer que sans eux, le monde s'arrête de tourner. De même, le spectre du troisième mandat a fonctionné à plein régime.
Le message diffusé à souhait a été celui-ci : «Si vous donnez la majorité à Bby, vous dites au Président Sall qu'il a la voie libre pour briguer, pour une troisième fois, le suffrage des Sénégalais !», souligne le coordonnateur de la Cds, Pape Demba Sy dans son analyse. Le leader de l'Union pour la démocratie et le fédéralisme (Udf/Mbooloo mi) y ajoute par ailleurs le fait que Bby soit aux affaires depuis 10 ans. «Cet exercice de responsabilités cristallise de nombreuses frustrations dans un contexte international et national de grosses difficultés, caractérisé entre autres par la cherté de la vie», indique-t-il.
Au total, souligne la Cds, Bby a eu à faire face à une forte partie composée par différentes factions. Il s'agit «des secteurs de la société accusant sans fondement le pouvoir de faire la promotion de l'homosexualité et promettant le vote de la loi criminalisant celle-ci, une certaine presse acharnée, ayant de la suite dans les idées, brocardant tous les jours le régime et notre coalition et une opposition manipulatrice…».
Par ailleurs, Pape Demba Sy estime que Bby a subi les frais, lors des Législatives, d'une insuffisante prise en compte de la complexité de l'irruption de la jeunesse sur la scène politique, du fait aussi du coût de la vie, des accusations de mal gouvernance fortement relayées par la presse, de la perception négative de la transhumance, etc. «Tout ceci a amené l'opposition à faire de ces élections un référendum pour ou contre le Président Macky Sall», tranche la Cds.
«IL S'AGIT D'UNE SECONDE ALERTE SÉRIEUSE APRES CELLE DES ELECTIONS TERRITORIALES QU'IL NE CONVIENT NI DE BANALISER NI DE SURVALORISER»
Par ailleurs, la Cds invite Benno Bokk Yaakaar à tirer toutes les leçons de ces élections, circonscription par circonscription, afin d'avoir la meilleure compréhension possible du message envoyé par les populations. Il s'agit, selon Pape Demba Sy et Cie, «d'une seconde alerte sérieuse après celle des élections territoriales qu'il ne convient ni de banaliser ni de survaloriser». C'est pourquoi, la Cds exhorte Bby, après une analyse lucide des résultats, à consolider les acquis, à changer de méthodes et de démarche, à renforcer l'unité et la cohésion en son sein, notamment à la base, pour conserver les acquis en vue des échéances à venir. «D'ores et déjà, Bby doit se réformer dans sa gouvernance, en tant que force politique, avec un pilotage plus collégial et moins restrictif sur les questions décisives engageant l'avenir de la coalition. En plus, Bby doit se doter d'un appareil de communication diversifié, offensif et couvrant au quotidien pour déconstruire la manipulation et l'intoxication et vulgariser les politiques publiques mises en œuvre au service des populations, en ciblant les jeunes, avec une plus grande occupation des réseaux sociaux», plaide la Confédération pour la démocratie et le socialisme pour diagnostiquer le «mal» de la coalition présidentielle.